vendredi 27 février 2015

Sainte MARIE de JÉSUS DELUIL-MARTINY, vierge, fondatrice et martyre


Sainte Marie de Jésus Deluil-Martiny

Aînée de cinq enfants et fille d'un avocat marseillais, elle était aussi l'arrière-petite nièce de la vénérable Anne-Madeleine Rémuzat, apôtre de la dévotion au Sacré-Cœur. Dans la continuité de la sœur visitandine Marie du Sacré-Cœur, elle fonda l´Association de la Garde d´Honneur du Sacré Cœur. À cause des troubles politiques en France, c’est à Berchem en Belgique qu’elle crée une nouvelle congrégation en 1873 appelée la Société des Filles du Sacré Cœur, consacrées à l´adoration du Très Saint Sacrement. Elle mourut assassinée par un anarchiste le 27 février 1884 dans le jardin du monastère de la Servianne qu´elle avait fondé, près de Marseille.


Bienheureuse Marie de Jésus DELUIL MARTINY

Nom: DELUIL MARTINY
Prénom: Marie
Nom de religion: Marie de Jésus
Pays: France - Belgique

Naissance: 28.05.1841  à Marseille
Mort: 27.02.1884  (Belgique)
Etat: Fondatrice - Martyre ??
Note: Apôtre de la dévotion au Sacré-Cœur. Fonde en 1873 en Belgique la Société des Filles du Cœur de Jésus.

Béatification: 22.10.1989  à Rome  par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 27 février

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1989 n.43 (Mgr Coffy) - 1989 n.44
Réf. dans la Documentation Catholique: 1989 p.1079


Née à Marseille, le 28 mai 1841 

Morte à Marseille, le 27 février 1884 

Fondatrice de la Société des Filles du Cœur de Jésus 

Fille de Paul Deluil-Martiny, avocat au barreau de Marseille, et d'Anaïs-Marie-Françoise née de Solliers - qui était par sa mère l'arrière-petite-nièce d'Anne-Madeleine Remuzat - Marie Caroline Philomène est la première enfant d'un foyer qui en comptera cinq, un frère et trois sœurs la rejoignant bientôt sous le toit familial. Après des débuts difficiles, elle s'engage avec grande volonté sur le chemin des études, auprès de son institutrice à laquelle elle déclare un jour : "Oh ! pour moi, je me ferai religieuse". Elevée dans la religion chrétienne par des parents très pieux, elle prépare au premier monastère de la Visitation de Marseille sa première Communion, dont la cérémonie a lieu le 22 décembre 1853. Le 29 janvier 1854, elle reçoit la Confirmation de Mgr de Mazenod. A quinze ans, elle rejoint Lyon avec sa sœur Amélie, et y demeure deux ans chez les religieuses du Sacré-Cœur, à la Ferrandière. Parvenue en fin d'études en 1858, elle effectue alors avec le P. de Bouchaud S.J. une retraite qui s'avère décisive pour sa vocation. Elle écrit le 12 mai : "… Où irais-je ?… Le passereau trouve une demeure : pour moi, ô mon Dieu, votre Cœur, votre Cœur ! O Maître, vous serez mon Maître toujours. Faites de moi ce qu'il vous plaira ; mais je vous supplie qu'il vous plaise de m'enfermer dans votre Cœur et de me faire souffrir là quelque chose pour votre plus grande gloire et votre pur amour"

Le 24 juillet 1859 meurt à dix ans sa jeune sœur Clémence. Peu de temps après, Marie s'ouvre à ses parents de sa vocation religieuse. Mais pour soulager sa mère dont la santé est devenue fragile, elle s'engage activement dans les œuvres charitables dont celle-ci a la charge. En 1864, à l'occasion de l'une de ses visites à la Visitation de Marseille, elle découvre la "Garde d'Honneur du Sacré-Cœur de Jésus" fondée l'année précédente au monastère de Bourg-en-Bresse. Elle s'inscrit aussitôt au Cadran, entame une correspondance suivie avec Sœur Marie du Sacré-Cœur, et devient "Première Zélatrice" de l'association pour laquelle elle se dépense sans compter. En 1865, elle se rend à Bourg-en-Bresse, où elle effectue une retraite, puis en 1866 en pèlerinage à Paray-le-Monial, avec sa mère et sa sœur Amélie. En 1867, elle participe également à la préparation de l'ouvrage que Mgr Bougaud écrit sur la vie de Marguerite-Marie, rassemblant à son intention les écrits de saint François de Sales relatifs à la dévotion au Sacré-Cœur. Le 31 mars, elle a perdu sa plus jeune sœur, Marguerite, emportée comme Clémence par une maladie incurable. Elle retourne alors à Bourg avec sa mère, pour la distraire de sa peine. 

