dimanche 9 juillet 2017

Bienheureuse MARIJA DE JÉSUS CRUCIFIÉ PETKOVIĆ, religieuse et fondatrice

Bienheureuse Marija de Jésus Crucifié Petković

Fondatrice de la Congrégation des Filles de la Miséricorde ( 1966)

Marija de Jésus Crucifié Petković (1892-1966) fondatrice de la Congrégation des Filles de la Miséricorde.

Une illustre fille de la Croatie:  Marija de Jésus Crucifié Petkovic, originaire de Blato à Korcula, proclamée bienheureuse par Jean-Paul II lors de son voyage en Croatie le 6 juin 2003.

"Marija de Jésus Crucifié Petkovic ressentait la joie la plus grande dans la rencontre avec les pauvres, les personnes marginalisées et méprisées. Elle reconnaissait en eux le visage de Jésus souffrant et se réjouissait de pouvoir les servir. C'est pourquoi, jusqu'à sa mort, survenue à Rome le 9 juillet 1966, elle ne se lassa jamais d'exhorter ses sœurs, afin que par leur comportement et leur sacrifice, elles montrent que s'étaient incarnés en elle l'amour, la bonté et la miséricorde de Dieu."




À Rome, en 1966, la bienheureuse Marie de Jésus Crucifié (Marie Petkovic), vierge. Née à Blato, un village d’une île de Croatie, appliquée avec le plus grand soin à l’oraison et à la miséricorde, elle fonda, au service des malades et des abandonnés, la Congrégation des Filles de la Miséricorde, qu’elle agrégea au Tiers-Ordre franciscain.


Martyrologe romain




Marija de Jésus Crucifié Petković (1892-1966)

Marija de Jésus Crucifié Petkovic naquit le 10 décembre 1892 dans la paroisse de Tous les Saints à Blato, sur l'île de Korcula, sixième des huit enfants d'Antonio et Maria Petkovic. Ses parents éduquèrent leurs enfants dans la foi chrétienne. Très jeune, Marija manifesta un penchant pour la piété et la miséricorde. Ayant constaté les souffrances, la faim et la pauvreté de la population, elle décida dès son enfance de protéger les pauvres, ses "frères choisis et aimés du Seigneur", comme elle les appelait.

Poussée par le profond désir d'aider les pauvres et les personnes dans le besoin, et suivant les indications de l'Evêque de Dubrovnik S.Exc. Mgr Josip Marcelic, le jour de l'Annonciation de l'année 1919, elle fonda la communauté religieuse qu'elle désirait promouvoir "pour l'éducation et l'instruction de la jeunesse féminine du lieu". En 1928, Mgr Marcelic, s'inspirant de la Règle du Tiers-Ordre de saint François, institua canoniquement la communauté religieuse de droit diocésain. Trois décennies plus tard, le 6 décembre 1956, la communauté reçut la reconnaissance pontificale et l'approbation de ses Constitutions.

Marija de Jésus Crucifié Petkovic ressentait la joie la plus grande dans la rencontre avec les pauvres, les personnes marginalisées et méprisées. Elle reconnaissait en eux le visage de Jésus souffrant et se réjouissait de pouvoir les servir. C'est pourquoi, jusqu'à sa mort, survenue à Rome le 9 juillet 1966, elle ne se lassa jamais d'exhorter ses soeurs, afin que par leur comportement et leur sacrifice, elles montrent que s'étaient incarnés en elle l'amour, la bonté et la miséricorde de Dieu.

Cette fille du diocèse de Dubrovnik a réussi dans sa vie spirituelle à unir l'oeuvre apostolique de la diffusion de la foi au soin et à l'amour pour les petits. Elle était capable de supporter les offenses et "elle fit de la pauvreté et de l'humilité les plus grandes valeurs de sa vie". Elle puisait sa force spirituelle dans la prière et les conseils des pasteurs de l'Eglise, envers lesquels elle se montrait docile et obéissante. Elle avait une estime particulière pour les orientations et directives de l'Evêque et du Souverain Pontife. Cela apparaît dans la lettre circulaire  à  ses consoeurs, dans laquelle elle expliquait la signification de la règle et des constitutions:  "Elles sont la parole et la loi de notre Seigneur... la sainte Règle, le livre de la vie, la voie de la croix, la clé et le lien de l'amitié éternelle".

La  renommée de sainteté, dont jouissait la servante de Dieu au cours de sa vie, se confirma également après sa mort. Après le procès canonique conduit par le diocèse de Rome et la Congrégation pour les Causes les Saints, le Pape Jean-Paul II ordonna la publication du décret sur la vie et les vertus de la servante de Dieu Marija de Jésus Crucifié Petkovic et, le 20 décembre de la même année, du décret relatif au miracle survenu grâce à son intercession.

La Congrégation qu'elle fonda, les Filles de la Miséricorde, compte aujourd'hui 429 soeurs, qui oeuvrent dans 12 pays d'Europe et d'Amérique. Les soeurs s'occupent de l'éducation des enfants et des jeunes, de l'assistance des personnes âgées et malades, de l'apostolat paroissial, ainsi que de la promotion de la dignité de la personne et du développement des missions.

VOYAGE APOSTOLIQUE

DE SA SAINTETÉ JEAN-PAUL II

EN CROATIE


BÉATIFICATION DE SOEUR MARIJA PROPETOGA ISUSA PETKOVIC

HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II


Place du Port de plaisance de Dubrovnik

Vendredi 6 juin 2003


1. "Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle?" (Mc 10, 17), demanda le jeune homme qui se présenta ce jour-là devant Jésus, en s'agenouillant.

Très chers frères et soeurs, nous aussi, en cette assemblée liturgique qui nous voit réunis en tant que disciples du "Bon maître", nous lui adressons aujourd'hui la même question pour savoir quelle est la route qui nous conduit à la vie qui ne connaît pas la mort.

