dimanche 7 août 2016

Saint ALBERT (ALBERTO DEGLI ABATI) de TRAPANI (de MESSINE, de SICILE), prêtre, provincial des Carmes et confesseur


Fra Filippo Lippi, Saint Alberto de Trapani, fresque, entre 1452 et 1465, Duomo, Prato 

Saint Albert de Messine

Provincial des Carmes pour la Sicile ( 1307)

Prêtre à Messine en Sicile, membre de l'ordre des Carmes, qui, par sa parole et ses miracles, opéra de nombreuses conversions, notamment dans les milieux juifs.

À Messine en Sicile, vers 1307, saint Albert des Abbés, prêtre carme, qui, par sa prédication, opéra de nombreuses conversions de Juifs au Christ, et ravitailla miraculeusement la ville bloquée par le duc de Calabre.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1634/Saint-Albert-de-Messine.html


Filippino Lippi. Madonna Trivulzio, Milan, Castello Sforzesco : 
Saint Albert avec une fleur de lys, la Vierge, et avec un couteau, Saint Ange de Jérusalem

Saint Albert de Messine

Carme Sicilien Provincial de l’Ordre

Fête le 7 août

Drepanum, Sicile [auj. Trapani], 1240 – † env. de Messine, Sicile, 7 août 1306

Béatifié en 1454

Canonisé le 31 mai 1476

Autres graphies : Albert de Messine, de Drépane, de Sicile ou de Trapani

Albert de Drépane († 1306), provincial, dont l’esprit de prière exerça un rayonnement extraordinaire, est le premier des vrais saints du Carmel. Carme sicilien, natif de Trapani en Sicile, il entra très jeune au monastère des carmes de sa ville, situé au mont Trapani. Après son ordination, il fut envoyé à la maison des carmes de Messine, où il se consacra avec un merveilleux succès à la conversion des juifs siciliens. Il passa la plus grande partie de sa vie au prieuré de Messine, et ses dernières années en ermite dans le voisinage de cette ville. Son culte fut confirmé en 1454. Il a été canonisé le 31 mai 1476 par le pape Sixte IV.




Saint Albert de Trapani
Confesseur, Provincial de l'Ordre des Carmes
vers 1250-1306
Fête le 7 août