En décembre 1866, elle a rencontré pour la première fois le Père Calage S.J. (1805-1888), qui va devenir son directeur spirituel. C'est sur ses conseils qu'elle s'offre au Seigneur en mai 1867, renouvelant solennellement ce don total d'elle-même en septembre. Quelques jours plus tard, alors qu'elle prie en l'église de Saint-Giniez, le Seigneur s'adresse à son âme, l'appelant à l'apostolat par la prière et le sacrifice. Le 8 décembre, elle fait vœu de virginité perpétuelle. En septembre 1868, elle se rend en pèlerinage à la Salette, et sa vocation d'immolation à Jésus-Christ crucifié se précise. "Les âmes de l'Institut futur seront des miroirs vivants de Jésus immolé" écrit-elle. En novembre, elle dépose sur l'autel son vœu d'obéissance à la grâce, qu'elle signe "Marie de Jésus, Fille du Cœur de Jésus". Le 27 février 1869, pour répondre à la demande du Père Calage, elle commence la rédaction d'un petit traité en préparation de l'Œuvre à venir. Achevé le 9 mars, il est tout entier centré sur le Cœur de Jésus, par le cœur de Marie. La récitation quotidienne des sept paroles du Christ en croix et du Magnificat ponctueront les journées des Filles du futur Institut. Le projet est béni par le Père Calage. 

En avril 1870, elle fait la connaissance du Père Van den Berghe - venu de Belgique pour la rencontrer- qui repart conquis par le projet de l'Œuvre, mais la guerre toute proche en retardera l'accomplissement. Jules, le jeune frère de Marie, meurt le 10 janvier 1872, bientôt suivi par Amélie, le 25 février, troisième et quatrième enfants enlevés à la famille. Le 14 mars, le P. Van den Berghe obtient de Pie IX un Bref d'approbation en vue de la fondation tant attendue. Marie, accompagnée de ses parents, le rejoint en Belgique en septembre, et y rencontre l'archevêque de Malines Mgr Dechamps. De retour à Marseille, elle lui adresse un abrégé des Règles et Constitutions. Après un nouveau pèlerinage à Paray-le-Monial, elle repart pour la Belgique le 13 juin 1873, et le 19 reçoit le voile des mains de Mgr Van den Berghe, en même temps que le nom de Mère Marie de Jésus. Le 20, en la petite chapelle de Berchem-lez-Anvers, est célébrée pour les quatre premières religieuses une première messe, qui scelle la fondation de la Société des Filles du Cœur de Jésus. 

En 1875, Marie en rédige les Constitutions définitives. On y retrouve tous les désirs adressés par Jésus à Marguerite-Marie à Paray-le-Monial : culte des images du Sacré-Cœur, Heure Sainte, Communion réparatrice, Adoration perpétuelle, Fête du Sacré-Cœur, etc., sous le patronage de Marie, Mère de l'Eglise. Les premières professes prononcent leurs vœux définitifs dans la toute nouvelle basilique du Sacré-Cœur construite à Berchem. Afin de préparer une fondation sur le sol français, Marie repart pour Marseille le 3 décembre, et reçoit le 5 janvier suivant de Mgr Forcade, archevêque d'Aix, l'autorisation espérée. Elle rentre à Berchem après le décès de la mère, en mai. Son père décède quelques mois plus tard, en septembre. La maison d'Aix s'ouvre le 15 juin 1877, et elle obtient alors de l'évêque de Marseille Mgr Robert une nouvelle autorisation de fondation sur le sol de la capitale phocéenne. Ce sera sur la maison familiale, à La Servianne. Les premières novices s'y installent le 24 juin 1879, et l'acte d'érection de la maison en monastère est signé par l'évêque le 25 février 1880. 

