dimanche 26 février 2017

Bienheureuse PIEDAD de la CRUZ ORTIZ REAL, vierge religieuse et fondatrice


Piedad de la Cruz Ortiz Real (1842-1916)

Piedad de la Cruz Ortíz Real naquit à Bocairente (Valence, Espagne) le 12 novembre 1842 et fut baptisée le jour suivant. Elle était la cinquième de huit enfants.

Elle se distingua à l'école par sa grande piété.

A dix ans, elle fit sa première communion et cette rencontre avec Jésus Eucharistie la marqua pour toujours.

Elle compléta sa formation au Collège des Religieuses de la Sainte Famille de Burdeos, à Valence. Lorsqu'elle demanda à entrer au noviciat de cette maison, son père, considérant la situation politique de l'époque, l'obligea à revenir à Bocairente.

Cette période de sa vie fut caractérisée par l'esprit de piété et de prière, son dévouement pour les enfants pauvres, les malades et les personnes âgées. Elle pensa alors réaliser le rêve de sa vie en entrant dans un couvent de Carmélites de clôture à Valence. Mais une maladie l'obligea à quitter le noviciat à plusieurs reprises. Elle comprit que Dieu ne voulait pas qu'elle emprunte cette voie.

Elle se rendit alors à Barcelone, où elle vécut une profonde expérience mystique, le Coeur de Jésus lui montrant son côté ensanglanté et lui suggérant de donner vie à sa propre Congrégation.

A partir de ce moment, elle comprit le dessein de Dieu à son égard. L'Évêque, Mgr Jaime Catalá, lui suggéra d'ouvrir son coeur à son confesseur et de faire ce qu'il lui indiquait. Elle orienta alors son choix vers la Murcia, où les inondations de 1884 avaient tout détruit et chassé les quelques Congrégations religieuses présentes. Avec trois postulantes, elle se rendit à Puebla de Soto, à un kilomètre d'Alcantarilla, où elle fonda avec l'autorisation de l'Évêque de Cartagena-Murcia, la première Communauté des Tertiaires de la Vierge du Carmel.

La zone étant encore sinistrée, elle fonda un petit hôpital où elle assista les malades et les orphelins. La communauté se développa, et elle dut acheter une maison à Alcantarilla, puis ouvrit une communauté à Caudete.

Mais des conflits eurent lieu au sein des communautés et elle se retrouva seule. Après cette épreuve, l'Evêque Bryan y Livermore l'envoya au Couvent de la Visitation des Salésiennes royales à Orihuela pour projeter une nouvelle fondation, sous la protection de saint François de Sales.

Le 8 septembre 1890, naissait la Congrégation des Soeurs salésiennes du Sacré-Coeur de Jésus, à travers laquelle Piedad de la Cruz servit son prochain avec ferveur, jusqu'à sa mort, le 26 février 1916, considérée comme une sainte par la population.

Le 6 février 1982 fut ouvert le procès en béatification; le 1 juillet 2000 fut promulgué le Décret sur ses vertus héroïques et le 12 avril 2003, le Décret sur un miracle.
CHAPELLE PAPALE POUR LA BÉATIFICATION DE 4 SERVITEURS DE DIEU

HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II

IV Dimanche de Carême, 21 mars 2004


1. "Si donc quelqu'un est dans le Christ, c'est une création nouvelle" (2 Co 5, 17).

Nous pouvons résumer par ces paroles de l'Apôtre Paul le message de la liturgie de béatification d'aujourd'hui, qui s'insère harmonieusement, en ce milieu du chemin quadragésimal, dans le Dimanche appelé "Laetare".

La deuxième Lecture et l'Evangile forment comme un hymne à deux voix, en louange pour l'amour de Dieu, Père miséricordieux (Lc 15, 11-32), qui nous a réconciliés dans le Christ (2 Co 5, 17-21). Un hymne qui se transforme en appel pressant:  "Laissez-vous réconcilier avec Dieu " (2 Co 5, 20).

Cette invitation repose sur la certitude que le Seigneur nous aime. Il a fait preuve de son amour pour les Israélites en les faisant entrer dans la terre de Canaan, après la longue marche de l'Exode, comme nous l'avons entendu dans la première Lecture, imprégnée d'une poignante nostalgie. La Pâque qu'ils célébrèrent "le soir, dans la plaine de Jéricho" (Jos 5, 10) et les premiers mois qu'ils passèrent dans la terre promise deviennent pour nous un symbole éloquent de la fidélité divine, qui fait don de sa paix au peuple élu, après la triste expérience de l'esclavage.

