lundi 25 décembre 2017

Saint ALBERT (ADAM) CHMIELOWSKI, religieux franciscain et fondateur



Saint Albert (Adam Chmielowski)

Religieux ( 1916)

Adam Chmielowski de Cracovie (1845-1916), nom de religion Albert, béatifié le 22 juin 1983 et canonisé le 12 novembre 1989 par Jean-Paul II.

Karol Wojtyla, étudiant, a écrit une pièce de théâtre sur le Frère Albert, intitulée "Frère de notre Dieu".

"J'ai plaisir à rappeler la fascination spirituelle qu'a exercée dans l'histoire de ma vocation la figure du  saint  Frère  Alberto, Adam Chmielowski, - tel était son nom - qui n'était pas prêtre. Frère Alberto était un peintre de grand talent et d'une grande culture. Or, à un certain moment de sa vie, il rompit avec l'art, car il comprit que Dieu l'appelait à des devoirs bien plus importants. Il vint à Cracovie pour se faire pauvre parmi les pauvres, se donnant  lui-même  pour  servir  les déshérités. J'ai trouvé en lui un appui spirituel particulier et un exemple lorsque je me suis éloigné de la littérature et du théâtre, pour faire le choix radical de la vocation au sacerdoce. Par la suite, l'une de mes joies les plus grandes a été de l'élever aux honneurs des autels comme, auparavant, celle de lui consacrer une pièce de théâtre: 'Frère de notre Dieu'."

(source: 
discours du pape Jean-Paul II le 1er avril 2004) 

A lire: Lettre de l'Abbaye Saint-Joseph de Clairval à Flavigny du 25 décembre 2004.

Lorsqu'on lui demandera par la suite les raisons de son extraordinaire vocation, il répondra: «Pour sauver les misérables, il ne faut pas les accabler de remontrances, ni leur faire la morale tout en étant rassasié et bien vêtu: il faut se baisser et descendre plus bas encore, devenir encore plus misérable».
Peintre célèbre, il se voua aux pauvres, cherchant à être bon pour eux en tout et fonda la Congrégation des Frères et Sœurs du Tiers-Ordre de Saint-François servants et servantes des pauvres à Cracovie en Pologne.
Martyrologe romain



