samedi 20 janvier 2018

Bienheureux ANGELO PAOLI, prêtre carme

Angiolo Paoli proposé comme modèle aux prêtres

Religieux carme et « père des pauvres »
ROME, Lundi 26 avril 2010 (ZENIT.org) – Benoît XVI présente aux prêtres et aux religieux apostolique l’exemple du nouveau bienheureux Angiolo Paoli (1642-1720), carme italien,béatifié ce dimanche lors de la messe présidée à Saint-Jean-du-Latran par le vicaire du pape pour Rome, le cardinal Agostino Vallini. 
Après la prière du Regina caeli, dimanche, place Saint-Pierre, Benoît XVI a présenté à l’Eglise ce nouveau bienheureux, apôtre de la charité, et « Père des pauvres » : pour les nourrir, il disait s’approvisionner « à la boulangerie de la Providence ». 
Le pape a souligné cet aspect du bienheureux Angiolo : « Il a été apôtre de la charité à Rome » et il a été appelé pour cela « père des pauvres ». 
« Il s’est dévoué spécialement, a souligné le pape, aux malades de l’hôpital Saint-Jean, en prenant également soin des convalescents ». 
Mais la source de cet apostolat, a fait observer le pape c’était « l’Eucharistie » et « la dévotion à la Vierge du Carmel », ainsi que son « intense vie de pénitence ». 
« En cette année sacerdotale, je propose volontiers son exemple à tous les prêtres, de façon particulière à ceux qui appartiennent à des instituts religieux de vie active », a recommandé le pape. 
Le site Internet des Grands Carmes de France ou Carmes de l’Antique Observance (O. Carm.) propose une biographie en français du nouveau bienheureux et une vidéo de la béatification. 
Né en 1642, Angiolo Paoli fut baptisé sous le nom de François. Guidé par son amour filial pour la Vierge Marie, il entra au Carmel avec son frère Thomas. Tous deux revêtirent à Sienne l’habit de l’Ordre, le 1er décembre 1660, et François changea son nom pour celui d’Angiolo. La suite de sa formation se déroula dans les couvents de Pise et de Florence. Le 7 janvier 1667, il célébra sa première messe à Florence. 
Il devint maître des novices à  Florence, et conduisit ses jeunes frères à se priver d’une partie de leurs repas pour les pauvres, à visiter l’hôpital Santa Maria Nuova pour découvrir le visage du Christ chez les souffrants et les indigents.  
Chargé ensuite d’une paroisse à Empoli, il distribua en aumônes tout ce qu’il avait. Contemplatif, il aimait à se retirer dans une grotte, se nourrissant de pain et d’un peu de légumes. 
Après différentes charges à Sienne, Montecatini, Pise et Fivizzano, il fut appelé à Rome en 1687, à la communauté de Saint Martin aux Monts. Le père Angiolo y reçut son obédience, salua ses frères, prit son manteau et son bréviaire et, la nuit même, partit pour Rome à pied et sans ressources : il lui fallut plusieurs jours de voyage. 
A Saint-Martin – « San Martino ai Monti », entre Sainte-Marie-Majeure et Saint-Jean-du-Latran, et donc du sanctuaire de la « Scala Santa » –  il devint maître des novices. Son amour de Jésus Crucifié le poussait à prier au sanctuaire de la Scala Santa, escalier que Jésus aurait monté pendant son Chemin de Croix. 
Un jour, en sortant de ce sanctuaire, il s’attarda à regarder l’Hôpital Saint Jean – qui existe encore aujourd’hui – et une idée germa en lui : se dévouer à ces malades. Il en reçut la permission et il ne se passa alors plus de jour sans que le frère Angiolo ne se rende aux deux hôpitaux – pour les hommes et pour les femmes. 
Pour égayer les malades, en 1727, « pendant le carnaval, il quitta le couvent de Saint Martin avec différents instruments de musique, dont jouaient doucement ses compagnons dévoués ; il portait pour ainsi dire triomphalement les plats qu’il destinait aux malades; c’est dans cet équipage qu’il pénétra dans l’Hôpital (…). Le Jeudi gras et le dernier jour du Carnaval, il avait l’habitude, pour la plus grande joie des malades, de faire danser au son de quelques instruments ceux qui étaient de service en ces lieux : et lui-même, masqué, n’hésitait pas à entrer avec eux dans la danse, mais avec décence; en pratiquant de la sorte, l’homme de Dieu supprimait les côtés profanes et nocifs des fêtes du monde. » 
Il aimait dire : « Celui qui maltraite les pauvres blesse Dieu ». Sa charité s’étendait aussi aux pauvres qui se pressaient à l’entrée du couvent Saint-Martin: il distribuait à tous de la soupe, du pain, du vin, des fruits…  
Un jour, les pauvres étant très nombreux, il ne disposait que d’un peu de « minestrone » et d’une cinquantaine de pains. Il s’en remit à la Providence et commença à les distribuer. A la stupeur générale, tous reçurent une abondante ration. Un autre jour, il sortit du couvent portant seulement deux pains dans la manche de sa bure. Il put cependant distribuer du pain à tous les pauvres qu’il rencontra. Le Père Angiolo, disait lui-même s’approvisionner « à la boulangerie de la Providence ». 
Pour les convalescents, Frère Angiolo fit construire un hospice entre le Colisée et la basilique Saint-Jean-de-Latran. A l’intérieur, se trouvait une chapelle avec un petit orgue. A l’inauguration du nouvel hospice, le Père Angiolo se mit à l’orgue. Le pain et de vin y arrivait si abondamment que frère Angiolo les distribuait aussi aux pauvres du couvent. </p>
Il refusa la pourpre cardinalice que lui destinaient pourtant les papes Innocent XII puis Clément XI, car, dit-il, « cela pourrait faire du tort aux pauvres que je ne pourrais plus aider ». 
Pour sauver le Colisée, voisin du couvent et à l’abandon, avec le soutien de Clément XI, Frère Angiolo se fit maçon : avec quelques volontaires, il fit soutenir les arches par des murs épais, et les portes par de traves de fer. A l’intérieur, il érigea trois grandes croix de bois. 
Dans ses moments « libres », il confectionnait des scapulaires de Notre-Dame du Mont Carmel qu’il distribuait ensuite. Et à ceux qui l’exhortaient à se reposer : « Un carme goûte le même repos que saint Jean sur la poitrine de Jésus, en méditant ses paroles ! » 
Il s’éteignit après une courte maladie, le 20 janvier 1720. Il repose depuis lors en la basilique Saint-Martin-aux-Monts qu’il avait desservie comme sacristain et organiste. On peut lire sur sa tombe : « Père Angiolo Paoli, père des pauvres ».
Anita S. Bourdin
SOURCE : https://fr.zenit.org/articles/angiolo-paoli-propose-comme-modele-aux-pretres/

