vendredi 30 janvier 2015

Bienheureux ZYGMUNT (SIGISMOND) PISARSKI, prêtre diocésain et martyr


Bł. Zygmunt Pisarski, Autor portretu Zbigniew Kotyłło

Bienheureux Sigismond Pisarski, prêtre et martyr

Au cours de la seconde guerre mondiale et de l’occupation de la Pologne par le régime nazi, parce qu’il n’avait en rien abdiqué la foi devant les persécuteurs, il fut fusillé en 1943 près de sa paroisse de Godeszyn, au diocèse de Lublin, en Pologne.

SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/01/30/2295/-/bienheureux-sigismond-pisarski-pretre-et-martyr

Bienheureux Sigismond Pisarski

Victime de la persécution nazie en Pologne (+ 1943)

Béatifié par Jean-Paul II à Varsovie le 13 juin 1999, parmi les cent huit victimes de la persécution nazie en Pologne.

À Godeszyn, paroisse du diocèse de Lublin, en Pologne, l’an 1943, le bienheureux Sigismond Pisarski, prêtre et martyr. Au cours de la seconde guerre mondiale et de l’occupation de la Pologne par un régime hostile à Dieu, parce qu’il n’avait en rien abdiqué la foi devant les persécuteurs, il fut fusillé près de sa paroisse.

Martyrologe romain

Prêtre polonais du diocèse de Lublin, Sigismond Pisarski, est curé à Gdezyn, où il est reconnu pour son zèle pastoral, lorsque survient l'invasion de la Pologne par l'Allemagne hitlérienne, le 1er septembre 1939. Désormais sa vie ne tient qu'à un fil. Le 30 janvier 1943, il est arrêté, soumis à un cruel interrogatoire par la Gestapo et condamné à mort pour avoir refusé de dénoncer des communistes qui, pourtant, peu auparavant, l'ont eux-mêmes persécuté. Il meurt fusillé, le rosaire en main, et reçoit ainsi la palme du martyre. Il est béatifié par Jean-Paul II à Varsovie en 1999, parmi les cent huit victimes de la persécution nazie en Pologne.

Pope John Paul II's visit to the Polish Parliament on June 11, 1999

Papież Jan Paweł II w polskim parlamencie 11 czerwca 1999 {PolishSenateCopyright}


BÉATIFICATION DE REGINA PROTMANN, EDMUND BOJANOWSKI
ET 108 MARTYRS DE LA FOI

HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL II

Dimanche 13 juin 1999, Varsovie

«Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde» (Mt 5, 7).

Très chers frères et sœurs!

1. En reprenant les paroles de cette béatitude du Christ, je m'arrête sur mon parcours de pèlerin parmi vous, peuple fidèle de Varsovie. Je salue cordialement ceux qui sont ici réunis, les prêtres, les religieux, les religieuses et les fidèles laïcs. J'adresse un salut fraternel aux évêques, en particulier au Cardinal-Primat et à ses collaborateurs, les Évêques auxiliaires de l'archidiocèse de Varsovie. Je salue le Président de la République, le Premier ministre, le Président du Sénat et le Président de la Diète, les représentants des Autorités de l'EÉtat, des Autorités locales et les per- sonnes qui ont été invitées.

Je rends grâce à la Divine Providence, car il m'est à nouveau donné de me trouver ici, où il y a vingt ans, en la mémorable veillée de Pentecôte, nous avons vécu de façon spéciale le mystère du Cénacle. Avec le Primat du millénaire, le Cardinal Stefan Wyszyñski, avec les évêques et le peuple de Dieu de la capitale, présent en grand nombre, nous avons alors invoqué avec ferveur le don de l'Esprit Saint. A cette époque difficile, nous avons supplié sa puissance de se déverser dans les cœurs des hommes et d'éveiller en eux l'espérance. Il s'agissait d'un cri qui naîsssait de la foi que Dieu suscite et qui, avec la puissance de l'Esprit Saint, renouvelle et sanctifie chaque chose. Il s'agissait d'une imploration pour le renouvelle- ment du visage de la terre, de cette ter- re. Que ton Esprit descende et qu'Il re- nouvelle le visage de la terre, de cette terre! Comment ne pas rendre aujourd'hui grâce à Dieu, Un et Trine, pour tout ce ce que, au cours des vingt dernières années, nous interprétons comme une réponse à ce cri! Tout ce qui s'est accompli durant cette période en Europe et dans le monde, à commencer par notre patrie, n'est-il pas la réponse de Dieu? Sous nos yeux ont eu lieu les changements des systèmes poli- tiques, sociaux et économiques, grâce auxquels les individus et les nations ont à nouveau vu resplendir leur dignité. La vérité et la justice sont en train de réacquérir leur valeur, devenant un défi pressant pour tous ceux qui savent apprécier le don de la liberté. C'est pourquoi nous rendons grâce à Dieu, en considérant l'avenir avec confiance.

Nous lui rendons en particulier gloire pour ce que ces vingt années ont ap- porté dans la vie de l'Église. En rendant grâce, nous nous unissons donc, parmi les peuples qui nous sont proches, aux Églises de la tradition occidentale et orientale, qui sont sorties des catacombes et qui accomplissent ouvertement leur mission. Leur vitalité est un magnifique témoignage de la puissance de la grâce du Christ, qui fait que les hommes faibles deviennent capables d'héroïsme, qui va souvent jusqu'au martyre. N'est-ce pas là le fruit de l'action de l'Esprit de Dieu? N'est-ce pas grâce à ce souffle, dans l'histoire très récente, que nous avons aujourd'hui l'occasion unique de faire l'expérience de l'universalité de l'Église et de notre responsabilité de témoigner le Christ et d'annoncer son Évangile «jusqu'aux extrémités de la terre»?