2. Les quatre nouveaux bienheureux que l'Eglise nous présente aujourd'hui, sont des témoins singuliers de la Providence divine pleine d'amour qui accompagne le chemin de l'humanité:  Luigi Talamoni, Matilde del Sagrado Corazón Télles Robles, Piedad de la Cruz Ortíz Real et Maria Candida dell’Eucaristia.

Soutenus par une confiance inébranlable dans le Père céleste, ils ont affronté les difficultés et les épreuves du pèlerinage terrestre. Le Christ a toujours été leur soutien et leur réconfort face aux événements difficiles de l'existence. Ils ont ainsi ressenti en eux-mêmes combien il est vrai que vivre en Lui signifie devenir des créatures nouvelles (cf. 2 Co 5, 17).

3. Le prêtre Luigi Talamoni est un fidèle reflet de la miséricorde de Dieu. Le plus illustre de ses élèves au séminaire-lycée de Monza, Achille Ratti, ensuite devenu le Pape Pie XI, le définit par les qualités suivantes:  "Sainteté de vie, lumière de science, grandeur de coeur, compétence de magistère, ardeur d'apostolat, bienfaiteur civique qui fut l'honneur de Monza, joyau du clergé ambrosien, guide et père d'âmes innombrables". Le nouveau bienheureux fut assidu dans le ministère du confessionnal et dans le service aux pauvres, aux détenus et en particulier aux malades indigents. Quel exemple lumineux représente-t-il pour tous! J'exhorte en particulier les prêtres et la Congrégation des Soeurs de la Miséricorde à se tourner vers lui.

4. "Si donc quelqu'un est dans le Christ, c'est une création nouvelle" (2 Co 5, 17). Les paroles de saint Paul peuvent parfaitement s'appliquer à la Mère Matilde Téllez Robles. Remplie d'amour pour le Christ, elle se donna à Lui comme une véritable disciple qui incarne cette nouveauté. Cette femme infatigable et pieuse se consacra, à partir  d'une  intense vie de prière, à la transformation de la société de son temps, à travers l'accueil des petites filles orphelines, l'assistance à domicile des malades, la promotion de la femme au travail et la collaboration dans les activités ecclésiales.

Manifestant une profonde dévotion à l'égard de l'Eucharistie, la contemplation de Jésus dans le Sacrement de l'Autel la conduisit à vouloir être comme le pain qui est partagé et distribué entre tous. C'est également ce qu'elle enseigna à ses religieuses, les Filles de Marie Mère de l'Eglise. Son témoignage lumineux est un appel à vivre dans l'adoration de Dieu et en servant ses frères, deux piliers fondamentaux de l'engagement chrétien.

5. La Mère Piedad de la Cruz Ortíz Real, née à Bocairente et fondatrice des Salésiennes du Sacré-Coeur à Alcantarilla (Murcia), est un merveilleux exemple de la réconciliation que nous propose saint Paul dans la deuxième lecture:  "Car c'était Dieu qui dans le Christ se réconciliait le monde" (2 Co 5, 19). Mais Dieu demande la collaboration des hommes pour mener à bien son oeuvre de réconciliation (cf. vv. 19-20). La Mère Piedad réunit plusieurs jeunes filles désireuses de montrer aux humbles et aux pauvres l'amour du Père providentiel manifesté dans le Coeur de Jésus, donnant ainsi vie à une nouvelle famille religieuse. Modèle de vertus chrétiennes et religieuses, pleine d'amour pour le Christ, la Vierge Marie et les pauvres, elle nous laisse un exemple d'austérité, de prière et de charité envers tous les indigents.

6. C'est une "créature nouvelle" que devint Maria Barba, qui offrit toute sa vie à Dieu au Carmel, où elle reçut le nom de Maria Candida dell’Eucaristia. Elle fut une authentique mystique de l'Eucharistie; elle en fit le centre unificateur de toute son existence, suivant la tradition carmélite, en particulier l'exemple de sainte Thérèse de Jésus et de saint Jean de la Croix.
Elle aima à tel point Jésus-Eucharistie qu'elle éprouva le désir constant et ardent d'être l'apôtre inlassable de l'Eucharistie. Je suis certain que, du Ciel, la bienheureuse Maria Candida continue à aider l'Eglise, afin qu'elle se développe dans l'émerveillement et dans l'amour à l'égard de ce Mystère suprême de notre foi.

