samedi 1 avril 2017

Bienheureux GIUSEPPE GIROTTI, prêtre dominicain et martyr


Bienheureux Giuseppe Girotti

Prêtre dominicain italien martyr à Dachau ( 1945)

Giuseppe Girotti (1905-1945), prêtre et bibliste italien profès de l'Ordre des Frères prédicateurs, tué en haine de la foi à Dachau, en Allemagne en 1945 (décret du 28 mars 2013) Béatifié le 26 avril 2014 à Alba.

Il est né à Alba en Italie le 19 juillet 1905 dans une famille modeste... Brillant dans ses études, plein de vitalité et très gai de caractère, il entre au séminaire dominicain de Chieri et est ordonné prêtre le 3 août 1930. Il se spécialise dans l'interprétation des Ecritures Sacrées à l’Angelicum à Rome et à l’Ècole biblique de Jérusalem, puis se consacre à l’enseignement au séminaire théologique dominicain de Turin.

Tenu en haute estime pour sa vaste culture, il aimait exercer le ministère sacerdotal aussi parmi les pauvres et les humbles, plus spécialement à l’hospice des 'Pauvres Vieux'. Puis vinrent les années de souffrance et les épreuves, acceptées avec humilité: on l’empêcha d’enseigner et il fut transféré au Couvent Saint Dominique dans le centre de Turin. Il continua cependant ses recherches dans le domaine biblique, alors qu’il intensifiait l’exercice de son activité caritative.

Tout ce que je fais, je ne le fais que pour la charité, disait-il avec candeur.

Après le 8 septembre 1943, avec l'occupation allemande et la naissance de la République Sociale Italienne, Giuseppe Girotti est au centre d’un vaste réseau de soutien en faveur des juifs, pour lesquels il est animé d’une affinité culturelle mûrie au cours des années de son séjour à Jérusalem et développée ultérieurement avec ses études bibliques, et il s’engage à trouver des cachettes sûres et des faux papiers.

Il est arrêté pour son activité contraire aux lois fascistes et nazies... Il est emprisonné à Turin. Malgré les efforts de son prieur pour le faire libérer, il est transféré d’abord à Milan, puis au camp de Gries à Bolzano et enfin, le 5 octobre 1944, à Dachau. Selon le témoignage de don Angelo Dalmasso, un autre prêtre qui a partagé sa détention,  Girotti s’y distinguait par sa générosité envers les autres détenus, pour son attitude ouverte et comme 'porteur de la Parole de Dieu'. Il tombe malade et il est transporté à l’infirmerie.

C’est là que le 1er avril 1945, le jour de Pâques, il meurt avant d’avoir atteint l’âge de quarante ans; sur sa couchette ses compagnons écrivirent: 'Ici dormait Saint Giuseppe Girotti'.

Il a été déclaré 'Juste parmi les nations' par l'Etat d'Israël pour son action en faveur des Juifs durant la Shoah.

A lire:
- Giuseppe Girotti - ordre des prêcheurs (dominicains)



- Diocesi di Alba (en italien): Un bel gesto di papa Francesco par Giacomo Lanzetti, évêque du diocèse d'Alba.


" 'L'Église a été et sera toujours l’unique refuge pour l’humanité, l'amour et la miséricorde; refuge de la vérité, des principes de la juste raison, de la civilisation... Or cette mission extraordinaire de l'Église, dans le gravissime moment de l'histoire présente, ne peut pas être menée parfaitement à terme si les fidèles du Christ restent divisés'. Ce sont des mots simples et profonds, un héritage pour le XXIe siècle"

Ainsi prêchait à Dachau, dans l’univers concentrationnaire, Giuseppe Girotti, un Dominicain arrêté pour avoir caché des Juifs, l’un des nouveaux martyrs du XXe siècle ... (site de l'AIM, Alliance InterMonastères)



Le Bx Giuseppe Girotti: dominicain, bibliste, martyr du nazisme

Publié le 1 Mai 2014

Un frère prêcheur

Le père GIUSEPPE GIROTTI est né Alba (CN) le 19 juillet 1905 d’une famille modeste. A treize ans il aspirait déjà au sacerdoce et il put réaliser son vœu en entrant au Séminaire dominicain de Chieri. Brillant dans ses études, plein de vitalité et très gai de caractère, il fit sa profession religieuse en 1923 à "La Quercia", près de Viterbe, et le 3 août 1930 il fut ordonné prêtre à Chieri. Il se spécialisa dans l'interprétation des Ecritures Sacrées à l’Angelicum et à l’Ècole biblique de Jérusalem, où il fut élève du serviteur de Dieu Marie-Joseph Lagrange. Il en sort en 1934 avec le titre académique de "prolita in Sacra Scriptura". Il se consacra à l’enseignement des Ecritures Sacrées au séminaire théologique dominicain de Turin (S. Maria delle Rose). La publication d’un ample commentaire sur les livres Sapientiaux et le prophète Isaïe fut le fruit de ses études approfondies.

