lundi 31 octobre 2016

Bienheureuse IRENE STEFANI NYAATHA, religieuse missionnaire de la Consolata


Bienheureuse Irene Stefani

Religieuse missionnaire de la Consolata (+ 1930)

Irene Stefani (Aurelia Giacomina Mercedes: 1891 - 1930), religieuse italienne, des Missionnaires de la Consolata, déclarée vénérable le 2 avril 2011, le 13 juin 2014, promulgation par le Pape François du décret de reconnaissance de miracle lui étant attribué.

Née à Brescia le 22 août 1891, morte au Kenya (diocèse de Nyeri) le 31 octobre 1930.

C'est une des premières missionnaires de la Consolata qui, à l'école de sainteté, guidée par le Bienheureux Giuseppe Allamano a parcouru les chemins de la charité héroïque jusqu'à donner sa vie pour la diffusion de l'Evangile... Elle  arrive sur les côtes du Kenya en janvier 1915 où elle découvre une extrême pauvreté, la fatigue, l'isolement... Pendant la première guerre mondiale, sœur Irene est infirmière de la Croix Rouge dans les hôpitaux improvisés de champ pour les 'carriers', environ trois cent mille indigènes qui avaient été mobilisés par les Anglais au Kenya et en Tanzanie, afin de défendre et élargir leurs frontières... A la fin de la guerre, elle retourne parmi les Agikuyus du Kenya et se donne à l'évangélisation directe avec une passion apostolique sans pareille. Elle est à la fois enseignante, infirmière, sage-femme, assistante sociale... Les gens lui forgent le nom par lequel on se souvient d'elle: 'Nyaatha', c'est-à-dire 'la mère miséricordieuse'... En assistant un malade de peste qui meurt dans ses bras, elle contracte la maladie qui, en peu de jours, l'emmène à la mort, victime de sa charité héroïque. C'est le 31 octobre 1930...

Qui est sœur Irene Stefani?

Irene Stefani, une grande dame

- Béatification de Sr. Irene Stefani, Missionaria della Consolata (en italien)

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/12898/Bienheureuse-Irene-Stefani.html

La Servante de Dieu Irene Stefani

Missionnaire de la Consolata  

Anfo (Italie), 22 août 1891

Ghekondi (Kenya), 31 octobre 1930


Qui est soeur Irene Stefani?

C'est une des premières missionnaires de la Consolata qui, à l'école de sainteté, guidée par le Bienheureux Giuseppe Allamano a parcouru les chemins de la charité héroïque jusqu'à donner sa vie pour la diffusion de l'Evangile.En 1911, à vingt ans, elle quitte pour toujours Anfo, une pe­tite ville dans la région de Bre­scia dans l'Italie du Nord, où elle était déjà connue comme l'ange des pauvres et elle n'y fera jamais plus retour. File a décidé de se faire religieuse et missionnaire dans la nouvelle congrégation qui a été fondée par G. Allamano, à Turin en 1910. Vers la fin de l'année 1914, elle accepte avec courage le départ pour le Kenya, en Afrique de l‘Est, le champ d'action que l'Eglise avait confié aux missionnaires de la Consolata. Rien n'inquiète sœur Irene. Le 29 jan­vier 1 91 4, 6 Turin, en prononçant ses pre­miers vœux religieux, elle condense bien clairement son programme de vie en peu de lignes: 

“Seulement Jésus dans ma vie! 
Tout avec Jésus / 
Toute à Jésus 
Tout pour Jésus”.

File arrive sur les côtes du Kenya en janvier 1915 où elle éprouve une extrême pauvreté, la fatigue, l'isolement. File doit faire beaucoup d'efforts pour apprendre une nouvelle langue, pénétrer dans la culture locale, combattre les préjugés. Avec toute sa spontanéité, elle ouvre son cœur à tous. C'est une femme très humble, ardente dans la foi, dans la charité, invincible dans l'espérance qui annonce que Jésus, le Fils de Dieu, est le Sauveur des hommes. En 1915, quelques mois après son arrivée au Kenya, la première guerre mondiale se fait sentir aussi dans les possessions coloniales anglaises et allemandes. Du mois d'août 1916 au janvier 1919, sœur Irene est infirmière de la Croix Rouge dans les hôpitaux improvisés de champ pour les “carriers”, qui sont environ les trois cent mille indigènes qui avaient été mobilisés par les Anglais au Kenya et en Tanzanie, afin de défendre et élargir leurs frontières. Sœur Irene, qui s'émeut facilement et est pleine de miséricorde, se trouve parmi les recrues africaines, et passe jours et nuits dans les grands hangars très pauvres, où s'ammassent parfais de mille jusqu'à deux mille blessés. Les épidémies ne manquent pas. Il manque aussi les médicaments et l'assistance professionnelle. Sœur Irene, par des gestes de charité et d'amour, surmonte les difficultés si bien que le capitaine médecin, en observant sa conduite, déclare: “ Cette sœur n'est pas une créature humaine, mais un ange ”. 

Quand la guerre est finie, elle retourne parmi les Agikuyus du Kenya et se donne à l'évangélisation directe avec une passion apostolique sons pareille. En même temps elle est enseignante, infirmière, sage-femme, assistante sociale. Et là où la méfiance envers l'étranger est accentuée, elle sait s'ouvrir le chemin par des gestes de charité tellement généreux et inattendus, que les gens lui forgeront le nom par lequel à présent on se souvient d'elle: “Nyaatha “, c'est-à-dire “la mère miséricordieuse ” .   

A 39 ans, voyant les besoins immenses de la Mission, de plus en plus consciente de sa propre impuissance, sœur Irene sent l'happai intérieur à offrir le sacrifice suprême de sa vie pour l'avènement du Règne de Dieu. 

Deux semaines plus tard à Gikondi, en assistant un malade de peste qui meurt dans ses bras, elle contracte la maladie qui, en peu de jours, l'emmène à la mort, victime de sa charité héroïque. C'est le 31 octobre 1930. Les gens étourdis et consternés, cherchant à surmonter la superstition et la peur des morts, encore bien forte à ce temps-là, accourent en masse pour revoir encore une fois son visage.Aujourd'hui sa dépouille mortelle se trouve dans l'Eglise de la SS. Consolata à Nyeri Mathari.   

En 1987 à Nyeri au Kenya, l'évêque mons. César Gatimu et en 1988 à Turin le Cardinal Anastasio Ballestrero déclarent heureusement terminées les recherches d'information diocésaines sur la vie de sœur Irene et ils demandent à la Congrégation des Saints à Rome d'affirmer ses vertus héroïques. 

Sœur Irene, “la secrétaire des pauvres”, continue sa course missionnaire par les routes du monde entier en répondant à tous, non plus à la faible lumière d'une lanterne à pétrole, mais à la lumière claire et forte des cieux de Dieu. 