7. "Laetare, Ierusalem - Réjouis-toi, Jérusalem" (Antienne d'entrée).

L'invitation à la joie, qui caractérise la liturgie d'aujourd'hui, s'amplifie grâce au don des bienheureux Luigi Talamoni, Matilde del Sagrado Corazón Téllez Robles, Piedad de la Cruz Ortíz Real et Maria Candida dell'Eucaristia. Ils nous font goûter, nous qui sommes pèlerins sur la terre, la joie du Paradis et sont pour chaque croyant les témoins d'une espérance réconfortante.


© Copyright 2004 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/2004/documents/hf_jp-ii_hom_20040321_beatifications.html

Bienheureuse Piedad de la Croix ORTIZ REAL

Nom: ORTIZ REAL
Prénom: Tomasa
Nom de religion: Piedad de la Croix (Piedad de la Cruz
Pays: Espagne

Naissance: 1842  à Bocairente
Mort: 26.02.1916  à Alcantarilla

Etat: Religieuse - Fondatrice
Note: Fonde en 1890 la Congrégation des Sœurs Salésiennes du Sacré-Cœur de Jésus pour les orphelines, les jeunes ouvrières, les malades, les personnes âgées abandonnées.

Béatification: 21.03.2004  à Rome  par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 26 février

Réf. dans l’Osservatore Romano: 2004 n.12 p.1.8.12
Réf. dans la Documentation Catholique: 2004 n.9 p.403-404
Notice

Tomasa Ortiz Real naît en 1842 à Bocairente (Valence). Dès sa première communion, elle décide de se consacrer à Dieu. Elle complète sa formation au collège des religieuses de la Sainte Famille de Valence. Puis elle projette d’entrer dans cette congrégation comme religieuse, mais son père, vu la situation politique de l’époque, l’oblige à revenir à la maison. Elle y mène une vie de piété et de charité. Elle fait ensuite un nouvel essai chez les Carmélites de Valence, mais elle tombe malade à plusieurs reprises et elle comprend que là n’est pas sa voie. Elle se rend alors à Barcelone où, dans une expérience mystique, Jésus lui montre son côté, lui demandant de l’aider à porter sa croix et il lui suggère de fonder elle-même une Congrégation. Elle s’en ouvre à son évêque puis à son directeur de conscience, lequel l’oriente vers la région de La Murcia où les inondations de 1884 ont tout détruit et contraint les religieuses du lieu à partir. C’est là – précisément à Puebla de Soto près d’Alcantarilla – qu’elle fonde une “Communauté des Tertiaires de la Vierge du Carmel”. Elle prend le nom de Piedad de la Cruz. Les Sœurs se dévouent aux sinistrés qui ont été frappés ensuite par le choléra. La fondation se développe par une nouvelle implantation. Mais des conflits surgissent au sein des communautés, et Tomasa se retrouve seule. L’évêque du lieu la dirige alors vers les Salésiennes Visitandines d’Orihuela pour y préparer une fondation sous les auspices de saint François de Sales. Elle réunit “plusieurs jeunes filles désireuses de montrer aux humbles et aux pauvres l’amour du Père providentiel manifesté dans le Cœur de Jésus” (Jean-Paul II). Et le 8 septembre 1890, en la fête de la Nativité de la sainte Vierge, elle fonde la “Congrégation des Sœurs salésiennes du Sacré-cœur”, dont le charisme est d’aimer et de servir le Cœur de Jésus auprès des orphelines, des jeunes ouvrières, des malades et des personne âgées abandonnées. La fondatrice nous donne “un exemple d’austérité, de prière et de charité envers tous les indigents”(Id.). Elle meurt en 1916 à Alcantarilla,

Bienheureuse Piedad de la Cruz Ortíz Real

Fondatrice des Salésiennes du Sacré-Cœur à Alcantarilla (Murcia) ( 1916)

Née à Bocairente (Valence, Espagne) le 12 novembre 1842. Béatifiée le 21 mars 2004.

"Le 8 septembre 1890, naissait la Congrégation des Sœurs salésiennes du Sacré-Cœur de Jésus, à travers laquelle Piedad de la Cruz servit son prochain avec ferveur, jusqu'à sa mort, le 26 février 1916, considérée comme une sainte par la population."




