dimanche 12 février 2017

Sainte MARINE de BYTHINIE, vierge moniale


Richard de Montbaston. Sainte Marine présentée au monastèreJacobus de Voragine, Legenda aurea (traduction de Jean de Vignay). Cote : Français 241 , Fol. 139v.)

Sainte Marine de Bythinie

entrée au monastère déguisée en garçon ( 750)

C'est une belle histoire que celle de Marine de Bythinie, surnommée la Déguisée, qu'on nomme aussi saint Marin. Son père l'aimait, mais il aimait plus encore Dieu. Il se fit religieux. Bientôt, il souffrit de l'absence de sa fille qui n'avait alors que dix-sept ans. Il obtint du Père Abbé de faire venir son "garçon" au monastère. Il alla chercher sa fille, lui coupa les cheveux, l'habilla en garçon et l'appela Marin. Les années passèrent et le père mourut. "Marin" fut, un jour, accusé d'avoir séduit la fille d'un hôtelier voisin qui attendait un enfant, né en réalité d'une nuit avec un soldat. "Marin" recueillit l'enfant mais dut vivre hors du monastère. Cinq ans plus tard, "il" fut réintégré, à la demande des frères touchés de compassion devant la patience de "frère Marin" exposé au mépris des passants et devant son esprit de prière et de pénitence. Le Père abbé lui imposa de balayer seul le monastère et de les servir. "Marin" accepta cette austérité et s'en acquitta avec courage. C'était au-dessus de ses forces et "il" succomba après quelques jours de maladie. C'est au moment de l'ensevelissement qu'on découvrit la sainteté de la "sœur" qui avait vécu ainsi comme frère dans le monastère. Une belle histoire qui se transmit quand ses reliques furent transportées de Constantinople à Venise puis de Venise à Paris, où on éleva une église en son honneur.

Marine née en Bithynie au VIIIe siècle. Son père, veuf, entra au monastère, fit l'admiration de ses frères par sa sainte vie et introduisit sa fille, déguisée en garçon, sous le nom de Marin. 

Ce fut un moine parfait, quand une calomnie l'accusa d'avoir séduit une jeune fille. Elle ne voulut pas se justifier en dévoilant son sexe, subit avec patience une dure pénitence. La vérité ne fut connue qu'à la toilette mortuaire en 750. La coupable fut guérie par un miracle de "Marin" après sa mort. 

Les reliques furent transférées de Constantinople à Venise le 17 juillet. Une paroisse de Paris l'eut jadis comme patronne.

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/7320/Sainte-Marine.html

SAINTE MARINE, VIERGE OU PLUTÔT SAINTE MARIE, VIERGE *

Marie était fille unique. Son père, étant entré dans un monastère, changea sa fille d'habits afin qu'elle passât pour un homme et qu'on ne s'aperçût pas qu'elle fût une femme, ensuite il pria l’abbé et les frères de vouloir bien recevoir son fils unique. On se rendit à ses prières. Il fut reçu moine et appelé par tous frère Marin. Elle pratiqua la vie religieuse avec beaucoup de piété, et son obéissance était fort grande. Comme son père se sentait près de mourir, il appela sa fille (elle avait vingt-sept ans), et après l’avoir affermie dans sa résolution, il lui défendit de révéler jamais son sexe à personne. Marin allait donc souvent avec le chariot et les boeufs pour amener du bois au monastère. Il avait coutume de loger chez un homme dont la fille était enceinte du fait d'un soldat. Aux interrogations qu'on lui adressa, celle-ci répondit que c'était le moine Marin qui lui avait fait violence. Marin, interrogé comment il avait commis un si grand crime, avoua qu'il était coupable et demanda grâce. On le chassa aussitôt du monastère, où il resta trois ans à la porte en se sustentant d'une bouchée de pain. Peu de temps après, l’enfant sevré fut amené à l’abbé. On le donna à élever à Marin, et il resta deux ans avec lui dans le même lieu. Marin acceptait ces épreuves avec la plus grande patience et en toutes choses il rendait grâces à. Dieu. Enfin les frères, pleins de compassion pour son humilité et sa patience, le reçoivent dans le monastère, et le chargent des fonctions les plus viles mais il s'acquittait de tout avec joie, et chaque chose était faite par lui avec patience et dévouement. Enfin après avoir passé sa vie dans les bonnes oeuvres, il trépassa dans le Seigneur. Comme on lavait son corps et qu'on se disposait à l’ensevelir dans un endroit peu honorable, on remarqua que c'était réellement une femme. Tous furent stupéfaits et effrayés, et on avoua avoir manqué étrangement à l’égard de la servante de Dieu. Tout le monde accourt à un spectacle si extraordinaire, et on demande pardon de l’ignorance et du péché qu'on a commis. Son corps fut donc déposé dans l’église avec honneur. Quant à celle qui avait déshonoré la servante de Dieu, elle est saisie par le démon : alors elle confesse son crime et elle est délivrée au tombeau de la vierge. On vient de toutes parts à cette tombe et il s'y opère un grand nombre de miracles. Elle mourut le 14 des calendes de juillet (18 juin).

