Saint Innocent Ier
Pape
(40 ème) de 401 à 417 (✝ 417)
Il avait été chargé
de négocier la paix entre l'empereur et les Goths d'Alaric, à Ravenne. C'est
pendant ce temps qu'ils pillèrent Rome en son absence le 24 août 410. Mais le
pontificat de saint Innocent sera surtout un affermissement de la juridiction romaine
en Occident comme nous le voyons au travers des 36 lettres que nous avons de
lui. Il se sent qualifié pour dire le droit de l'Église. Les querelles relèvent
des conciles provinciaux, conformément aux canons des conciles de Nicée et de
Sardique. Rome intervient en dernière instance en Occident, en raison de
l'antériorité de Rome sur toutes ces Églises. Pour les Églises d'Orient, il
respecte l'antériorité des sièges patriarcaux mais intervient quand un
arbitrage est demandé. Avec l'Église en Afrique, il est plus nuancé. Dans le
domaine doctrinal, saint Innocent n'innove pas. Il se veut le gardien d'une
Église qui doit sans cesse retrouver sa pureté initiale.
À Rome, au cimetière de Pontien “À l’Ours affranchi”, en 417, la
mise au tombeau de saint Innocent Ier, pape, qui prit la défense de saint Jean Chrysostome, consola saint Jérôme
et approuva saint Augustin.
Martyrologe
romain
Innocent 1er
401-417
Innocens naquit à Albano, près de Rome et succéda à saint Anastase 1er
(voir au 19 décembre) à la fin de 401, comme quarantième pape.
Un de ses soucis fut d’essayer une conciliation entre le faible roi
Honorius et l’envahisseur Alaric ; sa mission à Ravenne était en passe de
réussir, lorsqu’Alaric envahit Rome, n’y laissant debout que les lieux saints
(410).
Innocent 1er établit l’évêque de Thessalonique primat des
évêques de l’Illyrie orientale ; il intervint en faveur de saint Jean
Chrysostome exilé ; il confirma des conciles africains contre les pélagiens et
édicta plusieurs décrétales, engageant l’autorité pontificale :
Un évêque doit être consacré par plusieurs évêques.
Un hérétique revenant dans l’Eglise n’a pas à recevoir le baptême à
nouveau.
Un moine ordonné prêtre reste lié à sa règle par les trois vœux de
pauvreté, chasteté et obéissance.
Une moniale qui quitte son monastère doit être considérée comme une
épouse adultère.
Un prêtre ne peut contracter le mariage. Un laïc marié appelé au
sacerdoce, doit rompre la vie conjugale.
Innocens fit construire la basilique des Saints-Gervais-et-Protais.
Il ordonna cinquante-quatre évêques, trente prêtres et douze diacres.
Innocens 1er - saint Innocent - mourut le 12 mars 417, après
un pontificat de quinze ans et deux mois, et fut inhumé au cimetière Ursus
Pileatus.
Son successeur fut saint
Zosime (voir au 26 décembre).
Saint Innocent I (401-417)
Il vécut,
dans toute sa férocité, la dramatique invasion des Goths d’Alaric.
Toutefois, par sa bonté et son
sens de la négociation, il réussit à éviter que beaucoup de vies humaines
fussent gaspillées et que bon nombre d’églises ne soient saccagées, brûlées et
ensuite détruites.
Innocent
Ier
Il revendique la souveraineté du pape sur les Eglises d’Occident. Il écrit dans
une lettre à Descentius, l’un des évêques d’Ombrie, que tous les sièges
d’Italie, d’Espagne, de Sicile, d’Afrique et des Gaules ont été fondés par Pierre
ou par ses successeurs. Il va plus loin dans sa réponse au concile de Carthage
: « II est de droit divin de consulter le Saint-Siège sur toutes les affaires
ecclésiastiques avant de les terminer dans les provinces ».
Il approuve l’ordre de Saint Basile.
Il est l'auteur d'une liste de livres
canoniques de la Bible incluant tous les livres qui seront finalement
retenus au Concile de Trente (source TOB, introd. à Judith) 8.
On a des décrétales et des lettres de saint Innocent Ier, fêté le 12 mars.
"Que les petits enfants peuvent, même sans la grâce du baptême,
jouir des récompenses de la vie éternelle, cela est stupide au plus haut point.
Si, en effet, ils ne mangent pas la chair du Fils de l’homme et ne boivent pas
son sang, ils n’auront pas la vie en eux. Ceux qui soutiennent que ces enfants
l’auront sans être renés, me paraissent vouloir rendre vain le baptême
lui-même, en prêchant qu’ils ont ce que la foi professe ne pouvoir leur être
conféré que par le baptême." (Innocent I).