Suite aux décrets de 1880 et l'expulsion des Jésuites, le Père Calage retrouve les religieuses à La Servianne. Marie l'y accueille avec joie. Jusqu'à sa mort quatre ans plus tard, elle se dévoue au sein de la maison, entre pénitences et mortifications. Le 8 décembre, elle écrit : "O Agneau du Père céleste, acceptez-nous comme vos agneaux ; unissez-nous à Vous sur la Croix et sur l'Autel ; formez nos cœurs selon votre Cœur victime. Et si ma misérable vie peut servir à Vous amener les âmes dont votre Cœur a soif, prenez-la, je vous en supplie, ô mon Amour, mais du moins, triomphez en Epoux sur les âmes de l'Institut et en Roi sur tous les cœurs !" En septembre 1883, de retour d'un voyage à Berchem, elle s'arrête à Montmartre, puis trois jours à Paray-le-Monial. Le 27 février 1884, Mercredi des Cendres, un ancien jardinier du monastère d'Aix tire à bout portant sur Mère Marie de Jésus, qui s'écroule en disant "Je lui pardonne !… Pour l'Œuvre !… Pour l'Œuvre !" Sœur Marie-Elise (née Léonie Le Vassor de Sorval, 1850-1927), gravement blessée par le meurtrier, allait bientôt succéder à Marie à la tête de l'Institut, et poursuivre l'extension de l'Œuvre qui devait recevoir son approbation définitive par Rome en 1896. Quelques temps avant de mourir, Marie de Jésus avait écrit : "Mon attrait spécial est la grande gloire de Jésus-Christ. Tout par Jésus-Christ. Que par Jésus-Christ, avec Jésus-Christ, en Jésus-Christ, tout honneur et toute gloire vous soit rendus, ô Père tout-puissant, en l'unité du Saint-Esprit. Ces mots renferment tout mon attrait avec ceux-ci : Offrande perpétuelle de Jésus-Christ à la Très Saint Trinité. Union d'amour. Sa vie en moi ; ma vie en Lui. Dieu le veut. Je suis à Lui pour l'éternité dans l'Institut de son Cœur, malgré l'angoisse, l'agonie et la mort"
Marie de Jésus a été béatifiée par Jean-Paul II le 22 octobre 1989.

Bienheureuse Marie de Jésus (Marie Deluil-Martiny)

Fondatrice de la Congrégation des Filles du Cœur de Jésus ( 1884)

Née à Marseille en 1841, elle fonda en Belgique, près d'Anvers, en 1873, la Congrégation des Filles du Cœur de Jésus, consacrées à l'adoration perpétuelle de l'Eucharistie, et fut blessée à mort à La Serviane, monastère de Marseille, en haine de la religion par un ancien jardinier.

Religieuse martyre, elle a été béatifiée le 22 octobre 1989 par Jean-Paul II.


27 février 2009, 125e anniversaire de la mort de la Bienheureuse Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny. (site du diocèse de Marseille)

"Sa vie était 'cachée dans le Christ' et 'le Christ était toute sa vie'."

Lors de la béatification de Marie Deluil-Martiny, le 22 octobre 1989, le Pape Jean-Paul II a résumé ainsi son itinéraire spirituel: "Elle fut très tôt émue par les blessures faites à l'amour de Jésus et par les refus de Dieu trop fréquents dans la Société. En même temps, elle découvrait la grandeur du don que Jésus faisait au Père pour sauver les hommes, la richesse d'amour qui rayonne dans son Cœur, la fécondité du sang et de l'eau qui coulent de son côté ouvert. Elle fut convaincue qu'il fallait participer à la souffrance rédemptrice du Crucifié en esprit de réparation pour les péchés du monde".
(source: L'Abbaye Saint Joseph de Clairval à Flavigny - Dom Antoine Marie osb, abbé)

la Bienheureuse Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny: une Marseillaise béatifiée par Jean-Paul II, qui propagea ardemment la Garde d'Honneur comme Première Zélatrice, avant de fonder la congrégation contemplative des Filles du Cœur de Jésus.


Une intuition pour le 21e siècle, la garde d'honneur du Sacré Cœur.

