jeudi 19 mars 2015

Bienheureux MARCEL CALLO, membre de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) et martyr


Bienheureux Marcel Callo

Membre de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC), en Bretagne, il est fiancé à une jeune fille qui appartient au mouvement. Réquisitionné, en 1943, par l'occupant allemand pour le Service du Travail Obligatoire, il lui faut partir pour l'Allemagne. Il décide de s'y comporter « en missionnaire, pour aider ses frères jocistes ». Souffrant du froid, mal nourri, il doit travailler de longues heures dans une usine. Ses nerfs sont mis à rude épreuve. Pour surmonter son désarroi, il cherche sa force dans sa foi au Christ. C'est alors qu'il rencontre un groupe de jocistes allemands et leur aumônier, un prêtre capable de s'exprimer en français. Marcel entraîne avec lui à ses messes des camarades français qui ne sont guère familiers de l'Eglise. Un groupe chaleureux se forme ainsi autour de lui, ce qui attire aussitôt l'attention de la Gestapo qui n'aime guère cette "action catholique". Arrêté, il est déporté à Mathausen. Soumis à la soif, la faim, battu, il doit travailler tout le jour dans une usine souterraine. Dans ce qui pourrait être le désespoir, sa foi ne cesse de grandir en espérance et en charité. Il la partage avec d'autres prisonniers. Bientôt, à bout de force, il est envoyé à l'infirmerie, à deux pas du four crématoire. Là, il continuera de soutenir ses compagnons de misère, jusqu'au bout, alors que lui-même se meurt de dénutrition, de tuberculose et de dysenterie. Il y consomme son sacrifice le 19 mars 1945.

SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/03/19/13971/-/bienheureux-marcel-callo

Bienheureux Marcel Callo

Martyr (+ 1945)

Membre de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC), en Bretagne, il est fiancé à une jeune fille qui appartient au mouvement. Réquisitionné, en 1943, par l'occupant allemand pour le Service du travail obligatoire, il lui faut partir pour l'Allemagne. Il décide de s'y comporter 'en missionnaire, pour aider ses frères jocistes'. Souffrant du froid, mal nourri, il doit travailler de longues heures dans une usine. Ses nerfs sont mis à rude épreuve. Pour surmonter son désarroi, il cherche sa force dans sa foi au Christ. C'est alors qu'il rencontre un groupe de jocistes allemands et leur aumônier, un prêtre capable s'exprimer en français. Marcel entraîne avec lui à ces messes des camarades français qui ne sont guère familiers de l'Eglise. Un groupe chaleureux se forme ainsi autour de lui, ce qui attire aussitôt l'attention de la Gestapo qui n'aime guère cette 'action catholique'. Arrêté, il est déporté à Mathausen. Soumis à la soif, la faim, battu, il doit travailler tout le jour dans une usine souterraine. Dans ce qui pourrait être le désespoir, sa foi ne cesse de grandir en espérance et en charité. Il la partage avec d'autres prisonniers. Bientôt, à bout de force, il est envoyé à l'infirmerie, à deux pas du four crématoire. Là, il continuera de soutenir ses compagnons de misère, jusqu'au bout, alors que lui-même se meurt de dénutrition, de tuberculose et de dysenterie.

Béatifié le 4 octobre 1987 par le pape Jean-Paul II.

Voir aussi sur le site du diocèse de Rennes: Marcel Callo, jeune jociste mort en déportation.

- Manifestations organisées jeudi 19 mars 2015 à Rennes pour marquer le 70e anniversaire de la mort de Marcel Callo.

Au camp de concentration de Mauthausen en Autriche, l’an 1945, le bienheureux Marcel Callo, martyr. Jeune ouvrier de Rennes requis en Allemagne, pendant la guerre, au titre du service de travail obligatoire, puis interné, il réconfortait, par sa foi ardente, ses codétenus à bout de forces à cause des travaux pénibles et fut pour cela réduit à la mort.

Martyrologe romain

SOURCE : HTTP://NOMINIS.CEF.FR/CONTENUS/SAINT/6243/BIENHEUREUX-MARCEL-CALLO.HTML

Biographie de Marcel CALLO

Marcel Callo est le second d'une famille de neuf enfants. Marcel se révèle malicieux, taquin, très affectueux et sait reconnaître ses torts. Déjà se manifeste son talent de meneur de jeu. A 12 ans, il entre en apprentissage et prend à cœur son rôle d'aîné après le départ de son frère au séminaire. Il adhère à la croisade eucharistique, mouvement dont le but est d'apprendre aux enfants et adolescents à faire de leur vie une prière ininterrompue, en plaçant l'Eucharistie au cœur de toute initiative, dans un but apostolique, selon la devise des croisés: "Prie, communie, sacrifie­toi, sois apôtre".

Puis il entre chez les scouts où il prend plaisir à observer la loi et à participer aux activités. Par ailleurs, ses débuts dans l'imprimerie où il travaille comme typographe s'avèrent difficiles, l'ambiance y est pesante. Son dynamisme se heurte à des préoccupations beaucoup plus malsaines des ouvriers plus âgés qui se targuent d'initier les plus jeunes. Sur les conseils de sa mère, Marcel se tourne vers la Vierge, secours des adolescents; cela lui vaut le surnom de "Jésus-Christ". Malgré tous ces obstacles, le jeune homme devient rapidement un ouvrier compétent et honnête, apprécié de son contremaître et des jeunes apprentis qu'il protège.

Il quitte le scoutisme, un peu à contrecœur, pour entrer à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) où il tient à privilégier la vie spirituelle comme source de toute action, dans un monde ouvrier très déchristianisé. Devenu président de la section, il se dépense sans mesure pour assumer les responsabilités pratiques et surtout morales que cela implique.

En 1943, Marcel perd sa sœur dans un bombardement et se voit réquisitionné pour le STO (Service du Travail Obligatoire) : malgré son déchirement (il vient de se fiancer), il accepte de partir, d'une part pour éviter des représailles sur sa famille, d'autre part dans une perspective missionnaire : là-bas également l'apostolat est urgent.

Envoyé à Zella-Melhis, il travaille dans une usine de révolvers et loge dans un camp de 3000 ouvriers environ. Il surmonte une période de détresse et de découragement et organise peu à peu clandestinement la vie chrétienne du groupe. Ses activités le trahissent et il est arrêté le 19 avril 1944 parce que "trop catholique". Transféré à la prison de Gotha avec les principaux dirigeants jocistes de Thuringe (ils seront 12), il est finalement envoyé successivement aux camps de concentration de Flossenburg (où fut pendu Dietrich Bonhoeffer) et de Mauthausen où il partage les effroyables souffrances de tous les déportés et pâtit avec eux de l'affolement des nazis devant l'alliance alliée. Il travailla surtout à Gusen II, le pire des kommandos.

Souffrant terriblement de l'estomac, il meurt d'épuisement le 19 mars 1945, assisté par un camarade bouleversé devant son attitude, le colonel Tibodo qui témoigne: J'ai connu Marcel Callo pendant quelques heures seulement, celles qui ont précédé sa mort en mars 1945, un mois et demi avant la libération. Je ne l'ai connu qu'aux dernières heures de sa vie : il est mort en quelque sorte dans mes bras. Cependant cela m'a suffit pour constater que ce garçon était de beaucoup au-dessus de la nature humaine ordinaire. (...) Si j'ai gardé son souvenir, alors que j'ai passé par plusieurs camps et que j'ai connu de nombreux prisonniers, c'est que Marcel Callo avait un regard vraiment surnaturel. Le témoignage que j'ai donné est au-dessous de la réalité : le regard était plutôt un regard d'espoir, l'espoir d'une vie nouvelle. Si moi, parpaillot, qui ai vu des milliers de prisonniers mourir, j'ai été frappé par le regard de Marcel Callo, c'est qu'il y avait en lui quelque chose d'extraordinaire. Ce me fut une révélation : son regard exprimait une conviction profonde qu'il partait vers le bonheur. C'était un acte de foi et d'espérance vers une vie meilleure. Je n'ai jamais vu chez un moribond un regard comme le sien.

Le mardi 12 juin 1945, un service funèbre fut célébré pour le repos de l'âme du jeune martyr Marcel Callo en la basilique Notre-Dame de Bonne­-Nouvelle de Rennes. Par la suite, le Père Jégo, aumônier du lycée St-Martin de Rennes et ami de la famille, entreprit d'écrire un livre sur la vie du jeune Marcel Callo, ouvrage qui parut à la fin de l'année 1946. Très vite, ce livre connu un grand succès et il fut traduit en de nombreuses langues, dont en allemand par un certain Père Gérardi qui sera, avec sa secrétaire, Rosemarie Scholze (devenue Mme Pabel), le grand promoteur de la cause de béatification de Marcel Callo. C'est lui qui insistera auprès de l'évêque de Rennes, mais aussi du Pape Pie XII pour que s'ouvre le procès informatif diocésain, première étape du procès de béatification. Ce sera finalement le Cardinal Paul Gouyon qui s'attèlera à cette tâche, rédigeant lui-même un ouvrage sur le jeune rennais: « Marcel Callo, témoin d'une génération ». Finalement, il faudra attendre le dimanche 4 octobre 1987 pour que le Pape Jean-Paul II, à l'occasion du synode mondial des évêques sur la vocation et la mission des laïcs dans l'Eglise et dans le monde, béatifie le jeune Marcel Callo, en même temps que deux jeunes italiennes, Antonia Mesina et Pierina Morosini, martyres elles aussi.

Le rayonnement posthume de ce jeune breton ayant rejoint le Christ à 24 ans est immense, notamment chez les catholiques allemands qui l'associent d'emblée à Edith Stein ou Maximilien Kolbe. Le bienheureux Marcel Callo est désormais fêté dans son diocèse de Rennes le 19 avril, date où il fut arrêté à Zella-Melhis ; le 19 mars, date de sa mort, étant la fête de Saint Joseph. De nombreuses églises ou paroisses sont placées sous l'invocation de Marcel Callo : Tremblay-en-France, Rennes, Nantes, Caen, Lille, Flers-de-l'Orne, Douai, Savigny-sur-Orge, La Haye-du-Puits, Montferrier-sur-Lez, ainsi qu'en Autriche dans le diocèse de Linz.

Extraits de l'homélie du Pape Jean-Paul II 4 octobre 1987

"Marcel Callo, que j'ai la joie de déclarer Bienheureux, au milieu de sa famille, de son diocèse de Rennes et de nombreux représentants de la JOC et du scoutisme, n'est pas arrivé tout seul à la perfection évangélique. Une famille modeste, profondément chrétienne, l'a porté. Le scoutisme, puis la JOC ont pris le relais. Nourri par la prière, les sacrements et une action apostolique réfléchie selon la pédagogie de ces mouvements, il a construit l'Église avec ses frères, les jeunes travailleurs chrétiens. C'est en Église que l'on devient chrétien, et c'est avec l'Église que l'on construit une humanité nouvelle.

Marcel n'est pas arrivé tout de suite à la perfection évangélique. Plein de talents et de bonne volonté, il a aussi connu de longs combats contre l'esprit du monde, contre lui-même, contre le poids des choses et des gens. Mais, pleinement ouvert à la grâce, il s'est laissé progressivement conduire par le Seigneur, jusqu'au martyre.

L'épreuve a mûri son amour personnel pour le Christ. De sa prison il écrit à son frère, récemment ordonné prêtre : "Heureusement, il est un Ami qui ne me quitte pas un instant et qui sait me soutenir et me consoler. Durant les heures pénibles et accablantes, avec Lui on supporte tout. Combien je remercie le Christ de m'avoir tracé le chemin que je suis en ce moment".

Parvenu dans la joie éternelle de Dieu, il témoigne que la foi chrétienne ne sépare pas la terre du ciel. Le ciel se prépare sur la terre dans la justice et l'amour. Quand on aime on est déjà "bienheureux". Le colonel Tibodo, qui avait vu mourir des milliers de prisonniers, l'assistait à l'aube du 19 mars 1945; il témoigne avec insistance et émotion : Marcel avait le regard d'un saint.

Le message vivant délivré par le jociste Marcel Callo nous concerne tous. Aux jeunes travailleurs chrétiens, il montre le rayonnement extraordinaire de ceux qui se laissent habiter par le Christ, et se donnent à la libération intégrale de leurs frères. Aux chrétiens du diocèse de Rennes, et dans le sillage des évêques fondateurs Amand et Melaine, du Bienheureux Yves Maheuc, du Bienheureux Julien Maunoir, de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, de la Bienheureuse Jeanne Jugan, Marcel Callo rappelle la fécondité spirituelle de la Bretagne quand elle sait vivre dans la foi de ses frères. A nous tous, laïcs, religieux, prêtres ou évêques, il relance l'appel universel à la sainteté; une sainteté et une jeunesse spirituelle dont notre vieux monde occidental a tant besoin pour continuer d'annoncer l'Évangile "à temps et à contretemps" !"

Basilique Saint-Pierre de Rome, Le 4 octobre 1987

Source : Diocèse de Rennes.

SOURCE : http://www.paroisse-bx-marcel-callo.com/marcel_callo.php

ISCOURS DE JEAN-PAUL II
AUX PÈLERINS FRANÇAIS

Salle Paul VI

Lundi, 5 octobre 1987

Je m'adresse maintenant aux heureux pèlerins de la Béatification de Marcel Callo. Je tiens d’abord à évoquer avec gratitude l’œuvre du cardinal Paul Gouyon, qui a résolument fait avancer la Cause du jociste rennais, avec le concours efficace du Postulateur, le Père Marcel Martin. Je salue fraternellement le successeur du cardinal, Mgr Jacques Jullien. L’événement d’hier demeurera une grâce pour son ministère épiscopal. Mes salutations vont encore aux Evêques, aux prêtres, aux religieux, aux délégués de la JOC et du Scoutisme, à tous les pèlerins de Bretagne, de France, d’Allemagne et d’Autriche, tous très attachés à la glorification du martyr de la foi de Mauthausen.