Tenu en haute estime pour sa vaste culture, il aimait exercer le ministère sacerdotal aussi parmi les pauvres et les humbles, plus spécialement à l’hospice des "Pauvres Vieux", à côté de son couvent de Santa Maria delle Rose (Turin). Puis vinrent les années de souffrance et les épreuves, acceptées avec humilité : on l’empêcha d’enseigner et il fut transféré au Couvent Saint Dominique dans le centre historique de Turin. Il continua cependant ses recherches dans le domaine biblique, alors qu’il intensifiait l’exercice de son activité caritative.

Tout ce que je fais, je ne le fais que pour la charité, disait-il avec candeur, en laissant entrevoir sa progression constante dans la vertu caritative.

Soutien aux Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale

Après le 8 septembre 1943, avec l'occupation allemande et la naissance de la République Sociale Italienne, Girotti est au centre d’un vaste réseau de soutien en faveur des juifs, pour lesquels il est animé d’une affinité culturelle mûrie au cours des années de son séjour à Jérusalem et développée ultérieurement avec ses études bibliques. C’est dans ce sens que l’on doit comprendre ses expressions "porteurs de la Parole de Dieu" et "grands frères" se référant aux juifs, pour qui, en ces temps de persécution et de souffrance, il s’engage à trouver des cachettes sûres et des faux papiers.

Il est arrêté pour son activité contraire aux lois fascistes et nazies - trahi par un espion qui, feignant d’être un partisan blessé, se fit transporter dans une villa de Cavoretto où se cachait le professeur juif Giuseppe Diena le 29 aoȗt 1944. Il est emprisonné à Turin dans la prison Le Nuove. Malgré les efforts de son prieur pour le faire libérer, il est transféré d’abord à Milan à la prison de San Vittore, puis au camp de Gries à Bolzano et enfin, le 5 octobre 1944, à Dachau. Selon le témoignage de don Angelo Dalmasso, un autre prêtre qui a partagé sa détention dans le camp d’extermination bavarois, Girotti s’y distinguait par sa générosité envers les autres détenus, pour son attitude ouverte et comme "porteur de la Parole de Dieu". Enfermé dans la baraque 26, où sont amassés un millier d’ecclésiastiques -au lieu des 180 prévus- il tombe malade et il est transporté à l’infirmerie.

C’est là que le 1 avril 1945, le jour de Pâques, il meurt avant d’avoir atteint l’âge de quarante ans, peut-être "aidé" par une piqûre d’essence comme c’était habituel dans le camp ; sur sa couchette ses compagnons écrivirent : « Ici dormait Saint Giuseppe Girotti».

Juste parmi les nations et bienheureux

En 1988, le processus de canonisation commença auprès de la curie de Turin et le 27 mars 2013 le Pape François autorisa le décret de béatification.

Le 14 février 1995, cinquante ans après sa mort, il reçut une médaille à la mémoire comme juste parmi les nations, une reconnaissance de la part de l’Etat d’Israël à tous ceux qui se sont prodigués pour sauver des juifs pendant l’holocauste.

Son nom est inscrit dans l’ordre officiel et un arbre a été planté en son honneur dans l’avenue des justes à Yad Vashem, à Jérusalem.

Sa béatification a eu lieu à Alba le 26 avril 2014.

Sa mémoire liturgique a été fixée au 1er avril, jour de sa "naissance au Ciel".

D'après www.op.org

'L'Église a été et sera toujours l’unique refuge pour l’humanité, l'amour et la miséricorde; refuge de la vérité, des principes de la juste raison, de la civilisation... Or cette mission extraordinaire de l'Église, dans les moments très graves de l'histoire présente que nous vivons, ne peut pas être menée parfaitement à terme si les fidèles du Christ restent divisés'.