Avant que Pierre le Vieux montât sur le trône de Catalogue et de Sicile, il y avait dans ce dernier royaume, au Mont Trapani ou Eryx, aujourd'hui mont San Giuliano, un seigneur d'un sang très illustre et qui possédait de fort grands biens, appelé Benoît de Abbatibus il épousa une dame d'une naissance égale à la sienne, nommée Jeanne de Palizze. Ils marchaient l'un et l'autre dans les voies de la crainte de Dieu et de la véritable piété mais ils furent près de vingt ans ensemble sans avoir d'enfants qu'ils pussent laisser héritiers de leurs biens. Après avoir délibéré ensemble, ils résolurent tous deux de s'adresser à la Reine des anges et des hommes, et de la supplier, dans les sentiments d'une foi vive, de leur faire la grâce de leur donner un enfant, ajoutant que, si c'était un fils, ils le consacreraient pour jamais à son service dans l'Ordre des Carmes, que l'on appelait l'Ordre de la Bienheureuse Vierge.
Comme ils joignirent à ce vœu les jeûnes, les prières et les aumônes, Dieu l'écouta favorablement. Dans sa grossesse, Jeanne aperçut, ainsi que son mari, un flambeau allumé qui semblait sortir de son sein. Cette merveille lui fit juger que l'enfant qu'elle avait conçu serait un jour une lumière éclatante dont toute l'Eglise serait éclairée. Lorsqu'il fut né, on lui donna, par inspiration divine, sur les saints fonts de baptême, le nom d'Albert, qui jusqu'à lors avait été inconnu dans toute la Sicile. Quand il fut sorti de l'enfance, ses pieux parents n'oublièrent rien pour le faire instruire dans les lettres humaines et dans la science du salut. Le petit Albert y fit en peu de temps de tels progrès, que chacun était charmé de le voir si savant et si vertueux, dans un âge où les autres enfants n'ont rien que de léger et de puéril.
A peine eut-il huit ans, qu'un des plus puissants princes de l'île le demanda à son père pour lui faire épouser une de ses filles, quand il serait en âge d'être marié. Benoît. différa sa réponse autant qu'il lui fut possible ; mais, ne pouvant plus résister aux pressantes instances qu'on lui faisait, il en parla a sa femme, dans la pensée qu'elle n'aurait nulle peine à condescendre à une alliance qui paraissait si honorable pour eux et si avantageuse pour leur fils. mais la pieuse dame lui ayant remis devant les yeux qu'ils avaient voué ce fils a la Sainte Vierge, et qu'ils ne pouvaient pas violer une promesse si sacrée sans mériter un rigoureux châtiment de la part de Dieu, il rentra en lui-même, changea de sentiment, et ne voulut plus entendre parler de cette affaire.
Cependant Jeanne appela son fils en particulier, et lui déclara ce que son père et elle avaient résolu avant sa naissance. Le petit Albert, déjà rempli de l'esprit de Dieu, eut une joie extrême de savoir qu'il était consacré au service d'une si sainte Maîtresse. Il ratifia a l'heure même le vœu de ses parents il témoigna être prêt à l'exécuter, et, ayant reçu pour cela leur bénédiction, il s'en alla au couvent des Pères Carmes de Trapani, et y demanda avec instance le saint habit de leur Ordre. Le supérieur, admirant son zèle et sa dévotion, désirait beaucoup le recevoir mais parce qu'il apprit qu'il appartenait à des personnes de la première qualité, il n'osa pas lui donner entrée sans leur en avoir parlé auparavant. L'enfant fut donc obligé de s'en retourner chez ses parents sans avoir pu rien obtenir mais la nuit suivante la Sainte Vierge leur apparut, et les menaça d'une mort subite et précipitée s'ils n'accomplissaient au plus tôt ce qu'ils avaient promis à Dieu aussi, peu de jours après, ils conduisirent eux-mêmes leur fils dans le monastère, où il reçut le saint habit avec une ardeur et une piété qui toucha le cœur de toute la noblesse du pays, présente à cette sainte cérémonie.
Albert s'appliqua d'abord avec tant de ferveur à la vie intérieure et aux exercices de la pénitence, que le démon en fut bientôt épouvanté et, pour étouffer dans son âme cette précieuse semence de vertu, il lui apparut sous la figure d'une jeune personne douée de toutes les grâces et de toutes les beautés capables de gagner les cœurs les plus insensibles. Il ajouta à cette représentation des discours pleins de tendresse, et il tâcha de lui persuader de ne pas demeurer davantage dans un état qui était, disait-il, si peu conforme à la délicatesse de sa complexion, mais de venir plutôt goûter les douceurs et les plaisirs de la vie du monde, qui convenaient bien mieux à son âge et à son tempérament. Notre jeune novice fut d'abord étonné d'une si étrange vision. mais ayant reconnu que ce n'était qu'une illusion de Satan, il s'arma du Signe de la Croix, fit sa prière, et aussitôt ce spectre se dissipa sans laisser aucune mauvaise impression dans son esprit ni dans son cœur ; et bien loin qu'une si horrible tentation lui donnât de la froideur dans sa vocation, elle ne servit au contraire qu'à augmenter sa ferveur. Il ne manqua pas de faire sa profession au bout de l'année, et, depuis, il mena dans la religion une vie très rigoureuse et très pénitente ; car, outre les austérités communes à tout le saint Ordre des Carmes, il portait le cilice trois fois la semaine, se privait entièrement de l'usage du vin et ne buvait que de l'eau, et même, le vendredi, il ne prenait que du pain et de l'absinthe, pour mieux se ressouvenir du fiel et du vinaigre dont on a abreuvé la bouche adorable de Jésus-Christ en ce même jour.
L'oisiveté lui était insupportable, et il ménageait si bien son temps qu'il n'avait pas un moment qui ne fût destiné ou à la prière, ou à l'étude, ou aux œuvres de charité, ou à quelque autre occupation conforme à son état. Sa piété était telle qu'outre le Bréviaire ordinaire de son Ordre, il récitait toutes les nuits le Psautier entier, à genoux devant le crucifix ; et une fois que le démon fit tous ses efforts pour le troubler dans cette dévotion, en tâchant d'éteindre une lampe qui l'éclairait, Notre-Seigneur Jésus-Christ lui apparut, et, rendant inutiles tous les efforts de Satan, il ne permit pas qu'il ressentit aucune distraction dans sa prière.
Quand il eut été ordonné prêtre, ce qu'il ne souffrit que par pure obéissance, on l'appliqua à la prédication. Ce fut alors qu'il fit paraître avec plus d'éclat son zèle pour la gloire de Dieu, car il s'acquitta de cette fonction avec tant de doctrine et de force, qu'outre le grand fruit qu'il fit parmi les fidèles, il convertit encore quantité de Juifs qui embrassèrent le christianisme. Notre-Seigneur, pour donner plus de poids à ses discours, voulut le favoriser du don des miracles. Lorsqu'il était à Messine par l'ordre de ses supérieurs, la ville fut assiégée par Robert, roi de Naples, et ce prince la serra si étroitement qu'il n'y pouvait entrer aucune munition de bouche, ce qui la réduisit en peu de temps à une extrême famine. Frédéric, roi de Sicile, voulait y mettre le feu, afin qu'elle ne tombât pas entre les mains des ennemis mais quelques personnes de piété ayant persuadé aux grands et au peuple de mettre leur espérance en Dieu et d'implorer son secours par les mérites d'Albert, ils vinrent tous trouver ce grand serviteur de Dieu. Il n'eut pas plus tôt connu l'état déplorable dans lequel ils étaient, qu'il offrit le saint sacrifice de la messe avec beaucoup de gémissements et de larmes pour leur mériter l'assistance du ciel, et alors on entendit en l'air une voix extraordinaire qui dit ces paroles : « Dieu a exaucé ta prière ». Ce qui fut confirmé par l'événement; car, dans le même temps, il parut au port trois galères chargées de vivres, sans qu'on ait pu savoir d'où elles étaient venues ni comment elles avaient pu entrer, le port étant assiégé et fermé de tous côtés. On reçut ces munitions comme des présents du ciel on les distribua aux habitants selon leurs besoins, et, par cette merveille, la ville fut délivrée de la grande extrémité où elle était et elle se trouva en état de se défendre. Le roi vint lui-même avec toute sa cour remercier le Saint, et il n'y eut ensuite personne dans Messine qui ne le regardât comme un excellent protecteur auprès de Dieu.
Voici une autre merveille bien plus considérable. Ce glorieux Saint voulut un jour chasser le démon du corps d'une jeune fille qui en était possédée depuis longtemps. Il alla donc chez elle à la prière de sa mère; mais aussitôt qu'il l'aborda, elle lui donna un soufflet sur la joue droite. Le serviteur de Dieu ne s'en émut point mais comme il était très-bien instruit à l'école de Jésus-Christ, il lui présenta sur-le-champ l'autre joue pour en recevoir un second, ce qui confondit si fort l'orgueil de Satan qu'il fut contraint de se retirer du corps de cette pauvre fille. Dans la ville de Trapani, saint Albert délivra une jeune femme qui avait déjà été six jours en travail d'enfant sans pouvoir accoucher, en lui donnant seulement un peu d'huile bénite, et en lui disant : « Notre-Seigneur Jésus-Christ te guérisse par les mérites de la sainte Vierge ! ».
Dans un voyage que ce saint religieux fit dans la Terre Sainte, il y guérit un Juif qui était en proie au mal caduc. Cette cure de son corps fit le salut de son âme, car lui et tous ses parents, qui furent témoins de cette merveille, se convertirent et reçurent de lui le Sacrement de la régénération spirituelle. Une autre fois, étant sur le chemin d'Agrigente en Sicile, il aperçut des Juifs, sur le bord d'un fleuve, près de se noyer, parce que l'inondation les avait surpris et, qu'ils ne pouvaient pas se sauver, à cause des hauteurs inaccessibles qui étaient, le long du rivage. Albert, qui était de l'autre côté, leur promit que, s'ils voulaient croire en Jésus-Christ, ils seraient infailliblement Le péril les força d'accepter la proposition du Saint, et aussitôt il passa le fleuve, marchant à pied sec sur les eaux et ayant retiré ces infortunés de la mort qui les menaçait, il leur donna le Sacrement de vie.
Saint Albert voyant que le grand nombre des miracles qu'il opérait lui attirait sans cesse un nouveau concours de peuples qui lui donnaient mille bénédictions et mille louanges, obtint permission de se retirer à Lentini afin de se mettre à couvert des applaudissements dos hommes mais Dieu, qui prend plaisir à ceux qui s'efforcent de s'anéantir pour le glorifier, se servit de sa retraite pour lui faire opérer des merveilles encore plus grandes car il continua de faire des miracles, non-seulement par la présence réelle de sa personne, mais encore par son ombre et par l'attouchement de ses habits. En effet, un jeune homme de grande naissance, réduit par la maladie à un état qui l'avait fait abandonner des médecins, fut guéri pendant une vision dans laquelle lui apparut saint Albert et par l'attouchement d'un de ses habits on avait, à l'instance de la mère de l'enfant, apporté cet habit du couvent, lorsque le Saint ne s'y trouvait pas. Un jeune enfant de Palerme, à qui sa sœur avait crevé un œil par un accident imprévu fut guéri de la même manière le Serviteur de Dieu lui apparut, et lui frotta cet organe avec de l'huile. A cause de ce miracle, on a toujours cru que l'eau ou l'huile où ses saintes reliques avaient été trempées était salutaire pour la guérison d'une infinité de maladies.
Ces rares vertus, ces merveilles de Saint Albert étant répandues dans tout son Ordre, le général l'obligea d'accepter la charge de provincial de la Sicile. Il s'acquitta de cette fonction avec toute la piété et tout le zèle d'un digne supérieur. Il faisait toujours à pied la visite des couvents qui étaient sous sa direction, sans autres provisions qu'un pot de terre où il y avait un peu d'eau et du pain pour sa nourriture. Un jour, le frère qui l'accompagnait et portait le vase, le laissa tomber et le cassa, ce qui le rendit tout triste et tout confus. Saint Albert s'étant aperçu de sa mélancolie et en ayant appris le sujet, lui commanda de retourner sur ses pas et de lui apporter les pièces du pot cassé. Ce frère retourna aussitôt par obéissance ; mais il fut bien étonné de trouver le pot tout entier et plein d'eau. Il empêcha encore un de ses religieux de tomber dans une action contraire à la pureté, en lui reprochant, par une connaissance surnaturelle que Dieu lui avait donnée, sa malheureuse résolution; car ce pauvre religieux, se voyant découvert, changea aussitôt de dessein et en fit une très rigoureuse pénitence.
Saint Albert étant arrivé à une extrême vieillesse, voulut enfin se dérober tout à fait aux yeux des hommes il s'en alla donc du côté de Messine et se retira dans une solitude voisine pour vaquer plus tranquillement à la contemplation des choses divines. Après y avoir passé quelque temps, il tomba dans une grande maladie; il eut révélation de l'heure de sa mort, et de celle de sa sœur, qui devait arriver au même jour et à la même heure que la sienne. Il en avertit ses religieux et s'y prépara de son côté en redoublant sa ferveur, ses pénitences et ses dévotions ; il les continua jusqu'au dernier soupir de sa vie. A cette heure suprême, faisant sa prière à genoux, après quatre-vingt ans d'une vie innocente, il mourut le 7 août 1306, et l'on vit son âme monter au ciel sous la forme d'une colombe. Son corps demeura sur la terre, couvert d'un cilice et exhalant une odeur suave qui embaumait tous les assistants. Au même moment, une cloche, qu'il avait fait faire à Messine, sonna d'elle-même et avertit tous les habitants de ce précieux décès.
Le roi de Sicile assista à ses funérailles avec la principale noblesse de son royaume et plusieurs prélats suivis d'une multitude innombrable de peuple. Pendant que l'archevêque de Messine délibérait avec le clergé et le peuple quel office on prendrait pour célébrer les obsèques de ce grand Serviteur de Dieu, on aperçut en l'air deux enfants revêtus chacun d'une robe blanche, qui entonnaient la messe d'un saint Confesseur par cet Introït : « Os justi meditabitur sapientam » ; le peuple ayant connu par la l'intention du ciel, on poursuivit cette messe jusqu'à la fin.
Sitôt que le bienheureux Albert fut enterré, on vit arriver de toutes parts, à son sépulcre, un nombre infini d'aveugles, de boiteux, de lépreux, de paralytiques et d'autres malades, pour lui demander la santé. Ils jeûnèrent et prièrent pendant trois jours, et au bout de ce temps, le Saint leur apparut environné de lumière et vêtu d'un habit d'une blancheur admirable, et il leur donna lui-même la guérison qu'ils demandaient. Dans la suite de la même année, le fléau de la guerre affligeant toute la Sicile, des cavaliers furent assez impies pour aller loger, avec leurs chevaux, dans l'église où reposait le corps de saint Albert et, comme ils désolaient tout dans ce temple sacré, ils n'oublièrent pas le tombeau du Saint, qu'ils mirent en pièces; mais ils furent bien surpris lorsqu'ils l'aperçurent à genoux dans le fond de son sépulcre, comme voulant crier à Dieu vengeance des outrages qu'ils faisaient a ses autels. En effet, tous les chevaux moururent sur-le-champ, et les soldats, frappés aussi de diverses maladies, expièrent leur sacrilège. Depuis ce temps-là, les Carmes, jugeant ce lieu trop exposé aux insultes des gens de guerre, s'établirent dans un autre endroit de Messine. Plus tard, on laissa seulement quelques ossements de Saint Albert dans ce nouveau couvent, et la principale partie de ses dépouilles fut transportée à Trapani, afin de satisfaire par là la dévotion des chrétiens dans l'un et l'autre lieu dans Messine, où il avait fait longtemps éclater une vie toute simple et toute miraculeuse dans Trapani, où il avait pris l'habit, fait profession et passé la plus grande partie de sa vie. Un ecclésiastique qui parla publiquement contre la sainteté d'Albert fut sur-le-champ puni par une grave maladie il ne put guérir que par l'intercession du Saint.
Ce grand serviteur de Dieu a encore opéré une infinité d'autres merveilles. Il a retiré les esclaves des prisons sans en forcer les portes, délivré des matelots du naufrage, ressuscité des morts, outre une infinité de maladies qui se guérissent encore tous les jours par le moyen de l'eau bénite dans laquelle on a fait tremper ses reliques sacrées. Toutes ces merveilles sont en trop grand nombre pour les pouvoir rapporter. Mais il y en a une que nous ne saurionstaire la bienheureuse Madeleine de Pazzi, religieuse de son Ordre et l'une des plus brillantes étoiles de son siècle, décédée l'an 1608, se trouvant un jour prise d'une violente tentation de quitter l'habit religieux, eut recours à saint Albert; à l'heure même, il lui apparut, et prenant un habit blanc dans le côté de Jésus-Christ crucifié, l'en revêtit; et depuis elle ne ressentit jamais de pareilles attaques.
On le représente 1° debout, tenant un lis et un livre; 2° chassant par sa bénédiction le démon qui s'était présenté à lui sous la, forme d'une femme. Aussi voit-on quelquefois des pieds d'animal paraître sous la robe de cette prétendue visiteuse; 3° avec une lampe en main, ou placée près de lui; 4° délivrant une jeune fille possédée.
Texte extrait des Petits Bollandistes, volume IX, Paris, 1876

Litanies de Saint Albert de Trapani

 

Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous


Seigneur, ayez pitié de nous

Christ, écoutez-nous.

Christ, exaucez-nous.


Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous

Sainte Marie, priez pour nous.


Saint Albert, Victime de sainteté, priez pour nous

Saint Albert, Miroir de chasteté priez pour nous

Saint Albert, exemple de pauvreté, priez pour nous

Saint Albert, modèle d'obéissance, priez pour nous

Saint Albert, disciple de l'humilité priez pour nous

Saint Albert, Fraîcheur des fiévreux, priez pour nous

Saint Albert, qui dès votre enfance avez méprisé les richesses, priez pour nous.

Saint Albert, qui avez marché sur les eaux d'un fleuve sans vous noyer,

Saint Albert, qui avez libéré des Juifs d'un naufrage,

Saint Albert, qui par votre prédication avez conduit les païens à la foi,

Saint Albert, qui avez guéri un lépreux par un baiser,

Saint Albert, qui, avec le signe de la croix avez fait fuir le démon tentateur,

Saint Albert, qui dormiez sur des branches de vigne,

Saint Albert, qui avez libéré les malades de toute sortes d'infirmités,

Saint Albert, qui guidez les pas de voyageurs,

Saint Albert, doué du don de prophétie,

Saint Albert, protecteur des femmes enceintes,

Saint Albert, qui avez libéré Trapani, votre patrie, de la fièvre et de la peste,

Saint Albert, qui avez libéré Messine de la famine, de la guerre et de la peste,

Saint Albert, dont la sainteté à été proclamée à Messine par les Anges,

Saint Albert, qui avez voulu que votre chef soit conservé à Trapani,


Agneau de Dieu qui enlevez les péchés du monde pardonnez-nous, Seigneur

Agneau de Dieu qui enlevez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur

Agneau de Dieu qui enlevez les péchés du monde, ayez pitié de nous de nous, Seigneur.