Irene Stefani, une grande dame

Consolata

Irene Stefani a été une grande dame non seulement pour la communauté des sœurs de la Consolata, mais également pour l’Afrique. Elle est née à Brescia en Italie en 1891 et elle est décédée à Ghekondi au Kenya en Afrique en 1930. Elle n’avait que 39 ans, mais 39 années vécues si intensément!

Elle a été une des premières missionnaires (sœurs) de la Consolata, qui, à l’école de sainteté, guidée par le bienheureux Joseph Allamano, a parcouru les chemins de la charité héroïque jusqu’à donner sa vie pour  la proclamation de l’Évangile. En 1911, à vingt ans, elle quitte pour toujours Anfo, petite ville de la région de Brescia au nord de l’Italie, où elle était déjà reconnue comme « l’ange des pauvres ». Vers la fin de 1914, elle accepte avec courage de partir pour le Kenya, en Afrique de l’Est, dans ce champ d’action que l’Église avait confié aux Missionnaires de la Consolata. Avant de quitter l’Italie elle prononça ainsi ses premiers vœux religieux : « Seulement Jésus dans ma vie! Tout avec J.sus! Toute à Jésus! Tout pour Jésus! »

Arrivée sur les côtes du Kenya le 30 janvier 1915, chez les Kikuyu, elle découvrit une extrême pauvreté, l’isolement et la fatigue. Elle a fait beaucoup d’efforts pour apprendre cette nouvelle langue, pénétrer cette nouvelle culture et combattre les préjugés. Mais, avec beaucoup de spontanéité, elle ouvre son cœur à tous. Elle est une femme humble, ardente dans la foi, dans la charité, invincible dans l’espérance qui annonce que Jésus est le Fils de Dieu, le Sauveur des hommes.

Peu de temps après son arrivée au Kenya, les premiers signes de la première guerre mondiale se font sentir aussi dans les possessions coloniales anglaises et allemandes. Du mois d’août 1916 au mois de janvier 1919, elle a été infirmière de la Croix rouge dans les hôpitaux improvisés pour les troupes d’environ 300 000 indigènes, qui avaient été mobilisés par les Anglais, au Kenya et en Tanzanie, pour défendre et élargir leurs frontières. Sœur Irene qui s’émeut facilement et est pleine de miséricorde, se retrouve parmi les recrues africaines et passe jours et nuits dans les grands hangars très pauvres où s’entassent, parfois, de mille à deux mille blessés. Les épidémies sont au rendez-vous, les médicaments et l’assistance professionnelle manquent. Sœur Irene, par des gestes de charité et d’amour, arrive à surmonter les difficultés et fait dire à la médecin en chef qui l’observait : ‘Cette sœur n’est pas une créature humaine, c’est un ange! » À la fin de la guerre, elle est retournée parmi les Kikuyu du Kenya où elle s’est consacrée à l’évangélisation avec une passion apostolique sans pareil. Elle était à la fois enseignante, infirmière, sage-femme et assistante sociale.

À 39 ans, voyant les besoins immenses de la mission, et de plus en plus consciente de sa propre impuissance, sœur Irene sent de plus en plus l’appel intérieur d’offrir le sacrifice suprême de sa vie pour l’avènement du Règne de Dieu. Deux semaines plus tard, à Ghekondi, en assistant un malade souffrant de la peste qui meurt dans ses bras, elle contracte la maldie qui, en peu de jours, l’emmènera aussi dans la mort, victime de sa charité héroïque.  Les gens étourdis et consternés par cette triste nouvelle, surmontant la superstition et la peur des morts sont accourus en masse pour revoir une dernière fois son visage. C’était le 31 octobre 1930. Aujourd’hui, sa dépouille mortelle repose dans l’église de la Santissima Consolata  à Mathari dans le diocèse de Nyeri au Kenya.

Elle fut une grande missionnaire, une missionnaire de la Consolata. Là où il y avait la méfiance envers l’étranger elle savait ouvrir le chemin par des gestes de charité tellement généreux et inattendus que les Africains lui avaient donné avec affection le nom par lequel on se souvient d’elle : Nyaatha, la mère miséricordieuse.

Elle n’avait peut-être pas la même couleur de peau que les femmes africaines, mais elle avait le cœur d’une maman africaine.  Missionnaire au regard attentif, face à la maladie, aux réalités sociales, à la guerre, à la pauvreté, elle ne restait pas indifférente. Elle volait au secours de ceux qui souffraient pour leur porter la consolation, une parole d’encouragement, une caresse, un geste de bonté.

Tout comme tant de femmes africaines elle a connu la fatigue, les longues marches en forêt, le dur labeur… Elle aussi pouvait bien dire : « Je me suis faite toute pour tous, pour sauver à n’importe quel prix quelqu’un. » L’Évangile était sa raison d’être. Elle a tellement fait que l’Église, avec admiration, reconnaît son héroïsme dans sa façon de vivre l’Évangile comme femme consacrée à Dieu et à la mission.

À Ghekondi au Kenya, où Irene est décédée et est allée à la rencontre du Seigneur, une femme de l’endroit affirme : « Pour nous, sœur Irene est plus qu’un de ces saints que nous implorons avec détachement parce qu’elle a été un témoin, une femme qui a vécu pour témoigner la Bonne Nouvelle de Jésus parmi nous. Nous avons perdu une grande sainte, disaient les gens lorsqu’elle est décédée ».  Une catéchiste ajoute : « Nous nous sommes demandés qui étaient  les modèles que la communauté de Ghekondi voulaient se donner aujourd’hui?  Nous avons cru que sœur Irene était plus signifiante pour cette communauté que n’importe quel autre saint. Les jeunes d’aujourd’hui peuvent voir les écoles dans lesquelles elle a œuvré, ils peuvent accueillir le message que son enseignement y a laissé.

Sœur Irene, la « secrétaire des pauvres », continue aujourd’hui sa course missionnaire par les routes du monde entier en répondant à tous, non plus à la faible lumière d’une lanterne à pétrole, mais à la lumière claire et forte des cieux de Dieu.

SOURCE : http://www.consolata.qc.ca/html/Archives/irenestefanigrandedame.html

Blessed Irene Stefani

Also known as
  • Aurelia Mercede Stefani
  • Sister Nyaatha (translates “Mother of Mercy”)
Profile

Consolata Missionary Sisters nun, taking the name Irene. Missionary in Kenya where she worked with the sick hospitals, and then the wounded in camps in Kenya and Tanzania during World War I. Taught school at the Gekondi mission from 1920 to 1930.