La Bienheureuse Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny (1841-1884), alors qu’elle était encore jeune fille, fut vraiment le bras droit de Sœur Marie du Sacré-Cœur (fondatrice de la Garde d’Honneur), non seulement au plan matériel en faisant imprimer nombre de documents, mais surtout par son zèle, qui fit qu’elle soit nommée 1ère Zélatrice de la Garde d’Honneur. N’a-t-elle pas obtenu l’engagement d’une vingtaine d’évêques dans l’association le jour de la consécration de la Basilique Notre-Dame de la Garde? Mais sa mission allait plus loin. En 1873, elle fonde la Congrégation des Filles du Cœur de Jésus, religieuses contemplatives vouées à l’adoration et à la réparation, en union à Jésus Prêtre et Victime et à Marie, la Vierge associée au Divin Sacrifice.

À Marseille, en 1884, la bienheureuse Marie de Jésus (Marie Deluil Martiny), vierge, qui fonda la Congrégation des Filles du Cœur de Jésus et fut blessée à mort par un jardinier pris de folie, achevant ainsi par l’effusion de son sang une vie intimement unie à la Passion du Christ.


Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/10723/Bienheureuse-Marie-de-Jesus-(Marie-Deluil-Martiny).html

Beata Maria di Gesù Deluil-Martiny Vergine, Fondatrice


Marsiglia, Francia, 28 maggio 1841 - 27 febbraio 1884

Il cardinale Dechamps, al tempo arcivescovo di Malines-Bruxelles, l'ha definita "la Teresa d'Avila del nostro secolo". Siamo nell'Ottocento e Maria Deluil-Martiny, nata a Marsiglia nel 1841, è a contatto con importanti personalità. Non solo francesi. Il vescovo missionario Daniele Comboni, infatti, quando è in Francia ricorre al suo consiglio. Da giovinetta ha come confessore il Curato d'Ars e a lei si interessa persino Papa Pio IX. Sotto la guida del padre Calage giunge - dopo essersi votata alla castità rimanendo in famiglia e aiutando i genitori, i poveri e i sacerdoti missionari - a fondare con alcune consorelle, in Belgio, l'Istituto claustrale delle Figlie del Cuore di Gesù, dedite all'adorazione eucaristica e alla preghiera per missioni e santificazione del clero. Prende il nome di Maria di Gesù. Dà vita a due monasteri ad Aix-en-Provence e a La Servianne (Marsiglia). Qui il giardiniere del monastero la uccide a colpi di pistola il 27 febbraio del 1884. È stata beatificata da Giovanni Paolo II il 22 ottobre 1989, in seguito al riconoscimento di un miracolo attribuito alla sua intercessione. Non è stato invece attestato il martirio in odium fidei.

Martirologio Romano: A Marsiglia in Francia, beata Maria di Gesù Deluil Martiny, vergine, che fondò la Congregazione delle Figlie del Cuore di Gesù e, ferita a morte da un uomo violento, concluse con l’effusione del sangue una vita intimamente unita alla Passione di Cristo.

Se tu incontrassi una giovane creatura, intelligente, colta, dolce e forte, luminosa di bellezze e di santità come un angelo, non ne proveresti forse il fascino? Sto parlando di Maria Deluil-Martiny, nata a Marsiglia il 28 maggio 1841, da distinta e cattolicissima famiglia. Assai vivace, ancora bimba, già impara il latino e sa parlare disinvolta e sicura davanti a chiunque. È mandata a studiare presso la Visitazione della sua città e anche lì è sbarazzina e un po’ monella. Eppure sa raccogliersi in preghiera come se non fosse più di questo mondo, è umile e mite, arrossisce quando viene elogiata per i suoi successi scolastici.

Ma, ecco di nuovo scherzi e marachelle... sovente viene in visita al monastero l’Arcivescovo di Marsiglia, Mons. Eugenio De Mazenos, amico di famiglia dei Deluil-Martiny, e le Visitandine gli narrano lo sconquasso che suscita di tanto in tanto la piccola demoiselle, lei presente, tanto per umiliarla. L’Arcivescovo ascolta imperturbabile e, santo e profeta qual è, risponde sorridendo: «Sarà la Santa Maria di Marsiglia».