"C'est de lui que Jérôme disait à la vierge Démétriade : "Gardez la
foi de saint Innocent, fils et successeur d'Anastase de bienheureuse mémoire en
la Chaire Apostolique ; ne recevez aucune doctrine étrangère, si prudente et
habile que vous croyez être. Comme le juste Loth, écrit Orose, la providence de
Dieu, pour lui épargner la vue de la ruine du peuple Romain, le retira de Rome
et le mit en sûreté dans Ravenne." Après avoir condamné Pelage et
Célestius, il décréta expressément, à l'encontre de leur hérésie, que les
enfants même nés d'une chrétienne devaient renaître par le baptême, afin que
cette nouvelle naissance purifiât en eux la souillure de la première. Il
approuva aussi qu'on jeûnât le samedi, en souvenir de la sépulture de notre
Seigneur. Il siégea quinze ans, un mois et dix jours. En quatre ordinations au
mois de décembre, il créa trente prêtres, quinze diacres, et cinquante-quatre
évêques pour divers lieux. On l'ensevelit au cimetière nommé Ad Ursum
Pileatum." 4
"Le pontificat de saint Innocent sera surtout un affermissement de la
juridiction romaine en Occident comme nous le voyons au travers des 36 lettres
que nous avons de lui. Il se sent qualifié pour dire le droit de l'Eglise. Les
querelles relèvent des conciles provinciaux, conformément aux canons des
conciles de Nicée et de Sardique. Rome intervient en dernière instance en
Occident, en raison de l'antériorité de Rome sur toutes ces Eglises. Pour les
Eglises d'Orient, il respecte l'antériorité des sièges patriarcaux mais
intervient quand un arbitrage est demandé. Avec l'Eglise en Afrique, il est
plus nuancé. Dans le domaine doctrinal, saint Innocent n'innove pas. Il se veut
le gardien d'une Eglise qui doit sans cesse retrouver sa pureté." 5
401. 21 décembre, selon Jérôme (Ep,
130, 16), Innocent succède à son père, Anastase
Ier. En hiver, le concile d’Ephèse, présidé par Jean Chrysostome, dépose
six prélats simoniaques.
402. 11 janvier,
Théodose le Jeune, fils d'Arcadius, est proclamé Auguste. Fin février, le
consul Stilicon, après avoir combattu avec succès pendant l'hiver les Vandales
et autres Barbares conduits par Radagaise en Rhétie et en Norique, descend en
Italie pour débloquer Milan ; Alaric abandonne le siège d'Hasta (Asti) où s'est
réfugié Honorius, puis se rend à Pollentia sur la rivière Tanarus où il décide
d'attendre les troupes romaines de Stilicon lancées à sa poursuite. 6 avril, à
Pâques, les Wisigoths
d'Alaric Ier sont battus par Stilicon à la bataille de Pollentia, qui n'est
cependant pas décisive ; Alaric, dont la famille a été capturée, se retire sur
l'Apennin ; des négociations s'ouvrent au terme desquelles Alaric accepte de
quitter l'Italie. Eté ou automne, Honorius, menacé par les Wisigoths, déplace
la cour impériale d'Occident de Mediolanum (Milan) à Ravenne.
403. En juin, les
Wisigoths d'Alaric Ier, qui ont l'intention de passer le col du Brenner pour
envahir la Rhétie puis la Gaule alors dégarnies de leurs troupes, sont battus
par Stilicon à bataille de Vérone ; ils sont rejetés hors d'Italie et installés
comme fédérés en Illyrie. 18 juin, le concile (conciliabule) de Chêne (ad
Quercum), près de Chalcédoine, présidé par Théophile d’Alexandrie, rend une
sentence de déposition contre le patriarche de Constantinople Jean Chrysostome 1 ; l'impératrice d'Orient, Eudoxie, blâmée
pour adultère par Jean Chrysostome, le fait exiler. Au concile de
Constantinople, la sentence de déposition portée contre Jean Chrysostome est
solennellement annulée. 25 août, le concile de Carthage décide qu’on invite les
donatistes à se réunir avec les catholiques, pour examiner en commun les
motifs de leur division.
404. Après le combat du
1er janvier, Honorius interdit les combats de gladiateurs.
20 juin, au concile de Constantinople, le patriarche de Constantinople, Jean Chrysostome 1 est déposé une seconde fois et chassé de la
ville 5 jours après la Pentecôte pour avoir critiqué la vie dissolue de
l’impératrice Eudoxie ; le pape écrit à l’empereur Arcadius en le privant,
ainsi qu’Eudoxie, de la participation aux saints mystères ; Arcadius répond en
demandant pardon ; le pape lève l’excommunication et anathématise ceux qui ont
persécuté Jean Chrysostome : Théophile, patriarche d'Alexandrie, est démis et
excommunié par le pape. 26 juin, le concile de Carthage condamne les donatistes
qui ont refusé l'invitation à une conférence l'année précédente.
405. 20 février,
Innocent écrit à l'évêque de Toulouse Exuperius une lettre dans laquelle il
confirme dans la continence les prêtres et les diacres selon la règle édictée par Sirice
dans la lettre à Himerius 6.
