Saint Daniele Comboni
Fondateur de l'Institut
des Missionnaires Comboniens (+ 1881)
Né à Brescia, Italie, il
consacre sa vie à l'Afrique. Ordonné prêtre en 1854, dans la confiance que les
africains deviendront eux-mêmes protagonistes de leur propre évangélisation, il
prépare un projet qui a le but de «sauver l'Afrique par l'Afrique même».
De manière prophétique, il annonce à l'Église toute entière, en particulier en
Europe, que l'heure du salut des peuples de l'Afrique est arrivée. Pour cela,
même s'il est un simple prêtre, il n'hésite pas à se présenter au Concile
Vatican I pour demander aux évêques que chaque église locale soit engagée dans
la conversion de l'Afrique (Postulatum, 1870).
Avec un courage hors du commun à l'époque, il envoie des sœurs missionnaires en
Afrique Centrale et en 1872 il fonde son Institut de sœurs exclusivement
consacrées aux missions: les sœurs Missionnaires Comboniennes.
Pour les africains, il dépense toutes ses énergies et se bat pour l'abolition
de l'esclavage.
En 1877 il est consacré Évêque et nommé Vicaire Apostolique de l'Afrique
Centrale.
Canonisé le 5 octobre 2003 par Jean-Paul II.
biographie
(site du Vatican)
Père, prophète et apôtre de l'Afrique, il fonde en 1867 l'Institut
des Missionnaires Comboniens.
À Khartoum au Soudan, en 1881, saint Daniel Comboni, évêque missionnaire, qui
fonda l’Institut pour les Missions d’Afrique noire, et lui-même, établi évêque
en Afrique, propagea l’Évangile à travers ces régions sans épargner ses forces,
et veilla de multiples façons à sauvegarder la dignité humaine.
Martyrologe romain
«Ou l'Afrique ou la mort»
SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/10132/Saint-Daniele-Comboni.html
Daniel Comboni, une vie
entière consacrée à l’Afrique
Anne Bernet - publié
le 08/10/23
Fils de paysans pauvres italiens,
Daniel Comboni devint le premier évêque de l'Afrique centrale et l’un des plus
grands missionnaires de l'histoire de l'Église. L’intuition prophétique de ce
prêtre était de « sauver l’Afrique par l’Afrique ». L’Église le fête le 10
octobre.
Il faut certainement un
sens du devoir et une foi hors du commun à la Signora Camboni lorsque, en 1854,
son fils Daniele, tout récemment ordonné prêtre, lui confie son rêve de partir
porter l’évangile en Afrique. Très modestes métayers de Limone sul Garda, près de
Brescia, où Daniele est venu au monde le 15 mars 1831, les Camboni ont eu huit
enfants, et les ont perdus un à un, à l’exception de celui-là, le quatrième de
la fratrie, qui s’est donné à Dieu et maintenant veut s’exiler sans retour.
Stoïque, sa mère se borne à répondre : « Va où Dieu t’appelle. »
Enfant intelligent et
brillant, Daniele a été éduqué à Vérone, chez les Missionnaires de l’abbé
Mazza, un prêtre qui s’est voué à racheter sur les marchés aux esclaves
d’Afrique de l’Est des enfants qu’il ramène en Italie pour les faire baptiser
et les éduquer. Il est donc normal que le petit Camboni soit tôt fasciné par
cet apostolat et ce continent encore mystérieux, largement inexploré, lent à
s’ouvrir au Christ faute de missionnaires. Cependant, lorsque Daniele est en
âge de partir à son tour, les buts de son Institut ont commencé d’évoluer et,
tout en continuant d’arracher de jeunes captifs aux trafiquants qui les
convertissent de force à l’islam, l’abbé Mazza songe de plus en plus à
implanter ses prêtres dans des missions locales qui évangéliseront ces
populations animistes, parmi les plus pauvres et les plus abandonnées du
monde.
Encore faut-il pour cela
des vocations. Elles manquent car le continent noir attire moins que
l’Extrême-Orient et ses chances de martyre, moins que l’Océanie. Si l’espérance
de vie d’un Occidental n’y excède pas quatre ans, il s’agit de morts sans
gloire, victimes de maladies tropicales, de misère, d’accidents, d’épuisement,
ou d’assassinat car, entre les marchands d’hommes et les sorciers, les
missionnaires ont nombre d’ennemis. Il faut un vrai dévouement pour s’y donner.
Sauver l’Afrique par
l’Afrique
Lorsque Daniele débarque
à Khartoum, en 1857, il sait à quoi s’attendre, comme il l’écrit à ses proches
: « Nous devrons nous fatiguer, transpirer, mourir, mais la pensée qu’on
transpire et qu’on meurt par amour du Christ et le salut des âmes les plus abandonnées
du monde est trop douce pour nous faire renoncer à cette grande
entreprise. » Ce qu’il en coûte, il le constate bientôt, en voyant mourir
les compagnons débarqués avec lui. Au soir des obsèques de l’un d’entre eux, il
s’exclame : « Ou l’Afrique, ou la mort ! » Telle sera à l’avenir sa
seule devise.
En fait, le
fonctionnement de l’Institut fait que Camboni revient en Italie à intervalles
réguliers afin de ramener les enfants sauvés. C’est au cours d’un de ces
séjours, en 1864, alors qu’il prie à Saint-Pierre de Rome et se désole du
relatif échec de ses efforts qu’il a une « illumination ». Il faut
changer de stratégie d’évangélisation afin de pouvoir, rapidement,
« sauver l’Afrique par l’Afrique », autrement dit aider les Africains
à prendre l’évangélisation de leur continent en mains. Si les missionnaires
italiens s’intéressent d’abord au Soudan et à l’Éthiopie, sur lesquels leur
pays à des vues, Camboni rêve d’étendre la mission à toute l’Afrique centrale.
La mobilisation des pères
conciliaires
Infatigable, pendant des
années, il démarche cardinaux, évêques, têtes couronnées et puissants d’Europe
afin de les sensibiliser au sort de l’Afrique, donne des conférences, fonde la
première revue missionnaire italienne, Les Annales du Bon Pasteur, puis en
1867 son propre Institut, les Missionnaires camboniens, auxquels se joindra en
1872 une branche féminine, les Sœurs des missionnaires camboniens, les
« Pieuses Mères » dont la création est une révolution, voire un
scandale, car l’on n’a jamais osé envoyer des femmes missionnaires en
Afrique.
