vendredi 16 janvier 2015

Bienheureux JOSEPH-ANTOINE TOVINI, tertiaire franciscain


Bienheureux Joseph-Antoine Tovini

( 1897)

Avocat, journaliste, politicien, père de famille nombreuse, il crée une banque dans la ligne de Rerum Novarum (1891) pour aider les personnes en difficultés... et s'intéresse à l'éducation et à l'instruction: "sans la foi, nos enfants ne seront jamais riches, et avec la foi ils ne seront jamais pauvres". Il a passé sa vie à Brescia.

Béatifié le 20 septembre 1998 - voir l'homélie de Jean-Paul II à Brescia pour le centenaire de la naissance de Paul VI et la béatification de Giuseppe Tovini (en anglais)


À Brescia en Lombardie, en 1897, le bienheureux Joseph-Antoine Tovini. Père de famille et maître d’école, il ouvrit un grand nombre d’écoles chrétiennes et s’occupa de travaux publics, en donnant toujours dans les affaires qu’il traitait, des leçons de prière et de vertus.


Martyrologe romain

«Ce grand apôtre social sut donner espoir à tous ceux qui étaient sans voix dans la société de son temps.» (Jean Paul II)


Bienheureux Joseph Antoine TOVINI
Nom: TOVINI
Prénom: Joseph Antoine (Giuseppe Antonio)
Pays: Italie
Naissance: 1841
Mort: 16.01.1897  à Brescia
Etat: Laïc - Marié
Note: Père de 10 enfants, avocat, journaliste, homme politique, dévoué aux œuvres sociales catholiques, fondateur d'une banque: "Banco Ambrosiano". Il passa une grande partie de sa vie à Brescia.
Béatification: 20.09.1998  à Brescia  par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 16 janvier
Réf. dans l’Osservatore Romano: 1998 n.38 p.1-2
Réf. dans la Documentation Catholique: 1998 n.20 p.956-958
Notice

En 1998, Jean Paul II se rendit à Brescia pour honorer la mémoire de deux illustres brescians: PaulVI, dont on célébrait le centenaire de la naissance, et Joseph Tovini, mort en 1897 (l'année même où naissait Paul VI), laïc, qu'il béatifie.
Joseph (Guiseppe) Tovini naît en 1841. Dès son enfance il apprend à vénérer la Vierge Marie. Il a recours à elle lors des âpres luttes qu'il affronte pour rester fidèle à l'Évangile dans les événements. Il brille par sa forte personnalité, par sa profonde spiritualité familiale et laïque, et par son engagement pour améliorer la société. Fervent, loyal et actif, il proclame par sa vie le message chrétien, toujours fidèle aux indications de l'Église. Sa préoccupation constante est la défense de la foi, convaincu que "sans la foi, nos enfants ne seront jamais riches, et avec la foi ils ne seront jamais pauvres". Lui-même est père de dix enfants. Il vit dans un moment délicat de l'histoire italienne et de l'Église elle-même, et il comprend qu'il doit se consacrer aux problèmes sociaux. Il exerce une activité multiforme: avocat, journaliste, politicien. Avec un regard prophétique, il répond avec audace apostolique aux exigences de son temps. Aidé par sa compétence juridique et sa rigueur professionnelle, il promeut et guide de multiples organismes sociaux. Pour aider les gens en difficulté, en cette période d'industrialisation et de crise agraire, il crée une banque, la "Banco Ambrosiano", comme d'autres catholiques en créent à ce moment-là en Italie dans la mouvance de 'Rerum Novarum' (1891). L'action en faveur de l'éducation est pour lui prioritaire et parmi ses si nombreuses initiatives, celles pour la défense de l'école et la liberté de l'enseignement occupent une place de choix. En 1893 il fonde la Revue "Scuola italiana moderna". Il est Président du groupe "Éducation et instruction" de l'œuvre des Congrès pour la formation des instituteurs. ("L'œuvre des Congrès" est alors une sorte d'Action catholique qui intervient dans tous les domaines avec une étonnante efficacité.) Avec les moyens du bord et un grand courage, il se dépense inlassablement pour sauver ce qui la société bresciane et italienne a de plus précieux: son patrimoine religieux et moral. Il meurt en 1897, laissant un très vif souvenir chez ses contemporain qui regrettent sa disparition prématurée. Son corps repose en l'église Saint-Luc qui fut souvent le témoin de sa profonde piété. "Ce grand apôtre social sut donner espoir à tous ceux qui étaient sans voix dans la société de son temps." (Jean Paul II)