Avec émotion, je me tourne vers la famille du Bienheureux. Comme je suis heureux de bénir la mémoire de ses parents, Jean-Marie Callo et Félicité Fanène, qui accueillirent neuf enfants à leur foyer profondément chrétien! Quel hymne à la vie dans cette famille marquée et sanctifiée par la croix! La perte de leur quatrième enfant, âgée de quelques mois; la mort tragique de Marie Madeleine: dans sa vingtième année sous les bombardements du 8 mars 1943; quelques jours plus tard, le départ de Marcel pour le Service du Travail Obligatoire en Allemagne. Frères et sœurs, neveux et autres parents du Bienheureux, que votre vie demeure à jamais irradiée et comme soulevée par la journée du 4 octobre 1987! J’adresse un salut particulier à l’aîné de la famille Callo, Jean, dont le ministère sacerdotal a tant bénéficié de l’invisible soutien de son frère cadet.

A présent, en quelques mots, je lance à tous un appel ardent à vous laisser pénétrer de la spiritualité paulinienne et mariale qui transforma la vie de Marcel. Oui, la mystique de saint Paul l’envahit: “ Si je vis, ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi ”. Voilà l’explication profonde de son rayonnement hors du commun, à Rennes et en Allemagne. Aujourd’hui, la Bretagne, la France, l’Europe ont un besoin urgent d’évangélisateurs de la trempe jociste rennais.

Enfin, consolidez vos liens personnels et communautaires avec la Mère de Dieu. Toute sa vie, Marcel Callo a été comme l’enfant de Notre-Dame de Bonne Nouvelle, dont la sainte image, couronnée en 1908, vénérée à Rennes depuis le XVe siècle, est toujours priée dans l’actuelle Basilique Saint-Aubin. Marcel n’avait pas étudié la théologie mariale, mais l’éducation reçue de sa mère et de sa paroisse l’a conduit vers l’authentique piété mariale de l’Eglise catholique. Il a accordé à la Vierge une place unique, jusqu’à ses derniers moments. La maternité divine de Marie, et sa participation à la naissance et à la croissance de l’Eglise, n’étaient pas pour lui des mots. C’est vraiment par Elle et avec Elle, qu’il a répandu la Bonne Nouvelle de Jésus Christ. Puisse son exemple remarquable, en cette Année mariale, contribuer au réveil dans vos diocèses de la vraie piété à l’égard de la Vierge, la piété qui attache solidement les croyants à la personne du Christ et les pousse à prendre au sérieux les tâches multiples de l’évangélisation contemporaine!

Une fois encore, je vous bénis tous au nom du Seigneur et je vous assure de ma paternelle affection.

© Copyright 1987 - Libreria Editrice Vaticana

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/speeches/1987/october/documents/hf_jp-ii_spe_19871005_pellegrini-francesi.html

Marcel est né à Rennes le 6 décembre 1921 dans la paroisse de Saint-Aubin (aujourd’hui Notre-Dame de Bonne-Nouvelle). Deuxième d’une famille de 9 enfants dont 3 garçons et 6 filles. Il va entrer à l’école Sainte-Anne de la rue de Dinan. Il est doué mais souvent inattentif et obtient son certificat d’études en candidat libre.

Il est membre de la Croisade eucharistique des jeunes, mouvement issu de la 1re Guerre mondiale (aujourd’hui devenu le Mouvement Eucharistique des Jeunes). En 1933, il adhère aux Scouts de France, dans la patrouille des Hermines de la Troupe Jacques-Cartier à Rennes, puis devient chef de patrouille.

Apprenti typographe à l’imprimerie Simon en 1934, il apprécie ce métier pour lequel il a rapidement certaines facilités. Inséré dans le monde professionnel, il milite à la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) à la section St-Aubin en 1936. Il participe au congrès national de la JOC à Paris en 1937 avec 85 000 jeunes : un évènement qui le marquera tout au long de sa vie.

Il se fiance officiellement le 6 décembre 42 avec Marguerite Derniaux.

La sœur de Marcel décède dans un bombardement le 8 mars 1943. Trois jours plus tard il reçoit sa convocation pour le Service du Travail Obligatoire (STO) en Allemagne. Il arrive à Zella-Melhis, province de Thuringe, dans une fabrique de revolvers lance-fusées. Les deux premiers mois sont très difficiles, la dépression est proche. Il milite dans l’action catholique avec d’autres réquisitionnés et cela pendant plusieurs mois sans encombres.

L’inévitable arrive, il est arrêté pour son militantisme le 19 Avril 1944 et envoyé à la prison de Gottha. D’abord en cellule, il est regroupé par la suite avec d’autres chrétiens au 3e étage de la prison. Ils vivent alors une vraie vie de prière et de partage.

Deuxième arrestation pour le même motif, il est alors déporté, d’abord à Flossenburg en octobre 1944, puis à Mauthausen : travail forcé 12 heures de suite, le fouet, la nourriture quasi inexistante, promiscuité, rassemblement sadique et interminable dans le froid.

Après avoir perdu 40 kilos et malgré sa combativité et sa foi toujours présente, il succombe à diverses maladies le 19 mars 1945.

Il est béatifié le 4 octobre 1987 par le pape Jean-Paul II.

Un film sur Marcel Callo a été réalisé en 2007, à l’occasion du 20e anniversaire de sa béatification. Réalisé par Yves-Marie Geffroy et Marc Bellay, il a été diffusé sur TV Rennes 35 dans sa version courte (à visionner ci-dessous) et est disponible en version longue en DVD.

Site de présentation du DVD « Un ciel en enfer, Marcel Callo » : http://www.marcelcallo.fr. Durée : 52 mn +Bonus : 20 mn. A commander à www.editions-crer.fr.

Pour visionner la version courte, diffusée sur TV Rennes 35, allez sur cette page. Durée : 13 minutes.

LIVRES

 « Beaucoup Trop Catholique : le Bienheureux Marcel Callo », de Francine Bay, Ed. Tequi - Collection Les Sentinelles / 2004

 « Marcel Callo : témoin d’une génération », du Cardinal Gouyon, Ed. SOS /1981

 « Marcel Callo, Aventurier de l’Espérance », de Henri Le Boursicaud / 1991, à commander sur http://www.emmaus-liberte.org ou à : Rédaction du site Emmaüs-Liberté-Charenton, 2 bis av de la Liberté, 94220 Charenton Le Pont.

 « Marcel Callo », de Fanch Morvannou, paru en 2007. 

A commander chez l’auteur : Fanch Morvannou, 36 rue du Guelmeur, 29200 Brest, Tél. 02 98 02 03 49.

BANDE DESSINÉE

 « Un témoin du Christ : Marcel Callo » : petit 4 pages en couleur paru en 1988. A été réédité pour le 60e anniversaire de sa mort. Disponible à la Pastorale des jeunes, 45 rue de Brest à Rennes, tél. 02 99 14 35 60.

SOURCE : http://rennes.catholique.fr/?Marcel-Callo-jeune-jociste-mort-en

Bienheureux Marcel Callo, une vie offerte pour un monde meilleur

Marcel Callo, un jeune ouvrier de Rennes, avait 24 ans quand il est mort en camp de concentration à Maathausen. Sa vie de foi, son amour du Seigneur, sa passion pour la vie et la dignité de ses frères, l’ont conduit au martyre. Jugé « trop catholique », il sera arrêté par la Gestapo et déporté.

Au milieu des combats de son temps, et de ses combats personnels, il s’est laissé façonner par la grâce, jusqu’à l’ultime témoignage.

Avec lui, nous pouvons apprendre à faire de notre humanité, de nos énergies propres un lieu offert au Seigneur, jusqu’au bout, une vie offerte aux frères et exposée à l’amour.

Biographie

Marcel Callo est né à Rennes le 6 décembre 1921, dans une famille d’ouvriers, originaire du monde rural.

A 12 ans, il entre en apprentissage et adhère à la Croisade eucharistique. Selon la devise des croisés : « Prie, communie, sacrifie-toi, sois apôtre », Marcel veut placer l’Eucharistie au cœur de toute initiative et faire de sa vie une prière ininterrompue.

Ses débuts dans l’imprimerie, où il est typographe, sont difficiles : il se heurte à un monde ouvrier souvent rude, très déchristianisé. Cela le conduit à entrer à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne), où il veut privilégier la vie spirituelle comme source de toute action. A la JOC, il assume vite des responsabilités et se dépense sans compter, y compris quand en 1940 la JOC deviendra clandestine.

En 1943, Marcel vient de se fiancer quand il perd sa sœoeur dans un bombardement et est réquisitionné pour le STO (Service du Travail Obligatoire, en Allemagne).

Il accepte de partir, par souci de sa famille – qui risquerait sinon des représailles – et, surtout, par souci apostolique.

Il est alors envoyé à Zella-Mehlis, où la détresse et le découragement le gagnent. Il surmonte peu à peu cette période en organisant clandestinement la vie chrétienne du groupe. Son engagement chrétien aux côtés de ses frères de travail le trahit : il est arrêté par la Gestapo qui le juge « trop catholique ». Envoyé à la prison de Gotha, avec les principaux dirigeants jocistes de Thuringe, il est envoyé aux camps de Flossenburg puis de Maathausen. Là, il va partager la souffrance des déportés, d’autant plus vive dans l’affolement qui gagne les nazis à l’heure où les alliés avancent. Le 19 mars 1945, il meurt d’épuisement et de souffrances à l’estomac, assisté par un ami qui restera bouleversé de son attitude pleine de dignité et d’espérance.

Nourri par la prière et la vie de l’Eglise, Marcel a su se laisser conduire jusqu’au bout, au service de ses frères et du Seigneur, dans une confiance sûre, mûrie dans les épreuves. Il est témoin de la joie et de la vie du Seigneur, au milieu de l’horreur.

Une vie donnée aux frères

Marcel Callo s’est laissé pousser par le vent de l’Esprit au service de ceux qui lui ont été donnés : ouvriers de l’imprimerie, compagnons de travail du STO, frères de la JOC.

Malgré les arrachements et l’injustice, c’est pour eux qu’il part au STO en 1943. C’est encore eux qui, là-bas, l’arracheront au découragement et à la désespérance.

Marcel s’est laissé tourner par le Seigneur vers le frère, arracher à lui-même. Cela ne s’est pas fait d’un coup, mais, ouvert à la grâce, il s’est laissé conduire. Au quotidien d’abord, puis, peu à peu, en risquant davantage pour lui-même.

C’est la vie même du Seigneur qui nous est donnée à contempler quand des hommes et des femmes se laissent ainsi gagner par l’amour du frère : « pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ».

A la suite de Jésus, regardant en Marcel Callo un de ces témoins ordinaires, il nous faut nous laisser « passionner » par le frère, par sa vie, par sa dignité.

Une vie engagée

La vie de Marcel Callo est une vie engagée, résolument engagée.

Si Marcel est un priant, ce n’est pas un inactif, ni un indifférent.

Il se laisse engager, questionner par ceux qu’il rencontre, là où il est. Cela le conduit à des décisions de vie, parfois coûteuses : continuer la JOC en clandestinité, le STO en 1943…

Marcel se dépense sans compter pour assumer les responsabilités pratiques et morales de sa vie de foi et de prière. Il ne va pas chercher loin : il va chercher là où il est, dans le monde ouvrier. C’est là où il est que le Seigneur l’appelle à servir son Royaume.

Et nous, est-ce que nous nous laissons engager par le Seigneur là où nous sommes ?

Est-ce que nous acceptons d’entrer dans des décisions coûteuses ?

Quels appels ceux que nous rencontrons nous lancent-ils ?

Entendons-nous cet appel du Seigneur à assumer, avec notre énergie et notre inventivité, les responsabilités pratiques de notre vie de foi ?

Au coeur de la tourmente, une vie exposée

Le secret de Marcel Callo, c’est de s’être laissé exposer à la vie et à l’amour du Seigneur. De s’y être laissé exposer concrètement.

Toute sa vie est nourrie de la prière, de l’Eucharistie, de la vie en Eglise. C’est là qu’il a puisé sa force et sa confiance.

Cela ne lui a pas épargné les heures de doute, de combat, d’incertitude. Les années de guerre, en France, sont des années pleines d’incertitude, de tourmente, de crainte. Marcel, comme tout le monde, a connu cela. Mais c’est là qu’il s’est laissé traverser, conduire, au cœur de la prière et de l’action, par la vie et l’amour du Seigneur. Il s’est laissé exposer, avec toutes les forces qui l’habitaient et habitaient son temps.

Marcel a connu des combats : combats contre l’esprit du monde, contre lui-même, contre le poids des choses et des gens. Ces épreuves ont mûri son amour pour le Christ : il s’est laissé exposer avec lui. Avec lui, il a appris à résister, en se laissant conduire par la grâce.

De sa prison, il écrit à son frère : « Heureusement, il est un Ami qui ne me quitte pas un instant et qui sait me soutenir et me consoler. Durant les heures pénibles et accablantes, avec Lui on supporte tout. Combien je remercie le Christ de m’avoir tracé le chemin que je suis en ce moment. »

Avec Marcel Callo, nous sommes invités à laisser exposer nos vies. Comme lui, en suivant le Christ, nous rencontrons les combats de ce monde. Comme lui, au cœur de la prière, dans l’action, nous sommes invités à recevoir du Seigneur la force de résister, dans la confiance.