L’Œuvre est malmenée,
certes, mais, dans l’intervalle, en 1870, Camboni, conseiller théologien de
l’évêque de Vérone, l’a accompagné au premier concile de Vatican et
a réussi à intéresser soixante-dix pères conciliaires à la grave question de
l’évangélisation de l’Afrique centrale, permettant la signature d’une pétition
de soutien à cette tâche. Cette sensibilisation de l’Église permet, en 1877, à
Daniele d’être nommé vicaire apostolique d’Afrique centrale, puis d’en devenir
évêque l’année suivante.
Contre l’esclavage
Dès lors, il se partage
entre son diocèse et l’Italie, accompagnant régulièrement de nouvelles
religieuses venues se former dans la maison qu’il a ouverte au Caire. À
l’évangélisation proprement dite, Mgr Camboni ajoute sa participation à
plusieurs expéditions d’exploration dans des régions où aucun blanc n’a encore
mis les pieds et une lutte inlassable contre la traite et l’esclavage, qui ne
lui vaut pas que des amis.
À l’été 1881, il revient
à Khartoum pour son huitième et dernier séjour africain. Saisi de fièvre, il
doit s’aliter et meurt le 10 octobre, confiant en l’avenir : « Je meurs
mais mon œuvre qui est de Dieu ne mourra pas » assure-t-il. Il a raison.
Et d’ajouter à l’intention de ceux qui le plaignent : « Je suis
heureux dans la croix. » Mgr Camboni a été béatifié en 1996 et canonisé en
2003.
Lire aussi :Gérard Sagredo, son martyre a fait la Hongrie catholique
Lire aussi :Les malheurs de Jean Chrysostome, témoin intraitable de la
vérité
SOURCE : https://fr.aleteia.org/2023/10/08/daniel-comboni-une-vie-entiere-consacree-a-lafrique/?utm_campaign=Web_Notifications&utm_medium=notifications&utm_source=onesignal
Daniel Comboni (1831-1881)
Daniel Comboni: un fils de paysans pauvres qui devint le premier
Evêque de l'Afrique Centrale et un des plus grands missionnaires de l'histoire
de l'Eglise.
Quand le Seigneur décide d'intervenir et qu'il trouve une âme
généreuse et disponible, on peut voir des choses grandes et nouvelles se
réaliser.
Fils «unique» - des parents saints
Daniel Comboni naît à Limone sul Garda (Brescia - Italie) le 15 mars
1831, dans une famille de paysans au service d'un riche seigneur de la région.
Son père Louis et sa mère Dominique sont très attachés à Daniel, le quatrième
de huit enfants, morts presque tous en bas âge. Ils forment une famille unie,
riche de leur foi et de valeurs humaines, mais pauvre en moyens économiques.
C'est justement la pauvreté de la famille Comboni qui pousse Daniel à quitter
son village pour aller fréquenter l'école à Vérone, auprès de l'Institut de
l'Abbé Nicolas Mazza.
Au cours de ces années passées à Vérone, Daniel découvre sa vocation
au sacerdoce, termine ses études de philosophie et de théologie et surtout il
s'ouvre à la mission de l'Afrique Centrale, attiré par le témoignage des
premiers missionnaires de l'Abbé Mazza qui reviennent du continent africain. En
1854, Daniel Comboni est ordonné prêtre et trois ans après il part pour
l'Afrique avec cinq autres missionnaires de l'Abbé Mazza, avec la bénédiction
de sa mère Dominique qui lui dit: «Vas, Daniel, et que le Seigneur te bénisse».
Au cœur de l'Afrique - avec l'Afrique dans son
cœur
Après quatre mois de voyage, l'expédition missionnaire dont Comboni
fait partie arrive à Khartoum, la capitale du Soudan. Le choc du contact avec
la réalité africaine est énorme. Comboni se rend compte tout de suite des
difficultés que sa nouvelle mission comporte. Les fatigues, le climat
difficile, les maladies, la mort de nombreux et jeunes compagnons
missionnaires, la pauvreté et la situation d'abandon des gens, le poussent
toujours davantage à continuer et à ne pas quitter ce qu'il avait commencé avec
tant d'enthousiasme. De la mission de Sainte Croix, il écrit à ses parents:
«Nous devrons nous fatiguer, transpirer, mourir; mais la pensée qu'on transpire
et qu'on meurt par amour de Jésus-Christ et du salut des âmes les plus
abandonnées du monde est trop douce pour nous faire désister de cette grande
entreprise».
En assistant à la mort en Afrique d'un jeune compagnon missionnaire,
Comboni, au lieu de se décourager, se sent encore plus intérieurement confirmé
dans sa décision de continuer sa mission: «Ou l'Afrique ou la mort».
Et c'est toujours l'Afrique et ses peuples qui poussent Comboni, une
fois revenu en Italie, à mettre au point une nouvelle stratégie missionnaire.
En 1864, alors qu'il était en prière sur la tombe de S. Pierre à Rome, Daniel
est frappé par une illumination fulgurante qui le pousse à élaborer son fameux
«Plan pour la régénération de l'Afrique», un projet missionnaire qui peut être
synthétisé en une phrase: «Sauver l'Afrique par l'Afrique», fruit de sa
confiance sans limites dans les capacités humaines et religieuses des peuples
africains.
Un Evêque missionnaire original
Au milieu de beaucoup de difficultés et d'incompréhensions, Daniel
Comboni comprend que la société européenne et l'Eglise catholique sont appelées
à prendre davantage en considération la mission de l'Afrique Centrale. Dans ce
but, il se consacre à une animation missionnaire infatigable dans tous les
coins de l'Europe, demandant une aide spirituelle et matérielle pour les
missions à des Rois, des Evêques, des riches et des gens simples et pauvres. Et
comme instrument d'animation missionnaire il fonde une revue missionnaire, la
première en Italie.
Sa foi inébranlable dans le Seigneur et dans l'Afrique le conduit à
fonder, respectivement en 1867 et en 1872, les Instituts masculin et féminin de
ses missionnaires, connus plus tard sous le nom de Missionnaires Comboniens et
de sœurs Missionnaires Comboniennes.