Bienheureux Angelo Paoli

Prêtre carme italien ( 1720)

Angelo Paoli, prêtre carme italien, (1642-1720). Béatification approuvée par le Pape Benoît XVI en 2010, célébration le dimanche 25 avril en la Basilique St. Jean de Latran (Rome), par le cardinal José Saraiva Martins.

Né en 1642 dans une famille nombreuse, il entre au couvent de Sienne, il est ordonné prêtre en 1667, il essaye d'atténuer la souffrance physique et spirituelle de tous ceux qu'il rencontre. Il se distingue par son amour envers les pauvres et son intense et profonde vie de prière... Il se dévoue auprès des malades spécialement à l'hôpital et aux hospices pour les convalescents. Il puise sa force dans l'eucharistie et dans sa dévotion envers Notre-Dame du Carmel ainsi que dans une grande ascèse. Appelé le 'père des pauvres', il meurt à Rome le 20 janvier 1720.

- Bienheureux Angiolo Paoli (1642-1720), site des Grands Carmes, France

En italien:

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/12926/Bienheureux-Angelo-Paoli.html

Venerable Angelo Paoli

Born at Argigliano, Tuscany, 1 Sept., 1642; died at Rome, 17 January, 1720. The son of Angelo Paoli and Santa Morelli, he was particularly distinguished for his charity towards the poor. As a young man he spent the greater part of his leisure time in teachingCatholic doctrine to the poor children of Argigliano. At eighteen, he was admitted to the novitiate of the Calced Carmelites at Siena. After making his vows he spent six years at his studies, was ordained priest, and appointed to the community at Pisa, where he made rapid progress in perfection. He was subsequently transferred to Cupoli, Monte Catino, and Fivizzano. Specially devoted to the Passion, he caused wooden crosses to be erected on the hills around Fivizzano (and afterwards in the Coliseum at Rome) to bring the sacred tragedy more vividly before the minds of the inhabitants. In 1687, he was called to Rome and stationed at the Convent of St. Martin. The remaining years of his life were divided between the care of the sick poor in the city hospitals and the office of Master of Novices. He was called by the citizens "the father of the poor". Many miracles were wrought by him both before and after his death. His virtues were declared by Pius VI in 1781 to be heroic, and the general chapter of the order held at Rome, 1908, included his name among those Carmelite servants of God, the cause of whose beatification was to be at once introduced.