La réponse est simple et immédiate:  "Observe les commandements!". Et elle vient de celui qui est la véritable source de la vérité et de la vie. Rassemblée pour cette joyeuse célébration, la population de Dubrovnik, au côté des pèlerins venus du reste de la Croatie, de la Bosnie et Herzégovine, du Monténegro et des autres pays, accueille avec impatience l'invitation du "Bon maître", et implore son aide et sa grâce pour pouvoir y répondre avec générosité et application.

2. Je vous salue avec affection, très chers frères et soeurs, en même temps que vos évêques, les prêtres, les religieux et les religieuses qui vous accompagnent sur votre chemin de témoignage chrétien. Ma pensée cordiale s'adresse en particulier à l'Evêque de ce diocèse, Mgr Zelimir Puljic, que je remercie des paroles aimables qu'il m'a adressées, aux Cardinaux Joachim Meisner et Vinko Puljic et de façon particulière au Soeurs Filles de la Miséricorde, fondées par la nouvelle bienheureuse. Je salue également avec respect les Autorités civiles et militaires et je les remercie, ainsi que tous ceux qui ont oeuvré pour rendre ma visite possible.

Me rappelant mon prédécesseur Pie IV, qui fut Archevêque ici, je suis venu avec joie dans cette antique et glorieuse ville de Dubrovnik, fière de son histoire et de ses traditions de liberté, de justice et de promotion du bien commun, témoignées par les paroles de style lapidaire gravées dans la pierre de la forteresse Saint-Laurent:  Non bene pro toto libertas venditur auro ("La liberté ne se vend pas pour tout l'or du monde") et sur la porte de la salle du Conseil du Palais du Gouverneur:  Obliti privatorum, publica curate ("Oubliant les intérêts privés, souciez-vous de l'intérêt public").

Je souhaite que le patrimoine de valeurs humaines et chrétiennes, accumulé au cours des siècles, continue à constituer, avec l'aide de Dieu et de votre protecteur saint Blaise, le trésor le plus précieux du peuple de ce pays.

3. "Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle?" (Mc 10, 17). Telle est la question que Soeur Marija de Jésus Crucifié posa également au Seigneur dès le moment où, dans sa jeunesse, à Blato, dans l'Ile de Korcula, elle travailla en paroisse et se prodigua au service de son prochain, dans les Associations du Bon Pasteur et des Mères catholiques, ainsi que dans les Soupes populaires.

La réponse retentit de façon distincte dans son coeur:  "Viens et suis-moi!" Conquise par l'amour de Dieu, elle choisit ainsi de se consacrer pour toujours à Lui, réalisant l'aspiration de se donner totalement au bien spirituel et matériel des plus pauvres. Elle fonda ensuite la Congrégation des Filles de la Miséricorde du Tiers Ordre régulier de Saint-François, ayant pour tâche précise de "diffuser et communiquer, à travers les oeuvres de miséricorde spirituelles et corporelles, la connaissance de l'amour divin". Les difficultés ne manquèrent pas, mais soeur Marija alla de l'avant avec un courage indomptable offrant ses souffrances comme autant d'actes de foi et soutenant ses consoeurs par la parole et par l'exemple. Pendant quarante ans, elle gouverna avec une sagesse maternelle son Institut, l'ouvrant à l'engagement missionnaire dans divers pays de l'Amérique latine.

4. La figure de la bienheureuse Marija de Jésus Crucifié me conduit à penser à toutes les femmes de Croatie, à celles qui sont des épouses et des mères comblées, tout comme à celles qui ont été marquées pour toujours par la douleur de la perte d'un parent, au cours de la guerre cruelle des années 90, ou par les autres malheurs qu'elles ont subis.

Je  pense à toi, femme, car avec ta sensibilité, ta générosité et ta force "tu enrichis la compréhension du monde et contribues à la pleine vérité des rapports humains" (Lettre aux femmes, n. 2). C'est à toi que Dieu a confié les hommes de façon spécifique; ainsi, tu es appelée à devenir un soutien important dans l'existence de chaque personne, en particulier dans le domaine de la famille.

Le déroulement frénétique de la vie moderne peut conduire à l'obscurcissement, voire à la perte de ce qui est humain. Peut-être plus qu'à d'autres moments de l'histoire, notre époque a besoin "du "génie" de la femme pour affermir l'attention à l'homme en toute circonstance" (Mulieris dignitatemn. 30).
Femmes croates, conscientes de votre très haute vocation d'"épouses" et de "mères", continuez à considérer chaque personne avec les yeux du coeur, à aller à la rencontre de tous et à rester à leurs côtés avec la sensibilité propre à l'instinct maternel. Votre présence est indispensable dans la famille, dans la société, dans la communauté ecclésiale.

5. Je pense en particulier à vous, femmes consacrées comme Marija Petkovic, qui avez accueilli l'invitation à suivre d'un coeur indivis le Christ, chaste, pauvre et obéissant.

Ne vous lassez pas de répondre fidèlement à l'unique Amour de votre existence. La vie consacrée, en effet, n'est pas seulement l'engagement généreux d'un être humain; elle est tout d'abord une réponse à un don qui vient d'En-haut et elle demande à être accueillie avec une totale disponibilité. Que l'expérience quotidienne de l'amour gratuit de Dieu à votre égard, vous pousse à donner sans réserve votre vie au service de l'Eglise et de vos frères, en remettant toute chose, présent et avenir, entre ses mains.

6. "Alors Jésus fixa sur lui son regard et l'aima" (Mc 10, 21). Dieu adresse un regard plein de tendresse à qui désire accomplir sa volonté et marcher dans ses traces (cf. Ps 1, 1-3). Chacun, en effet, selon la vocation qui lui est propre, est appelé à réaliser en lui et autour de lui le projet de Dieu. Dans ce but, l'Esprit du Seigneur revêt l'homme fidèle à Dieu "de sentiments de tendre compassion, de bienveillance, d'humilité, de douceur, de patience" (Col 3, 12). Ce n'est qu'ainsi, en effet, que l'on peut édifier la cité terrestre à l'image de la cité céleste.