Seigneur, mets en nous ton Esprit,

Esprit de sagesse et d’intelligence,

Esprit de conseil et de force,

Esprit de connaissance et de crainte du Seigneur,

pour que nous te suivions jusqu’au bout,

en nous exposant avec toi,

dans notre vie concrète,

à l’amour et à la confiance

qui viennent du Père.

SOURCE : http://www.jeunes-cathos.fr/questions-de-foi/vie-pour-le-christ/bienheureux-marcel-callo-une-vie-offerte-pour-un-monde-meilleur

Ces personnalités que le pape François donne en exemple aux jeunes

Colombe de Barmon - publié le 02/04/19

C’est peut-être la première fois que leur nom est couché sous la plume du pape François. Que ce soit Jeanne d’Arc, le bienheureux Marcel Callo ou le bienheureux Charles de Foucauld, ces modèles détonnent. Focus sur les figures françaises inattendues citées dans l’exhortation apostolique Christus vivit parue le 2 avril 2019.

La nouvelle exhortation apostolique post-synodale est enfin sortie. Le successeur de Pierre y propose des modèles pour la jeunesse d’aujourd’hui. On pouvait s’attendre à des saints tels que Fréderic Ozanam ou encore saint Vincent de Paul. Mais non, le pape François a choisi des saints qu’il ne cite pas habituellement. Tous incarnent des idéaux exaltants pour la jeunesse du troisième millénaire : engagement, don de soi et amour du prochain.

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Christus vivit : les douze missions que le pape François assigne aux jeunes

« Leurs exemples nous montrent de quoi sont capables les jeunes quand ils s’ouvrent à la rencontre avec le Christ », écrit le pape François. Quand il sont « ouverts à la rencontre avec le Christ », ces jeunes saints sont capables de donner leur vie. C’est le cas de Jeanne d’Arc, cette sainte condamnée au bûcher à 20 ans, patronne secondaire de la France. Sa jeunesse ne l’a pas empêchée d’accomplir de grandes choses. Peut-être même que sans l’audace et la fougue propre à cet âge, elle n’aurait pas eu cette âme de conquérante.

 « C’était une jeune paysanne qui, malgré son jeune âge, a lutté pour défendre la France contre les envahisseurs », indique le souverain pontife. Jeanne naît dans un siècle ravagé par la guerre de Cent Ans. Dès ses treize ans, elle reçoit une mission d’envergure de ses « voix » : « bouter l’Anglais hors de France » et couronner le roi Charles à Reims. Effrayée d’abord, elle mettra quatre ans à se décider. Le roi rencontré, elle forme une armée et la conduit, prenant l’habit d’homme. L’image d’Épinal nous la montre en armure, à cheval, brandissant l’oriflamme fleurdelisé où le Christ est représenté, entouré des anges Michel et Gabriel. Elle a alors 19 ans.

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Quizz – Connaissez-vous vraiment Jeanne d’Arc ?

Avec le Christ et la Vierge Marie, la victoire est certaine, pour celle que l’on surnomme « la Pucelle ». Jeanne d’Arc accompagne le roi pour son sacre à Reims. La petite Lorraine est alors au sommet de sa gloire : la mission divine est accomplie. Mais cela ne durera pas : « Incomprise à cause de sa manière d’être et de vivre la foi, elle est morte sur le bûcher », lit-on dans l’exhortation apostolique à son propos.

De fait, la jeune fille est faite prisonnière et après un long procès, elle est brûlée vive à Rouen. Si les milieux traditionalistes et nationalistes s’en sont emparé, son rayonnement est bien plus grand pour le Pape. Téméraire, audacieuse et persévérante, sainte Jeanne d’Arc est sans doute un exemple d’abandon à la volonté divine pour la jeunesse d’aujourd’hui.

Le travail est au cœur de la vie du chrétien

Donner sa vie par amour du Christ et du monde c’est aussi ce qu’a fait le jeune bienheureux, moins connu, mais plus contemporain, Marcel Callo. Ce breton est mort en 1945, à 24 ans. « Il fut emprisonné en Autriche dans un camp de concentration, où il réconfortait dans la foi ses compagnons de captivité, au milieu de durs travaux », explique le pape François. Marcel Callo, scout et engagé dans la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC), est sans doute un exemple de fraternité, de bienveillance et d’attention auprès de son prochain.

Si le pape François fait appel à une figure plus connue, celle du bienheureux Charles de Foucauld, il souligne ici un aspect méconnu de sa spiritualité : le sens accordé au travail. La conversion fulgurante de celui qu’on a appelé « le gros Charles » est sans doute inspirante pour les jeunes.

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Charles de Foucauld, les fruits du grain tombé en terre

Quittant sa vie dissolue de paresse et de fête, il mènera ensuite une vie d’ascète, partagée entre prière et travail. Toute sa vie, le bienheureux a médité sur la vie cachée de Jésus travaillant humblement à Nazareth. Selon le Pape, il a développé « une riche et saine compréhension du travail ». Le travail est au cœur de la vie du chrétien, poursuit-il : « Le travail est une nécessité, il fait partie du sens de la vie sur cette terre, chemin de maturation, de développement humain et de réalisation personnelle ».

Le pape François n’a toutefois pas manqué de citer une figure de sainteté bien plus célèbre : sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Docteur de l’Église, patronne des missions, la carmélite qui mourra à 24 ans de la tuberculose, est un exemple d’abandon et d’abnégation. « Elle a vécu la petite voie de la confiance totale en l’amour du Seigneur et s’est proposé de nourrir par sa prière le feu de l’amour qui anime l’Église », indique le Saint-Père. Avec cette nouvelle spiritualité appelée justement la « petite voie », la petite Thérèse inspire encore les jeunes d’aujourd’hui.

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2019/04/02/ces-personnalites-francaises-que-le-pape-francois-donne-en-exemple-aux-jeunes/

Les jeunes de Christus vivit (4) : Marcel Callo, mort en déportation

« Il réconfortait dans la foi ses compagnons de captivité »

AVRIL 12, 2019 10:59MARINA DROUJININACAUSES DES SAINTSJEUNESPAPES

Le pape François a cité l’exemple du bienheureux Marcel Callo, jeune Français mort en déportation à 23 ans, dans sa lettre aux jeunes « Christus vivit », publiée le 2 avril 2019.

Nous poursuivons notre présentation des jeunes saints, bienheureux, vénérables ou simplement baptisés, cités par le pape François. Nous avons parlé de Carlo Acutis, petit génie de l’informatique ; de Kateri Tekakwitha, première autochtone d’Amérique du Nord canonisée par l’Église, et de saint Dominique Savio, jeune Italien, disciple de Don Bosco.

« Le bienheureux Marcel Callo, a écrit le pape dans Christus vivit (61), était un jeune Français mort en 1945. Il fut emprisonné en Autriche dans un camp de concentration, où il réconfortait dans la foi ses compagnons de captivité, au milieu de durs travaux. »

Marcel est né à Rennes le 6 décembre 1921. Après des études à l’école Sainte-Anne, il adhère à la Croisade eucharistique des jeunes, mouvement dont le but est d’apprendre aux enfants et aux adolescents à faire de leur vie une prière ininterrompue, en plaçant l’Eucharistie au cœur de toute initiative.

En 1934, à 12 ans, il entre comme apprenti typographe à l’imprimerie Simon et prend à cœur son rôle d’aîné après le départ de son frère, Jean, au séminaire.

Marcel apprécie son métier même si l’ambiance de l’atelier est pesante pour lui. Sur les conseils de sa mère, lit-on dans sa biographie, « il se tourne vers la Vierge, secours des adolescents ; cela lui vaut le surnom de ‘Jésus-Christ’ ».

Inséré dans le monde professionnel, il adhère à la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) à la section St-Aubin en 1936. Devenu président de la section, il tient à privilégier la vie spirituelle comme source de toute action, dans un monde ouvrier très déchristianisé.

Il se fiance le 6 décembre 1942 avec Marguerite Derniaux (elle assistera à la béatification de Marcel en 1987 et décédera en 1991).

Sa mort, « un acte de foi et d’espérance »

En mars 1943, il reçoit une convocation pour le Service du Travail Obligatoire (STO) en Allemagne. Il accepte de partir, d’une part pour éviter des représailles sur sa famille, d’autre part dans une perspective missionnaire.

Le 19 mars 1943, il arrive à Zella-Melhis, province de Thuringe (Allemagne), dans un camp de 3000 ouvriers environ. Il travaille dans une fabrique de revolvers lance-fusées.

Il milite clandestinement dans l’action catholique en participant aux réunions des responsables jocistes de villes différentes, aux messes interdites. Il est vite arrêté par la Gestapo (le 19 avril 1944) et est transféré à la prison de Gotha. D’abord en cellule, il est regroupé par la suite avec d’autres chrétiens au 3e étage de la prison. Avec les douze principaux dirigeants jocistes de Thuringe, ils vivent une vraie vie de prière et de partage.

Puis, il est déporté, d’abord aux camps de concentration de Flossenburg (en Bavière) en octobre 1944, puis à Mauthausen (en Autriche).

Après des mois de travail forcé dans des conditions de vie insupportables, maigri de 40 kilos, il meurt le 19 mars 1945, à 23 ans.

Un de ses camarades, le colonel Tibodo témoignera plus tard au procès de béatification de Marcel : « J’ai connu Marcel Callo pendant quelques heures seulement, celles qui ont précédé sa mort en mars 1945, un mois et demi avant la libération. Je ne l’ai connu qu’aux dernières heures de sa vie : il est mort en quelque sorte dans mes bras. Cependant cela m’a suffi pour constater que ce garçon était de beaucoup au-dessus de la nature humaine ordinaire. (…) Si j’ai gardé son souvenir, alors que je suis passé par plusieurs camps et que j’ai connu de nombreux prisonniers, c’est que Marcel Callo avait un regard vraiment surnaturel. … un regard d’espoir, l’espoir d’une vie nouvelle. …Son regard exprimait une conviction profonde qu’il partait vers le bonheur. C’était un acte de foi et d’espérance vers une vie meilleure.»

Le 4 octobre 1987, le pape Jean-Paul II a béatifié le jeune Marcel Callo, à l’occasion du synode des évêques sur la vocation et la mission des laïcs dans l’Église et dans le monde.

Le bienheureux Marcel Callo est fêté dans son diocèse de Rennes le 19 avril, date où il a été arrêté à Zella-Melhis.

AVRIL 12, 2019 10:59CAUSES DES SAINTSJEUNESPAPES

Marina Droujinina

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SOURCE : https://fr.zenit.org/2019/04/12/les-jeunes-de-christus-vivit-4-marcel-callo-mort-en-deportation/

Marcel Callo, martyr de la JOC, mort car « beaucoup trop catholique »

Larry Peterson - publié le 20/04/17

Arraché à ses proches par les nazis, il est mort le jour de la fête de saint Joseph.

Marcel Callo est né à Rennes le 6 décembre 1921. Deuxième d’une fratrie de neuf enfants, Marcel est un garçon tout à fait normal qui aime rire et jouer, surtout au ping-pong, sport dans lequel il excelle. Petit garçon, il est déjà perfectionniste. Il aime l’ordre et possède des qualités innées de meneur.

La mère de Marcel l’éduque dans la foi, et il apprend ainsi à suivre Jésus de tout son cœur. En grandissant, sa mère lui demande s’il a entendu l’appel du Christ. Marcel répond que sa vocation n’est pas de devenir un homme d’Église, mais de servir différemment.

Sa dévotion envers la Vierge Marie le sauve

À 7 ans, Marcel devient enfant de choeur, et à 10 ans, il s’engage dans le scoutisme, activité qui lui plait beaucoup et qui correspond bien à sa personnalité. Il développe ainsi ses facultés de leader. Malheureusement, il doit quitter le scoutisme à 12 ans pour travailler.

En 1934, il commence un apprentissage dans une imprimerie de Rennes. Il y côtoie des hommes frustres. Le nom de Jésus est blasphémé à-tout-va dans les conversations, pas une phrase sans gros mots, des blagues obscènes. Le jeune homme en est profondément meurtri. Certains de ses collègues se moquent de lui, mais il refuse d’agir comme eux. Il se trouve rejeté, considéré comme « obsédé par Jésus ».

Pour tenir, il prie la Vierge Marie comme sa mère le lui avait appris : « Sainte Marie, je t’appartiens tout entier. Veille sur moi et protège-moi ». Sa dévotion envers la Vierge le fortifie et lui permet de surmonter les moqueries quotidiennes à l’imprimerie.

Sa ferveur religieuse ne cesse jamais de rayonner

Marcel entre dans un mouvement de jeunes à sa paroisse : la Croisade eucharistique. Sa ferveur religieuse commence à rayonner. À 14 ans, il rejoint la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). Cette association apostolique lui convient parfaitement. Ses qualités de chef se font vite remarquer.

C’est au début de la Seconde Guerre mondiale qu’il rencontre Marguerite Derniaux. Les jeunes gens tombent amoureux. Il se fiancent et promettent de prier pour leur future famille et, si possible, d’aller à la messe et recevoir la Sainte-Communion tous les jours.

Marcel se confie à un ami : « Je savais que je devais attendre le véritable amour. Il me fallait d’abord purifier mon cœur avant de pouvoir l’offrir à celle que le Christ avait choisi pour moi ». Pour Marcel Callo, tout tournait autour de Jésus. Il attend même de déclarer son amour à Marguerite, à 20 ans, avant de l’embrasser pour la première fois.