"La Mère Piedad de la Cruz Ortíz Real est un merveilleux exemple de la réconciliation que nous propose saint Paul dans la deuxième lecture:  "Car c'était Dieu qui dans le Christ se réconciliait le monde" (2 Co 5, 19). Mais Dieu demande la collaboration des hommes pour mener à bien son œuvre de réconciliation (cf. vv. 19-20). La Mère Piedad réunit plusieurs jeunes filles désireuses de montrer aux humbles et aux pauvres l'amour du Père providentiel manifesté dans le Cœur de Jésus, donnant ainsi vie à une nouvelle famille religieuse. Modèle de vertus chrétiennes et religieuses, pleine d'amour pour le Christ, la Vierge Marie et les pauvres, elle nous laisse un exemple d'austérité, de prière et de charité envers tous les indigents."



Bse Piedad de la Cruz

Vierge et fondatrice des
« Hermanas Salesianas del Sagrado Corazón de Jesús »
(Sœurs salésiennes du Sacré-Cœur de Jésus)
Piedad de la Cruz (dans le siècle Tomasa Ortíz Real), naît à Bocairente (Valence, Espagne) le 12 novembre 1842 et fut baptisée le jour suivant. Elle était la cinquième de huit enfants. Elle se distingua à l'école par sa grande piété.
A dix ans, elle fit sa première communion et cette rencontre avec Jésus Eucharistie la marqua pour toujours. Elle compléta sa formation au Collège des Religieuses de la Sainte Famille de Burdeos, à Valence. Lorsqu'elle demanda à entrer au noviciat de cette maison, son père, considérant la situation politique de l'époque, l'obligea à revenir à Bocairente. Cette période de sa vie fut caractérisée par l'esprit de piété et de prière, son dévouement pour les enfants pauvres, les malades et les personnes âgées.

Elle pensa alors réaliser le rêve de sa vie en entrant dans un couvent de Carmélites de clôture à Valence. Mais une maladie l'obligea à quitter le noviciat à plusieurs reprises. Elle comprit que Dieu ne voulait pas qu'elle emprunte cette voie.

Elle se rendit alors à Barcelone, où elle vécut une profonde expérience mystique, le Cœur de Jésus lui montrant son côté ensanglanté et lui suggérant de donner vie à sa propre Congrégation. A partir de ce moment, elle comprit le dessein de Dieu à son égard.

L'Évêque, Mgr Jaime Catalá, lui suggéra d'ouvrir son cœur à son confesseur et de faire ce qu'il lui indiquait. Elle orienta alors son choix vers la Murcia, où les inondations de 1884 avaient tout détruit et chassé les quelques Congrégations religieuses présentes. Avec trois postulantes, elle se rendit à Puebla de Soto, à un kilomètre d'Alcantarilla, où elle fonda avec l'autorisation de l'Évêque de Cartagena-Murcia, la première Communauté des Tertiaires de la Vierge du Carmel.

La zone étant encore sinistrée, elle fonda un petit hôpital où elle assista les malades et les orphelins. La communauté se développa, et elle dut acheter une maison à Alcantarilla, puis ouvrit une communauté à Caudete.
Mais des conflits eurent lieu au sein des communautés et elle se retrouva seule. Après cette épreuve, l'Évêque Bryan y Livermore l'envoya au Couvent de la Visitation des Salésiennes royales à Orihuela pour projeter une nouvelle fondation, sous la protection de saint François de Sales.

Le 8 septembre 1890, naissait la Congrégation des « Sœurs salésiennes du Sacré-Cœur de Jésus », à travers laquelle Piedad de la Cruz servit son prochain avec ferveur, jusqu'à sa mort, le 26 février 1916, considérée comme une sainte par la population.

Le 6 février 1982 fut ouvert le procès en béatification ; le 1 juillet 2000 fut promulgué le Décret sur ses vertus héroïques et le 12 avril 2003, le Décret sur un miracle.

Piedad de la Cruz Ortíz Real a été béatifiée le 21 mars 2004, dans la Chapelle Papale à Rome, avec trois autres serviteurs de Dieu (Luigi Talamoni, Matilde del Sagrado Corazón Télles Robles et Maria Candida dell’Eucaristia), par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) 
Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).
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Piedad de la Cruz Ortiz Real (1842-1916)

Tomasa Ortiz Real was born on 12 November 1842 in Bocairente, Valencia, Spain, the fifth of eight children to José and Tomasa Ortiz. As a child, she was known for her piety as well as her musical and acting talents.