Joseph (Guiseppe) Tovini naquit le 14 mars 1841, à Cividate Camuno, en Italie. C'était l'aîné de sept enfants. Sa première éducation fut assez austère, comme le voulait la tradition chrétienne italienne de cette époque, très marquée par le jansénisme. Il fréquenta l'école élémentaire de Cividate Camuno, puis celle de Breno. Dès son enfance il apprit à vénérer la Vierge Marie.

Joseph avait dix-huit ans quand son père mourut. Aussi dut-il aider finan-cièrement sa maman en raison du jeune âge de ses frères et sœurs. Cependant il put faire des études de droit. Il venait d'obtenir un diplôme quand sa mère décéda. Il occupa alors un poste d'assistant principal et de professeur dans une école technique. Ses élèves l'appréciaient beaucoup. Malgré toutes ces dif-ficultés, Giuseppe fut lauréat de l'Université de Pavie. Il alla à Brescia et devint assistant dans un bureau d'avocats. Nous sommes en 1868.  

En 1867, Guiseppe avait rencontré une jeune femme nommée Émilia Corbolani. Après une période de fiançailles, ils se marièrent en 1875 et construisirent une famille très solide. Guiseppe et Émilia furent, pour leurs dix enfants, un exem-ple de foi, d'amour et de respect mutuels. Trois de leurs enfants se consacrèrent au Seigneur, dont l'un chez les jésuites.

Mais l'Italie traversait une période délicate de son histoire: industrialisation galopante et crise agraire. Giuseppe comprit qu'il devait se consacrer aux problèmes sociaux, et dès lors, il exerça une activité multiforme: avocat, journaliste, politicien. Chrétien convaincu, il répondait avec audace aux exigences de son temps en promouvant de nombreux organismes sociaux destinés à aider les gens en difficulté; il créa même, en 1891, une banque de crédit, la "Banco Ambrosiano", comme le faisaient d'autres catholiques en Italie, dans la mouvance de l'encycclique du pape Léon XIII, Rerum Novarum.  De plus, il créa, "en 1878,  un  quotidien catholique: IL CITTADINO di Brescia.

Parallèlement, Guiseppe commença également une carrière politique dans le but d'améliorer les conditions de vie des populations pauvres. Il fit construire des voies ferrées afin de relier des zones rurales aux cités urbaines. Il ouvrit des écoles et fonda plusieurs journaux. L'action en faveur de l'éducation était pour lui prioritaire; aussi, en 1893, fonda-t-il la Revue "Scuola italiana moderna" destinée à la formation des membres de l'enseignement. Il présida le groupe "Éducation et instruction" de l'œuvre des Congrès pour la formation des instituteurs. " Giuseppe fonda aussi le premier jardin d'enfants d'Italie, puis deux instituts: l'Istituto "Cesare Arici" et l'"Istituto magistrale Leone XIII".

Sur le plan spirituel, Giuseppe Tovini devint membre du Tiers Ordre de Saint François, en 1882. Avec un grand courage, il voulait sauver ce que la société bresciane et italienne avait de plus précieux: son patrimoine religieux et moral. Pour cela, Giuseppe dut beaucoup lutter pour rester fidèle à l'Évangile. Mais son engagement dans le Tiers-Ordre de saint François le soutenait dans toutes ses actions sociales, politiques et chrétiennes. Giuseppe fut un vrai témoin du Christ, toujours fidèle aux indications de l'Église. Il trouvait les forces dont il avait besoin dans la prière. Chaque jour il lisait la Bible et assistait à la messe. Il recevait la sainte Eucharistie, dont il était très dévot, avec beaucoup d'amour. Il fut à l'origine de l'adoration perpétuelle dans l'église de sa paroisse. Sa préoccupation constante était la défense de la foi, convaincu que "sans la foi, nos enfants ne seront jamais riches, et avec la foi ils ne seront jamais pauvres."