Quand les Allemands arrivent à Rennes, Marcel est convoqué pour rejoindre le Service du travail obligatoire (STO). Son intention initiale était de s’y dérober et de se cacher jusqu’à la fin de la guerre. Mais il se résout finalement à partir pour éviter des représailles à sa famille. Il change alors de regard et considère qu’il part « pour accomplir son service missionnaire avec ses compagnons ».

Saint patron des jeunes travailleurs

Marcel et Marguerite se disent au revoir le 19 mars 1943, jour de la fête de saint Joseph. Marcel Callo devient rapidement une cible de la Gestapo. En effet, la JOC était alors considérée comme une organisation secrète par les nazis et avait été interdite par la loi.

Le 19 avril 1944, Marcel est arrêté pour cette raison. Ses ravisseurs lui précise ce qu’on lui reproche : il est « beaucoup trop catholique ». Marcel est déporté au camp de concentration de Mauthausen, en Autriche. Il est forcé d’y travailler douze heures par jour, affamé et battu à répétition. Il contracte la tuberculose et la dysenterie. Il meurt le 19 mars 1945, en la fête de saint Joseph, à l’âge de 24 ans.

Saint Jean Paul II béatifie Marcel le 4 octobre 1987. Sa fête est célébrée le même jour que celle de saint Joseph. Sauf dans le diocèse de Rennes où il est vénéré le 19 avril. Il est le saint patron des jeunes travailleurs et des personnes souffrant de dépression.

Quant à Marguerite, elle est restée fidèle à son unique amour et ne s’est jamais mariée. Elle est morte en 1997.

Lire aussi :
Marcel Callo : bienheureux pour la jeunesse d’aujourd’hui

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2017/04/20/marcel-callo-martyr-de-la-joc-mort-car-beaucoup-trop-catholique/

Le bienheureux Marcel Callo naissait en 1921, il y a 100 ans !

Publié le 15 novembre 2021

Alors que l’Église s’apprête à fêter le centenaire du bienheureux Marcel Callo, Georges Ploteau, ancien responsable jociste de l’Ille-et-Vilaine, témoigne de ce que représente pour lui le jeune rennais.

Texte publié dans Église en Ille-et-Vilaine n°334 – Novembre 2021

Il était de la génération de mes pa­rents. Pour nos petits-enfants, pour les jeunes d’aujourd’hui ce serait l’âge du grand-père ou de l’arrière-grand-père. Dans les « années 60 », le père Robert Favrais nous parlait souvent avec fougue de son camarade jociste. Avec l’association des Amis de Marcel Callo, avec ses frères et ses sœurs, et en consultant différents ouvrages, je me suis mis à le redécouvrir.

Marcel fut un bon et sympathique ouvrier d’une imprimerie rennaise, bon garçon, bon catholique très prati­quant, un gentil fiancé. Il devint un so­lide militant, un responsable d’équipe qui apprit à rédiger, à prendre la parole. Mais, il ne fut pas un écrivain, pas une grande figure de la pensée, de la poli­tique. Alors, pourquoi parler de lui aujourd’hui ?

Oui, Marcel Callo était un jeune de son temps. Cependant, avec son adolescence dans le scoutisme et avec la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, depuis sa jeunesse jusqu’à sa mort, il avait appris à regarder la vie de ses camarades, de son milieu ouvrier et à y réfléchir. Avec l’Église de ces années, celle des débuts d’une nouvelle Action catholique, Marcel avait découvert plus profondément l’Évangile, ce Jésus de Nazareth, Marie sa mère, ces apôtres qui, eux, déjà, vivaient, partageaient une Parole au cœur du peuple.

Ce fut le grand Rassemblement jociste en 1937 à Paris avec le Père Cardijn : « Il faudra des martyrs, vous serez des martyrs ; il faudra des saints, vous serez des saints ! » Le climat de haine, de guerre montait. 1940, Rennes occupée, l’équipe JOC de Marcel contrainte à la semi-clandestinité. 1943, sa sœur succombe dans l’un des bombardements de Rennes, la réquisition obligatoire, le train pour le Service du Travail Obligatoire dans les usines d’Allemagne. Marcel est contraint de partir mais comme missionnaire, et il continuera à militer avec une équipe clandestine en Thuringe.

Cette « Résistance spirituelle » deviendra affolante pour le régime nazi : condamnations pour « action catholique », la prison qu’ils appelleront ensemble la Kirche (l’Église) puis l’horreur des camps de concentration, la souffrance et, pour Marcel Callo, comme pour 50 autres militants catholiques français en Allemagne, le martyre, la mort.

« Mourir comme un blé qu’on sème, ce n’est pas nous anéantir. Notre vie et notre œuvre même, par-delà la mort, vont grandir. » Ce couplet d’un vieux chant jociste, comme la conclusion de l’Apocalypse de saint Jean, envoie un message d’espoir. Ce même message que nous adresse ce jeune ouvrier rennais Mar­cel Callo mérite, je pense, d’être connu, partagé par les chrétiens et aussi par celles et ceux qui recherchent et agissent, dans leur diversité, pour un monde plus fraternel.

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[2021.12.20] Ouverture du mémorial au bienheureux Marcel Callo

A l’occasion de l’inauguration de l’exposition du mémorial dédié au bienheureux Marcel Callo, qui s’est déroulé le 5 décembre 2021 à la basilique de Saint-Aubin à Rennes. Revenons ensemble sur le parcours d’un jociste, qui aujourd’hui encore, est une source d’inspiration pour la jeunesse d’Europe.

Marcel Callo est né à Rennes le 6 décembre 1921 et mort dans un camp de concentration nazi en Autriche le 19 mars 1945. Il est le cadet de neuf enfants et grandit dans un milieu chrétien. Il devient à 12 ans apprenti chez un imprimeur rennais. C’est au début de son adolescence que Marcel rejoint le mouvement des jeunes de sa paroisse et son enthousiasme religieux commence à briller. En 1936, à l’âge de 14 ans, il rejoint la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) de Saint-Aubín, où il s’épanouit.

Dans un monde ouvrier pourtant de moins en moins chrétien, il se passionne pour la vie spirituelle comme source de toutes les actions. Très à l’aise dans notre mouvement, il a rapidement exploité ses qualités de charisme. Devenu président du département, il assume les responsabilités que cela impliquait. Marcel Callo participe au congrès national de la JOC à Paris en 1937 réunissant 85 000 jeunes : un évènement qui le marquera tout au long de sa vie.

En 1943, il reçoit l’ordre de partir en Allemagne pour le service du travail Obligatoire. Il partit donc pour Zella Mehlis en Allemagne. Il continua clandestinement l’action catholique en organisant diverses réunions, messes, récollections… Un groupe de jeunes se forma autour de lui. Il était « missionnaire, pour aider ses frères jocistes ». Cependant, cette pratique était interdite par les nazis.

Le 19 avril 1944, Marcel est arrêté pour le fait d’être jociste. Les personnes qui l’ont arrêté précisent le crime dont il était accusé : il était « trop catholique » et « par son action catholique auprès de ses camarades, il a été un danger pour l’Etat et le peuple allemand ». Marcel est déporté au camp de concentration de Mauthausen en Autriche. Là-bas, il a été forcé d’y travailler 12 heures par jour, affamé et battu. Il contracte la tuberculose et la dysenterie et meurt le 19 mars 1945 à l’âge de 24 ans.

Saint Jean Paul II béatifie Marcel le 4 octobre 1987. C’est un hommage mérité pour celui qui est considéré comme le saint patron des jeunes travailleurs et des personnes souffrant de dépression.

Marcel Callo restera pour toutes et tous, un exemple de dévouement et de courage.

SOURCE : http://www.joc.asso.fr/ouverture-du-memorial-au-bienheureux-marcel-callo/

Marcel Callo "le béatifié"

Le Cardinal Paul Gouyon, Archevèque de Rennes, s'est attaché, à l'initiative du clergé allemand, à la béatification de notre camarade Marcel Callo. Il le présente ainsi dans son ouvrage aux editions S.O.S. : "jeune ouvrier typographe de Rennes et jociste, Marcel Callo fut déporté en 1943 à l'âge de 22 ans au titre du Service Obligatoire".

Cette Déportation du Travail le conduit à Zella-Melhis en Thuringe. Là, avec quelques camarades jocistes, il se met au service de ses compagnons d'infortune avec toute sa foi catholique.

Les nazis l'arrêtent avec son groupe le 19 mars 1944 ; la prison de Gotha ne sera qu'une étape sur la route du martyre ; Flossenburg également mais Mathausen en sera le terme dramatique. Le 19 mars 1945, miné par la dysenterie, il décèdera. Dans ces camps de concentration, il avait continué à se dévouer pour les autres, leur apportant soutien moral et matériel, "les aidant à tenir".

Long aura été le procès informatif. Enfin, le 4 octobre 1987, le Pape Jean-Paul II prononcera sa béatification en présence de nombreux jocistes scouts et Déportés du travail venus de France. En Saint-Pierre de Rome, archi-comble, les y avaient rejoints des jeunes allemands et le corps diplomatique ainsi que deux ministres français.

Dans son numéro du 5 octobre 1987, "Le Monde" titrait : "Marcel Callo, martyre du S.T.O.". Mgr Molette, président des archives de l'Eglise de France, lui rendait un hommage en rappelant "la réalité vécue par des jeunes au sein de la déportation du Travail... parqués dans la promiscuité des cantonnements, casernes, baraques, où ils étaient entassés, soumis souvent à un rythme de travail abrutissant, insuffisamment nourris...".

Georges Montaron, directeur de "Témoignage Chrétien" et qui fut dirigeant de la J.O.C. de 1940 à 1947, a en cette occasion remis en mémoire le cahier clandestin de juillet 1943 intitulé "Déportation" qui condamnait les réquisitions et la loi sur le S.T.O. Il cite le Cardinal Salliège déclarant le 18 avril 1943 : "Notre jeunesse est déportée, des familles dispersées, la patrie est abaissée, le travail est avili" ainsi que Mgr Dubourg, Archevêque de Besançon : "Ce départ massif prend le caractère d'une véritable déportation".

SOURCE : https://www.requis-deportes-sto.fr/index.php/temoignages/autres/marcel-callo-qle-beatifieq

CALLO Marcel

Par André Caudron

Né le 6 décembre 1921 à Rennes (Ille-et-ViIaine), mort en déportation le 19 mars 1945 au camp de Mauthausen (Autriche) ; typographe ; militant fédéral de la JOC ; requis du STO (1943), arrêté pour militantisme catholique (1944) ; béatifié par Jean-Paul II (1987).
Le père de Marcel Callo, d’origine rurale, était ouvrier dans l’industrie chimique. Vivant dans le populeux quartier Saint-Aubin de Rennes, il eut huit enfants dont l’aîné devint prêtre. Marcel Callo, le second, entra à la Croisade eucharistique et chez les Scouts de France en 1933 avant de s’engager l’année suivante dans la JOC. Sorti de l’enseignement privé, devenu apprenti typographe dès l’âge de quatorze ans à l’Ouest-Éclair, il se fit connaître comme un militant exemplaire, consacrant beaucoup de temps aux réunions, aux cercles d’études et à la prière.

En mars 1943, trois jours après la mort de sa sœur Marie-Madeleine, victime d’un bombardement, Marcel Callo fut requis pour le Service du travail obligatoire (STO). Alors président de section de la JOC rennaise, il était fiancé depuis peu à une jociste. Il partit non sans déchirement en Allemagne, par peur de représailles sur les siens et surtout afin de témoigner parmi les jeunes déportés, conformément à des directives de son mouvement : « Je ne pars pas en travailleur, je pars en missionnaire », dit-il dans une déclaration qui a marqué son entourage. En Allemagne, placé à Zella-Mehlis, en Thuringe, il fit partie d’un réseau clandestin d’action catholique, formé surtout de jocistes et de scouts, où il prit des responsabilités qui se révélèrent périlleuses. Elles lui valurent son arrestation par la Gestapo le 19 avril 1944. Incarcéré à la prison de Gotha avec onze de ses camarades dirigeants catholiques de Thuringe, il fut transféré successivement dans les camps de concentration de Flossenbürg, puis de Mauthausen en octobre. Il y travailla dans une usine souterraine. Miné par la dysenterie, souffrant de vives douleurs à l’estomac, il mourut d’épuisement à l’infirmerie du camp, peu avant la fin de la guerre.

Le souvenir de Marcel Callo, entretenu par les groupes d’anciens jocistes partis au STO ainsi que par des catholiques allemands, fut consacré par le pape Jean-Paul II qui prononça sa béatification le 4 octobre 1987, lors du synode sur les laïcs. Divers établissements d’enseignement privé et de nombreux regroupements récents de paroisses ont reçu son nom.

SOURCES : Jean-Baptiste Jégo, Un exemple, Marcel Callo (1921-1945), Rennes, 1946. — Cardinal Paul Gouyon, Marcel Callo, témoin d’une génération, Éd. SOS, 1981. — Michel Fiévet, Paul Beschet, Georges Montaron, Martyrs du nazisme, Marcel Callo... et les autres, Éd. ouvrières, 1987. — R. Favrais, E. Royer, Marcel Callo, jociste et martyr, Rennes, 1987. — Paul Beschet, Mission en Thuringe, au temps du nazisme, Éd. ouvrières, 2e éd., 1989. — Michel Lagrée (dir.), Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, t. 3 : La Bretagne, Beauchesne et Institut culturel de Bretagne, 1990. — Catholicisme, Tables, fascicule 76-77, Éd. Letouzey et Ané, 2005. — François Marie Algoud, 1 600 Jeunes Saints, Jeunes Témoins, Éd. de Chiré. — Pierre Dhombre, Marcel Callo et la JOC-JOCF, Fleurus, 1990.

