jeudi 1 février 2018

Bienheureux LUIGI VARIARA, prêtre salésien et fondateur



Bienheureux Luigi Variara

Salésien ( 1923)

"C'est de l'Italie, et précisément du diocèse d'Asti, qu'arriva en Colombie le Père Luigi Variara, salésien, disciple fidèle de Jésus miséricordieux et proche des déshérités. Dès le début de sa vie, il consacra ses jeunes énergies et la richesse de ses dons au service des lépreux. Premier salésien ordonné prêtre en Colombie, il réussit à réunir autour de lui un groupe de jeunes filles consacrées, dont certaines étaient lépreuses ou filles de lépreux et qui, pour cette raison, n'étaient pas acceptées dans les Instituts religieux. Avec le temps, ce groupe devint la Congrégation des Filles des Sacrés-Cœurs de Jésus et Marie, un Institut florissant présent dans divers pays."

Voir aussi:

Louis Variara est né en Viarigi dans la province d'Asti le 15 Janvier 1875 dans une famille profondément chrétienne. Son père Pietro avait entendu parler de Don Bosco en 1856, quand il était venu au village pour prêcher. Il a décidé d’amener Louis au Valdocco pour y poursuivre ses études. Le Saint mourra quatre mois plus tard. Mais ce que Louis connut de lui était suffisant pour avoir de répercussion sur lui et sur toute sa vie... (Salésiens de Don Bosco)

À Cucuta en Colombie, l’an 1923, le bienheureux Louis Variara, prêtre salésien, qui mit tout en œuvre pour soigner les lépreux et fonda l’Institut des Sœurs Filles des Saints Cœurs de Jésus et Marie.
Martyrologe romain



LUIGI VARIARA

(1875-1923)

Luigi Variara est né le 15 janvier 1875 à Viarigi (Asti), en Italie. La rencontre avec dom Bosco à l'âge de 11 ans marqua sa vocation. Il entra au noviciat salésien le 17 août 1891 et prononça ses voeux perpétuels le 2 octobre 1892. Il suivit des études de philosophie à Valsalice, où il fit la connaissance de dom Andrea Beltrami et de dom Unia, un célèbre missionnaire qui l'envoya auprès des lépreux. 

Il arriva à Agua de Dios le 6 août 1894 pour commencer sa mission. 

Le 24 avril 1898, il fut ordonné prêtre et se révéla très vite un excellent directeur spirituel. Parmi ses fidèles figuraient également les membres de l'Association des Filles de Marie, un groupe d'environ 200 jeunes filles, dont de nombreuses lépreuses, qui voulaient se consacrer au Seigneur. Mais aucune Congrégation n'acceptant de lépreuses, il eut l'idée de fonder la Congrégation des "Filles des Très Saints Coeurs de Jésus et de Marie", inaugurée le 7 mai 1905. Cette mission compte aujourd'hui 404 membres et est présente dans 10 nations. 

Au cours des dix années de son apostolat à Agua de Dios, il accomplit un apostolat intense et fonda le 7 mai 1905 la Maison "Dom Michele Unia". 

En 1905, cependant, il fut contraint d'abandonner Agua de Dios et fut transféré dans diverses villes avant d'être envoyé, en 1921, à Tàriba, au Venezuela. Son état de santé s'étant détérioré, il fut transporté à Cùcuta, en Colombie. C'est là qu'il mourut le 1er février 1923 à l'âge de 49 ans. En 1932, sa dépouille fut transférée dans la chapelle de ses Filles à Agua de Dios.



Bx Louis (Luigi) Variara

Prêtre et fondateur de la Congrégation des
« Filles des Très Saints Cœurs de Jésus et de Marie »

Commémoré le 1er février (dies natalis) dans le Martyrologe Romain et le 15 janvier par la Famille Salésienne.

Luigi Variara naît le 15 janvier 1875 à Viarigi (Asti), en Italie. La rencontre avec don Bosco, à l'âge de 11 ans, marqua sa vocation.

Il entra au noviciat salésien le 17 août 1891 et prononça ses vœux perpétuels le 2 octobre 1892. Il suivit des études de philosophie à Valsalice, où il fit la connaissance de don Andrea Beltrami et de don Unia, un célèbre missionnaire qui l'envoya auprès des lépreux.
Il arriva à Agua de Dios le 6 août 1894 pour commencer sa mission.