ALBERT CHMIELOWSKI

Religieux, Saint

(1845-1916)
Adam Chmielowski naquit à Igołomia, près de Varsovie le 20 août 1845. Il était l'aîné des quatre enfants de Adalbert Chmielowski et de Józefa Borzystawska, tous deux descendants d’une famille noble. La jeunessed'Adam Chmielowski se déroula dans une région située entre la République de Cracovie, jusqu'à son annexionpar l'Autriche en 1846, et le royaume de Pologne sur lequel, depuis l'échec de l'insurrection de 1830-1831, le pouvoir russe était de plus en plus pesant. En 1863,une nouvelle insurrection éclata contre la russification du pays, et Adam, qui n'avait pas encore 18 ans, et quiétudiait à l'institut agricole et forestier de Pulawy, prit part à cette insurrection. Le 1er octobre 1864, il fut griè-vement blessé à une jambe et dut être amputé, sur le champ de bataille et sans anesthésie. Malgré de gran-des souffrances, Adam cachait autant qu'il le pouvait le handicap de sa jambe de bois.
Après l'insurrection de 1863, Adam suivit les cours de l'école des Beaux-Arts à Varsovie. En 1868, il était à Cracovie où il fréquenta la famille des Siemienski. Fidèle à la foi de ses ancêtres, Monsieur  Siemienski était malheureusement très ouvert aux courants scientistes qui venaient de l'occident, et la mode s'était répandue de faire tourner les tables pour évoquer les esprits. Madame Siemienska, profondément chrétien-ne, voyant que les invités de son mari se livraient à ces pratiques spirites, prit l'avis de son confesseur, afin de persuader son époux de mettre un terme à ces amu-sements dangereux. Le prêtre lui conseilla de prendre son chapelet et de prier tranquillement, sans se mêler aux séances. Ce qui suit est assez extraordinaire, c'est pourquoi nous vous le racontons:
Adam racontait qu'un jour il était assis avec des amis autour d'une grande table en chêne, si lourde que deux hommes pouvaient à peine la mouvoir. Sous leurs doigts, totalement déchaînée, la table se mit à tourner et à bondir, en répondant à leurs questions par des coups secs et violents. Mme Siemienska, assise un peu plus loin, récitait à voix basse son chapelet. Bientôt Mme Siemienska n'y tenant plus, se leva, et lança son chapelet sur la table tournante. Il y eut alors comme une détonation de pistolet et la table s'arrêta net. Lorsque les lumières furent rallumées, tous virent la table fendue en deux; l'épaisse plaque en chêne massif avait éclaté tout le long du diamètre, malgré les crampons qui la fixaient. Depuis ce jour, jamais plus les amis de Mr Siemienski ne s'amusèrent à faire tourner des tables.  
De 1871 jusqu'au printemps de 1873, Adam séjourna avec deux amis à Paris. Il restait profondément religieux et passionné pour l'art. Cependant, bouleversé par les révolutions sociales qui affligeaient la France, il commentait: "S'ils veulent du progrès, pourquoi ne bâtissent-ils pas leur État selon l'Évangile?" Suite à l'amnistie accordée par le tsar, Adam revint en Pologne en 1873. Confronté à une profonde misère, il renonça à sa carrière, pourtant prometteuse, de peintre, pour s'occuper activement des pauvres, des malades abandonnés et des clochards.
Au début de 1879, Adam, chez un ami de Lvov, comprit qu'il devait se faire religieux. Le 24 septembre 1880, il entra donc au noviciat des Jésuites de Stara Wies. Son âme était inondée de joie, mais une épreuve terrible l'attendait, une épouvantable crise de scrupules. Il dut rentrer chez lui. Bientôt, cependant, entendant un prêtre parler de la miséricorde de Dieu, il retrouva la paix de l'âme mais ne retourna pas au noviciat des Jésuites. Il se remit à la peinture; mais un jour, découvrant la Règle du Tiers-Ordre de saint François d'Assise, il demanda à y être reçu et prit le nom de frère Albert.
Rentré à Cracovie, il continua son métier de peintre, mais de plus en plus, il voyait dans le visage des mendiants qu'il rencontrait, la Sainte Face du Seigneur. Un soir, croisant un jeune garçon livide de froid et couvert de guenilles, frère Albert lui dit: "Viens chez moi." Dans l'atelier, où il y avait un bon feu, Frère Albert prépara à manger, puis il ajouta: "Et maintenant tu vas dormir. – Où donc? – Mais, dans le lit! – Et vous? – Je m'arrangerai." Le petit vagabond n'eut même pas la force de protester, il se jeta sur le lit et dix minutes après il dormait profondément. C'est ainsi que Frère Albert découvrit sa vocation.
Il fonda un premier hospice pour héberger les mendiants de Varsovie, et institua la "Congrégation des Frères et Sœurs du Tiers-Ordre de Saint-François servants et servantes des pauvres," que l'on appela "Albertins".Bientôt Frère Albert mena une triple vie: le jour, il peignait  pour gagner sa vie; la nuit, il recevait ses compagnons dans son atelier; il visitait aussi  les meilleures familles de l'aristocratie polonaise et y plaidait la cause des misérables. Malheureusement, la présence des étranges locataires de son atelier lui causa bientôt des ennuis. Lorsqu'il était présent, tout se passait bien, mais dès qu'il s'absentait, ils faisaient un chahut tel que les voisins se plaignirent. Il fallait quitter les lieux. Où aller? Frère Albert pensait rejoindre l'asile de nuit de Kasimierz; mais l'ambiance qui y régnait était telle que les compagnons d'Albert refusèrent d'y retourner.