406. Vigilantius de
Barcelone, prêtre en Lombardie, condamne le célibat du clergé. A Rome, installation des vitraux d’église. 31
décembre, près de Mayence, des bandes de Vandales,
Alains et Suèves
franchissent le Rhin gelé et entrent en Gaule
qu’ils ravagent ; ils seront suivis par les Alamans
qui s’installeront en Alsace et dans le Palatinat, les Burgondes
et les Francs.
407. 15 juillet, le
concile de Carthage, présidé par Aurèle, évêque de cette ville, adopte des
canons sur la réunion à l’Eglise des évêques donatistes et sur les érections de
nouveaux évêchés. Constantin le Petit est "empereur des Gaules".
408. Constant, fils de
Constantin le Petit, l'empereur des Gaules, est assassiné. 1er mai,
Constantinople, mort d'Arcadius : son fils Théodose II, 8 ans, lui succède
(sous la tutelle du préfet du Prétoire Anthémius).
409. Vandales
(Germains), Alains (non-Germains : Sarmates), Quades (Germains confondus longtemps avec les Suèves) et Wisigoths
(Germains orientaux) pénètrent en Espagne.
410. Julien, 2e fils de Constantin le Petit, est
"empereur des Gaules" (il sera assassiné en 411). L’empereur Honorius
annonce aux Bretons
qu’ils auront à se défendre eux-mêmes contre les envahisseurs : les troupes
romaines quittent l’île
de Bretagne. 24 au 26 août, pendant 3 jours, Alaric
Ier, roi des Wisigoths, fou de rage contre Honorius qui lui refuse une place
dans l’Empire (Alaric voulait "que l’on puisse tenir les Romains et les
Goths pour un seul peuple"), pille Rome (inviolée depuis 8 siècles) d’où
le pape Innocent vient de s’absenter (?), provoquant les pleurs de Jérôme de
Stridon 2 et la douleur
d'Augustin d'Hippone ; Alaric, en "bon chrétien", a
cependant fait placer tous les prêtres et les sénateurs sous sa protection
personnelle, interdit le pillage des trésors de l’Eglise et fait respecter le
droit d’asile dans la basilique Saint-Pierre ; Alaric étant entré dans Rome
sans combattre, on peut raisonnablement avancer que la reddition de la ville a
été négociée.
410 à 445. En Gaule,
arrivée des Francs.
411. Jovin est proclamé empereur à Mayence (tué en
413). Maxime le tyran est proclamé
"empereur des Gaules" en Espagne (dernier
empereur des Gaules). Nestorius
(+ 451), patriarche de Constantinople, affirme qu’il y a deux personnes en
Jésus (autonomie de son humanité) et que la Vierge n’est pas la mère de Dieu.
1er juin, à la demande d'Honorius, ouverture du concile-conférence de Carthage
(conférences les 1er, 3 et 8 juin), présidée par le légat impérial Marcellin,
qui organise un débat contradictoire entre les catholiques et les donatistes
: Augustin et un grand nombre de ses collègues offrent de quitter leurs sièges
en faveur des évêques donatistes qui se réuniraient à leur communion. 14 juin,
le concile de Carthage préconise le baptême
des enfants, règle la cérémonie de l’ordination des exorcistes
et condamne les donatistes : il demande à l’empereur Honorius de leur retirer
la liberté d’exercer librement leur religion (édit impérial du 30 janvier 412).
412. Augustin écrit une
série d’ouvrages dans lesquels il attaque violemment les préceptes que formule
Pélage sur l’autonomie morale de l’Homme et élabore sa propre formulation
subtile du rapport entre
liberté humaine et grâce divine ; ces critiques sont à l’origine des
accusations d’hérésie prononcées à l’encontre de Pélage.
413. 6 avril, à
Carthage, le légat impérial Marcellin,
accusé faussement par les donatistes
de complot contre l’empereur (ces derniers veulent se venger d'avoir été
condamnés par le concile de Carthage en 411), est exécuté malgré les
intervention de son ami Augustin
d'Hippone : « Probité de mœurs, fidélité en amitié, zèle pour la doctrine,
sincérité en matière religieuse, chasteté en son ménage, retenue dans
l’exercice de la justice, patience envers ses ennemis, affabilité envers ses
amis, promptitude à rendre service, retenue dans ses requêtes, amours des
bonnes actions et douleur devant les péchés : voilà quelles étaient ses
qualités » (Eloge funèbre de saint Marcellin par Augustin) ;
l'Eglise fête saint Marcellin le 6 avril.
414. 1er janvier, à
Narbonne (royaume wisigoth de Toulouse) : le wisigoth Athaulf,
beau-frère et successeur de Alaric, épouse Galla Placidia, la sœur d'Honorius.
A Constantinople, la sœur de Théodose II, Pulchérie,
devient Augusta, fait vœu de virginité et impose une politique antijuive et
antipaïenne. A Bethléem, Jérôme 2 termine la Vulgate.
Vers 415. Jean Cassien
fonde Saint-Victor de Marseille.