Que dans le pardon réciproque, dans la charité et dans la paix s'accroisse et se fortifie votre communauté chrétienne:  telle est aujourd'hui la prière que le Pape élève au Seigneur pour chacun de vous.
"Et quoi que vous puissiez dire ou faire, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus, rendant par lui grâces au Dieu père" (Col 3, 17).

A Lui, gloire pour les siècles des siècles!

Au terme de la célébration, le Pape a adressé aux fidèles présents les paroles suivantes: 

J'ai toujours souhaité visiter Dubrovnik. Cela s'est réalisé aujourd'hui. Je rends grâce à Dieu! Et je vous remercie pour ce merveilleux accueil, pour cette liturgie, pour cette beauté naturelle. Je vous bénis tous, je bénis vos familles. Je bénis les jeunes en leur disant:  "Courage!". Je bénis les enfants et les personnes malades. Que Dieu bénisse le pays natal de la nouvelle bienheureuse, la ville de Dubrovnik et toute la Croatie!


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Bse Marija de Jésus Crucifié Petkovic

Vierge et fondatrice de la
Congrégation des :

« Filles de la Miséricorde »,

(1892-1966)


Marija de Jésus Crucifié Petkovic naît le 10 décembre 1892 dans la paroisse de Tous les Saints à Blato, sur l'île de Korcula, sixième des huit enfants d'Antonio et Maria Petkovic. Ses parents éduquèrent leurs enfants dans la foi chrétienne. Très jeune, Marija manifesta un penchant pour la piété et la miséricorde. Ayant constaté les souffrances, la faim et la pauvreté de la population, elle décida dès son enfance de protéger les pauvres, ses « frères choisis et aimés du Seigneur », comme elle les appelait.

Poussée par le profond désir d'aider les pauvres et les personnes dans le besoin, et suivant les indications de l'Évêque de Dubrovnik, Mgr Josip Marcelic, le jour de l'Annonciation de l'année 1919, elle fonda la Congrégation des « Filles de la Miséricorde » communauté religieuse qu'elle désirait promouvoir « pour l'éducation et l'instruction de la jeunesse féminine du lieu ».

En 1928, Mgr Marcelic, s'inspirant de la Règle du Tiers-Ordre de saint François, institua canoniquement la communauté religieuse de droit diocésain. Trois décennies plus tard, le 6 décembre 1956, la communauté reçut la reconnaissance pontificale et l'approbation de ses Constitutions.

Marija de Jésus Crucifié Petkovic ressentait la joie la plus grande dans la rencontre avec les pauvres, les personnes marginalisées et méprisées. Elle reconnaissait en eux le visage de Jésus souffrant et se réjouissait de pouvoir les servir. C'est pourquoi, jusqu'à sa mort, survenue à Rome le 9 juillet 1966, elle ne se lassa jamais d'exhorter ses sœurs, afin que par leur comportement et leur sacrifice, elles montrent que s'étaient incarnés en elle l'amour, la bonté et la miséricorde de Dieu.

Cette fille du diocèse de Dubrovnik a réussi dans sa vie spirituelle à unir l'œuvre apostolique de la diffusion de la foi au soin et à l'amour pour les petits. Elle était capable de supporter les offenses et « elle fit de la pauvreté et de l'humilité les plus grandes valeurs de sa vie ». Elle puisait sa force spirituelle dans la prière et les conseils des pasteurs de l'Église, envers lesquels elle se montrait docile et obéissante. Elle avait une estime particulière pour les orientations et directives de l'Évêque et du Souverain Pontife. Cela apparaît dans la lettre circulaire à ses consœurs, dans laquelle elle expliquait la signification de la règle et des constitutions: « Elles sont la parole et la loi de notre Seigneur... la sainte Règle, le livre de la vie, la voie de la croix, la clé et le lien de l'amitié éternelle ».

La renommée de sainteté, dont jouissait Marija au cours de sa vie, se confirma également après sa mort. Après le procès canonique conduit par le diocèse de Rome et la Congrégation pour les Causes les Saints, saint Jean-Paul II ordonna la publication du décret sur la vie et les vertus de la servante de Dieu Marija de Jésus Crucifié Petkovic et, le 20 décembre de la même année, du décret relatif au miracle survenu grâce à son intercession.

La Congrégation qu'elle fonda, les « Filles de la Miséricorde », compte, aujourd'hui, un très grand nombre de sœurs, qui œuvrent dans 12 pays d'Europe et d'Amérique. Les sœurs s'occupent de l'éducation des enfants et des jeunes, de l'assistance des personnes âgées et malades, de l'apostolat paroissial, ainsi que de la promotion de la dignité de la personne et du développement des missions.

Marija Propetoga Isusa Petkovic a été béatifiée le 06 juin 2003, sur la Place du Port de plaisance de Dubrovnik, par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005), lors du voyage apostolique en Croatie (>>> Homélie du Pape Jean-Paul II).


Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).


©Evangelizo.org 2001-2017
Bienheureuse Marie PETKOVIC KOVAC

Nom: PETKOVIC KOVAC
Prénom: Marie (Marija)
Nom de religion:: Marie de Jésus Crucifié (Marija)

Pays: Croatie
Naissance: 10.12.1892  à Blato (île de Korcula)
Mort: 09.07.1966  à Rome

Etat: Religieuse - Fondatrice

Note: Fonde le 25 mars 1919 les « Filles de la Miséricorde » pour l’éducation de la jeunesse féminine. La règle s’inspire de celle du Tiers-Ordre franciscain. Elles sont reconnues de droit diocésain en 1928 et de droit pontifical le 6 décembre 1956. Fondations en Amérique latine où Marie séjourne de 1940 à 1952 (Argentine et Paraguay).

