samedi 19 novembre 2016

Saint NERSÈS le Grand, catholicos

Saint Nersès

Évêque arménien ( v. 373)

Nersès Ier le grand ou saint Nersès, père de Saint Isaac, est un catholicos (patriarche) d'Arménie.

Élu patriarche d'Arménie en 364, il restaure les institutions créées par ses prédécesseurs et couvre l'Arménie d'hospices. Il meurt le 25 juillet 373, empoisonné par ordre du roi d'Arménie Pap, à qui il avait reproché ses désordres.

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/10378/Saint-Nerses.html

Saint Nerses le grand :

Il est né en l’an 329 dans la famille royale. Il fut éduqué à Césarée et l’on peut dire que Grégoire de Nysse et Grégoire de Naziance furent ses camarades de classe. Il se maria et fut veuf très tôt. Il entra alors dans la vie monastique. Il fut ordonné évêque de Césarée et devint le catholicos en 353. Il organisa en Arménie de nombreux monastères et de nombreux services pour les pauvres, les orphelins et les malades. 


LE MARTYRE DE SAINT NERSES,
CATHOLICOS D'ARMÉNIE

fêté le 20 novembre

A KHAKH, CANTON D'ÉGÉGHIATZ, AVANT L'ANNÉE 374

Le pontife des Arméniens, Nersès, renouvela tout ce qui était détruit dans le pays des Arméniens. Se chargeant de consoler, de nourrir et de surveiller les pauvres, il accueillait en même temps les lépreux. Il construisit partout des églises, restaurant celles qui avaient été démolies, en y rétablissant l'ordre renversé. Ici, il édifiait le peuple et l'affermissait dans la foi; là il le reprenait et le châtiait. Il accomplit beaucoup de miracles, de grands prodiges et des guérisons merveilleuses. Sévère dans tout ce qui concernait la religion, quand il bénissait quelqu'un, sa bénédiction produisait son effet; quand il maudissait quelqu'un, il était maudit. Il multiplia le nombre des serviteurs de Dieu sur tous les points du territoire d'Arménie, en instituant des évêques dans chaque canton, et en se réservant pour lui la surveillance générale et la juridiction, qu'il exerça jusqu'à ses derniers jours.

Saint Nersès, pontife des Arméniens, ne cessait de réprimander souvent le roi Bab, en présence même de témoins. A cause de la multitude de ses péchés, il lui interdit non seulement l'entrée de l'église, mais aussi l'approche du vestibule. Il lui adressait des reproches continuels et lui infligeait des pénitences. Nersès croyait, par ce moyen, mettre un terme aux actes abominables du roi, et pensait le faire rentrer dans la voie de son propre salut; aussi ne cessait-il de lui inspirer la pensée du repentir. Il lui faisait des citations de l'Écriture sainte, lui rappelant les châtiments éternels qui l'attendaient au jugement dernier, afin qu'il se rendît sage et meilleur, en vue de progresser dans les voies de la justice et de prendre quelque soin des oeuvres saintes.

Le roi Bab, non seulement ne prêta pas l'oreille à ces exhortations, mais au contraire il s'arma contre Nersès d'une haine implacable, et il n'attendait que le moment favorable pour le tuer, et cela sans déguiser ses projets. Par crainte de l'empereur des Grecs, il n'osa pas exécuter ce meurtre contre Nersès, ni même se permettre de l'injurier publiquement. Du reste, aucun habitant de son royaume, et aucun soldat de son armée n'aurait consenti à accomplir un tel forfait, car Nersès était un homme sur qui les regards de tous les Arméniens étaient tournés, à cause de ses oeuvres équitables, de sa vie sainte, de son administration animée d'un esprit de paix, et surtout à cause des prodiges qu'il accomplissait en face de tous, ce qui le faisait regarder comme un ange du ciel. Cependant, le roi nourrissait toujours une haine implacable contre lui et cherchait tous les moyens de le faire périr, quoiqu'il n'osât point en parler, attendu que ses troupes l'auraient massacré. Tout le monde recourait aux prières de Nersès, qui était aimé généralement des grands et des petits, des personnes notables et des hommes de basse extraction, des nobles et des gens du peuple.