415. En mars, à
Alexandrie, l'évêque Cyrille accuse la mathématicienne, philosophe et astronome
Hypatie, qui dirige l’école néoplatonicienne
et dispense un enseignement public, d'être impie, de pratiquer la magie
et d'ensorceler beaucoup de gens par ses dons sataniques 9 ; selon Socrate le Scolastique, comme
Hypatie rencontre assez souvent le préfet romain Oreste, cela déclenche contre
elle une calomnie chez le peuple des chrétiens selon laquelle elle est bien
celle qui empêche des relations amicales entre Oreste et l’évêque Cyrille ;
aussi des membres de la confrérie des parabalanis, conduits par Pierre le
Lecteur ou le Clerc, guettent Hypatie qui rentre chez elle, la jettent hors de
son siège et la traînent à l’église (l'église Saint-Michel, l'ancien Cæsareum,
ndlr) où elle est mise en pièces à coups de tessons puis ils chargent ses
membres jusqu’en haut du Cinarôn et les anéantissent par le feu 7 ; il n’est pas certain que le
patriarche d'Alexandrie, Cyrille 3,
ait effectivement autorisé ce meurtre, même si l’histoire lui en attribue la
responsabilité. Le concile de Jérusalem renvoie Pélage aux évêques latins pour
qu’il soit jugé par eux. 20 décembre, le synode de Diospolis (l’ancienne Lydda)
révèle des incompréhensions chroniques entre l’Orient et l’Occident
concrétisées par l’opposition entre Jean l’évêque de Jérusalem et la communauté
monastique de Jérôme 2
et absout Pélage.
416. Le concile de
Carthage (77 évêques) condamne les thèses de Pélage
(théologien de l’Eglise de Bretagne, acquitté par les synodes de Jérusalem
et de Diospolis) et son disciple Célestius ; l’Église de Carthage adresse un
appel pressant à Innocent, "à l’autorité du Siège apostolique", pour
demander confirmation de cette sentence. En juin, le concile de Carthage,
anathématise Pélage et Célestius. Au concile de Milève (Numidie), 61 évêques
écrivent au pape Innocent ; Augustin lui écrit au nom de 5 évêques une seconde
lettre dans laquelle il explique plus longuement l’affaire de Pélage. Le pape
souhaite que le baiser de paix soit donné une fois la messe achevée pour manifester
l’effet ultime du sacrement : l’amour mutuel de tous les communiants ; Innocent
remplace la coutume du baiser (en usage dans l’Eglise primitive et recommandé
par Paul) par une plaque de métal que le célébrant embrasse et fait embrasser
en disant : "Pax tecum".
417. 27 janvier,
l’épiscopat africain, animé par Augustin, obtient du pape Innocent une double
condamnation de Pélage et de Célestius ; Pélage fait agir ses amis romains et,
en septembre, le successeur d’Innocent, Zosime,
le réhabilitera. 12 mars, mort du pape Innocent.
Notes
1 Saint Jean Chrysostome,
docteur et père de l’Eglise, fêté le 13 septembre et nommé "patron des
orateurs chrétiens" par Pie X,
naquit vers 349 à Antioche. Il étudia l’art oratoire et commença sa carrière
comme avocat. À 18 ans, il devint évêque d’Antioche sous l’influence de
Mélétos, qui l’orienta vers une école monastique et le baptisa peu de temps
après. Après avoir vécu comme moine pendant 6 ans dans les montagnes, Jean fut
ordonné diacre en 381 et fait prêtre en 386. Ses sermons éloquents, sérieux et
pratiques lui valurent d’être considéré comme le plus grand orateur de l’Eglise
primitive. En 398, Arcadius, empereur d’Orient, le nomma patriarche de
Constantinople. Ses prêches contre les vices suscitèrent la haine de Théophile,
patriarche d’Alexandrie (règne de 385 à 428), et de l’impératrice Eudoxie qui
le chassa de la capitale en 403. Jean, rappelé, fut exilé à nouveau en 404 dans
le désert du Taurus où il mourut en 407 après avoir essayé de convertir les
Perses et les Goths au christianisme. En 438, Théodose II ramena le corps du
saint à Constantinople pour l’enterrer en toute solennité. Le nom de
Chrysostome (du grec chrysostomos : bouche d’or) fut utilisé pour la première
fois au VIe siècle. « Qu’est donc la grandeur humaine ? C’est le songe d’une
nuit. Tout s’évanouit avec le jour. C’est comme fleurs printanières. Le
printemps est passé et tout est fané. » « De retour en nos demeures, dressons-y
deux tables : l’une pour les mets du corps. L’autre pour ceux de l’Ecriture
Sainte. Que chacun de vous fasse de sa maison, une église ! » « Le fidèle doit
se montrer non seulement par son offrande, mais encore par la transformation de
sa vie. Il doit briller non seulement par ce qu’il a reçu de Dieu, mais encore
par ce qu’il apporte lui-même » « Je ne prends pas la parole pour accuser les
riches. Je vise les riches qui usent mal de leur richesse, car la richesse
n’est pas un mal. Encore faut-il s’en servir comme il faut » (Jean Chrysostome)
; « Nous ne devons pas nous troubler lorsque se produisent des événements
étrangers aux divines promesses. Dieu réalise toujours ses plans par des moyens
qui semblent paradoxaux. De la sorte, il manifeste sa puissance. » (Jean
Chrysostome, Homélie sur les saints Innocents).