A la lumière de l'Esprit Saint, l'Église qui est en Pologne relit les signes des temps et assume ses devoirs, libérée des limitations extérieures et des pressions, dont elle a fait encore récemment l'expérience. Comment ne pas rendre grâce aujourd'hui à Dieu, car dans l'esprit du respect et de l'amour réciproque, l'Église peut mener un dialogue créatif avec le monde de la culture et de la science! Comment ne pas rendre grâce du fait que les croyants peuvent s'approcher sans obstacle des Sacrements et écouter la parole de Dieu, pour pou- voir ensuite témoigner ouvertement de leur propre foi! Comment ne pas rendre gloire à Dieu pour cette multitude d'églises construites dernièrement dans notre pays! Comment ne pas rendre grâce, car les enfants et les jeunes peu- vent sans inquiétude connaître le Christ à l'école, où la présence du prêtre, de la religieuse ou du catéchiste est considérée comme une aide précieuse dans le travail d'éducation des jeunes générations! Comment ne pas louer Dieu, qui à travers son Esprit anime les communautés, les associations et les mouvements ecclésiaux, et fait en sorte que la mission de l'évangélisation soit entreprise par un cercle de laïcs toujours plus vaste!

Lorsqu'au cours de mon premier pèlerinage dans ma patrie, je me trouvais en ce lieu, la prière du Psalmiste me venait avec insistance à l'esprit:

«Souviens-toi de moi, Yahvé,
par amour de ton peuple,
visite-moi par ton salut,
que je vois le bonheur de tes élus,
joyeux de la joie de ton peuple,
glorieux avec ton héritage» (105 [106], 4-5).

Aujourd'hui, alors que nous tournons le regard vers ces vingt dernières années de notre siècle, l'exhortation du même Psaume nous vient à l'Esprit:

«Rendez grâce à Yahvé, car il est bon,
car éternel est son amour!
Qui dira les prouesses de Yahvé,
fera retentir sa louange?
Béni soit Yahvé [...]
depuis toujours jusqu'à toujours» (105 [106], 1-2. 48).

2. «Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde» (Mt 5, 7). La liturgie du dimanche d'aujourd'hui confère un caractère particulier à notre action de grâce. Elle permet en effet de voir tout ce qui se produit dans l'histoire de cette génération, dans la perspective de la miséricorde éternelle de Dieu, qui s'est révélée plus pleinement dans l'œuvre salvifique du Christ. Jésus fut «livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification» (Rm 4, 25). Le mystère pascal de la mort et de la résurrection du Fils de Dieu a conféré un nouveau cours à l'histoire humaine. Si nous y observons les signes douloureux de l'action du mal, nous avons la certitude qu'en définitive, il ne peut pas dominer le destin du monde et de l'homme, il ne peut pas vaincre. Cette certitude naît de la foi dans la miséricorde du Père «qui a tant aimé le monde qu'il nous a donné son Fils unique, pour que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle» (Jn 3, 16). C'est pourquoi, aujourd'hui, alors que saint Paul indique la foi d'Abraham, qui «appuyé sur la promesse de Dieu, sans hésitation ni incrédulité, mais avec une foi puissante, rendit gloire à Dieu» (Rm 4, 20), il nous est donné d'apercevoir la source de cette force, grâce à laquelle même les épreuves les plus dures n'étaient pas en mesure de nous détourner de l'amour de Dieu.

Grâce à la foi dans la miséricorde divine, l'espérance est demeurée en nous. Elle ne concernait pas seulement la renaissance sociale et la restitution à l'homme de la dignité dans le cadre de ce monde. Notre espérance va beaucoup plus loin: en effet, elle se dirige vers les promesses divines qui dépassent de beaucoup le domaine temporel. Son objet définitif est la participation aux fruits de l'œuvre salvifique du Christ. Elle peut nous être comptée comme justice, si «nous croyons en celui qui ressuscita d'entre les morts Jésus notre Seigneur» (Rm 4, 24). Seule l'espérance qui naît de la foi dans la résurrection peut nous pousser à donner, dans la vie quotidienne, une réponse digne à l'amour infini de Dieu. Ce n'est qu'avec une telle espérance que nous pouvons aller chez ceux qui sont «les malades» (Mt 9, 12) et être des apôtres de l'amour de Dieu qui guérit. Si je disais, il a vingt ans, que «la Pologne est devenue, de nos jours, la terre d'un témoignage particulièrement responsable» (Homélie sur la Place de la Victoire, 2.6.1979), il faut aujourd'hui ajouter qu'il doit s'agir d'un témoignage de miséricorde active, édifiée sur la foi dans la résurrection. Seul un témoignage de ce genre est un signe d'espérance pour l'homme d'aujourd'hui, en particulier pour les jeunes générations; et si pour certains, il est également un «signe de contradiction», cette contradiction ne doit jamais nous détourner de la fidélité au Christ crucifié et ressuscité.

3. «Omnipotens aeterne Deus, qui per glorificationem Sanctorum novissima dilectionis tuae nobis argumenta largiris, concede propitius, ut, ad Unigenitum tuum fideliter imitandum, et ipsorum intercessione commendemur, et incitemur exemplo»: c'est ainsi que l'Eglise prie, en rappelant les saints et les saintes dans l'Eucharistie: Ô Dieu, notre Père, qui dans le témoignage glorieux des saints donnes à ton Eglise des signes toujours nouveaux de ton amour miséricordieux, fais que nous sentions à nos côtés la présence réconfortante de ces frères, afin d'être encouragés à imiter le Christ ton Fils» (Comune sanctorum et sanctarum, Collecte). Aujourd'hui également, nous élevons cette invocation alors que nous admirons le témoignage qui nous est donné par les bienheureux qui viennent d'être élevés à la gloire des autels. Une foi vive, une espérance inébranlable et un amour généreux leur ont été attribués à juste titre, car ils étaient profondément enracinés dans le mystère pascal du Christ. C'est donc à raison que nous invitons à suivre fidèlement le Christ, selon leur exemple.