POUR CITER CET ARTICLE :

https://maitron.fr/spip.php?article18420, notice CALLO Marcel par André Caudron, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 30 novembre 2020.

SOURCE : https://maitron.fr/spip.php?article18420

Statue de Marcel Callo en l'église Saint-Aubin de Rennes


Blessed Marcel Callo

Also known as

Marceli

Marcello

Marcellus

Memorial

19 March

19 April (diocese of LinzAustria)

Profile

Second of nine children. Lifelong layman in the diocese of RennesFrance. Joined the Boy Scouts at age 10, and considered himself a Scout the rest of his life. Member of the Young Christian Workers (Jocists). Following the Nazi invasion of France, Marcel and some friends would go each day to the train station to assist refugees arriving from the east. Engaged to Marguerite Derniaux, but due to the war they never married. Conscripted into a forced labour camp in Thuringia, Marcel tried to use his time to minister to others enslaved by the Nazis. Arrested by the Gestapo on 19 April 1944 for membership in the Jocists, which was considered an outlawed secret society; the arresting officers said Marcel was being taken because he was “too much of a Catholic”. Sent to camps in Gotha, then Flossenburg and finally the Güsen I and II parts of the Mauthausen, Austria camp where he did forced labour most of the day, was abused the rest, and finally died as a result of the miserable conditions. Martyr.

Born

6 December 1921 in Rennes, Ille-et-Vilaine, France

Died

19 March 1945 in Mauthausen, Upper Austria, Austria of tuberculosis and dysentery

buried in a mass grave outside the walls of the camp

Venerated

1 June 1987 by Pope John Paul II (decree of martyrdom)

Beatified

4 October 1987 by Pope John Paul II

Patronage

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“Blessed Marcel Callo“. CatholicSaints.Info. 24 May 2022. Web. 14 March 2023. <http://catholicsaints.info/blessed-marcel-callo/>

SOURCE : http://catholicsaints.info/blessed-marcel-callo/

BLESSED MARCEL CALLO

1921-1945

Marcel Callo was born on December 6, 1921, in Rennes, France, being one of nine children. He was a happy child, who was known to be a leader and a perfectionist. He helped with his household chores and he helped take care of his younger siblings. After completing his primary studies, he became an apprentice to a printer around age 13. He did not like associating with fellow workers who swore and told many improper stories. He preferred accompanying good Catholic friends who belonged to the JOC, Jeunesse Ouvriere Chretienne (Young Christian Worker). He had a good sense of humor and would like to wrestle, play football, ping pong, cards and bridge.

When Marcel was 20 he fell in love with Marguerite Derniaux. He did not degrade women like his fellow worker but instead had deep respect for women. He said, "I am not one to amuse myself with the heart of a lady, since my love is pure and noble. If I have waited until 20 years old to go out with a young lady, it is because I knew that I wanted to find real love. One must master his heart before he can give it to the one that is chosen for him by Christ." It took him about one year to declare his love to Marguerite and an additional four months before they first kissed. After being engaged, they imposed a strict spiritual rule of life which included praying the same prayers and going to Mass and receiving the Eucharist as often as they could.

On March 8, 1943, the war (World War II) had gripped their city of Rennes. That day his sister, Madeleine was killed by one of the bombs that leveled her building. When the Germans later occupied France, Marcel was ordered and deported to Zella-Mehlis, Germany to the S.T.O.,Service du Travail Obligatoire (Service of Obligatory Work). If he did not comply, his family would be arrested, so he went.

Once there, he worked in a factory that produced bombs that would be used against his own countrymen. After three months or so of missing his family and missing Mass (there was no Catholic church in that town), Marcel became seriously depressed. He later found a room where Mass was offered on Sunday. This helped change his disposition. He reported that, "Finally Christ reacted. He made me to understand that the depression was not good. I had to keep busy with my friends and then joy and relief would come back to me."

With his morale and hope restored, he cared for his deported friends. He organized a group of Christian workers who did activities together like play sports or cards. He also organized a theatrical group. He galvanized his friends despite him suffering from painful boils, headaches and infected teeth. For his French friends, he arranged a Mass to be celebrated in their native tongue. Eventually, his religious activities attracted unwanted attention from the German officials. The Germans arrested Marcel on April 19, 1944 saying that, "Monsieur is too much of a Catholic."

The Germans interrogated Marcel. He admitted his Catholic activities and was imprisoned in Gotha. He secretly received the Eucharist while in prison and continued to pray and help his companions. He was considered dangerous to the Germans and was moved to a different prison at Mathausen. He suffered from various ailments such as bronchitis, malnutrition, dysentery, fever, swelling, and generalized weakness. He never complained. Despite his suffering, he encouraged his companions by saying, "It is in prayer that we find our strength." He died on the feast of St. Joseph, March 19, 1945. The date was exactly two years from the day he left home.Pope John Paul II beautified Marcel Callo on October 4, 1987 along with two Italian martyrs, Antonio Mesina and Pierina Morosini.

SOURCE : http://www.savior.org/saints/callo.htm

Bl. Marcel Callo

Memorial: March 19

Saints come in all shapes and sizes. They even come looking like the quintessential nerd.

Case in point? Bl. Marcel Callo, a Frenchman who lost his life doing slave labor at the Mauthausen concentration camp in Austria.

Bl. Marcel was born December 6, 1921, as one of nine children in Rennes, which is in Brittany, northwestern France. His father was a failed farmer turned chemical factory worker. His mother served in the home.

After leaving school at age 13 to help his family pay the bills, Marcel became an apprentice printer. When his mother asked him why he did not enter the seminary like his brother, Marcel told her, “I do not feel called to the priesthood; I think I do more good by remaining in the world.”

And he did do good. Despite how one might judge his somewhat nerdy looks, he was a terrific leader. He had a great sense of humor, and while he wasn’t an athlete (he did play sports, though), he was very good at ping pong and cards. He liked going to the movies and dances.

Once he scandalized some adults by organizing a group outing to the cinema on All Soul’s Day. Despite his elders’ complaints, the group went. Afterward these youth not only showed up for Mass that day, they arrived early.

A friend later said, “We thought that in order to be a good Christian, all you had to do was your morning and evening prayer and go to Sunday Mass—not much else. Since Marcel taught me, I no longer just ‘attend’ Mass, I try to participate, coming not with ‘empty hands,’ but with something to offer from my life.”

Marcel was an altar server and a Boy Scout, and he was devout from a young age. In fact another group he joined was the Eucharistic Crusade, whose motto was, “Pray, receive Holy Communion, offer yourself up, and be an apostle.”

In fact Callo was so devout and took his faith so seriously, he wouldn’t hang out with his fellow workers at the print shop. Why? Because they cussed and said inappropriate things about women.

One day he came home and complained about the bawdy talk. His mother taught him that the way to fight them was not with words but with a short prayer of consecration to the Blessed Mother: “Dear Mother, remember that I belong to you. Watch over and protect me as your very own possession.”

Thereafter whenever there was a break, Callo would find an unfrequented part of the shop and kneel on the ground to pray this prayer.

To help with his efforts to be a Christian in the workplace, Marcel joined an organization that is prominent just about everywhere but North America, the Young Christian Workers. Founded by the late Belgian prelate and Servant of God Joseph Cardinal Cardjin, the YCW’s members, said Cardjin, had “a divine mission from God, second only to that of the priest, to bring the whole world to Christ.”

Callo realized that separating himself from his poorly formed companions might keep him pure. It wouldn’t, however, bring them “to Christ.”

Therefore he studied the Church’s social teaching so he could discuss the questions of the day from a Catholic perspective. He also resolved to be the hardest and best worker of the group. Soon his coworkers saw this and that he always respectfully stood up for himself and his beliefs and usually had good arguments.

“Marcel quickly understood that the ideal of the [YCW] was to help workers understand the dignity of their work, which they believed to be scorned, and to make them aware that they were all children of God. This required apostles who were proud to belong to Christ, who were pure, joyful, and triumphant. Some evenings, the discussions were acrimonious. Marcel, who had an uncompromising nature, knew his first head-on conflicts—nevertheless, his comportment commanded respect. Sometimes, when their words or wrongdoings shocked him, he did not hesitate to express his anger, without however losing respect for his opponents. Little by little, he learned to master his outbursts, and after saying all he had to in defense of the truth quickly found peace again.”

Marcel was by no means perfect. According to one source, “His main fault was without question stubbornness, but he recognized his faults. At school, he was reprimanded for his uneven work—yet, all in all, his teachers found him hard working …”

“We are often poor instruments in the hands of God because we have bad habits, bad inclinations,” he wrote. “Sin dampens our spiritual life, lowers us, and keeps us from being activists, from dedicating ourselves. It is in the measure that we put on Christ that we will work for the good of the community. Every day I must be a little more conformed to Christ.”

Before the Nazis invaded France in 1940, there was a steady stream of Eastern European refugees. Marcel and his YCW friends would go to the train station to give these struggling people assistance.

One of his partners in such endeavors, Marguerite Derniaux, he asked to be his partner in life. She said yes. She was the first girl he had ever dated. He had waited until he was 20 to start looking for a wife because as he later told a friend, “I knew I had to wait for real love. I had to perfect my heart before I could offer it to the one whom Christ had chosen for me.”

Because of the war, however, the two never married. They did attend Mass and receive the Eucharist together on a frequent basis, though, and they prayed for their future family.

When the Germans were conquering France, they bombed Rennes, including the building in which Marcel’s younger sister Madeleine was working. To his grieving parents he said, “If God has taken Madeleine from us, it is because He judged her ready for Heaven. Later, would she have had the same dispositions? Might she not have been lost? Providence knows better than us what must be done.”

On March 19, 1943, the Germans conscripted him for forced labor. For over a week, he debated whether to go or do like many young men of the time and head for the bush to join the French Resistance (the French word for the “bush” is maquis, and the Resistance was called “le Maquis” because they were guerrilla fighters who waged war from the bush). Realizing, though, that if he didn’t go, the Germans would exact revenge on his family, he reported at the appointed time.

At the train station, his fiancée told him he would die a martyr, to which he incredulously replied, “I could never deserve such an honor.”

The Germans sent him to Zella-Mehlis is a town in the Schmalkalden-Meiningen district, in the state of Thuringia, Germany. It was the site of the Walther Arms and J.G. Anschutz weapons factories. There he labored in a sweltering plant on his feet for 10 hours each day. After work, however, he helped coordinate Masses for his fellow conscripts, retreats, and other meetings. Soon he became head of the YCW in Zella-Mehlis.

A year and a month later to the day of his leaving Rennes, the Gestapo arrested him for his apostolate amongst his fellow prisoners. The arresting officer said his incarceration was because “Monsieur is too much a Catholic.”

The young man took his rosary, shook his friend Joel’s hand, and asked him, “Write to my parents and my fiancée and tell them I’ve been arrested.”

The context is this: The infamous war criminal and SS General Ernst Kaltenbrunner had signed a document titled, “Activity of French Catholic Action among the French civilian workers in the Reich.” It created in the Reich Main Security Office the “antikatholischen Dezernat” (anti-Catholic Department) as part of the Gestapo section dedicated to eradicating “politschen Katholizismus” (political Catholicism) and anyone seen as promoting it, regardless of nationality. This is largely what started the concentrated persecution of Catholics and the subsequent martyrdoms across German-occupied Europe.

Part of what triggered this was an effort by the French bishops. After the Germans started conscripting French labor, the Church deployed priests to minister to these men. As such in 1943, they secretly sent 26 priest to Germany posing as conscripted workers. Supporting them in this were members of the YCW, people such as Bl. Marcel.

In fact, when Marcel had left in 1943, he said, “I’m leaving not as a worker but as a missionary in the service of my companions—there is so much to do to make Christ known,” although it wasn’t until November 1943 that former Carmelite seminarian Jean Tinturier recruited him in Germany for this purpose (Tinturier would later be arrested for his “work for Catholic Action amongst the French, while serving compulsory labor, as a danger to the German people;” he died at Mauthausen three days before Marcel)

It was around the same time as he been approached by Tinturier that Callo got to go to Mass, something he had not been able to readily do since leaving home. Up to this point, he had progressively grown more and more depressed and was losing weight.

He wrote Marguerite, “The two months after my arrival were painful and hard. I had no interest in anything. I had become insensitive, I felt I was going slowly … But suddenly Christ made ​​me react. He made ​​me realize what I was doing was not proper. He told me not to give in to despair. He told me to take care of my friends, and the joy of life came back to me.”

This was necessary because as Callo’s cellmate in Gotha Fernand Morin recounted, “Many young people—cut off from their usual habits, their families, in the middle of this forced exile—found themselves disoriented, and soon their lower instincts emerged. The YCW, Boy Scouts, seminarians and of course priests responded quickly and got them regrouped …”

He described Callo as a lively, jovial sort, who was warm and always writing his family and fiancée on whatever scraps of paper he could find.

“He lived on the memory of his fiancée,” says one source, “about whom he spoke often, which forestalled some of his fellow workers’ bawdy talk. He only needed to arrive on the scene for the tone to change, for simply his presence inspired respect.”

In addition to times of prayer and spiritual reflection, Marcel also organized card games, theater presentations, and sports.

That Marcel achieved all of this in the labor camp is remarkable. Making his efforts even more impressive is that he suffered from boils, stomach pains, skin burns, infected teeth, and headaches.

Emmanuel Cardinal Suhard, archbishop of Paris somehow heard of his efforts and wrote, “Thank you for the good that you are doing among your fellow workers. I bless your labors and pray for you.”