Le 24 avril 1898, il fut ordonné prêtre et se révéla très vite un excellent directeur spirituel. Parmi ses fidèles figuraient également les membres de l'Association des Filles de Marie, un groupe d'environ 200 jeunes filles, dont de nombreuses lépreuses, qui voulaient se consacrer au Seigneur. Mais aucune Congrégation n'acceptant de lépreuses, il eut l'idée de fonder la Congrégation des « Filles des Très Saints Cœurs de Jésus et de Marie », inaugurée le 7 mai 1905. Cette mission compte aujourd'hui 404 membres et est présente dans 10 nations.

Au cours des dix années de son apostolat à Agua de Dios, il accomplit un apostolat intense et fonda le 7 mai 1905 la Maison « Don Michele Unia ».

Toujours en 1905, cependant, il fut contraint d'abandonner Agua de Dios et fut transféré dans diverses villes avant d'être envoyé, en 1921, à Tàriba, au Venezuela.

Son état de santé s'étant détérioré, il fut transporté à Cùcuta, en Colombie; c'est là qu'il meurt le 1er février 1923.
En 1932, sa dépouille fut transférée dans la chapelle de ses Filles à Agua de Dios.

Luigi Variara fut déclaré vénérable le 2 avril 1993 et béatifié, le 14 avril 2002, par saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005)

La Congrégation des Sœurs Filles des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, compte aujourd'hui 600 religieuses.

Pour un approfondissement biographique, lire :


Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).


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CHAPELLE PAPALE POUR LA BÉATIFICATION DE 6 SERVITEURS DE DIEU

HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL II

Dimanche 14 avril 2002


1. "Jésus en personne s'approcha, et il faisait route avec eux" (Lc 24, 15). Jésus, comme nous venons de l'entendre dans le passage de l'Evangile d'aujourd'hui, prend l'apparence d'un voyageur en s'approchant des deux disciples qui se dirigent vers le village d'Emmaüs. Il leur explique le sens des Ecritures, puis, une fois parvenu à destination, il rompt le pain avec eux, précisément comme il l'avait fait avec les Apôtres, le soir avant sa mort sur la croix. A ce moment, les yeux des disciples s'ouvrent et le reconnaissent (cf. v. 31).

L'expérience pascale d'Emmaüs se renouvelle sans cesse dans l'Eglise. Nous pouvons en admirer un exemple merveilleux également dans l'existence de ceux que j'ai aujourd'hui la joie d'élever à l'honneur des autels:  Gaetano Errico, Lodovico Pavoni et Luigi Variara, prêtres; María du Trépas de Jésus Sacrement, vierge; Artemide Zatti, religieux; María Romero Meneses, vierge.

Comme les disciples d'Emmaüs, ces nouveaux bienheureux ont su reconnaître la présence vivante du Seigneur dans l'Eglise et, surmontant les difficultés et les peurs, ils en sont devenus les témoins enthousiastes et courageux face au monde.


2. "Sachez que ce n'est par rien de corruptible [...] que vous avez été affranchis [...] mais par un sang précieux, le Christ" (1 P 1, 18-19). Ces paroles, tirées de la deuxième Lecture, nous font penser au bienheureux Gaetano Errico, prêtre et fondateur de la Congrégation des Missionnaires des Sacrés-Coeurs de Jésus et Marie.

A une époque marquée par de profonds changements politiques et sociaux, face à la rigueur spirituelle des jansénistes, Gaetano Errico annonce la grandeur de la miséricorde de Dieu, qui appelle toujours à la conversion ceux qui vivent sous l'emprise du mal et du péché. Véritable martyr du confessionnal, le nouveau bienheureux y passait des journées entières en prodiguant ses meilleures énergies dans l'accueil et l'écoute des pénitents. Par son exemple, il nous incite à redécouvrir la valeur et l'importance du sacrement de la pénitence, dans lequel Dieu distribue à pleines mains son pardon et révèle sa tendresse de Père envers ses fils les plus faibles.

"Dieu l'a ressuscité, ce Jésus; nous en sommes tous témoins" (Ac 2, 32). Cette intime conviction, devenue une foi enflammée et indomptée, a guidé l'expérience spirituelle et sacerdotale de Lodovico Pavoni, prêtre, Fondateur de la Congrégation des Fils de Marie Immaculée. 