Béatification: 06.06.2003  à Dubrovnik (Croatie)  par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 9 juillet

Réf. dans l’Osservatore Romano: 2003 n.23 p.4
Réf. dans la Documentation Catholique: 2003 n.13 p.641-643

Notice

En 2003, lors de son 100ème voyage apostolique en dehors d’Italie, Jean-Paul II béatifie à Dubrovnik en Croatie la Sœur Marie Petkovic. Ce pays est encore marqué par “la guerre cruelle des années 90”. Il s’agit de se pardonner entre communautés catholiques, orthodoxes et musulmanes, entre Croates et Serbes. De plus, le pays est encore couvert de ruines et la situation économique est très mauvaise. Cette béatification contribue à redonner l’espérance. La cérémonie est chaleureuse (chaude aussi, sous un soleil de plomb !) et la foule chante avec rythme et enthousiasme.

Marija (Marie) Petkovic Kovac naît le 10 décembre 1892 à Blato sur l’île de Korcula. Ses parents sont très chrétiens, spécialement son père pour qui Marija gardera toujours une profonde vénération. Celui-ci emploie 750 journaliers dans son entreprise agricole et la famille est très riche. Dès son enfance, Marija manifeste un penchant pour la piété et la miséricorde. Ayant constaté les souffrances et la faim de la population, elle décide de protéger les pauvres. Plus tard, on cherche à la détourner de la vocation religieuse : la famille voudrait la marier. Marija s’occupe des enfants des journaliers qui travaillent sur les terres de son père. A 22 ans, elle hésite entre vie contemplative et vie apostolique. C’est vers la contemplative qu’elle penche, mais l’évêque de Dubrovnik, Josif Marcelic, lui fait remarquer la pauvreté qui règne en ce temps de crise : Guerre de 1914-18, grippe espagnole, etc. Là-dessus, des Sœurs italiennes quittent leur Maison de Blato et l’évêque Marcelic demande à Marija d’y venir. Elle s’y établit avec cinq jeunes compagnes. Bientôt, elle s’occupe de trois cents enfants. Toujours conseillée par l’évêque Marcelic, elle rédige les premières Constitutions dans l’esprit franciscain. Beaucoup de jeunes filles, attirées par cette vie de générosité et d’oubli de soi, rejoignent la communauté. Le pape Pie XI fait un don en argent pour son oeuvre. Sœur Marija n’a pas de préjugés : Elle va là où la nécessité l’appelle. L’Institut s’étend en Vojvodine, en Macédoine et en Serbie. « Les difficultés ne manquent pas, mais Sœur Marija va de l’avant avec un courage indomptable (…) soutenant ses consœurs par la parole et par l’exemple » (Jean-Paul II). Un Franciscain missionnaire lui demande d’envoyer vingt sœurs en Amérique du sud. Elle fait confiance à la Providence et, le 31 mars 1936, un groupe de sœurs arrive en Argentine à Buenos Aires. Elles choisissent, comme toujours, d’œuvrer parmi les pauvres. En 1940, sœur Marija se rend en Amérique du sud pour une visite officielle à ses communautés. Mais elle ne peut revenir comme prévu à cause de la Guerre mondiale. Elle reste là-bas douze ans, jusqu’en 1952. Et c’est à elle, en grande partie, qu’est dû le fort accroissement de l’œuvre en Argentine, puis au Paraguay. A son départ d’Amérique, elle laisse cent quarante sœurs, vingt novices et vingt maisons.

De retour en Europe, elle se rend à Rome car elle pense qu’il est bon d’y établir une maison mère. L’Institut est reconnu de droit pontifical en 1956. Après avoir gouverné son œuvre pendant quarante ans avec une sagesse maternelle et l’avoir ouvert à l’engagement missionnaire, en 1958, à l’âge de soixante deux ans, elle est victime d’une hémorragie cérébrale qui la paralyse partiellement. Convaincue que sa mission dans la Communauté n’est plus de la diriger, elle renonce à sa charge, mais elle continue à soutenir les sœurs en offrant ses souffrances comme autant d’actes de foi. Elle meurt en 1966.

C’est un miracle impressionnant qui a été retenu pour sa béatification : Un sous-marin péruvien (pays où est établie la Congrégation) était en train de couler irrémédiablement après un choc qui avait ouvert une voie d’eau. Un jeune officier tente désespérément dans l’obscurité d’obturer cette entrée d’eau en invoquant Sœur Marija (sa mère la lui faisait invoquer dans son enfance). Il y réussit, alors que le navire avait commencé à couler et que la pression de l’eau était déjà de 1’000 kilos. Vingt deux marins sont ainsi sauvés. Bien sûr, l’intéressé, en grande tenue, assiste à la béatification de Sœur Marija.

Marija of Jesus Crucified Petković (1892-1966)
  
Marija Petkovic was born on 10 December 1892 on the island of Korcula in Blato, Croatia. She was the sixth of 11 children born to Antun Petkovic-Kovac and Maria Marinovic. Her father, a very wealthy man and most generous towards the poor, was an example to Marija and all his children.

After elementary school, Marija was enrolled in 1904 in Blato's newly-opened municipal school run by the Servants of Charity, who had recently arrived from Italy. After successfully completing the three-year programme, she continued her studies at the School of Domestic Science, also directed by the Servants of Charity.

Marija's obedience and humility become evident at a young age

In 1905, when she was 13, Marija made her First Holy Communion. Before entering the church, she knelt down before her parents and asked their pardon for all her wrongdoings. Her father, moved to tears at this display of simplicity and faith, assured his daughter that she had never done anything to sadden her parents, but had always been obedient and loving. Her desire to be obedient, her love of prayer and solitude, her attention to the poor and abandoned, were all virtues that flowered in young Marija's soul and nourished her desire to give herself completely to God.

In 1906 she became involved with the "Daughters of Mary" Association, and it was at this time that she revealed to Bishop Josip Marcelic that she wanted to enter the convent. This marked the beginning of Marija's spiritual direction under the Bishop's care. On 21 November 1906, she made a private vow of chastity to the Lord, saying:  "I choose You alone as my spouse, I will love only You". Marija renewed this vow every day.

From 1909 to 1919 Marija was president of the Daughters of Mary and its 300 members. She began as part of the group the "Good Shepherd" Association, composed of 20 young women who would visit the sick, prepare children for their First Communion and make spiritual reparation for sins.