Comme théologien de l'Evêque de Vérone, il participe au Concile
Vatican I, faisant souscrire à 70 Evêques une pétition en faveur de
l'évangélisation de l'Afrique Centrale (Postulatum pro Nigris Africæ
Centralis).
Le 2 juillet 1877, Comboni est nommé Vicaire Apostolique de l'Afrique
Centrale; un mois après il est consacré Evêque: c'est la confirmation que ses
idées et ses actions, jugées par beaucoup de personnes trop courageuses ou même
folles, sont bien efficaces pour l'annonce de l'Evangile et la libération du
continent africain.
Au cours des années 1877-1878, avec ses missionnaires hommes et
femmes, il souffre dans son corps et dans son esprit de la tragédie d'une
sécheresse et d'une famine sans précédents, qui réduisent de moitié la
population locale et épuisent le personnel et l'activité missionnaires.
La croix, amie et épouse
En 1880, avec toujours le même courage, Monseigneur Comboni revient
en Afrique, pour la huitième et dernière fois, à côté de ses missionnaires,
décidé à continuer la lutte contre la plaie de l'esclavage et à consolider
l'activité missionnaire avec les africains eux-mêmes. L'année suivante, éprouvé
par la fatigue, les morts fréquentes et récentes de ses collaborateurs,
l'amertume des accusations et des calomnies, le grand missionnaire tombe
malade. Le 10 octobre 1881, à l'âge de cinquante ans, marqué par la croix qui
jamais ne l'a abandonné comme une épouse fidèle et aimée, il meurt à Khartoum,
parmi ses gens, conscient que son œuvre missionnaire ne mourra pas. «Je meurs,
dit-il, mais mon œuvre, qui est oeuvre de Dieu, ne mourra pas».
Daniel Comboni a vu juste. Son œuvre n'est pas morte; au contraire,
comme toutes les grandes œuvres qui «naissent aux pieds de la croix», elle
continue à vivre grâce au don de leur propre vie que tant d'hommes et de femmes
vivent, eux qui ont décidé de suivre Comboni sur le chemin de la mission ardue
et enthousiasmante parmi les peuples les plus pauvres de la foi et les plus
abandonnés de la solidarité humaine.
Les dates fondamentales de sa vie
— Daniel Comboni naît à Limone sul Garda (Brescia - Italie) le 15
mars 1831.
— Il consacre sa vie à l'Afrique (1849), en réalisant un projet qui
le conduit plusieurs fois à risquer sa vie au cours d'expéditions missionnaires
exténuantes dès 1857, l'année où il part pour la première fois pour
l'Afrique.
— Le 31 décembre 1854, année de la proclamation de l'Immaculée
Conception de Marie, il est ordonné prêtre par le bienheureux Giovanni
Nepomuceno Tschiderer, évêque de Trente.
— Dans la confiance que les africains deviendront eux‑mêmes
protagonistes de leur propre évangélisation, il prépare un projet qui a le but
de «sauver l'Afrique par l'Afrique même» (Plande 1864).
— Fidèle à sa devise: «Ou l'Afrique ou la mort», malgré les
difficultés, il poursuit son projet en fondant en 1867 l'Institut des Missionnaires
Comboniens.
— De manière prophétique, il annonce à l'Eglise toute entière, en
particulier en Europe, que l'heure du salut des peuples de l'Afrique est
arrivée. Pour cela, même s'il est un simple prêtre, il n'hésite pas à se
présenter au Concile Vatican I pour demander aux évêques que chaque
église locale soit engagée dans la conversion de l'Afrique (Postulatum,
1870).
— Avec un courage hors du commun à l'époque, le premier, il envoie
des sœurs Missionnaires dans la mission de l'Afrique Centrale et en 1872 il
fonde son Institut de sœurs exclusivement consacrées aux missions: les sœurs
Missionnaires Comboniennes.
— Pour les africains, il dépense toutes ses énergies, et il se bat
pour l'abolition de l'esclavage.
— En 1877 il est consacré Evêque et nommé Vicaire Apostolique de
l'Afrique Centrale.
— Epuisé par les fatigues et les croix, il meurt à Khartoum (Soudan),
le soir du 10 octobre 1881.
— Le 26 mars 1994 est reconnue l'héroïcité de ses vertus.
— Le 6 avril 1995 est reconnu le miracle opéré grâce à son
intercession en faveur d'une jeune fille afro-brésilienne, Maria José de
Oliveira Paixão.
— Le 17 mars 1996 il est béatifié par Jean-Paul II dans la basilique
Saint-Pierre.
— Le 20 décembre 2002 est reconnu le second miracle opéré grâce à son
intercession en faveur d'une mère musulmane du Soudan, Lubna Abdel Aziz.
— Le 5 octobre 2003 il est canonisé par Jean-Paul II dans la
basilique Saint-Pierre.
Saint
Daniel COMBONI
Nom: COMBONI
Prénom: Daniel
Pays: Italie - Soudan
Naissance: 15.03.1831 à
Limone sul Garda (Brescia)
Mort: 10.10.1881 à Khartoum
Etat: Evêque - Fondateur
Note: Prêtre en 1854. Part pour l’Afrique en
1857. "Plan pour la Régénération de l'Afrique" présenté à Pie IX en
1864. Fonde l'Institut Missionnaire pour l'Afrique en 1867 (Comboniens), puis
l'Institut des Pieuses Mères de la "Nigrizia" (Comboniennes) en 1872.
Évêque en 1877: Vicaire apostolique de l'Afrique centrale.
Béatification: 17.03.1996 à Rome par Jean Paul II
Canonisation: 05.10.2003 à Rome par Jean Paul II
Fête: 10 octobre
Réf. dans l’Osservatore Romano: 1996 n.11 p.1-2 - n.12
p.1-5 - n.13 p.2 - 2003 n.34 p.2.8 - n.40 p.1-3
Réf. dans la Documentation Catholique: 1996
n.9 p.402-404 - 2003 n.22 p.1122-1123
Notice brève
Saint Daniel Comboni naît en 1831 au nord de l’Italie. Ordonné prêtre en
1854, il part trois ans plus tard pour le Soudan. Le choc initial est
rude : climat, pauvreté. Mais, il persiste dans sa résolution :
« Ou l’Afrique, ou la mort » dit-il. Pour cette grande entreprise du
“salut des âmes les plus abandonnées du monde”, il est prêt à tout, même s’il
doit revenir momentanément pour raison de santé. En 1864, alors qu’il est en
prière à Saint-Pierre de Rome, il a l’intuition du “Plan de régénération de
l’Afrique” dont l’idée maîtresse est le salut de l’Afrique par les Africains
eux-mêmes. Il note aussi l’importance de la femme africaine dans cette œuvre.