2 Saint Jérôme (Eusebius
Hieronymus), père et docteur de l’Eglise, fêté le 30 septembre, naquit v.
345-347 à Stridon, à la frontière des provinces romaines de Dalmatie et de
Pannonie. Après des études à Rome, il se retira dans le désert, où il mena une
vie d’ascèse et poursuivit l’étude des Saintes Ecritures. En 379, il fut
ordonné prêtre. Il passa ensuite 3 ans à Constantinople avec Grégoire de
Nazianze, père de l’Eglise d’Orient. En 382, il rentra à Rome, servit de
secrétaire au pape Damase
Ier et commença à jouir d’un grand prestige. Il devint le directeur de
conscience de nombreuses personnes dont une noble romaine veuve, prénommée
Paula, et ses filles Blésilla et Eustochia. Après la mort, en 384, de la pieuse
Blésilla (ou Blésille), âgée de 20 ans, décès que le peuple imputa à ses jeûnes
répétées, et aux funérailles de laquelle, la foule, s’en prit aux moines en
criant "qu’il fallait les mettre à la porte de Rome, les chasser à coups
de pierres, ou les jeter dans le Tibre" (Jérôme, Épist.,
39), et celle du pape Damase (11-12-384), une coalition contre Jérôme dénonça
la dureté de ses exigences ascétiques et sa disgrâce fut consommée lors d’un
procès ecclésiastique. A l’été 385, il s’embarqua pour l’Orient avec ses deux
amies (Paula et sa fille, ste Eustochia ou Eustochium + 418). Il s’établit en
386 à Bethléem, ville où Paula (ou Paule + 404) fonda 4 couvents, 3 destinés
aux religieuses et le 4e pour les moines, dirigé par Jérôme lui-même. Il y
poursuivit son œuvre littéraire et s’engagea dans une controverse, non
seulement avec les hérétiques Jovien et Vigilantius et les partisans du pélagianisme,
mais également avec Rufinus et Augustin.
La polémique qui l’opposa aux Pélagiens l’obligea à vivre caché pendant deux
ans environ. Il mourut en 420. Son œuvre la plus importante fut la Vulgate
(de vulgatus = populaire), traduction, entre 391 et 405, de l’original hébreu
de la Bible en latin. Il associa le
tétramorphe, les 4 êtres vivants de l’Apocalypse (4,6-8), aux
évangélistes : l’homme à Matthieu car son évangile débute par la vie de Jésus,
le lion à Marc car il place la prédication de Jean
Baptiste dans le désert en tête de son évangile, le taureau à Luc car il
illustre le sacrifice de Zacharie, l’aigle à Jean en raison de son élévation
spirituelle (le Lion symbolise l’élément Feu et la résurrection ; le Taureau
symbolise l’élément Eau ; l’Aigle symbolise l’élément Air et l’Homme symbolise
l’élément Terre ; le tétramorphe correspond aussi à toutes les énergies se
manifestant par le nombre 4, nombre de l’incarnation de l’Esprit dans la
matière ; entourant le Christ en gloire, les 4 symboles illustrent les 4
horizons du monde, sa mission et sa royauté terrestre que rappellent ses bras
étendus sur la croix ; le tétramorphe est aussi symbole du Christ : Christ
homme en naissant, Christ bœuf en mourant, Christ lion en ressuscitant et
Christ aigle en montant aux cieux). On représente Jérôme dans le désert avec un
lion à ses pieds. Il voyait dans le bain chaud une atteinte à la chasteté
(recherche de sensualité). « Priez-vous ? Vous parlez au Seigneur. Lisez-vous
l’Ecriture sainte ? C’est Lui qui vous parle (…) Ignorer les Ecritures, c’est
ignorer le Christ (...) On ne naît pas chrétien. On le devient (…) Ce qui a de
la valeur, c’est d’être chrétien et non de le paraître ». (Jérôme)
3 Saint Cyrille d’Alexandrie
(+444), fêté en occident le 27 juin, est Père et docteur de l’Eglise. Il naquit
à Alexandrie vers 376. Il fut élu patriarche de sa ville natale en 412. Il
ordonna le pillage et la fermeture des églises des novatiens,
secte hérétique fondée au IIIe siècle par le pape Novatien. Il chassa
d’Alexandrie les Juifs après avoir fait détruire leurs habitations. Cyrille se
rendit célèbre en présidant le concile
d’Ephèse (431) qui condamna le nestorianisme
et son fondateur Nestorius, patriarche de Constantinople. Il rédigea des Commentaires sur les Ecritures ainsi que des traités doctrinaux.