Doté  d'une  âme  particulièrement sensible, il s'engagea de tout son être dans l'assistance aux plus pauvres et aux personnes abandonnées, en particulier les sourds-muets. Son activité s'étendait à de nombreux domaines, de l'éducation au secteur de l'édition, faisant preuve d'intuitions apostoliques originales et accomplissant des actions innovatrices courageuses. A la base de tout cela se trouvait une solide spiritualité. Il nous exhorte, à travers son témoignage, à avoir confiance en Jésus et à nous plonger toujours davantage dans le mystère de son amour.


3. "Et, commençant par Moïse et parcourant tous les Prophètes, il leur interpréta dans toutes les Ecritures ce qui le concernait" (Lc24, 27). Dans ces paroles de l'Évangile d'aujourd'hui, Jésus se manifeste comme un compagnon sur la route de la vie de l'homme et comme un Maître patient, qui sait modeler le coeur et illuminer l'esprit afin qu'il comprenne le dessein de Dieu. Après l'avoir rencontré, les disciples d'Emmaüs, ayant surmonté le découragement et la confusion, retournèrent à pied dans la communauté chrétienne naissante, pour annoncer l'heureuse nouvelle qu'ils avaient vu le Seigneur ressuscité.

Cette spiritualité rassemble trois des nouveaux bienheureux qui recherchèrent la sainteté à l'ombre de dom Bosco et de la tradition salésienne. L'élévation aux honneurs des autels de dom Luigi Variara, de M. Artemide Zatti et de Soeur María Romero constituent une grande joie pour cette  famille  religieuse.


4. C'est de l'Italie, et précisément du diocèse d'Asti, qu'arriva en Colombie le Père Luigi Variara, salésien, disciple fidèle de Jésus miséricordieux et proche des déshérités. Dès le début de sa vie, il consacra ses jeunes énergies et la richesse de ses dons au service des lépreux. Premier salésien ordonné prêtre en Colombie, il réussit à réunir autour de lui un groupe de jeunes filles consacrées, dont certaines étaient lépreuses ou filles de lépreux et qui, pour cette raison, n'étaient pas acceptées dans les Instituts religieux. Avec le temps, ce groupe devint la Congrégation des Filles des Sacrés-Coeurs de Jésus et Marie, un Institut florissant présent dans divers pays.

Artemide Zatti, Coadjuteur salésien, partit avec sa famille du diocèse de Reggio Emilia à la recherche d'une vie meilleure en Argentine, la terre rêvée par dom Bosco. C'est là qu'il découvrit sa vocation salésienne, qui se concrétisa dans un service passionné, compétent et plein d'amour à l'égard des malades. Ses presque cinquante années de vie à Viedma présentent l'histoire d'un religieux exemplaire, ponctuel dans l'accomplissement de ses devoirs communautaires et entièrement consacré au service des indigents. Que son exemple nous aide à être toujours conscients de la présence du Seigneur et nous incite à l'accueillir chez tous nos frères démunis. 

Soeur María Romero Meneses, Fille de Marie Auxiliatrice, sut refléter le visage du Christ qui se laisse reconnaître lors de la fraction du pain. Née au Nicaragua, elle accomplit sa formation à la vie religieuse au Salvador et passa la majeure partie de sa vie au Costa Rica. Ces chers peuples d'Amérique centrale, à présent unis dans la joie de sa béatification, pourront trouver chez la nouvelle bienheureuse, qui les aima tant, de multiples exemples et enseignements pour renouveler et fortifier leur vie chrétienne, si profondément enraciné dans ces pays.

Avec un amour passionné pour Dieu et une confiance illimitée dans l'aide de la Vierge Marie, Soeur María Romero fut une religieuse exemplaire, apôtre et mère des pauvres, qui, sans exclure personne, étaient ses préférés. Que son souvenir soit une bénédiction pour tous et que les oeuvres qu'elle fonda, parmi lesquelles se détache la "Maison de la Vierge" à San José, continuent à être fidèles aux idéaux qui furent à leur origine!


5. "Notre coeur n'était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin, quand il nous expliquait les Ecritures?" (Lc 24, 32). Cette confession surprenante des disciples qui marchaient vers Emmaüs est également à l'origine de la vocation de Mère María du Trépas de Jésus Sacrement Villegas, fondatrice des Soeurs Tertiaires missionnaires franciscaines et première femme argentine élevée aux honneurs des autels.