Après avoir consulté l'Archevêque de Cracovie qui l'admit à prononcer ses trois vœux religieux, Frère Albert se familiarisa avec les œuvres de saint Jean de la Croix et rencontra le Supérieur du couvent des Carmes, le Père Raphaël Kalinowski. La décision fut alors prise, en novembre 1888, de rejoindre l'asile de"Ogrzewalnia". Frère Albert passa une convention officielle avec la ville de Cracovie concernant l'usage des locaux, le droit de quêter dans les rues et la réinsertion sociale des plus valides. Très dévot à la Sainte Vierge, il suspendit au mur de l'asile une icône de Notre-Dame de Czestochowa. Même parmi les plus mécréants, personne n'osa jamais toucher à celle qui est considérée comme la Reine de Pologne. Une petite lampe à huile brûlait jour et nuit devant l'icône vénérable et des mains inconnues l'ornaient de fleurs. Quand l'atmosphère se faisait lourde et menaçante, un frère musicien prenait son violon et les disputes s'arrêtaient, et les visages s'adoucissaient.  
Voici qui est très important: pour restaurer la dignité de ses pauvres, avilis par la misère, frère Albert se servait du travail, conçu comme un facteur de perfectionnement moral et de progrès humain. Pour cela, Frère Albert ouvrit des ateliers où ses fils, revêtus de leur bure grossière et penchés sur leurs établis, donnaient l'exemple d'un travail assidu. Cet exemple fut contagieux: les pauvres prenaient courage et retrouvaient peu à peu le sens de leur dignité dans une vie de travail. Notons que, tous les jours, frère Albert réunissait ses fils religieux, et leur faisait une instruction spirituelle. Il leur apprenait à faire oraison et à s'occuper des pauvres par amour pour le Christ. Car, pour le frère Albert, le véritable Amour vient de Dieu; cet amour s'incarne dans le Christ, se communique par l'Eucharistie, porte des fruits de miséricorde et devient la source de tout bien, privé et public.  
Frère Albert écrivit aussi de petites pièces de théâtre qu'il faisait jouer à ses pauvres avec les moyens du bord. Le succès fut considérable; les cœurs s'ouvrirent et de vrais miracles de conversion se produisirent. Ainsi, lorsque frère Albert et ses fils récitaient des prières, à genoux au milieu de l'asile, leurs compagnons se sentaient attirés et se joignaient à eux. Pour être complets, notons que, dans son contrat passé avec la municipalité de Cracovie, frère Albert s'était engagé à prendre également en charge l'asile des femmes, qui dépassait en horreur celui des hommes. Le Seigneur lui envoya, pour cette œuvre, des femmes qui formeront la branche féminine de sa Congrégation.  
Ayant vécu comme les pauvres, le frère Albert Chmielowski mourut dans un des hospices qu'il avait fondés. Fin 1916, alors que depuis longtemps son estomac ne supportait plus aucune nourriture solide, il entra dans une longue agonie. Jusqu'au bout, il accepta la volonté de Dieu, dans la foi et la reconnaissance. Enfin, le jour même de Noël, il rendit son âme à Dieu, pendant l'Angélus de midi. Le Pape Jean-Paul II le béatifia le 22 juin 1983, à Cracovie, et le canonisa à Rome, le 12 novembre 1989. Karol Józef Wojtyła, qui deviendra le pape Jean-Paul II de 1978 à 2005, avait écrit lorsqu'il était encore étudiant, une pièce de théâtre sur le Frère Albert, intitulée "Frère de notre Dieu". Voici comment il résuma la vie de Frère Albert: "J'ai plaisir à rappeler la fascination spirituelle qu'a exercée dans l'histoire de ma vocation la figure du  saint  Frère  Alberto, Adam Chmielowski, - tel était son nom - qui n'était pas prêtre. Frère Alberto était un peintre de grand talent et d'une grande culture. Or, à un certain moment de sa vie, il rompit avec l'art, car il comprit que Dieu l'appelait à des devoirs bien plus importants. Il vint à Cracovie pour se faire pauvre parmi les pauvres, se donnant  lui-même  pour  servir  les déshérités. J'ai trouvé en lui un appui spirituel particulier et un exemple lorsque je me suis éloigné de la littérature et du théâtre, pour faire le choix radical de la vocation au sacerdoce. Par la suite, l'une de mes joies les plus grandes a été de l'élever aux honneurs des autels comme, auparavant, celle de lui consacrer une pièce de théâtre: 'Frère de notre Dieu'." Et nous, nous ajouterons: Que l'exemple de saint Frère Albert, pauvre au milieu des pauvres, qui priait et louait le Seigneur avec les pauvres de cœur, nous encourage à persévérer dans l'évangélisation de nos contemporains, ces pauvres spirituels qui ont été privés de Dieu depuis leur jeunesse, et qui ne savent plus quel sens donner à leur vie.
Paulette Leblanc


