mercredi 20 janvier 2016

Sainte EUSTOCHIA CALAFATO (de MESSINA), vierge clarisse, abbesse et fondatrice

Sainte Eustochia Calafato

Clarisse ( 1485)

Elle était née à Messine et sa mère était la comtesse Mathilde de Calafato. Elle préféra la pauvreté des clarisses et elle fonda en 1446 un couvent d'une observance encore plus rigide invitant ses sœurs à vivre, comme saint François, le Christ crucifié. Elle a été canonisée en juin 1988.

À Montevergine en Sicile, l’an 1494, sainte Eustochie Calafato, vierge, abbesse de l’Ordre de sainte Claire, qui mit tout son zèle à restaurer la discipline ancienne de la vie régulière et à favoriser la vie à la suite du Christ à la manière de saint François.

Martyrologe romain
Sainte Eustochie

Abbesse de l’Ordre de sainte Claire

Née prés de Messine (Sicile) le 25 mars 1434, d'une famille noble et riche, Smeralda Calafato est attirée très tôt par la vie franciscaine.

En dépit des résistances de sa famille, elle parvient à entrer à 15 ans chez les Clarisses Urbanistes, où elle reçoit le nom d'Eustochie. Désirant se conformer au « privilège de pauvreté », elle obtient en 1457, du Pape Calixte III, de pouvoir fonder un monastère où l'on pratique la règle primitive de sainte Claire.

Établie d'abord avec quelques sœurs dans un ancien hôpital, Eustochie fonde le monastère du « Mont de la Vierge ». Abbesse à plusieurs reprises, elle s'impose à la vénération des sœurs et de tout Messine par sa charité, son esprit de pénitence et surtout par son amour pour le Christ eucharistique, adoré jour et nuit dans le monastère.

De ses œuvres, il ne reste que des prières et un écrit sur la Passion, la dévotion au Christ souffrant étant le thème préféré de ses méditations et des exhortations adressées à ses sœurs. Elle meurt le 20 janvier 1485 à Montevergine où son corps est resté intact. Son culte a été approuvé en 1782 par Pie VI.

Eustochie (Smeralda) Calafato a été canonisée à Messine, le 1er juin 1988, par saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

Source principale : capucinsorient.org (« Rév. x gpm »).



Smeralda (Eustochia) Calafato

1434-1485

Smeralda (Emeraude) naquit à Messine (Sicile) en la fête de l’Annonciation du Seigneur, le 25 mars 1434, quatrième des six enfants de Cofino Calafato et Mascalda Romano.

Cofino gagnait sa vie modestement avec son petit bateau en transportant des marchandises. Mascalda étaitt une maman très chrétienne, pleine d’enthousiasme pour la réforme franciscaine appuyée par saint Bernardin de Sienne (cf. 20 mai), par saint Giovanni de Capestrano (cf. 23 octobre), par saint Giacomo de la Marche (cf. 28 novembre).

Un événement particulièrement marquant frappa la jeune Smeralda : elle n’avait que onze ans, lorsqu’elle fut promise à un riche parti. Le mariage était prévu, mais le fiancé mourut subitement en 1446. La petite fille ne fut pas insensible à l’épreuve, mais ce fut pour elle une occasion de monter encore plus haut dans son désir de vivre avec l’Époux des vierges. A quatorze ans, elle était fermement décidée à se consacrer à Dieu.

Le papa s’y opposait farouchement et proposa plusieurs autres candidats à sa fille, qui les refusa tous. Le conflit n’était pas apaisé, que le papa mourut brusquement durant un de ses voyages en Sardaigne.

A cette même époque, le mouvement franciscain de l’Observance fut très appuyé et encouragé par l’évêque d’Agrigente, Matteo Guimerà (cf. 7 janvier). Un premier monastère fut fondé justement à Messine. La jeune épouse Mascalda, qui avait dix-huit ans, s’engagea bientôt dans le Tiers-Ordre franciscain, entraînant par son exemple la jeune Smeralda. 

Cette dernière entra parmi les Clarisses à la fin de l’année 1449, alors qu’elle n’avait pas encore seize ans, et prit le nom de Eustochia. 