Notons que Giuseppe, membre du Tiers-Ordre franciscain, sut mettre en valeur l'idéal franciscain et la pauvreté franciscaine. Ainsi, il voyageait en troisième classe. Par ailleurs, loin de diminuer le dynamisme de cet avocat, le Tiers Ordre augmenta sa foi en Dieu et dans l'apostolat. Partout on remarquait sa vie dévote, sa ferveur eucharistique, sa grande dévotion à la Vierge Marie et sa vision franciscaine de la vie.

Giuseppe Tovivi mourut le 16 janvier 1897, à l'âge de 56 ans, laissant un très vif souvenir chez ses contemporains qui regrettaient sa disparition prématurée. Il fut béatifié le 20 septembre 1998, par le pape Jean-Paul II qui déclara: “Ce grand apôtre social sut donner espoir à tous ceux qui étaient sans voix dans la société de son temps.”

Aujourd'hui son corps repose en l'église Saint-Luc de Brescia, église qui fut souvent le témoin de la profonde piété de Giuseppe Tovini. (Jean Paul II)
Paulette Leblanc
Joseph ( Giuseppe ) Tovini naquit à Cividate Camuno, dans la province de Brescia, le 14 mars 1841, aîné de sept enfants. Il eut une éducation particulièrement austère, teintée de jansénisme, selon les traditions morales et religieuses de son époque et de sa province.


En 1852 à 11 ans, il entra au Collège municipal de Lovere ; mais la situation de sa famille ne lui permit pas de poursuivre ses études après sa dix-septième année et ce fut sur l' intervention d' un oncle prêtre qu' il put entrer dans un collège à Vérone fondé par don Mazza pour les jeunes gens pauvres.

Son père mourut en 1859, et Joseph se retrouva à la tête de sa famille, à dix-huit ans, alors que la situation économique de la famille était désastreuse.

Il abandonna l' idée de devenir missionnaire, et son grand désir d' être prêtre...De 1860 à 1864, il étudia à la faculté de Droit de Padoue. Il trouva du travail chez un avocat, et donna des leçons particulières. Il obtint son diplôme brillamment en 1865 à Pavie.Son succès fut obscurci par la mort de sa mère survenue quelques mois plus tôt.

Devenu professeur au Collège municipal de Lovere, il travailla aussi chez un avocat. Il faisait sa prière à haute voix chaque matin avant la leçon et communiait tous les dimanches. Il déménagea en 1867 à Brescia, où il devint jeune avocat collaborateur d' un cabinet renommé. Il se maria en 1875 avec Emilia Corbolani dont il eut dix enfants. Un de leurs fils devint prêtre, et deux filles religieuses.

Il fut un père attentif et affectueux, inflexible sur les principes moraux.

Toujours conseillé par des prêtres soucieux des problèmes de l' époque, il fut l' un des fondateurs du journal " le citoyen de Brescia " en 1878. La même année il devint président du comité diocésain de l' Oeuvre des Congrès et il fut l' acteur principal de l' organisation matérielle et juridique de 145 comités paroissiaux.

En 1882, il fut élu conseiller municipal de la ville de Brescia : ce fut le début d' une longue carrière de fondateur d' oeuvres pies, d' écoles et de publications et d' institutions caritatives et sociales. Il créa ainsi un institut de crédit pour les personnes nécessiteuses.


En 1881, il fonda la Société des Oeuvres Catholiques, préoccupé par la situation des ouvriers de Lombardie. En 1888, il fonda la Banque San Paolo ( Saint-Paul ) à Brescia, et en 1896 la célèbre Banque Ambrosiano ( Ambrosienne ) à Milan.