Albert Chmielowski, saint patron de l’Europe d’après 1989

Il y a 25 ans, la joie de sa canonisation

Frère Albert – Adam Chmielowski (1845-1916), peintre renommé devenu tertiaire franciscain, a été non seulement béatifié (le 22 juin 1983) puis canonisé (le 12 novembre 1989, peu après la chute du Mur de Berlin) par le saint pape Jean-Paul II, il y a juste vingt-cinq ans aujourd’hui, mais il a été déclaré saint patron « du difficile tournant » de la Pologne et de l’Europe, a souligné le pape François lors de l’audience générale de ce mercredi 12 novembre.
« Apprenons de lui, a dit le pape aux Polonais, à mettre en pratique l’amour miséricordieux envers les plus nécessiteux qui sont une image vivante du Christ – « Ecce Homo ». Que la devise de frère Albert – « Etre bon comme le pain » – fructifie en nous avec la sollicitude envers nos frères. Je vous bénis de tout cœur. »
Dans le récit de sa vocation – « Ma vocation, don et mystère » – Jean-Paul II a souligné l’importance pour lui de cette figure d’artiste qui renonce à son art pour servir les pauvres.
Il évoque la joie qu’il a eue à le canoniser : « Dans l’histoire de la spiritualité polonaise, le saint frère Albert occupe une place particulière. Sa figure fut déterminante pour moi, car je trouvais en lui un net soutien spirituel et un exemple pour renoncer à l’art, à la littérature et au théâtre, pour faire le choix radical de la vocation au sacerdoce. L’une des joies les plus grandes que j’aie éprouvées comme pape, ce fut d’élever ce pauvre de Cracovie en bure grise à l’honneur des autels, d’abord par la béatification à Blonie Krakowskie pendant mon voyage ne Pologne de 1983, puis par la canonisation à Rome, au mois de novembre de la mémorable année 1989 » (p. 46).
Alors qu’il était étudiant, Karol Wojtyla écrit une pièce de théâtre sur Frère Albert, intitulée « Frère de notre Dieu ». La pièce a été adaptée à l’écran par le réalisateur polonais Krystof Zanussi sous le titre : « Our God’s Brother : Adam Chmielowski » (1997). Une pièce qui a été représentée cette année par le Séminaire pontifical français de Rome : un événement spirituel autant que théâtral. Jean-Paul II évoque cette pièce en disant que c’était une façon d’honorer « la dette de gratitude contractée envers lui » (op. cit. p. 47).
Peintre renommé, Adam Chmielowski avait fini par entrer dans le tiers-ordre franciscain sous le nom de frère Albert. Il a fondé d’abord un premier hospice pour héberger les mendiants de Varsovie et il a ensuite institué deux congrégations de tertiaires franciscains, l’une pour les hommes, l’autre pour les femmes, les Frères du Tiers-Ordre de Saint François, Serviteurs des pauvres. A la fin de sa vie, il existait 21 fondations.
Il mourut dans un des hospices qu’il avait fondé, le jour de Noël. Il existe aujourd’hui 69 fondations d’Albertins, 53 en Pologne et 16 autres dans différents pays du monde, dont l’Argentine.


Saint Albert Chmielowski


Also known as
  • Adam Chmielowski
  • Adam Hilary Bernard Chmielowski
  • Brat Albert
  • Brother Albert
  • Brother of Our Lord
  • Brother of Our God
  • Our God’s Brother
Profile

Born to a wealthy aristocratic family, he initially studied agriculture in order to manage the family estate. Involved in politics from his youth, he lost a leg at age 17 when injured while fighting in an insurrection. In Krakow, he became a popular, well-known and well-liked artist. His interest in politics and art made him keenly aware of the human misery around him. A gentle and compassionate soul, he felt called to help those in need. After years of reflection, he understood that this desire was how God was calling him to service and Himself.