Born
  • 23 May 2015 by Pope Francis
  • beatification recognition celebrated at Nyeri, Kenya with Cardinal John Njue and Cardinal Polycarp Pengo the chief celebrants
  • her beatification miracle involved keeping a holy water font full in a parish church in Nipepe, Diocese of Lichinga, Niassa, Mozambique in 1989; the font was the only water source for a group of refugee catechists who were hiding from warring “liberation” armies

The Venerable SR. IRENE STEFANI (in baptism Aurelia Jacoba Mercede) was born on the 22nd August 1891 at Anfo (Brescia) – Italy. She was baptized the following day after her birth. Her profoundly Christian family formed and helped her grow strong in faith and in all the Christian values. Her parents were blessed with twelve children but seven of them died in infancy. The mother died on 12th May 1907 when she was only 44 years old. Mercede, then, took upon herself the management of the house, helped her father in the human and Christian formation of her younger sisters Marietta and Antonietta and the little brother Ugo who also died soon after.

Mercede received the Sacrament of Confirmation on 6th November 1898 and few years later she received the First Holy Communion. She successfully completed her Primary education with excellent results. Since the time she was young she showed a serious commitment in her Christian life through charitable work for the poor and in the attendance and study of catechism. She met the Consolata Missionary Fathers of the diocese of Brescia and she felt called to be a Missionary. She answered positively to this call and in June 1911 she joined the Consolata Missionary Sisters, a congregation that had recently been founded by Father Joseph Allamano.

She assumed the name of Sr. Irene when she became a novice. At this stage she committed herself totally to her formation in order to be a good Missionary Sister. On 29th January 1914 she consecrated her life to God by taking the Religious vows and on 28th December of the same year she left for Kenya. She began her missionary life in the Apostolic Vicariate of Nyeri.

When the First World War from Europe spread across the African countries, the missionaries offered their help in Kenya. On 20th August 1916, Sr. Irene was appointed as a Red Cross nurse to assist the Carriers who had been forced to exhausting marches across forests, savanna and rivers, carrying heavy loads on their shoulders. Many of them died on the way while others would take refuge in the large improvised military hospitals where there was no food or medicines. The nurses were not trained to treat infections and contagious epidemics. As a result the poor carriers were exposed to all kinds of diseases and infectious plagues that would take away their lives.

When she was very young Sr. Irene worked in the military hospitals of Voi – Kenya and Kilwa Kiwinje, Lindi and Dar–es-Salaam in Tanzania. She took up her duties on the wounds of the critically ill. Some patients were difficult to handle. She would run to answer every call even in the night. She humbly served and treated their bodies and through baptism nourished their hearts. Everybody was amazed at her. A Medical officer said: “That person is not a woman, she is an Angel”

At the end of the war sr. Irene went back to the Apostolic Vicariate of Nyeri, first as assistant formator of the first aspirants of the incipient local Religious Congregation: the Mary Immaculate Sisters. In 1920 she was appointed to “Our Lady of Divine Providence” Mission at Gikondi, where she remained until her death.

With unconditional love she gave herself out in the pastoral activities of the Mission: Taught in school, Catechism in the parish, visited the villages. She would run to help the sick, the dying and anyone who was in need of her help. She would never remain indifferent to the needs of the people. She would literally run and kneel at the bed-side of the sick, always with gentleness, respect and maternal care. The people nicknamed her Nyaatha: “Mother all mercy and love”. To date she is still remembered like that and with other similar expressions, like: “Good mother who loves everyone”, “Secretary of the poor”, “Angel of charity”. The desire to announce Jesus Christ was immense and it greatly involved the life of sr. Irene. She would take advantages of any occasion to encounter to make the Lord and his Gospel known to people. She would naturally speak about God with joy and deep conviction.

At Gikondi she was the Superior of the Consolata Missionary sisters community for eight years. Even in this service she remained memorable for her charity towards her sisters, the guests, and anyone who would go to that house for different reasons.

She looked strong and in good health for few years. In the summer of 1930, physically she looked weak and had lost weight. In humility with the difficulties of the Institute and the vicariate she felt was good to offer her life to God. She did it for the sake of the Mission and of the Institute after obtaining the permission from her major superior. On 20th October she started feeling sick, nevertheless she opted to go to visit a sick person, suffering from the plague. He was a teacher who had previously offended her by speaking badly about her and her way of teaching, in order to take her place in the school. She stayed for a long time at his bed-side. She embraced him and without realizing she inhaled his breath and this probably led to her infection. From that moment her health started deteriorating fast to the point of death.

She died at the age of 39, on the 31st October, 1930. “Love has killed her” were the first words of the Africans. By this expression the people had put a seal on a life marked by heroic charity sprung from a strong and continuous longing for holiness which was expressed in her last words before dying: “I belong totally to Jesus to Mary and Joseph, now and for all eternity”.

The fame of her holiness as perceived by the people remained always alive among those who knew her and was testified with strong conviction even after more than fifty years during the Diocesan enquiry carried out in Nyeri and in Turin within the period 1984 -1988. In September 1985, the remains of sr. Irene were exhumed from the mission cemetery in Nyeri, and transferred to the Parish Church of Mathari, where many faithful would go to invoke her intercession.

The congregation of the cause of Saints acknowledged that Sr. Irene lived the Christian virtues in heroic way and Pope Benedict XVI confirmed this acknowledgment on 2nd April 2011. On that same day the decree was issued by the Congregation of the cause of Saints.

A next step was the examination of the miracle attributed to the intercession of Sr. Irene. This was about the multiplication of water in the baptismal fount in Nipepe – Mozambique. The catechists from several parishes of the diocese of Lichinga – Mozambique used the water. They had gathered for a course and had been forced prisoners in the church of Nipepe from 10th to 13th January 1989. Many other men, women and children had sought refuge in the same church because of the civil war between Frelimo and Renamo in Mozambique. There were about 270 people, many were children. It was the hottest month of the year and there was no water in the church. They all prayed to Sr. Irene and they all got enough water for all the refugees. It was enough for all of them to drink, to refresh themselves and even to bath a baby girl who was born in that occasion. They named her Irene. The people with a grateful heart kept on repeating: “We are saved by the intercession of sr. Irene”, “Sr. Irene heard us and has helped us”, “It was mama Irene who performed the miracle”

In order to examine the miraculous event of Nipepe, a diocesan enquiry was established in the years 2010 – 2011. The congregation for the causes of Saints acknowledged the miracle of Sr. Irene and on 12th June 2014 the decree of the beatification was promulgated with the approval of Pope Francis.