The Gestapo received the Kaltenbrunner document on December 3, 1943, beginning the persecution of the no-longer-secret priests and their YCW cooperators. The wave of persecution reached its peak in spring 1944. While some of the activists got sent back to France, the majority—including Marcel—got placed in concentration camps.

On October 7, Callo first got sent to Gotha. There by God’s providence he and his companions were all housed in a single barracks they called “The Upper Room.” The guards called it “The Church,” because an Evangelical pastor had once been imprisoned there and had preached to his fellow inmates. With them was a priest with a missal. Another man had a rosary. Another had woven a cross made of flowers. (It has survived to this day. In 2005, Fernand, his roommate at Gotha, donated it to the French Church.)

Here he wrote his brother, “Fortunately, [Jesus] is a Friend, who never deserts me for an instant. He supports and consoles me. With Him, you can bear everything, even those terrible hours so filled with torment. How grateful I am to Christ. He has marked out the path for me, and now I am walking in it…. This painful separation will enable me to understand life a bit better—it is in suffering that we become better.”

On July 16, he received Communion. It had been 88 days since his previous reception. He did not know it would be the last time. He wrote in his secret diary, “Communion. Great joy.”

Then Marcel was moved to Flossenburg. Finally on October 20, the Germans took him to the Gusen I and Gusen II satellites of the Mauthausen concentration camp in Austria, about 25 miles away from Linz.

Early in its history, Mauthausen had morphed from a mere prison for run of the mill convicts into an “extermination by labor” camp, designed for the Nazis’ political and ideological enemies. The Germans in the Reich Main Security Office nicknamed it Knochenmühle – the bone-grinder (literally bone-mill). Its purpose was to force men to labor for 12 hours each day. In Marcel’s case, he labored in B8 Bergkristall, the code name for an underground aircraft factory for the mass production of Messerschmitt Me 262 jet fighters.

After a few months the inmates would become “Muselmänner,” that is, too sick to work. If not already dead, they might be left to die in the infirmary, killed by lethal injection, or placed inside a gas chamber that could hold 120 people.

Marcel died on March 19, 1945, from various diseases. He had become one of Muselmänner, having contracted tuberculosis, a painful skin condition, and dysentery. He actually did quite well, in a certain respect. The average inmate coming into Mauthausen at this time survived only three months. He had survived roughly five.

His fellow inmate, French Resistance officer Col. Albert Tibodo says that on the day Marcel died, he had crawled to the pit that served as a toilet to relieve himself yet again … and fell in. Tibodo pulled him out.

Knowing the 23-year-old was dying, the colonel later recounted, “Then I saw that he was not a normal boy … he had only one look. His eyes were seeing something else … His eyes expressed the deep conviction that he was going to happiness … “

At Callo’s beatification inquest, Tibodo declared that this look “was an act of Faith and Hope in a better life. Never have I seen on another dying man—and I have seen thousands—a look like his. He had the look of a saint. It was a revelation for me.”

One report says that for some reason he was not cremated but buried in a mass grave. In any event, his remains have never been found.

Interestingly it was not the French bishops who proposed his beatification but those of German and Austria as a means of reconciliation and promoting Franco-Germanic peace.

His beatification took place on October 4, 1987, in St. Peter’s square. During his homily, Pope St. John Paul II told the congregation, “To all of us, laypeople, monks, priests, and bishops, [Marcel Callo] points out the universal call for holiness: that holiness and youth of spirit, of which our old western world stands in such great need, that it may proclaim the Gospel ‘in season and out of season’” (2 Tim 4: 2).

He continued, “Marcel did not achieve evangelical perfection at once. Although he was talented and full of good will, he had to engage in a long struggle with the spirit of the world, with himself, and with the weight of people and things. But he was fully open to the workings of grace and allowed God to lead him by degrees—to the very point of martyrdom. His love of Christ achieved maturity amid trials…. Having achieved eternal joy with God, Marcel Callo is living proof that the Christian faith does not remove earth from heaven. We prepare for heaven here, on earth, in justice and love. When we love, we are ‘blessed.’”

A quick note about Marguerite. She never married. She became a postal clerk and died in 1997.

SOURCE https://catholicsaintsguy.wordpress.com/2016/03/19/the-nerdy-looking-martyr/comment-page-1/

Gedenktafel am Amtsgericht Gotha für Marcel Callo.


Beato Marcello Callo Laico, martire

19 marzo

Rennes, Francia, 6 dicembre 1921 - Mauthausen, Austria, 19 marzo 1945

Nato a Rennes (Francia) il 6 dicembre del 1921, il beato Marcel Callo morì neanche 24enne, il 19 marzo 1945 nel campo di concentramento di Mauthausen. Fa parte della schiera di martiri cattolici sotto la persecuzione hitleriana: sacerdoti, religiosi, religiose e laici, come era appunto Marcel. Assunto da apprendista in una tipografia a soli 13 anni, univa il lavoro con l'attività scoutistica. Poi entrò nella Joc (Gioventù operaia cristiana). A 22 anni, nel 1943, fu prelevato dagli occupanti tedeschi e spedito ai lavori forzati in Germania. Destinazione il campo di lavoro di Zelha-Malhis in Turingia. Qui si adoperò nell'apostolato cristiano tra i compagni di prigionia. Per questo motivo fu chiuso in prigione. Infine, fu inviato nel lager di Güssen, satellite del famigerato campo di Mauthausen. Qui morì per gli stenti e la salma fu bruciata nei forni crematori. E' stato innalzato agli onori degli altari nel 1987. (Avvenire)

Etimologia: Marcello, diminutivo di Marco = nato in marzo, sacro a Marte, dal latino

Emblema: Palma

Martirologio Romano: A Mauthausen in Austria, beato Marcello Callo, martire, che, giovane originario di Rennes in Francia, durante la guerra confortava con spirito cristiano nella fede i compagni di prigionia sfiniti dai lavori forzati e per questo fu ucciso nel campo di sterminio.

Per condannarlo una sola accusa: è “troppo cattolico”. Per questo, dal campo di lavoro lo destinano al famigerato campo di sterminio di Mathausen, dove il 19 marzo 1945 muore, distrutto dalle angherie, dai maltrattamenti, dal lavoro massacrante e dall’angoscia di non avere più notizie dei suoi familiari. Così Marcello Callo, luminosa e splendida figura di giovane laico impegnato, che a buon diritto rientra nel numero dei martiri del nazismo e che ha ricevut, primo Scout al mondo,  l’aureola di beato nel 1987. Nasce a Rennes (Francia) nel 1921, in una famiglia dove Cristo è di casa, secondo di una nidiata di nove fratelli. A 13 anni è già apprendista in una tipografia, ma spiritualmente ha già fatto un lungo cammino: come chierichetto, prima; come boy scout, fino al 1935; da quella data in poi nella JOC, il movimento di Azione Cattolica tra la gioventù operaia. E’ soprattutto lo scoutismo a segnare in modo indelebile la sua formazione cristiana e se lo lascia è soltanto per obbedienza all’assistente ecclesiastico, che lo vuole impegnato in mezzo ai giovani lavoratori. Soprannominato per disprezzo “Gesù Cristo” dai compagni di lavoro, che lo boicottano e per un bel pezzo non gli rivolgono la parola, riesce ad imporsi alla loro stima per la serietà e l’applicazione con cui lavora e per essersi speso nel difendere la dignità lavorativa di qualche collega. Approfitta di questo varco che è riuscito a crearsi in quel clima anticlericale per aiutare chi può, comporre i dissidi tra gli operai, difendere il loro posto di lavoro, incitarli al bene.  Alla mamma che gli chiede se non sente l’inclinazione al sacerdozio come il suo fratello maggiore, candidamente risponde: “Io non mi sento chiamato al sacerdozio; ritengo di fare maggiormente del bene restando nel mondo". E lo testimonia, anche, conoscendo una brava ragazza e fidanzandosi ufficialmente. Con l’armistizio del 1940 e l’occupazione nazista della Francia, Marcello viene precettato: lo attende il servizio di lavoro obbligatorio in Germania. Mentre c’è chi fugge a questa quasi deportazione e sceglie la Resistenza, Marcello decide invece di partire: “Parto come missionario, per aiutare gli altri a resistere”. E’ il 19 marzo 1943 quando saluta la famiglia, lascia la fidanzata e prende il treno che lo porta in Germania: con sé ha soltanto, di veramente prezioso, la croce della Promessa Scout e il suo distintivo di giovane operaio cattolico.  In terra tedesca si da subito da fare: trovare una chiesa in cui far celebrare messe in francese per i suoi connazionali, animare le liturgie,  commentare le letture, ma anche dirigere un coro, organizzare una squadra di calcio, mettere insieme un gruppo teatrale, coordinare le visite ai malati e distribuire le medicine. Un’attività così intensa non può passare inosservata e i nazisti lo arrestano insieme ad altri undici amici, il 19 aprile 1944, con l’accusa di essere “troppo cattolico”. Il 7 ottobre li spediscono nel campo di sterminio, e Marcello viene destinato a quello tristemente famoso di Mathausen. Trattati con brutalità, denutriti, costretti ad un lavoro sfibrante reso impossibile dal freddo e dall’umidità, i prigionieri del lager vengono colpiti da cancrene, diarree, ulcere, tubercolosi e cominciano a morire come mosche. Anche Marcello, che pure avrebbe potuto evitare tutto ciò se solo si fosse dimostrato non “troppo cattolico”.  “Cristo è un amico che non ti lascia nemmeno un istante e che ti sa sostenere, con Lui si sopporta tutto…”, aveva scritto e Gesù diventa davvero un amico prezioso nella desolazione del lager. Tanto che Marcello non perde la bussola, non viene meno alla sua Promessa, non perde la fede. Quando il 19 marzo 1945 lo tirano fuori dalla latrina in cui è caduto e lo portano in infermeria, gli trovano stampato in fronte un sorriso che impressiona chi lo soccorre. Ad assisterlo, nei momenti estremi, un solo prigioniero, non credente, che dopo la guerra finisce per convertirsi, e al processo di beatificazione di Marcello dichiarerà testualmente: “"Se io, non credente, che ho visto morire migliaia di prigionieri, sono stato colpito dallo sguardo di Marcello, è perché in lui c'era qualcosa di straordinario. Per me fu una rivelazione: il suo sguardo esprimeva una convinzione profonda che portava verso la felicità. Era un atto di fede e di speranza verso una vita migliore. Non ho mai visto in nessuna parte, accanto ad ogni moribondo (e ne ho visti migliaia), uno sguardo come il suo. Per la prima volta nel viso di un deportato vedevo un'impronta che non era unicamente quella della disperazione".

Autore: Gianpiero Pettiti

Esempio di fede cristiana vissuta eroicamente negli orrori della II Guerra Mondiale, quindi un laico vicino a noi, che si erge a monito contro le sciaguratezze di ideologie, portatrici di odio razziale, religioso, inumano. 

Marcello Callo nacque il 6 dicembre 1921 a Rennes in Francia, secondo di nove fratelli, crebbe in una famiglia profondamente cristiana, ogni mattina per sette anni, si recava in chiesa per servire la s. Messa. 

Il 1° ottobre 1934 a 13 anni, fu assunto come apprendista in una tipografia di Rennes e alternava il duro lavoro per la sua età, alla passione per lo scoutismo, che però lasciò verso la fine del 1935 per entrare nella IOC (movimento d’Azione Cattolica dell’ambiente operaio), dove lavorò nell’apostolato in modo entusiastico, fino a divenirne presidente della sua Sezione. 

In piena guerra mondiale, nel marzo 1943 a 22 anni, fu arruolato dallo STO (Service du Travail Obligatorie) dai tedeschi occupanti e spedito in Germania, al campo di lavoro di Zelha-Melhis in Turingia; in questo campo sia pure clandestinamente, cercò di svolgere, armato di una grande fede, un apostolato di conforto religioso, atto a lenire per quanto poteva, le sofferenze e l’amarezza della deportazione dei suoi compagni di sventura. 

Fu accusato di essere ‘troppo cattolico’ e quindi venne rinchiuso nelle prigioni di Gotha, il 19 aprile 1944, dove stette per cinque mesi, subendo indicibili sofferenze fisiche e morali, sopportandole con spirito eroico in una continua ascesa verso la santità. 

Il 4 ottobre 1944, fu internato nel famigerato campo di concentramento a Mauthausen e destinato poi il 7 novembre al vicino campo di Güssen II, dove il 19 marzo 1945 morì, distrutto completamente dalle sofferenze fisiche subite, dalle privazioni di ogni genere, dal lavoro massacrante e dall’angoscia di non sapere più nulla dei suoi familiari. 

Marcello Callo si va ad aggiungere a quella schiera di figure eroiche cattoliche e non, morte nei campi di sterminio tedeschi e che man mano stanno salendo agli onori degli altari, per aver dato testimonianza della loro fede cristiana, con il sacrificio della loro vita. 

È stato beatificato da papa Giovanni Paolo II il 4 ottobre 1987.

Autore: Antonio Borrelli

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/46000

DISCORSO DI GIOVANNI PAOLO II
AI PELLEGRINI FRANCESI

Aula Paolo VI - Lunedì, 5 ottobre 1987


Mi rivolgo ora ai fortunati pellegrini giunti per la beatificazione di Marcel Callo. Voglio innanzi tutto evocare con gratitudine l’opera del Cardinale Paul Gouyon che ha portato avanti con risolutezza questa Causa, con la collaborazione efficace del Postulatore, Padre Marcel Martin. Saluto fraternamente il successore del Cardinale, Monsignor Jacques Jullien. L’evento di ieri sarà una grazia per il suo ministero episcopale. I miei saluti vanno anche ai Vescovi, ai sacerdoti, ai religiosi, ai delegati della JOC e degli Scouts, a tutti i pellegrini della Bretagna, della Francia, della Germania e dell’Austria, tutti molto legati alla glorificazione del martire della fede di Mauthausen.