Il s' occupa aussi des enfants en étant à l' origine de la création des Jardins d' Enfants de Saint-Joseph, du Collège Luzzago, de patronnages d' étudiants en 1889, et de l' Oeuvre pour la Conservation de la Foi dans les Ecoles Italiennes en 1890...Une activité, on le voit, multiple !

Au point de vue intellectuel, il participa à la naissance des Cercles Universitaires Catholiques, et de l' Union Léon XIII ( pour les étudiants de Brescia ), ainsi que de la revue " l' Ecole Moderne Italienne " destinée aux enseignants catholiques.

Il disait : " nos écoles, ce sont nos Indes à nous " signifiant ainsi son activité missionnaire.

Le dynamisme de Joseph Tovini était vraiment surprenant, car il était de constitution fragile et sa santé s' altéra en 1891.

Il fut tertiaire et dévot de la Bienheureuse Vierge Marie. Il communiait fréquemment et sa piété franciscaine simple et féconde lui donnait un sens aigu de l' Eglise.

L' avocat missionnaire mourut le 16 janvier 1897 à  ans.

Ses restes furent transférés quelques années plus tard en l' église Saint-Luc de Brescia, où ils reposent toujours.

Sa cause fut ouverte en 1948 et il fut béatifié en 1998.

Heureuse époque où les laïcs italiens étaient à la pointe de la société !



Rome, 16 janvier 2013 (Zenit.org) Anita Bourdin

La guerre continuelle et la prière continuelle de Giuseppe Tovini

La vie d'un bienheureux père de famille italien

Le martyrologe romain fait aujourd'hui mémoire d'un père de famille italien, le bienheureux Giuseppe Antonio Tovini (1841-1897), qui fut un avocat et un banquier.

Le pape Jean-Paul II a béatifié, le 20 septembre 1998, à Brescia, dans le nord de l'Italie, ce laïc, père de famille,: “On a dit de lui, a déclaré à cette occasion le  postulateur de sa cause, le P. Antonio Marrazzo,que sa vie a été à la fois une guerre continuelle et une prière continuelle”.

Né en 1841 à Cividate Camuno, dans la province de Brescia, il devient orphelin de père en 1859, avec cinq frères et soeurs plus jeunes à charge. Il obtient, en 1864, son diplôme de droit à l’université de Padoue puis de Pavie, alors que sa mère meurt en 1865. Il s’initie alors au métier de notaire dans une étude de Lovere, tout en acceptant la charge de vice-directeur et de professeur au collège municipal de la ville.

De 1871 à 1874, il est maire de sa ville natale, Cividate, ce qui lui donne l’occaision de réaliser des oeuvres d’utilité publique. Il promeut la fondation de la Banque de Vallecamonica, et stimule un projet de chemin de fer pour relier sa vallée à Brescia.

En 1875, il épouse Emilia Corbolani, qu’il avait rencontrée sept ans plus tôt et fille d’un avocat. Ils auront dix enfants, l’un deviendra Jésuite, deux filles se feront religieuses.

Comprenant l’importance des moyens de communication de masse, il contribue de façon décisive à la fondation du quotidien catholique “Il Cittadino di Brescia” (“Le citoyen de Brescia”) qui est publié à partir deu 13 avril 1978. Il participe aussi à la formation du Comité diocésain de l’Oeuvre des Congrès dont il devient président.

Le cadre de ce Comité et des Comités catholiques en Italie lui permettront d’inspirer d’innonmbrables initiatives, en particulier pour la mise en place d’institutions à Brescia et en Lombardie, dans les domaines de l’école (de la maternelle à l’université), de la presse, du crédit, des oeuvres sociales et de charité.

Convaincu de la nécessité d’assurer l’autonomie financière  des intitutions catholiques, en particulièement celles qui touchent à l’éducation, il fonda deux banques:  “Banco San Paolo”, en 1888 à Brescia, et, en 1896, à Milan, le “Banco Ambrosiano”.