La mia anima un altare

Maria ha già fatto una grande scoperta: Gesù nell’Eucaristia si offre al Padre in sacrificio sull’altare, come sulla croce. Gesù è realmente presente nel tabernacolo e questo è troppo bello per lei e quasi va in estasi solo a pensarlo. Mentre si prepara alla prima Comunione, spesso dice ad un’amica: «Ma ci pensi?
In questo momento, il Sangue di Gesù è offerto in sacrificio nel sacro calice, per noi!».

Il 22 dicembre 1853, riceve la prima Comunione; un mese dopo, il 29 gennaio 1854, la Cresima da Mons. De Mazenos (che Papa Giovanni Paolo II iscriverà tra i santi il 3 dicembre 1995). Ormai Maria vuole essere una cosa sola con Gesù, vivere nel suo cuore, offrirsi con Lui nel calice eucaristico. Inizia a confessarsi sovente, assetata di candore e di grazia; si accosta alla Comunione il più che può e così cresce nell’intimità con il Signore Gesù.

Voglio un solo amore

Completa gli studi al Collegio della Ferrandière presso Lione, fino a 17 anni, quando dopo un ritiro, scrive: «Obbedire a Dio è il primo dovere. Chi potrei io amare? Gesù è il solo amabile. La via che Egli indica, conduce al Cielo. In punto di morte, non vorrei aver amato che Lui solo».
È certa che Dio la vuole per sé.

Si reca ad Ars a chiedere consiglio al Santo Curato. Il quale le fa intravedere tempi lunghi prima di poter realizzare la sua vocazione.

Ritorna a casa e, con ogni delicatezza, si dedica ai suoi cari, i genitori, le sorelle e il fratello minore. Rifiuta il matrimonio e vive come una consacrata nel mondo. Vive solo di Gesù e per Gesù.

Entra in relazione con la Visitazione di Bourg e si iscrive all’associazione della “Guardia d’onore del Sacro Cuore di Gesù”, impegnandosi a trascorrere ogni giorno un’ora in unione strettissima a Gesù presente nel Tabernacolo.

Diffonde l’associazione tra Vescovi, Sacerdoti e fedeli, con l’intento di pregare molto per il mondo, di riparare i peccati, di adorare Gesù eucaristico. È apostola intrepida di Lui, così da suscitare la beffa dei giornali più laicisti di Parigi, per il suo apostolato tutto incentrato su Gesù, unico Salvatore dell’umanità, Gesù che molti rifiutano per un mondo senza di Lui e contro di Lui.

Maria conosce le trame segrete dei senza Dio e sa che cosa essi preparano contro Gesù Cristo e contro la sua Chiesa. Ma nessuno la ferma nella sua azione. Nel 1865, incontra a Bourg, Don Daniele Comboni e ne diventa collaboratrice con la preghiera e le opere, con il suo contributo personale per le missioni in Africa. Anche Papa Pio IX è informato ed ammirato di quanto fa la petite Marie.

Davanti alle macchinazioni dei nemici di Dio per far del mondo solo il regno dell’uomo, ella si impegna con tutte le sue energie perché «è Cristo che deve regnare», essendo stato il mondo voluto da Dio soltanto in Cristo: la sua divina regalità. Nel 1866, nell’attesa di luce per il suo futuro, Maria si affida alla direzione del padre gesuita Jean Calage e scopre il disegno di Dio: «Sarò adorazione della Santissima Trinità, per mezzo del Cuore eucaristico di Gesù... Gesù ha fatto della mia anima un altare su cui si offre al Padre».

Fondatrice nel sangue

Sente che dovrà dar vita ad un’Opera i cui membri si uniscano a Gesù sacerdote e vittima, in una sola offerta per ottenere alla Chiesa numerosi e santi sacerdoti, per riparare i sacrilegi e le profanazioni contro l’Eucaristia e le persecuzioni agli Ordini religiosi, scatenate in Europa. Padre Calage la prepara alla nuova fondazione. Intanto è in prima linea nell’apostolato nella società, anche quando, dopo il 1870, è difficile e rischioso dimostrarsi cattolici militanti, essendo giunti al potere in Francia (e quasi dappertutto in Europa), i nemici della Chiesa.

Modello autentico, la giovane Maria, per i cattolici impegnati anche oggi nel mondo per condurlo a Gesù. Finalmente, nel 1873, Dio le apre la via e Maria spicca il volo. Un prete belga, Mons. Van den Berghe, la invita a fondare il suo Istituto in Belgio. Il cardinal Dechamps, Arcivescovo di Malines, la riceve, l’ascolta, approva il suo progetto, definendola la Santa Teresa d’Avila del nostro secolo.