Enfin, il est, et sera toujours, résolument anti-esclavagiste. Plusieurs fois,
le Père Comboni revient d’Afrique en Europe et, aidé par sa connaissance des
langues, il visite plusieurs pays européens pour faire connaître la mission de
l’Afrique Centrale. Il fonde une revue missionnaire, crée un Institut de
prêtres et frères missionnaires (1867), les Comboniens actuels, et un Institut
de Sœurs (1872). Entre temps, il assiste au Concile Vatican I comme théologien
et fait signer par 70 Pères conciliaires une pétition en faveur de
l’évangélisation de l’Afrique Centrale. Les souffrances ne lui sont pas
épargnées, ni les calomnies, mais il reçoit la croix avec un esprit de foi.
Évêque de Khartoum en 1877, il affronte la sécheresse et la famine des années
77-78. Il meurt à l’âge de cinquante ans, parmi ses gens, conscient que son
œuvre missionnaire ne mourra pas.
Notice développée
Daniel Comboni
naît en 1831 dans une famille de paysans pauvres sur les bords du lac de Garde.
A 12 ans, alors qu’il poursuit sa scolarité à Vérone, à l’Institut de l’abbé
Mazza, il ressent déjà un attrait pour les missions en Afrique en écoutant des
missionnaires, anciens élèves de l’Institut, qui témoignent de leur apostolat.
Le 31 décembre 1854 (trois semaines après la proclamation du dogme de
l'Immaculée Conception), il est ordonné prêtre par le bienheureux Jean
Népomucène De Tschiderer von Gleifheim 2 . Trois ans plus tard, il part
pour l’Afrique avec cinq autres missionnaires de l’abbé Mazza. Après quatre
mois de voyage, l’expédition missionnaire arrive à Khartoum au Soudan. Le choc
est rude : conditions climatiques, pauvreté de la population, mais il ne
se décourage pas. “ Ou l’Afrique, ou la mort ” dit-il, après avoir
assisté un jeune compagnon qui mourait. Malade lui-même, il doit revenir en
1859 et il enseigne à l’Institut Mazza jusqu’en 1864. Le 15 septembre de cette
année, tandis qu'il prie à Saint-Pierre de Rome, il se sent poussé à rédiger un
"Plan pour la régénération de l'Afrique". Il le soumet à la
Congrégation missionnaire 'De Propaganda Fide' et au Pape Pie IX qui lui déclare:
"Labora sicut bonus miles Christi pro Africa" (Travaille comme un bon
soldat du Christ pour l'Afrique). Outre des vues inspirées par la foi: égalité
foncière des hommes, lutte contre la traite des Noirs, ce Plan renferme des
intuitions originales et d'avenir: 'promouvoir la conversion de l'Afrique par
l'Afrique même', prévoir un laïcat missionnaire africain, 'la régénération de
la grande famille de l'Afrique dépend presque totalement de la femme
africaine'. En 1867, il fonde à Vérone l’ “Instituto delle Missioni per la
Nigrizia” regroupant des prêtres et des frères ; ils deviendront les
Missionnaires comboniens. Au Concile de Vatican I (1870) où il accompagne son
évêque comme théologien, ce prêtre entreprenant obtient la signature de 70
évêques pour un manifeste en faveur des Noirs de l’Afrique Centrale. En 1872,
il fonde, pour les femmes, l “Instituto delle Pie Madri.” Elles deviendront les
Sœurs comboniennes.
Comme
missionnaire en Afrique, il décrit avec enthousiasme la nature luxuriante que
l’homme n’a pas encore touchée, tandis qu’il descend le Nil blanc sur une
embarcation : « les rives du fleuve qui, sur une longue distance,
semblent un Éden enchanté, (…) les fourrés vierges et les forêts impénétrables
qui offrent le plus sûr refuge à des millions d’antilopes, de gazelles, de
girafes, de lions et autres fiers fauves des forêts, (…) d’immenses nuées
d’oiseaux de toute espèce, des centaines de milliers d’hippopotames qui font
émerger de l’eau leur tête monstrueuse ».
Il fait aussi
des allées et venues entre l’Afrique et l’Europe pour éveiller l’intérêt des chrétiens européens à
la Mission d’Afrique Centrale. (Il connaît plusieurs langues). Pour cela, il
fonde aussi une revue missionnaire, la première en Italie. Au Soudan, il lutte
contre le “trafic infâme” de l’esclavage. « Je suis l’ennemi numéro un de
l’esclavage » écrit-il. D’autre part, il connaît plusieurs dialectes
locaux et prend des notes qui serviront plus tard aux linguistes. En 1877, il
est nommé Vicaire Apostolique de l’Afrique Centrale et, un mois plus tard, il
est ordonné évêque de Khartoum. Il déclare à ses fidèles: « Le premier
amour de ma jeunesse a été pour la malheureuse Afrique et, laissant là ce que
j'avais de plus cher au monde, je suis venu parmi vous pour ne jamais cesser
d'être avec vous. » Ce spirituel, 'mystiquement stigmatisé', a une
confiance inconditionnelle dans la puissance de la prière. Aussi consacre-t-il
l'Afrique à la Vierge Marie et son diocèse au Cœur de Jésus. Il nourrit une
grande dévotion envers la Vierge Marie, "Reine de la nigrizia”.
Au cours des années 1877-1878, il
souffre avec ses missionnaires et tout le peuple d’une sécheresse et d’une
famine sans précédent. La moitié de la population périt. Alors, il répète comme
autrefois : “Ou l’Afrique, ou la mort”. Et il considère la mort comme un
'trésor'. Et de fait, des épreuves personnelles ne lui manquent pas. Il est
incompris et calomnié ; il a le sentiment d'être abandonné « de Dieu,
du Pape, des supérieurs et de tous les hommes ». De plus, il a perdu en 12
ans vingt-quatre de ses compagnons. Aussi est-il souvent tenté de 'tout
abandonner'. Mais il tient bon, sûr de sa vocation. En 1880, Mgr Comboni
revient en Afrique pour la huitième et dernière fois et, le 10 octobre 1881, à
l’âge de cinquante ans, marqué par la croix qui ne l’a jamais abandonné, il
meurt à Khartoum. « Je meurs, dit-il, mais mon œuvre qui est de Dieu ne
mourra pas ».