In 1911 Marija's father died, leaving Marija with the responsibility of helping her mother to take care of the family and provide for the education of the other children. The outbreak of World War I a few years later also left its mark on the Croatian people, claiming many young lives, destroying the surrounding farmland, spreading disease and perpetuating social injustices. This period proved to be very influential in Marija's vocational discernment.

In 1915, under the guidance of Bishop Marcelic, she began the "Society of Catholic Mothers", and in 1917 she assumed the responsibility of guiding the Third Order Franciscans with its 200 members. That same year, she began helping the Servants of Charity in the "soup kitchen" that they directed. In 1918, in front of the citizens of Blato, Marija made the solemn promise to the Bishop to remain in Blato to help and live with the poor.

Marija enters the convent of the Servants of Charity

On 25 March 1919, Marija and her friend, Marija Telenta, entered the convent of the Servants of Charity. Two months later, however, the superior died and the other Sisters, for political reasons, returned to Italy. Marija and her companion were left to take care of the convent and direct the apostolate. Marija asked the two other Croatian Sisters that remained if they wished to stay with her in Blato or to move to another convent. Both wished to remain with Marija in Blato.

Bishop Marcelic took immediate watch over the Sisters, and wrote to them to be above all "obedient", and to "serve the children and the poor with care". He wrote to Marija that she was to be "the superior and the last among the Sisters, and if necessary, [she was to] go barefoot while the Sisters wore shoes, she hungry and the Sisters full, following the example of the Crucified Jesus". Marija also requested from him the Rule of the Third Order Franciscans.

In the winter of 1919, Marija opened three institutions in Blato:  a day-recovery centre, a child-care facility and an orphanage. She understood with increasing clarity and humility that God was preparing her for still greater works.

The Congregation of the Daughters of Mercy is founded

On 25 August 1920, in Prizba-Korcula, she wrote the first Constitutions of the new order. The Bishop had decided that the community would officially be inaugurated on 4 October, Feast of St Francis. On that day, Marija took the name "Marija of the Crucified Jesus", and became foundress of the new Congregation of the Daughters of Mercy.

Notwithstanding the difficulties, including outside opposition against the Congregation, Mother Marija continued to put all of her trust in God, truly convinced that the new foundation was "His work". She was known to say:  "If I had money, I would trust in money, but [without it] I trust only in God".

From 1920 to 1952, Mother Marija was elected five times as the Superior General of the Daughters of Mercy. She travelled all over Croatia, Latin America and Italy, opening 46 communities while she was alive. The growing number of Sisters served in various social ministries, such as in nursing homes, hospitals, nursery schools, parish work, and work in the seminaries.

Mother Marija died on 9 July 1956, after three years of partial paralysis caused by illness. In her spiritual testament, she left to her daughters a last recommendation:  "Love infinitely the most sweet Lord Jesus Christ; do everything for Him alone and spend your life in works of mercy and of love".


APOSTOLIC JOURNEY

OF HIS HOLINESS JOHN PAUL II

TO CROATIA


BEATIFICATION OF SISTER MARIJA PROPETOGA ISUSA PETKOVIć

HOMILY OF JOHN PAUL II


Harbour Square in Dubrovnik

Friday, 6 June 2003


1. "Good Teacher, what must I do to inherit eternal life?" (Mk 10:17). This was the question asked by the young man who met Jesus that day and knelt down before him.

Today, dear brothers and sisters, gathered in this liturgical assembly as disciples of the "Good Teacher", we too put this question to Jesus, for we wish to know the path which leads to undying life.
Jesus’ response is simple and immediate: "Keep the commandments!". It comes from the One who is the true source of truth and life. Gathered for this joyous celebration, the people of Dubrovnik, together with the pilgrims who have come from the rest of Croatia, from Bosnia-Hercegovina, from Montenegro and from other countries, accept with trepidation the invitation of the Good Teacher, and they implore his help and grace in order to be able to respond with generosity and conviction.

2. With affection I greet you, dear brothers and sisters, together with your Bishops and the priests and religious who accompany you on the path of your witness to Christ. I cordially greet the Bishop of Dubrovnik, the Most Reverend Zelimir Puljić, whom I thank for his kind words of welcome, and in a special way the Daughters of Mercy founded by the new Blessed. My respectful greetings also go to the civil and military authorities; I thank them and all those who have helped to make my visit possible.

In the footsteps of my predecessor Pius IV who was Archbishop here, I have come with joy to this ancient and glorious city of Dubrovnik, a city proud of its history and its traditions of freedom, justice and the advancement of the common good. This is seen in the lapidary phrase inscribed on the fortress of Saint Lawrence: Non bene pro toto libertas venditur auro ("Freedom cannot be sold for all the money in the world") and above the door of the Council Hall in the Governor’s Palace: Obliti privatorum, publica curate ("Forget all private interests, and tend to public concerns").

It is my hope that the patrimony of human and Christian values, accumulated down the centuries, will continue, with the help of God and of your Patron Saint Blase, to be the most precious treasure of the people of this country.

3. "Good Teacher, what must I do to inherit eternal life?" (Mk 10:17). This is the question that Sister Marija of Jesus Crucified asked her Lord from the time of her youth in Blato on the island of Korcula, when she took active part in the life of her parish and devoted herself generously to others in the Association of the Good Shepherd, in the Association of Catholic Mothers, and in the people’s Kitchen.

The response echoed clearly in her heart: "Come and follow me!" Overwhelmed by the love of God, she chose to consecrate herself to him for ever and to fulfil her aspiration to total devotion to the spiritual and material well-being of those most in need. Later she founded the Congregation of the Daughters of Mercy of the Third Order Regular of Saint Francis, with the specific task of "spreading knowledge of God’s love through the spiritual and corporal works of mercy." Difficulties were not lacking, but Sister Marija persevered with indomitable courage, offering up her sufferings as so many acts of worship and supporting her Sisters by her words and her example.

For forty years she guided her Institute with maternal wisdom, opening it to missionary commitment in various countries of Latin America.