Sources

Analecta ordinis Carmelitarum, fasc. I-XII.
Lappin, Henry. "Venerable Angelo Paoli." The Catholic Encyclopedia. Vol. 11. New York: Robert Appleton Company,1911. 20 Jan. 2018 <http://www.newadvent.org/cathen/11451a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for New Advent by Marcia L. Bellafiore.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. February 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Blessed Francesco Paoli


Also known as
  • Angelo Paoli
  • Father of the Poor (nickname given him by parishioners in Rome)
Profile

The son of Angelo Paoli and Santa Morelli. As a young man he spent his spare timeteaching catechism to poor children in Argigliano, Casola in Lunigiana, Italy. Calced Carmelite novice in Siena, Italy at age 18. Professed priest in the Carmelites of the Ancient Observance. Assigned to the Carmelites in Pisa, Italy, then Cupoli, Italy, then in Poggio Catino, Italy, and then Fivizzano, Italy. Noted for his charity to the poor and his personal devotion to the Passion. Erected wooden crosses on the hills around Fivizzano and then in the Coliseum in Rome, Italy in hopes of causing people to think about the Crucifixion. Assigned to the Convent of Saint Martin in Rome in 1687 where he served as novice master and ministered to the sick poor in the hospitals of Rome. Miracle worker.

Born
SOURCE : http://catholicsaints.info/blessed-francesco-paoli/

Beato Angelo (Francesco) Paoli Sacerdote carmelitano


Casola in Lunigiana, Massa Carrara, 1 settembre 1642 - Roma, 20 gennaio 1720

Francesco Paoli nacque ad Argigliano, frazione di Casola in Lunigiana (MS), il 1° settembre 1642. Cresciuto in una famiglia cristiana, scelse di indossare l’abito carmelitano con il nome di fra’ Angelo e pronunciò i voti solenni nel 1667. Fu ordinato sacerdote nel 1671, per poi terminare gli studi filosofici e teologici. Nei conventi della Provincia Toscana in cui visse svolse con dedizione e umiltà vari servizi e più volte fu formatore dei novizi. Ovunque cercò il modo per aiutare i poveri nelle loro necessità. Nel 1687 il Priore Generale lo chiamò a Roma per affidargli anche nella città eterna la formazione dei novizi. Qui trascorse più di trent’anni, restandovi fino alla morte. La contemplazione dell’Eucaristia, del mistero della passione e della croce, unita alla devozione per la Vergine Maria nutrirono la sua spiritualità fondata sull’incontro e sul dialogo con Dio. Animatore e direttore spirituale ricercato, si dedicò senza riserve ai poveri, agli ammalati e ai carcerati, assistiti in ogni modo anche con iniziative originali e nuove. Nei poveri riconosceva il volto di Cristo, li trattava con rispetto e attenzione, li incoraggiava ad aver fiducia nella Provvidenza e riconoscenza per i benefattori. D’altra parte non si stancò di suscitare in tanti laici ed ecclesiastici un amore per i poveri e i malati simile al suo, educandoli al servizio della carità e al rispetto per le persone meno fortunate. Per i convalescenti dimessi dall’Ospedale di San Giovanni, da lui visitato ogni giorno, fondò una casa dove potessero rimettersi in forze e reinserirsi nel contesto sociale e lavorativo. La devozione per la croce lo spinse ad innalzare il segno di Cristo in vari luoghi, dalle montagne natie, alla parrocchia di Corniola presso Empoli, che resse per alcuni mesi tra il 1676 e il 1677, e infine a Roma, sul Monte Testaccio e nel Colosseo, che considerava memoria insigne dei primi martiri cristiani. Morì a Roma il 20 gennaio 1720. È stato beatificato il 25 aprile 2010.