Con emozione, mi rivolgo alla famiglia del Beato. Quanto sono felice di benedire la memoria dei suoi genitori, Jean-Marie Callo e Félicité Fanène, che accolsero nove figli nel loro focolare profondamente cristiano! Che inno alla vita in questa famiglia segnata e santificata dalla croce. La perdita del loro quarto figlio a pochi mesi dalla nascita; la morte tragica di Marie Madeleine a vent’anni, sotto i bombardamenti dell’otto marzo 1943; alcuni giorni più tardi la partenza di Marcel per i lavori forzati in Germania. Fratelli e sorelle, nipoti e parenti tutti del Beato, che la vostra vita sia per sempre illuminata e sollevata dal ricordo del 4 ottobre 1987! Rivolgo un saluto particolare al maggiore dei fratelli Callo, Jean, il cui ministero sacerdotale ha molto beneficiato dell’invisibile sostegno del fratello minore.

Con poche parole voglio lanciare a tutti un appello affinché tutti si lascino penetrare dalla spiritualità paolina e mariana che trasformò la vita di Marcel. Sì, la mistica di San Paolo l’invadeva: “Se vivo, non sono più io che vivo, ma il Cristo che vive in me”. Ecco la spiegazione della sua grazia fuori dal comune, a Rennes e in Germania. Oggi la Bretagna, la Francia, l’Europa hanno bisogno urgente di evangelizzatori con la tempra di Marcel Callo.

Infine, consolidate il vostro legame personale e comunitario con la Madre di Dio. Per tutta la vita, Marcel, è stato come il figlio di Notre Dame de Bonne Nouvelle, la cui santa immagine, coronata nel 1908, venerata a Rennes dal XV secolo, è sempre pregata nell’attuale Basilica di Saint-Aubin. Marcel non aveva studiato la teologia mariana, ma l’educazione ricevuta dalla madre e dalla parrocchia l’ha condotto verso l’autentica pietà mariana della Chiesa cattolica. Ha riservato alla Vergine un posto privilegiato, fino ai suoi ultimi istanti. La maternità divina di Maria, e la sua partecipazione alla nascita e alla crescita della Chiesa non erano per lui semplici parole. È veramente con Lei e per Lei che ha risposto alla Buona Novella di Gesù Cristo. Che il suo rimarchevole esempio, in questo Anno Mariano, possa contribuire al risveglio nelle vostre diocesi della vera devozione nei confronti della Vergine, la devozione che lega saldamente i credenti alla figura di Cristo e li spingere a prendere sul serio i molti compiti dell’evangelizzazione contemporanea!

Ancora una volta, vi benedico tutti nel nome del Signore e vi assicuro del mio affetto paterno.

© Copyright 1987 - Libreria Editrice Vaticana 

Copyright © Dicastero per la Comunicazione - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/speeches/1987/october/documents/hf_jp-ii_spe_19871005_pellegrini-francesi.html

Den salige Marcellus Callo (1921-1945)

Minnedag: 19. mars

Den salige Marcellus Callo (fr: Marcel) ble født den 6. desember 1921 i Rennes i Bretagne Frankrike. Han ble døpt dagen etter. Han var den andre av ni barn av arbeideren Jean-Marie Callo og hans hustru Felicité Marie-Josèphe Fanène. Familien satt i beskjedne kår rent materielt, men de var dypt kristne, og fremfor alt moren insisterte på en strengt katolsk oppdragelse. Madame Callo håpet på at hennes førstefødte Jean skulle bli prest, og han ble da også presteviet i 1943, kort etter at Marcellus var sendt til Tyskland.

Marcellus var ingen strålende elev. Han hadde evner, men hadde en tendens til å arbeide i skippertak. Til tross for hans mangel på flid fikk han de nødvendige vitnemål slik at han senere kunne bli lærling i hjembyen. Han var åpen, hjelpsom og from, men ofte temmelig egensindig. Han kunne være litt av en ertekrok og fikk sin del av ørefikene i klasserommet. Han hadde vært ministrant i syv år og ble medlem av Det eukaristiske korstog, som satte sitt preg på hans spiritualitet. Eukaristien ble alltid sentral i hans liv.

I en alder av 10 ½ år mottok han sin første høytidelige kommunion og ble fermet (konfirmert) et år senere. Hjemme var han hengiven og tillitsfull, spesielt overfor sin mor, og hennes tro og forståelse hjalp ham mot åndelig modenhet. Speiderbevegelsen, som han sluttet seg til i julen 1933, utløste hans entusiasme, og han forble en speider i sitt hjerte hele livet. Den 18. juni 1934 avla han full av stolthet sitt speiderløfte. Han var en utpreget ledertype, og snart ble han leder for Pantertroppen.

Den 1. oktober 1934 ble den 13-årige Marcellus typograflærling hos en lokal trykker, og han ble kastet inn i et miljø som forårsaket en viss sjelekval. Et rettskaffent og fromt familieliv og speidernes sunne atmosfære hadde ikke forberedt ham på det slibrige eller blasfemiske språket i en herdet voksenverden. Han fortsatte med regelmessige skriftemål og gikk daglig til messe, og gradvis ble han fortrolig med sine omgivelser. Til tross for sine lange arbeidsdager på trykkeriet fortsatte han å utføre det tunge arbeidet hjemme for å lette morens byrder, og han ga sin lønn til henne for underholdet av familien.

Et år senere sto han som 14-åring overfor en avgjørende beslutning. Abbé Martinais rekrutterte unge menn av en mer åndelig innstilling til «Unge kristne arbeideres forening» (Jeunesse Ouvrière Chrétienne – JOC) (les jocistes) for å møte det han så på som en uheldig militanthet for arbeidernes rettigheter, og han inviterte Marcellus til å slutte seg til hans seksjon. Marcellus, som var genuint fornøyd hos speiderne, var nølende med å gjøre det. Imidlertid, både presten og hans mor, som var ulykkelig over Marcellus' hyppige utflukter med speiderne, seiret, og han ble medlem av JOC i slutten av 1935.

Men Marcellus klarte ikke å bryte med speiderbevegelsen, så han bestemte seg for å være både speider og jociste. Med tiden, etter hvert som han vokste inn i JOCs idealer og ble mer og mer hengiven, løsnet han sin tilknytning til speiderne. Fra da av ønsket han ikke annet enn å bringe sine arbeidskamerater til Kristus og Kristus til dem. Da han ble president for gruppen, kunne Marcellus få fullt utløp for sin nidkjærhet og utvilsomme lederegenskaper. Han ble venn og fortrolig for alle medlemmene i sin gruppe.

I sine åtte år i JOC (1935-43) ga Marcellus alt han hadde, men han fikk også mye fra bevegelsen. Det manglet aldri på hjelp og veiledning fra abbé Martinais, det var regelmessige retretter og dager for ettertanke, men fremfor alt var det doktrinen om Kristi mystiske legeme som opprettholdt bevegelsen og inspirerte dens beste arbeidere, blant dem Marcellus.

Etter den tyske invasjonen av Frankrike i 1940 pleide Marcellus og noen venner å dra til jernbanestasjonen og hjelpe flyktninger som var sultne og forvirret. Guttene klarte også å hjelpe mange til å unngå arrestasjon av nazistene ved å gi dem sine Røde Kors-armbind. Som 20-åring møtte han Marguerite Derniaux, som også var en jociste. Året etter, i 1942, forlovet de seg, og de planla å offentliggjøre forlovelsen i anledning av hans bror Jeans prestevielse.

Men i 1943 var krigen kommet til Rennes, med de allierte som bombet våpenfabrikker, depoter og jernbanelinjer. Den første tragedien for familien Callo var da Madeleine, den tredje datteren, ble drept i et av angrepene den 8. mars 1943. Samtidig ble Marcellus utskrevet til tvangsarbeid i Tyskland gjennom STO (Service de Travail Obligatoire). Han hjalp andre innkalte til å flykte til den sonen i Frankrike som ikke var okkupert av tyskerne. Det ville også vært mulig for ham selv å gå i dekning og unndra seg innkallingen, men det ville ha åpnet veien for represalier mot faren og broren, som akkurat skulle ordineres. Til slutt avgjorde Marcellus at Gud kalte ham til en misjonsoppgave i Tyskland.

Han forlot Rennes den 19. mars 1943 og dro til Thüringen. Rundt 80 bretonere var i en gruppe franskmenn som ble forlagt i brakkene i Zella-Melhis. Franskmennene ble satt til å arbeide i våpenfabrikken Walther, hvor 3.000-3.500 arbeidere arbeidet 10-11 timer hver dag. Resten av tiden ble tilbrakt i brakkene, frosne og sultne. Vaktene behandlet de deporterte eller fengslede som undermennesker, uansett nasjonalitet. I året før Marcellus' ankomst hadde det vært en messe og en kollektiv absolusjon.

Til Marcellus' ytterligere ergrelse var de frivillige franske prostituerte som hadde fulgt de deporterte. Marcellus ankom fysisk og moralsk nedtrykt, lidende av matforgiftning. En finger var blitt skadet i en maskin, han var plaget av tannpine, migrene og kolikk. Hans lommebok ble stjålet, og han fikk nyheter om at familien var bombet ut av huset der de bodde. De første tre månedene var derfor en vanskelig start, men han ble frisk igjen og ble den gode gamle Marcellus Callo, fornyet sin glød og beslutning om å vinne andre for Kristus.

Det fantes andre jocistes blant de deporterte og i andre leirer i regionen. Snart sto de i forbindelse med hverandre og planla sine forskjellige apostolater. Marcellus begynte å organisere messer med en tysk prest som kunne fransk og kunne høre skriftemål. Han fikk andre til å gjøre sine påskeplikter og fikk snart arrangert en månedlig messe hvor de deporterte og fengslede kunne gå. Hans JOC-gruppe møttes i skogen. Det fantes andre grupper og andre aktiviteter, som Amicale française de Zella-Melhis, hvor Marcellus tilhørte teaterseksjonen og fotballaget, hvor han spilte. Han lærte sine kamerater andre spill, alltid for å tilby sunne fritidsaktiviteter og for å bygge opp et nettverk av kontakter for å gjøre det mulig å sirkulere nyheter om messer.

I mellomtiden fulgte Gestapo begivenhetene og leste trolig hans mange brev. Hemmelige organisasjoner var forbudt, og uunngåelig kom den dagen da Gestapo slo til. Anledningen kom da brødrene Vallée, som selv var jocistes, ble arrestert, og listen over JOC-lederne ble funnet på dem. Marcellus' navn sto på listen, og han ble arrestert den 19. april 1944.

Da Gestapo ble spurt om hvorfor han var arrestert, svarte de: «Han er for mye av en katolikk». Marcellus ba en kamerat om å skrive til hans familie og si at han var arrestert på grunn av sin katolske aksjon. Sammen med elleve andre jocistes ble han i april 1944 sendt til fengselet i Gotha, hvor han ble til oktober. De ble satt til hardt tvangsarbeid, men det var også lykkelige stunder. De kunne sende brev og motta pakker, og de hørte om invasjonen i Normandie. En gang fikk de anledning til å motta kommunion.

Men etter juli 1944 var det slutt på brevene. Marcellus hadde ikke skrevet noe som tydet på at han ventet at han skulle dø i fangenskap, tvert imot skrev han ofte om sin tilbakekomst og utsikten til å få sin egen familie. Men overføringen til konsentrasjonsleirene Flossenburg den 12. oktober 1944 og deretter den 25. oktober til Mauthausen i Østerrike kan ikke ha gjort ham særlig i tvil om utfallet. I den første leiren ble hundre lik brent hver dag, og lukten av brent kjøtt lå over leiren, mens de levende ikke var stort mer enn vandrende skjeletter.

Güsen I og II var et kompleks nær sentralleiren i Mauthausen. Den 26. oktober ble Marcellus sendt til Güsen I, en leir på 21 hektar med 20.000 fanger noen kilometer vest for sentralleiren. Der tilbrakte han ti timer hver dag med å sortere nagler for Messerschmitt-fly i en underjordisk fabrikk uten lufting. I november ble han overført til Güsen II, hvor forholdene var enda verre. Fire eller fem timer søvn ble brått avbrutt av pisk. Deretter fulgte to timer med venting på en brun væske og en endeløs oppstilling i iskulden. Dette ble fulgt av tolvtimers skift i den underjordiske fabrikken.

Marcellus hadde mistet brillene og kunne ikke engang se hvor han gikk. Enhver klossethet ble betraktet som forsøk på sabotasje og straffet med 25 slag. De fleste ofrene knakk sammen etter fire eller fem slag og ble da nådeløst sparket. Marcellus gjennomgikk denne avstraffelsen fire ganger, men han sverget aldri til sine vakter som de andre gjorde.

Fra desember var maten ikke annet enn rødbetblader og uvasket potetskrell. Et kokekar med suppe skulle deles mellom seks mann. Nå led Marcellus av ødem og angrepet av byller i tillegg til sine kroniske mageproblemer. Han ba kontinuerlig og var villig til å dele sin usle rasjon med andre. Han prøvde å styrke sine kamerater: «Kristus er med oss. Vi må ikke gi opp. Gud passer på oss.»

På grunn av brystsmerter ble Marcellus lagt inn på sykestuen første gang mellom 5. og 20. januar 1945. Blant de fem som lå i hver seng, kunne det være et uoppdaget lik, og 40-50 døde hver dag. Det var syke som ble liggende nakne i temperaturer godt under frysepunktet der de led av tyfus og dysenteri. Han måtte vende tilbake til sykestuen igjen senere, denne gangen for å dø.

