lundi 21 juillet 2014

Saint LORENZO da BRINDISI (LAURENT, LAWRENCE), prêtre capucin, confesseur et Docteur de l'Église (« Le docteur apostolique »)


Saint Laurent de Brindisi

Capucin et Docteur de l’Église (+1619)

Il était originaire de Brindisi et fut un des religieux les plus éminents de son temps. Il entra chez les capucins de Venise en 1575 et prêcha en Italie et surtout en Allemagne où il devint l'un des adversaires les plus éloquents du protestantisme. Il fut chargé souvent par le Saint Siège des plus hautes missions diplomatiques tout en étant, alors, ministre général de son Ordre. Il a laissé des ouvrages de controverses et d'exégèse ainsi que plusieurs autres écrits qui font de lui un maître de la vie spirituelle.

Le 23 mars 2011, la catéchèse de Benoît XVI a été consacrée à tracer un portrait du docteur de l'Église Laurent de Brindisi. Ce capucin italien (Giulio Cesare Rossi: 1559 - 1619) avait été confié orphelin aux franciscains de sa ville natale. Entré dans l'ordre des capucins et ordonné prêtre en 1582, il apprit les langues mortes et modernes, ce qui lui permit de développer un large apostolat. Saint Laurent de Brindisi fut aussi un prédicateur efficace grâce à ses grandes connaissances bibliques, mais aussi à une culture rabbinique que les rabbins saluaient. Expert de l'Écriture et des Pères, il exposait la doctrine catholique avec une clarté qui touchait aussi des chrétiens ayant adhéré à la Réforme, en Allemagne notamment: Son enseignement était clair et posé, a précisé le Pape, "et il démontrait les fondements bibliques et patristiques des articles de foi mis en cause par Martin Luther, en particulier le primat de Pierre et de ses successeurs, l'origine divine de l'épiscopat, la justification comme transformation de l'homme, la nécessité des bonnes actions en vue du salut. Le succès dont il jouissait nous permet de comprendre combien dans le processus œcuménique, conduit avec tant d'espérance, il est capital et indispensable de présenter l'Écriture lue selon la tradition de l'Église".

Les "fidèles les plus simples et les moins dotés d'une culture, tiraient bénéfice des propos de saint Laurent de Brindisi, car il s'adressait aux humbles -a ajouté le Saint-Père- en rappelant l'ensemble à la cohérence entre vie professée et vie vécue. Ce fut d'ailleurs le grand mérite des capucins et d'autres ordres religieux qui contribuèrent au XVI et XVII siècles au renouveau de la vie chrétienne... Aujourd'hui encore, la nouvelle évangélisation a besoin d'apôtres bien préparés, zélés et courageux, afin que la lumière et la beauté de l'Évangile prévalent sur la mode culturelle du relativisme éthique et de l'indifférence religieuse, pour transformer la pensée et l'action dans un véritable humanisme chrétien". Professeur de théologie et maître de novices, ministre provincial puis ministre général de son ordre, saint Laurent conduisait une vie spirituelle exceptionnellement fervente". Benoît XVI a alors rappelé que tout prêtre se "doit d'éviter le danger de l'activisme, d'agir en oubliant les motivations profondes de son ministère. Pour cela il doit soigner sa vie intérieure".

Puis le Pape a présenté un autre aspect de la vie de saint Laurent de Brindisi, son action en faveur de la paix. "Les Papes comme les princes catholiques lui confièrent souvent des missions diplomatiques délicates en vue de dénouer des controverses et de favoriser la concorde entres les états européens que menaçait alors l'empire ottoman. Sa rigueur morale en faisait un conseiller précieux. Comme à son époque, le monde a besoin de paix, d'hommes et de femmes de paix, de pacificateurs. Qui croit en Dieu doit toujours offrir et chercher la paix". Saint Laurent de Brindisi fut canonisé en 1881 et nommé par Jean XXIII docteur de l'Église en 1959, en reconnaissance de son œuvre exégétique, bibliste et mariologique, dans laquelle l'action de l'Esprit dans la vie des croyants est mise en relief. Ce saint, a conclu le Pape, nous "aide à aimer l'Écriture, à grandir dans sa familiarité, à cultiver notre amitié avec le Seigneur dans la prière comme dans toute démarche qui trouve en lui origine et accomplissement". (source:VIS 20110323-570)

Mémoire de saint Laurent de Brindisi, prêtre et docteur de l'Église. Entré chez les Capucins, il exerça inlassablement dans les régions d'Europe le ministère de la prédication dont on l'avait chargé, tant pour la défense de l'Église contre les infidèles, que pour la réconciliation entre les princes et pour le gouvernement de son Ordre. Il accomplit toutes ces charges avec simplicité et humilité jusqu'à sa mort à Lisbonne, le 22 juillet 1619.

Martyrologe romain




LAURENT DE BRINDES (Saint), proclamé docteur de l’Église par Jean XXIII, le 19 mars 1959.

I. VIE. – Jules César (Césaire) Rossi est né le 22 juill. 1559 à Brindisi. Son père Guillaume mourut peu après et sa mère, Elisabeth Masella, le confia aux Conventuels de Brindisi. En 1573, le jeune homme se rendit à Venise chez son oncle, le prêtre Pierre Rossi. C’est là qu’il connut les Capucins, dont il prit l’habit le 18 févr. 1575. Ses études furent brillantes. Tandis qu’à Padoue florissait un aristotélisme athée, à Florence, avec Marsile Ficin et Pic de la Mirandole l’enseignement s’inspirait du platonisme. On comprend que S. Laurent ait conservé une véritable horreur du Stagyrite, tandis que, dans une certaine mesure, il possède une conception humaniste de l’univers.