Per chiamarlo “frate Carità” o “padre dei poveri” un motivo più che valido devono certamente averlo. Anche se, a onor del vero, non mancano anche quelli che, da laico, lo chiamano bigotto e, da prete, ipocrita o simulatore, ma questa è la sorte di chi si espone e non ha paura di andare anche controcorrente. Abbiamo pensato di proporre questo antico carmelitano, come protettore e modello, a “quelli del naso rosso”, che in fondo egli ha anticipato di tre secoli, facendo qualcosa di simile a loro, anche se per questo, più che l’ammirazione e il plauso, dovette raccogliere derisioni e critiche. 

Francesco Paoli nasce nel 1642 ad Argigliano, nell’alta Toscana. Aiutare i poveri è un “vizio di famiglia” e, per impararlo, gli basta guardare suo padre, che aiuta tutti quelli che a lui si rivolgono e, alla fine, si riduce sul lastrico per essersi fatto garante di un amico presso un creditore e gli tocca saldare il debito che quello non riesce a pagare. “Bigotto” per i compaesani malpensanti lo diventa ben presto, per la sua frequenza assidua della chiesa, la sua devozione, la sua passione di radunare i ragazzi per insegnar loro il catechismo. Per questo nessuno si stupisce quando, a 18 anni, si fa presentare al vescovo dal papà con l’intenzione di diventar prete e, ancor meno, si meraviglia quando torna a casa con l’abito talare. Perché all’epoca, in assenza dei seminari, ci si preparava al sacerdozio restando in famiglia, ma al giovanotto probabilmente mancano la vita di comunità e un maggior ascetismo, che invece trova nel convento carmelitano di Fivizzano, dove entra alcuni mesi dopo.

Riceve il saio e il nuovo nome di fra’ Angelo e viene ordinato prete a fine 1667, ma non vuole continuare gli studi e diventare maestro di Teologia, perché, dice, “sento di essere chiamato da Dio a servire il prossimo”, pur non sapendo cosa in realtà questo concretamente significhi. Gli affidano le più umili mansioni nel convento di Firenze a servizio dei confratelli, cioè curare quelli malati e confezionare le tonache degli altri, ma sembra che svolga queste attività, a dir poco usuali e neanche troppo impegnative, con così tanto entusiasmo e così tanta dedizione da diventar malato. In parole povere, esagera nel lavoro e nella penitenza e le sue condizioni di salute preoccupano talmente che il medico del convento decide di spedirlo a casa, perché si rimetta in forze. 

Peccato che, appena rincasato, il buon frate si metta subito a cercare i poveri  e poi salga per i monti a cercare pastori e contadini, per far loro catechismo. Anzi, finisce per stabilirsi da loro, costruendosi una capanna di frasche e adattandosi al loro scarso menù, il che non sarebbe propriamente il vitto e l’alloggio adatti ad un convalescente. Suo papà deve andarlo a recuperare e spedirlo a Pistoia, da un cugino farmacista, nella speranza che sia lui a rimetterlo in sesto, ma anche in questa città padre Angelo si lascia “tentare” dai poveri, arrivando perfino a mendicare agli angoli delle strade, per avere qualcosa con cui aiutarli. Rientra  in convento e per 12 anni è itinerante tra i conventi di Firenze, Siena, Pisa, Montecatini, Empoli, Fivizzano, ovunque insomma l’obbedienza lo manda, con una breve esperienza da parroco a Corniola, una comunità difficile e “fredda”, dove in pochi mesi i parrocchiani gli van dietro tanto da farlo sembrare  “una chioccia seguita dai suoi pulcini”.

In ogni città, comunque, sembra perseguitato dalla sua passione per i poveri: a Firenze, dove ha l’incarico di maestro dei novizi, porta questi ultimi all’ospedale di Santa Maria Nuova, facendo loro vedere con l’esempio come si assistono i malati e come si prestano i servizi più umili; a Siena apre quella che oggi chiameremmo una mensa per i poveri, dando ai tanti accattoni della città un piatto di minestra calda, che lui stesso prepara con quel che passa il convento e con la verdura che i contadini gli regalano; ed altrettanto fa a Montecatini, da dove, anzi, deve partire di notte, di nascosto come un ladro, per evitare le proteste della gente che non lo vorrebbe lasciar andare via. I poveri fanno in fretta a passarsi la voce e, così, il suo arrivo in ogni località è preceduto dalla fama di amico degli ultimi e di uomo dalle mani bucate, che invariabilmente si spoglia di tutto, come se i soldi gli scottassero tra le mani.