Cependant, le roi Bab s'était déclaré l'ennemi irréconciliable du grand pontife Nersès, de cet homme de Dieu, qui le reprenait toujours sur l'énormité de ses péchés. Il ne voulait ni se corriger, ni marcher dans le sentier droit; mais comme il était fatigué de s'entendre réprimander sans cesse par Nersès, il conçut le projet de faire mourir le grand pontife de Dieu. Ne pouvant le faire ouvertement, il feignit de se repentir, en priant le saint homme de lui imposer une pénitence. Il l'invita à venir dans son palais situé dans le bourg de Khakh, dans le canton d'Égéghiatz, où il prépara un souper à l'homme de Dieu, en le faisant asseoir sur le siège royal. C'était comme un commencement de la pénitence qu'il allait s'imposer dès ce moment, pour se purifier de ses péchés.

L'ayant fait asseoir à sa table, le roi se leva lui-même de son siège et alla présenter à l'homme de Dieu, à Nersès, la coupe et l'acide empoisonnés. A peine Nersès avait-il vidé la coupe qu'il comprit la perfidie du roi et dit : "Sois béni, Seigneur Dieu, pour m'avoir jugé digne de vider cette coupe et de subir pour toi cette mort que j'ai tant désirée dès mon enfance! J'accepte cette coupe de salut, j'invoque le Nom du Seigneur, car moi aussi je vais participer dorénavant à l'héritage des saints dans la lumière. - O roi, maintenant c'est à toi que je m'adresse : n'était-il pas en ton pouvoir de me faire tuer ouvertement ? car personne ne pouvait t'en empêcher; personne ne pouvait arrêter ton bras au moment de l'accomplissement de ton forfait. - Mais, Seigneur, pardonne-lui le crime qu'il vient de commettre sur ma personne, reçois l'âme de ton serviteur, Toi qui es le refuge de tous les affligés et le dispensateur de tous les biens!"

Après avoir ainsi parlé, Nersès se leva et rentra dans sa demeure. Tous les grands satrapes arméniens, le sbarabed Mouschegh, Haïr le martbed, enfin ceux qui avaient assisté à cette scène, quittant le palais du roi, suivirent Nersès dans sa demeure. Rentré chez lui, Nersès, relevant son manteau, montra aux assistants la tache bleu foncé, grande comme un gâteau, qui se dessinait à l'endroit de son coeur. Aussitôt les satrapes, pour le sauver, se hâtèrent de lui présenter l'antidote contre le poison meurtrier, mais il refusa de le prendre, et le rejeta en disant : "C'est le plus grand bien qui m'arrive, car je meurs pour avoir surveillé l'accomplissement des préceptes du Christ. Vous savez bien vous-mêmes que tout ce que je vous ai dit a été dit publiquement, et cela a été toujours mon unique désir. Je suis content du sort qui me réunit aux élus, et c'est avec joie que j'embrasse mon héritage! Oh! avec quelle joie je vais quitter bientôt ce monde pervers et impie!" Ayant parlé de la sorte, Nersès leur donna des conseils, et pria tous les assistants d'avoir soin d'eux-mêmes et de garder les commandements du Seigneur.

Après cela, un sang caillé commença à lui sortir de la bouche ce qui dura presque deux heures. Il se mit en prière et, fléchissant le genou, il pria Dieu de pardonner à son meurtrier. Il pria ensuite pour tous les hommes, pour les présents et les absents, pour les dignes et les indignes, même pour les inconnus. Après avoir terminé sa prière, il éleva ses bras et ses yeux vers le ciel, en disant : "Seigneur Jésus Christ, reçois mon âme!" Ayant achevé ces mots, il rendit l'esprit. Alors les serviteurs de l'Église, ayant à leur tête l'évêque Faustus, le maître des offices Dertadz, le sbarabed Mouschegh, Haïr le martbed et tous les nobles du camp royal, prirent le corps de saint Nersès, de cet homme de Dieu, et le transportèrent du village de Khakh, où le crime avait été commis, dans son propre bourg de Thil, avec des torches allumées et avec une grande pompe, en récitant des psaumes et des prières. Le corps n'était pas encore enseveli, quand on vit arriver le roi Bab qui l'enveloppa et le mit dans le sépulcre des martyrs. Cependant le roi Bab faisait semblant de ne rien comprendre, comme s'il était complètement étranger a la mort de Nersès.