Il 20 giugno 1873, festa del Sacro Cuore di Gesù, a Berchem, presso Anversa, Maria Deluil-Martiny, con un piccolo gruppo di giovani donne che lei ha formato, riceve il bianco velo e diventa Madre Maria di Gesù. È nata una nuova famiglia religiosa, le Figlie del Cuore di Gesù.

Vivono di Gesù eucaristico nella partecipazione quotidiana alla Santa Messa, suo Sacrificio, nell’adorazione continua davanti al tabernacolo, giorno e notte, per il sacerdozio e per la Chiesa. Proprio come Madre Maria ha voluto da sempre: «L’Ostia è diventata indispensabile alla mia vita e vorrei non allontanarmene mai». Si ispira agli ultimi anni della Madonna su questa terra, dopo l’Ascensione di Gesù al cielo, quando viveva solo nel ricordo del Calvario, nella partecipazione all’Eucaristia, per la Chiesa nascente e i suoi Apostoli.

Le restano poco più di dieci anni di vita. La giovane Madre fonda ancora due monasteri, ad Aix-en-Provence e a La Servianne, nel castello di sua proprietà presso Marsiglia. Accorrono molte giovani a consacrarsi a Gesù sulle orme di questa donna singolare e straordinaria. È lucida e consapevole delle necessità del suo tempo. All’apostasia, alla negazione di Cristo e alla lotta contro la Chiesa per eliminarla, alla congiura contro il sacerdozio e contro l’Eucaristia, Madre Maria di Gesù risponde con la preghiera e con l’azione: «Il mondo non vuole saperne di Gesù Cristo. A queste empietà sataniche rispondiamo con aperta fermezza: Gesù deve regnare, poiché a Lui appartiene il dominio nei secoli e tutte le nazioni gli sono date in eredità».

Ma una donna così, anche in clausura, dà enorme fastidio. Il 27 febbraio 1884, cade sotto la rivoltella di Louis Chave, il giardiniere del monastero, un anarchico che le spara alla gola, in odio alla fede: vergine e martire di Gesù.

Nonostante le innumerevoli difficoltà, la sua Opera si diffonde e nessuno la ferma: dalla Francia giunge a Venezia e a Roma.

Il 22 ottobre 1989, papa Giovanni Paolo II la eleva alla gloria degli altari: la Beata Maria di Gesù, dal singolare fascino è di sconcertante attualità, è come se fosse vissuta oggi, per cui avvicinarla è scoprire la Verità sul nostro tempo ed essere mobilitati in una stupenda missione da un ardente amore a Gesù nel Santissimo dei suoi Sacramenti.

Autore: Paolo Risso

Maria di Gesù Deluil-Martiny nacque a Marsiglia, Francia, il 28 maggio 1841, dai genitori Paolo Deluil-Martiny, avvocato e amministratore degli ospizi di carità, e Anaïs Maria de Solliers, pronipote della Venerabile Anna Maddalena Remuzat (1696-1730). Al battesimo, am­ministrato il giorno seguente, le furono imposti i nomi di Maria, Carolina, Filomena. Dopo di lei nacquero il fratello Giulio e le sorelle Amelia, Clemenza e Margherita.

Educata cristianamente in famiglia, ebbe fin da piccola momenti di parti­colare fervore in occasione della Prima Comunione, il 22 dicembre 1853, e della cresima, il 29 gennaio 1854. La madre l'iniziò alla devozione del Sacro Cuore. A casa imparò anche a leggere e scrivere e perfino il latino con straordinario successo. Aveva un carattere vivace ed una intelligenza spiccata.