Christ, écoutez-nous.

Christ, exaucez-nous.


Priez pour nous, Saint-Albert

Afin que nous devenions dignes des promesses de notre Seigneur Jésus-Christ.

Prions

Dieu, qui avez fait de Saint Albert de Trapani un religieux exemplaire par sa pureté, sa vie de prière et son amour de la Vierge Marie, donnez-nous d'imiter ses vertus et de pouvoir ainsi trouver place au Banquet du Royaume éternel. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

SOURCE : http://imagessaintes.canalblog.com/archives/2013/05/03/27070402.html


Saint Albert de Trapani

Albert passa toute sa vie en Sicile dans la seconde moitié du xiiie siècle et mourut probablement en 1307. Entré chez les carmes à Trapani, il vécut aussi au couvent de Messine. Amour de la pureté et fidélité à l'oraison sont les traits principaux de sa physionomie spirituelle. On sait de lui qu'il fit des miracles de son vivant, c'est pourquoi, dès sa mort, son culte se répandit très vite et devint très populaire, la légende complétant l'histoire...



PRIÈRE

Dieu qui as fait de saint Albert de Trapani

un religieux exemplaire

par sa pureté, sa vie de prière

et son amour de la Vierge Marie,

Donne-nous d'imiter ses vertus

et de pouvoir ainsi trouver place

au banquet du Royaume éternel.

Par Jésus Christ.

SOURCE : http://www.carmeldesaintsaulve.fr/page-1124.html



Albert of Trapani, OC (RM)

Born in Trapani, Sicily; died 1306; cultus confirmed in 1454. At a very young age, Saint Albert enter the Carmelite monastery of his hometown. After his priestly ordination, he was transferred to the house at Messina, where he successfully devoted himself to the conversion of the Jews (Benedictines).

St. Albert of Trapani, Priest

Born in Trapani, Sicily, during the 13th century, Albert was distinguished for his dedication to preaching and by his reputation for working miracles.In 1280 and 1289, he was in Trapani and afterwards in Messina. In 1296 he was appointed Provincial of the Carmelite Province of Sicily. He was known especially for his great desire to lead a holy life and for prayer. He died in Messina, probably in 1307. He was the first saint whose cult spread throughout the Order and, as a result, he is considered its patron and protector or "father", a title he shared with the other saint of his time, Angelus of Sicily. In the 16th century it was decided that every Carmelite church should have an altar dedicated to him. Among the many with a devotion to this saint were Saint Teresa of Jesus and Saint Mary Magdalene de' Pazzi.  

 St. Albert of Sicily (of Trapani, degli Abati)

by Louis Saggi, O.Carm - Roseann Ruocco
The birthplace of St. Albert is the city of Trapani in Sicily. A Life of the saint, composed in the second half of the XIV century, has come down to us in many copies or revisions of the XV century. According to a base common to the various redactions, the biographical data can be reduced to the following.

Albert was born (after twenty-six years of sterile marriage) of Benedict degli Abati and Joan Palizi, both of whom promised to consecrate him to the Lord. While the boy was still of a tender age, his father thought of arranging an honourable marriage for him; but his mother was able to make her husband keep their vow. After Albert had joined the Carmelites of Trapani, he spent his period of formation growing in virtue and was ordained a priest. His superiors sent him to Messina, which he freed from the famine caused by a siege: some ships loaded with provisions miraculously passed through the besiegers.

Albert was a famous preacher in various places en the island, and for a certain time provincial superior of the Carmelites of Sicily. He died at Messina on August 7 in an undetermined year, probably in 1307 (as J. B. Lezana, O.Carm., with others, suggests). Heaven itself, it is narrated, wished to decide the controversy that arose between the clergy and the people about the kind of Mass to be celebrated on that occasion: two angels appeared and intoned the Os justi (The mouth of the just man), the introit of the Mass of Confessors.

The presence of Albert in the convent of Trapani on August 8, 1280, April 4 and October 8, 1289, is attested by several parchments of the same convent, now in the Fardelliana library of the same city. Here is also found a parchment in the date of May 10, 1296, from which his office as provincial superior is ascertained.

Albert was among the first Carmelite saints venerated by the Order, of which he was later consid­ered a patron and protector. Already in 1346 there was a chapel dedicated to him, in the convent of Palermo. At various General Chapters, beginning with that of 1375, his papal canonization was proposed. In the Chapter of 1411 it was said that his proper office was ready.

In 1457 Pope Callixtus III, by verbal consent (vivae vocis oraculo), permitted his cult, which was conse­quently confirmed by Sixtus IV with a bull of May 31, 1476. In 1524 it was ordered that his image be found on the seal of the General Chapter; moreover, the General of the Order, Nicholas Audet, wanted an altar dedicated to him in every Carmelite church. Even earlier, the Chapter of 1420 had ordered that his image with a halo should be found in all the convents of the Order.

With this intense and extended cult, his abundant iconography is easily understood. The most typical iconographic attribute of this saint is a crucifix between two lilies, as he appears in one of his most famous representations: the polychrome sculpture of Alfonse Cano in the Carmelite convent of Seville (XVII century). At other times the saint is represented with the Child Jesus in his arms, while he drives away the devil with his foot. He is, in fact, invoked for exorcisms of the possessed, as also against earthquakes and for the cure of the sick. The healing of some sick on the part of the saint is represented in the Sforza Book of Hours cf the British Museum.

In a German xylograph of the XV century St. Albert and St. Angelus flank a group including Our Lady, St. Anne and the Child Jesus; the same arrangement is taken up by Filippo Lippi in a painting of the Trivulzio collection, where the theme is enriched by figures of angels. Albert is also represented with a lily in his hand: in the panel of a polyptych, of the Jarves collection (New Haven), attributed to a follower of Agnolo Gaddi; in the fresco of Thaddeus di Bartolo in the public palace of Siena; and in a picture of Jerome Muziano in the church of S. Martino ai Monti in Rome. In 1515 F. Francia represented Albert at the side of the Virgin in his Pietà dated 1515 and now found in the Pinacoteca of Turin.

In 1623 one of the gates of the city of Messina was dedicated to him. He is the patron of Trapani, of Erice, of Palermo and of Revere (Mantua). Saint Teresa of Jesus and St. Mary Magdalen de’ Pazzi were especially devoted to him; the Bl. Baptist Spagnoli composed a sapphic ode in his honour. His relics are spread throughout Europe. They are necessary for the blessing of St. Albert’s water, much used, especially in the past, against fevers. The head of the Saint is in the Carmelite church of Trapani.

St. Albert appears frequently in the legends and popular traditions of Sicily. Agrigento vaunted a well, the water of which Albert had purified; Corleone, the receptacle in which he preserved absinthe; Petralia Soprana, a stone on which he rested. The first chapel erected to him was claimed to have been at Piazza Armerina.

In the last liturgical reform the rank of feast was granted for St. Albert to the Carmelites, and of memorial to the Discalced Carmelites.

[Adapted from “Saints of Carmel” 1972, pp.17-20


Portrait de Saint Albert de Trapani, 1704, 
Centro internazionale Sant'Alberto, Rome

Curious History of a Painting

At the International Center of St. Albert (CISA) in Rome, there is a painting of one of the most venerated of the Carmelite saints—St. Albert degli Abati (also known as "Albert of Trapani" after the city where he was born). Dying probably in 1307, the Saint was a distinguished preacher and was the first in the Order to have a devotion to in the Order, that considered him as "Father," a title shared with his contemporary saint, the martyr, Angelo of Sicily.

In the lower part of the painting there is a scroll with the Latin inscription "Studiorum mecenati divo Alberto theologiae bacconicae candidate tabulam inaugurarunt 1704." It tells of the dedication by the students in the studium generale of Traspontina to their patron. The origin of the picture is connected to an odd bit of history.

In the course of the second half of the 17th century, the curriculum for the Order's students was rather haphazard in both content, in the requirements for enrolling in courses, in the organization of the houses of the students in such things as the orarium, length of the school day, and length of vacations.

The sections of the 1625 Constitutions dealing with norms for the students and their curriculum were modified by subsequent General Chapters and above all by the Prior General, Giovanni Feijó de Villalobos. In 1692 he issued a series of quite demanding decrees regulating studies within the Order. The program of Feijó, reflecting the Spanish customs, were seen as unrealistic for the rest of the Order, especially Italy. There were a number of protests.

When, in April 1700, the next Prior General, Carlo Filiberto Barbieri, insisted the students be in conformity with the rules, the students of the studium generale in Traspontina (Rome), which was at the time the most prestigious in the Order, took the matter to the Vatican Congregation in order to obtain a dispensation and to continue the assigning of grades as well as their days of school and periods of vacation has had been practiced for over 100 years at Traspontina. On September 9, 1701, they obtained a decree in their favor and confirmed by a letter of Clemente XI with the same date. The Prior General Barberi was in agreement with the decision as he had already announced his support of the students of Traspontina.

There were, however, some "zealots" (among whom was a member of the Order’s Curia),  who were opposed to such a concession. At that point, there was a new appeal to the same Vatican Congregation and, by means not very clear, the "zealots" obtain a suspension of the papal letter. The students went on the offense and started a process at the Holy See against the "zealots" who called themselves "The Carmelite Religion" without ever revealing their true name.

The case was dealt with by the Congregation over several months, with some hearings and an examination of the motives of both sides, and of the drawbacks and observations identifies by defenders of both sides of the question. In the end, on November 10, 1702, the decision was handed down with nothing given in favor of the "zelots" and full agreement given to the students of Traspontina, confirming all that they had received from the Pope in his letter.

When the General Chapter of 1704, updated the part of the Constitutions dealing with studies, those sections put in by Villalobos in 1692 were simply done away with. The students celebrated the event which one more time confirmed their "rights" and offered to the Prior General the painting of St. Albert, by an unknown painter, as a sign of their respect.

Emanuele Boaga, O. Carm.
former General Archivist of the Order



The iconography

Emanuele Boaga, O.Carm.

The oldest information we have to date about an image of the Carmelite saint, Albert degli Abati of Trapani, comes from the end of the 14th century. In the inventory of the Carmine of Florence complied in 1391 with additions in 1397–98, we read of “a tabernacle of gilt bronze with enamel with the arms of Pietro di Caglie dantonii of the relics of St Albert of Trapani, who was a friar of S. Maria del Carmine”.