Nel 1687 approda in Roma, al convento di San Martino ai Monti, ufficialmente per essere il maestro dei novizi, ma in realtà di nuovo talmente assediato dai poveri e assorbito dai malati, da sceglierli come suo esclusivo campo di azione. Buon per lui che anche il Priore Generale dell’Ordine vede in questo suo prodigarsi per i poveri un carisma specifico e lo lascia fare, sollevandolo dall’incarico conventuale. In men che non si dica al convento cominciano ad affluire così tanti accattoni, da dover preparare un pranzo quotidiano per trecento persone, soccorrendo poi quanti, di giorno e di notte, vengono a cercare altri aiuti. Inutile dire che la pace del convento è definitivamente compromessa e sull’umile frate, cominciano a cadere le critiche dei confratelli più suscettibili o insofferenti, che lo accusano apertamente di falsa carità, di tradimento dello spirito carmelitano, di follia e di ipocrisia: sarà una croce che lo accompagnerà per tutta la vita.

Padre Angelo, intanto, ha messo il naso (è proprio il caso di dirlo) nell’ospedale di San Giovanni al Laterano, rimanendo subito colpito dal fetore, dal disordine e dall’abbandono in cui si trovano i malati, spesso neppure sufficientemente nutriti. Annusare, vedere, sentire e provare compassione, per padre Angelo è davvero un tutt’uno, da tradurre immediatamente in pratica: da quel giorno lo vedranno quotidianamente varcare la porta dell’ospedale, prima da solo, poi con un drappello sempre più consistente di volontari, a svuotar latrine, lavar malati, pulire piaghe, imboccare inabili, con delicata premura, perché, diceva, “in questi poveri io riconosco il maggior personaggio che vi sia, cioè il nostro Signor Gesù Cristo”. Con fine intuito e dimostrando doti psicologiche non indifferenti, porta orchestrine e clown in quelle tetre corsie per sollevare lo spirito degli ospiti, con ciò diventando precursore della clownterapia. All’occorrenza, scandalizzano anche qualcuno, non si fa problemi a mettersi direttamente in gioco, truccandosi e travestendosi da buffone, oppure esibendosi alla tastiera, convinto dei benefici effetti della musica sui malati.

Un organo portatile è così il primo arredo che introduce nel convalescenziario che apre vicino alla chiesa di San Clemente: lo usa per festeggiare l’arrivo di ogni nuovo ospite, oltre che per allietare il soggiorno degli altri. Perché padre Angelo, in mezzo a quanti discutono sulle cause e sugli effetti della povertà e dell’accattonaggio, è l’unico a sperimentare un metodo per limitare il fenomeno. Il ragionamento è molto semplice, pienamente in linea con la fantasia della sua carità e con lo stile misericordioso del suo ministero: le file dei poveri si ingrossano quando un malato è dimesso dall’ospedale, clinicamente guarito, ma ancora inabile al lavoro perché bisognoso di convalescenza. 

Nel 1710 decide di aprire una specie di ostello in stile “famiglia allargata”, un ospizio “a porte aperte” in cui accogliere queste persone per accompagnarle, con il riposo e un vitto adeguato, verso il completo ristabilimento, raggiunto il quale ciascuno è indirizzato verso la propria famiglia, dotato di biancheria nuova e di un piccolo gruzzolo che gli consenta di riprendere il proprio lavoro. Inutile tentare di dissuaderlo da questo suo progetto, perché, dice, “un povero frate che ha fiducia in Dio, è più ricco di un banchiere”. E la Provvidenza gli da ragione, facendogli trovare i soldi e gli aiuti indispensabili per questa nuova realizzazione. Anzi, come per il Cottolengo, Dio stesso si impegna personalmente perché i poveri di Padre Angelo non manchino del necessario, potendo così tranquillamente affermare che “quanto più vengono i poveri tanto più la santa Provvidenza di Dio mi manda con che provvederli”, e facendo vedere ogni giorno che per i bisogni più urgenti egli si serve direttamente “al forno della divina Provvidenza”.