Actuellement
encore, la confiance de Saint Daniel Comboni en la prière s'exprime chez ses
fils spirituels par les 'Cénacles de prière missionnaire' qui naissent en de
nombreuses paroisses. Intercéder “pour la malheureuse Afrique” est toujours
actuel, car il y a encore de l’esclavage au Soudan et ce pays de 27 millions
d’habitants connaît depuis 1983 une guerre civile entre le Nord musulman, au
pouvoir, et le Sud animiste ou chrétien, guerre qui, en 20 ans, a déjà fait
deux millions de victimes.
Saint
Daniel
Comboni (1831-1881)
Évêque missionnaire et fondateur
des :« Missionnaires
Comboniens » et des « Missionnaires
Comboniennes ».
Daniele
Comboni naît à Limone sul Garda (Brescia - Italie) le 15
mars 1831, dans une famille de paysans au service d'un riche seigneur de la
région. Son père Louis et sa mère Dominique sont très attachés à Daniel, le
quatrième de huit enfants, morts presque tous en bas âge. Ils forment une
famille unie, riche de leur foi et de valeurs humaines, mais pauvre en moyens
économiques. C'est justement la pauvreté de la famille Comboni qui pousse
Daniel à quitter son village pour aller fréquenter l'école à Vérone, auprès
de l'Institut de l'Abbé Nicola Mazza.
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Ordonné
prêtre en 1854, il part trois ans plus tard pour le Soudan. Le choc initial est
rude : climat, pauvreté. En assistant à la mort en Afrique d'un jeune compagnon
missionnaire, Comboni, au lieu de se décourager, se sent encore plus
intérieurement confirmé dans sa décision de continuer sa mission : « Ou l'Afrique ou
la mort » dit-il. Pour cette grande entreprise du « salut des âmes
les plus abandonnées du monde », il est prêt à tout,
même s’il doit revenir en Italie momentanément pour raison de santé.
En 1864,
alors qu'il était en prière sur la tombe de S. Pierre à Rome, Daniel est frappé
par une illumination fulgurante qui le pousse à élaborer son fameux « Plan pour la régénération de
l'Afrique », un projet missionnaire qui peut être synthétisé en une
phrase: « Sauver
l'Afrique par l'Afrique », fruit de sa confiance sans
limites dans les capacités humaines et religieuses des peuples africains.
Plusieurs
fois, le Père Comboni revient d’Afrique en Europe et, aidé par sa connaissance
des langues, il visite plusieurs pays européens pour faire connaître la mission
de l’Afrique Centrale.
Sa foi
inébranlable dans le Seigneur et dans l'Afrique le conduit à fonder,
respectivement en 1867 et en 1872, les Instituts masculin et féminin de ses
missionnaires, connus plus tard sous le nom de « Missionnaires Comboniens »
et de sœurs « Missionnaires Comboniennes ».
Entre temps,
il assiste au Concile Vatican I comme théologien et fait signer par 70 Pères
conciliaires une pétition en faveur de l’évangélisation de l’Afrique Centrale.
Les souffrances ne lui sont pas épargnées, ni les calomnies, mais il reçoit la
croix avec un esprit de foi.
Évêque de
Khartoum en 1877, il affronte, avec ses missionnaires hommes et femmes, la
sécheresse et la famine des années 1877-78 qui réduisent de moitié la
population locale et épuisent le personnel et l'activité missionnaire.
En 1880, avec
toujours le même courage, Mgr Comboni revient en Afrique, pour la huitième et
dernière fois, à côté de ses missionnaires, décidé à continuer la lutte contre
la plaie de l'esclavage et à consolider l'activité missionnaire avec les
africains eux-mêmes. L'année suivante, éprouvé par la fatigue, les morts
fréquentes et récentes de ses collaborateurs, l'amertume des accusations et des
calomnies, le grand missionnaire tombe malade.
Le 10 octobre
1881, à l'âge de cinquante ans, marqué par la croix qui jamais ne l'a abandonné
comme une épouse fidèle et aimée, il meurt à Khartoum, parmi ses gens,
conscient que son œuvre missionnaire ne mourra pas. « Je meurs, dit-il, mais mon œuvre, qui est
oeuvre de Dieu, ne mourra pas ».
Daniel Comboni a été
beatifié le 17 mars 1996 et canonisé le 20 décembre 2002, sur la Place Saint-Pierre de Rome (dans les deux cas), par le même
pape, saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Pour un approfondissement biographique :
Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).
©Evangelizo.org
2001-2017
Statue
de Saint Daniel Comboni, Vérone
Daniel Comboni (1831-1881)
Daniel Comboni: the son
of poor gardeners who became the first Catholic Bishop of Central Africa, and
one of the great missionaries in the Church's history.
It is a fact. When God
decides to take a hand and select a generous and open-hearted individual,
things happen: great, new things.
An “only child” - with
holy parents
Daniel Comboni is born
at Limone sul Garda (Brescia - Italy) on 15th, March 1831, into a family of
cultivators employed by one of the rich local proprietors. Luigi and Domenica,
the parents, are very attached to Daniel: he is the fourth of eight children,
but the only survivor: all the others die young, six of them in their infancy.
So they form a very close unit, rich in faith and human values, but poor in
material things. It is this poverty that forces Daniel to go away to school in
Verona, in the Institute founded by Father Nicola Mazza. During the years spent
in Verona, Daniel discovers his calling to the priesthood, completes his
studies of Philosophy and Theology and, above all, is entranced by the mission
of Central Africa, drawn by the descriptions of the missionaries who return
from there to the Mazza Institute. Comboni is ordained in 1854, and three years
later leaves for Africa himself, along with five other missionaries of the
Mazza Institute and with the blessing of his mother Domenica, who finally tells
him: “Go, Daniel, and may the Lord bless you”.