On put dire d’elle qu’elle fut parfaitement exemplaire, par sa vie intérieure, son esprit de mortification, l’assistance aux malades, la méditation de la Passion du Christ. 

Toutefois, l’abbesse se laissait aller à un certain relâchement et Eustochia, avec d’autres Consœurs, en vint à vouloir fonder un nouveau monastère, fidèle à la stricte Observance franciscaine.

Elle en obtint l’autorisation pontificale. Non sans de nombreuses difficultés (et cette brève expression couvre tout ce qu’on peut imaginer d’obstacles divers : contradictions, oppositions internes et externes, travaux, dépenses…), Eustochia obtint un ancien hôpital transformé en couvent, où elle s’installa avec une ancienne Consœur (Iacopa Pollicino), sa propre sœur Mita (Marguerite) et une nièce, auxquelles se joignirent bientôt d’autres femmes.

Mais on dut bientôt évacuer le couvent, et se réfugier dans un autre bâtiment du quartier Montevergine, en 1464. De nouveau les travaux, dépenses, privations, soucis… Mais Eustochia donnait surtout l’exemple de la méditation de la Passion du Christ, de l’amour des vertus jusqu’à l’héroïsme. Elle entraînait ses cinquante Religieuses dans un élan d’amour inconditionné pour Jésus-Christ et l’Eglise.

Eustochia mourut le 20 janvier 1485. Des phénomènes extra-ordinaires qui se manifestèrent dès sa mort, produisirent tout de suite un grand mouvement de piété envers elle. Une biographie fut bientôt rédigée. 

La cause de béatification fut cependant interrompue. Trois siècles après la mort d’Eustochia, le culte fut approuvé ; cinq siècles après sa mort, en 1985, ont été proclamées «héroïques» ses vertus, et Eustochia a été canonisée en 1988.


Sainte Eustochia CALAFATO
Nom: CALAFATO
Prénom: Smeralda
Nom de religion: Eustochia
Pays: Italie
Naissance: 25.03.1434 (ou 1437, selon d’autres)  à Messine
Mort: 20.01.1485 (ou 1468 ou 1491, selon d’autres)  à Montevergine
Etat: Clarisse
Note: Fonde en 1463 le Monastère de Montevergine pour y pratiquer dans toute sa rigueur la première Règle de Sainte Claire. – Mystique.
Béatification: 1782  à Rome  Reconnaissance de son culte par Pie VI
Canonisation: 11.06.1988  à Messine (Sicile)  par Jean Paul II
Fête: 20 janvier (Autrefois 1er février ou 16 février ou 27 février)

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1988 n.26
Réf. dans la Documentation Catholique: 1988 p.715
Notice brève

Après avoir triomphé de l'opposition de ses parents, Eustochia Calafato entre en religion chez les Clarisses. Au bout de onze ans, elle fonde en 1463 le couvent de Montevergine pour y pratiquer la première Règle de sainte Claire dans toute sa rigueur. Elle eut le don des miracles et mourut le 20 janvier 1485.
Notice développée