La bienheureuse Regina Protmann, Fondatrice de la Congrégation des Sœurs de Sainte-Catherine, originaire de Braniewo, se consacra de tout son cœur à l'œuvre de renouveau de l'Église entre le XVI e et le XVII e siècle. Son activité, qui naissait de l'amour pour le Christ par-dessus toute chose, se déroula après le Concile de Trente. Elle s'inséra activement dans la réforme post-conciliaire de l'Église, accomplissant avec une grande générosité une humble œuvre de miséricorde; elle fonda une Congrégation, qui unissait la contemplation des mystères de Dieu avec le soin des malades dans leur maison et l'instruction des enfants et de la jeunesse féminine. Elle consacra une attention particulière à la pastorale des femmes. Ne pensant qu'aux autres, la bienheureuse comprenait avec un regard clairvoyant les nécessités du peuple et de l'Église. Les paroles: «Comme Dieu le veut», devinrent la devise de sa vie. Un amour ardent l'invitait à accomplir la volonté du Père céleste, sur l'exemple du fils de Dieu. Elle ne craignait pas d'accepter la croix du service quotidien, en témoignant du Christ ressuscité.

L'apostolat de la miséricorde remplit également la vie du bienheureux Edmund Bojanowski. Ce propriétaire terrien de Wielkopolski, doté par Dieu de nombreux talents et d'une profondeur de vie spirituelle particulière, bien que de santé délicate, avec persévérance, prudence et générosité de cœur, accomplit et inspira une vaste activité en faveur de la population rurale. Guidé par un discernement empli de sensibilité envers les besoins des autres, il donna naissance à de nombreuses œuvres éducatives, caritatives, culturelles et religieuses, pour soutenir matériellement et moralement les familles rurales. Tout en restant laïc, il fonda la Congrégation des Servantes de la Bienheureuse Vierge Immaculée, bien connue en Pologne. Chacune de ses initiatives était inspirée par le désir que tous puissent participer à la rédemption. Il s'est inscrit dans l'histoire humaine comme «un homme cordialement bon», qui par amour de Dieu et des hommes, savait réunir efficacement les divers milieux autour du bien. Sa riche activité précéda de beaucoup ce que le Concile Vatican II a formulé sur le thème de l'apostolat des laïcs. Il donna un exemple exceptionnel de travail généreux et sage pour l'homme, pour la patrie et pour l'Église. L'œuvre du bienheureux Edmund Bojanowski est poursuivie par les Servantes de la Bienheureuse Vierge Immaculée, que je salue de tout cœur et que je remercie pour leur service silencieux et empli d'esprit de sacrifice en faveur de l'homme et de l'Église.

4. «Munire digneris me, Domine Jesu Christe [...], signo sanctissimae Crucis tuae: ac concedere digneris mihi [...] ut, sicut hanc Crucem, Sanctorum tuorum reliquiis refertam, ante pectus memu teneo, sic semper mente retineam et memoriam passionis, et sanctorum victorias Martyrum: voici la prière que l'Evêque récite en endossant la croix perctorale. Aujourd'hui, je fais de cette invocation la prière de toute l'Eglise qui est en Pologne qui, portant depuis mille ans le signe de la passion du Christ, se régénère toujours par la semence du sang des martyrs et vit de la mémoire de la victoire qu'ils ont remportée sur cette terre.

Aujourd'hui précisément, nous célébrons la victoire de ceux qui, à notre époque, donnèrent leur vie temporelle pour le Christ, afin de la posséder pour les siècles des siècles dans sa gloire. Il s'agit d'une victoire particulière, car elle est partagée par des représentants du clergé et des laïcs, des jeunes et des personnes âgées, des personnes de différents milieux et conditions. Parmi elles se trouve l'Archevêque Antoni Julian Nowowiejski, pasteur du diocèse de Plock, torturé à mort à Dzialdowo; l'Évêque Wladislaw Goral de Lublin, torturé avec une haine particulière, uniquement parce qu'il était un Évêque catholique. Il y a des prêtres diocésains et religieux, qui moururent parce qu'ils ne voulurent pas abandonner leur ministère et ceux qui moururent en servant leurs compagnons prisonniers, malades du typhus; il y a également ceux qui furent torturés à mort pour avoir défendu des juifs. Dans le groupe des bienheureux, il y a des frères religieux et des sœurs, qui persévérèrent dans le service de la charité et dans l'offrande de leurs souffrances pour le prochain. Parmi ces bienheureux martyrs se trouvent également des laïcs. Il y a cinq jeunes formés au patronage salésien; un membre actif de l'Action catholique; un catéchiste laïc, torturé à mort pour son service; et une femme héroïque qui donna librement sa vie en échange de celle de sa belle-fille qui attendait un enfant. Ces bienheureux martyrs sont aujourd'hui inscrits dans l'histoire de la sainteté du peuple de Dieu en pèlerinage depuis plus de mille ans à travers la terre polonaise.

Si nous nous réjouissons aujourd'hui pour la béatification de cent-huit martyrs clercs et laïcs, nous le faisons tout d'abord parce qu'ils sont le témoignage de la victoire du Christ, le don qui restitue l'espérance. Alors que nous accomplissons cet acte solennel, dans un certain sens se ravive en nous la certitude que, indépendamment des circonstances, nous pouvons remporter la pleine victoire sur chaque chose, grâce à celui qui nous a aimés (cf. Rm 8, 37). Les bienheureux martyrs disent à nos cœurs: Croyez que Dieu est amour! Croyez dans le bien et dans le mal! Éveillez l'espérance en vous! Puisse-t-elle produire en vous le fruit de la fidélité à Dieu face à chaque épreuve!

5. Réjouis-toi, Pologne, pour les nouveaux bienheureux: Regina Protmann, Edmund Bojanowski et les cent-huit martyrs. Il a plu à Dieu «de démontrer l'extraordinaire richesse de sa grâce, par la bonté» de ses fils et de ses filles en Jésus-Christ (cf. Ep 2, 7). Voilà «la richesse de sa grâce», voilà le fondement de notre confiance inébranlable dans la présence salvifique de Dieu sur les routes de l'homme au cours du troisième millénaire! Rendons-lui gloire pour les siècles des siècles. Amen!