A partir de 1879, Tovini sera plusieurs fois élu conseiller provincial et communal de Brescia, et s’emploie en tant que tel à défendre les droits des plus pauvres et des plus faibles.

Il promut l’institution de Cercles universitaires catholiques d’où allait naître la Fédération universitaire des catholiques italiens (FUCI).

En 1893, il fondait encore l’hebdomadaire “La voce del Popolo” (“La voix du peuple”), et une Ecole normale à Cividate, avec les religieuses canossiennes.

En 1896, il défendit la cause de la Fédération universitaire catholique, et, au Congrès de Fiesole, il reproposa un projet d’Université catholique en Italie

Il s’éteignit prématurément à Brescia le 16 janvier 1897, à l’âge de 56 ans. Sa dépouille mortelle repose depuis 1992 en l’église San-Luca (Saint-Luc) de Brescia.

Après avoir célébré solennellement sa béatification, dans le stade communal de Brescia, Jean-Paul II, le "pape de la famille", s'est rendu sur sa tombe pour prier.

(16 janvier 2013) © Innovative Media Inc.



PASTORAL VISIT

OF HIS HOLINESS JOHN PAUL II

TO CHIAVARI AND BRESCIA (ITALY)

(SEPTEMBER 18-20, 1998)


EUCHARISTIC CELEBRATION 

ON THE OCCASION OF THE CENTENARY OF THE BIRTH 
OF THE SERVANT OF GOD PAUL VI 
AND THE BEATIFICATION OF GIUSEPPE TOVINI


HOMILY OF POPE JOHN PAUL II
Brescia


Sunday, 20 September, 1998

1. Peter, do you love me?” (cf  Jn 21:15).

At this solemn Eucharistic celebration which closes the centenary of the birth of the Servant of God Paul VI, the Gospel was proclaimed in which Christ asks Peter if he loves him. Before entrusting him with the office of Head of the Apostolic College and the mission of being the cornerstone of the Church’s unity, Christ questions Peter about love: “Do you love me?”. He does so because the service to which he intends to call him is a loving service to God, to the Church, to humanity.

In the first reading we heard words from the book of the prophet Isaiah: “The Spirit of God ... has anointed me to bring good tidings to the afflicted” (Is 61:1). They call to mind the Gospel witness of Giuseppe Tovini, who today I had the joy of raising to the honours of the altar. He died the same year that Giovanni Battista Montini was born. The future Pope would testify again and again that his father and family friends told him many episodes about Tovini’s commitment to Catholicism and the initiatives promoted by him with other courageous Brescians. I am pleased that the beatification of this outstanding figure has taken place during the closing of the centenary celebration of Paul VI’s birth.

I affectionately greet you all, dear brothers and sisters taking part in this solemn Eucharistic assembly. I greet dear Archbishop Bruno Foresti, Cardinal Martini and all the Bishops of Lombardy and the other visiting Bishops. I extend a special greeting to Archbishop Giovanni Battista Re, born in this land and educated in the seminary of Brescia. With him I also greet Archbishop Pasquale Macchi, who for so many years was the private secretary of Pope Paul VI. I also extend my respectful greetings to the representative of the Government and all the authorities present.

With deep affection I greet you, city of Brescia, so rich in works of Christian inspiration; I greet your priests, religious and the many lay people who in their various ecclesial and civil offices have distinguished themselves by their religious, social and cultural commitment. 

2.Peter, do you love me?”. We can say that Paul VI’s life was a response to Christ’s question: a great proof of love for God, the Church and mankind. He loved God as a gracious and caring Father, and during the important moments of his life, especially those burdened with difficulties and suffering, he displayed a very strong sense of the divine fatherhood.

When, as Archbishop of Milan, he decided to hold a popular mission to instil new energy in the city’s Christian tradition, he chose as his basic theme: God is Father. Then on 6 August, 20 years ago, as he neared the end of his earthly life at Castel Gandolfo, he wanted to recite the Our Father as his last prayer.