Beata Irene (Maria Mercede) Stefani Missionaria


Anfo, Brescia, 22 agosto 1891 – Gekondi, Kenia, 31 ottobre 1930

Suor Irene Stefani, al secolo Mercede Stefani, nasce il 22 agosto 1891 ad Anfo nella Val Sabbia (Brescia). Nel 1911 entra nell’Istituto delle Missionarie della Consolata e il 12 gennaio 1912 veste l’abito religioso prendendo il nome di Irene. Il 29 gennaio 1914 emette la professione religiosa e alla fine dell’anno parte per le Missioni in Kenya, dove allora l’evangelizzazione era agli inizi e quasi inesistenti le scuole e i servizi sanitari. Dal 1914 al 1920, si dedica all’assistenza negli ospedali militari, che dell’ospedale avevano solo il nome, trattandosi di locali organizzati alla meglio per i portatori africani, denominati ‘carriers’, arruolati per trasportare materiale bellico al tempo della Prima Guerra Mondiale, che raggiunse anche l’Africa per il coinvolgimento delle colonie inglesi e tedesche.In questo ‘inferno’ sociale, suor Irene trascorreva le sue giornate di giovane missionaria, negli ospedali di Voi, Kilwa e Dar-es-Salaam in Tanzania; lavando, medicando, fasciando piaghe e ferite, distribuendo medicine e cibo, La seconda tappa della sua vita, dal 1920 al 1930, la trascorse nella missione di Gekondi, dedicandosi all’insegnamento scolastico. Istruiva le giovani consorelle giunte da lei per il tirocinio missionario, circondandole di affetto e attenzioni. Pur con le difficoltà di allora, continuò a seguire per corrispondenza, i suoi ‘figli’ africani che si spostavano più lontano, nelle città del Kenia, Mombasa, Nairobi, ecc., facendo anche da tramite con le famiglie. Curando un ammalato di peste, contrasse il micidiale morbo e morì il 31 ottobre 1930 a soli 39 anni, dei quali 18 trascorsi tutti in Kenya. Il 2 aprile 2011 Papa Benedetto XVI la dichiarò Venerabile, il 23 maggio 2015 per decreto di Papa Francesco viene innaalzata alla gloria degli altari quale Beata.

Suor Irene Stefani, della quale sono state riconosciute da Benedetto XVI le virtù teologali e cardinali vissute  in grado eroico il 2 aprile 2011 ed è stata clebrata la solenne beatificazione il 23 maggio 2015, è magnifico esempio di santità missionaria vissuta per il Crocifisso e nel Crocifisso. 

Lasciandosi contagiare dalla peste letale del morente che stringeva fra le sue braccia, ella abbracciava Gesù morente in croce, portando a termine il suo programma di vita: «Gesù solo! Tutta con Gesù/Nulla da me/Tutta di Gesù/Nulla di me/Tutta per Gesù/Nulla per me:/Hoc fac et vives! (Fai ciò e vivrai!)». 

Quinta di dodici figli, Aurelia Jacoba Mercede nasce ad Anfo, nel bresciano il 22 agosto 1891. Viene battezzata il giorno seguente e cresce in una famiglia cattolicissima; a tredici anni confida ai genitori: «Mi farò missionaria». Nel 1905 avviene un incontro provvidenziale: passa da Anfo un missionario della Consolata, don Angelo Bellani. Mercede, che ha 14 anni, vorrebbe già farsi suora missionaria, ma il padre non vuole lasciarla partire: è troppo giovane, la sua potrebbe essere un’infatuazione. Don Capitanio, parroco di Anfo, invece, la sostiene e il 5 maggio 1911 scrive una lettera a Torino, indirizzata al canonico Giuseppe Allamano, fondatore dell’Istituto dei Missionari e delle Missionarie della Consolata. Alla fine il padre cede e, a malincuore, accorda il permesso.

Il 19 giugno 1911 Mercede parte per Torino dove si inserisce perfettamente nel neo Istituto fondato dal rettore del Santuario della Consolata, nonché nipote di san Giuseppe Cafasso. Il 28 gennaio 1912 avviene la vestizione e prende il nome di suor Irene. Conclude il noviziato due anni dopo (24 gennaio 1914) ed emette i voti nelle mani del beato Allamano. Il 28 dicembre è già pronta a salpare per l’Africa. Giunge a Mombasa, in Kenya, il 31 gennaio 1915 ed esclama «Tokumye Yesu Kristo!», ovvero «Sia lodato Gesù Cristo!», l’unica frase, per il momento, che conosce in lingua kikuyu.

Si mette subito all’opera e la prima preoccupazione è evangelizzare: portando Cristo, lei lo sa bene, grazie anche agli insegnamenti del maestro Allamano, arriva automaticamente la civilizzazione, come è sempre avvenuto. La sua catechesi è quella della Tradizione della Chiesa: Dio ha così amato gli uomini da aver donato il Suo Figlio unigenito affinché tutti gli uomini siano salvi; credere è darsi a Dio con la mente, il cuore e le opere; l’unica ricchezza da custodire è l’anima spirituale e immortale; l’unico male da temere è il peccato che rifiuta Dio e manda l’anima in rovina; il diavolo esiste e bisogna respingere con forza le tentazioni; la morte non è fatalità, ma passaggio alla vera vita, «ingresso felice nella Casa di Dio o caduta rovinosa nel fuoco dell’inferno, a seconda del giudizio che Dio pronuncerà su ognuno», così spiega nel volume Al Lume di una lanterna, suor Gian Paola Mina, missionaria della Consolata, nonché prima biografa di suor Irene Stefani, «Per suor Irene la vita è un guardare in alto, e perciò la grande visione del Cielo permea tutte le sue lettere, con quell’annuncio di Risurrezione che già nella Chiesa primitiva aveva capovolto la concezione della vita e della morte, dando forza inaudita ai martiri: “Se Cristo è risorto, anche noi risorgeremo con lui”».

Dal suo epistolario si può evincere la Fede e la Carità che permeava la vita di suor Irene, come, per esempio dimostra la lettera indirizzata a Filippo Warothe, un cristiano di Ghekondi che lavorava a Nairobi (1928): «Filippo caro, ti prego di prenderti cura dei nostri cristiani che vengono lì: tu conosci bene la situazione di Nairobi e sai anche quanti pericoli ci sono, per cui essi, i nostri cristiani, potrebbero perdersi. Abbi cura della loro anima, e cerca anche di ottenere l’aiuto per la chiesa; sono due cose che non possono essere separate: il cuore degli uomini e il tempio materiale. Dice infatti lo Spirito Santo che Dio abita nel cuore degli uomini buoni.

Sappi dunque che se farai come ti ho detto, avrai compiuto un’opera veramente apostolica.

Pensa quanto è buono il Signore verso di noi: per una cosa piccola che noi gli diamo, Egli ci ripaga con un premio così grande che supera ogni nostra immaginazione.

Inoltre, non basta che uno diventi ricco, ma bisogna arricchire gli altri: intendo la vera ricchezza, quella necessaria, la ricchezza dell’anima. Tu quindi devi beneficare gli altri gli altri nelle necessità della Chiesa come sei stato beneficato tu dai suoi sacerdoti…».