Det var vanlig at de døende i Güsen ble brakt tilbake til Mauthausen, hvor de tilbrakte sine siste dager i ubeskrivelige forhold i den såkalte sanitetsleiren like utenfor murene. Tidlig om morgenen den 19. mars 1945 døde Marcellus der i konsentrasjonsleiren Mauthausen ved Linz i Oberösterreich, nøyaktig to år etter sin deportasjon til Tyskland. Ifølge en erklæring fra leirlegen døde han av tuberkulose som kom etter dysenteri forårsaket av svakhet og sult. Da det i slutten av mars ikke lenger var noe kull til å tenne opp krematorieovnene, må konklusjonen være at han ble gravlagt i en massegrav ved siden av leiren, hvor det nå står et kors.

Den 1. juni 1987 undertegnet pave Johannes Paul II (1978-2005) dekretet fra Helligkåringskongregasjonen som anerkjente hans martyrium og som ga ham tittelen Venerabilis, «Ærverdig». Han ble saligkåret av paven den 4. oktober 1987 som en martyr for troen. Saligkåringen skjedde under bispesynoden som behandlet legfolkets rolle i Kirken og verden. Hans minnedag er dødsdagen 19. mars, men 19. april nevnes også.

Kilder: Attwater/Cumming, Butler (III), Schauber/Schindler, Holböck (2), Resch (B2), Index99, Infocatho, Bautz, Heiligenlexikon, stthomasirondequoit.com, savior.org, gusen.org, dpsg-rhede.de, fen-net.de, pfarre.mauthausen.at, catholichomeschooling.com - Kompilasjon og oversettelse: p. Per Einar Odden - Sist oppdatert: 2005-06-29 12:36

SOURCE http://www.katolsk.no/biografier/historisk/mcallo

Marcel Callo, Mauthausen, Duitsland; martelaar onder de nazi's; † 1945.

Feest 19 maart.

Geboren te Rennes, Bretagne, Frankrijk in 1921. Hij was lid van de katholieke jongerenvereniging ('jociste'). Werd in 1944 afgevoerd naar Duitsland en kwam er om in het concentratiekamp van Mauthausen.

Zalig verklaard in 1987.

Bronnen

[102; 130]

© A. van den Akker s.j.

SOURCE http://heiligen-3s.nl/heiligen/03/19/03-19-1945-marcel.php

Voir aussi : http://rennes.catholique.fr/Fernand-Morin-un-temoin-des.html

Marcel Callo

Gedenktag katholisch: 19. März

nicht gebotener Gedenktag im deutschen Sprachgebiet: 19. April

nicht gebotener Gedenktag im Bistum Linz: 19. April

Diözesankalender Essen und Eichstätt

Name bedeutet: dem (römischen) Kriegsgott Mars geweiht (latein.)

Märtyrer

* 6. Dezember 1921 in Rennes in Frankreich

† 19. März 1945 in Mauthausen in Österreich

Marcel war das zweite von acht Kindern einer frommen Familie. Nach dem Abschluss der höheren Grundschule absolvierte er eine Lehre als Buchdrucker, außerdem war er Ministrant und Mitglied bei den Pfadfindern. im Alter von 13 Jahren trat er der Christlichen Arbeiter-Jugend bei. Nach der Besetzung Frankreichs durch die Deutschen verhalf er vielen Franzosen, die zur Zwangsarbeit abkommandiert waren, zur Flucht in die freie Zone des Landes. Er selbst aber wurde im Frühjahr im Rahmen des Zwangsarbeitsdienstes STO 1943 nach Deutschland verschleppt: Ich gehe nach Deutschland, um den andern zu helfen durchzuhalten.

1943 kam Marcel Callo ins Arbeitslager Zella-Mehlis, wo er trotz seiner stets labilen Gesundheit täglich zehn bis elf Stunden in einem Rüstungsunternehmen arbeiten musste. Im Lager gründete er eine katholische Aktionsgruppe, sammelte zum Gottesdienst, wirkte als Chorleiter und Krankenpfleger. Im April 1944 wurde er wegen seines religiösen Einsatzes unter den Kameraden verhaftet: Durch seine katholische und religiöse Aktion hat er sich als Schädling für die Regierung der nationalsozialistischen Partei und für das Heil des deutschen Volkes erwiesen.

Marcel Callo kam erst nach Gotha ins Gefängnis, dann ins Konzentrationslager nach Flossenbürg und im Oktober ins Konzentrationslager bei Mauthausen. Dort musste er in der Außenstelle Gusen II im unterirdischen Flugzeugwerk bei der Produktion von Düsenjägern des Typs Me 262 mitarbeiten. Er starb, völlig entkräftet, an den Folgen von Entbehrungen und Misshandlungen.

2002 wurde in Rennes eine Pfarrei in der Nähe des Flughafens St. Jacques-de-la-Lande nach Marcel Callo benannt. An seinem Geburtshaus in der Altstadt erinnert eine Tafel an die Familie Callo und ihre neun Kinder; eine Schule in der Rue de Dinan trägt seinen Namen. In Castrop-Rauxel ist ein Bildungs- und Beratungszentrum nach ihm benannt. Auch in Augsburg und Heiligenstadt tragen katholische Bildungshäuser den Namen von Marcel Callo, in Zella-Mehlis wurde der Platz vor der katholischen Kirche nach ihm benannt, 2010 wurde eine Gedenktafel am Amtsgericht in Gotha angebracht. In Linz-Auwiesen, unweit der früheren unterirdischen Produktionsstätten, erinnern der Pfarreiname Marcel Callo und ein Marcel Callo-Weg an den Glaubenszeugen aus der Bretagne. Marcel Callo wurde im Jahr 2004 mit eigenem Gedenktag in den Regionalkalender der deutschsprachigen Diözesen aufgenommen.

Kanonisation: Am 4. Oktober 1987 wurde Marcel Callo durch Papst Johannes Paul II. seliggesprochen.

Worte des Seligen

Marcel Callo skizziert in einem Vortrag am 31. März 1940 sein Ideal der Christlichen Arbeiter-Jugend:
Wir sind die Christliche Arbeiter-Jugend. Wir haben den Blick auf Christus, unser Vorbild, gerichtet und wollen die Arbeiterklasse zu einem christlichen Leben zurückführen, ohne das kein Glück Bestand hat … Wir verachten die Egoisten, die nur an sich selber denken, an ihre eigenen Interessen und Vorteile und - wenn sie es können - auf die andern die Schwierigkeiten der Arbeit und die Lasten des Lebens abwälzen. Wir sind keine Glücksjäger und Emporkömmlinge, die bereit sind, die anderen zu opfern, wenn sie sich nur selber einen Weg bahnen und irgendeine Goldader finden: Alle Arbeiter sind für uns Brüder, und deshalb wollen wir, dass Vertrauen, Friede und Brüderlichkeit unter uns herrschen. …

Schließlich sind wir Christen. … Vereint mit Christus durch ein echt christliches Leben, bemüht sich der CAJler, in all seinen Handlungen dem göttlichen Vorbild, Christus dem Arbeiter, nachzueifern. Er weiß, dass die Leiden und Mühen der Arbeit in Gottes Augen einen großen Wert haben. Er weiß, dass sein Leben sehr kostbar ist, wenn er leidet, und deshalb lacht und singt er immer, selbst wenn er in Not ist. …
Eine machtvolle und starke Christliche Arbeiter-Jugend tut not, die fähig ist, sich Achtung und Gehör zu verschaffen, um auf den Arbeitsstellen die Rechte und die Freiheit aller zur Geltung zu bringen: machtvoll durch die Zahl ihrer Mitglieder - stark durch die Qualität ihrer Vorkämpfer. Eine solche CAJ wird in der Arbeitswelt. Brüderlichkeit, Gerechtigkeit und Liebe verbreiten - mit dem Ergebnis, dass der Arbeiterstand in jeder Hinsicht aufgewertet wird, dass er den Frieden und das Glück findet, das er erwartet. …

Das ist unser Ideal und unser Programm. Wir sind zu jedem Opfer bereit, um es zu verwirklichen. Davon lassen wir uns durch nichts abbringen. Wir werden, wenn es nötig ist, dafür bis ans Ende unserer Kräfte, bis zum äußersten gehen.

Quelle: Marcel Callo - Zeuge des Glaubens und der Versöhnung - eine Dokumentation. Hrsg. von Rosemarie Pabel, Franz-Sales-Verlag, Eichstätt 1991, S. 13

Zitate von Marcel Callo:

Wir sind oft schlechte Werkzeuge in den Händen Gottes, weil wir schlechte Gewohnheiten, schlechte Neigungen haben. Wir werden gute Werkzeuge der Gemeinschaft, gute Bauleute der Neuen Stadt, wenn wir CHRISTUS in die Mitte unseres Lebens stellen. Nehmen wir CHRISTUS also in unser ganzes Leben hinein, in alle unsere Handlungen; denn in dem Maß, in dem wir IHN mitten hineinstellen in unser Leben, wirken wir für das Wohl der Gemeinschaft. Deshalb wollen wir IHN möglichst oft in der Eucharistie empfangen.

Der Christ ist diesen Namen nicht wert, wenn er nicht kämpft. … Er muss Apostel sein. Vorkämpfer sein ist nicht nur Sache Christlicher Arbeiter-Jugend; es ist vielmehr Aufgabe jedes echten Christen.

Vor seiner Ankunft als Zwangsarbeiter in Zella-Mehlis: Ich gehe nicht als Arbeiter dorthin - ich fahre als Missionar. Glücklicherweise gibt es einen Freund, der mich nicht einen einzigen Augenblick verlässt und der versteht, mich in notvollen und niederdrückenden Stunden aufrecht zu halten. Mit IHM erträgt man alles. Wie dankbar bin ich Christus, dass er mir den Weg, auf dem ich mich gegenwärtig befinde, durch sein Beispiel vorgezeichnet hat!

Marcel CallosTägliches Gebet: Jesus Christus, ich will in der Christlichen Arbeiter-Jugend immer mehr ein Leiter, ein Vorkämpfer werden, der stolz, rein und fröhlich ist. Mit einem Herzen, das überströmt von Liebe zu meinen Brüdern, will ich die jungen Arbeiter gewinnen.

In DIR, Jesus, will ich leben. Mit DIR will ich arbeiten. Durch DICH will ich beten. Für DICH will ich alle meine Kräfte und meine ganze Zeit einsetzen - in allen Situationen meines Lebens. A m e n.

Quelle: Marcel Callo - Zeuge des Glaubens und der Versöhnung - eine Dokumentation. Hrsg. von Rosemarie Pabel, Franz-Sales-Verlag, Eichstätt 1991, S. 22 - 28

zusammengestellt von Abt em. Dr. Emmeram Kränkl OSB,
Benediktinerabtei Schäftlarn,
für die Katholische SonntagsZeitung

Martyrologium Romanum Flori-Legium

  Hans und Ingrid Mittelmeyer stellen auf ihrer Homepage Marcel Callo und sein Vermächtnis dar.

Die Gedenkstätte ehemaliges Konzentrationslager bei Mauthausen ist zwischen März und Oktober täglich von 9 Uhr bis 17.30 Uhr und zwischen November und Februar von 9 Uhr bis 15.45 Uhr geöffnet, der Eintritt ist frei. (2019)

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Autor: Joachim Schäfer - zuletzt aktualisiert am 20.01.2023

Quellen:

• Ferdinand Holböck: Die neuen Heiligen der katholischen Kirche, Band 2. Christiana, Stein am Rhein, 1992

• Lexikon für Theologie und Kirche, begr. von Michael Buchberger. Hrsg. von Walter Kasper, 3., völlig neu bearb. Aufl., Bd. 6., Herder, Freiburg im Breisgau 1997

• Wolfgang O. Hugo: Häftling 108548 ist viel zu katholisch. In: Die Tagespost, Samstag, 21. März 2015

• http://dialnet.unirioja.es/servlet/articulo?codigo=107536

korrekt zitieren: Joachim Schäfer: Artikel Marcel Callo, aus dem Ökumenischen Heiligenlexikon - https://www.heiligenlexikon.de/BiographienM/Marcel_Callo.html, abgerufen am 14. 3. 2023

Die Deutsche Nationalbibliothek verzeichnet das Ökumenische Heiligenlexikon in der Deutschen Nationalbibliografie; detaillierte bibliografische Daten sind im Internet über http://d-nb.info/1175439177 und http://d-nb.info/969828497 abrufbar.

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SOURCE : https://www.heiligenlexikon.de/BiographienM/Marcel_Callo.html

Voir aussi https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2020-03/histoire-saintete-bienheureux-marcel-callo.html

http://ilm.free.fr/BRANCHE5SPIRITUALITEETPASTORALE/52PASTORALEETCATECHESE/522%20DES%20TEMOINS%20ET%20DES%20VIVANTS/marcel_callo_et_ses_compagnons.htm

http://www.unidivers.fr/rennes/anniversaire-mort-marcel-callo-2015-03-19/

https://denvercatholic.org/blessed-marcel-callo-the-nerds-alternative-to-pier-giorgio/

https://reseau-laudatosi.cathocambrai.com/marcel-callo-1921-1945-requis-arrete-puis-deporte-parce-que-trop-catholique.html

https://marcelcallo.wordpress.com/category/histoire/

https://www.ktotv.com/video/00392225/marcel-callo-episode-3

https://www.youtube.com/watch?v=-XOGW7s_BrM&ab_channel=Dioc%C3%A8sedeRennes