L'appel qui brûlait dans son coeur poussa María du Trépas à rechercher l'intimité avec le Christ dans la vie contemplative. Il ne s'éteignit pas lorsqu'en raison de la maladie, elle dut abandonner les Monastères où elle résidait, mais il se poursuivit sous forme de confiance et d'abandon à la volonté de Dieu, qu'elle continua à rechercher sans cesse. L'idéal franciscain se manifesta alors comme le véritable chemin que Dieu désirait pour elle et, avec l'aide de sages directeurs, elle entreprit une vie de pauvreté, d'humilité, de patience et de charité, en donnant vie à une nouvelle Famille religieuse.

6. "Montre-nous, Seigneur, le sentier de la vie" (Refrain du Psaume responsorial). Nous faisons nôtre cette invocation du Psaume responsorial, que nous venons de chanter. Nous avons besoin que le Rédempteur ressuscité nous montre la route, nous accompagne sur le chemin et nous guide jusqu'à la pleine communion avec le Père céleste.

Montre-nous le sentier de la vie! Toi seul, Seigneur, peux nous indiquer le véritable sentier de la vie, l'unique qui nous conduit au but, comme cela s'est produit pour les bienheureux qui resplendissent aujourd'hui dans la gloire du Ciel.


© Copyright 2002 - Libreria Editrice Vaticana


Beato Luigi Variara Sacerdote salesiano, fondatore


Viarigi, Asti, 15 gennaio 1875 - Cucuta, Colombia, 1 febbraio1923

Segnato dall'incontro personale con Don Bosco, chiese di farsi salesiano: entrò in noviziato il 17 agosto 1891 e lo concluse il 2 ottobre 1892 con i voti perpetui nelle mani del Beato Michele Rua. Missionario in Colombia, il 24 aprile1898 fu ordinato sacerdote e si rivelò presto un ottimo direttore di spirito. Fra le sue penitenti c'erano anche i membri dell'Associazione delle Figlie di Maria, un gruppo di circa 200 ragazze di cui molte lebbrose. Scoprì che non poche di loro volentieri si sarebbero consacrate al Signore. Ma ciò era considerato un sogno irrealizzabile perché nessuna Congregazione accettava una lebbrosa o anche solo una figlia di lebbrosi. Nacque in lui la prima idea di giovani consacrate anche se lebbrose. La Congregazione delle «Figlie dei SS. Cuori di Gesù e di Maria» ebbe inizio il 7 maggio 1905. Oggi conta 404 membri presenti in dieci nazioni. Morì il 1o febbraio 1923 a 49 anni d'età e 24 di sacerdozio. Fu sepolto a Cùcuta. Nel 1932 la salma fu trasportata nella Cappella delle sue Figlie ad Agua de Dios, dove tuttora si trova. Luigi Variara è stato proclamato Beato il 14 aprile 2002, a Roma, da San Giovanni Paolo II. La Famiglia Salesiana e la Diocesi di Asti hanno inserito il Beato Luigi Variara nel loro calendario liturgico al 15 gennaio.

Martirologio Romano: Nella città di Cúcuta in Colombia, beato Luigi Variara, sacerdote della Società di San Francesco di Sales, che si dedicò con ogni mezzo e premura ai lebbrosi, fondando le Suore Figlie dei Sacri Cuori di Gesù e di Maria. 

Una sera nebbiosa d’inverno nell’Oratorio di Torino-Valdocco. Ottocento ragazzi gridano, si rincorrono nel gioco frenetico che crea una baraonda festosa.

Uno di quei ragazzi, Luigi Variara, scrisse:
«D’improvviso da una parte e dall’altra si udì gridare: Don Bosco! Don Bosco! Istintivamente ci buttammo tutti verso di lui. Lo attorniammo come uno sciame d’api. Don Bosco appariva esausto di forze. (Era il 20 dicembre 1887, gli rimanevano quaranta giorni di vita).

In quel momento io potei mettermi in posizione tale da vederlo di mio gusto. Mi avvicinai quanto più possibile e vidi che alzando il suo dolce sguardo lo fissò lungamente su di me.