© Copyright - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/1999/documents/hf_jp-ii_hom_19990613_beatification.html

Kaplica Czterech Werbistów – tablica informacyjna. Klasztor Werbistów w Pieniężnie.


Blessed Zygmunt Pisarski

Also known as

Segismundo Pisarski

Sigismondo Pisarski

Memorial

30 January

12 June as one of the 108 Martyrs of World War II

Profile

Priest of the archdiocese of LublinPolandMartyred in World War II for leading a parish that refused to renounce Christianity.

Born

24 April 1902 in Krasnystaw, Lubelskie, Poland

Died

shot on 30 January 1943 next to his parish church in Gdeszyn, Poland

Venerated

26 March 1999 by Pope John Paul II (decree of martyrdom)

Beatified

13 June 1999 by Pope John Paul II

Additional Information

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

Hagiography Circle

sitios en español

Martirologio Romano2001 edición

fonti in italiano

Martirologio Romano2005 edition

Santi e Beati

MLA Citation

“Blessed Zygmunt Pisarski“. CatholicSaints.Info. 28 January 2017. Web. 10 May 2021. <https://catholicsaints.info/tag/name-zygmunt/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/tag/name-zygmunt/

APOSTOLIC JOURNEY TO POLAND

EUCHARISTIC CELEBRATION

HOMILY OH HIS HOLINESS JOHN PAUL II

Warsaw

Sunday, 13 June 1999


“Blessed are the merciful, for they shall obtain mercy” (Mt 5:7)

Dear Brothers and Sisters,

1. I stop to reflect on the words of this beatitude of Christ as I continue my pilgrim journey among you, faithful people of Warsaw. I warmly greet all gathered here, the priests, men and women religious and lay faithful. I extend fraternal greetings to the Bishops, especially to the Cardinal Primate and the auxiliary Bishops of the Archdiocese of Warsaw. I greet the President of the Republic, the Prime Minister, the President of the Senate and the President of the Diet, the representatives of State and local Authorities and invited guests.

I give thinks to Divine Providence that I am able to be present here again, where twenty years ago, at the memorable Pentecost Vigil, we experienced in a special way the mystery of the Upper Room. Together with the Primate of the Millennium, Cardinal Stefan Wyszynski, with the Bishops and the People of God of the capital present in great numbers, we made an ardent invocation on that occasion for the gift of the Holy Spirit. In those difficult times, we asked that his power might be poured into the hearts of men and women, and that hope might be stirred in them. It was a cry which arose from the faith that God is active and that, with the power of the Holy Spirit, he renews and sanctifies all things. It was a supplication for a renewal of the face of the earth, of this land. How can we fail to thank the Triune God today for all that in the course of the last twenty years we see as his response to that cry! Is not all that happened at that time in Europe and the world, beginning with our own homeland, God’s response? Before our eyes, changes of political, social and economic systems have taken place, enabling individuals and nations to see anew the splendour of their own dignity. Truth and justice are recovering their proper value, becoming a challenge for all those who are able to appreciate the gift of freedom. For this we give thanks to God, looking towards the future with confidence.

We especially give glory to him for what has happened in the life of the Church during these twenty years. In thanksgiving, therefore, we join with the Churches of the Western and Eastern tradition, with our neighbouring peoples who have emerged from the catacombs and are openly carrying out their mission. Their vitality is a magnificent witness to the power of Christ’s grace which enables weak men to become capable of heroism, frequently to the point of martyrdom. Is this not the fruit of the activity of the Holy Spirit? Is it not thanks to this breath of the Spirit in our most recent history that today we have the unique opportunity to experience the universality of the Church and our responsibility to bear witness to Christ and to proclaim his Gospel “to the ends of the earth”?

In the light of the Holy Spirit the Church in Poland rereads the signs of the times and takes up her duties free from the external limitations and pressures which were experienced up to a short time ago. How can we not give thanks to God today for the fact that the Church is now able to engage in a creative dialogue with the world of culture and knowledge in a spirit of mutual respect and love! How can we not give thanks for the fact that the faithful can approach the sacraments unhindered and can listen to the word of God in order to be able to bear witness openly to their faith! How can we not give glory to God for the many churches recently built in our country! How can we not give thanks that children and young people can come to know Christ in the tranquility of school, where the presence of a priest, a nun or a catechist is seen as a precious help in the work of educating the younger generation! How can we not give praise to God, who with his Spirit enlivens church communities, associations and movements, inspiring ever wider groups of laity to embark on the mission of evangelization!

During my first pilgrimage to our homeland, when I was in this place, I became intensely mindful of the prayer of the Psalmist:

“O Lord, remember me out of the love you have for your people.
Come to me, Lord, with your help
that I may see the joy of your chosen ones
and may rejoice in the gladness of your nation
and share the glory of your people” (106:4-5).

Today, as I look back over the last twenty years of this century, I am reminded of the exhortation of the same Psalm:

“O give thanks to the Lord for he is good;
for his love endures for ever.
Who can tell the Lord’s mighty deeds?
Who can recount all his praises?
Blessed be the Lord . . .
For ever, from age to age” (106:1-2, 48).

2. “Blessed are the merciful, for they shall obtain mercy” (Mt 5:7). This Sunday’s liturgy gives our thanksgiving a particular aspect. It enables us to see all that is going on in the history of this generation from the perspective of God’s eternal mercy, which was revealed more fully in the saving work of Christ. Christ “was put to death for our trespasses and raised for our justification” (Rom 4:25). The Paschal mystery of the Death and Resurrection of the Son of God has given a new direction to human history. Though we see in this history the painful signs of the action of evil, we are certain that in the end evil will not prevail over the fate of man and the world. This certainty arises from faith in the mercy of the Father “who has so loved the world that he gave his only Son, that whoever believes in him should not perish but have eternal life” (Jn 3:16). Hence today, as Saint Paul points to the faith of Abraham: “No distrust made him waver concerning the promise of God, but he grew strong in his faith as he gave glory to God” (Rom 4:20), we are able to discern the source of this strength, thanks to which not even the most difficult trials were able to separate us from the love of God.