Le meurtre du saint patriarche Nersès, commis par le roi Bab, plongea le pays entier dans une profonde tristesse. Tous les habitants de l'Arménie disaient entre eux : "La gloire de l'Arménie s'en est allée, puisque le juste de Dieu a été enlevé à notre pays!" Les princes et les satrapes disaient également : "C'en est fait, notre pays est perdu : c'est en vain que le sang du juste a été répandu, d'autant plus que c'est pour Dieu que Nersès a été tué". Le sbarabed des Arméniens, Mouschegh, disait de son côté : "Le sang du saint de Dieu a été versé sans raison. Dorénavant je ne puis plus marcher contre les ennemis ni diriger ma lance contre qui que ce soit. Je sais d'avance que Dieu nous a déjà abandonnés, que nous sommes abattus, et que nous ne pouvons plus relever nos têtes. Maintenant nous ne remporterons plus de triomphes sur nos ennemis; je le sais bien, car la victoire nous venait de la prière de celui qui a été tué et de ceux de sa race." Tous les habitants de la maison de Thorgom, tous ceux qui parlaient l'arménien, les nobles comme les paysans, d'un côté à l'autre du pays, déploraient amèrement cette perte.

Quoique Bab, roi des Arméniens, eût déjà tué le patriarche Nersès, cependant il ne se contenta pas de sa mort, car il cherchait à détruire entièrement tout l'ordre établi dans l'Église par Nersès. Animé d'un esprit de vengeance, il ordonna ouvertement de fermer les asiles destinés aux veuves et aux orphelins, que Nersès avait construits dans plusieurs cantons du pays et de démolir les monastères de filles, fondés par ce dernier dans les bourgs de plusieurs cantons et qui étaient entourés de murailles flanquées de tours. Le pontife arménien avait construit ces monastères pour qu'ils pussent recevoir dans leur enceinte les filles de tout le royaume, afin qu'elles s'adonnassent au jeûne et à la prière, en recevant leur nourriture ou des habitants du pays ou de leurs parents. Bab fit démolir tous ces monastères et livra les religieuses à la prostitution.

Dans chaque bourg, Nersès avait construit un hospice que les habitants d'alentour étaient obligés de pourvoir de vivres. La surveillance des malades et des pauvres, dans ces hospices, était confiée à la sollicitude de gens dévoués, et à ceux qui avaient la crainte de Dieu et la foi dans le jugement universel et l'avènement du Christ. En détruisant ces établissements, le roi fit chasser de leurs emplois les surveillants désignés par Nersès pour avoir soin des indigents et des malheureux, et en même temps il publia un édit dans tout le royaume, en vertu duquel les pauvres pouvaient aller tendre la main et mendier partout, et il faisait défense à tous de leur porter dorénavant quoi que ce fût dans les hospices. C'était aussi un usage établi par les anciens, de donner au clergé les fruits et les dîmes; cependant le roi Bab défendit a chacun de se conformer à cet usage.

Du temps du patriarche Nersès, personne dans tout le pays des Arméniens n'osait répudier sa femme, qui avait porté le voile ou la couronne du mariage béni par le prêtre; c'était une chose à laquelle personne n'eût osé arrêter sa pensée. De son vivant, personne ne se permettait de pleurer un mort avec désespoir et d'une manière interdite par les règles ecclésiastiques; personne n'osait faire entendre des lamentations et des cris de douleur. A la cérémonie des funérailles, on versait seulement des larmes, on entendait réciter les psaumes et les prières, et on ne voyait que des torches ou des cierges allumés. Mais, après la mort de Nersès, chacun eut la permission du roi d'abandonner sa femme; il y eut même des cas où un homme changea dix fois de femme; en un mot, l'impiété devint générale en ce temps-là. On faisait les obsèques des morts en poussant de grandes lamentations, accompagnées de trompettes, de guitares, de harpes et de danses. Les femmes et les hommes ayant les bras ornés de bandelettes, le visage bariolé de diverses couleurs, se tenant les uns devant les autres et battant des mains, se livraient à des danses abominables et monstrueuses. Du temps de Nersès, dans tout le territoire de l'Arménie, on ne voyait nulle part les pauvres mendier, car tout le monde avait soin de leur porter tout ce dont ils avaient besoin dans leurs asiles mêmes, de sorte qu'ils étaient pourvus abondamment de tout ce qui leur était nécessaire. Après la mort de ce pontife, s'il arrivait à quelqu'un de procurer du repos aux pauvres, il encourait de graves punitions, d'après l'ordre du roi.