Propos tenus par le Bienheureux Giuseppe Gioritti à Dachau

SOURCE : http://www.montesinos.fr/2014/05/le-bx-giuseppe-girotti-dominicain-bibliste-martyr-du-nazisme.html

La Béatification de GIUSEPPE GIROTTI

Le mercredi 27 mars 2013, le Saint Père François a reçu en Audience le Card. Angelo Amato, Préfet de la Congrégation des Causes des Saints. Au cours de l’Audience le  Souverain Pontif a autorisé la Congrégation à Promulguer le Décret sur le martyre du Serviteur de Dieu Giuseppe Girotti, Prêtre profès de l’Ordre des Frères Prédicateurs.

Le père GIUSEPPE GIROTTI était né Alba (CN) le 19 juillet 1905 d’une famille modeste, mais estimée pour sa laboriosité et sa bonté d’âme. A treize ans  il aspirait déjà au sacerdoce et il put réaliser son vœu en entrant au Séminaire dominicain de Chieri (TO). Brillant dans ses études, plein de vitalité et très gai de caractère, il fit sa profession religieuse en 1923 à "La Quercia", près  de Viterbe, et le 3 août 1930 il fut ordonné prêtre à Chieri. Il se spécialisa dans l'interprétation des Ecritures Sacrées à l’Angelicum et à  l’Ècole biblique de Jérusalem, où il fut élève du serviteur de Dieu Marie-Joseph Lagrange. Il en sort en 1934 avec le titre académique de "prolita in Sacra Scriptura". Il se consacra à l’enseignement des Ecritures Sacrées au séminaire théologique dominicain de Turin (S. Maria delle Rose). La publication d’un ample commentaire sur les livres Sapientiaux et le prophète Isaïe fut le fruit de ses études approfondies.

Tenu en haute estime pour sa vaste culture, il aimait exercer le ministère sacerdotal aussi parmi les pauvres et les humbles, plus spécialement à l’hospice des "Pauvres Vieux", à côté de son couvent de Santa Maria delle Rose (Turin). Puis vinrent les années de souffrance et les épreuves, acceptées avec humilité : on l’empêcha d’enseigner et il fut transféré au Couvent Saint Dominique dans le centre historique de Turin. Il continua cependant ses recherches dans le domaine biblique, alors qu’il intensifiait l’exercice de son activité caritative.

Tout ce que je fais, je ne le fais que pour la charité, disait-il avec candeur, en laissant entrevoir sa progression constante dans la vertu caritative.

Après le 8 septembre 1943, avec l'occupation allemande et la naissance de la République Sociale Italienne, Girotti est au centre d’un vaste réseau de soutien en faveur des juifs, pour lesquels il est animé d’une affinité culturelle mûrie au cours des années de son séjour à Jérusalem et développée ultérieurement avec ses études bibliques. C’est dans ce sens que l’on doit comprendre ses expressions "porteurs de la Parole de Dieu" et "grands frères" se référant aux juifs, pour qui, en ces temps de persécution et de souffrance, il s’engage à trouver des cachettes sûres et des faux papiers.

Il est arrêté pour son activité contraire aux lois fascistes et nazies - trahi par un espion qui, feignant d’être un partisan blessé, se fit transporter dans une villa de Cavoretto où se cachait le professeur juif Giuseppe Diena le 29 aoȗt 1944. Il est emprisonné à Turin dans la prison Le Nuove.  Malgré les efforts de son prieur pour le faire libérer, il est transféré d’abord à Milan à la prison de San Vittore, puis au camp de Gries à Bolzano et enfin, le 5 octobre 1944, à Dachau. Selon le témoignage de don Angelo Dalmasso, un autre prêtre qui a partagé sa détention dans le camp d’extermination bavarois,  Girotti s’y distinguait par sa générosité envers les autres détenus, pour son attitude ouverte et comme "porteur de la Parole de Dieu". Enfermé dans la baraque 26, où sont amassés un millier d’ecclésiastiques -au lieu des 180 prévus- il tombe malade et il est transporté à l’infirmerie.

C’est là que le 1 avril 1945, le jour de Pâques, il meurt avant d’avoir atteint l’âge de quarante ans, peut-être  "aidé" par une piqûre d’essence comme c’était habituel dans le camp ; sur sa couchette ses compagnons écrivirent : « Ici dormait Saint Giuseppe Girotti».