4. The figure of Blessed Marija Propetoga Isusa reminds me of all the women of Croatia, those who are wives and mothers, those whose lives were for ever changed by the grief of losing a family member in the cruel war of the 1990s or by other bitter troubles which they have endured.

I think of you, dear women, because by your sensitivity, generosity and strength, "you enrich the world’s understanding and help to make human relations more honest and authentic" (Letter to Women, 2). In a special way God has entrusted children to your care, and thus you are called to become an important support in the life of every person, especially within the context of the family.
The frenetic pace of modern life can lead to an obscuring or even a loss of what is truly human. Perhaps more than in other periods of history, our time is in need of "that ‘genius’ which belongs to women, and which can ensure sensitivity for human beings in every circumstance" (Mulieris Dignitatem, 30).

Women of Croatia, conscious of your lofty vocation as "wives" and "mothers", continue to see every person with the eyes of the heart. Continue to reach out to them and to stand beside them with the sensitivity born of your maternal instinct. Your presence is indispensable in the family, in society, and in the ecclesial community.

5. In a particular way, I think of you, consecrated women, who, like Marija Petković, who have accepted the invitation to follow with undivided heart Jesus Christ, chaste, poor and obedient.

Be tireless in responding faithfully to the one Love of your life. For the consecrated life is not only a generous commitment on the part of a human being; it is first and foremost a response to a gift from on high which cries out to be accepted in complete openness. May the daily experience of God’s freely-given love inspire you to give your lives unreservedly to the service of the Church and of your brothers and sisters commending all things, present and future, to his hands.

6. "Jesus looking upon him loved him" (Mk 10:21). God turns a loving gaze upon all those who desire to do his will and to walk in his ways (cf. Ps 1:1-3). All people, each according to his or her specific vocation, are called to bring about within themselves and all about them the plan of God. That is why the Spirit of the Lord fills God’s faithful ones with "compassion, kindness, lowliness, meekness and patience" (Col 3:12). Only thus can the earthly city be built in the image of the heavenly city.

May your Christian community grow and be strengthened in mutual forgiveness, charity and peace: this is the prayer that the Pope today raises to the Lord for all of you.

"And whatever you do, in word or deed, do everything in the name of the Lord Jesus, giving thanks to God the Father through him" (Col 3:17).

To Christ be glory for ever and ever!

At the end of the Beatification Mass, the Holy Father added a few words to the faithful present.

I have always wanted to visit Dubrovnik. Today, this has happened. Thanks be to God! And I thank you for this wonderful welcome, for this Liturgy, for these natural beauties. I bless you all. I bless your families. I bless the young people and say to them:  "Take courage!". I bless the children and the sick. May God bless the birth place of the new Blessed, the city of Dubrovnik and all of Croatia!


© Copyright - Libreria Editrice Vaticana


Maria di Gesù Crocifisso Petković nasce il 10 dicembre 1892 nella parrocchia di Tutti i Santi a Blato, sull'isola di Korčula, sesta di otto figli di Antonio e Maria Petković. I suoi genitori vivono in maniera esemplare ed educano cristianamente i loro figli. Maria mostra inclinazione verso la pietà e la misericordia. Avendo ravvisato le sofferenze, la fame e la penuria della gente, fin dall'infanzia decide di proteggere i poveri, i «fratelli scelti e amati dal Signore», come li soleva chiamare.

Spinta dal vivo desiderio di aiutare i poveri e i bisognosi e seguendo le indicazioni del Vescovo di Dubrovnik, Mons. Josip Marčelić,nel giorno dell'Annunciazione dell'anno 1919 dà vita alla  comunità religiosa che ella desiderava promuovere «per l'educazione e l'istruzione della gioventù femminile del luogo». Lo stesso Vescovo nel 1928, ispirandosi alla Regola del Terzo Ordine di san Francesco, istituisce canonicamente la comunità religiosa di diritto diocesano. Tre decenni dopo, il 6 dicembre 1956, la comunità riceve il riconoscimento pontificio e l'approvazione delle costituzioni.

Maria di Gesù Crocifisso Petković sperimentava  la gioia più grande nell'incontro con i poveri, gli emarginati e i disprezzati. In essi riconosceva il volto di Gesù sofferente ed era piena di gioia nel poterli servire. Perciò, fino alla sua serena morte, avvenuta a Roma il 9 luglio 1966, non si stancava di esortare le sorelle, affinché con il loro comportamento e sacrificio mostrassero come si erano incarnati in loro l'amore, la bontà e la misericordia di Dio.

Questa figlia della diocesi di Dubrovnik è riuscita nella propria vita spirituale a collegare l'opera apostolica della diffusione della fede con la cura e l'amore per i piccoli. Era capace di soffrire e sopportare le offese, e «della povertà e umiltà fece i più grandi valori della sua vita». Attingeva la forza spirituale dalla preghiera e dai consigli dei pastori della Chiesa, davanti a cui si mostrò molto docile ed obbediente. Aveva particolare stima delle disposizioni del Vescovo e del Romano Pontefice. Ciò appare bene dalla lettera circolare, con la quale spiegava alle proprie consorelle il significato della regola e delle costituzioni: «Esse sono la parola e la legge di nostro Signore... la Regola santa, il libro della vita, la via della croce, la chiave e il legame dell'amicizia eterna».

La fama di santità, di cui godette la Serva di Dio durante la sua vita, si confermò anche dopo la morte. Dopo il processo canonico condotto dalla Diocesi di Roma e dalla Congregazione delle Cause dei Santi, Lei, Padre Santo, il 5 luglio 2002, ha ordinato la pubblicazione del decreto sulla vita e le virtù della Serva di Dio Maria di Gesù Crocifisso Petković e quindi, il 20 dicembre dello stesso anno, del decreto sul miracolo avvenuto per sua intercessione. 

Le Figlie della Misericordia, la Congregazione di cui è fondatrice, oggi conta 429 suore, che operano in 12 paesi dell'Europa e dell'America. Le suore si occupano dell'educazione dei bambini e della gioventù, dell'assistenza alle persone anziane e malate, dell'apostolato parrocchiale, come pure della promozione della dignità della persona e dello sviluppo delle missioni e del dialogo ecumenico.