Du temps de Nersès, dans tout le pays des Arméniens, l'exercice du culte se faisait dans les églises avec la plus grande pompe, et le nombre des saints serviteurs de l'autel était considérable. Alors on célébrait partout et toujours la mémoire des saints martyrs devant une affluence considérable du peuple; la considération dont on entourait les évêques dans toutes les provinces de l'Arménie allait croissant, les institutions monastiques florissaient en général dans les lieux habités et inhabités. Tout cela fut oublié et détruit après la mort de Nersès.

Du temps du pontificat de Nersès, dans toutes les provinces de l'Arménie, dans les campagnes et dans les villages, des hospices et des hôpitaux avaient été construits au moyen des aumônes et de la charité envers les pauvres, les affligés, les étrangers, les outragés et les voyageurs. Saint Nersès avait désigné des surveillants pour leur procurer des vivres de différents lieux. Après sa mort, le roi Bab abolit tout cela et foula aux pieds l'honneur dû à l'Église; car toutes les règles qui y étaient établies par le patriarche, étant rejetées par lui, allaient tomber dans l'oubli. Après sa sortie de ce monde, plusieurs provinces d'Arménie et bon nombre de leurs habitants retournèrent à l`ancien culte des dieux, et, avec le consentement du roi Bab, ils dressèrent des idoles dans plusieurs endroits, car il n'y avait personne qui leur inspirât quelque crainte ou qui pût les réprimander. Chacun faisait sans pudeur ce que bon lui semblait. On avait même dressé plusieurs statues qu'on adorait ouvertement.

En outre, le roi Bab réunit au fisc les terres que le roi Tiridate, du vivant du grand pontife Grégoire l'Illuminateur, avait concédées au profit de l'Église, dans tout le pays des Arméniens. Des sept terres appartenant à l'Église, il en donna cinq au fisc, et n'en laissa que deux à l'Église. Dans chaque village dépendant de ces terres, il institua deux prêtres et autant de diacres, dont les frères et les fils étaient obligés d'entrer au service du roi. En agissant ainsi, il croyait insulter à la mémoire de Nersès qu'il haïssait d une haine invétérée, et se vengeait ainsi des morts en tyrannisant les vivants. Il ne songeait pas qu'il marchait ainsi à la perdition. A cette époque, l'ordre de l'Église et le culte allaient en s'affaiblissant dans tout le pays des Arméniens.

SOURCE : http://orthodoxievco.net/ecrits/vies/martyrs/novembre/nerses.htm

Saint Nerses the Great

Profile

Educated at Cappadocia. Married a princess of the Mamikonian family. Father of Saint Isaac the Great. Catholicos in 353. When some of his proposed reforms displeased King Arshak III, Nerses was exiled until recalled in 369 by King Pap – who murdered him by poisoning 4 years later.

Catholicos St. Nersess the Great

St. Nersess was an Armenian Catholicos (Patriarch) who lived in the 4th century and was the great-grandson of St. Gregory the Illuminator.  His father, Athenogenes, and his uncle, Bab, who were next in line for the succession to the Throne of St. Gregory,  were laymen and had no desire to become priests.  As professional soldiers, they showed no inclination to spirituality and their worldly behavior convinced the Armenian bishops that neither of them were suitable for the position of chief bishop.

Therefore,  the church turned its attention to Nersess, the son of Athenogenes, to assume the position. St. Nersess had spent his youth in Caesarea where he married Sanducht, (presumably the daughter of King Diran) and they had a son, who later became the renowned catholicos , St. Sahag the Parthian, grandfather of St. Vartan Mamigonian. St. Nersess  was a  courtier and served as chamberlain of King Arshag II. 