Into the heart of Africa
- with Africa in his heart
After a journey of four
months the missionary expedition that includes Comboni reaches Khartoum,
capital of the Sudan. The impact of this first face-to-face encounter with
Africa is tremendous, Daniel is immediately made aware of the multiple
difficulties that are part of his new mission. But labours, unbearable climate,
sickness, the deaths of several of his young fellow-missionaries, the poverty
and dereliction of the population, only serve to drive him forward, never
dreaming of giving up what he has taken on with such great enthusiasm. From the
mission of Holy Cross he writes to his parents: “We will have to labour hard,
to sweat, to die: but the thought that one sweats and dies for love of Jesus
Christ and the salvation of the most abandoned souls in the world, is far too
sweet for us to desist from this great enterprise”.
After withessing at the
death of one of his missionary companions, Comboni, far from being discouraged,
feels an interior confirmation of his decision to carry on in the mission: “O
Nigrizia o morte!” - Africa, or death.
It is still Africa and
its peoples that drive Comboni, when he returns to Italy, to work out a fresh
missionary strategy. In 1864, while praying at the Tomb of St Peter in Rome,
Daniel is struck by a brilliant inspiration that leads to the drawing up of his
famous Plan for the Rebirth of Africa, a missionary project that can be summed
up in an expression which is itself the indication of his boundless trust in
the human and religious capacities of the African peoples: “Save Africa through
Africa”.
An original missionary
Bishop
In spite of all the
problems and misunderstandings he has to face, Daniel Comboni strives to drive
home his intuition: that all European society and the Church are called to
become much more concerned with the mission of Central Africa. He undertakes a
tireless round of missionary animation all over Europe, begging for spiritual
and material aid for the African missions from Kings and Queens. Bishops and
nobles, as well as from the poor, simple people. As a tool for missionary
animation he launches a missionary magazine, the first in Italy.
His unshakeable faith in
the Lord and trust for Africa lead him to found, in 1867 and 1872 respectively,
two missionary Institutes of men and of women: these become known more widely
as the Comboni Missionaries and the Comboni Missionary Sisters (Verona Fathers
and Sisters).
He takes part in the
first Vatican Council as the theologian of the Bishop of Verona, and gets 70
Bishops to sign a petition for the evangelisation of Central Africa (Postulatum
pro Nigris Africæ Centralis).
On 2nd, July 1877,
Comboni is named Vicar Apostolic of Central Africa, and ordained Bishop a month
later: it is confirmation that his ideas and his activities considered by some
to be foolhardy, if not crazy are recognised as truly effective means for the
proclamation of the God News and the liberation of the African continent.
In 1877 and 1878 he and
all his missionaries are tormented in body and spirit by the tragedy of a
drought followed by starvation without precedent. The local populations are halved,
and the missionary personnel and their activities reduced almost to nothing.
The cross as friend and
spouse
In 1880, with unflagging
determination, Bishop Comboni travels to Africa for the eighth and last time,
to stand alongside his missionaries: intent, also, on continuing the struggle
against the pernicious Slave Trade, and on consolidating the missionary
activity carried out by Africans themselves. Just one year later, overwhelmed
by his labours, by many deaths in quick succession among his collaborators, by
a wave of calumnies and accusations that are a bitter burden, the great
missionary falls sick himself. On 10th, October 1881, only 50 years old, marked
by the Cross which, like a faithful and loving bride, has never let him, he
dies in Khartoum, among his people. But he is aware that his missionary work
will not end with him: “I am dying”, he says, “but my work will not die”.
He was right. His work
did not die. Indeed, like all great projects “which are born at the foot of the
Cross”, it continues to live through the giving of their lives by many women
and men who have chosen to follow Comboni along the path of his arduous yet
exhilarating mission among peoples who are the poorest as regards the Gospel,
and the most abandoned as regards human solidarity.
The main dates
— Daniel Comboni is born at Limone on
Lake Garda (Brescia ‑ Italy) on 15th, March 1831.
— In 1849 he consecrates
his life to Africa, thus setting in motion a project that will indeed lead him
to risk his life many times in exhausting missionary journeys, starting from
his first arrival in Africa in 1857.
— On 31st, December
1854, the year of the proclamation of the Immaculate Conception of Mary, he is
ordained priest by Blessed John N. Tschiderer, Bishop of Trento.
— Confident that
Africans will become the leading agents of their own evangelisation, he
launches a project designed to “Save Africa through Africa” (Plan of 1864).
— Faithful to his motto:
“Africa, or death!” despite all difficulties, he pushes ahead with his Plan by
founding the Comboni Missionary Institute in 1867.
— He is a prophetic
voice, proclaiming to the whole Church, especially in Europe, that the hour of
salvation has come for the peoples of Africa. Though still a simple priest, he
has no hesitation in approaching the First Vatican Council to petition the
Bishops that every local
Church be involved in the
conversion of Africa (Postulatum, 1870).
— With unusual courage
for those days, he is the first to bring missionary Sisters into the work in
Central Africa, and in 1872 he founds his own Institute of Sisters consecrated
exclusively to the missions: the Comboni Missionary Sisters.
— His endeavours are
great on other fronts too, for example in his tireless struggle for the
abolition of slavery.
— In 1877 he is
consecrated Bishop and named Vicar Apostolic of Central Africa.
— He dies in Khartoum
(Sudan) in the late hours of 10th, October 1881, worn out by his toils and his
crosses.
— On 26th, March 1994,
the heroic nature of his virtues is recognised.
— On 6th, April 1995,
the cure of an Afro-Brazilian girl, Maria José de Oliveira Paixão, is
recognised as a miracle worked through his intercession.
— On 17th, March 1996,
he is Beatified by John Paul II in St. Peter's.
— On 20th, December
2003, the cure of a Muslim mother from Sudan, Lubna Abdel Aziz, is recognized
as a miracle worked through his intercession.
— On 5th, October 2003,
he is canonised by John Paul II in St. Peter's.
CANONIZATION OF THREE BLESSEDS
HOMILY OF JOHN PAUL II
Sunday, 5 October 2003
1. "Preach the Gospel to the
whole creation" (Mk 16:15). With these words before the Ascension the
Risen One entrusted the universal missionary mandate to the Apostles.
Immediately afterwards, he assured them that in this demanding mission they
would always be able to count on his help (cf. Mk 16: 20).