4 L'Année Liturgique, Dom Guéranger,
1841 à 1866, Abbaye Saint Benoît de Port-Valais)
5 http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1581/Saint-Innocent-Ier.html
6 http://pages.videotron.com/historia/Decretales_des_papes.pdf
7 http://fr.wikipedia.org/wiki/Hypatie
8 http://fr.wikipedia.org/wiki/Innocent_Ier
9 selon Jean de Nikiou (Nicée) au VIIe siècle
(trad. an. : Chronicle, 84, 87–103
Auteur
: Jean-Paul Coudeyrette
Date de mise à jour : 03/03/2017
Pope
Innocent I
Date of birth unknown; died
12 March, 417. Before his elevation to the Chair of
Peter, very little is known concerning the life
of this energetic pope, so zealous for the welfare of the whole Church.
According to the "Liber
Pontificalis"
he was a native of Albano; his father was called Innocentius.
He grew up among the Roman clergy and in the service of the Roman Church. After the death of Anastasius
(Dec., 401) he was unanimously chosen Bishop of Rome by the clergy and people. Not much has come down to us
concerning his ecclesiastical activities in Rome. Nevertheless one or two instances of his zeal for the purity of the Catholic Faith and for church
discipline are well attested. He
took several churches in Rome from the Novatians (Socrates, Church History VII.2) and caused
the Photinian Marcus
to be banished from the city. A drastic decree, which the Emperor Honorius issued from Rome (22 Feb., 407) against the Manicheans, the Montanists, and the Priscillianists
(Codex Theodosianus, XVI, 5,
40), was very probably not issued without his concurrence. Through the
munificence of Vestina, a rich
Roman matron, Innocent
was enabled to build and richly
endow a church dedicated
to Sts. Gervasius and Protasius; this was the old
Titulus Vestinæ which still stands under the name of San
Vitale. The siege and capture of Rome by the Goths under Alaric (408-10) occurred in his
pontificate. When, at the time of the first siege, the barbarian leader had
declared that he would withdraw only on condition that the Romans
should arrange a peace favourable to him, an embassy of the Romans
went to Honorius, at Ravenna, to try, if possible, to make peace between
him and the Goths. Pope
Innocent also joined this embassy. But all his endeavours
to bring about peace failed. The Goths then recommenced the siege of Rome, so that the pope and the envoys were not able to return to the
city, which was taken and sacked in 410. From the beginning of his pontificate,
Innocent often acted
as head of the whole Church,
both East and West.
In his letter to Archbishop
Anysius of Thessalonica, in which he informed the latter of his own election
to the See of Rome, he also confirmed
the privileges which had been
bestowed upon the archbishop by previous popes. When Eastern
Illyria fell to the Eastern
Empire (379) Pope Damasus had asserted and preserved the ancient rights of the papacy in those parts, and his successor
Siricius had bestowed on the Archbishop of Thessalonica the privilege
of confirming and consecrating
the bishops of Eastern
Illyria. These prerogatives were renewed by Innocent
(Ep. i), and by a later letter (Ep. xiii, 17 June, 412) the pope entrusted the supreme administration of the dioceses of Eastern
Illyria to Archbishop
Rufus of Thessalonica, as representative of the Holy See. By this means the papal vicariate
of Illyria was put on a sound basis, and the archbishops of Thessalonica became vicars
of the popes. On 15 Feb., 404, Innocent
sent an important decretal to Bishop
Victricius of Rouen (Ep. ii), who had laid before the pope a list of disciplinary matters for decision.
The points at issue concerned the consecration of bishops, admissions into the ranks of the clergy, the disputes of clerics, whereby important matters (causæ
majores) were to be brought from the episcopal
tribunal to the Apostolic See, also the ordinations
of the clergy, celibacy, the reception of converted
Novatians or Donatists into the Church, monks, and nuns. In general, the pope indicated the discipline
of the Roman Church as being the norm for the other bishops to follow. Innocent
directed a similar decretal to the Spanish bishops (Ep. iii) among whom difficulties had arisen,
especially regarding the Priscillianist
bishops. The pope regulated this matter
and at the same time settled other questions of ecclesiastical discipline.
Similar letters,
disciplinary in content, or decisions of important cases, were sent to Bishop
Exuperius of Toulouse (Ep. vi), to the bishops of Macedonia (Ep. xvii), to Decentius, Bishop of Gubbio (Ep. xxv), to Felix,
Bishop of Nocera (Ep. xxxviii). Innocent
also addressed shorter letters to several other bishops, among them a letter to two British
bishops, Maximus
and Severus, in which he decided
that those priests who, while priests, had begotten children should be dismissed
from their sacred office (Ep.