En 1988, le processus de canonisation commença auprès de la curie de Turin et le 27 mars 2013 le Pape François autorisa le décret de béatification.

Le 14 février 1995, cinquante ans après sa mort, il reçut une médaille à la mémoire comme juste parmi les nations, une reconnaissance de la part de l’Etat d’Israël à tous ceux qui  se sont prodigués pour sauver des juifs pendant l’holocauste.

Son nom est inscrit dans l’ordre officiel et un arbre a été planté en son honneur dans l’avenue des justes à Yad Vashem, à Jérusalem.

La béatification est prévue à Alba au printemps 2014.

La Postulation générale

Blessed Giuseppe Girotti

Profile

Dominican priest, making his religious profession in 1923 and being ordained on 3 August 1930. Studied at the École Biblique in Jerusalem. Taught scriptural studies at the Dominican Theological Seminary at Turin, Italy. Arrested by Nazi authorities on 19 August 1944 for arranging hideouts and escape routes for Jews, and shuffled from one concentration camp to another before his death. He spent his time ministering to other prisoners. Martyr.

Born

Beato Giuseppe Girotti Sacerdote domenicano, martire


Alba, Cuneo, 19 luglio 1905 – Dachau, Germania, 1 aprile 1945

Era in fiamme l’Europa in quegli anni per la "grande guerra". Ad Alba (Cuneo), tra vicolo Rossetti e la piazza dallo stesso nome, c’era spesso un gruppo di ragazzi che giovavano rumorosi. Uno di loro – quello che sembrava il loro leader – si chiamava Giuseppe Girotti. Gli amici lo chiamavano "Beppe", in dialetto. Giocavano "da matti", ma di tanto in tanto, Giuseppe alzava gli occhi a guardare la croce svettante sul campanile romanico del duomo vicino: là dentro, la presenza di Gesù lo attirava come una calamita.

"Beppe, il capo"

Presso l’altare del duomo, Beppe andava ogni giorno a servire la S. Messa al suo parroco, buono e austero, e ai sacerdoti che passavano a celebrare, anche prestissimo, quando su Alba non spuntava ancora il giorno. A servire la Messa, portava anche i suoi amici, coetanei o più piccoli, insegnava loro le cerimonie, come un piccolo apostolo della Liturgia.

Gli altri lo stimavano e gli volevano bene, perché aveva cuore buono e largo come un mare. Lui da parte sua amava tutti, ma quando c’era da difendere i più deboli, come i suoi fratellini Giovanni e Michele, sapeva "cazzottare" a dovere i compagni che facevano "i furbi". Lo chiamavano Beppe il capo.

Serviva anche il Vescovo, quando attorniato dai canonici, "pontificava" in duomo: il Vescovo allora si chiamava Mons. Francesco Re e dall’alto della sua statura si chinava a volte a dare una carezza a quel bambino dagli occhi intelligenti e dal ciuffo sbarazzino sulla fronte.

Un po’ alla volta, gli nacque in cuore un grande desiderio: "Voglio farmi prete". Lo disse al parroco, il quale gli promise un posto in Seminario, ma il posto non c’era mai. Beppe era solito frequentare anche la cappella delle Monache Domenicane di Alba e lì, da loro aveva sentito parlare con devozione di san Domenico di Guzman, "il dolce Spagnolo nostro" che aveva percorso l’Europa a predicare Gesù Cristo-Verità.

Giuseppe Girotti era nato il 19 luglio 1905 da umili genitori e ora, a 13 anni, voleva realizzare la sua vocazione. Un giorno, capitò a Alba un Padre Domenicano a predicare in duomo. Beppe ascoltò il bianco frate e volle parlargli. Gli aprì il cuore e gli disse il suo desiderio di diventare sacerdote. Il frate gli parlò chiaro: "Ma perché non vieni da noi?". Beppe rispose: "Ma io vengo subito, basta che mi lasci andare a dirlo alla mamma". (Tra parentesi: un suo compagno di giochi e di servizio all’altare, circa 70 anni dopo, mi raccontò che a volte dopo la Messa servita insieme, lui e Beppe salivano sul campanile e lassù "davanti a tutta Alba sotto il nostro sguardo, imparammo a fumare insieme una sigaretta!").