Faith in divine mercy made it possible for hope to endure in us. This hope did not concern social rebirth alone, or merely the restoration of dignity to man in the different world contexts. Our hope penetrates far deeper: it is directed in fact to the divine promises which go far beyond temporal realities. Its definitive object is the sharing in the fruits of the saving work of Christ. This can be reckoned to us as justice, if we “believe in him that raised from the dead Jesus our Lord” (Rom 4:24). Only the hope which comes from faith in the Resurrection can inspire us to give a worthy response in our daily lives to God’s infinite love. Only with such hope can we go out to the “sick” (Mt 9:12) and be apostles of God’s healing love. Twenty years ago I said that “Poland has become in our time a land of particularly responsible witness” (Homily in Victory Square, 2 June 1979). Today, it must be added that this should be a witness of active mercy built on faith in the Resurrection. Only this kind of witness is a sign of hope for contemporary man, especially for the younger generations; and if for some it is also a “sign of contradiction”, this contradiction never distracts us from fidelity to the Crucified and Risen Christ.

3. “Omnipotens aeterne Deus, qui per glorificationem Sanctorum novissima dilectionis tuae nobis argumenta largiris, concede propitius, ut, ad Unigenitum tuum fideliter imitandum, et ipsorum intercessione commendemur, et incitemur exemplo”. This is the Church’s prayer as she remembers the Saints in the Eucharist: “Ever-living God, the signs of your love are manifest in the honour you give your Saints. May their prayers and their example encourage us to follow your Son more faithfully” (Common of Holy Men and Women, Opening Prayer). We raise this invocation also today, as we admire the testimony given by the Blessed who have just been raised to the glory of the altars. The living faith, unshakeable hope and generous love are reckoned to them as justice, because they were profoundly rooted in the Paschal mystery of Christ. Rightly, then, we ask to follow Christ faithfully, according to their example.

Blessed Regina Protmann, Foundress of the Congregation of the Sisters of Saint Catherine, a native of Braniewo, dedicated herself with all her heart to the work of renewal of the Church at the end of the sixteenth and beginning of the seventeenth centuries. She engaged in this activity, which arose from her love for Christ above all things, after the Council of Trent. She took an active part in the post-conciliar reform of the Church, carrying out a humble work of mercy with great generosity. She founded a Congregation, which united contemplation of the mysteries of God with the care of the sick in their homes and the instruction of young children and older girls. She gave particular attention to the pastoral care of women. With no thought of herself, Blessed Regina looked to the needs of the people and the Church, meeting them with foresight. The words “As God wills” became the motto of her life. Ardent love urged her to fulfil the Heavenly Father’s will, following the example of the Son of God. She did not shrink from the cross of daily service in giving witness to the Risen Christ.

The apostolate of mercy also filled the life of Blessed Edmund Bojanowski. Despite delicate health, this landowner from Wielkopolska, endowed with many talents and a particular depth of religious life by God, undertook and inspired a vast activity on behalf of the rural population, with perseverance, prudence and generosity of heart. Guided by a discernment that was very sensitive to people’s needs, he launched numerous educational, charitable, cultural and religious works aimed at the material and moral support of the rural family. He remained in the lay state and founded the Congregation of the Handmaids of the Holy and Immaculate Virgin, which is well-known in Poland. He was inspired in every initiative by the desire that everyone should have a share in the Redemption. He is remembered as a good man with a big heart, who for love of God and neighbour was able to bring different sectors together, effectively rallying them around a common good. In his many-faceted activity, he anticipated much of what the Second Vatican Council said about the apostolate of the laity. His was an exceptional example of generous and industrious work for man, the homeland and the Church. The work of Blessed Edmund Bojanowski is continued by the Handmaids, whom I warmly greet and thank for their silent service, filled with the spirit of sacrifice on behalf of their neighbour and the Church.

4. “Munire digneris me, Domine Iesu Christe . . ., signo sacratissimae Crucis tuae: ac concedere digneris mihi . . . ut, sicut hanc Crucem, Sanctorum tuorum reliquiis refertam, ante pectus meum teneo, sic semper mente retineam et memoriam passionis, et sanctorum victorias Martyrum: this is the prayer recited by the Bishop as he puts on the pectoral cross. Today I make of this invocation the prayer of the entire Church in Poland which, bearing for a thousand years the marks of the Passion of Christ, is constantly regenerated by the seed of the blood of the martyrs and draws life from the memory of their victory on earth.

Today we are celebrating the victory of those who, in our time, gave their lives for Christ, in order to possess life forever in his glory. This victory has a special character, since it was shared by clergy and laity alike, by young people and old, by people from different classes and states. Among them are Archbishop Antoni Julian Nowowiejski, Pastor of the Diocese of Plock, tortured to death at Dzialdowo; Bishop Wladyslaw Goral of Lublin, tortured with particular hatred simply because he was a Catholic Bishop. There are diocesan and religious priests who died because they chose not to abandon their ministry and because they continued to serve their fellow prisoners who were sick with typhus; some were tortured to death because they defended Jews. In the group of Blessed there are religious brothers and sisters who persevered in the service of charity and in offering their torments for their neighbour. Among the blessed martyrs there are also lay people. There are five young people formed in the Salesian oratory; a zealous activist of Catholic Action, a lay catechist tortured to death for his service and an heroic woman, who give up her own life in exchange for that of her daughter-in-law who was with child. These blessed martyrs are today inscribed in the history of holiness of the People of God on pilgrimage for over a thousand years in the land of Poland.

If we rejoice today for the beatification of one hundred and eight martyrs, clergy and lay people, we do so above all because they bear witness to the victory of Christ, the gift which restores hope. As we carry out this solemn act, there is in a way rekindled in us the certainty that, independently of the circumstances, we can achieve complete victory in all things through the One who has loved us (cf. Rom 8:37). The blessed martyrs cry to our hearts: Believe in God who is love! Believe in him in good times and bad! Awaken hope! May it produce in you the fruit of fidelity to God in every trial!