Smeralda Calafato naît en 1434 à Messine en Sicile (Italie). C’est l’époque du mouvement de réforme de l’Ordre franciscain. Très marquée par cette spiritualité (car de célèbres franciscains viennent prêcher à Messine), sa mère l’éduque pieusement. Très jeune, on veut lui arranger un mariage, mais elle se réfugie chez les clarisses (ordre fondé par sainte Claire sur le modèle de la règle franciscaine). Ses frères, furieux, menacent de brûler le couvent et ramènent Smeralda à la maison, mais ensuite, constatant le sérieux de sa vocation, ils la laissent revenir chez les moniales. Elle entre en religion, en 1446, sous le nom de sœur Eustochia. Mais en fait, la supérieure, entraînant sa communauté, est contre le mouvement de réforme. Déçue, sœur Eustochia obtient la permission de vivre avec quelques autres selon la pauvreté primitive. Elles font un premier essai dans un hôpital délabré. À cause de l'effondrement du toit de l'église, les pauvres recluses sont contraintes de changer de domicile, puis elles s’établissent non loin de là au Mont de la Vierge, Montevirgine. Ainsi naît un nouveau couvent de clarisses dont elle est élue abbesse. Sa vie est marquée par une austère pénitence et dans son amour de Jésus-Christ, elle veut partager les souffrances de Celui qui est son Époux, allant jusqu’à lui demander : « O mon amour, ou bien retire-moi de cette vie, ou envoie-moi des souffrances, car je ne pourrais vivre autrement, étant donné que tu es mort pour moi au milieu de tant de peines. Je ne puis vivre sans toi ». Elle se distingue aussi par un grand amour de l’eucharistie, passant des heures entières à terre devant le Saint-Sacrement, mais se tenant à une certaine distance par respect et par conscience de son indignité. Quand elle communie, elle est secouée par les larmes. Son grand amour pour le Christ la pousse à contempler la vie de Jésus dans les Écritures, ainsi que dans les écrits de sainte Brigitte. Elle dit à ses sœurs : « Rappelez constamment à votre esprit les paroles douces comme le miel que le doux Seigneur nous adresse dans les Saintes Écritures ». Et elle est capable, des heures durant, de leur expliquer ‘toutes les déclarations du Seigneur’. Même amour enflammé pour sa ‘très douce Mère’. Sœur Eustochia est très attentive à la célébration des heures canoniales. Quand elle exerce les fonctions d'abbesse, elle ne donne pas des ordres péremptoires. Elle préfère faire appel à la bonne volonté de chaque religieuse en disant simplement: "Qui parmi vous voudra faire ceci?" Mais quand elle les voit tomber en quelque faute, elle en souffre et n'omet pas de les corriger avec affection.
Sa charité dépasse les frontières du monastère, comme l’explique bien le Pape dans son homélie : « De sa cellule du monastère de Montevergine, elle étendait sa prière et la valeur de ses pénitences au monde entier. Elle voulait ainsi être proche de tout frère, calmer toute douleur, demander pardon pour les péchés de tous. (…) Quand on adhère au Christ, on l’aime avec son Cœur même, lequel a une capacité de charité infinie. »
Sentant approcher l’heure de sa mort, Sœur Eustochia exhorte ses consœurs à l'exercice de la charité réciproque et à l'observance de la règle. Elle meurt en 1491 après avoir récité toute la nuit les versets de psaume qu’elle aimait. Sa charité envers tous les hommes et les miracles opérés sur sa tombe, ainsi que la conservation de son corps, font que la population l’a tout de suite adoptée et considérée comme sainte. En 1782, le pape Pie VI confirme son culte. En 1988, Jean-Paul II fait reprendre l’examen de sa cause et la canonise à Messine, dont elle est la patronne, devant une grande foule.

Eustochium Calafato, OFM (AC)

(also known as Eustochia of Messina)

Born in Annunziata (near Messina), Sicily, on Good Friday, 1434; died 1468; cultus confirmed in 1782; canonized by John Paul II in 1988; feast day formerly February 1 and/or February 16. There are two contemporary lives written about Esutochium Calafato.


Though Smeralda (Emerald) was the daughter of Countess Matilda (Macalda) Romano Colonna of Calafato and her husband Bernard, a wealthy merchant, she was raised in a pious household. Her mother was known for her great holiness of life and provided an excellent model for her young daughter.

In 1446, Smeralda gave up the privileged life to become Eustochium, a Poor Clare at Santa Maria di Basicò after she experienced a vision of Christ crucified. At first the sisters refused to accept her, because they were afraid of angering her brothers who had threatened to burn down the convent if their sister were admitted. Eventually, Smerald convinced both the nuns and her brothers. Disillusioned by the convent's laxity, in 1457, she was given permission to found a Franciscan community of stricter observance nearby. In 1463, the community was transferred to Monte delle Vergini (Maidens' Hill) and included some of her close relatives. The following year she was elected abbess.

Eustochium's love of Jesus in poverty and penance was outstanding. She wrote a treatise on the Passion, which, unfortunately, is now lost. Though she never visited the Holy Land, Eustochium had a devotion to the holy places that is reminiscent of Saint Bridget of Sweden. Eustochium suffered many internal and external trials that hastened her death at age 35. The saint was buried in Montevergine. When her incorrupt body was exhumed, it was described in great detail by the archbishop of Messina in 1690 (Attwater2, Benedictines, Farmer).