However, despite his secular background, St. Nersess was a pious Christian. His connection with St. Gregory the Illuminator impressed the royal magnates who held council with the king and they advised the king to persuade St. Nersess to become the spiritual leader of Armenia.  A humble man by nature, St. Nersess refused their proposal, feeling unworthy of such an honor. The king dismissed his arguments and  insisted that St. Nersess  immediately be ordained  deacon,  then  priest,  and ultimately chief bishop or Catholicos. He was ordained  by Archbishop Eusebius of Caesarea in 353 A.D.  

St. Nersess's patriarchate marked a new era in Armenian history. Previously, the Church had been identified, primarily, with royal family and noblemen;  St. Nersess now brought the Church into a closer relationship with its people. St. Nersess immediately undertook his duties of chief bishop, renovating old churches, founding new ones, and tending to the spiritual needs of his flock. In the early days of Christianity in Armenia,  however, many of the people  were not strong in their Christian practices. To that end, St. Nersess  held a council of bishops in Ashdishad and introduced a number of reforms regarding divine worship, laws on marriage, and fast days in order to make the beliefs of the church more uniform. 

St. Nerses also became known for his concern for moral purity and preserving the sanctity of marriage and family life. He built schools and hospitals, orphanages, shelters for the poor and the lepers,  and he urged his people to maintain these institutions. Thus, St. Nersess  has been described by many as the founder of Christian charity in Armenia and recognized  as the clergyman who established the Church's role as the guardian of the Armenian people  in its spiritual, social, and educational aspects. 

As a leader, St. Nersess also participated in the political life of his country and was among King Arshag's chief advisors during the period 353-359 A.D.  However, King Arshag's adherence to the religious policy (Arianism)  of his ally, the Roman emperor,  a policy which conflicted with St. Nersess' Christian Orthodox beliefs, necessitated removal of St. Nersess. He  was exiled for nine years. When he returned, King Bab,  Arshag's son,  reigned.  The friction between them intensified during the next few years.

The religious differences,  as well as St. Nersess's condemnation of King Bab's moral depravity, are cited as reasons for St. Nersess' sudden, untimely  death.  At the king's order, St. Nersess was poisoned in 373 A.D. He was buried in Til, near the tomb of his great uncle St. Arisdages.  A cathedral built over the original grave site was destroyed in the 7th century. While the exact site is unknown,  relics were discovered and distributed in the 13th century between the church in Erzinjan and the nearby village of Kee, where the Monastery of Dirashen stood. Another monastery near Til, Chukhdag Hayrabedats,  also claimed to have discovered  relics of St. Nersess in the second half of the 7th century.

Nerses I

Surnamed "the Great". Died 373. Born of the royal stock, he spent his youth in Caesarea where he married Sanducht, a Mamikonian princess. After the death of his wife, he was appointed chamberlain to King Arshak of Armenia. A few years later, having entered the ecclesiastical state, he was elected catholicos, or patriarch, in 353. His patriarchate marks a new era in Armenian history. Till then the Church had been more or less identified with the royal family and the nobles; Nerses brought it into closer connection with the people. At the Council of Ashtishat he promulgated numerous laws on marriage, fast days, and Divine worship. He built schools and hospitals, and sent monks throughout the land to preach the Gospel. Some of these reforms drew upon him the king's displeasure, and he was exiled, probably to Edessa. Upon the accession of King Bab (369) he returned to his see. Bab proved a dissolute and unworthy ruler and Nerses forbade him entrance to the church. Under the pretence of seeking a reconciliation, Bab having invited Nerses to his table poisoned him.

Sources

LANGLOIS, Collection des historiens de l'Armenie, II (Paris, 1869); ORMANIAN; L'église armenienne, son histoire, sa doctirne, son regime, sa dicipline, sa liturgie, sa litterature, son présent (Paris, 1910); HEFELE, Hist. of the Councils of the Church, IV (tr. CLARK, Edinburgh, 1895); SUKIAS SOMAL, Quadro della storia letteraria di Armenia (Venice, 1829); WEBER, Die kathol. Kirche in Armenien (Freiburg, 1903); TER-MINASSIANTZ, Die armenische Kirche in ihren Beziehungen zu den syrischen Kirchen bis zum Ende des 13 Jahrhunderts (Leipzig, 1904); NEUMANN, Versuch einer Gesch. der armen. Litter. (Leipzig, 1836); FINK; Gesch. der armen. litter. in Gesch. der christl. litter. des Orients (Leipzig, 1907); AZARIAN, Ecclesiae Armeniae traditio de Romani Pontificis primatu iurisdictionis et inerrabili magisterio (Rome, 1870); CHAMICH, Hist. of Armenia, (Calcutta, 1827).