And what can be said of his passionate love for Christ? His was an essentially Christocentric spirituality. In the homily to mark the beginning of his Pontificate, he explained that he had chosen the name of Paul because the Apostle “loved Christ supremely, because he greatly wanted and strove to bring the Gospel of Christ to all nations, because he offered his life in Christ’s name” (30 June 1963, in Insegnamenti I, [1963], pp. 24-25). On another occasion he added that it is impossible to leave Christ out of consideration, “if we want to know something certain, full, revealed about God; or rather, if we want to have a living, direct and authentic relationship with God” (General Audience, 18 December 1968; L’Osservatore Romano English edition, 26 December 1968, p. 3).

3. To his love for God the Father and for Christ the Teacher, Paul VI joined an intense love for the Church, for which he spent all his physical, intellectual and spiritual energies, as the touching confession he made in Pensiero alla morte testifies: “The Church ... I could say that I have always loved her; ... and that I think I have lived for her and for nothing else” (cf. Pubblicazione dell’Istituto Paolo VI, Brescia 1988, pp. 28-29).

Flowing spontaneously from this love for Christ and for the Church was his pastoral passion for man, with an acute insight into the sufferings and expectations of the contemporary age. Few have known, as he, to interpret the anxieties, desires, toils and aspirations of the men of our century. He wished to walk at their side; to do this he made himself a pilgrim on their roads, meeting them where they lived and struggled to build a world of greater attention and respect for the dignity of every human being.
He wanted to be the servant of Church which evangelized the poor, called with every person of goodwill to build that “civilization of love” in which not only the crumbs of economic and civil progress go to the poor, but where justice and solidarity should reign.

4. The roots of Pope Montini’s particular sensitivity to the great social questions of our century are sunk deep in his Brescian origins. In his own family and then during the years of his youth in Brescia, he breathed that atmosphere, that fervour of activity which made Brescian Catholicism one of the significant landmarks of the Catholic presence in the social and political life of the country. Addressing his fellow citizens at the beginning of his Pontificate, Paul VI expressed this debt of gratitude: “Brescia! The city which not only gave me birth but is such a part of the civil, spiritual and human tradition, teaching me as well the meaning of life in this world and always offering me a framework which, I think, will withstand future experiences ordained over the years by divine Providence” (cf. Address to a Pilgrimage from Milan and Brescia, 29 June 1963, in Insegnamenti I [1963], p. 647).

5. Bl. Giuseppe Tovini was certainly a great witness of the Gospel incarnated in Italy's social and economic history in the last century. He is resplendent for his strong personality, his profound lay and family spirituality, and for his generous efforts to improve society. Between Tovini and Giovanni Battista Montini there is — as a matter of fact — a close, profound spiritual and mental bond.
In fact, the Pontiff himself wrote of Tovini: “The impression he left on those I first knew and esteemed was so vivid and so real that I frequently heard comments and praise of his extraordinary personality and his many varied activities; astonished, I heard admiring expressions of his virtue and sorrowful regrets at his early death” (cf. Preface by Giovanni Battista Montini to the biography of Giuseppe Tovini by Fr Antonio Cistellini in 1953, p. I).

6. Fervent, honest, active in social and political life, Giuseppe Tovini proclaimed the Christian message, always in fidelity to the guidance of the Church’s Magisterium. His constant concern was to defend the faith, convinced that — as he said at a congress — “without faith our children will never be rich; with faith they will never be poor”. He lived at a sensitive time in the history of Italy and the Church, and it was clear to him that one could not respond fully to God’s call without being generously and selflessly involved in social problems.
His was a prophetic vision and he responded with apostolic daring to the needs of the times, which in the light of new forms of discrimination required of believers a more incisive leadership in temporal affairs.

Aided by the legal skills and rigorous professionalism that distinguished him, he promoted and directed many social organizations, and also held political office in Cividate Camuno and Brescia in the desire to make Christian doctrine and morality present among the people. He considered commitment to education a priority, and prominent among his many initiatives was his defence of schools and the freedom of teaching.

With humble means and great courage he laboured tirelessly to preserve for Brescian and Italian society what was most particuarly its own, that is, its religious and moral heritage.