A few years later, the Carmelite general chapter of 1420 decreed that there should be an image of Albert “with rays” in every convent, an evident sign of the reputation for sanctity which he then possessed. In this way the iconography of the saint began its development.

Among the first known pictures executed after this decree are those which we owe to the graceful and charming brush of Filippo Lippi (1406–1469), who portrayed him four times. In chronological order, Lippi painted him for the first time in the work called the Madonna of Trivulzio, finished before 1431 and now in the museum of Castello Sforzesco in Milan. The saint appears in the background on the right of the scene, kneeling with a lily in his hand and talking with another Carmelite saint, Angelus of Sicily. The next is another work from his youth, a panel with the Madonna enthroned with saints now in the Museo della Collegiata in Empoli, which represents the saint in the act of offering a lily to the Madonna. In the panel of the Coronation of the Virgin, known as the Mazzinghi Coronation, completed between 1439 and 1447 and now in the Uffizi in Florence, Lippi again represents the saint among angels honouring the Madonna under a shower of lilies. Finally, he chose to represent the figure of St Albert again, placing him in a cycle of frescoes with stories of St Stephen and St John the Baptist which he carried out in 1462–1465 for the choir of the cathedral of Prato. Here the saint appears, without attributes, in a contemplative pose on a column at the left, watching the scene of the preaching of the Baptist.

From the end of the 15th century is a very beautiful panel attributed to Tommaso de Vigilia, who painted it for the Carmine Maggiore of Palermo, where it is still admired. It depicts the saint with a lily in his right hand and a book in his left, whose pages seem as though they are being ruffled by the wind.

German woodcut from the end of the 15th century shows St Albert, along with the other “father of the Order”, Angelus of Sicily, alongside a group consisting of the Madonna, St Anne and the Child Jesus. This motif of the two patres Ordinis at either side of the Madonna, each with his characteristic attribute (the lily and the palm), will subsequently recur in prints of the official device of the Order, the so-called vexillum Ordinis, and later continue to be symbolised in the two upper stars which appear on the Carmelite shield, while the Madonna was symbolised by the star placed at the centre of the stylised Mount Carmel. We should note, too, that in southern Italy the Carmelite shield has often been represented without stars, but rather with a lily and a palm, a clear reference to the two Sicilian saints.

From the end of the 15th century through the modern era and into contemporary times there has been further development of artistic production in honour of the saint. Pictures of Albert, archival sources make clear, were in practically all the convents and monasteries of the Order, and in many cases churches and convents had more than one image. Rather than offer a catalogue of these images, it will be more useful here to mention some examples of the characteristics and various attributes and different modes of composition with which our saint has been presented.

In particular, he appears beside the Madonna, holding a lily in his right hand and a open book in the left in which one can read the words of the Marian antiphon Sub tuum praesidium. The oldest example is the 1487 fresco by Giovanni Maria da Brescia in the second chapel on the left side of the sanctuary of San Felice del Benaco. A similar painting, but of a later date, is in the parish church of Sirmione.

In other works the attributes of lily and book remain the same, but the book is closed in the saint’s hand, which often is also holding on to his white cloak. He appears in this way in a painting by Nicola Rondinelli in the Accademia of Ravenna, and in the centre of an altarpiece attributed to Francesco Pinna (ca. 1600) in the Carmine of Cagliari. He is portrayed again with lily in hand on the wing of a polyptych in the Iarves Collection of New Haven attributed to a follower of Agnolo Gaddi, and in a painting by Gerolamo Muziano in the church of San Martino ai Monti. Lily and book become the traditional attributes in Albertine iconography, followed again in the canvas painted in 1952 by Galimberti for the chapel of the International College of St Albert in Rome.

There are also paintings and statues which feature only the attribute of the lily in the saint’s right hand. Among the statues the most beautiful is the one in silver crafted in the 18th century by the engraver Vincenzo Bonaiuto of Trapani for the saint’s altar in the basilica of Trapani, which should strictly be also considered a reliquary since the skull of the saint is contained in the head.

Sometimes a crucifix is added to the lily and book, as can be seen in a 15th–century Carmelite Missal preserved in the Biblioteca Apostolica Vaticana. This is a theme which was often taken up in Spain, the most outstanding example being the polychrome statue by Alonso Cano executed for the Carmelite convent in Seville. With the three attributes of lily, book and crucifix the saint is represented in the mosaics above the altars of the right nave in the Carmine of Cagliari, carried out by the architect Pierotti about fifty years ago, when the church was reconstructed after the destruction due to bombing during World War II.

Other images of the saint from the 15th and 16th centuries add the figure of a devil to the attributes already mentioned. There are three variants of this theme. The first represents the devil in chains at the feet of the saint, as in an engraving of the 15th century in the Stadtbibliothek Bamberg, Germany. A second variant shows the devil attempting to seize a lamp which the saint is holding in his right hand. A third and more widespread variant shows the devil in the form of a woman under the saint’s feet, as in the fresco of Albert surrounded with medallions of other Carmelite saints (1470) in front of the arch of the apse in the Carmine of San Felice del Benaco, and in 16th-century paintings in Carmelite churches in Bergamo, Modena and Florence.

From the end of the 17th century, there are many paintings which feature the Madonna showing the Child Jesus to St Albert, as in the Carmine of Genoa, or the Madonna surrounded by saints including Albert, as in the Carmelite church in Mesagne or the convent of St Hermengild (today the parish of St Joseph) in Madrid. In a painting of the Pietà of 1515 now in the Pinacoteca of Turin the celebrated Francesco Francia shows the saint alongside the Virgin, a theme taken up again by Andrea del Sarto in a Deposition in the Galleria Borghese in Rome. Another variant of the Madonna with Albert and other saints is found in a painting in Ghent attributed to François in which the Virgin appears to be showing the way to them, while St Albert kneels at their feet and offers a lily to the Child Jesus.

There are also 17th-century canvasses with groups of Carmelite saints which include St Albert, among them the two paintings in the second chapel on the right and in the chapel of Our Lady of Mount Carmel in San Martino Maggiore in Bologna, paintings respectively by Cesare Gennari and Alessandro Tiarini.

From the modern era there are numerous compositions featuring scenes from the life, death and miracles of the saint. He is depicted saving some Jews from drowning in a scene above the lavabo of the Carmine of Florence, and in the fresco of the counterfacade of the chapel of Masseria Monaci (Martina Franca), carried out in 1709 by Generoso Cavallo. A recurrent scene in paintings which depict the miracles is his healing of the sick with water: interesting examples include the altarpiece by Pietro Liberi (1638) in the Carmini of Venice, and the image in the Sforza Golden Book in the British Museum in London. The water associated with the saint also appears in the choir of the Carmine of Brescia, while the Carmine in Padua has a statue of the saint (with lily and crucifix) carved by Giovanni Bonazza and placed above the holy water font with the inscription Mundi estote.

Other paintings, statues and engravings recall the saint’s miraculous protection of the besieged city of Messina. Among them we can note the painting in the chapel of St Albert in Trapani, and closer to our own time a life-size wooden statue from the workshop of Obletter of Ortisei was installed in 1955, beneath the feet of which are the stern and prow of the historic “vascelluzzo” which came to the city through the intercession of the saint, and a flowing banner inviting the city to rejoice in having so great a protector.

There are cycles which depict scenes from the life of the saint, including notable ones in Antequera in Spain, Forlì and Rome. The paintings in the choir in Antequera are the work of an eclectic 17th–century painter from Seville influenced by Roelas, Pacheco and Herrera. They depict the saint’s reception of the Carmelite habit, his death, and his burial. Among these pictures the one of the saint’s death while he is supported by his brothers is very evocative and dramatic.

The second of these cycles in the chapel of St Albert in the Carmine of Forlì, shows St Albert healing a blind man on the altarpiece, in the style of Giuseppe Marchetti (1722–1801), even though it has been attributed to Paolo Cignani. Another two miracles are depicted in the ovals above the doors, attributed to Antonio Fanzaresi, who painted them in 1752. The first shows St Albert as he miraculously makes supplies arrive in the besieged Messina, while the second presents him as he saves some shipwrecked Jews, who then convert to Christianity.

The third cycle is the one in the chapel dedicated to the saint in the church of Traspontina in Rome, which the prior general Sebastiano Fantoni had decorated at the beginning of the 17th century. The altarpiece represents the saint standing with a lily in his right hand and a glory of angels above his head, and is the work of Antonio Pomarancio (1570–ca. 1630). In the octagon at the centre of the vault the same artist has painted the saint’s birth, and in the side panels some scenes from his life, his vesting on the right and a miracle on the left. On the side walls Pomarancio continued the scenes from Albert’s life in two large frescoes depicting his preaching and his death.

There are also notable cycles in the Carmelite churches of Venice and Brescia, and in the cloisters of the convents of Verona and Lugo.

To conclude, these notes on the iconography of St Albert call to mind the curious history of a painting in which the saint appears half-length with a lily and book and the legend in Latin, Studiorum mecenati divo Alberto theologiae bacconicae candidati tabulam inaugurarunt 1704. The painting is in the Centro Internazionale S. Alberto in Rome. The origin of this painting, by an unknown artist, is linked to a dispute between the Carmelite theology students in the studium generale of the Order, which at that time was in Traspontina and named after St Albert, and the prior general Giovanni Feijo of Villalobos. In 1692 he had issued a series of demanding decrees about studies in the Order, constituting a program which proved impractical, especially in the houses of studies in Italy, and which gave rise to numerous protests from various regions. When the prior general attempted to give effect to his decrees in the studium generale of Traspontina, the students appealed to the Holy See. After a controversy lasting several years and involving also the subsequent prior general, Carlo Filiberto Barbieri, the students succeeded in having their “rights” recognised by the Holy See and by the general chapter of 1704. It was the occasion for the students to have a painting made of their protector and in a sign of reverence to present it to the prior general.

Translated by Paul Chandler, O.Carm.

SOURCE : https://web.archive.org/web/20080217073815/http://www.ocarm.org/alberto/iconografia_eng.htm


Andrea Previtali, Saint Albert de Trapani, XVIe siècle, 180 X 90, Église du Carmel, Bergame

Saint Albert of Sicily

Also known as
  • Albert of Trapani
  • Albert degli Abbati
Profile

Albert’s parents promised that if they were blessed with a son, he would be dedicated to Our Lady of Mount Carmel. Educated in a Carmelite monastery, and joined the Order at age 18. Priest. Teacher in the monastery. Mendicant preacher to the Sicilians, making many conversions; especially devoted to, and successful with, Sicilian Jews. Miracle worker. Sicilian Carmelite provincial in 1257, and worked both as preacher and administrator.