Durante la prima guerra mondiale assiste all’ospedale militare di Kilwa Kivinje, in Tanzania, i carriers, ovvero i portatori indigeni, vittime di carestie e pestilenze. Suor Irene, bella e solare, assiste tutti con materno amore e dolcezza infinita, custodendo tutto nel proprio cuore, come Maria Santissima. Nel 1920 arriva a Ghekondi, dove inizia ad operare nella scuola. Quando non è maestra, gira per le capanne con il rosario in mano e mentre sgrana e recita le Ave Maria, cerca nuovi scolari da alfabetizzare; ma anche mamme in difficoltà, anziani a cui portare Gesù e soccorso… e battezza. Negli anni di missione suor Irene ha ottenuto molteplici conversioni e battezzato circa quattromila persone. Un apostolato silenzioso, ma fertilissimo. Per i malati e la gente di Ghekondi, che la vede accorrere, assistere, curare, insegnare con sensibilità tutta angelica, suor Irene è Nyaata, che significa «Madre misericordiosa». Di questa Madre sono rimasti, come reliquia, segno e simbolo emblematici del suo apostolato, i suoi scarponi che usò per percorrere chilometri e chilometri, a piedi e di corsa, di giorno e di notte, con gioia o spossatezza, al preciso scopo di salvare anime. 

Un mattino, entrando in un capannone militare, trova un letto vuoto, appartiene ad un certo Athiambo, un uomo che lei stava preparando al Battesimo. Chiede dove sia e le dicono che è sulla spiaggia, insieme ad altri cadaveri. Lei non si arrende. Corre e lo trova ancora vivo, lo porta lontano dalla marea e lo battezza, poi raggiunge di corsa l’ospedale e torna con una barella e due portantini. Alla consorella suor Cristina Moresco che le domanda se non aveva provato ribrezzo nel toccare tutti quei cadaveri, spostati proprio per trovare Athiambo, suor Irene risponde: «Veramente sì, ma non pensavo che all’anima».

Il 14 settembre 1930 parte per Nyeri dove partecipa agli esercizi spirituali. È qui che accade l’evento straordinario e mistico: suor Irene rivede tutta la sua vita e Gesù… le parla, comunicandole parole che nella sua anima missionaria diventano di fuoco.

«Il peccato ricrocifigge Gesù. Meglio mille morti che un solo peccato» e poi «Dimenticare tutto… Vuotarsi di noi stessi», «Missionaria uguale ad apostola, vergine, martire». In questo contesto del tutto soprannaturale suor Irene Stefani matura la sua offerta, la sua oblazione: per il bene delle missioni e per la salvezza delle anime non è più sufficiente lavorare tanto quanto ha fatto finora, deve donare la sua esistenza. Rivela la sua volontà di sacrificio alla sua Superiora, che non permette quell’atto eroico. Allora lei ricomincia a lavorare con lo zelo e l’efficienza di prima. Tuttavia suor Irene non demorde e domanda altre volte alla Superiora quel desiderio che la rapisce: donare la vita per le missioni. La Superiora cede.

A Ghekondi infuria la peste. Domenica 26 ottobre 1930, festa di Cristo Re, suor Irene, durante la Santa Messa, accusa i primi sintomi della peste. Suor Margherita Maria Durando la veglia nella notte e le suggerisce una preghiera: «Cuore di Gesù, vittima di carità, fammi per te, ostia pura, santa, gradevole a Dio» e lei la ripete più volte. Il 31 ottobre 1930 muore, a 39 anni, con il nome di Gesù, Giuseppe e Maria sulle labbra. Con san Paolo poteva ripetere: «Mi son fatto tutto a tutti, per salvare a ogni costo qualcuno. Tutto io faccio per il Vangelo» (1Cor 9,22-23).

Autore: Cristina Siccardi



I suoi africani la definirono “Nyaatha”, ‘donna tutta compassione, misericordia, bontà’; per loro era la “madre misericordiosa” e non ne avevano mai trovato un’altra uguale.

La missionaria Irene Stefani, quinta dei dodici figli di Giovanni Stefani e Annunziata Massari, nacque ad Anfo nella Val Sabbia (Brescia) il 22 agosto 1891 e al battesimo fu chiamata Mercede.

Crebbe nell’ambiente impregnato di viva fede della sua forte e coraggiosa famiglia; ragazza vivace e bella,, dimostrò sin da bambina una spiccata sensibilità per l’apostolato tra i suoi coetanei e familiari, inoltre una tendenza alla carità che sarebbe stata la forte caratterizzazione della sua esistenza.

Instancabile, correva dai malati, aiutava gli anziani, pensava ai poveri, riservandosi sempre i lavori più pesanti; desiderosa di amare sempre di più Dio nel prossimo, già a tredici anni Mercede disse ai genitori: “Mi farò missionaria”.

Ma il destino fu avverso perché l’immatura morte della mamma, fece ricadere su di lei il compito di educatrice e catechista dei fratelli più piccoli, pertanto la famiglia divenne il suo primo campo di apostolato insieme alla parrocchia.

Finalmente a 20 anni, nel 1911, Mercede Stefani poté entrare nell’”Istituto delle Missionarie della Consolata”, ramo femminile fondato nel 1910 dal beato Giuseppe Allamano (1851-1926) a Torino, il quale già nel gennaio 1901 aveva fondato il ramo maschile con la denominazione: “Istituto della Consolata per le Missioni Estere”.

Praticamente fu una delle suore dei primi tempi dell’Istituto, il 12 gennaio 1912 vestì l’abito religioso prendendo il nome di Irene, emise la professione religiosa il 29 gennaio 1914 e alla fine dell’anno partì per le Missioni in Kenia, dove allora l’evangelizzazione era agli inizi e quasi inesistenti le scuole e i servizi sanitari.

La sua esperienza missionaria, che l’impegnò tutta la vita, si può dividere in due fondamentali tappe, in cui maggiormente si manifestò la sua personalità umana e religiosa.

La prima, durata sei anni dal 1914 al 1920, fu quella passata nei cosiddetti ospedali militari, che dell’ospedale avevano solo il nome, locali organizzati alla meglio per i portatori africani, denominati ‘carriers’, arruolati per trasportare materiale bellico al tempo della Prima Guerra Mondiale, che raggiunse anche l’Africa per il coinvolgimento delle colonie inglesi e tedesche.

Gli ammalati erano ammassati senza alcun criterio in grandi capannoni, abbandonati a se stessi; in un tanfo insopportabile, giacevano ammalati di ogni genere, anche con mali indefinibili e complicati, in un vociare di tante lingue e dialetti.

In questo ‘inferno’ sociale, suor Irene trascorreva le sue giornate di giovane missionaria, negli ospedali di Voi, Kilwa e Dar-es-Salaam in Tanzania; lavando, medicando, fasciando piaghe e ferite, distribuendo medicine e cibo, imboccando il più gravi e deboli con una sconcertante delicatezza.

La sua personale carità fu capace di addolcire gli animi di medici senza scrupoli, sorveglianti crudeli, increduli musulmani.

Imparando le varie lingue riusciva a parlare loro di Gesù, a incoraggiarli e consolarli; fu definita un “angelo di suora”; li preparò al Battesimo e alla fine poté contare circa tremila battesimi amministrati in pericolo di morte.