In art, Saint Eustochium is portrayed with a cross in her hand or kneeling before the Blessed Sacrament (Farmer). 


Saint Eustochia Calafato


Also known as

  • Eustochia Calafato de Messina
  • Eustochia Montevergine
  • Eustochia of Messina
  • Eustochium Calafato
  • Smerelda Colonna

Profile

Daughter of Count Bernardo and Countess Macaldo Romano Colonna, Sicilian nobles and wealthy merchants. Legend says she was born in a stable because her mother had received a vision directing her there. Raised and educated by her pious mother, the girl felt drawn to the religious life from an early age.

Eustochia received a her own vision, the image of Christ Crucified. The experience led her to join the Poor Clare Convent of Santa Maria di Basico against the wishes of the rest of her family. Her brothers threatened to burn down the convent, and Smerelda returned home. However, seeing the girl‘s true devotion and desire they relented, and she returned to the convent, taking her vows and the name Eustochia.

Noted for her self-imposed penances and austerities. Believing her convent locked sufficient discipline, she joined the reform-minded Poor Clare community at Santa Maria Acommodata in 1457, a community whose discipline was so severe that local Franciscan priests refused to say Mass there, fearing they were encouraging impious excesses. She was soon joined there by a blood sister and a niece. In 1463 the group relocated to Monte delle Vergini (Maiden’s Hill).

Elected abbess in 1464. Noted for her devotion to the Blessed Sacrament and to the poor of the area. The local lay people considered her their patron and protector, the cloister a place of refuge, especially during theearthquakes that rocked the area.

Born







Eustochia Smeraldo Calafato (1434-1485) 


vergine, monaca dell'Ordine di S. Francesco 


Eustochia Calafato (al secolo Smeralda) nacque a Messina il 25 Marzo 1434, quarta dei sei figli di Bernardo Cofino detto Calafato e Mascalda Romano, modesti lavoratori: il padre possedeva una piccola imbarcazione con la quale esercitava il commercio anche per conto di altre persone, secondo gli usi del tempo e di Messina in particolare.

La piccola Smeralda trascorse i primi anni della fanciullezza senza notevoli avvenimenti, nella casa paterna, affidata alle cure della madre, fervente cristiana ed entusiasta ammiratrice del Francescanesimo nella sua peculiare riforma dell'Osservanza che si andava proprio allora affermando nell'Ordine.

Quel movimento ebbe in Italia il suo principale animatore ed esponente in S. Bernardino da Siena (+ 1444), accanto al quale e sul cui esempio fiorì tutta una schiera di spiriti eletti, insigni per santità, dottrina e attività sociali, tra i quali spiccano il Beato Alberto da Sarteano (+1450), S. Giovanri da Capestrano (+ 1456) e S. Giacomo della Marca (+ 1476). Il nuovo spirito di riforma, che si proponeva la stretta osservanza della regola di S. Francesco specialmente nella particolare prerogativa della povertà, pervase anche il secondo Ordine Francescano, cioè quello delle Clarisse, in seno al quale vecchi monasteri erano ricondotti a più stretta osservanza e regolare vita religiosa, o se ne fondavano dei nuovi secondo la cosiddetta " Prima regola " di S. Chiara e sotto l'egida e la cura dei Frati minori dell'Osservanza."

In Sicilia il movimento osservante apparve nel 1421, ma ufficialmente lo si può datare dal 1425, quando il beato Matteo d'Agrigento che ne fu il valido organizzatore, ottenne da Martino V la facoltà di fondare tre nuovi conventi per i frati desiderosi di vivere secondo lo spirito della riforma. Il primo di questi conventi fu aperto proprio a Messina, dove il beato Matteo, famoso ed ammirato predicatore, aveva suscitato con la sua ardente parola un grande entusiasmo tra il popolo e viva partecipazione alla riforma spirituale da lui propugnata.