BEATIFICAZIONE DI SUOR MARIJA PROPETOGA ISUSA PETKOVIĆ

OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II


Piazzale del Porto a Dubrovnik

Venerdì, 6 giugno 2003


1. "Maestro buono, che cosa devo fare per avere la vita eterna?" (Mc 10, 17), chiese il giovane che si presentò quel giorno davanti a Gesù, buttandosi in ginocchio.

Carissimi Fratelli e Sorelle, anche noi, nell’assemblea liturgica che ci vede riuniti come discepoli del "Maestro buono", gli rivolgiamo oggi la medesima domanda per sapere quale strada ci conduca alla vita che non muore.

La risposta è semplice e immediata: "Osserva i comandamenti!". E viene da Colui che è la vera sorgente della verità e della vita. Raccolto per questa festosa celebrazione, il popolo di Dubrovnik, insieme con i pellegrini giunti dal resto della Croazia, dalla Bosnia ed Erzegovina, dal Montenegro e dagli altri Paesi, accoglie con trepidazione l’invito del "Maestro buono", ed implora il suo aiuto e la sua grazia per potervi corrispondere con generosità ed impegno.

2. Con affetto vi saluto, carissimi Fratelli e Sorelle, insieme con i vostri Vescovi, i sacerdoti, i religiosi e le religiose che vi accompagnano nel vostro cammino di testimonianza cristiana. Il mio pensiero cordiale va al Vescovo di questa diocesi, Mons. Želimir Puljić, che ringrazio per le gentili parole rivoltemi, e in modo speciale alle Suore Figlie della Misericordia, fondate dalla nuova Beata. Saluto con deferenza anche le Autorità civili e militari, e le ringrazio insieme con tutti coloro che hanno lavorato per rendere possibile la mia visita.

Memore del mio predecessore Pio IV, che fu qui Arcivescovo, sono venuto con gioia a questa antica e gloriosa città di Dubrovnik, fiera della sua storia e delle sue tradizioni di libertà, di giustizia e di promozione del bene comune, testimoniate dalle parole lapidarie incise sulla pietra della fortezza di San Lorenzo: Non bene pro toto libertas venditur auro ("La libertà non si vende per tutto l'oro del mondo") e sulla porta della Sala del Consiglio nel Palazzo del Governatore: Obliti privatorum, publica curate ("Dimentichi dell'interesse privato, preoccupatevi di quello pubblico).

Auguro che il patrimonio di valori umani e cristiani, accumulato lungo i secoli, continui a costituire, con l’aiuto di Dio e del vostro Protettore San Biagio, il tesoro più prezioso della gente di questo Paese.

3. "Maestro buono, che cosa devo fare per avere la vita eterna?" (Mc 10, 17). È la domanda che anche Suor Marija di Gesù Crocifisso pose al suo Signore fin da quando, giovinetta a Blato nell’isola di Korčula, era attiva in parrocchia e si prodigava a servizio del prossimo nelle Associazioni del Buon Pastore e delle Madri cattoliche, e nella Cucina popolare.

La risposta risuonò nel suo cuore in modo distinto: "Vieni e seguimi!". Conquistata dall’amore di Dio, scelse così di consacrarsi per sempre a Lui, realizzando l’aspirazione di donarsi totalmente al bene spirituale e materiale dei più bisognosi. Fondò poi la Congregazione delle Figlie della Misericordia del Terz’Ordine Regolare di San Francesco, con il preciso compito di "diffondere e propagare, mediante le opere di misericordia spirituali e corporali, la conoscenza dell’Amore divino". Le difficoltà non mancarono, ma Suor Marija andò avanti con indomito coraggio offrendo le sue sofferenze come altrettanti atti di culto e sostenendo le Consorelle con la parola e con l’esempio. Per quarant'anni governò con saggezza materna il suo Istituto, aprendolo all'impegno missionario in diversi Paesi dell’America Latina.

4. La figura della Beata Marija Propetoga Isusa mi conduce a pensare a tutte le donne della Croazia, a quante sono spose e madri felici, come anche a quante sono segnate per sempre dal dolore per la perdita di un familiare nella guerra crudele degli anni ‘90, o per altre cocenti delusioni subite.

Penso a te, donna, perché con la tua sensibilità, generosità e fortezza "arricchisci la comprensione del mondo e contribuisci alla piena verità dei rapporti umani" (Lettera alle donne, 2). A te Dio ha affidato in modo speciale le creature, e così tu sei chiamata a diventare un sostegno importante per l’esistenza di ogni persona, in particolare nell'ambito della famiglia.

Lo svolgersi frenetico della vita moderna può condurre all’offuscamento e addirittura alla perdita di ciò che è umano. Forse più che in altre epoche della storia, il nostro tempo ha bisogno "di quel ‘genio’ della donna che assicuri la sensibilità per l’uomo in ogni circostanza" (Mulieris dignitatem, 30).

Donne croate, consapevoli della vostra altissima vocazione di "spose" e di "madri", continuate a guardare ad ogni persona con l'occhio del cuore, ad andarle incontro e ad esserle accanto con la sensibilità che è propria dell'istinto materno. Nella famiglia, nella società, nella comunità ecclesiale la vostra presenza è indispensabile.

5. In modo particolare penso a voi, Donne consacrate come Marija Petković, che avete accolto l’invito a seguire con cuore indiviso il Cristo, casto, povero e obbediente.

Non vi stancate di rispondere fedelmente all’unico Amore della vostra esistenza. La vita consacrata, infatti, non è soltanto impegno generoso di un essere umano; è innanzitutto risposta ad un dono che viene dall’Alto e chiede di essere accolto con piena disponibilità. L’esperienza quotidiana dell’amore gratuito di Dio per voi vi spinga a donare senza riserve la vostra vita nel servizio alla Chiesa e ai fratelli, affidando tutto, presente e futuro, alle sue mani.