La seconda tappa della sua vita, dal 1920 al 1930, la trascorse nella missione di Gekondi, dedita all’insegnamento scolastico in un ambiente non proprio entusiasta; con la sua vivacità, correva ‘volando’ su e giù per le colline della regione, incontrando gente, invitando alla scuola e al catechismo, curando i malati, assistendo le partorienti, salvando i bambini abbandonati nella brughiera.

Istruiva le giovani consorelle giunte da lei per il tirocinio missionario, circondandole di affetto e attenzioni. Pur con le difficoltà di allora, continuò a seguire per corrispondenza, i suoi ‘figli’ africani che si spostavano più lontano, nelle città del Kenia, Mombasa, Nairobi, ecc., facendo anche da tramite con le famiglie.

Bruciante dal desiderio di far conoscere Gesù Cristo e il Vangelo, accorreva ovunque incurante della fatica, a volte delle offese e così per anni, finché curando un ammalato di peste, contrasse il micidiale morbo e morì il 31 ottobre 1930 a soli 39 anni, dei quali 18 trascorsi tutti in Kenia.

E unanime fu il dolore dei suoi africani nel piangerla, essi dicevano che non era stata la malattia a farla morire, ma il grande amore che nutriva per loro.

Suor Irene Stefani non è stata dimenticata e tutti hanno esultato per l’avvio nel 1985 della causa di beatificazione, che attualmente è in avanzata fase presso la competente Congregazione Vaticana.

I suoi resti mortali sono tumulati nella cappella della Parrocchia di Mathari, Nieri (Kenia), affidata ai Missionari della Consolata.

E' stata proclamata Venerabile il 2 aprile 2011.

Autore: Antonio Borrelli




samedi 29 octobre 2016

Saint THEUDÈRE (THEUDERIUS, THÉODORE, CHEF), moine, abbé et ermite


Église Saint-Theudère, commune de Saint-ChefIsère.

Saint Theudère

Moine à Vienne, en Dauphiné (+ 575)

Théodore, Cherf ou Chef. 

Moine de la région de Vienne en Gaule. Il fut souvent consulté pour sa sagesse spirituelle. Il prit conseil auprès de saint Césaire d'Arles qui en fit son diacre. Revenu plus tard à Vienne, l'évêque lui demanda d'être ermite-reclus. Ce qu'il accepta par obéissance et c'est ainsi qu'il resta douze ans au service de l'Église de Vienne par sa pénitence et sa prière. Une localité a pris son vocable là où il demeurait: 38890 Saint Chef.

- Né à Arcisse près de Saint-Chef, Theudère veut entrer au monastère de Lérins. Mais Césaire d'Arles le garde près de lui et l'ordonne prêtre. Il construit plusieurs églises dans les environs de Vienne et dans son pays natal. Il vit en reclus à Vienne et meurt le 29 octobre 575 probablement. (saints du diocèse de Grenoble)

Sur le territoire de Vienne en Gaule, vers 575, saint Théodore, abbé. Disciple de saint Césaire d’Arles, il fonda des cellules pour les moines, fut établi par l’évêque comme intercesseur auprès de Dieu et prêtre chargé de la pénitence pour tout le peuple de la cité.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/2099/Saint-Theudere.html


Église Saint-Theudère, commune de Saint-ChefIsère.

Église Saint-Theudère, commune de Saint-ChefIsère.


Theudère semble être la déformation de Théodore et cela indique qu’il appartenait à une « gens » chrétienne.  Riche fils de famille, il a grandi sur les terres de la villa Acissia (qui a donné le nom au village actuel, Arcisse, 38890, Isère) qu’il quitta dans sa vingtième année, animé par sa vocation de servir Dieu, après avoir distribué sa fortune aux pauvres.  Saint Césaire d’Arles le fit diacre et l’envoya parfaire ses dons à Lérins.

Vers la trentaine, Theudère revint à Acissia mettre à la disposition de la population locale ses formidables talents spirituels.  Son activité créatrice sera intense. Guidé par une voix céleste, c’est dans le cadre sauvage et hostile du Val Rupian, à une demi -heure de marche du domicile familial qu’il a crée un monastère dédié à la Mère de Dieu. De même, à Vasselin (38890, Isère, France), à 1.9 km de notre ciergerie, Saint Theudère fonda un autre monastère sous le vocable de Saint Eusèbe.

Il ne reste malheureusement rien du monastère si ce n’est une fontaine miraculeuse, déplacée de dix mètres lors de la reconstruction de son église dans la deuxième moitié du 19ème siècle. On raconte en effet que lors de l’édification de l’église de Vasselin, un glissement de terrain menaçant le chantier, Saint Theudère se mit en prière et la coulée de terre épargna le lieu. A la place jaillit une source dont l’eau guérissait les maladies oculaires. Les pèlerins en route vers Compostelle faisaient un détour pour s’y laver les yeux.  De nombreux autres édifices religieux doivent leur existence à l’activité du saint.

Saint Theudère finit ses jours à Vienne, appelé par son évêque Philippe à en être le « reclus ».  Une tradition pieuse voulait en effet que la ville entretienne une personne d’une piété reconnue en échange de la consolation des âmes et de ses prières pour le salut des habitants de la cité. A sa mort, en octobre 575, en dépit de son vœu de reposer au Val Rupian au sein du monastère, les viennois tentèrent de garder sa sainte dépouille. Mais le saint ne se laissa pas faire. Alors qu’on s’apprêtait à soulever son cercueil, celui-ci devint si lourd qu’on ne put le déplacer. A la troisième tentative, l’évêque qui présidait aux funérailles, annonça que saint Theudère serait inhumé chez lui selon sa volonté. Le poids du cercueil se fit alors de plume et la procession se mit en route. Elle atteignit son but en trois jours pendant lesquels les miracles se multiplièrent. Deux d’entre eux nous touchent plus particulièrement car ils ont trait au vin et aux cierges, nos deux produits phares…

Les moniales de Vienne avaient fourni aux participants du cortège des outres de vin afin qu’ils puissent se désaltérer pendant la journée. Le soir venu, après une journée de marche, ces outres étaient vides. Le lendemain matin on les retrouva pleines à la grande joie des moines du Val Rupian arrivés au campement pour accompagner leur père fondateur vers sa dernière demeure.  Mais la cérémonie ne put commencer qu’à la nuit tombante et le nombre de cierges était nettement insuffisant. Là encore, la volonté divine se manifesta et la cire se multiplia si bien entre les mains de ceux qui distribuaient les bougies que l’on put en allumer en quantité et achever la cérémonie comme en plein jour….

Du premier monastère qu’a fondé Saint Theudère ne demeure aujourd’hui qu’un village, Saint Chef en Dauphiné (38990, Isère, France) et l’abbatiale connue mondialement pour les trois ensembles de fresques romanes du XIIème siècle qui la décorent. 