Quel giorno fu uno dei più felici della mia vita. Ero certo di aver conosciuto un santo, e che Don Bosco aveva scoperto anche nella mia anima qualcosa che solo Dio e lui potevano sapere».

Quel ragazzino, Luigi Variara, era venuto all’Oratorio di malavoglia. Suo papà, maestro elementare e ammiratore di Don Bosco, gli aveva spiegato che nell’Oratorio tanti ragazzi avevano potuto realizzare la loro vocazione e diventare preti.

Lui aveva reagito con parole brusche:

«Papà, io non ho la vocazione!». Papà aveva sorriso.

«Intanto vai, studia e stai buono. Se non hai la vocazione, Maria Ausiliatrice te la darà».

Da Viarigi (Asti), il suo paese immerso nel verde Monferrato, Luigi Variara era sbarcato tra la turba scatenata di Valdocco. All’inizio passò giorni spauriti e desolati. Ciò che lo conquistò fu la musica. Un suo compagno di scuola, Emilio Rossetti, ricorda: «Aveva una bella voce di contralto. Il maestro Dogliani lo preparò e lo fece entrare nel gruppo dei cantori».


5 lettere e un bigliettino



Il 1891 fu l’anno decisivo della sua vita. Raccolto in preghiera, concentrato in serie riflessioni, egli capì che diventare salesiano non voleva dire scegliere un mestiere, ma dedicare tutta la vita a Dio e alle persone che Dio gli avrebbe affidato.

Durante quell’anno arrivarono lettere di molti missionari. Arrivarono anche cinque lettere di Don Unia, missionario tra i lebbrosi di Agua de Dios, in Colombia. Narravano con semplicità l’eroismo di ogni giorno per donare un briciolo di gioia e di speranza cristiana ai ragazzi e agli adulti colpiti da quella terribile malattia.

2 ottobre 1892. A 17 anni Luigi Variara, inginocchiato davanti al beato Don Rua, fa voto perpetuo di castità, povertà e obbedienza. E chiede di essere mandato nelle missioni. Inizia gli studi che dovranno portarlo al sacerdozio a Torino-Valsalice, nel seminario salesiano per le missioni estere. Qui, nel mese di maggio del 1894, arrivò ammalato e stanco il missionario Don Unia. Sentendosi prossimo alla fine, era venuto in Italia a cercare giovani salesiani che prendessero il suo posto tra i lebbrosi.

Ecco cosa scrive Luigi Variara:

«Scrissi su un bigliettino il mio desiderio di partire per la Colombia e chiesi questa grazia alla Madonna. Collocai il bigliettino sul cuore della Madonna, tra la Madonna e il Bambino, e attesi con la massima fede e speranza: la mia preghiera fu ascoltata. All’inizio della novena venne a Valsalice Don Unia, per scegliere a nome di Don Rua il suo missionario tra tanti chierici.

Quanta sorpresa per me vedere che, tra i 188 chierici che avevano la stessa aspirazione, fermandosi davanti a me, disse: “Questo è il mio”. Poi, chiamatomi da parte, mi chiese se volevo andare in Colombia nel lazzaretto di Agua de Dios, e io dissi sì, con un’allegria che pareva un sogno. Questa grazia l’ho sempre attribuita a Maria Ausiliatrice».

Un rapido addio al suo paese, alla sua famiglia, poi quaranta giorni di viaggio: attraverso l’Oceano Atlantico, poi in battello per mille chilometri sul fiume Maddalena, poi quattro giorni a cavallo fino ad Agua de Dios. «Siamo arrivati! – scrive Don Variara –. Il nostro arrivo fu quasi improvviso, ma quanta festa ci fecero i cari lebbrosi: parevano quasi guariti alla sola vista di Don Unia, che amano veramente tanto, tanto». E il 6 agosto 1894.



La musica tra i lebbrosi



Agua de Dios è il paese dove vivono in quel momento 620 ammalati di lebbra e altrettanti familiari sani degli infermi. Il clima è asciutto e ardente, sui 35°. Quando arriva Don Luigi, lavorano tra i malati tre salesiani: Don Unia, l’iniziatore, Don Raffaele Crippa che diventerà l’amico e il confidente di Don Luigi, e il salesiano laico Giovanni Lusso. Ci sono anche, da due anni, le Suore della Presentazione, che fanno servizio all’Ospedale dove sono ricoverati i casi più gravi, si dedicano alle bambine ammalate e sane, e hanno dato inizio ad un fiorente gruppo di Figlie di Maria.