Vaschalde, Arthur Adolphe. "Nerses I-IV." The Catholic Encyclopedia. Vol. 10. New York: Robert Appleton Company, 1911. 19 Nov. 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/10754a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Michael T. Barrett. Dedicated to the Poor Souls in Purgatory.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.


San Narsete (Nerses) I il Parto Katholicos degli Armeni


IV secolo

San Narses I il Grande fu un Catholicos armeno (o Patriarca) che visse nel IV secolo. Fu padre di un altro catholicos, San Sahak I. Appartenente alla stirpe reale che aveva visto tra i suoi componenti San Gregorio Illuminatore, trascorse la sua gioventù a Cesarea dove sposò Sanducht, una principessa mamiconianea. Dopo la morte della moglie fu nominato cavaliere da Re Arshak II e, pochi anni più tardi, entrò nella gerarchia ecclesiastica. Fu eletto catholicos nel 353. Il suo patriarcato segnò una nuova era nella storia dell'Armenia. Fino ad allora infatti la Chiesa era stata identificata con la famiglia reale e la nobiltà; Narses la portò a un più stretto contatto con le credenze e gli usi del popolo armeno. Durante il Concilio di Ashtishat (354) promulgò infatti numerose leggi riguardanti il matrimonio, i giorni di festa e il culto divino. Costruì inoltre scuole e ospedali, inviando monaci per tutto il paese a predicare il Vangelo a quella parte di popolazione più indigente. Alcune di queste riforme, per il loro carattere "popolare", provocarono la reazione del Re che decise di esiliarlo a Edessa. Nonostante l'allontanamento forzato continuò ad intrattenere rapporti con il Regno armeno, tanto che si suppone abbia svolto il ruolo di ambasciatore a Costantinopoli per assicurare all'imperatore l'appoggio dello Stato Armeno nella guerra contro i Persiani. A seguito della salita al trono del nuovo Re, l'ariano Pap (369) Narses tornò al proprio trono patriarcale. A causa dei comportamenti del nuovo Re, considerati dal patriarca dissoluti e indegni, Narses proibì lui l'entrata in chiesa. Con il pretesto di una riconciliazione, nel 373, Pap invitò il patriarca al suo tavolo, avvelenandolo. Viene venerato come santo dalla Chiesa ortodossa armena e da quella cattolica, che lo venera il 19 novembre.

Discendente dalla fami­glia di s. Gregorio Illuminatore e nipote di s. Iusik, Narsete nacque ca. l'a. 330 da Athanagines, figlio di Iusik e da Bambish, figlia del re armeno Tiran. Dopo avere ricevuto un'educazione corrispondente al suo stato principesco, frequentò le scuole elleniche di Cesarea. Sposato con la figlia del principe Vardan Mamikonian, Sahaktucht, ebbe un figlio che chiamò Sahak, il futuro grande Katholicos santo. Dopo tre anni, mortagli la moglie, Narsete ritornò in patria dove fu assunto dal re come suo camerlengo.