In 1301, the city of Messina, Italy was under siege and blockade by Duke Robert of Calabria, Italy. Disease ridden and facing imminent starvation, the Messina city fathers asked Albert and the monastery for intervention. Albert celebrated Mass, offering it as a plea for God‘s deliverance. As he finished, three ships loaded with grain ran the blockade. The city was saved from starvation, and Robert lifted the seige. Albert was so well remembered for this intervention that a city gate was dedicated in his honor over 300 years later.

In his later years, Albert retired to a small monastery near Messina, and spent his time in prayer, meditation, and communion.

Born

Polidoro da Caravaggio, Sant’ Alberto carmelitano, 1535 ca. Palazzo Lanfranchi, Galleria Sabauda


Weninger’s Lives of the Saints – Saint Albert, Confessor


Article

To the short sketch of holy martyrs, I will add a few words on the life of Saint Albert, whose virtues the Roman Martyrology celebrates. This holy man was born in the kingdom of Sicily, in the city of Trapani. His parents, Benedict and Joan, were renowned for their ancient nobility and virtuous life. They lived twenty-seven years in the state of matrimony without issue. At last, addressing themselves to the Blessed Virgin, they vowed that if, through her intercession, they had a son, they would consecrate him in the Carmelite Order to the service of God and His Divine Mother. Their offering was graciously accepted, and they received a son, whom they named Albert. Before his birth, Joan and her husband dreamed that she had brought forth a lighted torch of wonderful brightness. The pious parents concluded from this that the Almighty had great designs upon their son and would lead him to great sanctity. Hence they directed all their care to giving him a most pious education. He had hardly reached his eighth year, when a rich and noble maiden was proposed to his parents for his future spouse. The father was not unwilling to accept the proposal, but the mother reminded him of the promise they had made in regard to their son, and after informing Albert of it, she begged him to assist them in keeping their vow. Showing his readiness to comply with their wishes, he went to the Carmelite convent, which was not far from the city, and asked admittance. The religious of the convent naturally hesitated to receive one so young, without the permission of his parents. The Blessed Virgin appeared, the same night, to his parents and reproved them for delaying to fulfil their promise. They, therefore, went with Albert to the Convent and requested the superior to bestow the habit upon him. Their wish was granted, and Albert, after giving his clothes to the poor at the Convent gate, entered the religious state with a cheerful heart. Young as he was, he was most prudent in all his actions, and his aspirations after spiritual perfection grew in proportion to his advance in age. Besides other virtues he particularly practised mortification. Three days each week he fasted most austerely, and continually wore a rough hair-shirt. He took his rest at night on a straw mattress. He never touched wine; and every Friday he mixed wormwood with his food to torment his palate with its bitterness, in remembrance of Our Saviour, whose thirst on the cross was appeased with gall and vinegar. He was extremely watchful in preserving his purity; and in obedience and all other virtues, he served as a perfect model. All this secured to him, both in the monastery and throughout the whole city, a very high reputation for sanctity, which was augmented still more by the following event. The city of Messina had been besieged, for a long time, by the king of Naples. The provisions were nearly consumed, and many of the citizens had died from want of food. The people went in crowds to ask Albert to pray for them. Going to the Altar he said Mass for their intention. While he was offering the Holy Sacrifice, a voice was heard in the church, saying: “Albert, your prayer has been heard.” At the same hour, there landed in the harbor, three large ships filled with grain, and no one knew whence they came. The inhabitants now took heart again and bravely withstood the enemy, whilst they also recognized, in the supernatural help they had received, how great Albert was in the sight of God.

Many other wonderful events are to be found in the life of this Saint; but we must leave others to relate them. Still more admirable wefe the miracles which he wrought, with the Divine assistance, on the souls of hardened sinners, especially the Jews, of whom he converted a great number to the Christian faith. Most of the years of his life after he was ordained priest, were passed in preaching the word of God. Finally, God revealed to him the hour of his death, and, in the painful malady from which he suffered, not a word of complaint passed his lips. He praised and glorified the Almighty until his soul ascended to Heaven* in the year of Our Lord, 1292. The many miracles wrought at his tomb increased the fame of his sanctity.

MLA Citation

  • Father Francis Xavier Weninger, DD, SJ. “Saint Albert, Confessor”. Lives of the Saints1876CatholicSaints.Info. 29 March 2018. Web. 11 January 2021. <https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-albert-confessor/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-saint-albert-confessor/


Secondo altare e Statua reliquiario di Sant'Alberto degli Abati in argento, 
Basilica-santuario di Maria Santissima Annunziata a Trapani


Sant' Alberto degli Abati (da Trapani) Sacerdote carmelitano


Trapani, 1250/1257 - Messina, 7 agosto 1306

Non si conosce con esattezza la data di nascita. Probabilmente nacque a Trapani nel secolo XIII. Alberto si distinse per la predicazione mendicante, operando anche numerosi miracoli. Negli anni 1280 e 1289 fu a Trapani, e più tardi si trasferì a Messina. Nel 1296 governò la provincia carmelitana di Sicilia come padre provinciale. Alberto era celebre per il suo amore per la purezza e per l'orazione. Con la sua instancabile predicazione, convertì molti ebrei. Morì a Messina probabilmente nel 1307. Fu il primo santo ad avere culto nell'Ordine, e pertanto venne considerato patrono e protettore. Ebbe anche il titolo di «padre», titolo condiviso con l'altro santo del suo tempo, Angelo di Sicilia. Nel secolo XVI fu stabilito che ogni chiesa carmelitana avesse un altare a lui dedicato. A sant'Alberto degli Abati furono particolarmente devote anche santa Teresa di Gesù e Maria Maddalena de' Pazzi. (Avvenire)

Patronato: Trapani

Etimologia: Alberto = di illustre nobiltà, dal tedesco

Martirologio Romano: A Messina, sant’Alberto degli Abbati, sacerdote dell’Ordine dei Carmelitani, che con la sua predicazione convertì molti Giudei a Cristo e provvide di viveri la città assediata.

Alberto da Trapani è una delle tante figure eminenti che ogni Ordine religioso ha agli inizi della sua storia. Nelle pitture o negli affreschi che lo riproducono, Alberto è l’uomo capace un po’ di tutte le cose che hanno del prodigioso: è l’uomo casto che porta in braccio Gesù Bambino; è il predicatore che trascina; è colui che sfama la città di Messina durante un assedio; benedice le acque apportatrici di malaria e di febbri. Egli vive alle sorgenti della vita carmelitana, ai suoi inizi e ne porta all’esterno, tra il popolo, la grande fecondità.

Di nobile famiglia, quella fiorentina Degli Abati, nacque verso il 1250. Si è molto e a lungo discusso sul luogo di nascita, Trapani o Monte di Trapani, cioè Erice: controversia che, in base ai documenti ufficiali, va risolta a favore di Trapani. Una Vita del Santo, composta nella seconda metà del XIV secolo, è giunta a noi in molte copie o rifacimenti del sec. XV. Secondo una base comune alle varie redazioni, i dati biografici possono ridursi ai seguenti:

Alberto nacque (dopo ventisei anni di matrimonio sterile) da Benedetto degli Abati e da Giovanna Palizi, che promisero di consacrarlo al Signore. Mentre il ragazzo era ancora in tenera età il padre pensò per lui a un onorevole sposalizio, ma la madre riuscì a fargli tenere fede al voto. Fin da piccolo crebbe in lui un’esigenza spirituale al di fuori dei canoni d’insegnamento ed a otto anni entrò nell'Ordine dei Carmelitani, da poco costituito, votando la sua castità alla rinuncia delle ricchezze, del piacere dei sensi, abbandonando tutti i legami mondani e da quel momento dedicò la sua vita alla contemplazione dello spirito. Per la sua modestia non avrebbe voluto accettare l'ordinazione sacerdotale; ma si piegò alle affettuose insistenze dei confratelli e dei superiori distinguendosi per le sue virtù, il suo amore per la purezza e la preghiera, per i miracoli e per la sua predicazione. Poco dopo Alberto venne mandato dai Superiori all'altra estremità dell'isola, nel convento carmelitano di Messina e liberò la città, assediata dal Duca di Calabria, dalla fame causata da un assedio: alcune navi cariche di vettovaglie passarono miracolosamente attraverso gli assedianti.  Per la parola e per i prodigi, per la carità e soprattutto per le numerose conversioni di Ebrei, la fama di Sant'Alberto corse rapidamente anche fuor di Messina. Venne così additato come esempio di vero carmelitano, tutto dedito all'austerità e alle opere apostoliche e, verso il 1287, fu nominato, meritatamente, Superiore provinciale dell'Ordine per la Sicilia. Morì a Messina il 7 agosto con probabilità nel 1307. Il cielo stesso, si narra, volle dirimere la controversia sorta tra il clero ed il popolo circa la specie di Messa da celebrare in tale occasione: due angeli apparvero ed intonarono l'Os iusti, l'Introito della Messa dei confessori.

La presenza di Alberto nel convento di Trapani nei giorni 8 agosto 1280, 4 aprile e 8 ottobre 1289 è attestata da pergamene dello stesso convento, oggi alla Biblioteca Fardelliana della città; qui si trova anche una pergamena in data 10 maggio 1296, da cui risulta la sua carica di Superiore provinciale.

Fu il primo Santo del Carmelo ad essere venerato e quindi venne insignito del titolo di Patrono e protettore dell'Ordine Carmelitano. Ebbe anche il titolo di «padre», titolo condiviso con l'altro Santo carmelitano del suo tempo, Sant' Angelo di Sicilia. Nel convento di Palermo già nel 1346 apparve una cappella a lui dedicata; in vari capitoli generali, a cominciare da quello del 1375, si pensò di ottenerne la canonizzazione papale; in quello del 1411 si dice che è pronto il suo Ufficio proprio.

Nel 1457 Callisto III , vivae vocis oraculo, ne permise il culto, confermato in seguito da Sisto IV con bolla del 31 maggio 1476. Nel 1524 si ordinò che la sua immagine fosse nel sigillo del capitolo generale e il superiore dell'Ordine, Nicolò Audet, volle che in ogni chiesa si trovasse un altare a lui dedicato. Già nel capitolo del 1420 si era ordinato che in tutti i conventi si tenesse la sua immagine raggiata. Con questo culto intenso ed esteso si spiega l'abbondante iconografia, nella quale Alberto è raffigurato (con o senza libro) dapprima recante un giglio, simbolo della vittoria sui sensi riportata all'inizio della sua vita religiosa, poi nell'atto di vincere un diavolo, o anche - dal sec. XVII - mentre compie i suoi miracoli. Sullo sfondo viene spesso riprodotta la città di Trapani di cui è Patrono. A Messina nel 1623 gli fu dedicata una porta della città.