Franciscan tertiary, taking the name Albert. He abandoned painting, and began a life of working with and for the poorest of Krakow. In 1887 he founded the Brothers of the Third Order of Saint Francis, Servants of the Poor, known as the Albertines (named for him) or the Gray Brothers (after their rough gray habits). In 1891he founded the women’s congregation of the Order (Gray Sisters). The Albertines organized food and shelter for the poor and homeless.

Albert preached that the great calamity of our time was that so many refused to see and voluntarily relieve the suffering of their miserable brothers and sisters. The “haves” lived away from the “have-nots” in order to ignore them and leave their care to others.

In 1949, Pope John Paul II wrote a well-received play about Albert; the work was filmed in 1997, released asBrother of Our God. Albert was the spiritual teacher of Blessed Maria Bernardina Jablonska.

Born



 |  JUN. 17, 2016

St. Albert Chmielowski: The Painter Who Became an Advocate for the Poor
The 19th-century Polish saint who was influenced by St. Francis of Assisi later influenced Pope St. John Paul II.

FILIP MAZURCZAK

In July, Pope Francis will travel to Krakow, Poland, to celebrate World Youth Day. In light of this visit, it is worth recalling St. Albert Chmielowski, whose feast day is June 17. The Krakow native’s experience of the Church was remarkably similar to that of Francis. He strove to emulate the example of St. Francis of Assisi, after whom Pope Francis took his papal name, and was the living embodiment of the Church of the poor Francis has spoken so much about.

Adam Chmielowski was born into an aristocratic family in Igołomia, a village outside of Krakow, in 1845. Then, Poland formally didn’t exist: The once-mighty Polish state was partitioned between Austria, Prussia and Russia in 1772, 1773 and 1795. Yet the Polish people refused to accept this, and many rebelled against the oppressors.

One such upheaval was the January Insurrection of 1863-1864, directed against the Russian Empire, in which the Poles fought bravely yet were brutally suppressed. Not yet 18, Adam took part. During one battle, a Russian grenade killed Adam’s horse and badly damaged his leg, which was amputated. Adam, however, didn’t take pity on himself; he stoically taught himself to function with a wooden limb and offered up the dismemberment to God for the cause of Polish independence.

After the uprising, Adam decided to pursue a career in painting and was accepted at the prestigious Academy of Fine Arts in Munich, where he studied with many famous Polish painters. Upon returning to Poland, Adam worked as a painter 1870-1885. In total, he produced 61 paintings. He quickly became one of the most feted Polish artists, living briefly in Warsaw and then in artsy, intellectual Krakow. Adam’s social circle consisted of the best-known Polish artists, actors and writers.

Yet Adam Chmielowski wasn’t happy with this glitzy life of celebrity. At one point, he was even hospitalized for depression. Adam remained a devout Catholic, and his paintings — including his masterpiece, the unfinished Ecce Homo, which depicts the mocked Christ — often dealt with religious themes.

He knew that he needed to grow closer to God. Adam briefly thought of becoming a Jesuit, but his enthusiasm fizzled after entering the novitiate. He kept asking God what he wanted of him.

Nineteenth-century Krakow was a city of social inequality. In Adam’s day, more than a fifth of its population consisted of the unemployed, who were frequently homeless. The filthy, lice-infested city homeless shelter had terrible sanitary conditions. The Church in Krakow, especially the Vincentians and other orders, aided the poor. However, this was insufficient.

At this time, Adam became increasingly attracted to St. Francis of Assisi. This medieval champion of the poor’s ministry resonated with Krakow’s socioeconomic problems. Eventually, Adam welcomed the homeless into his own apartment. In 1887, Adam Chmielowski became a Third Order Franciscan and took vows at the hands of Krakow Archbishop Cardinal Albin Dunajewski. He began to call himself “Brother Albert” and wore a gray habit.