Muore il 20 gennaio 1720, dopo breve malattia, che gli lascia il tempo per le ultime raccomandazioni e per le istruzioni ai suoi collaboratori, ma anche gli dà modo di prepararsi al grande passo nella preghiera e nel silenzio, scegliendo di fare la sua confessione generale proprio dal confratello che più lo aveva osteggiato e criticato nella sua opera caritativa. Ci son voluti tre secoli per portarlo sull’altare, ma alla fine, il 25 aprile 2010, Padre Angelo Paoli è stato beatificato. In occasione dell’Anno Santo la diocesi di Roma ha istituito un “itinerario di misericordia”, che si sviluppa in nove tappe sulle orme del beato, partendo dalla chiesa in cui è sepolto e che termina alla mensa “San Giovanni Paolo II” della Caritas: quattro ore tra le povertà vecchie e nuove di Roma, a meditare le sette opere di misericordia corporale che l’umile frate ha così eroicamente incarnato.

Autore: Gianpiero Pettiti



Francesco Paoli nacque il 1° settembre 1642 ad Argigliano di Casola, un borgo della Lunigiana. Primogenito di tre fratelli e tre sorelle, fin da giovane si distinse per religiosità e attenzione ai poveri, amava molto le funzioni e la liturgia. Dopo aver ricevuto un po’ di istruzione dallo zio materno, vicario parrocchiale di Minacciano, non aveva ancora compiuto diciotto anni che si presentò al vescovo di Luni-Sarzana per chiedere gli ordini minori e la tonsura che ricevette nella locale cattedrale. Il 27 novembre 1660 Francesco e il fratello Tommaso si presentarono al convento di Cerignano per essere ammessi nell’Ordine Carmelitano. Quindi il padre li accompagnò a Siena, all’antichissimo convento di san Nicola, dove iniziarono il noviziato. Francesco, divenuto frate Angelo, l’anno successivo emise i voti solenni e partì per il convento di Santa Maria del Carmine di Pisa dove per cinque anni studiò filosofia. Era ancora giovane, ma la sua indole caritatevole iniziò ad emergere e diversi notabili della città portavano a lui le elemosine da distribuire ai poveri. Dopo gli studi teologici, il 7 gennaio 1667, festa di Sant’Andrea Corsini, nella Basilica fiorentina di Santa Maria del Carmine, celebrò finalmente la prima Messa. Rimase a Firenze come organista e sacrista fino al 1674, quando dovette tornare in famiglia, ad Argigliano, per motivi di salute. Il 15 agosto di quell’anno fu protagonista di un “miracolo”. La distribuzione del pane ai poveri non aveva mai fine e ancora oggi, in ricordo, annualmente, il 20 gennaio, l’illustre cittadino e il fatto prodigioso vengono ricordati. Angelo, quel giorno, volle sfuggire alla notorietà e si ritirò sulle montagne dell’alta Garfagnana per fare vita eremitica insieme ai pastori. Ogni giorno, all’alba, saliva al santuario di s. Pellegrino per celebrare la messa. Soggiornò quindi a Pistoia ma, invece di curarsi, si dedicò nuovamente ai poveri. Trascorso un anno, ristabilitosi in salute, fece ritorno a Firenze con il delicato compito di maestro dei novizi. Tra dicembre 1676 e ottobre 1677 fu parroco a Corniola di Empoli, dove c’era una comunità carmelitana, ma sovente andava a piedi a visitare i malati dell’ospedale di Pistoia. Fu nuovamente a Siena tra il 1677 e il 1680 e anche nella città di Santa Caterina si dedicò ad opere di carità. Erano anni difficili, a causa di una carestia, e il frate carmelitano, con il permesso dei superiori, organizzò nell’orto del convento una mensa alla quale accorrevano poveri provenienti anche dalle campagne. Nel 1680 fu inviato a Montecatini con il compito di insegnare grammatica ai novizi, ma puntualmente anche lì si diede da fare per i bisognosi. Nel 1682 fu destinato a Cerignano; partì di notte, come era solito fare per non ricevere ringraziamenti. Fu sacrista, organista e lettore ma, soprattutto, per indole innata, si dedicò alle persone in difficoltà. Per trovare un po’ di quiete e pregare solitario si recava in una grotta vicina. Passarono cinque anni, poi giunse l’ordine del Padre Generale di andare a Roma. Padre Angelo prese solo il breviario, la cappa bianca e una bisaccia con un po’ di pane, e si mise in viaggio nel buio della notte. Passò da Argigliano per salutare l’anziano padre e i fratelli, mentre a Siena si accomiatò dal fratello padre Tommaso. 