Alberto è patrono di Trapani, di Erice, di Palermo, di Messina, di Cremolino (Alessandria) e di Revere (Mantova). S. Teresa di Gesù e S. Maria Maddalena dei Pazzi ne furono particolarmente devote; il beato Battista Spagnoli compose in suo onore un'ode saffica. Le sue reliquie sono sparse in tutta Europa: esse sono necessarie, ancor oggi, alla benedizione dell'acqua di S. Alberto, molto usata, specialmente, in passato, contro le febbri. Il capo del Santo è nella chiesa dei Carmelitani di Trapani.
Il Santo è invocato anche contro i terremoti e le ossessioni.

Nell'ultima riforma liturgica è stato concesso il grado di festa per S. Alberto per i Carmelitani e di memoria per i Carmelitani Scalzi.

Fonte : www.carmelosicilia.it


SANT’ALBERTO DA TRAPANI

L’icona è stata realizzata secondo la tecnica della tradizione iconografica bizantina ed è venerata nella cappella del Noviziato di Monte Carmelo (Villasmundo – Siracusa). La tavola è di forma rettangolare e misura cm 116 x 72.

Il Santo monaco Alberto è rappresentato al centro dell’icona a busto intero, con la figura di tre quarti rivolta a sinistra, il capo sollevato (distaccato e pensoso) circondato dal nimbo dorato, lo sguardo in contemplazione e ascolto. Vestito dell’ abito dei carmelitani, a piedi scalzi, ha la mano destra in gesto d’intercessione mentre con l’altra tiene il Vangelo chiuso, come a mostrare l’essenzialità e il tutto della Parola rivelata, e, da apostolo della fede quale fu, sembra invitare colui che guarda alla conoscenza e allo studio della Scrittura.

Alla destra del Santo s’innalza una montagna e una piccole vite, simbolo del rigoglioso Monte Carmelo e dell’ascesi spirituale. In basso un serpente, simbolo del Maligno, cacciato dalla fenditura della Terra (fama del Santo è di avere avuto il potere di scacciare i demoni). In alto a sinistra (come in opposizione) è la Madre di Dio e il Cristo Bambino avvolti da nubi: la “Regina del Carmelo” porta al braccio sinistro lo scapolare; Gesù, con la mano destra, porge al Santo un giglio mentre con la sinistra mostra il rotolo con la scritta: Beati i puri di cuore perché vedranno Dio.

Il Cristo Gesù e la Santa Madre sono figure ideali in quanto “il monaco” incarna la purezza e la castità della Madre di Dio.

Più in basso è rappresentata la città di Messina che, si racconta, fu liberata per intercessione di S. Alberto da un assedio e provvista da tre navi colme di viveri che, dopo la distribuzione, scomparvero.

Sempre a sinistra è una palma che rievoca il Paradiso celeste promesso ai giusti (Salmo 91: Il giusto fiorirà come palma), simbolo di santità. Infine una piccola anfora colma d’acqua, la cui presenza è dovuta ad una forma di devozione: nel giorno di S. Alberto, nelle chiese carmelitane, viene benedetta dell’acqua con l’immersione di una reliquia del Santo.

Quest’acqua viene poi distribuita ai fedeli poiché, si dice, abbia la proprietà di rendere salute e vigore e di guarire dalle febbri.

Il fondo dell’icona è d’oro: l’oro significa luce, luce eterna. Un piccolo bordo rosso delimita la cornice esterna della tavola: indica il sangue versato da Gesù per la nostra salvezza.

L’icona è da contemplare, è preghiera e serve per la preghiera, è una finestra aperta nel divino, è luogo di presenza, luogo d’incontro con colui che essa rappresenta.

Alberto da Trapani è una delle tante figure eminenti che ogni Ordine religioso ha agli inizi della sua storia. Nelle pitture o negli affreschi che lo riproducono, Alberto è l’uomo capace un po’ di tutte le cose che hanno del prodigioso: è l’uomo casto che porta in braccio Gesù Bambino; è il predicatore che trascina; è colui che sfama la città di Messina durante un assedio; benedice le acque apportatrici di malaria e di febbri. Egli vive alle sorgenti della vita carmelitana, ai suoi inizi e ne porta all’esterno, tra il popolo, la grande fecondità.

Di nobile famiglia, quella fiorentina Degli Abati, nacque verso il 1250. Si è molto e a lungo discusso sul luogo di nascita, Trapani o Monte di Trapani, cioè Erice: controversia che, in base ai documenti ufficiali, va risolta a favore di Trapani. Una Vita del Santo, composta nella seconda metà del XIV secolo, è giunta a noi in molte copie o rifacimenti del sec. XV. Secondo una base comune alle varie redazioni, i dati biografici possono ridursi ai seguenti: Alberto nacque (dopo ventisei anni di matrimonio sterile) da Benedetto degli Abati e da Giovanna Palizi, che promisero di consacrarlo al Signore. Mentre il ragazzo era ancora in tenera età il padre pensò per lui a un onorevole sposalizio, ma la madre riuscì a fargli tenere fede al voto. Fin da piccolo crebbe in lui un’esigenza spirituale al di fuori dei canoni d’insegnamento ed a otto anni entrò nell’Ordine dei Carmelitani, da poco costituito, votando la sua castità alla rinuncia delle ricchezze, del piacere dei sensi, abbandonando tutti i legami mondani e da quel momento dedicò la sua vita alla contemplazione dello spirito. Per la sua modestia non avrebbe voluto accettare l’ordinazione sacerdotale; ma si piegò alle affettuose insistenze dei confratelli e dei superiori distinguendosi per le sue virtù, il suo amore per la purezza e la preghiera, per i miracoli e per la sua predicazione. Poco dopo Alberto venne mandato dai Superiori all’altra estremità dell’isola, nel convento carmelitano di Messina e liberò la città, assediata dal Duca di Calabria, dalla fame causata da un assedio: alcune navi cariche di vettovaglie passarono miracolosamente attraverso gli assedianti. Per la parola e per i prodigi, per la carità e soprattutto per le numerose conversioni di Ebrei, la fama di Sant’Alberto corse rapidamente anche fuor di Messina. Venne così additato come esempio di vero carmelitano, tutto dedito all’austerità e alle opere apostoliche e, verso il 1287, fu nominato, meritatamente, Superiore provinciale dell’Ordine per la Sicilia. Morì a Messina il 7 agosto con probabilità nel 1307. Il cielo stesso, si narra, volle dirimere la controversia sorta tra il clero ed il popolo circa la specie di Messa da celebrare in tale occasione: due angeli apparvero ed intonarono l’Os iusti, l’Introito della Messa dei confessori. La presenza di Alberto nel convento di Trapani nei giorni 8 agosto 1280, 4 aprile e 8 ottobre 1289 è attestata da pergamene dello stesso convento, oggi alla Biblioteca Fardelliana della città; qui si trova anche una pergamena in data 10 maggio 1296, da cui risulta la sua carica di Superiore provinciale. Fu il primo Santo del Carmelo ad essere venerato e quindi venne insignito del titolo di Patrono e protettore dell’Ordine Carmelitano. Ebbe anche il titolo di «padre», titolo condiviso con l’altro Santo carmelitano del suo tempo, Sant’Angelo di Sicilia. Nel convento di Palermo già nel 1346 apparve una cappella a lui dedicata; in vari capitoli generali, a cominciare da quello del 1375, si pensò di ottenerne la canonizzazione papale; in quello del 1411 si dice che è pronto il suo Ufficio proprio.

Nel 1457 Callisto III , vivae vocis oraculo, ne permise il culto, confermato in seguito da Sisto IV con bolla del 31 maggio 1476. Nel 1524 si ordinò che la sua immagine fosse nel sigillo del capitolo generale e il superiore dell’Ordine, Nicolò Audet, volle che in ogni chiesa si trovasse un altare a lui dedicato. Già nel capitolo del 1420 si era ordinato che in tutti i conventi si tenesse la sua immagine raggiata. Con questo culto intenso ed esteso si spiega l’abbondante iconografia, nella quale Alberto è raffigurato (con o senza libro) dapprima recante un giglio, simbolo della vittoria sui sensi riportata all’inizio della sua vita religiosa, poi nell’atto di vincere un diavolo, o anche – dal sec. XVII – mentre compie i suoi miracoli. Sullo sfondo viene spesso riprodotta la città di Trapani di cui è Patrono. A Messina nel 1623 gli fu dedicata una porta della città. Alberto è patrono di Trapani, di Erice, di Palermo, di Messina e di Revere (Mantova). S. Teresa di Gesù e S. Maria Maddalena dei Pazzi ne furono particolarmente devote; il beato Battista Spagnoli compose in suo onore un’ode saffica. Le sue reliquie sono sparse in tutta Europa: esse sono necessarie, ancor oggi, alla benedizione dell’acqua di S. Alberto, molto usata, specialmente, in passato, contro le febbri. Il capo del Santo è nella chiesa dei Carmelitani di Trapani. Il Santo è invocato anche contro i terremoti e le ossessioni. Nell’ultima riforma liturgica è stato concesso il grado di festa per S. Alberto per i Carmelitani e di memoria per i Carmelitani Scalzi.

La Cappella

I trapanesi, da sempre dediti agli avvenimenti religiosi del proprio territorio, lo hanno considerato, insieme alla Madonna Maria SS. Di Trapani, il patrono della città. All’interno del Santuario Maria SS. Di Trapani si trova la Cappella di Sant’Alberto degli Abati del 1582. L’altare è di marmi policromi intarsiati del XVII secolo. In questa Cappella, di gusto barocco, si custodisce la Statua reliquario argenteo di Sant’ Alberto. La statua, contenente il teschio del Santo (che si mette a contatto con la bambagia che viene distribuita nel giorno della festa, il 7 agosto) è opera dell’argentiere trapanese Vincenzo Bonaiuto. Dalla porticina laterale a destra si passa nella “celletta” di S. Alberto, la cameretta da lui abitata, che conserva le miracolose reliquie del Santo ad anche le reliquie del B. Luigi Rabatà. Secondo la tradizione, durante una liturgia, il figlio del re Pietro d’Aragona, morente, venne guarito da un sorso d’acqua contenete pezzetti del vestito di Sant’Alberto.