Le Village doit surement son nom aux reliques vénérées à l’abbaye. Rappelons que « chef » désigne la tête. Outre le chef de Saint Theudère, on devait y conserver celui de Saint Thibaud, évêque de Vienne (952-1000) ancien élève des moines et celui de Saint Léger, lui aussi évêque de Vienne et comme le précédent à l’origine de la reconstruction de l’abbaye complètement ravagée par des incursions barbares de la fin du IXème siècle.  Ces trois reliques ont disparu. Lors de travaux en 1840-1850, l’architecte a dégagé derrière la première chapelle nord les restes d’une autre chapelle avec un autel sur lequel reposaient « trois têtes bien conservées et garnies intérieurement de coton ». Il a emmuré ces têtes dans le mur et aurait laissé des indications sur la cachette à ses héritiers que ceux-ci n’ont pas révélées. A l’heure actuelle, on peut y vénérer des reliques de Saint Clément, martyr du 1er siècle et apportées à l’abbaye qu’en 1715.

Quant à l’abbatiale, elle est un magnifique lieu de visite qui mérite le détour. En attendant de le faire, nous ne pouvons que vous recommander de visiter le site complet  de Mme S. Charlet qui lui est consacré.

SOURCE : http://paris.syro-orthodoxe-francophone.over-blog.fr/article-saint-theudere-et-saint-chef-en-dauphine-les-carnets-d-egerie-124588058.html


Église Saint-Theudère, commune de Saint-ChefIsère.


THEUDERE LE BIENHEUREUX

Une sainte vie

C'est aux environs de l'an 500 que le cercle de famille du maître de la villa Assicia s'élargit avec la naissance d'un petit garçon que l'on prénomme Theudère.On connait mal cette famille , mais on peut remarquer qu'elle donne des noms latins à ses enfants, qu'elle appartient à l'aristocratie locale, qu'elle a élevé un oratoire dans sa propriété en raison de sa grande foi en le christianisme. Ces constatations prêtent à penser que son origine est romaine.

L'abbé Varnet, au 19 ème siècle, tenta de localiser précisément sa maison natale, ses recherches le conduirent à la maison de la famille Guiller située au pied du coteau qui domine le village. Cette modeste habitation, écrit-il, repose en partie sur des gros murs, qui par leur solidité et l'appareil des matériaux donnent l'idée d'un ouvrage romain. Les occupants lui désignent ensuite "sa fontaine", à quelques pas en amont, le long du chemin dit de la Vie Niuble. Cette fontaine, longtemps ensevelie sous la terre et la végétation, vient d'être remise au jour comme en témoigne notre photo.

Élevé dans cette famille pieuse, Theudère ressent, très jeune , la vocation de servir Dieu. Souvent prosterné sur les dalles de l'oratoire, il entend la voix du ciel l'appelant à la perfection. Ses parents lui destinent un riche patrimoine, mais voulant devenir un parfait disciple de Jésus-Christ, il se dépouille de tout en faveur des pauvres. Vers l'age de vingt ans, dégagé de tout lien temporel, il quitte sa famille pour rejoindre le monastère de Lérins, sur une ile méditerranéenne, où ont été éduqués la plupart des évêques de la Gaule. Afin de s'y faire admettre, et pour se faire guider et encourager, il choisit de consulter un ancien du monastère, Césaire évêque d'Arles. On rapporte que dès leur première rencontre les deux hommes se comprennent parfaitement, puis le prélat lui fait part de son souhait de l'élever lui même au sacerdoce. Le voyage de Theudère s'interrompt ici. Durant une dizaine d'années, il exerce la prêtrise avec une ferveur si grande qu'il fait l'admiration de tous.

Theudère doit être agé d'une trentaine d'années lorsqu'il revient à la villa Assicia, il y a dans la contrée des populations sans secours religieux, et c'est là qu'il doit, de préférence, dispenser ses dons. Guidé par une voix céleste, au milieu de la nature hostile du Val Rupian, à une demi- heure de marche du domicile familial, il élève un monastère dédié à la Vierge Marie. Plus tard des habitations viendront se grouper autour de cet établissement, une agglomération naîtra, ce sera Saint-Chef. Mais à l'image de Césaire son ancien maître, Theudère éprouve le besoin de s'investir dans de nouvelles fondations. Ce sera un monastère, sous le vocable de saint-Eusèbe, qui donnera naissance ultérieurement à la paroisse de Vasselin, puis une basilique dédiée à saint-Symphorien sur les bords de la Gère, du côté de l'actuelle Villeneuve de Marc, puis nous le retrouverons à Alaronne pour une église en l'honneur de saint-Pierre. Après quelques mois de méditation profonde au Val Rupian, il est appelé par l'évêque Philippe de Vienne pour une dernière mission.

Il éxiste à Vienne une coutume pieuse qui consiste à entretenir, hors des murs de la cité, un personnage d'une sainteté éminente, qui se livre à la pénitence et à la vie contemplative, dans une retraite absolue. On l'appelle le reclus, et il semble une citadelle qui protège la ville, nuit et jour. L'évêque Philippe, ayant à pourvoir à cette charge devenue vacante, jette son dévolu sur Theudère qui a déjà rempli le monde du bruit de sa sainteté. Ce dernier accepte et s'installe à la recluserie de la colline sainte-Blandine dans l'austérité, il y restera douze ans, jusqu'à la fin de ses jours.On lui rend les devoirs que la piété inspire et bien qu'il ait manifesté le voeux de reposer au Val Rupian, on s'apprête à l'inhumer près de sa recluserie.

Des miracles post-mortem.

Les prêtres s'avancent pour charger le cercueil sur leurs épaules et le conduire à sa dernière demeure, mais ils ne parviennent pas à le soulever de terre. L'étonnement gagne toute l'assistance. On se regarde, on s'interroge, on ne sait à quoi s'en tenir. Alors le vieux pontif qui préside la cérémonie se ravise et annonce qu'il sera porté à son monastère selon ses volontés. Aussitôt le cercueil devient si léger, qu'à peine on en sent le poids. Le cortège démarre après une dernière cérémonie liturgique. Des religieuses ont eut la pensée de fournir trois vases pleins de vin afin que ceux qui portent le corps puissent se rafraichir, le soir venu les récipients sont asséchés. Au matin on les retrouve pleins, tels qu'ils ont étés apportés, pour le plus grand bonheur des moines du Val Rupian arrivant au bivouac, harrassés par leur déplacement. Le troisième jour on atteint le village où se trouve la dizième borne millière, aujourd'hui Diemoz, où un aveugle retrouve la vue après avoir touché le voile qui recouvre le cercueil. Un autre miracle se produit sitôt que le cortège est arrivé au Val Rupian, où un paralytique privé depuis longtemps de l'usage de ses jambes peut se lever et jouir pleinement de la liberté de ses membres. On procède à la cérémonie de la sépulture mais il est tard et les ténèbres de la nuit envahisent les lieux, et l'on s'aperçoit que pour les dissiper, la quantité de cierges va être insuffisante. Un dernier miracle va intervenir, la cire se multiplie si bien dans les bras de ceux qui la distribuent, que l'on peut allumer un grand nombre de torches et achever la cérémonie funèbre au milieu d'une merveilleuse illumination.