Nel 350 Arshak, figlio di Tiran, succedeva al padre sul trono del regno armeno, e cominciava a ristabilire l'ordine fra i principi, affidando a ciascuno il proprio ufficio ed il posto che gli competeva per successione; Tiran, infatti, aveva usurpato tutti i loro diritti. In questa occasione anche i principi chiesero al re di ristabilire alla sede katholicossale, com'era consuetudine, un discendente della famiglia di s. Gregorio. Il re acconsenti alla proposta e, d'accordo con i principi e con il popolo, scelse il camerlengo reale, il giovane Narsete che Fausto (Storia, IV, 3) descrive: « Di statura alta e di una bellezza eccezionale, ma nel medesimo tempo timoroso di Dio ed osservante dei precetti divini, sapiente e modesto, caritatevole e misericordioso, casto e sobrio nella vita coniugale, ed esemplare nel servizio militare ». Saputo dell'acclamazione popolare e del beneplacito del re, Narsete rifiutò l'elezione e per con­vincerli, cominciò ad accusarsi di peccati che non aveva mai commesso. Il popolo, incredulo, si assunse tutta la responsabilità di quei peccati, mentre il re, per troncare la questione, prese la spada dalle sue mani e gli tagliò la chioma. Quindi i vescovi armeni, su invito del re, si radunarono in un sinodo per eleggerlo canonicamente Katholicos dell'Armenia; poi lo inviarono a Cesarea per l'ordi­nazione sacerdotale e la consacrazione episcopale, accompagnato da otto principi e da una parata militare, come era consuetudine dai tempi di s. Gregorio.

Fausto afferma che a Cesarea Narsete fu consacrato dal metropolita Eusebio, e la data di tale consa­crazione, come risulta dall'analisi dei dati storici, sarebbe il 353. A quest'epoca, però, secondo la Series Episcoporum pubblicata dal Gams, il metro­polita di Cesarea era Dianeo (341-362); tuttavia in un documento armeno antico, che riporta la serie dei vescovi di Cesarea dall'inizio fino ai tempi di Elladio, troviamo notato per Eusebio: « Questi consacrò Nerses e rimase sulla sede per anni 19 ». Quindi essendo nota la data della morte di Euse­bio (370), quella dell'inizio della sua carriera, secondo il documento, dovrebbe essere l'anno 352; tutto ciò, unito ad altri dati, confermerebbe come data di consacrazione di Narsete l'anno 353.

Dopo il ritorno alla sua sede episcopale, Narsete convocò un sinodo i cui Atti non ci sono pervenuti, ma di cui Fausto ha conservato un riassunto: Narsete ordinò la costruzione di ospedali e di ospizi per i lebbrosi e per tutti i poveri della città che dove­vano essere ricoverati in questi luoghi e mantenuti dalla carità dei fedeli; vietò sotto severe pene l'usanza superstiziosa di piangere i morti secondo i riti pagani; decretò leggi per regolare il matrimonio cristiano e la vita coniugale; inflisse pene contro tutti i vizi e i delitti. Esortò inoltre il re, i principi e tutti coloro che esercitavano l'autorità, ad essere miti verso i propri sudditi, e a non gravarli di tasse eccessive. Ai sudditi ordinò di rendere perfetta obbedienza e fedeltà alle autorità. Infine istituì in diversi luoghi scuole di lingua greca e siriaca, per l'educazione della gioventù ed in particolare degli ecclesiastici.

Fausto loda l'ordine e la prosperità della Chiesa armena ai tempi di Narsete e scrive: « Ai suoi tempi le chiese godevano della pace e tutti i vescovi erano circondati di rispetto in tutta l'Armenia; le chiese erano colme di pompa e di magnificenza; il clero aumentava di numero, ed egli costruiva in tutto il paese nuove chiese e monasteri per i monaci. Egli stesso liberò molti dalla schiavitù; aiutava le vedove e gli orfani, ed ogni giorno ospitava molti poveri alla sua tavola. Benché avesse istituito ospizi per i poveri e gli indigenti, accettava nel suo palazzo chiunque venisse a chiedere aiuto, ed egli stesso li lavava, li ungeva e distribuiva loro il cibo » (Storia, IV, 4). Con l'istituzione degli ospizi e dei lebbrosari iniziò nell'Armenia quell'opera sociale che doveva continuare nei secoli seguenti a cura della Chiesa armena. Tutti i fedeli erano invitati ad aiutare queste opere; anzi, furono ema­nati anche canoni penali, che infliggevano come pena l'aiuto in denaro o in lavoro a questi ospizi. L'organizzazione fondata da Narsete è quindi una delle prime del genere che s'incontrano nella storia.
Come capo della Chiesa armena, aveva anche compiti nella vita civile e politica del regno; infatti a lui era affidato il tribunale. Il re stesso lo man­dò alla corte di Bisanzio per trattare con l'impe­ratore. La sua prima missione fu, nel 354, presso l'imperatore Costanzo II, con il quale stipulò un trattato di alleanza. Ritornò in patria riportando con sé i due nipoti del re Arshak, trattenuti presso l'imperatore come ostaggi, e la figlia di un prefetto dei pretoriani, Olimpia, come moglie per il re.