xxxix). Envoys were sent by the Synod of Carthage (404) to the Bishop of Rome, or the bishop of the city where the emperor was staying, in
order to provide for severer treatment of the Montanists. The envoys came to Rome, and Pope Innocent
obtained from the Emperor Honorius a strong decree against those African
sectaries, by which many adherents
of Montanism were induced to be reconciled with
the Church. The Christian East also claimed a share of the pope's energy. St. John Chrysostom, Bishop of Constantinople,
who was persecuted by the Empress Eudoxia
and the Alexandrian patriarch
Theophilus, threw himself on the
protection of Innocent. Theophilus
had already informed the latter of the deposition
of John, following on the
illegal Synod of the Oak (ad quercum). But the pope did not recognize the sentence
of the synod, summoned Theophilus
to a new synod at Rome, consoled the exiled Patriarch of Byzantium,
and wrote a letter to the clergy and people of Constantinople
in which he animadverted severely on their conduct towards
their bishop (John), and announced his intention
of calling a general synod, at
which the matter would be sifted
and decided. Thessalonica was
suggested as the place of assembly. The pope informed Honorius, Emperor of the West, of these proceedings, whereupon the
latter wrote three letters to his brother, the Eastern
Emperor Arcadius, and besought Arcadius to summon the Eastern
bishops to a synod
at Thessalonica, before which the Patriarch
Theophilus was to appear. The
messengers who brought these three letters were ill received, Arcadius being
quite favourable to Theophilus.
In spite of the efforts of the pope and the Western
emperor, the synod never took
place. Innocent remained in
correspondence with the exiled John;
when, from his place of banishment the latter thanked him for his kind
solicitude, the pope answered with another comforting
letter, which the exiled bishop received only a short time before his death
(407) (Epp. xi, xii). The pope did not recognize Arsacius
and Atticus, who had been raised
to the See of Constantinople instead of the unlawfully deposed
John.
After John's
death, Innocent desired that the
name of the deceased patriarch
should be restored to the diptychs, but it was not until after Theophilus
was dead (412) that Atticus
yielded. The pope obtained from many other Eastern
bishops a similar recognition of the wrong done to St. John Chrysostom. The schism at Antioch, dating from the Arian conflicts, was finally settled in Innocent's
time. Alexander,
Patriarch of Antioch, succeeded, about 413-15, in gaining over to
his cause the adherents of the former Bishop
Eustathius; he also received
into the ranks of his clergy the followers of Paulinus,
who had fled to Italy and had been ordained there. Innocent
informed Alexander of these
proceedings, and as Alexander
restored the name of John Chrysostom
to the diptychs, the pope entered into communion
with the Antiochene patriarch,
and wrote him two letters, one in the name of a Roman
synod of twenty Italian bishops, and one in his own name (Epp. xix and xx). Acacius,
Bishop of Beræa, one of the most zealous opponents of Chrysostom,
had sought to obtain re-admittance to communion
with the Roman Church through the aforesaid Alexander
of Antioch. The pope informed him, though Alexander,
of the conditions under which he
would resume communion with him
(Ep. xxi). In a later letter Innocent
decided several questions of church
discipline (Ep. xxiv).
The pope also informed the Macedonian
bishop Maximian
and the priest Bonifatius,
who had interceded with him for
the recognition of Atticus, Patriarch of Constantinople,
of the conditions, which were
similar to those required of the above-mentioned Patriarch of Antioch (Epp. xxii and xxiii). In the Origenist and Pelagian controversies, also, the pope's authority was invoked
from several quarters. St. Jerome and the nuns of Bethlehem
were attacked in their convents by brutal followers of Pelagius, a deacon was killed,
and a part of the buildings was set on fire. John,
Bishop of Jerusalem, who was on bad terms with Jerome,
owing to the Origenist controversy, did nothing to prevent
these outrages. Through Aurelius,
Bishop of Carthage, Innocent
sent St. Jerome a letter of condolence, in which he
informed him that he would employ the influence of the Holy See to repress such crimes; and if Jerome
would give the names of the guilty ones, he would proceed further in the matter.
The pope at once wrote an earnest letter of exhortation
to the Bishop of Jerusalem, and reproached him with negligence
of his pastoral duty. The pope was also compelled to take part in the Pelagian controversy. In 415, on the proposal of Orosius,
the Synod of Jerusalem brought the matter
of the orthodoxy of Pelagius before the Holy See. The synod
of Eastern bishops held at Diospolis (Dec., 415), which had been
deceived by Pelagius with regard to his actual
teaching and had acquitted him, approached Innocent
on behalf of the heretic. On the report of Orosius
concerning the proceedings at Diospolis, the African
bishops assembled in synod
at Carthage, in 416, and confirmed
the condemnation which had been pronounced in 411 against Cælestius, who shared
the views of Pelagius. The bishops of Numidia did likewise in the same year in
the Synod of Mileve. Both synods reported their transactions to the pope and asked him to confirm
their decisions. Soon after this, five African
bishops, among them St. Augustine, wrote a personal letter to Innocent
regarding their own position in the matter
of Pelagianism. Innocent
in his reply praised the African
bishops, because, mindful of the authority of the Apostolic See, they had appealed
to the Chair of Peter; he
rejected the teachings of Pelagius and confirmed
the decisions drawn up by the African
Synods (Epp. xxvii-xxxiii). The
decisions of the Synod of
Diospolis were rejected by the pope. Pelagius now sent a confession
of faith to Innocent,
which, however, was only delivered to his successor,
for Innocent died before the
document reached the Holy See. He was buried in a basilica above the catacomb of Pontianus, and was venerated as a saint.