Tovini’s honesty and integrity were rooted in his deep, vital relationship with God, which he constantly nourished with the Eucharist, meditation and devotion to the Blessed Virgin. From listening to God in daily prayer, he drew light and strength for the great social and political battles he had to wage to safeguard Christian values. The Church of St Luke, with its beautiful image of the Immaculata and where his mortal remains now rest, is a witness to his piety.

On the threshold of the third millennium, Giuseppe Tovini, whom today we contemplate in heavenly glory, spurs us on. I invite you in particular, dear lay faithful of Brescia and Italy, to look to this great social apostle, who was able to give hope to those without voice in the society of his time, so that his example will be an incentive and encouragement to everyone to work generously today and always to defend and to spread the truth and the demands of the Gospel. May he protect you from heaven and sustain you by his intercession.

Dear Brescians, you have received a great religious and civil heritage: treasure it as an incomparable patrimony, and bear active witness to it with that ingenuity and integrity, that fidelity and perseverance which distinguished Paul VI and Giuseppe Tovini.

7.I have fought the good fight.... The Lord stood by me” (2 Tm 4:7,17) These words from the second reading of the Mass summarize the spiritual experience of the two figures we recall today with devout admiration. We thank God for their witness: it is a precious gift, not only for Brescia, but for Italy and for all humanity. Their memory must not fade with the passing of time. In different fields and with different responsibilities, they sowed so much good; they fought the good fight: the fight for Truth and the civilization of Love.

May Mary, Mother of the Church, help us take up their legacy and follow in their footsteps so that we too will be allowed to answer Christ like the Apostle Peter: “Lord, you know everything; you know that I love you” (Jn 21:17). Amen!

 © Copyright 1998 - Libreria Editrice Vaticana



Michael J. Miller

From the Mar/Apr 2003 Issue of Lay Witness Magazine

The political unification of Italy in 1870 unleashed the forces of secularization in the territories that comprised the new kingdom. The Papal States and Rome itself were seized, religious orders were persecuted, divorce was legalized, and the government took over the schools.

The Pope, Bl. Pius IX, now a “prisoner of the Vatican,” declared that it was “inexpedient” for Catholics to serve as elected officials in the new national government. Catholic laymen, however, sought to influence local governments by participating in administrative elections.

Bl. Giuseppe Tovini (1841-95), a staunch Catholic, a devoted husband and father, and a skilled lawyer, became one of those late 19th-century local politicians. At the same time he accomplished a tremendous amount of lay apostolic work in the region of Brescia during that critical period for Church-State relations in Italy. As Pope John Paul II noted in the homily at his beatification ceremony, Tovini “considered commitment to education a priority, and prominent among his many initiatives was his defense of schools and the freedom of teaching.”

Formation

Giuseppe Tovini was born on March 14, 1841, in Cividate Camuno, near Brescia, Italy. He was the first of the seven children of Moses Tovini and his wife Rosa. His parents were not wealthy, but they provided their oldest son with a basic Christian formation at home. His classmates at the local primary school remembered him as well-behaved, religious, and an exemplary student. He was admitted to a secondary school for poor boys in Verona, thanks to a recommendation from his uncle, Fr. Giambattista Malaguzzi. Signor Tovini died when his oldest son was eighteen. Giuseppe went on to earn a law degree at the University of Pavia in 1865. That same year his mother died, leaving him with five younger siblings (one had not survived infancy).

In August 1865, Giuseppe began working at a law office in Lovere. That autumn he took a second job in a notary’s office to help support his family. In addition, for two years he served as vice-rector and professor at the municipal college. He fulfilled his many responsibilities satisfactorily, but he experienced a long, difficult phase of uncertainty as to whether he should pursue religious life or marriage.

In 1867 Giuseppe Tovini moved to Brescia to work in the law office of Giordano Corbolani. After seven years of courtship he married Corbolani’s daughter Emilia on January 6, 1875, in the Church of St. Agatha in Brescia. Their marriage was blessed with 10 children. Tovini’s official biography describes him as “a concerned and loving father” who was “very conscientious in teaching his children the principles of Catholic morality.” One of his sons became a Jesuit, and two daughters entered the convent.