Il 5 gennaio 1919, Beppe entrò felice nel Collegio domenicano di Chieri (Torino) per iniziare gli studi. Il 30 settembre 1922, vestiva il bianco abito di san Domenico, diventando fra Giuseppe Girotti. Dopo il noviziato a "La Quercia" (Viterbo), professava i voti la prima volta il 15 ottobre 1923. Seguirono gli studi filosofici e teologici nello Studentato di Chieri. Era intelligentissimo, sempre buono come un fratello, pronto a dare una mano a tutti, son estrema generosità, lieto della gioia dei figli di Dio.

Il 3 agosto 1930, vigilia di san Domenico, Padre Giuseppe Girotti era ordinato sacerdote a Chieri da Mons. Giacinto Scapardini, domenicano, Vescovo di Vigevano: sacerdote di Cristo per sempre.

Professore

I superiori lo mandarono a Roma a seguire corsi di teologia all’Angelicum. Aveva già conseguito a S. Maria delle Rose, in Torino, il titolo di "Lettore" che lo abilitava a insegnare nelle scuole dell’Ordine. Quindi, il suo provinciale, P. Ibertis, soprannominato "Napoleone" per il suo stile "decisionista" e la piccola statura, lo inviò a Gerusalemme, a frequentare l’Ecole Biblique, fondata e diretta ancora da P. Joseph Lagrange, biblista, maestro domenicano coltissimo e esemplare.

Allievo prediletto dell’insigne studiosi, P. Girotti visse anni felici, pieni di studi intensi e di preghiera estatica nei luoghi di Gesù e di Maria. Nel 1934, era "prolita", dottore in Scienze Bibliche. Immediatamente fu destinato a insegnare Sacra Scrittura nello "Studium" domenicano di S. Maria delle Rose a Torino. I suoi 40 allievi lo amavano subito come un fratello maggiore che – come ricorda il P. Giacinto Bosco, suo allievo di quei tempo – "non si dava mai pace finché non avesse fatto tutto il possibile per aiutare chi lo cercava".

Seguirono, nel 1936, la pubblicazione de I libri sapienziali da lui commentati, e nel 1942, Isaia commentato da P. G. Girotti, dedicato alla Madonna il 20 giugno, festa a Torino della Consolata. Due poderosi volumi che dimostrano l’enorme cultura biblica, storica, teologica del giovane esegeta. Risalta, in particolare, nel primo volume, il luminoso ritratto di Gesù, il Verbo di Dio, somma Sapienza del Padre, come viene profetizzato proprio dai Sapienziali, di Gesù, l’Amato cercato dall’amata, nel Cantico dei Cantici. Nel secondo volume – "Isaia" – è splendida la figura del Servo di Jahvé, Gesù appassionato, e crocifisso e morte sulla croce, che emerge nella contemplazione di P. Girotti, al momento dei Canti del Servo sofferente in particolare Is. 53. Molto intelligente la risposta che P. Girotti dà a coloro che parlano, senza fondamento, di "tre profeti diversi" raccolti sotto lo stesso nome di Isaia, solo per la differenza di stile: in realtà, c’è un solo Isaia, come insegna la Tradizione giudaica e cristiana, come c’è un solo Dante Alighieri, se pure con tre stili diversi, come appare nell’Inferno, nel Purgatorio e nel Paradiso, le tre "cantiche" dell’unica Divina Commedia, opera dello stesso sommo Poeta! E poi, spiega sempre il prof. Girotti, "occorre credere al soprannaturale, al miracolo, alla profezia e come interventi di Dio, e non negarlo, come fanno i modernisti!".

In una parola: due grossi volumi – un vero tesoro possederli – che erano il primo saggio del grande biblista che sarebbe diventato, se la sua vita fosse stata un po’ più lunga, come Lagrange, Sales, Vaccari Spadafora… per citare solo alcuni nomi illustri.

In quel periodo ebbe molto da soffrire. Nel 1938, fu allontanato dall’insegnamento e mandato nel convento di S. Domenico a Torino. P. Giuseppe, non aprì bocca, simile al "Servo di Jahvé" del cap. 53 di Isaia, che lui spiegava sempre con accenti commossi. Quando P. Cordovani, Da Roma, conobbe il torto che gli era stato fatto, commentò: "Queste sono le prove che formano i santi".

Dottissimo e poliglotta, con il cuore semplice come un bambino, andava ogni giorno a esercitare il suo ministero sacerdotale tra i poveri e i vecchi dell’Ospizio davanti al suo convento, parlando e confessando in piemontese. Ciò che per lui contava al di sopra di tutto era amare Gesù, in se stesso, nell’Eucaristia, e poi nei poveri e nei sofferenti. Al "San Domenico", si accingeva a commentare Geremia e a pubblicare studi sul monachesimo.