He was a very energetic and active man,
and a highly gifted ruler, who
fulfilled admirably the duties of his office.
Sources
Epistolæ Pontificum Romanorum, ed. COUSTANT, I (Paris, 1721); JAFFÉ, Regesta Rom. Pont., I (2nd
ed.), 44-49; Liber Pontificalis, ed. DUCHESNE, I, 220-224; LANGEN, Geschichte
der römischen Kirche, I, 665-741; GRISAR, Geschichte Roms und der Päpste
im Mittelalter, I, 59 sqq., 284 Sqq.; WITTIG, Studien zur Geschichte des
Papstes Innocenz I. und der Papstwahlen des V. Jahrh. in Tübinger Theol.
Quartalschrift (1902), 388-439; GEBHARDT, Die Bedeutung Innocenz I. für
die Entwicklung der päpstlichen Gewalt (Leipzig, 1901).
Kirsch, Johann Peter. "Pope Innocent I." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 8. New York: Robert Appleton Company, 1910. 12 Mar. 2017
<http://www.newadvent.org/cathen/08011a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Douglas J. Potter. Dedicated to the
Immaculate Heart of the Blessed Virgin Mary.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur.
+John Cardinal Farley, Archbishop of New York.
Sant' Innocenzo I Papa
sec. IV - Roma, 28 luglio 417
(Papa dal
22/12/401 al 12/03/417)
Nativo di Albano, dovette affrontare molte invasioni di barbari di Alarico e
Atalulfo, che saccheggiarono due volte Roma. Condannò l'eresia di
Pelagio.Successe a papa Bonifacio I nel 401, in una situazione storica assai
difficile per la calata in Italia dei Goti. Tentò di salvare Roma concludendo
una tregua con Alarico e accettando di andare quale suo ambasciatore a Ravenna.
Non riuscì tuttavia a salvare la città, che nel 410 venne saccheggiata. Egli
mirò a rafforzare il primato pontificio e le sue lettere hanno una grande
importanza storica e dottrinale perché costituiscono il primo nucleo delle
collezioni canoniche che verranno elaborate in futuro. Condannò formalmente nel
Concilio di Milevi del 416 Pelagio e il suo discepolo Celestio. Estese la sua
attività pastorale anche in Oriente, esortando la popolazione di Costantinopoli
a seguire san Giovanni Crisostomo e a vivere in pace.
Etimologia: Innocenzo = senza peccato, dal latino
Martirologio Romano: A Roma nel cimitero di Ponziano, deposizione di
sant’Innocenzo I, papa, che difese san Giovanni Crisostomo, consolò Girolamo e
approvò Agostino.
Il liber
pontificalis stabilisce le sue origini in Albano laziale. Figlio di Anastasio,
fu consacrato pontefice il 22 dicembre del 401. La sua prima attività
consacrale fu stigmatizzata dagli eventi determinati dalla figura di San
Giovanni Crisostomo, il quale attraverso i suoi oracoli e le sue predizioni
riuscì a condizionare le funzioni clericali della chiesa romana, mettendosi
però in contrapposizione con l' "amalgama temporale" preteso dall'
imperatrice Eudossia.
La persecuzione di San Giovanni Crisostomo , vescovo di Costantinopoli, da
parte dell'imperatrice (appoggiata dal vescovo di Alessandria) rimase un fatto
a se stante.
Il pontefice, preso atto delle difficoltà del vescovo di Costantinopoli riuscì
ad emettere una semplice condanna nei confronti dei suoi persecutori.
Nel frattempo Roma fu messa a ferro e fuoco da parte dei goti di Alarico.
Correva l'anno domini 410.
I suoi interventi dottrinali riguardarono la liturgia sacramentale, la
penitenza, l'unzione degli infermi, il battesimo e la indissolubilità del
matrimonio, chiaramente ribadita anche nei casi di adulterio. Durante il suo
pontificato si diffuse l'eresia di Pelagio, condannata nel 416 dai concili di
Milevi e di Cartagine su iniziativa di S. Agostino e con l'approvazione di
Innocenzo I. La sollecitudine del papa non si rivolgeva soltanto alla difesa
della dottrina tradizionale della Chiesa: con tatto umanissimo egli sapeva
confortare e lenire sofferenze.
Innocenzo I morì dopo 16 anni di regno pontificale. Il 12 marzo 417 le sue
spoglie furono sepolte nel cimitero "ad ursum pileatum", sulla via di
Porto dove già giacevano le spoglie del padre Anastasio I.
Autore: Franco
Prevato