Notes:

-1:-C'est Saint-Adon, évêque de Vienne au 9ème siècle, qui a rédigé la biographie de Saint-Theudère, avec près de quatre siècles de décalage. Une très sérieuse critique de ce document a été faite vers 1850 par le curé Varnet, et nous en avons tiré cette chronique.

-2:-Le jour dédié par l'Eglise catholique à la célébration de la saint Theudère est le 29 octobre.

-3:-Une chapelle dédiée à Theudère se trouve dans l'église abbatiale. Dans cette chapelle se trouve une fresque où le Saint est représenté portant son église dans la main droite, figuration également reprise sur le vitrail et sur la statue de l'autel.

SOURCE : http://correspondances.saint-chef.dauphine.pagesperso-orange.fr/THEUDERE%20LE%20BIENHEUREUX.htm


Église Saint-Theudère, commune de Saint-ChefIsère.


Église Saint-Theudère, commune de Saint-ChefIsère.


Saint Theuderius

Also known as

Chef d’Arcisse

Chef

Theuderis

Memorial

29 October

Profile

Monk at Lérins AbbeyOrdained by Saint Caesarius of Arles. In Dauphiné he attracted a group of spiritual students, and founded a monastery for them near VienneFrance. Lived his last 12 years as a hermit, walled up in a cell at the church of Saint Lawrence in Vienne. Miracle worker. Blessed Ado of Vienne wrote a biography of him.

Born

6th century at Arcisia, Dauphiné, France

Died

c.575 at the Church of Saint LawrenceVienneFrance

Canonized

Pre-Congregation

Additional Information

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

books

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Dictionary of Saints, by John Delaney

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

MLA Citation

“Saint Theuderius“. CatholicSaints.Info. 15 November 2017. Web. 24 February 2024. <https://catholicsaints.info/saint-theuderius/>

SOURCE : http://catholicsaints.info/saint-theuderius/


Église Saint-Theudère, commune de Saint-ChefIsère.


October 29

St. Chef, Abbot

[In Latin, Theuderius.]  CHEF, a young gentleman of one of the best families of the city of Vienne, by the interior call of the Holy Ghost, forsook the world; and having long exercised himself in the most perfect practices of a monastic life under the direction of St. Cæsarius at Arles, returned to his own country, and being joined by several disciples, built for them first cells, and afterwards a monastery near the city of Vienne in Dauphine. It was anciently a custom in the most regular monasteries, that the hebdomadarian priest who said the community mass, spent the week in which he discharged that function, in the closest retirement in his cell, and in holy contemplation and austere penance, 1 both that he might be better prepared to offer daily the tremendous sacrifice, and that he might more faithfully acquit himself of his mediatorship between God and his people. 2 It was also a peculiar custom at Vienne in the sixth century, that some monk, of whose sanctity the people entertained a high opinion, was chosen, who should voluntarily lead the life of a recluse, being walled up in a cell, and spending his whole time in fasting, praying, and weeping to implore the divine mercy in favour of himself and his country. This practice would have been an abuse and superstition, if any person relying on the prayers of others, were themselves more remiss in prayer or penance. St. Chef was pitched upon for this penitential state, which obligation he willingly took upon himself, and discharged with so much fervour as to seem desirous to set no bounds to his tears and mortifications. An extraordinary gift of miracles made his name famous in the whole country. He died about the year 575, and was buried in the monastery of St. Laurence. His relics were translated to a collegiate church of which he is the titular patron, and which gives the name of St. Chef to the town where it stands, in Dauphine, eight leagues from Vienne. This saint is named in the Roman Martyrology. See his life written by Ado, archbishop of Vienne, in Mabill. Sæc. 1. Ben. p. 678.

Note 1. Le Brun, Explic. des Cérém. de la Messe, Tr. Prelim. Rubr. 1, p. 73, et Pratiques pour honorer les Sacr. Prat. 28. [back]

Note 2. Every priest receives the charge of being a common intercessor, and by divine right is bound to offer the holy sacrifice and his earnest prayers, not only for the remission of his own sins, but also for those of the people, for whom, by his office, he is appointed the intercessor. (Heb. v. l. 3; S. Chrys. de Sacerdot. l. 6, p. 424, t. 1, ed. Ben.) And theologians and canonists agree that every curate of a parish is obliged to offer up his mass, at least every Sunday and festival, for those souls in particular that are committed to his charge. Conc. Trid. sess. 23, de Reform. c. 1. Gavant, Soto, Bonacina, several answers of the Congr. of the Council at Rome quoted by Pasqualig. qu. 851. Reiffenstuel, Barbosa, de Offic. Parochi, the Constitution of Bened. XIV. which begins, Cum semper oblatas, &c. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume X: October. The Lives of the Saints.  1866

SOURCE : http://www.bartleby.com/210/10/292.html


Église Saint-Theudère, commune de Saint-ChefIsère.


Theuderius of Vienne, Abbot (RM)

(also known as Chef, Theudar, Theodore)

Born in Arcisia (Saint-Chef-d'Arcisse), Dauphiné, France; died c. 575. Theuderius, son of a distinguished family and a disciple of Saint Caesarius of Arles who ordained him, was a monk of Lérins who returned to his native city of Vienne. There he attracted several disciples and built for them first cells and later three monasteries near Vienne. In an extension of the custom of the monastic celebrant of the Mass retiring for a week in prayer and fasting, the people of Vienne had a custom of choosing a holy monk to lead a penitential, eremitical life on behalf of the people. Saint Theuderius was selected and willingly became an anchorite, walled-up in a cell at the church of Saint Laurence. He discharged this office fervently during the last 12 years of his life. Extraordinary miracles attended his prayers. At his death, Theuderius was buried in the monastery of Saint Laurence. His relics were translated to a collegiate church, of which he is the titular patron, and which gives the name of Saint-Chef to the town (Benedictines, Encyclopedia, Husenbeth, Walsh).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/1029.shtml


Église Saint-Theudère, commune de Saint-ChefIsère.


San Teuderio (Teodario) Abate

29 ottobre

Martirologio Romano: Nel territorio di Vienne in Francia, san Teodario, abate, che, discepolo di san Cesario di Arles, fondò delle celle per i monaci e fu costituito dal vescovo intercessore presso Dio e sacerdote penitenziere per tutto il popolo della città.

SOURCE : https://www.santiebeati.it/dettaglio/75575

Voir aussi https://www.diocese-grenoble-vienne.fr/histoire.html