Ma non rimase a lungo senza cattedra. Lo chiamarono a insegnare Sacra Scrittura all’Istituto dei Missionari della Consolata: tanta gioia nel cuore tra i suoi chierici, futuri annunciatori del Vangelo ai popoli pagani, in Africa. Ora, P. Giuseppe aveva provato sulla sua pelle e sul suo cuore che cos’è il "Getsemani" che prepara a salire il Calvario.

Fratello

Era scoppiata la 2ª guerra mondiale. I sacerdoti cattolici, mobilitati dal Santo padre, il Venerabile Pio XII, si fecero missionari di amore fino all’eroismo, sulle orme del Pontefice di Roma. Hitler puntava alla soppressione degli Ebrei e di coloro che riteneva nemici del "Reich", nei suoi lager orrendi. P. Giuseppe Girotti, come moltissimi preti, si buttò nella carità al servizio dei fratelli più abbandonati e in pericolo. "Tutto quello che faccio – si scusò con il suo Priore, perché non riusciva più a seguire gli orari della sua Comunità – è solo per la carità. Che cosa fece o tentò di fare in difesa degli Ebrei e di quanti erano perseguitati, solo Dio lo sa.

La sua azione "clandestina" venne scoperta e il 29 agosto 1944 venne arrestato dai tedeschi e rinchiuso alle "Nuove" di Torino, a S. Vittore a Milano, quindi in campo di concentramento a Bolzano. Poi sul carro bestiame: destinazione Dachau. Al giovane sacerdote, don Dalmasso, suo compagno di prigionia, disse: "Oggi è il 7 ottobre, festa della Madonna del Rosario… e diremo tanti rosari. Io da buon domenicano devo rosariare con una certa solennità".

Il 9 ottobre 1944, sera, pioveva fine e gelido a Dachau. P. Girotti e molti altri preti deportati iniziavano le ultime stazioni della loro Via Crucis. Unica certezza: condividere nel dolore e nella pace il mistero della Crocifissione e della morte di Cristo, sotto lo sguardo dolce e consolante di Maria SS.ma la Mater dolorosa del Calvario. Nell’ambiente orribile, dove il camino fumava per i cadaveri cremati, si doveva solo lavorare in modo disumano e subire le umiliazioni più atroci. P. Giuseppe, dimentico di se stesso, testimoniava l’amore di Gesù e lo donava a piene mani. Sempre disponibile ad ascoltare, a assolvere, si privava della sua piccola porzione di cibo per soccorrere i più giovani.

Da qualche tempo i preti prigionieri (Dachau era il campo di concentramento dei preti!), alle 4 del mattino, a piedi scalzi, si radunavano in uno stanzone che serviva da cappella. Uno di loro celebrava la S. Messa per tutti, gli altri ricevevano la Comunione. P. Giuseppe, fortificato da Gesù eucaristico, sapeva di andare incontro alla morte, ma sorrideva mestamente e pregava di continuo per resistere e infondere fiducia. Tra i preti che diventarono suoi amici a Dachau vi erano P. Manziana (diventerà Vescovo di Crema), Mons. Beran (diventerà Vescovo di Praga e i comunisti lo faranno prigioniero, un’altra volta), il domenicano Padre Roth e molti altri.

L’inverno era gelido a Dachau. P. Giuseppe in quel gelo mortale, diceva: "Dobbiamo prepararci a morire, ma serenamente, con le lampade accese e la letizia dei santi. Anche sotto le sferzate degli aguzzini, pregava e pregava: il suo cuore, in quell’orgia dell’odio e della morte, si dilatava in un rapporto sempre intenso con Gesù. Il Natale 1944, fu quasi sereno. P. Girotti tenne due conferenze sulle virtù teologali e un mese dopo, nel gennaio 1945, tenne un discorso in latino, durate l’ottavario di preghiere per l’unità dei cristiani: Un invito forte ai dissidenti a ritornare all’ovile della Chiesa Cattolica, unica Chiesa di Cristo; ai cattolici, a vivere in eroismo la Verità che affermano di possedere e possiedono.