A quelle prediche assistette anche Mascalda Romano, allora giovane sposa diciottenne, e conquistata dalle parole del predicatore si ascrisse nelle file del terz'Ordine Francescano, consacrandosi ad una vita di intensa preghiera e di aspre penitenze, dedicando parte del suo tempo e delle sue sostanze al prossimo bisognoso. Mascalda trasfuse i suoi sentimenti e le sue aspirazioni anche nella piccola Smeralda, iniziandola sin da bambina alla pietà e all'esercizio delle cristiane virtù, ottenendone dei frutti che superarono ogni più rosea e nobile aspettativa della pur virtuosa madre.

La fanciulla, infatti, non solo fece tesoro degli insegnamenti materni sforzandosi, secondo le sue capacità, di imitarne gli esempi e orientare la sua vita religiosa secondo lo spirito francescano, ma aspirando a vette più alte si consacrò a Dio tra le Clarisse e più tardi fondò anche un nuovo monastero per poter più intensamente e profondamente seguire il suo ideale di perfezione cristiana.

Prima però di iniziare e dare compimento alle sue aspirazioni, la piccola Smeralda dovette subire la prova di un triste ma provvidenziale evento, l'unico di un certo di rilievo accaduto nella sua fanciullezza. Nel dicembre 1444, infatti, quando Smeralda aveva appena undici anni circa, senza neppure essere interpellata e secondo i costumi del tempo, il padre la promise in matrimonio ad un maturo vedovo di pari condizione sociale ed economica; ma il concertato matrimonio sfumò per l'improvvisa e repentina morte del promesso sposo nel luglio 1446.

Anche se non pienamente cosciente di quanto era accaduto, l'evento dovette provocare nella piccola Smeralda un tremendo e comprensibile trauma, ma la Provvidenza divina che aveva ben altri disegni su di lei, se ne servì per attirare alle cose celesti il suo cuore, del resto già ben disposto alle più ardite e sublimi decisioni. Così la morte del promesso sposo spinse soavemente ma fortemente Smeralda a considerare nella sua vera realtà e alla luce del soprannaturale la vanità delle cose terrene e dei piaceri mondani, per cui nonostante reiterate pressioni dei parenti e le ottime occasioni che si presentavano per un nuovo fidanzamento, rimase sempre tetragona nel rinunciarvi, decidendo di consacrarsi a Dio nella vita religiosa, decisione maturata verso l'età di 14 anni.

I parenti però, e specialmente il padre, non erano assolutamente disposti ad assecondare le sue aspirazioni: da qui un inevitabile conflitto familiare, che la spinse anche a tentare una inutile fuga dalla casa paterna, ma che si risolse dopo qualche tempo a suo favore, quando verso la fine del 1448, durante uno dei suoi soliti viaggi commerciali, il padre morì improvvisamente in Sardegna.

L'attesa si protrasse ancora per un anno, poichè soltanto alla fine del 1449 Smeralda potè appagare il suo ardente desiderio entrando nel monastero Belle Clarisse di S. Maria di Basico in Messina dove le fu imposto il nome di Suor Eustochia: aveva circa 15 anni e mezzo!

Fin dal noviziato la giovane suora si distinse per la pietà e le spiccate virtù. Incredibile infatti fu l'impegno, lo slancio, l'entusiasmo con cui Suor Eustochia si accinse a vivere la sua vocazione dedicandosi alla preghiera, alla meditazione assidua della Passione di Cristo, alla mortificazione, al servizio delle inferme; i suoi progressi nella via della perfezione furono talmente cospicui ed evidenti da attirare su di se l'ammirazione, la stima e la venerazione delle consorelle.

Non paga però di attendere alla sua personale perfezione, suor Eustochia desiderava ardentemente che tutto il monastero risplendesse per l'esemplare osservanza della regola. Purtroppo proprio in quegli anni la badessa del tempo, suor Flos Milloso, con progressiva e tenace azione e con scopi non del tutto lodevoli, aveva sottratto il monastero dalla direzione spirituale degli Osservanti, e pur non trascurando le necessità spirituali delle suore, era troppo invischiata ed immersa negli affari terreni e temporali. Tutto ciò aveva creato un certo disagio e profondo disappunto nelle suore più sensibili e fervorose tra cui primeggiava suor Eustochia, e poichè a nulla approdarono gli sforzi ed i tentativi per ricondurre a più severa disciplina la vita regolare del monastero, la nostra Santa e qualche altra decisero di cercare altrove quanto mancava a Basicò; maturò in lei il proposito di fondare un nuovo monastero secondo il genuino spirito della povertà francescana e sotto la direzione dei Frati Minori dell'Osservanza.