La festa

Il 7 agosto si celebra la festa in onore del patrono della città, Sant’Alberto, festività che si celebra sin dal 1624. Fu questo l’anno in cui Trapani si liberò dal flagello della peste e i trapanesi vollero onorare il Santo Patrono con delle manifestazioni. I pescatori del rione San Pietro, detto quartiere “Casalicchio”, fecero scolpire un simulacro argenteo che ritraeva Sant’Alberto e ogni anno collocavano ritualmente la statua nella Via Biscottai, sito in cui era apparso il Santo a due pescatori per riferire che presto il morbo della peste sarebbe stato sconfitto per sua intercessione.La festa coinvolgeva i trapanesi che addobbavano di luci e bandiere la strada in fondo alla quale era collocata la bella statua di Sant’Alberto. Per 9 giorni venivano celebrate delle messe in onore al Santo, mentre i fedeli recitavano diverse preghiere e orazioni. Al suono della banda musicale della città si concludeva la “Novena”. La festa continuava per tutta la notte con canti e balli nei cortili, alternandole con il consumo di biscotti inzuppati nel caffè. Durante i festeggiamenti si svolgevano anche vari giochi come u jocu di pignateddi, u jocu da pertica e da paredda n’sapunata e a cursa ri sacchi. Per la celebrazione, diciamo, ufficiale, si ricorreva ad un’altra statua argentea che conteneva la testa del santo e che viene conservata nella Basilica dell’Annunziata. Anche questa ricorrenza ha le sue origini nel 1624. In quel tempo il Senato decise, insieme ai Padri Carmelitani, di trasportare annualmente la statua-reliquario nella Chiesa del Carmine cosicché si costruisse una nuova cappella in onore del Santo Patrono. Pertanto il 6 agosto di ogni anno si portava in processione la statua dall’Annunziata fino in città. Fino al 1833 il Senato andava incontro al Santo in carrozza per rendere un omaggio floreale e partecipava ai vespri pontificali che si tenevano nella Chiesa di Sant’Alberto. Il 7 agosto, giorno della festa, veniva celebrata la messa solenne presso la Chiesa Madre reggente e poi si partecipava alla processione per le vie della città. Anche per celebrare Sant’Alberto venivano sparati i giochi d’artificio, e precisamente in Corso Vittorio Emanuele, davanti al Palazzo Senatorio o Cavarretta. Qui veniva montato un palchetto per la banda musicale e davanti veniva collocata, l’allora detta, “macchina”, che accoglieva la statua del Santo Patrono. La “macchina” era un corpo architettonico in legno rivestito e decorato con figure di cartapesta. Era pitturata con vari colori e filettature d’oro e d’argento; due angeli sostenevano le armi reali e ai lati della macchina stavano quattro statue indorate e due puttini. Dentro un grande arco vi era dipinta la città: nella parte di sotto vi erano ritratte tre righe di mare di corallo e nella parte sovrastante un carro d’oro tirato da quattro cavalli. Sul carro vi era dipinto Sant’Alberto accompagnato da angeli, puttini e serafini. Ideatori della “macchina” furono gli artisti del tempo, tra cui gli architetti Giuseppe La Bruna e Giovanni Amico, gli scultori Mario Ciotta e Giuseppe Tartaglia e il pittore Domenico La Bruna. Oggi la festa di Sant’Alberto viene celebrata in modo diverso. La festa adesso consiste nel far uscire la statua del Santo e portarla in processione. Alla vigilia della festività per antichissima tradizione, durante una devota liturgia, si benedice l’acqua in ricordo del prodigio fatto in favore del figlio del re Pietro III d’Aragona, che stava morendo. Questi venne guarito miracolosamente da un sorso d’acqua contenente pezzettini di un vestito di Sant’Alberto. Subito dopo la benedizione dell’acqua viene estratta la bambagia, rimasta a contatto con la reliquia del Cranio del Santo, contenuto nel capo argenteo della Statua. La Statua di Sant’Alberto, poi, lascia ogni anno il Santuario della Madonna di Trapani (dove risiede per tutto l’anno nella cappella a lui dedicata) a bordo di un carro trainato da devoti per raggiungere dapprima il sindaco di Trapani che gli consegna le chiavi, e poi la Cattedrale di San Lorenzo dove si celebrano le S. Messe in Suo onore. La tradizione vuole che la Statua di Sant’Alberto torni al Santuario il 10 agosto, ma per problemi di concomitanza con la festa di San Lorenzo, da qualche anno il ritorno avviene il 9 agosto, con le campane che suonano a distesa, tra due ali di folla festante che accoglie il Santo con le celebri e caratteristiche grida: “Ittamuccilla ‘na santa uci! Viva Maria e Santu Libbettu! Viva!”

Alberto appare frequentemente nelle leggende e nelle tradizioni popolari siciliane. Ad Agrigento si mostra un pozzo, che esiste ancora, di cui egli raddolcì l’acqua molto amara; a Corleone il recipiente in cui conservava l’assenzio; a Petralia Soprana una pietra su cui riposò. A Piazza Armerina gli sarebbe stata eretta la prima cappella. Numerosi aneddoti danno prova della santità di Alberto e fra tutti spiccano il miracolo ad una giovane donna partoriente (che in preda al dolore del parto venne a mancare al momento fatidico… Sant’Alberto infilandole un dito in bocca le sciolse la lingua ed ungendo con una croce d’olio il suo ventre riuscì a farle partorire una meravigliosa bambina) e il miracolo sul Platani (dove alcuni giudei in procinto di annegare nel fiume riconobbero Sant’Alberto e lo implorarono di aver salva la vita promettendo di abbracciare la fede cristiana ed il battesimo… il Nostro Santo, come il Cristo in Tiberiade, camminò sulle acque del fiume portandoli in salvo).

La leggenda del Vascelluzzo

Verso la fine del XIII secolo a Messina ci fu una tremenda carestia aggravata dalla discordia che c’era fra gli amministratori messinesi e quelli stranieri presenti in città: questi ultimi infatti non si interessavano di fare coltivare il terreno in modo che la gente potesse nutrirsi. Grazie ai “Vespri siciliani” Messina e Palermo si erano liberate dal dominio Angioino, chiamando come re della Sicilia Pietro III D’ Aragona e dopo di lui Giacomo, poi Federico II D’Aragona. Prima di stabilire la pace di Caltabellotta, gli Angioini cercarono di riconquistare le città perdute nella guerra, soprattutto Messina. Roberto D’Angiò, duca di Calabria, figlio di Carlo II e re di Napoli, per assalire Messina mandò il suo esercito a Catona e assediò Reggio Calabria, in modo che essa non potesse aiutare Messina. Questa, non potendo procurarsi il cibo, cominciava a languire. In quel momento, Messina era sotto il dominio di Federico II D’Aragona. Vedendo che tutta la città era in crisi, egli fece andare via tutte le persone che non erano abili al lavoro, ma, nonostante ciò, la situazione era sempre più grave. Allora Nicolò Palizzi gli suggerì di andare da Santo Alberto da Trapani che già da allora veniva considerato santo per alcuni grandi prodigi che aveva fatto. Il giorno seguente, Federico II, insieme alla sua corte, si diresse alla chiesa del Carmine in cui Sant’Alberto officiava la Messa. All’offertorio egli cominciò a pregare per tutto il tempo e dopo che finì, una voce dal cielo parlò dicendo:”EXAUDIVIT DEUS PRECES TUAS!” che significa: “Dio ha esaudito le tue preghiere”. Tutta la gente a queste parole si rallegrò perché sapeva di poter contare sulla grazia di Dio. Poco prima che i fedeli uscissero dalla chiesa si videro tre navi i cui equipaggi scaricarono del grano quasi senza parlare; le navi se ne ritornarono da dove erano venute, ma non si sa dove. Fu ferma convinzione dei messinesi che le navi fossero state mandate dalla Madonna; da allora da quell’avvenimento nacque la tradizione del vascelluzzo.

I fedeli e la corte di Federico corsero ai piedi del Santo ringraziandolo, lui li benedì, li esortò a credere in Dio e nella Madonna della Lettera e ritornò nella sua umile cella. Quattro giorni dopo arrivarono altre quattro navi cariche di vettovaglie sfuggite alla flotta avversaria. Roberto D’Angiò, vedendo che ormai non poteva prendere Messina per fame, si arrese e stabilì un trattato di pace con Federico II D’Aragona. La leggenda narra che in quei giorni accadde un fatto straordinario simile a questo: una signora vestita di bianco fu vista passeggiare tranquillamente sugli spalti delle mura con lo stendardo di Messina, un francese lanciò una freccia contro di lei, ma la freccia ritornò indietro, colpendo in un occhio l’arciere. Ed ecco che anche in questa occasione la Madonna della Lettera fu presente e difese Messina. Sant’Alberto morì nel 1307 nel Villaggio Pace e fu celebrata una Messa funebre nel Duomo allora chiamato Santa Maria. Quando Federico II fece alloggiare i suoi cavalli nel convento del Carmine, trasformando in stalla proprio la chiesa in cui era sepolto Sant’Alberto, un male misterioso colpì prima i cavalli e poi i soldati stessi che morirono tutti. Si aprì poi la tomba di Sant’Alberto che fu trovato in ginocchio in atto di chiedere la punizione per il profanatori.

Storia curiosa di un quadro

Al Centro Internazionale S. Albert in Rome si conserva un quadro di S. Alberto degli Abati.