The following year, Brother Albert realized that to bring Krakow’s poor lasting change, the city’s homeless shelter would need reform. He negotiated an agreement with the city government, making him the institution’s caretaker. To finance the improvements, Brother Albert auctioned off his paintings. In addition to improving the material conditions, he banned alcohol in the shelter. He asked the poor to work (making exceptions for the elderly and those with disabilities), teaching them practical skills, and lectured on the Catechism and the Gospels.

Eventually, Brother Albert founded two religious orders, the Albertine Brothers and Sisters, devoted to the poor. They set up homes for the poor, sick and elderly in 20 Polish cities. Brother Albert worked to help as many poor persons as possible until his death in 1916, amidst World War I. During that bloody conflict, he sent Albertine Brothers and Sisters to the trenches to aid war invalids. After his death, thousands of Kracovians visited his tomb, convinced that he died a saint.

Today, the Albertines run homes for the poor and sick all over the world. Visitors to Krakow can make a pilgrimage to the Albertine-run Ecce Homo Shrine, which features a museum devoted to St. Albert and the famous titular painting.

St. Albert Chmielowski greatly inspired St. John Paul II. In 1938, when Karol Wojtyła started his studies in Polish literature at the Jagiellonian University, he was a young, promising actor, playwright and poet. Yet his calling to serve God and the Church was stronger than his love for the arts. In this, he found inspiration in his fellow artist St. Albert Chmielowski.

In 1949, the young Father Karol Wojtyła wrote a play about him titled Our God’s Brother. A Kracovian urban legend had it that Brother Albert met Vladimir Lenin (who lived in Krakow after being expelled from Russia) and debated him on how to best alleviate poverty. The play features imagined dialogues between the saint and the communist revolutionary (called “the Stranger”), powerfully showing the difference between the Christian and Marxist approach: The former argues that poverty can be overcome by seeing God’s image in the individual, while the latter reduces all to class struggle and argues that the rich must be violently overthrown. After his election as pope, John Paul beatified St. Albert in 1983 and canonized him in 1989.

From his installation of showers for homeless Romans at the Vatican to his spontaneous meetings with the poor, Pope Francis has beautifully shown that the Church has a “preferential option for the poor,” to quote one of the Latin- American bishops’ documents. The life and work of St. Albert Chmielowski, likewise, reminds us that a particular vocation of the Christian is to love the poor, marginalized, weak and those with disabilities. In today’s self-centered age, when professional success is seen as the greatest good, St. Albert Chmielowski — who gave up the life of a celebrity painter to serve Christ by helping the poor — challenges us to ask if we focus too much on worldly goals and ignore life’s true meaning.

Filip Mazurczak writes from Washington.
S



ST. ALBERT CHMIELOWSKI

SATURDAY, JUNE 17, 2017

Founder of the Albertine Brothers and Sisters, and one of the saints who inspired the vocation of the young Karol Wojtyla, the future Pope John Paul II.

Saint Albert was born on August 20, 1845 in Igolomia, Poland (near Kraków) as Adam Hilary Bernard Chmielowski.  Born into a wealthy and aristocratic family, Adam was the oldest of four children.

Actively involved in politics from his youth, Adam lost a leg fighting in an insurrection against Czar Alexander III at age 18.  In Krakow, he became a popular artist and his talent in the subject led him to study in Warsaw, Munich, and Paris.

A kind and compassionate person, Adam was always deeply aware of human suffering, and felt called to help those in need.  Realizing that God was calling Him to a life of service, he returned to Krakow in 1874, determined to dedicate his talents to the glory of God.  Instead of continuing his work as an artist, he decided to care for the poor and became a Secular Franciscan, taking the name Albert.

In 1887, Albert founded the Brothers of the Third Order of Saint Francis, Servants of the Poor, known as the Albertines or the Gray Brothers.  Then, in 1891, he founded a community of Albertine sisters, known as the Gray Sisters.

The Albertines organized food and shelter for the poor and homeless of any age or religion.  Albert preached on the great crisis that results from a refusal to see and aid the suffering individuals in society.

In 1949, Pope John Paul II, who was at the time Father Karol Wojtyla, wrote a well-received play about Albert called Our God’s Brother.  John Paul II later said that he found great spiritual support for his own vocation in the life of St. Albert, whom he saw as an example of leaving behind a world of art, literature, and theater to make a radical choice for the priesthood.