Ottenuta la necessaria autorizzazione pontificia, con i mezzi fornitile dalla madre e dalla sorella e la fattiva collaborazione del nobile messinese Bartolomeo Ansalone, sostenuta moralmente da una consorella di Basicò, suor Iacopa Pollicino, che unica la seguì nella difficile impresa e le rimase fedelmente accanto fino alla morte, superando immensi ostacoli, sopportando violente avversità e contraddizioni interne ed esterne, nel 1460 suor Eustochia si trasferì nei locali di un vecchio ospedale adattato a monastero, dove la seguirono la sorella Mita (Margherita) ed una giovane nipote.

Ben presto altre donne si unirono al piccolo drappello, ma per sopravvenute difficoltà materiali e morali, le suore dovettero lasciare il vecchio ospedale, trovando generosa ospitalità nella casa di una congregazione del terz'ordine Francescano, sita nel quartiere Montevergine nove si trasferirono agli inizi del 1464.

Con l'aiuto di benefattori la nuova dimora potè essere convenientemente allargata e sistemata per un monastero: ebbe così inizio il monastero di Montevergine nel quale ben presto uno stuolo di anime nobili e generose, tra cui la stessa madre di Eustochia, chiese di entrare per condividerne la vita povera ed evangelica.

Fattasi cosi madre spirituale delle sue figliole, ella le istruì, le educò, le formò alla vita francescana, spronandole alla meditazione della passione di Cristo, comunicando loro i frutti delle proprie esperienze ascetiche, infondendo nei loro cuori l'amore alle virtù che ella stessa praticava con ammirabile costanza ed eroismo, permeando tutta la loro vita della spiritualità semplice e generosa del francescanesimo, imperniata sul Cristocentrismo, sul Cristo cioè amante e sofferente, sulla devozione all'Eucaristia, attingendo un sodo e vitale nutrimento per le quotidiane meditazioni da un'intensa e sentita vita liturgica.

Nel monastero di Montevergine la Beata Eustochia morì il 29 gennaio 1485, lasciando una fervente e stimata comunità religiosa di circa 50 suore, il profumo delle sue virtù e la fama della sua santità.

Qualche giorno dopo la sua sepoltura, al suo sepolcro e nel suo corpo si manifestarono straordinari fenomeni che diedero inizio ad una popolare e vasta devozione verso di Lei. Spinte da quegli avvenimenti e sollecitate da personalità ecclesiastiche e laiche, le suore di Montevergine scrissero una biografia della loro venerata fondatrice e madre, mentre la fedele compagna Suor Iacopa Pollicino ne trasmetteva toccanti ed ammirabili cenni in due lettere a suor Cecilia Coppoli, badessa del monastero di S. Lucia di Foligno, nelle quali confermava o completava quanto di più interessante, prestigioso e virtuoso aveva notato nella Beata Eustochia.

il popolo di Dio sperimentava in molti modi e in varie circostanze che essa aveva un efficace potere di intercessione presso l'Altissimo, datore di ogni bene.

Il 14 settembre 1782 il Papa Pio VI approvò il culto " ab immemorabili ".

Ripresa la causa di canonizzazione nel 1966, il 21 marzo 1985 sono state dichiarate " eroiche " le virtù della beata Eustochia e il 22 giugno 1987 il Papa Giovanni Paolo II comunicava la sua decisione di canonizzare la Beata Eustochia.

Finalmente giovedì 3 dicembre l'Arcivescovo S. E. Mons. Ignazio Cannavò ha dato l'annuncio gioioso e sorprendente the il Papa l'11 giugno 1988 canonizzerà la Beata Eustochia a Messina.