These
same words rang out eloquently at today's solemn celebration. They constitute
the message that these three new Saints renew for us: Daniel Comboni, Bishop, founder of the Congregation
of the Comboni Missionaries of the Heart of Jesus and of the Comboni Missionary
Sisters; Arnold Janssen, priest, founder of the Society of the Divine Word and of the
Congregation of Missionary Sisters Servants of the Holy Spirit and the Sister
Servants of the Holy Spirit of Perpetual Adoration; Joseph Freinademetz, priest, of the Society of the
Divine Word.
Their
lives show clearly that the proclamation of the Gospel "is the primary
service which the Church can render to every individual and to all humanity"
(Redemptoris Missio, n. 2). These new Saints teach
us that evangelization always involves an
explicit proclamation of Christ in
addition to contributing to human advancement that has sometimes even proven
dangerous, as the experience of so many missionaries shows. This is the example, the precious
heritage that the three Saints, raised today to the glory of the altars, have
bequeathed, especially to their religious families. The priority of missionary
institutes is the mission "ad gentes", which must come before any
other social or humanitarian commitment, however necessary.
2.
"All the peoples will see the glory of the Lord". The
Responsorial Psalm, which we have just sung, emphasizes the urgency of the mission "ad
gentes", even in our
time. We need evangelizers with the enthusiasm and apostolic outreach of Bishop Daniel Comboni, an apostle of Christ among the
Africans. He relied on the resources of his rich personality and solid
spirituality to make Christ known and welcomed in Africa, a continent he loved
deeply.
How
could we fail, also today, to turn our gaze with affection and concern to those
beloved peoples? Africa, a land rich in human and spiritual resources,
continues to be scarred by many difficulties and problems. May the
international community actively help itbuild a future of hope. I entrust my appeal to the
intercession of St Daniel Comboni, an outstanding
evangelizer and protector of the "Black Continent".
3.
"Nations shall come to your light" (Is 60: 3). The prophetic
image of the new Jerusalem that spreads divine light on all the peoples clearly
illustrates the life and tireless apostolate of St Arnold Janssen. He zealously carried out his
priestly work, spreading the Word of God by means of the new mass media,
especially the press.
Obstacles
did not dismay him. He liked to repeat: "Proclamation of the Good News is
the first and most significant expression of love for one's neighbour". He
now helps his religious family from Heaven, to continue faithfully along the
tracks he marked out that witness to the permanent value of the Church's
evangelizing mission.
4.
"And they went forth and preached everywhere" (Mk
16: 20). The Evangelist Mark ends his Gospel with these words. He then
adds that the Lord never ceases to accompany the activity of the Apostles with
the power of his miracles. Echoing these words of Jesus, the words of St Joseph Freinademetz are filled with faith: "I do not consider missionary life
as a sacrifice I offer to God, but as the greatest grace that God could ever
have lavished upon me". With the tenacity typical of mountain people,
this generous "witness of love" made
a gift of himself to the Chinese peoples of
southern Shandong. For love and with love he embraced their living conditions,
in accordance with his own advice to his missionaries: "Missionary work is
useless if one does not love and is not loved". An exemplary model of Gospel
inculturation, this Saint
imitated Jesus, who saved men and women by sharing their existence to the very
end.
5.
"Go into all the world". The three Saints whom we joyfully honour
today remind us of the missionary vocation of every baptized person. All
Christians are sent on mission, but to be authentic witnesses of Christ, one must strive constantly for
holiness (cf.Redemptoris Missio, n. 90).
Dear Brothers and Sisters, let us
accept this invitation that comes to us from today's evocative celebration. May
the Queen of the Saints, the Star of the New Evangelization, shine upon us from
Heaven. We turn to her with trust, especially in this month of October,
dedicated to the Rosary and to the missions. Mary Most Holy, Queen of Missions,
pray for us!
© Copyright 2003 - Libreria Editrice Vaticana
Daniel
Comboni
Missionary, b. 15 March,
1831 in Limone San Giovanni near
Brescia, Italy; d. 10 Oct., 1881, at Khartoum. Educated in Mazza's
Institute, Verona, he learned, in addition to theology, several languages and medicine.
Ordained priest in 1854, he was sent (1857) by Don Mazza to
Central Africa, but returned
(1859) because of ill health. After teaching in Mazza's
Institute from 1861-64 he
published "Piano per la rigenerazione dell' Africa" (Turin, 1864) and
visited France, Spain, England, Germany, and Austria to collect
funds. In Verona Comboni established (1867) his Istituto
delle Missioni per la Nigrizia
to educate priests and brothers for the missions, and the Istituto delle Pie Madri
to supply female help; he also opened similar institutions in Cairo,
Egypt, to acclimatize missionaries
for the fever-stricken regions of Central Africa.
Appointed (1872) Pro-vicar Apostolic
of Central Africa (vicariate
since 1846), embracing Nubia, Egyptian Sudan,
and the territory south to the Lakes (with nearly 100,000,000 inhabitants)
Comboni began his great work with only two missions, El-Obeid
(Kordofan) and Khartoum. Others rapidly followed: Berber, Delen, Malbes (near El-Obeid).
In 1877 Comboni was made Vicar Apostolic of Central Africa
and titular Bishop of Claudiopolis. His death was pronounced a "great
loss" by Leo XIII.
Comboni aroused the
interest of Europe in negro missions, and journeyed five times from Africa to Europe to secure missionaries
and funds. By means of his intimate acquaintance with the khedive
and the Governor of the Sudan he
effectually checked the slave-trade.
Besides his "Quadro storico delle Scoperte Africane" (1880) he
contributed material for scientific
works, notably on geography. Mitterrutzner's
works on the Dinka and Bari dialects (Brixen, 1866, 1867) are based on
Comboni's manuscripts. He was a "language
genius" (Cardinal Simeoni),
master of six European tongues,
of Arabic, and the dialects of the Dinka,
Bari, and Nuba negroes. His "Istituto",
since 1894 the Congregation of
the Sons of the Sacred
Heart, continues his work in Central Africa.
Mgr. Geyer (appointed vicar Apostolic in 1903) was assisted in 1907
by 29 priests, 23 brothers, and 35 sisters ministering
to 11 churches, 9 schools, and 6 orphanages.