Brother Albert died on Christmas Day, 1916.  He was canonized on November 12, 1989 by Pope John Paul II.  The Church celebrates St. Albert’s feast day on June 17.



Tombe de Saint Albert (Adam) Chmielowski, cimetière de Rakowice, 
26 Rakowicka, Krakow, Pologne


Sant' Alberto Chmielowski Religioso, Fondatore


Aigolonija, Polonia, 20 agosto 1845 - Cracovia, 25 dicembre 1916

Etimologia: Alberto = di illustre nobiltà, dal tedesco

Martirologio Romano: A Cracovia in Polonia, sant’Alberto (Adamo) Chmielowski, religioso, che, illustre pittore, si consacrò ai poveri, proponendosi di essere disponibile in tutto verso di loro, e fondò le Congregazioni dei Frati e delle Suore del Terz’Ordine di San Francesco al servizio dei bisognosi. 

Fratel Alberto, al secolo Adamo Chmielowski, nacque a Igolomia, presso Cracovia (Polonia), il 20 agosto del 1845, primo di quattro figli, da Adalbert e Józefa Borzystawska, discendenti da una famiglia nobile. Adamo trascorse l'infanzia a Varsavia. Sin dai primi anni era molto caritatevole verso i poveri e divideva con loro quel che aveva.

Mandato a Pietroburgo, nella scuola dei cadetti, dopo un anno la madre lo fece ritornare in famiglia, preoccupata dell'influsso che aveva sul figlio l'educazione russa, e lo inviò a frequentare il ginnasio di Varsavia. Rimasto orfano dei genitori, fu affidato alle cure della zia paterna Petronela.

Nel 1863 scoppiò in Polonia l'insurrezione contro l'oppressione zarista. Adamo, allora studente dell'Istituto di Agricoltura a Pulawy, vi aderì con entusiasmo e, durante un combattimento, il 30 settembre 1863, presso Melchów, rimase gravemente ferito; fatto prigioniero, gli fu amputata, senza anestesia, la gamba sinistra, dimostrando un eccezionale coraggio.

Grazie all'interessamento dei parenti, fuggì dalla prigionia e fu costretto a lasciare la propria Patria. Fu a Parigi per studiare pittura; passò poi a Gand (Belgio) ove frequentò la facoltà d'ingegneria, quindi riprese gli studi di pittura all'Accademia di Belle Arti a Monaco di Baviera.

In ogni ambiente emergeva la sua personalità cristiana che, tradotta in coerenza di vita e di impegno professionale, influenzava quanti lo frequentavano.

Nel 1874, Chmielowski tornò in Patria. Alla ricerca di un nuovo ideale di vita, si pose la domanda: " Servendo l'arte si può servire anche Dio? ". la sua produzione artistica, che comprendeva per lo più soggetti profani, fu continuata poi con soggetti sacri. Uno dei migliori suoi quadri religiosi, l'" Ecce Homo ", fu il risultato di una profonda esperienza sull'amore misericordioso di Cristo verso l'uomo e condusse Chmielowski ad una metamorfosi spirituale.

Convinto che per servire Dio " bisogna dedicare a lui l'arte ed il talento ", nel 1880 entrò nella Compagnia di Gesù come fratello laico. Dopo sei mesi dovette lasciare il noviziato a cagione della cattiva salute.

Superata una profonda crisi spirituale, cominciò una nuova vita, dedicata tutta a Dio ed ai fratelli. Abitando dai parenti in Podolia (parte della Polonia assoggettata alla Russia), conobbe il III Ordine di S. Francesco, cominciò a visitare le parrocchie della zona, restaurando quadri e diffondendo tra la gente rurale lo spirito terziario. Costretto a lasciare la Podolia, si recò a Cracovia, dove si stabilì presso i Padri Cappuccini. Lì continuò la sua attività di pittore e si dedicò contemporaneamente all'assistenza dei poveri, destinando a loro il ricavato dei suoi quadri.

Per caso venne a conoscenza della tragica situazione dei poveri, ammassati nei cosiddetti posti di riscaldamento o dormitori pubblici di Cracovia e decise di venire loro in aiuto.