All'età di otto anni passò nell'educandato del Monastero della Visitazione di Marsiglia per compiere i suoi primi studi. Quando le Visitandine sottoli­nearono l'aspetto della sua vivacità all'arcivescovo di Marsiglia, sant'Eugenio de Mazenod, questi rispose con lungimiranza profetica: « Non ve ne preoc­cupate... sono cose da bambini... Vedrete che un giorno sarà la santa Maria di Marsiglia ». Trascorse gli ultimi due anni di formazione a Lione come educanda nel convento del Cuore della Ferrandière, ove completò con profitto gli studi superiori. Prima di rientrare in famiglia, fece un corso di esercizi spirituali, durante il quale sentì chiaramente la vocazione religiosa. Aveva allora diciassette anni. Nel maggio del 1858 si recò ad Ars per con­sultare in merito il curato, san Johann Maria Vianney, ma questi le fece prevedere tempi lunghi nella realizzazione della sua vocazione. Rifiutato il matrimonio propostole dai genitori, si vide sempre più impegnata nella loro assistenza, perché vennero a morire successivamente le sorelle Clementina, Margherita, Amelia ed il fratello Giulio. Nonostante questo impegno familia­re Maria pensò a sostituire la madre, malata, in tutte le opere di carità. Nel 1864, invitata dalla fondatrice della Guardia d'Onore del Sacro Cuore di Gesù, suor Maria del S. Cuore Bernaud, del monastero della Visitazione di Bourg-en-Bresse, ne divenne la prima zelatrice e collaborò attivamente alla diffusione dell'opera, sorta nel 1863 ed eretta il 26 novembre 1878 in arci­confraternita.

Questo fu solo un inizio della sua missione. A poco a poco il piano divi­no si disegnava in modo sempre più concreto, come le aveva predetto il santo Daniele Comboni, l'apostolo dell'Africa del Nord. Nel dicembre del 1866 si mise sotto la direzione spirituale di P. Johann Calage, S.I., che la diresse per il resto della sua vita. Nel 1867, il desiderio di dedicarsi total­mente a Dio divenne sempre più intenso e 1'8 dicembre 1869 fece il voto della verginità perpetua. Nelle varie mozioni interiori avute a Bourg e a S. Giniez, la sua vocazione si concretizzò in termini chiari: fare della sua vita una continua immolazione con Gesù Eucaristia. Era convinta che Gesù desi­derava un'Opera: « l'adorazione della SS. Trinità per mezzo del Cuore Euca­ristico di Gesù, il solo vero e degno Adoratore della Maestà divina ». Le anime di quest'Opera si uniranno a Lui, sacerdote e vittima, in una sola oblazione per ottenere alla S. Chiesa, al ministero sacerdotale, alle anime, i frutti della Redenzione. Il loro modello sarà la Vergine Maria associata con cuo­re materno al sacrificio di Gesù sul Calvario. « Da qualche tempo », scrive Ma­ria, « Nostro Signore sembra aver fatto un altare nella mia anima, dove si offre incessantemente al Padre e alla SS. Trinità. Egli desidera che essa si tenga da­vanti a questo altare, alla sua presenza, in un'adorazione incessante, accontentan­dosi di contemplarlo e di unirsi agli      atti divini che Egli compie ». Da qui il suo desiderio di essere immolata per procurare questa gloria a Dio.

Deluil-Marti nyIncoraggiata dal suo direttore spirituale, il p. Calage, S.I., Maria rispose all'invito di Mons. Van den Berghe, con cui era in relazione da tempo, che la esortò a fondare la sua Opera in Belgio. Il 17 giugno 1873 si recò in pellegrinaggio a Paray-le-Monial e poi, il 20 giugno, insieme a quattro suore e quattro postulanti, fondò il primo Monastero dell'Istituto delle Figlie del Cuore di Gesù a Berchem-Anversa. Ebbe inizio allora una nuova famiglia religiosa claustrale e Maria ricevette il nome di Madre Maria di Gesù. Nel luglio del 1875 scrisse le Costituzioni con il fine specifico « di rispondere, per quanto possibile, all'amore troppo sconosciuto di questo Cuore divino », propo­nendosi « di offrire al Cuore di Gesù, sacerdote e vittima nel Santissimo Sa­cramento dell'altare, una riparazione perpetua per gli orribili oltraggi fatti al­la divina Maestà », di « ringraziare continuamente il Cuore di Gesù dei suoi benefici troppo misconosciuti, della grande misericordia verso i peccatori, e soprattutto delle speciali benedizioni che egli prodiga alle anime sacerdotali e religiose »; infine, con lo scopo di offrire particolari preghiere per ottenere « l'avvento del Regno di Cristo, l'estinzione delle società segrete e, soprattut­to, la perfezione, la santità ognor crescenti del sacerdozio cattolico e degli Ordini religiosi », in tutto unite alla Vergine Maria, « ritta ai piedi della Croce », la quale ha offerto « alla giustizia divina, per la salvezza del mondo, il sangue prezioso del suo divin Figlio ».