6. "Gesù, fissatolo, lo amò" (Mc 10,21). Dio rivolge uno sguardo colmo di tenerezza a chi è desideroso di compiere la sua volontà e di camminare nelle sue vie (cfr Sal 1,1-3). Ciascuno infatti, secondo la vocazione che gli è propria, è chiamato a realizzare in sé e attorno a sé il progetto di Dio. A tal fine, lo Spirito del Signore riveste l’uomo fedele a Dio "di sentimenti di misericordia, di bontà, di umiltà, di mansuetudine, di pazienza" (Col 3,12). Solo così, infatti, si può edificare la città terrena ad immagine della città celeste.

Nel perdono reciproco, nella carità e nella pace cresca e si fortifichi la vostra comunità cristiana: è questa la preghiera che oggi il Papa eleva al Signore per tutti voi.

"E tutto quello che fate in parole ed opere, tutto si compia nel nome del Signore Gesù, rendendo per mezzo di lui grazie a Dio Padre" (Col 3,17).

A Lui sia gloria nei secoli dei secoli!

Al termine della Santa Messa, il Papa ha aggiunto: 

Sempre ho desiderato visitare Dubrovnik. Questo si è avverato oggi. Ringrazio Dio! E ringrazio voi per questa meravigliosa accoglienza, per questa Liturgia, per queste bellezze naturali. Benedico voi tutti. Benedico le vostre famiglie. Benedico i giovani, dicendo loro:  "Coraggio!". Benedico i bambini e gli ammalati. Che Dio benedica il paese natale della nuova beata, la città di Dubrovnik e tutta la Croazia!

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Beata Maria di Gesù Crocifisso Petkovic Religiosa, fondatrice


Korcula, Dalmazia, 10 dicembre 1892 - Roma, 9 luglio 1966

Fondatrice della Congregazione delle Figlie della Misericordia (+ 1966). Nel 1928 la sua Congregazione fu aggregata all'Ordine dei Frati Minori. Nel 1936 insieme a 7 suore parte per l'Argentina avviandovi una proficua opera missionaria, estesa poi al Cile, Perù, Paraguay e Uruguay.
Martirologio Romano: A Roma, beata Maria di Gesù Crocifisso Petković, vergine: nata a Blato nell’isola di Curzola in Croazia, si dedicò con ardore alle preghiere e alle opere di bene e fondò la Congregazione delle Figlie della Misericordia del Terz’Ordine francescano al servizio dei malati e degli emarginati.

Maria di Gesù Crocifisso Petkovic´ nasce il 10 dicembre 1892 nella parrocchia di Tutti i Santi a Blato, sull'isola di Korcula, sesta di otto figli di Antonio e Maria Petkovic´. I suoi genitori vivono in maniera esemplare ed educano cristianamente i loro figli. Maria mostra inclinazione verso la pietà e la misericordia. Avendo ravvisato le sofferenze, la fame e la penuria della gente, fin dall'infanzia decide di proteggere i poveri, i «fratelli scelti e amati dal Signore», come li soleva chiamare.

Spinta dal vivo desiderio di aiutare i poveri e i bisognosi e seguendo le indicazioni del Vescovo di Dubrovnik, Mons. Josip Mar?eli?,nel giorno dell'Annunciazione dell'anno 1919 dà vita alla comunità religiosa che ella desiderava promuovere «per l'educazione e l'istruzione della gioventù femminile del luogo». Lo stesso Vescovo nel 1928, ispirandosi alla Regola del Terzo Ordine di san Francesco, istituisce canonicamente la comunità religiosa di diritto diocesano. Tre decenni dopo, il 6 dicembre 1956, la comunità riceve il riconoscimento pontificio e l'approvazione delle costituzioni.

Maria di Gesù Crocifisso Petkovi? sperimentava la gioia più grande nell'incontro con i poveri, gli emarginati e i disprezzati. In essi riconosceva il volto di Gesù sofferente ed era piena di gioia nel poterli servire. Perciò, fino alla sua serena morte, avvenuta a Roma il 9 luglio 1966, non si stancava di esortare le sorelle, affinché con il loro comportamento e sacrificio mostrassero come si erano incarnati in loro l'amore, la bontà e la misericordia di Dio.

Questa figlia della diocesi di Dubrovnik è riuscita nella propria vita spirituale a collegare l'opera apostolica della diffusione della fede con la cura e l'amore per i piccoli. Era capace di soffrire e sopportare le offese, e «della povertà e umiltà fece i più grandi valori della sua vita». Attingeva la forza spirituale dalla preghiera e dai consigli dei pastori della Chiesa, davanti a cui si mostrò molto docile ed obbediente. Aveva particolare stima delle disposizioni del Vescovo e del Romano Pontefice. Ciò appare bene dalla lettera circolare, con la quale spiegava alle proprie consorelle il significato della regola e delle costituzioni: «Esse sono la parola e la legge di nostro Signore... la Regola santa, il libro della vita, la via della croce, la chiave e il legame dell'amicizia eterna».

La fama di santità, di cui godette la Serva di Dio durante la sua vita, si confermò anche dopo la morte. Dopo il processo canonico condotto dalla Diocesi di Roma e dalla Congregazione delle Cause dei Santi, Lei, Padre Santo, il 5 luglio 2002, ha ordinato la pubblicazione del decreto sulla vita e le virtù della Serva di Dio Maria di Gesù Crocifisso Petkovi? e quindi, il 20 dicembre dello stesso anno, del decreto sul miracolo avvenuto per sua intercessione.

Le Figlie della Misericordia, la Congregazione di cui è fondatrice, oggi conta 429 suore, che operano in 12 paesi dell'Europa e dell'America. Le suore si occupano dell'educazione dei bambini e della gioventù, dell'assistenza alle persone anziane e malate, dell'apostolato parrocchiale, come pure della promozione della dignità della persona e dello sviluppo delle missioni e del dialogo ecumenico.

E' stata beatificata a Dubrovnik da Papa Giovanni Paolo II il 6 giugno 2003.


Fonte:
Santa Sede