* L'édition princeps met, et avec raison, sainte Marie, parce que c'était le nom qu'elle portait avant d'entrer dans le monastère où son père la fit recevoir sous le nom de Marin. Cf. Vies des pères du désert, traduites par Arnaud d'Andilly.

La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdcccci

Marina V (RM)

(also known as Pelagia)

Date unknown. Marina is said to be the daughter of Eugenius, a Bithynian who became a monk. She was brought into the monastery as a boy by her father so that he could keep her with him. She dressed as a boy and lived the life of a monk until her father died when she was 17. Marina was accused of impregnating the daughter of the local innkeeper but concealed her identity and was dismissed from the monastery.


She became a beggar at the gates of the monastery and still maintained her silence about her sex when the innkeeper's daughter made her take custody of the child. Marina was readmitted to the monastery with her 'son' five years later. She was assigned the lowliest tasks and made to perform the most severe penances.

Her sex was finally revealed at her death, when of course all concerned in the affair were filled with remorse. The whole story is typical of the pious fictions telling of women saints masquerading as men (Attwater, Benedictines, Delaney).

In art, Saint Marina is generally pictured with a child in a cradle by her as she kneels in prayer. Sometimes she may be shown (1) in a monk's habit carrying the child, (2) nursing the child in a hermitage, (3) drawing a woodcart to the monastery, or (4) kneeling by an open tomb with a dove descending (Roeder). Click here to view a 8th/9th-century icon from Cyprus. Venerated in Galicia (Roeder). 

Santa Marina - Marino Monaca


La vita di s. Marina (quella del 18 giugno) ha alcune caratteristiche non riscontrabili con altri santi. Per prima cosa la narrazione e la ricerca si confonde in alcuni tratti con ben tre omonime: s. Marina d’Antiochia martire (20 luglio), s. Marina di Orense (18 luglio) e la beata Marina di Spoleto che si festeggia lo stesso giorno 18 giugno.


Per secondo aspetto, lo studio di s. Marina ha appassionato in ogni tempo gli agiografi, cosicché si è creata una massa di documenti – recensioni di ben dieci lingue orientali ed occidentali, convergenti e divergenti nel racconto e nella ricerca storica che fra l’altro ne asserisce l’esistenza.I vari Stati in cui si diffuse il culto presero a localizzare la vita della santa nel proprio territorio per cui abbiamo che la sua origine è stata in Egitto, Tracia, Bitinia, Sicilia e Libano. Sembra che il Libano sia la versione più accreditata, e che sia avvenuta nel corso del V secolo.

Per quanto riguarda il racconto della vita, esso ha delle attinenze con alcune sante che si sono trovate più o meno, nella stessa situazione, Apollinaria, Atanasia, Anastasia, Eufrosina, Eugenia, Teodora.

Si potrebbe quasi ricavare un film o un’opera teatrale dalla storia di s. Marina: Amava a tal punto il padre che quando questi rimasto vedovo, volle ritirarsi in convento, pur di non lasciarlo, si vestì da uomo e cambiò il nome in Marino, giustificò i suoi tratti femminili, facendosi passare per un eunuco. Dopo la morte del padre lei continuò nella finzione e condusse vita monastica regolare. Un giorno accompagnò un gruppo di monaci in un luogo lontano e quindi dovettero trascorrere la notte in una locanda, ma il caso volle che la figlia del locandiere si lasciasse sedurre da un soldato, proprio quella notte e accortasi d’essere rimasta incinta incolpasse proprio lui Marino (Marina) del fatto. Il locandiere protestò presso l’egumeno del convento: Marina non cercò di discolparsi, fu cacciata dal monastero e dopo la nascita, le fu affidato il bambino che riuscì ad allevare con mezzi di fortuna. Rimase comunque sempre nei dintorni del convento piangendo e pentendosi di una colpa non sua. 

L’egumeno colpito da tanto pentimento dopo tre anni l’ammise di nuovo nel convento, dove ella fu, come per il passato, esempio di osservanza monastica. 

Poco tempo dopo Marina – Marino morì e al momento di vestirlo con i panni funebri, i monaci stupefatti si accorsero del suo reale sesso e compresero così di quale diffamazione fosse stata vittima e come lei l’avesse accettata con la più grande rassegnazione.

Le varie chiese orientali la commemorano in vari e diversi giorni dei loro calendari; il Martirologio Romano la pone al 18 giugno ed è in questa data che a Parigi da secoli si venera s. Marina - Marino.
L’origine del nome viene dal latino Marinus “uomo del mare” ma è anche vero che l’origine può essere Marius (Mario). Molto diffuso in Italia e Francia, un diminutivo di Marina molto usato è Marinella.



Autore: Antonio Borrelli