La lebbra è, in questo tempo, una parola spaventosa. Chi è contagiato è marchiato per sempre, isolato da tutti. Don Luigi osserva che quasi tutti i lebbrosi sono condotti nel paese-lazzaretto dalla polizia contro la loro volontà. Sono scaricati lì come in un ergastolo. Anche chi guarisce, anche i figli sani dei lebbrosi, non sono quasi mai riaccettati nella società. Il pericolo maggiore è la disperazione. Prima dell’arrivo di Don Unia, l’ubriachezza era una condizione normale, i suicidi erano molto frequenti. Ora invece il paese è un luogo civile, con negozi, attività artigianali, chiesa, scuola, dispensario medico, centro sociale gestito dagli stessi lebbrosi. Don Unia ha chiamato Don Luigi perché porti i canti e la musica, per dare vita e allegria ad Agua de Dios.

8 settembre 1894. Il primo gruppetto di ragazzi lebbrosi canta insieme a Don Luigi: Sei pura, sei pia, sei bella, Maria...

8 settembre 1897. La banda musicale dei ragazzi lebbrosi dà il primo concerto davanti alle autorità e a tutta la gente. È un successo enorme.

Tra queste due date c’è stata la lunga pazienza e il vero eroismo di Don Luigi. Ottenuti gli strumenti da un battaglione militare, ha superato ogni ripugnanza a imboccare gli strumenti usati dai suoi ragazzi, per insegnare loro il modo di suonarli. Da quel momento, la banda rallegra i giorni festivi, porta allegria e speranza. Scrive un lebbroso: «La banda rende amene le lunghe ore della nostra stanca esistenza, addolcisce il veleno che ci tocca trangugiare».

Sacerdote a 23 anni



Ma tra quelle due date, Don Luigi ha fatto anche altri miracoli. Don Unia è morto quasi improvvisamente il 9 dicembre 1895. Due mesi prima ha tracciato per Don Luigi queste righe:

«Qualcuno riceverà la mia corona. Coraggio, Luigi: forse è preparata per te! Studia e prega. Non ti dimenticherò mai nelle mie preghiere». E Don Crippa scrive a Don Rua, a Torino: «Variara sta organizzando la Compagnia di San Luigi, dà lezioni di religione nella scuola pubblica, studia, canta, lavora, suona... ed ha buona salute!». Le parole più belle gliele scrive un’anziana lebbrosa: «Dio la conservi sempre puro, amabile e buono; lei è un modello di virtù, una creatura angelica, un essere non comune, che si offre all’ammirazione e al rispetto dell’umanità».

24 aprile 1898. Don Variara è ordinato sacerdote dall’Arcivescovo di Bogotà. Ha 23 anni. Torna rapidamente da Bogotà ad Agua de Dios. Vuol riprendere il suo posto inosservato. Ma quando affronta il guado del fiume Bogotà, a 15 chilometri da Agua de Dios, esplode un mortaretto e un’immensa acclamazione si leva dall’altra riva del fiume: i suoi lebbrosi sono venuti ad accoglierlo, e lo accompagnano per tutto il cammino con grida festose, abbracci, evviva, e all’arrivo in paese col suono della «sua» banda. L’accoglienza termina in chiesa, con canti di ringraziamento al Signore. Celebra la prima Messa il 1° maggio con una festa indescrivibile. Un lebbroso scrisse:


«Quel giorno nessuno di noi ricordava di stare nella città del dolore».

La missione di Don Luigi riprese: nell’oratorio con i ragazzi, nella scuola, tra i cantori e i bandisti. Ma ora aveva due nuovi ambienti: l’altare e il confessionale. «Passa ogni giorno quattro o cinque ore al confessionale – scrive Don Crippa –, è molto dimagrito, temo che non resista».