La Regola adottata da Suor Maria di Gesù fu quella di sant'Ignazio, con gli opportuni adattamenti. Le Costituzioni, così redatte, ebbero la prima approvazione il 2 febbraio 1876 dal Cardinale Deschamps, il quale, dopo aver visto Ma­ria per la prima volta, fu talmente impressionato della sua intelligenza e cordiali­tà che la chiamò « la Teresa del nostro secolo ». Maria fu in verità una superio­ra prudente e saggia. La Comunità religiosa crebbe rapidamente in numero e virtù. Già il 15 giugno 1877 veniva aperta un'altra casa ad Aix.

Il 17 agosto 1878 veniva consacrata a Berchem-Anversa la Basilica-santua­rio che il Belgio cattolico aveva eretto al Sacro Cuore e affidato alle Figlie del Cuore di Gesù, che in quello stesso giorno iniziarono in essa il servizio dell'adorazione. Qualche giorno dopo, il 22 agosto, la Madre Maria di Gesù e le sue prime compagne emisero i voti perpetui. Affinché le sue figlie fossero unite intimamente alla preghiera espiatrice della Chiesa, dispose che si succedessero ogni mezz'ora nelle loro case davanti al SS.
Sacramento esposto, unendosi in spirito al divin Sacrificio che ad ogni istante viene of­ferto in qualche parte del mondo.

Nel 1876 Maria perse a breve distanza il padre e la madre, la quale, pri­ma di morire, espresse il desiderio che fosse fondata una casa alla Servianne, vicino a Marsiglia. Aderendo a quest'ultimo desiderio di sua madre, Maria, il 24 giugno, aprì una terza casa nella proprietà materna della Servianne, do­ve fondò il noviziato. Il giorno in cui fu celebrata la prima Messa in quel vecchio maniero di famiglia, esclamò: « Mio Dio, siate un giorno glorificato là! ». Ed in verità, era proprio là che doveva dare al Signore la prova supre­ma dell'amore.

« All'amore ci si unisce con l'amore e al sacrificio ci si unisce con il sa­crificio, e il sacrificio richiede sangue, il sangue del cuore... ». Come supre­ma prova di quest'amore, ella offrì persino la sua vita: « Se la mia povera vita può servire a condurre al tuo Cuore le anime di cui hai sete e a copri­re di ostie viventi i tuoi sacri altari, prendila ». Scrivendo a Leone XIII, lo pregava di offrirla come vittima secondo le sue intenzioni. Il Signore mostrò di gradire l'offerta. Il 27 febbraio 1884, mercoledì delle Ceneri, nella resi­denza di « La Servianne », Maria di Gesù Deluil-Martiny fu assassinata da Luigi Chave, il quale era stato accolto con grande carità come giardiniere del Convento, in odio alla religione, alimentato in lui da letture di giornali anarchici. Trasportata in infermeria, rese piamente la sua anima al Signore mormorando: « Gli perdono... per l'Opera! ...per 1'Opera ».

Le sue spoglie, deposte prima nella tomba di famiglia al cimitero di San Pietro, furono trasferite l'11 novembre 1899 in quella delle Figlie del Cuore di Gesù, e più tardi, il 21 ottobre 1906, trasportate nel Belgio, dove riposavano in un'urna sotto l'altare del Sacro Cuore, nella Basilica di Berchem-Antwerpen. Ora si trovano nella Casa Generalizia a Roma, via dei Villini, 34.
L'istituto da lei fondato ebbe l'approvazione definitiva nel 1896.

Il 22 ottobre 1989, Maria di Gesù Deluil-Martiny è stata beatificata da Papa Giovanni Paolo II.

Autore:
Andreas Resch

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/91928


Note:
Per approfondire:
www.figliedelcuoredigesuvenezia.it
www.maria-deluil-martiny.blogspot.it

Per informazioni rivolgersi a:
Figlie del Cuore di Gesu'
Via dei Villini, 34
00161 Roma