When she made her First Holy Communion at 10 years of age, she received the grace to understand that Jesus was calling her to Religious life. This desire remained with her over the years, and after she completed her studies at Loreto College with the order of the Religious of the Holy Family of Burdeos, she asked to enter their novitiate.

Her father, however, considering Tomasa's young age and the political situation of the time, forced her to remain at home.

The "Grace' of First Communion

Tomasa continued to grow spiritually and humanly, dedicating much of her time to prayer and to helping poor children, the sick and the elderly. She was earnestly searching out God's will and kept alive in her heart the grace she received on the day of her First Communion:  to belong completely to God.

Although Tomasa tried on two occasions to enter the cloistered community of Carmelite nuns in Valencia, her health would not permit her to remain. She took this as a sign that God was not directing her to monastic life, and continued to pray for the light to understand his will. 


It was after a mystical experience of the Sacred Heart of Jesus during prayer that Tomasa realized God wanted her to begin a new congregation, and to do this she sought guidance from her confessor, Fr Gualtero de Castro.


Third Order Carmelite

In March 1884, with the authorization of the Bishop, Tomasa and three of her companions began living together as the "Community of the Third Order of Our Lady of Mt Carmel", establishing their residence near Alcantarilla. Tomasa took the name "Piety of the Cross" and together with her Sisters, she began to assist the sick and orphaned children in a small, nearby hospital.

With the entry to the Community of other young women, the living quarters became too small and Sr Piety of the Cross decided it was necessary to open another community in Caudete.

Man cannot destroy God's work

It was not long, however, before a certain "tension" grew between the two communities of Alcantarilla and Caudete, and in August, the Sisters in Caudete went to "claim" those of Alcantarilla in order to begin their own institute, leaving Sr Piety alone with one other resident, Sr Alfonsa. This was an extremely dark moment for Sr Piety, but she lived it in prayer and faith, saying that "if this is God's work, man can do nothing to destroy it".

In this time of trial and desolation, Sr Piety sought light and discernment from Bishop Bryan y Livermore, who suggested that she and Sr Alfonsa participate in a month-long spiritual retreat at the Salesian Convent of the Visitation in Orihuela, and during it to consider a new foundation. This retreat helped Sr Piety understand much more fully the charism God had given her, and also inspired the name of the new congregation that she was to found, under the protection of St Francis de Sales.

Foundress of Salesian Order

On 8 September 1890, the "Congregation of the Salesian Sisters of the Sacred Heart of Jesus" was born, with the mandate to help orphaned children, the sick and the elderly and thus "making known to men and women, especially the poor, the Father's Providential Love as it is manifested in the merciful Heart of Jesus on the Cross".

Mother Piety invited her "daughters" to "give good example, to teach the "Our Father' to those who are unfamiliar with this prayer, to stretch out their hands to those who have fallen and to have charity for the entire world".

The Salesian Congregation grew rapidly, and Mother Piety, who did not attribute this foundation or her work to her "poor" efforts but to God alone, would often say:  "I am poor and when I have nothing to give to the poor I give them my soul, my heart and my love, since love is worth much more than money offerings".

Mother Piety of the Cross died on 26 February 1916.
BEATIFICATION OF FOUR SERVANTS OF GOD

HOMILY OF JOHN PAUL II

St Peter's Square


Fourth Sunday of Lent, 21 March 2004



1. "If anyone is in Christ, he is a new creation" (II Cor 5: 17).

With these words spoken by the Apostle Paul, we can sum up the message of today's Beatification Liturgy, which is very fitting for this so-called "Laetare Sunday" in the middle of our Lenten journey.
The Second Reading and the Gospel form as it were a duet in praise of the love of God, our Merciful Father (Lk 15: 11-32), who has reconciled us in Christ (II Cor 5: 17-21). It is a hymn that makes a heartfelt appeal to "be reconciled to God" (II Cor 5: 20).

This invitation is based on the certainty that the Lord loves us. He loved the Israelites and led them into the land of Canaan after the long journey of the Exodus that is full of heartfelt longing, as we heard in the First Reading. The Passover that they celebrated "in the evening in the plains of Jericho" (Jos 5: 10) and the first months that they spent in the Promised Land became for them an eloquent symbol of divine fidelity, a gift of God's peace to his Chosen People after the sorrowful experience of slavery.

2. The four new Blesseds whom the Church presents to us today are special witnesses of God's loving Providence that accompanies humanity on its way: Luigi Talamoni, Matilde of the Sacred Heart, Piety of the Cross and Maria Candida of the Eucharist.