Per amore verso Dio e verso il prossimo, Chmielowski rinunciò al successo dell'arte, al benessere materiale, agli ambienti aristocratici e decise di vivere tra quei poveri, per sollevarli dalle loro miserie morali e materiali. Nella loro dignità calpestata scoprì il Volto oltraggiato di Cristo e volle in essi rinnovarlo.

Il 25 agosto 1887 vestì un saio grigio, prese il nome di Fratel Alberto e un anno dopo, con il consenso del Cardinale Dunajewski, pronunciò i voti di terziario francescano, dando inizio alla Congregazione dei Frati del III Ordine di S. Francesco, Servi dei Poveri (1888), i quali presero cura del dormitorio maschile. In seguito Fratel Alberto assunse l'assistenza delle donne del dormitorio pubblico femminile; le sue collaboratrici dettero origine anche al ramo femminile della Congregazione (1891), che affidò alla Serva di Dio Suor Bernardyna Jabkonska.

Insieme con le sue Congregazioni si dedicò, con piena disponibilità, al servizio dei più poveri, dei diseredati, degli abbandonati, degli emarginati e dei vagabondi. Per loro organizzò i ricoveri come case di assistenza materiale e morale, che offrivano lavoro volontario, di natura artigianale, assieme ai frati e alle suore nella stessa dimora, permettendo loro di guadagnare per il proprio sostentamento.
Nonostante l'invalidità e la protesi rudimentale alla gamba, viaggiava molto per fondare i nuovi asili in altre città della Polonia e per visitare le case religiose. Queste case erano aperte a tutti, senza distinzione dinazionalità o di religione. Oltre agli asili, fondò anche nidi e orfanatrofi per bambini e giovani, case per anziani e incurabili e cucine per il popolo. Mandò le suore a lavorare negli ospedali militari e nei lazzaretti durante la prima guerra mondiale.

Nel corso della sua vita sorsero in tutto 21 case religiose, nelle quali prestavano la loro opera 40 frati e 120 suore.

Con l'esempio della sua vita insegnò che "bisogna essere buoni come il pane ... che ognuno può prendere per soddisfare la propria fame". Osservò lui stesso e raccomandò ai suoi religiosi la massima povertà evangelica sull'esempio di S. Francesco d'Assisi. la sua opera caritativa la affidò con fiducia totale alla Provvidenza divina. La forza per svolgere la sua attività l'attinse dalla preghiera, dall'Eucaristia e dall'amore per il Mistero della Croce.

Colpito da cancro allo stomaco, mori a Cracovia il giorno di Natale del 1916, nel ricovero per i poveri. Prima di morire, indicando l'immagine della Madonna di Czestochowa, disse ai fratelli e alle suore: " Questa Madonna è la vostra Fondatrice, ricordatevi questo ". E ancora: " Prima di tutto osservate la povertà ".

In quanti lo avevano avvicinato e conosciuto, lasciò un meravigliosa testimonianza di fede e di carità.
A Cracovia e in tutta la Polonia ,è conosciuto come i Padre dei poveri e, per la sua povertà evangelica, è chiamati il "S. Francesco polacco del XX secolo".

Fratel Alberto lasciò nella storia della Chiesa una tracci; incisiva. Egli non soltanto interpretò in modo giusto il Var gelo sulla misericordia del Cristo e lo accettò, ma soprat tutto lo introdusse nella propria vitareligiosa.

Oggi i Fratelli Albertini e le Suore Albertine realizzano i carisma del Fondatore prestando il loro servizio in Polonia le suore sono diffuse anche in Italia, USA e America Latina.

Il 22 giugno 1983 Papa Giovanni Paolo II beatificò Frate Alberto a Cracovia, durante il suo secondo viaggio apostolico: in Polonia. Proclamandolo Santo il 12 novembre 1989 a Roma la Chiesa lo addita come un modello, per i nostri tempi di testimonianza dell'amore verso Dio, che si manifesta nel l'amore cristiano verso il prossimo, nello spirito della bontà evangelica.


Fonte:
Santa Sede