Fece il suo ingresso nella città eterna il 12 marzo 1687, dopo un viaggio lungo e avventuroso. Nel convento dei Ss. Silvestro e Martino ai Monti fu accolto con gioia, la sua fama l’aveva preceduto. Un giorno del mese di luglio, dopo aver fatto la Scala Santa, decise di visitare l’ospedale del Laterano. Quanta miseria umana e spirituale vide in quelle corsie. Tornato dal superiore chiese, nelle ore libere dagli incarichi che ricopriva, di dedicarsi ai malati. Gli fu accordato, a patto che non trascurasse la formazione dei novizi che era sotto la sua responsabilità. 

Nei trentatre anni romani il Beato Angelo divenne il “padre dei poveri”, il suo apostolato raggiunse livelli altissimi. Alla sua mensa venivano sfamati fino a trecento poveri al giorno. Si preoccupò inoltre dei malati che venivano dimessi dall’ospedale ma non erano abili a lavorare e aprì un convalescenziario. Organizzò, per quei tempi, servizi innovativi ed efficienti. Il suo apostolato fu anche per le carceri di Via Giulia e le famiglie dei detenuti. Nel 1689 gli fu affidata l’assistenza spirituale del conservatorio della Beatissima Vergine, presso l’Arco di s. Vito, fondato dalla nobildonna Livia Viperteschi per l’educazione delle fanciulle. La sua fama era tale che veniva chiamato anche fuori Roma per risolvere liti mentre dai certosini di Trisulti andava a parlare con i giovani che avevano dubbi sulla vocazione. Strinse vincoli di amicizia e collaborazione con nobili ed ecclesiastici, tra cui il cardinale teatino San Giuseppe Maria Tomasi.

Il Colosseo, santuario dei martiri dei primi tempi, per incuria era quasi pericolante e rifugio per gente di malaffare. Padre Angelo si rivolse a Clemente XI, con cui era in amicizia, e ricevette i fondi per alcuni lavori e per chiudere gli ingressi con le cancellate. Innalzò quindi tre croci davanti alle quali ancora oggi si celebra la Via Crucis. Anche sul Monte Testaccio fece mettere tre croci come aveva pure fatto sulle Alpi Apuane, in Lunigiana, sua terra di origine. La sua devozione per la croce era forte, per tutta la vita la tradusse in carità dedicandosi al prossimo, coinvolgendo altre persone che su suo esempio compresero il valore del Vangelo vissuto. Diceva: “chi cerca Iddio deve andarlo a trovare tra i poveri”.

Dal 1713 al 1716 fu delegato da Clemente XI alla consegna delle reliquie nelle diocesi, compito importante, solitamente affidato ad un vescovo. Per due volte rinunziò alla dignità cardinalizia propostagli da Innocenzo XII e Clemente XI.

La mattina del 14 gennaio 1720, mentre suonava l’organo, fu assalito da febbre e portato in cella. L’ultima malattia durò pochi giorni. Alle ore 6.45 del 20 gennaio spirava venerato come un santo, all’età di 78 anni. Al suo funerale accorse tutta Roma, cardinali, nobili e una moltitudine di popolo. Il corpo venne portato in processione, la gente per strada espose gli arazzi delle occasioni solenni. Papa Clemente XI sulla tomba in S. Martino fece scrivere il “venerabile” “padre dei poveri”. Molti miracoli gli furono attribuiti in vita e dopo la morte. Nel 1781 papa Pio VI riconobbe le sue virtù eroiche, oggi, riconosciuto il miracolo, è assunto alla gloria dei beati. 

Nel 1999 Giovanni Paolo II, per il 7° centenario della presenza dei Carmelitani nella Basilica di S. Martino ai Monti, disse: "Come non far memoria di quell’umile frate, il Ven. Angelo Paoli, "Padre dei Poveri" e "Apostolo di Roma," che possiamo definire il fondatore “ante litteram” della "caritas" nel rione Monti? Egli, per primo, collocò la croce nel Colosseo, dandovi inizio al pio esercizio della Via Crucis."


Autore: Daniele Bolognini



Voir aussi : http://www.carm-fr.org/approfondir/saints-du-carmel/106-bienheureux-angiolo-paoli-1642-1720