They faced the labours and trials of their earthly pilgrimage sustained by indomitable trust in the Heavenly Father. In the difficult events of life, their support and comfort was always Christ. Thus, they experienced in themselves how true it is that by living in him we become "new creatures" (cf. II Cor 5: 17).

3. The priest Luigi Talamoni was a faithful reflection of God's mercy. Achille Ratti, subsequently Pope Pius XI, the most famous of the Blessed's high school students at the Seminary of Monza, described him as a "gem of the Ambrosian [Milanese] clergy and a spiritual director and father for countless souls because of his holy life, enlightened knowledge, great heartedness, Magisterial expertise, apostolic zeal and praiseworthy civic services in Monza". The new Blessed was diligent in the ministry of the confessional and in his service to the poor, to prisoners and especially to the poverty-stricken sick. What a shining example he is to us all! I urge especially priests and the Congregation of the Misericordine Sisters to keep their gaze on him.

4. "If anyone is in Christ, he is a new creation" (II Cor 5: 17). St Paul's words can be applied perfectly to Mother Matilde of the Sacred Heart. In love with Christ, she gave herself to him as a true disciple who embodied this newness. This tireless, religious woman devoted herself through an intense prayer life to transforming the society of her time by welcoming young orphan girls, nursing the sick at home, advancing the working woman and collaborating in ecclesial activities.

Her deep devotion to the Eucharist and contemplation of Jesus in the Sacrament of the Altar gave rise to her desire to be like the bread that is broken and given to all to share. This is what she also taught her Religious, the Daughters of Mary, Mother of the Church. Her luminous witness is a call to live in adoration to God and in service to our brethren, two fundamental pillars of Christian commitment.

5. Mother Piety of the Cross was born in Bocairente, Spain, and founded the Congregation of the Salesian Sisters of the Sacred Heart of Jesus in Alcantarilla, Murcia. She is a marvellous example of the reconciliation that St Paul suggests to us in the Second Reading: "God was in Christ reconciling the world to himself" (II Cor 5: 19). But God asks us to collaborate with him to achieve his work of reconciliation (cf. vv. 19-20). Mother Piety gathered various young women who were eager to show the lowly and the poor the love of the provident Father as it is expressed in the Heart of Jesus, thereby giving life to a new religious family. A model of Christian and religious virtues and in love with Christ, the Blessed Virgin and the poor, she leaves us the example of austerity, prayer and charity to all the needy.

6. Maria Barba became a "new creature" who offered her entire life to God in Carmel, where she received the name Maria Candida of the Eucharist. She was an authentic mystic of the Eucharist; she made it the unifying centre of her entire life, following the Carmelite tradition and particularly the examples of St Teresa of Jesus and of St John of the Cross.

She fell so deeply in love with the Eucharistic Jesus that she felt a constant, burning desire to be a tireless apostle of the Eucharist. I am sure that Bl. Maria Candida is continuing to help the Church from Heaven, to assure the growth of her sense of wonder at and love for this supreme Mystery of our faith.

7. "Laetare, Jerusalem! - Rejoice Jerusalem! (Entrance Antiphon).

The invitation to rejoice that marks today's liturgy is broadened by the gift of the Blesseds Luigi Talamoni, Matilde of the Sacred Heart, Piety of the Cross and Maria Candida of the Eucharist. They give to us, pilgrims on earth, a taste of heavenly joy, and are witnesses for every believer of comforting hope.


© Copyright 2004 - Libreria Editrice Vaticana

Blessed Piedad de la Cruz Ortiz Real

Also known as
  • Tomasa Ortiz Real
Profile

Founded the Congregation of Salesian Sisters of the Sacred Heart of Jesus.

Born

Beata Pietà della Croce Ortiz Real


Bocairente, Valencia, Spagna, 12 novembre 1842 - 26 febbraio 1916

Spagnola, è la fondatrice della Congregazione delle Suore Salesiane del Sacro Cuore di Gesù. Il loro carisma è amare e servire il Cuore di Gesù nelle bambine orfane, nelle giovani operaie, negli infermi, negli anziani abbandonati.
Martirologio Romano: Ad Alcantarilla vicino a Murcia in Spagna, beata Pietà della Croce (Tommasina) Órtiz Real, vergine, che per amore di Dio si dedicò con zelo alla educazione e alla catechesi dei poveri e fondò la Congregazione delle Suore Salesiane del Sacro Cuore di Gesù.