Lenhart, John. "Daniel Comboni." The Catholic Encyclopedia. Vol. 4.
New York: Robert Appleton Company, 1908. 10 Oct. 2017 <http://www.newadvent.org/cathen/04152b.htm>.
Transcription. This article was transcribed for New
Advent by Gerald M. Knight.
Ecclesiastical approbation. Nihil
Obstat. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.
San Daniele Comboni Vescovo
Limone del Garda (Brescia), 15 marzo 1831 - Khartum
(Sudan), 10 ottobre 1881
Dopo anni
di oblio, nel 1800 le terre africane sono percorse da esploratori, mercanti e
agenti commerciali delle potenze europee. Accanto a questi operatori vi erano
spesso esploratori dello spirito, missionari che volevano portare l'annuncio di
Cristo alle popolazioni indigene. Tra costoro occupa un posto di rilievo san
Daniele Comboni (1831-1881), che fin da giovane scelse di diventare missionario
in Africa. Ordinato sacerdote nel 1854, tre anni dopo sbarca in Africa. Il
primo viaggio missionario finisce presto con un fallimento: l'inesperienza, il
clima avverso, l'ostilità dei mercanti di schiavi costringono Daniele a tornare
a Roma. Alcuni suoi compagni si lasciano vincere dallo scoramento, egli
progetta un piano globale di evangelizzazione dell'Africa. Mette poi in atto
una incisiva opera di sensibilizzazione a Roma e in Europa e fonda diversi
istituti maschili e femminili, oggi chiamati comboniani. Di nuovo in Africa nel 1868, Daniele può finalmente dare avvio al suo
piano. Con i
sacerdoti e le suore che l'hanno seguito, si dedica all'educazione della gente
di colore e lotta instancabilmente contro la tratta degli schiavi. Le comunità
da lui fondate seguono il modello delle riduzioni dei Gesuiti in America
Latina. Spirito aperto e intraprendente, Comboni comprende presto l'importanza
della stampa. Scrive numerose opere di animazione missionaria e fonda la
rivista Nigrizia che è attiva ancora oggi. Negli anni 1877-78 vive insieme con
i suoi missionari e missionarie la tragedia di una siccità e carestia senza
precedenti. Era l'anticipazione della morte sopraggiunta nel 1881. Nel 2003,
nel giorno della canonizzazione, Giovanni Paolo II lo definì un «insigne
evangelizzatore e protettore del Continente Nero». Principalmente alla sua
opera si deve se il cristianesimo in Africa ha oggi un futuro di speranza.
Etimologia:
Daniele = Dio è il mio giudice, dall'ebraico
Emblema: Bastone
pastorale
Martirologio
Romano: Nella città di Khartum in Sudan, san Daniele Comboni, vescovo, che
fondò l’Istituto per le Missioni Africane e, nominato vescovo in Africa, si
prodigò senza mai lesinare energie nel predicare il Vangelo in quelle regioni e
nel prendersi in tutti i modi cura della dignità degli esseri umani.
Autunno
1857: partono per il Sudan cinque missionari mandati da don Nicola Mazza di
Verona, educatore ed evangelizzatore. Fine 1859: tre di essi sono già morti,
due rifugiati al Cairo, e a Verona torna sfinito il quinto. È Daniele Comboni,
unico superstite degli otto figli dei giardinieri Luigi e Domenica, sacerdote
dal 1854. Riflette a lungo su quel disastro e su tanti altri, giungendo a
conclusioni che saranno poi la base di un “Piano”, redatto nel 1864 a Roma. In
esso Comboni chiede che tutta la Chiesa si impegni per la formazione religiosa
e la promozione umana di tutta l’Africa. Il “Piano”, con le sue audaci
innovazioni, è lodatissimo, ma non decolla. Poi, per avversioni varie e per la
morte di don Mazza (1865), Comboni si ritrova solo, impotente.
Ma non cambia. Votato alla “Nigrizia”, ne diventa la voce che denuncia
all’Europa le sue piaghe, a partire dallo schiavismo, proibito ufficialmente,
ma in pratica trionfante. Quest’uomo che sarà poi vescovo e vicario apostolico
dell’Africa centrale, vive un duro abbandono, finché il sostegno del suo
vescovo, Luigi di Canossa, gli consente di tornare in Africa nel 1867, con una
trentina di persone, fra cui tre padri Camilliani e tre suore francesi, aiuti
preziosi per i malati. Nasce al Cairo il campo-base per il balzo verso Sud.
Nascono le scuole. E proprio lì, nel 1869, molti personaggi venuti
all’inaugurazione del Canale di Suez scoprono la prima novità di Comboni: non
solo ragazzi neri che studiano, ma maestre nere che insegnano. Inaudito. Ma lui
l’aveva detto: "L’Africa si deve salvare con l’Africa".
Poi si va a Sud: Khartum, El-Obeid, Santa Croce... Lui si divide tra Africa ed
Europa, ha problemi interni duri. Ma "nulla si fa senza la croce",
ripete. Una croce per tutte: il suo confessore lo calunnia, e Comboni continua
a fare la sua confessione a lui. Un leone che sa essere dolce. Uno che per gli
africani è già santo, che strapazza i pascià, combatte gli schiavisti e serve i
mendicanti. Da lui l’africano impara a tener alta la testa. Nell’autunno 1881
riprendono le epidemie: vaiolo, tifo fulminante, con strage di preti e suore in
Khartum desolata. Comboni assiste i morenti, celebra i funerali, e infine muore
nella casa circondata da una folla piangente. Ha 50 anni.
Poco dopo scoppia la rivolta anti-egiziana del Mahdi, che spazza via le
missioni e distrugge la tomba di Comboni (solo alcuni resti verranno in seguito
portati a Verona). Dall’Italia, dopo la sua morte, si chiede ai suoi di venir
via, di cedere la missione. Risposta dall’Africa: "Siamo comboniani".
E non abbandonano l’Africa. Ci sono anche ai giorni nostri, in Africa e
altrove. Ne muoiono ancora oggi. Intanto il Sudan ha la sua Chiesa, i suoi
vescovi. E ora il suo patrono: Giovanni Paolo II ha proclamato beato Daniele
Comboni nel 1996.
E' stato canonizzato a Roma da Giovanni Paolo II il 5 ottobre 2003.
Autore: Domenico
Agasso