Martire

Nel campo infuriava il tifo. Pulci, pidocchi, sporcizia e crudeltà. Ridotto a scheletro vivente, o si vedeva con il rosario ino, in preghiera ala Maona. Il 19 marzo 1945, celebrò l’ultima volta la festa del Sano c tan amava, come suo patrono: S. Giuseppe, di cui si proponeva, se fosse tornato a casa, di scrivere "una vita popolare".

Lo trasportarono in infermeria. Là si andava per morire. Qualcuno riuscì a portargli spesso la Comunione. Era "un cadavere" che sapeva ancora consolare e assolvere chi gli si avvicinava. Un compagno di lager – Edmond Michelet, futuro ministro di Charles De Gaulle in Francia – un giorno scriverà di lui: "Un giovane domenicano dalla figura angelica che con i suoi grandi occhi neri invocava Gesù-Viatico per la Vita eterna".

Il 1° aprile 1945, era Pasqua di risurrezione. Si sparse la voce nel lager che P. Giuseppe era morto. Si disse che era stato finito con una iniezione di benzina: una morte simile a quella di S. Massimiliano Kolbe e del beato Tito Bransdma. Aveva 39 anni. Lo seppellirono con un mucchio di duecento cadaveri, perché il forno non funzionava più. Al fondo del suo giaciglio rimasto vuoto, una mano amica scrisse:

"San Giuseppe Girotti".

La sua causa di beatificazione-canonizzazione è in corso alla Congregazione della Cause dei Santi a Roma. Biblista e dottore: ardens in studio Verbi divini. Fratello degli ultimi e martire per la carità, perché innamoratissimo di Cristo, il Servo sofferente di Jahvé, l’Agnus Dei che toglie il peccato del mondo.


Autore: Paolo Risso



Giuseppe Girotti nacque ad Alba (Cuneo) culla di tante figure di venerabili e fondatori, il 19 luglio 1905 da umile ma stimata famiglia. A 13 anni entrò nel seminario domenicano di Chieri (TO) per soddisfare la sua vocazione religiosa e lì nel 1930 fu ordinato sacerdote, l’anno successivo si laureò in teologia a Torino. 

Si specializzò presso la celebre “Ecole Biblique” di Gerusalemme e poi si dedicò all’insegnamento della Sacra Scrittura nel Seminario Teologico domenicano di ‘S. Maria delle Rose’ di Torino e nel contempo nel Collegio dei Missionari della Consolata. 

Nel 1937, pubblicò il VI volume dell’Antico Testamento dedicato ai Libri della Sapienza; continuando il commento alla Sacra Bibbia iniziato dal domenicano padre Marco Sales, morto nel 1936. 

Nel 1942 pubblicò il VII volume sul Libro di Isaia; nei due volumi profuse tutta la sua profondità di studi, esposti con chiarezza apprezzata. Stimato per la sua vasta cultura, amava esercitare il ministero sacerdotale anche tra la povera gente, specie nell’Ospizio dei “Poveri Vecchi”, vicino al suo convento. 

Estese la sua pratica della carità cristiana agli ebrei, durante la persecuzione antisemita della Seconda Guerra Mondiale. In campo religioso e politico era un anticonformista, fu quindi colpito dalla sospensione dall’insegnamento e sorvegliato dal regime fascista. 

Per la sua opera a favore degli ebrei, il 29 agosto 1944 fu catturato e deportato in Germania nel campo di concentramento di Dachau, dopo essere stato detenuto a ‘Le Nuove’ di Torino, ‘S. Vittore’ a Milano ed a Bologna. 

In quel campo, alla periferia di Monaco, stette sei mesi, sottoposto ai maltrattamenti tipici di quei campi, sopportati con umiltà, pazienza e mansuetudine, vivificati dalla preghiera e dallo studio della Parola di Dio. 

Per questo fu ammirato dagli altri religiosi e dai ministri di altre Confessioni religiose, prigionieri come lui; gli stenti e le violenze patite lo portarono alla morte a quasi 40 anni, nello stesso campo di Dachau, il giorno di Pasqua 1° aprile 1945, fra il rimpianto e la venerazione di tutti i deportati, i quali lo considerarono subito un santo. 

Nel 1988, presso la Curia di Torino iniziò il Processo di beatificazione con indagine sul martirio del padre domenicano Giuseppe Girotti, tali atti proseguono presso la Congregazione per le Cause dei Santi a Roma.


Autore: Antonio Borrelli