Piedad de la Cruz Ortiz Real, figlia di José e di Tomasa, nacque a Bocairente (Valencia) Spagna, il 12 novembre 1842, e fu battezzata il giorno seguente con il nome di Tomasa. Era la quinta di otto fratelli. 


A scuola si distinse per la pietà, la costanza ed il talento nella musica, nel ricamo e nella recitazione. 
A dieci anni fece la Prima Comunione. Con sguardo retrospettivo ella stessa narra così i suoi sentimenti: "Quando ricevetti per la prima volta la Sacra Comunione, rimasi come annichilita e sperimentai come Gesù mi chiamasse alla Vita Religiosa". Questo incontro con Cristo nella Eucaristia la segnò per sempre. Tomasa desiderò essere del Signore e vivere per lui. 

Completò la sua formazione umana e spirituale nel Collegio di Loreto che le Religiose della Sacra Famiglia di Burdeos avevano a Valencia. Quando chiese di entrare nel noviziato di questo Istituto, suo padre, considerando la situazione politica dell’epoca e la giovane età di Tomasa, la obbligò a ritornare a casa. 

Tre aspetti caratterizzarono questa tappa della sua vita a Bocairente: lo spirito di pietà e d’orazione, la sua dedizione a fare del bene ai bambini poveri, agli anziani e agli infermi e l’impegno nel dare una risposta a quello che sentì nel suo intimo il giorno della Prima Comunione. 

Alla fine, Tomasa, pensò di poter realizzare il sogno della sua vita: consacrarsi al Signore in un convento di Carmelitane di clausura a Valencia. Però un’infermità la obbligò ad abbandonare il noviziato e ritornare alla casa paterna. Una volta ristabilitasi, tentò di nuovo di entrare in un convento di clausura ed ancora accadde lo stesso. 

Da questi avvenimenti, Tomasa scoprì che Dio non la voleva per questa strada. Ella gli chiese di vedere chiaramente quale fosse la sua volontà, e la sua preghiera era questa: "Tua, Gesù mio, tua desidero essere, però dimmi dove". 

Con la certezza di sentirsi chiamata ad una vita di speciale consacrazione, ma con il dubbio di dove la volesse Dio, Tomasa si diresse a Barcellona. Lì, dopo molte difficoltà, il Signore rispose alla ricerca vocazionale di Tomasa facendole vivere una profonda esperienza mistica, nella quale il Cuore di Gesù, mostrandole il suo costato sinistro insanguinato, le disse: "Guarda come mi hanno messo gli uomini con la loro ingratitudine, vuoi tu aiutarmi a portare questa croce?". Tomasa rispose: "Signore, se hai bisogno di una vittima e mi vuoi, sono qui, Signore". Allora, il Redentore le disse: "Fonda, figlia mia, che su di te e sulla tua Congregazione sempre stenderò misericordia". 

Questa esperienza fu determinante per Tomasa, le dette una tale certezza che mai si cancellò dalla sua mente e dal suo cuore. Da questo momento, comprese che Dio le chiedeva di dar vita ad un nuovo Istituto. 

La domanda ora, era dove fondare, dove dare una risposta positiva all’invito di Cristo a portare la croce dei più poveri, di coloro che meno contano in questo mondo. Il Vescovo D. Jaime Catalá fu colui che le suggerì di aprire il cuore al suo confessore e di fare ciò che egli le indicava. Con questo gesto, Tomasa, si sottomise con fede alla gerarchia della Chiesa per fare la volontà di Dio. 

Le inondazioni del fiume Segura che nel 1884 distrussero i campi della Murcia e le poche Congregazioni religiose in questa zona, la orientarono verso questi luoghi di maggior necessità. 

Nel mese di marzo, Tomasa, accompagnata da tre postulanti, partì da Barcellona, verso Puebla de Soto, ad un chilometro da Alcantarilla, per fondare lì, con l’autorizzazione del Vescovo di Cartagena-Murcia, la prima Comunità delle Terziarie della Vergine del Carmen. 

Gli abitanti dei campi della Murcia ancora non si erano ripresi dalla tragedia delle inondazioni del 1884, quando sopraggiunse il colera. Tomasa — che nel frattempo aveva preso il nome di Piedad de la Cruz — e le sue Figlie, si moltiplicavano nell’assistere gli infer-mi e le bambine orfane in un piccolo ospedale che chiamò "La Provvidenza". 