5. Rejoice, Poland, for the new Blessed: Regina Protmann, Edmund Bojanowski and the 108 Martyrs. It pleased God “to show the immeasurable riches of his grace in kindness” towards your sons and daughters in Jesus Christ (cf. Eph 2:7). This is “the richness of his grace”, this is the foundation of our unshakeable confidence in the saving presence of God along the paths of man in the Third Millennium! To him be the glory for ever and ever.

Amen!

© Copyright - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/en/homilies/1999/documents/hf_jp-ii_hom_19990613_beatification.html

Beato Sigismondo (Zygmunt) Pisarski Sacerdote e martire

30 gennaio

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Krasnystaw, Polonia, 24 aprile 1902 – Gdeszyn, Polonia, 30 gennaio 1943

Nato a Krasnystaw, nei pressi di Lubelskie in Polonia, il 24 aprile 1902, nel 1921 entrò in Seminario a Lublino, dove venne ordinato sacerdote. I primi anni di ministero non furono facili, perché segnati da incomprensioni e false accuse nei suoi confronti. Il 1° settembre 1933 venne nominato parroco di Gdeszyn, una comunità multietnica all'interno della quale Pisarski lavorò per creare unità e comunione. Il 30 gennaio 1943 venne fermato fuori dalla chiesa dai nazisti i quali volevano che il parroco indicasse loro i comunisti tra i suoi fedeli. Rifiutatosi di rispondere, il sacerdote fu fucilato in quello stesso luogo.
Papa Giovanni Paolo II il 13 giugno 1999 elevò agli onori degli altari ben 108 vittime della medesima persecuzione nazista, tra le quali il Beato Sigismondo Pisarski, che viene dunque ora festeggiato nell’anniversario del martirio.

Martirologio Romano: Nella città di Gdeszyn in Polonia, beato Sigismondo Pisarski, sacerdote e martire, che durante la guerra, per non avere accettato di rinnegare la fede davanti ai persecutori, fu fucilato presso la parrocchia del luogo.

SOURCE : http://www.santiebeati.it/Detailed/39170.html

VIAGGIO APOSTOLICO IN POLONIA (5-17 GIUGNO 1999)

BEATIFICAZIONE DI SUOR REGINA PROTMANN, EDMUND BOJANOWSKI
E 108 MARTIRI DELLA SECONDA GUERRA MONDIALE

OMELIA DI GIOVANNI PAOLO II

Piazza Jósef Piłsudski (Warszawa)

 Domenica, 13 giugno 1999


«Beati i misericordiosi, perché troveranno misericordia» (Mt 5, 7)

Carissimi Fratelli e Sorelle!

1. Con le parole di questa beatitudine di Cristo, faccio una sosta nel mio percorso di pellegrino tra voi, popolo fedele di Warszawa. Saluto cordialmente quanti sono qui riuniti, i presbiteri, i religiosi e le religiose e i fedeli laici. Rivolgo un saluto fraterno ai Vescovi, specialmente al Cardinale Primate e ai suoi collaboratori, i Vescovi ausiliari dell'Arcidiocesi di Warszawa. Saluto il Signor Presidente della Repubblica, il Signor Primo Ministro, il Presidente del Senato e il Signor Presidente della Dieta, i Rappresentanti delle Autorità dello Stato e quelle locali e gli Ospiti invitati.

Rendo grazie alla divina Provvidenza, perché di nuovo mi viene dato di trovarmi qui, dove vent'anni fa, nella memorabile vigilia di Pentecoste, abbiamo vissuto in modo speciale il mistero del Cenacolo. Insieme col Primate del millennio, il Cardinale Stefan Wyszynski, con i Vescovi e con il Popolo di Dio della capitale, presente in gran numero, abbiamo invocato allora con ardore il dono dello Spirito Santo. In quei tempi difficili supplicavamo la sua potenza di riversarsi nei cuori degli uomini e di destare in essi la speranza. Era un grido che scaturiva dalla fede che Dio opera e che, con la potenza dello Spirito Santo, rinnova e santifica ogni cosa. Era un'implorazione per il rinnovamento del volto della terra, di questa terra. Scenda il tuo Spirito e rinnovi il volto della terra, di questa terra! Come non ringraziare oggi Dio, Uno e Trino, per tutto ciò che nell'arco degli ultimi vent'anni leggiamo come sua risposta a quel grido! Non è la risposta di Dio quanto si è compiuto in questo tempo in Europa e nel mondo, a cominciare dalla nostra Patria? Davanti ai nostri occhi sono avvenuti i cambiamenti dei sistemi politici, sociali ed economici, grazie ai quali le singole persone e le nazioni hanno visto nuovamente lo splendore della propria dignità. La verità e la giustizia stanno riacquistando il loro valore, divenendo una sfida impellente per tutti coloro che sanno apprezzare il dono della libertà. Per questo rendiamo grazie a Dio, guardando con fiducia verso il futuro.

Soprattutto gli rendiamo gloria per quanto questo ventennio ha portato nella vita della Chiesa. Nel rendimento di grazie, dunque, ci uniamo con le Chiese della tradizione occidentale e orientale, tra i popoli a noi vicini, uscite dalle catacombe e che svolgono apertamente la propria missione. La loro vitalità è una magnifica testimonianza della potenza della grazia di Cristo, che fa sì che gli uomini deboli diventino capaci di un eroismo, non di rado fino al martirio. Non è, questo, frutto dell'azione dello Spirito di Dio? Non è grazie a tale soffio dello Spirito nella storia recentissima, che oggi abbiamo la irripetibile occasione di sperimentare l'universalità della Chiesa e la nostra responsabilità per la testimonianza a Cristo e per l'annuncio del suo Vangelo «fino agli estremi confini della terra»?