In confessionale nasce una congregazione



Nel confessionale, dove porta la parola di Dio e il perdono di Dio, viene in contatto con le miserie e le grandezze più segrete. Tra le giovani Figlie di Maria scopre numerose anime capaci di forte impegno spirituale, fino a voler offrire la loro vita interamente al Signore. Sono lebbrose o figlie di lebbrosi, e sono angeli. Don Variara ha conosciuto a Valsalice Don Andrea Beltrami, un sacerdote salesiano colpito dalla tisi, che si era offerto vittima a Dio per la conversione di tutti i peccatori del mondo. Nel confessionale, Don Variara comincia a indicare a qualche giovane la stessa strada:

«Fare della propria malattia un apostolato, mettere la propria vita a disposizione di Dio». «Prima fra tutte le Figlie di Maria a emettere voto, di consacrazione vittimale al Sacro Cuore di Gesù – scrive Don Angelo Bianco – fu la signorina Oliva Sanchez, 30 anni, lebbrosa. Divenne preziosa collaboratrice di Don Variara... Pochi giorno dopo la seguì nella sua consacrazione Limbania Rojas, anch’essa lebbrosa... Dal 1901 al 1904 furono ben 23 le Figlie di Maria che arrivarono a fare il voto di consacrazione vittimale».

Senza nessun chiasso nasceva così l’Istituto delle Suore del Sacro Cuore di Gesù. Come lebbrose o figlie di lebbrosi non sarebbero state accettate da nessuna congregazione.



«La mano carezzevole di Dio»



Esse comunicarono la loro iniziativa e il loro Regolamento all’Arcivescovo di Bogotà, che lo approvò e le esortò ad essere sante religiose. Scrissero anche a Don Rua:

«Siamo povere giovani colpite dal terribile male della lebbra – scrivevano –, violentemente strappate e separate dai nostri genitori, private in un solo istante delle nostre più vive speranze e dei nostri più ardenti desideri... Abbiamo sentito la mano carezzevole di Dio nei santi incoraggiamenti e nelle pietose industrie di Don Luigi Variara di fronte ai nostri acuti dolori del corpo e dell’anima. Persuase che sia volontà del Sacro Cuore di Gesù e trovando facile il modo di compierla, abbiamo cominciato ad offrirci come vittime di espiazione, seguendo l’esempio di Don Andrea Beltrami, salesiano. Ora abbiamo deciso di fare un altro passo avanti: vogliamo, legate dai tre Voti formare la piccola famiglia delle Figlie del Sacro Cuore di Gesù: servendo Dio e dedicandoci al servizio dei nostri fratelli, in particolare ai bambini dell’Asilo...».

Don Rua rispose: «L’istituzione è bella, e deve conservarsi».



Un prete crocifisso



Furono le ultime parole consolanti che Don Variara si sentì rivolgere. Da quel momento su di lui e sulla congregazione nascente si scatenò la bufera. Fu ostacolato, calunniato, intralciato. Fu allontanato da Agua de Dios. Arrivarono a torturarlo proibendogli di scrivere alle sue suore e ad allontanarlo dalla Colombia. Il suo fu un calvario lungo, sopportato con pazienza, in silenzio, donato a Dio per la crescita delle figlie spirituali. Ed esse vissero, e prosperarono. La loro superiora Madre Lozano, scrisse

«Umanamente parlando non avevamo alcuna difesa, ma il Signore distese la sua mano su di noi, e ci salvò la sua misericordia!».

Fa male al cuore scorrere gli ultimi dieci anni della vita di Don Variara. Si tocca con mano come il Maligno possa servirsi anche delle persone consacrate a Dio, delle loro migliori intenzioni, per torturare un grande servo di Dio. Ma fa bene al cuore leggere le ultime parole che poté scrivere alle sue figlie spirituali:

«Santifichiamo gli istanti di vita che ancor ci restano, perché il raccolto durerà in eterno. Ah, quanto godo pensando al cielo! Li ci troveremo tutti e saremo eternamente felici. Per adesso viviamo uniti nello spirito: obbedienti, umili, puri, mortificati, ma solo per amore... Non vi lascio orfane, poiché le mie preghiere sono incessanti per voi nel desiderio di vedervi tutte sante».

Morì il 1° febbraio 1923, a soli 48 anni, lontano da tutti, e anche (sembrò) dimenticato da tutti. Ma nel 1964 il Papa Paolo VI riconobbe la sua congregazione, fiorente di centinaia di religiose, tra quelle di diritto pontificio. E nell’aprile 1993 le virtù di Don Luigi Variara sono state riconosciute dalla Chiesa «eroiche», e il Papa Giovanni Paolo II l’ha proclamato Beato il 14 aprile 2002.



Autore: Don Teresio Bosco SDB