Giungevano altre giovani, attratte dal modo di vivere di quelle prime Terziarie Carmelitane. La Casa divenne piccola, si dovette comprare quella di Alcantarilla. Si aprì anche una nuova Comunità a Caudete ... Tutto faceva pensare che, alla fine, Tomasa avesse trovato il luogo dove portare a compimento la sua vocazione. 

Nonostante ciò ... di nuovo la croce. Era il segno che ella aveva chiesto per sapere che tutto quello fosse di Dio: "Fondare nella tribolazione" e il Cuore di Gesù lo concesse abbondantemente. 

Sebbene la Vergine Maria occupasse un posto molto importante nel cuore e nella vita di Tomasa, il suo Carisma era centrato nel Cuore di Cristo. E ... disegni di Dio! Cominciarono alcune tensioni tra le Comunità di Alcantarilla e Caudete, giacché la Congregazione non aveva ancora l’approvazione diocesana. 

Nel mese di agosto, le Suore di Caudete si recarono ad Alcantarilla e si presero le novizie, lasciando Madre Piedad sola con Suor Alfonsa. Furono giorni di intenso dolore. La Fondatrice, come sempre, si rifugiò nella preghiera, si prostrò dinanzi al Cristo del Consiglio e lì rimase ore ed ore inchiodata ai suoi piedi. Soffre, però non si spezza, perché la barchetta della sua vita era ben ancorata nel Signore. 
Una volta ancora ricorse alla gerarchia ecclesiastica in cerca di orientamento e di luce. Sarà il Vescovo Bryan y Livermore che invierà Tomasa e la sua fedele compagna, Suor Alfonsa, al Convento della Visitazione delle Salesiane Reali a Orihuela per far un mese di esercizi spirituali e per progettare una nuova fondazione, prendendo come protettore un Santo Vescovo. È qui che lo Spirito Santo illuminò vivamente Madre Piedad, mentre la colmava di forza profetica, le mostrava il suo Carisma ed il nome della sua Congregazione, che sarà sotto il patrocinio di San Francesco di Sales. 

E ... giunse l’ora di Dio. Era l’8 settembre 1890. Nasceva nella Chiesa, dopo molte difficoltà e tribolazioni, la Congregazione delle Suore Salesiane del Sacro Cuore di Gesù, una Congregazione dove il Cuore di Gesù desidera essere amato, servito e risarcito dalle offese ricevute dagli uomini. Amare, servire e riparare, vedere il volto del Signore nelle bambine orfane, nella giovani operaie, negli infermi, negli anziani abbandonati ... e aiutarli a portare la croce. 

Ci ha lasciato il suo Carisma: Rendere sensibile davanti agli uomini, specialmente i poveri, l’amore del Padre provvidente, manifestato nel Cuore misericordioso di Gesù aperto tra le braccia della Croce. 
Sebbene tutta la vita di Madre Piedad sia stata una rinuncia al mondo, non per questo era "fuggita" dal mondo, ma rimase in esso facendo il bene e lottando contro il male. Testimone di ciò furono i tanti matrimoni rotti o sul punto di rompersi, tante giovani che ella andava a cercare nelle fabbriche per formarle nella scuola domenicale, bambine senza famiglia che amò svisceratamente, anziani soli, infermi ... 

Visse povera e morì povera, seduta su di una sedia, perché "Quello — diceva indicando il Crocifisso — morì in croce e io non devo morire sul letto, bensì sul pavimento". Spirò con il crocifisso tra le labbra e la santa pace di Dio. Era sabato 26 febbraio 1916. 

La gente semplice esclamava con profondo sentimento: "È morta una santa! È morta nostra madre!". 
Il 6 febbraio 1982 fu aperto nella Diocesi di Cartagena-Murcia il Processo di Beatificazione e Canonizzazione della Serva di Dio. 

Il 7 maggio 1983 fu chiuso detto Processo che, trasferito a Roma, ottenne la validità il 3 febbraio 1984. 

Dopo uno studio esaustivo sulle virtù praticate da Madre Piedad, il 1° luglio 2000, in Vaticano, alla presenza di Sua Santità Giovanni Paolo II, fu promulgato il Decreto sulle sue Virtù Eroiche ed il 12 aprile 2003 il Decreto su un miracolo, dando così il via alla Beatificazione in Roma il 21 marzo 2004. 


Fonte:
Santa Sede