Alla luce dello Spirito Santo la Chiesa in Polonia rilegge i segni dei tempi e si assume i suoi compiti, libera da limitazioni esterne e da pressioni, che sperimentava fino a poco tempo fa. Come non ringraziare oggi Dio perché nello spirito del reciproco rispetto e dell'amore, la Chiesa può condurre un dialogo creativo con il mondo della cultura e della scienza! Come non rendere grazie, per il fatto che i credenti possono senza ostacoli accostarsi ai sacramenti e ascoltare la parola di Dio, per poter poi testimoniare apertamente la propria fede! Come non rendere gloria a Dio per questa moltitudine di chiese costruite ultimamente nel nostro Paese! Come non rendere grazie perché i bambini e i giovani possono con tranquillità conoscere Cristo a scuola, dove la presenza del sacerdote, della religiosa o del catechista viene vista come un prezioso aiuto nel lavoro di educazione delle giovani generazioni! Come non lodare Dio, che con il suo Spirito anima le comunità, le associazioni e i movimenti ecclesiali, e fa sì che la missione dell'evangelizzazione venga intrapresa da sempre più ampie cerchie di laici!

Quando, durante il mio primo pellegrinaggio in Patria, mi trovavo in questo luogo, mi veniva insistentemente in mente la preghiera del Salmista:

«Ricordati di noi, Signore, per amore del tuo popolo,
visitaci con la tua salvezza,
perché vediamo la felicità dei tuoi eletti,
godiamo della gioia del tuo popolo,
ci gloriamo con la tua eredità» (105[106], 4-5).

Oggi, mentre volgiamo lo sguardo a quest'ultimo ventennio del nostro secolo, mi viene in mente l'esortazione dello stesso Salmo:

«Celebrate il Signore perché è buono,
perché eterna è la sua misericordia.
Chi può narrare i prodigi del Signore,
far risuonare tutta la sua lode?
Benedetto il Signore (. . .)
da sempre, per sempre» (105[106], 1-2. 48).

2. «Beati i misericordiosi, perché troveranno misericordia» (Mt 5, 7). La liturgia dell'odierna domenica conferisce un carattere particolare al nostro rendimento di grazie. Permette infatti di vedere tutto ciò che avviene nella storia di questa generazione, nella prospettiva dell'eterna misericordia di Dio, la quale si è rivelata più pienamente nell'opera salvifica di Cristo. Gesù «è stato messo a morte per i nostri peccati ed è stato risuscitato per la nostra giustificazione» (Rm 4, 25). Il mistero pasquale della morte e della risurrezione del Figlio di Dio ha conferito un nuovo corso alla storia umana. Se osserviamo in essa i segni dolorosi dell'azione del male, abbiamo la certezza che in definitiva esso non può dominare le sorti del mondo e dell'uomo, non può vincere. Tale certezza scaturisce dalla fede nella misericordia del Padre che «ha tanto amato il mondo da dare il suo Figlio unigenito, perché chiunque crede in lui non muoia, ma abbia la vita eterna» (Gv 3, 16). Perciò oggi, mentre San Paolo indica la fede di Abramo, che «per la promessa di Dio non esitò con incredulità, ma si rafforzò nella fede» (Rm 4, 20), ci è dato di scorgere la fonte di questa forza, grazie alla quale perfino le più dure prove non erano in grado di distoglierci dall'amore di Dio.

Grazie alla fede nella divina misericordia, è perdurata in noi la speranza. Essa non riguardava soltanto la rinascita sociale e la restituzione all'uomo della dignità nelle dimensioni di questo mondo. La nostra speranza arriva molto più in fondo: si dirige, infatti, verso le divine promesse che sorpassano di molto la temporalità. Il suo definitivo oggetto è la partecipazione ai frutti dell'opera salvifica di Cristo. Ci può essere contata come giustizia, se «crediamo in colui che ha risuscitato dai morti Gesù nostro Signore» (Rm 4, 24). Soltanto la speranza che scaturisce dalla fede nella risurrezione ci può spingere a dare nella vita quotidiana una degna risposta all'infinito amore di Dio. Solo con una tale speranza possiamo andare da coloro che sono «i malati» (Mt 9, 12) ed essere apostoli dell'amore di Dio che guarisce. Se vent'anni fa dicevo che «la Polonia è diventata nei nostri tempi, terra di una testimonianza particolarmente responsabile» (Omelia in Piazza della Vittoria, 2.6.1979), oggi bisogna aggiungere che questa deve essere una testimonianza di operosa misericordia, edificata sulla fede nella risurrezione. Soltanto una testimonianza di questo genere è segno di speranza per l'uomo di oggi, specialmente per le giovani generazioni; e se per alcuni essa è anche un «segno di contraddizione», tale contraddizione non ci distolga mai dalla fedeltà a Cristo crocifisso e risorto.

3. «Omnipotens aeterne Deus, qui per glorificationem Sanctorum novissima dilectionis tuae nobis argumenta largiris, concede propitius, ut, ad Unigenitum tuum fideliter imitandum, et ipsorum intercessione commendemur, et incitemur exemplo»: così prega la Chiesa, ricordando nell'Eucaristia santi e sante: «O Dio, nostro Padre, che nella testimonianza gloriosa dei Santi doni alla tua Chiesa segni sempre nuovi del tuo amore misericordioso, fa' che sentiamo accanto a noi la presenza confortatrice di questi nostri fratelli, per essere stimolati all'imitazione del Cristo tuo Figlio» (Comune sanctorum et sanctarum, Collecta). Tale invocazione innalziamo anche oggi, mentre ammiriamo la testimonianza che ci viene dai beati appena elevati alla gloria degli altari. La viva fede, l'incrollabile speranza e il generoso amore sono stati attribuiti a loro come giustizia, perché erano radicati profondamente nel mistero pasquale di Cristo. A ragione dunque domandiamo di seguire fedelmente Cristo, sul loro esempio.