Ma la collaborazione tra Narsete e Arshak non durò a lungo, poiché quest'ultimo seguiva nella vita privata e sociale soltanto i propri interessi, non dando ascolto alle ammonizioni del vescovo. Il motivo fondamentale e decisivo della rottura tra i due fu l'uccisione di Gnel, nipote dello stesso re, avvenuta nel 359. Narsete esortò il sovrano a desi­stere dal suo delitto, ma questi, non solo non ritirò l'ordine dell'uccisione, ma prese anche la moglie della vittima. Il vescovo allora lo scomunicò, riti­randosi dal suo ufficio. Arshak elesse al suo posto Ciunak invitando i vescovi armeni a consacrarlo, ma, ad eccezione di due, nessuno accettò l'invito. Ciunak, che non ebbe alcuna giurisdizione eccle­siastica e si accontentò di accompagnare il re, non fu preso in considerazione dai vescovi armeni i quali affidarono l'ufficio di Narsete a Iussik che rap­presentò la Chiesa armena nel sinodo di Antiochia (364), come si legge tra i firmatari della lettera sinodale indirizzata all'imperatore Gioviano (cf. So­crate, Hist. Eccl., III, 25).

Il ritiro di Narsete nei suoi possedimenti ad Ashtishat durò per tutto il periodo del regno di Arshak, ma quando questi fu fatto prigioniero dal re sassanide Shapuh, su invito dei principi armeni, che resiste­vano all'invasione persiana, verso il 367 accettò di nuovo l'incarico. Tornò allora a Costantinopoli per stringere amicizia coll'imperatore Valentiniano I (364-375) e far incoronare il figlio di Arshak, Pap, re d'Armenia. L'imperatore accettò la proposta impegnandosi ad aiutare il nuovo re. Tornato in patria dopo il felice esito della missione, portò anche aiuti militari e potè assistere alla battaglia di Zirav in cui gli armeni riportarono la vittoria ed il re Pap potè stabilirsi sul suo trono.

Riprendendo il suo ufficio Narsete si dedicò intera­mente alla cura pastorale del popolo. Partecipò anche ai sinodi provinciali di Cesarea: nel 372 troviamo infatti il suo nome, con quello di altri due vescovi armeni, nella lettera del sinodo di Cesarea, al quale presiedette s. Basilio (Basilio, Ep. 92).

Ma anche il re Pap, come suo padre, non voleva ascoltare le ammonizioni di Narsete, anzi, risen­tito dei suoi rimproveri, lo fece avvelenare durante una festa, alla quale lo aveva invitato col pretesto di voler riappacificarsi. Il santo vescovo mori, nel 373, dopo essere ritornato al suo palazzo, circondato dai suoi amici e dai suoi discepoli.

Gli storiografi moderni non concordano circa l'uccisione da parte del re armeno, mentre il con­temporaneo Fausto lo asserisce apertamente, né vi sono motivi seri per negarlo. Non sono invece accettati l'esilio di Narsete da parte dell'imperatore Valentiniano, con il quale avrebbe avuto una discus­sione teologica circa l'arianesimo, e la sua parteci­pazione al concilio di Costantinopoli nel 381, in quanto la sua morte è fissata al 373.

Narsete fu sepolto a Thil, nella chiesa del villaggio di Erzerum, ove erano già stati sepolti tutti i suoi santi antenati e la tomba fu meta di pellegri­naggio fino all'invasione araba (sec. VII). In questo periodo la chiesa fu distrutta e non ci si curò più della tomba del santo fino al sec. XIII. Nel 1272, in seguito ad una visione, furono trovate le sue reliquie e il vescovo della diocesi, Sarkis, ordinò di costruire sul posto una chiesa a lui dedicata. Questa chiesa fu anche, da allora in poi, la catte­drale della sede vescovile.

La Chiesa armena celebra la festa di Narsete nella settimana della quarta domenica dopo Pentecoste.



Autore: Paolo Ananian