Catholic Activist

Tovini worked for the rest of his life to support his family, yet he realized God was also calling him to use his talents and training to address contemporary social problems. While mayor of Cividate (1871-74) he liquidated the town’s debts and promoted public works, such as improving the mountain pastures and constructing a town square and a railroad line. His effective service as a small-town mayor paved the way for his election as provincial councilor in 1879 and 1882.

In 1877, Tovini joined the Catholic movement in Brescia, which was becoming the center of the political battle between traditional and anticlerical forces. The city’s ancient motto is: Brixia Fidelis Fidei et Iustitiae, “Brescia, Faithful to the Faith and to Justice.” Conscious that justice is not served unless the faith is preserved, the young lawyer accurately appraised the needs of society in those turbulent times.

In 1878, Tovini was instrumental in founding a Catholic daily newspaper in Brescia. He also helped form a diocesan committee of the Opera dei Congressi, a movement which sponsored Catholic conferences that aimed to infuse social and civic life with Gospel values. Tovini was named president of the local committee and later was elected vice-president of the national committee.

As a leader in the Catholic movement, Giuseppe Tovini displayed an extraordinary ability to devise projects and put them into effect. He fought the good fight, all the while respecting the enemies of the Church and earning their respect by his integrity and professionalism.

Acutely aware, as a lawyer, that Catholic institutions require full financial and economic autonomy in order to operate freely, he founded the Banca San Paulo (the Bank of St. Paul) in Brescia in 1888. The bank was a not-for-profit business. It was an apostolate, a fraternal financial association.

Giuseppe Tovini also vigorously supported the cause of Catholic education. In 1882, he founded St. Joseph’s Kindergarten and a secondary school. The latter was suppressed by the government but later reopened—still as a Catholic institution. Together with the Jesuits he established a Catholic students’ residence at the University of Padua. He also helped to launch several periodicals for teachers.

Tovini viewed education in Italy as mission territory. In response to the subject of missionaries going to the Indies, he used to say, “our Indies are our schools.” He organized campaigns to keep religious instruction in state schools. He also drew up the statutes for an insurance company, the League of Catholic Teachers. In 1892, he established the Association of Catholic University Students, the forerunner of a similar group which is still active today.

Spirituality

For the layman Giuseppe Tovini, his many political and educational activities were an apostolate, a proclamation of the Christian message. In the homily at Tovini’s beatification, the Holy Father noted, “His constant concern was to defend the faith, convinced that—as he said at a congress—‘ without faith our children will never be rich; with faith they will never be poor.’” The Pope tactfully referred to the challenges of the time as “new forms of discrimination [that] required of believers a more incisive leadership in temporal affairs.”

Tovini’s many efforts for the Catholic cause were rooted in obedience to the Church’s Magisterium and nourished by a love of the Eucharist and of Our Lady. As a Third Order Franciscan he practiced the virtue of poverty by riding the train third class and doing pro bono legal work.

Giuseppe Tovini accomplished a tremendous amount of good, even though he did not enjoy robust health. He suffered from chronic pulmonary ailments, and on January 16, 1895, he died prematurely at the age of 55. The Congregation for the Causes of Saints issued a declaration on his heroic virtues in 1995. On September 20, 1998, Pope John Paul II beatified him as an example of “the sanctity of the active life” during a pastoral visit to Brescia.

On that occasion the Holy Father declared, “At a time when some sought to confine the faith within the walls of sacred buildings, Giuseppe Tovini showed that adherence to Christ and obedience to the Church . . . spur [Christians] to be the leaven of authentic civilization and social progress.” His labors bore lasting fruit and helped to preserve the religious and moral heritage of the city of Brescia and of Italy as a whole. Blessed Giuseppe Tovini is a powerful intercessor in heaven for all who are engaged in the lay apostolate, especially in Catholic education.