La beata Regina Protmann, Fondatrice della Congregazione delle Suore di Santa Caterina, proveniente di Braniewo, si dedicò con tutto il cuore all'opera del rinnovamento della Chiesa a cavallo tra il XVI e il XVII secolo. La sua attività, che scaturiva dall'amore di Cristo sopra ogni cosa, si svolse dopo il Concilio di Trento. Ella si inserì attivamente nella riforma postconciliare della Chiesa, compiendo con grande generosità un'umile opera di misericordia. Fondò una Congregazione, che univa la contemplazione dei misteri di Dio con la cura degli infermi nelle loro case e con l'istruzione dei bambini e della gioventù femminile. Particolare attenzione dedicò alla pastorale delle donne. Dimentica di sé, la beata Regina abbracciava con lo sguardo lungimirante le necessità del popolo e della Chiesa. Le parole: «Come Dio vuole» divennero il motto della sua vita. L'ardente amore la sollecitava a compiere la volontà del Padre celeste, sull'esempio del Figlio di Dio. Non temeva di accettare la croce del servizio quotidiano, testimoniando il Cristo risorto.

L'apostolato della misericordia riempì la vita anche del beato Edmund Bojanowski. Questo proprietario terriero di Wielkopolska, dotato da Dio di numerosi talenti e di una particolare profondità di vita spirituale, nonostante fosse di salute cagionevole, con perseveranza, con prudenza e con generosità di cuore svolse e ispirò una vasta attività a favore del popolo rurale. Guidato da un discernimento pieno di sensibilità verso le necessità, diede inizio a numerose opere educative, caritative, culturali e religiose, di sostegno materiale e morale della famiglia rurale. Rimanendo laico, fondò la Congregazione delle Ancelle della Beata Vergine Immacolata, ben conosciuta in Polonia. A guidarlo in ogni iniziativa era il desiderio che tutti diventassero partecipi della redenzione. Si è iscritto nel ricordo umano come «un uomo cordialmente buono», che per amore di Dio e degli uomini sapeva efficacemente unire i vari ambienti intorno al bene. Nella sua ricca attività precedette di molto ciò che il Concilio Vaticano II ha detto sul tema dell'apostolato dei laici. Diede un esempio eccezionale di generoso e sapiente lavoro per l'uomo, per la patria e per la Chiesa. L'opera del beato Edmund Bojanowski viene continuata dalle Suore Ancelle, che saluto di tutto cuore e che ringrazio per il servizio silenzioso e colmo di spirito di sacrificio a favore dell'uomo e della Chiesa.

4. «Munire digneris me, Domine Jesu Christe (. . .), signo sanctissimae Crucis tuae: ac concedere digneris mihi (. . .) ut, sicut hanc Crucem, Sanctorum tuorum reliquiis refertam, ante pectus memum teneo, sic semper mente retineam et memoriam passionis, et sanctorum victorias Martyrum: ecco la preghiera che il Vescovo recita indossando la croce pettorale. Oggi di questa invocazione faccio la preghiera di tutta la Chiesa in Polonia che, portando da mille anni il segno della passione di Cristo, sempre si rigenera dalla semina del sangue dei martiri e vive della memoria della vittoria, da essi riportata su questa terra.

Proprio oggi stiamo celebrando la vittoria di coloro che, nei nostri tempi, diedero la vita per Cristo diedero la vita temporale, per possederla per i secoli nella sua gloria. È una vittoria particolare, perché condivisa dai rappresentanti del clero e dei laici, giovani e anziani, persone di vario ceto e stato. Tra di essi c'è l'Arcivescovo Antoni Julian Nowowiejski, Pastore della diocesi di Plock, torturato a morte a Dzialdowo; c’è il Vescovo Wladyslaw Goral di Lublin, torturato con particolare odio solo perché Vescovo cattolico. Ci sono sacerdoti diocesani e religiosi, che morirono perché non vollero abbandonare il loro ministero e coloro che morirono servendo i compagni prigionieri, malati di tifo; ci sono dei torturati a morte per la difesa degli Ebrei. Nel gruppo dei beati ci sono fratelli religiosi e suore, che perseverarono nel servizio della carità e nell'offrire i loro tormenti per il prossimo. Tra questi beati martiri ci sono anche dei laici. Ci sono cinque giovani formati all'oratorio salesiano; c'è un attivista zelante dell'Azione Cattolica, c'è un catechista laico, torturato a morte per il suo servizio ed una donna eroica, che diede liberamente la propria vita in cambio di quella di sua nuora in attesa di un figlio. Questi beati martiri vengono oggi iscritti nella storia della santità del Popolo di Dio peregrinante da oltre mille anni attraverso la terra polacca.

Se oggi ci rallegriamo per la beatificazione di cento e otto martiri chierici e laici, lo facciamo anzitutto perché sono la testimonianza della vittoria di Cristo, il dono che restituisce la speranza. Mentre compiamo questo atto solenne, in un certo senso si ravviva in noi la certezza che, indipendentemente dalle circostanze, possiamo riportare la piena vittoria in ogni cosa, grazie a colui che ci ha amati (cfr Rm 8, 37). I beati martiri gridano ai nostri cuori: Credete che Dio è amore! Credetelo nel bene e nel male! Destate in voi la speranza! Che essa produca in voi il frutto della fedeltà a Dio in ogni prova!

5. Gioisci, Polonia, per i nuovi beati: Regina Protmann, Edmund Bojanowski ed i 108 Martiri. È piaciuto a Dio «di mostrare la straordinaria ricchezza della sua grazia mediante la bontà» dei tuoi figli e delle tue figlie in Cristo Gesù (cfr Ef 2, 7). Ecco «la ricchezza della sua grazia», ecco il fondamento della nostra incrollabile fiducia nella presenza salvifica di Dio sulle strade dell'uomo nel terzo millennio! A lui sia gloria per i secoli dei secoli.

Amen!

© Copyright - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/homilies/1999/documents/hf_jp-ii_hom_19990613_beatification.html

Voir aussi : http://www.swzygmunt.knc.pl/MARTYROLOGIUM/POLISHRELIGIOUS/vENGLISH/HTMs/POLISHRELIGIOUSmartyr2128.htm