Nel lato inferiore del quadro un cartiglio reca la scritta in latino Studiorum mecenati divo Alberto theologiae bacconicae candidati tabulam inaugurarunt 1704. Si tratta della dedica fatta dagli religiosi studenti nello studium generale della Traspontina al loro patrono. L’origine del quadro è legata ad una curiosa storia. Nel corso della seconda metà del secolo XVII il curricolo degli studi per il conseguimento dei gradi accademici subì nell’Ordine notevoli variazioni, sia nei contenuti, sia nelle condizioni richieste per l’accesso a ciascun grado, sia nell’impostazione e organizzazione stessa che le case dagli studenti dovevano assumere, anche rispetto ad orari e periodi di lezioni e relative vacanze. Gli aspetti normativi del curricolo degli studi, disciplinato nelle Constituzioni del 1625, venivano modificati e variati da interventi di capitoli generali successivi e sopratutto con l’azione di un priore generale, Giovanni Feijó de Villalobos. Questi nel 1692 emanava una serie di decreti assai esigenti sugli studi nell’Ordine. Il programma di Feijó, riflettendo la pratica spagnola, si dimostrò impraticabile altrove, specialmente in Italia. Di qui numerose proteste da varie parti. Quando, nell’aprile del 1700, il priore generale seguente, Carlo Filiberto Barbieri, volle verificare se gli studi erano compiuti secondo tali decreti, gli studenti dello studium della Traspontina, che era allora un dei più prestigiosi nell’Ordine, ricorsero alla Congregazione dei Vescovi e Regolari per ottenerne la dispensa e continuare l’assegnamento dei gradi e il seguire l’ordinamento dello studium nei suoi giorni di scuola e nei periodi di vacanza come era consuetudine da più di cent’anni nello studium stesso. Così il 9 settembre ottennero un decreto a loro favorevole e confermato da un breve di Clemente XI in data 9 settembre 1701. Con tale decisione era d’accordo anche il priore generale Barberi, che si era già pronunciato a favore degli studenti della Traspontina. Vi furono però alcuni religiosi ‘zelanti’ (tra cui sembra anche qualcuno del governo centrale dell’Ordine) che si opposero a tale concessione. Di qui un nuovo ricorso, sempre alla suddetta Congregazione dei Vescovi e Regolari, e, attraverso vie poco chiare, detti “zelanti” ottennero la sospensione del breve pontificio. Gli studenti reagirono e promossero presso la S. Sede un processo contro quei “zelanti” che si definivano “La Religione Carmelitana,” senza mai però manifestare il proprio nome. La causa venne tratta dalla solita Congregazione dei Vescovi e Regolari. Durò vari mesi, con l’ascolto e l’esame delle motivazioni di una parte e dell’altra, e degli inconvenienti e osservazioni segnalate dai difensori di entrambe le parti. Alla fine, il 10 novembre 1702 venne decretato irrito e nullo quanto ottenuto dagli “zelanti” e si dava piena soddisfazione agli studenti della Traspontina, confermando quanto già essi avevano ottenuto dal Papa. Quando il capitolo generale del 1704 aggiornò semplicemente la parte delle costituzioni che trattava degli studi, eliminando leggi e ordinanze stabilite da Villalobos “diritti” essi offrirono al priore generale in segno di riverenza il quadro di S. Alberto, di cui non si conosce l’autore.

NEL VII CENTENARIO DELLA MORTE DI SANT’ALBERTO DI TRAPANI...

Lettera di P. Gaudenzio Gianninoto alle comunità di Sicilia per annunciare l’apertura del VII Centenario della morte di Sant’Alberto di Trapani, titolare del Commissariato.

Carissimi,

il prossimo 7 agosto si apre il centenario della morte di Sant’ Alberto di Trapani (+ 1307), titolare del Carmelo Teresiano di Sicilia. Nella storia dell’Ordine carmelitano la venerazione per questo santo della nostra terra è stata sempre molto viva e diffusa, tanto da essere considerato fin dal secolo XV patrono e protettore dell’Ordine; infatti nel 1524 si era stabilito che la sua immagine fosse nel sigillo del Capitolo generale e il P. Generale, Nicolò Audet, ordinò che si dedicasse a lui un altare in ogni chiesa carmelitana. Anche da ciò si può capire la ragione della ricca iconografia che lo riguarda e nella quale spesso appare affiancato da S. Angelo di Licata. Benché la Vita, scritta fin dal secolo XIV, e poi le successive redazioni siano arricchite da molti fatti miracolosi e leggendari, tuttavia alcuni dati storici sono sufficientemente fondati. Generoso nella predicazione della Parola di Dio e famoso per prodigi, fu per alcuni anni (attorno al 1296) superiore Provinciale dei Carmelitani di Sicilia; morì a Messina il 7 agosto 1307 con fama di santità. Sarà il primo santo carmelitano dichiarato tale dalla Chiesa. Presto la Provincia carmelitana di Sicilia si chiamò “di Sant’Alberto”, la quale diede vita nel 1472 a una seconda, detta “di Sant’Angelo”, e poi da queste due sorsero altre due Province, riformate, nel 1645 la “Provincia del Primo Istituto di Monte Santo”, e nel 1741 la “Provincia S. Maria della Scala”. Nell’ambito della nostra Riforma il Capitolo Generale OCD della Congregazione d’Italia il 13 maggio 1632 istituì la nuova Provincia di Sicilia e la intitolò a Sant’Alberto di Trapani. E così, ancora recentemente, il nostro Definitorio Generale, il 10 ottobre 1998, nel Decreto di erezione ripropose il titolo di Sant’Alberto per il nostro Commissariato. Anche la Provincia del Messico ha come titolare questo Santo. Ma ora cosa può voler dire per noi celebrare il centenario di un santo di 7 secoli fa, dopo che il Carmelo ci ha dato Santi di altro rilievo, Fondatori di una nuova Famiglia, Dottori della Chiesa? Già i brevi cenni storici indicati ci devono richiamare a una volontà del Signore nei riguardi del Carmelo di Sicilia: da secoli Sant’Alberto è il nostro patrono, il custode del nostro Carmelo. Dobbiamo perciò conoscerlo, saper invocare la sua intercessione e onorarlo. Questo per noi avvenne non solo perché egli è un santo siciliano, ma anche perché la nostra Santa Madre Teresa ebbe per lui una devozione particolare; lei lo invocava come “Padre”, lo riconobbe più volte in visione, a lui ha attribuito delle ispirazioni importanti e si preoccupò anche di pubblicarne la “Vita”, per farlo conoscere e amare dalle sue monache e dai frati scalzi. C’è poi un aspetto della sua vita che tutto il Carmelo, antico e riformato, gli ha sempre riconosciuto e per cui ha invocato nelle commemorazioni la sua intercessione: la purezza, la castità, il candore del comportamento. Possiamo ricordare l’antifona che fino a non molto tempo fa si ripeteva O Alberte, norma munditiae, puritatis et continentiae, ora Matrem misericordiae ut in hac valle miseriae nos defendat ab omni labe. Conoscendo a questo proposito il disastro che sta avvenendo in questo nostro mondo, i comportamenti più spregiudicati a tutti i livelli, quale mentalità sta dilagando, favorita dalla prepotenza invadente dei mezzi di comunicazione, noi, religiosi e laici carmelitani, non possiamo vivere nella presunzione di non aver bisogno di molta vigilanza, di fare scelte chiare e controcorrente, di preghiere come questa, se non vogliamo rischiare di perdere la beatitudine dei puri di cuore, indispensabile alla vita di orazione e di contemplazione e di attesa della visione di Dio. Il centenario potrà essere poi l’occasione propizia perché ogni comunità, fraternità e gruppo immagini una qualche iniziativa che possa giovare a una migliore conoscenza delle nostre radici e della nostra storia sacra, che tanto deve ai santi che l’hanno fatta… Come la devozione alla Madonna del Carmine, così radicata tra noi, anche quella ai Santi, specialmente dell’Ordine, ci può aiutare a una comprensione più penetrante della tradizione religiosa nella quale siamo chiamati a vivere e a testimoniare il carisma del Carmelo. Che Sant’Alberto, “servo di Cristo, sostenga nella sicurezza il nostro cammino, e ci insegni la vera via della pace”. Così preghiamo nella liturgia della festa e nella commemorazione settimanale.

P. Gaudenzio Gianninoto

Commissario

Monte Carmelo, 04 luglio 06

Santa Teresa di Gesù grande devota di S. Alberto di Sicilia

Diversi autorevoli testimoni riferiscono della grande devozione di S. Teresa d’Avila per S. Alberto. Così il p. Francisco de Ribera nella sua biografia della Santa scrive che la lista dei santi della sua speciale devozione inizia proprio dal “Nostro Padre San Alberto” precisando che si deve escludere che si tratti di Sant’Alberto di Gerusalemme, autore della Regola del Carmelo, bensì di quello di Sicilia. Nella sua Autobiografia S. Teresa ci ha lasciato delle tracce che ci fanno risalire al motivo di tanta devozione per S. Alberto. Al cap 40, 13 parla di una visione profetica avvenuta mentre pregava davanti al SS. Sacramento. Le apparve un santo che le mostrò un grande libro dove a caratteri grossi e ben leggibili era scritto: In avvenire quest’Ordine fiorirà e avrà molti martiri. E poi (Vita 40, 15) “Quel Santo glorioso mi si fece vedere più volte: mi parlò di varie cose, mi ringraziò delle preghiere che facevo per il suo Ordine, e promise di raccomandarmi al Signore.” È stato sempre ritenuto nell’Ordine, anche per successiva ammissione della santa che nello scrivere la sua biografia era tenuta alla consegna dell’anonimato, che il santo in questione è sant’Alberto. C’è un altro episodio ancora più esplicito, anch’esso situato fra le esperienze mistiche della santa dottore della Chiesa, riferito dallo stesso padre Yanguas al processo di canonizzazione. Egli depone che il giorno della festa di S. Alberto, 7 agosto 1574, mentre la Santa stava nella fondazione della casa di Segovia, dopo averla confessata e comunicata, essendo successivamente venuti a colloquio, le sentì dire che il Signore e Sant’Alberto si erano intrattenuti con lei. La santa in quell’occasione avendo chiesto consiglio sul futuro della Riforma Carmelitana, ricevette la risposta da Sant’Alberto che gli “scalzi” avrebbero dovuto avere una gerarchia propria e distinta da quella dei “mitigati”. Non è inverosimile pensare che ci sia una relazione diretta fra questo episodio e la composizione dell’opera “Vita e miracoli di Sant’Alberto”. Padre Tommaso Álvarez, ocd, ha dedicato uno studio a una iniziativa singolare di S. Teresa sulla rivista “Monte Carmelo” di Burgos, 2, 1993, con il titolo significativo: Una impresa editorial de Santa Teresa. “La vida y milagros de San Alberto”(1582), e nel fare questo ne dà anche i motivi, che hanno radici nella sua storia personale. Difatti S. Teresa si impegnò per far conoscere e divulgare la devozione verso il santo carmelitano siciliano, che lei venerava “come padre e avvocato”, fino a incaricare il domenicano p. Diego de Yanguas di scrivere un libretto, “La Vita e i miracoli di S. Alberto”. Quest’operetta, destinata alle sue monache, doveva essere pubblicata assieme a “Il Cammino di Perfezione”. Il volume progettato poté essere pubblicato a Lisbona nel febbraio del 1583, ma La vida de San Alberto, inserita nel volume, porta la data del 1582, per cui P. Tommaso si chiede se forse la S. Madre abbia fatto a tempo ad averla tra le mani già stampata. Nel corso di questo prossimo centenario ci proponiamo di tradurla in italiano e di pubblicarla.

SOURCE : https://www.carmelodisicilia.it/santi-carmelitani/santalberto-da-trapani/

Iglesia de San Alberto de Sicilia. Sevilla, Andalucía, España.


Voir aussi : http://prionsleseigneur1.eklablog.com/saint-albert-de-sicile-pour-la-guerison-des-maladies-p678383

 http://www.madonnaditrapani.org/santuario/santalberto-da-trapani/