Prêtre le 18 déc. 1552, il prêche en de nombreuses villes d’Italie et, grâce à sa connaissance de l’hébreu, son succès est considérable auprès des Juifs. A peine âgé de vingt-huit ans il se voit confier d’importantes charges : au mois de mai 1559, son activité s’exerce en Allemagne et son influence s’étendra à tout l’Empire germanique. Sa connaissance de la langue allemande lui donne une audience particulière même chez les hérétiques. Dans la guerre contre les Turcs (1601), le jeune capucin devient aumônier des armées impériales. Dès lors, ses talents, son zèle semblent le destiner aux plus hautes fonctions.

Ministre général dès 1602 – son généralat durera trois ans – il entreprend des visites canoniques dans les maisons de son ordre ; le retour à une observance régulière est son principal objet et, quand cela lui semble nécessaire, il n’hésite pas à prendre les mesures les plus rigoureuses.

Une seconde mission en Allemagne lui est demandée par l’empereur Rodolphe II et imposée par le pape Paul V. Son action et son influence sont considérables dans l’œuvre de la Contre-réforme. Beaucoup de luthériens viennent discuter avec lui et se convertissent. Quand, en 1608, il est question de son retour en Italie, le cardinal Dietrichstein s’y oppose : « La religion catholique, dit-il, ferait dans ces régions une perte incroyable… » S. Laurent s’emploie à créer la « ligue des princes catholiques » et, malgré des difficultés presque insurmontables, il y réussit le 10 juill. 1609. Cf. Matthæus Rader, S. J., dans Bavaria pia, 1628.

Du consentement des princes catholiques, Laurent est nommé ambassadeur après de Philippe III, roi d’Espagne. Parti de Prague le 16 juin 1609, il est à Madrid en sept., remplit sa mission, revient à Rome où Paul V s’entretient longuement avec lui et, dès le 24 juill. 1610, est de retour à Prague. En déc., il est nommé nonce apostolique auprès de Maximilien de Bavière et aumônier des armées catholiques. Son activité diplomatique demeure intense : il négocie le mariage de l’empereur Mathias avec la sœur de Maximilien ; il réconcilie le duc de Bavière avec le prince-archevêque de Salzbourg ; il obtient de Maximilien aide et protection pour les capucins de Prague menacés par les hérétiques.

En 1613, le chapitre général le rappelle en Italie, où il remplit, dans l’ordre même, différentes fonctions importantes. Mais la vie politique ne le lâche pas : il est médiateur (1614) entre le duc de Parme et les ducs de Mantoue et de Toscane ; il rétablit la paix (1615-16) entre le duc de Savoie et l’administrateur de Milan, entre celui-ci et le duc de Mantoue. Le 5 avr. 1619, il part pour Madrid où il arrive le 22 mai et de là gagne Lisbonne pour avoir audience de Philippe III. Là, il meurt le 22 juill. suivant, à l’âge de soixante ans.

Par son action, S. Laurent pourrait être comparé à S. Pierre Canisius, comme l’ont justement noté le Lexikon für Theologie und Kirche (1934) et le P. Grisar, S. J. Cf. Jérôme de Paris, O. F. M. Cap., S. Laurent de Brindes, l’homme et le saint, Rome, 1937, p. 48. Voir aussi Hieronymus à Fellette, O. F. M. Cap., S. Laurentii a Brundusio zelus apostolicus ac scientia, Venise, 1937.

II. ŒUVRES. – La vie apostolique de l’ardent capucin ne l’a pas empêché de laisser une œuvre littéraire considérable. Cette œuvre, conservée manuscrite dans les Archives de la province de Venise, a été récemment éditée et comprend actuellement (1963) 15 volumes in-folio, les trois derniers consacrés principalement à la correspondance. Nous ne retiendrons ici que ce qui intéresse plus directement la théologie.

Sermons. – 1. Le Mariale. – Il contient les sermons sur la Ste Vierge classés dans les Opera omnia (I) en deux séries : a) Première série : De laudibus et invocatione Virginis Deiparæ : sept sermons sur la vision de l’Apoc., XII, 1-7 ; seize sur Missus est (Luc, I, 26-28) ; dix sur la Salutation angélique ; dix sur le Magnificat ; cinq sur Beatus venter (Luc, XI, 27-28) ; six sur Fundamenta ejus, ps., LXXXVI ; six sur le Salve Regina. b) Deuxième série : De festis B. M. V. : onze sermons sur l’Immaculée Conception ; six sur la Purification ; deux sur la Visitation ; deux sur N.-D. des Neiges ; deux sur l’Assomption.

2. Les autres sermons. – Arbitrairement répartis en divers groupes : a) Quadragesimale primum (Opera omnia, IV) : 79 sermons sur l’évangile du jour, des Cendres au vendredi saint ; – b) Quadragesimale secundum (V, en trois tomes) : 157 sermons, fêtes et féries sur l’évangile du jour, sans qu’il s’agisse nécessairement du carême ; – c) Quadragesimale tertium (VI) : 77 sermons, des Cendres au lundi de Pâques ; – d) Quadragesimale quartum (X, 1re partie) ; – e) Adventus primus (VII, 1re partie) : 17 sermons du 1er dimanche de l’Avent au dim. de la Quinquagésime ; – f) Adventus secundus (VII, 2e partie) : 24 sermons du 1er dim. au 6e dim. après l’Epiphanie ; – g) Dominicalia (VIII) : 78 sermons ; 45 du 3e dim. après Pâques au 24e après la Pentecôte ; 33 du dim. de Quasimodo à la Septuagésime inclus, à l’exception de l’Avent et du temps de Noël ; – h) Sanctorale (IX) : 47 sermons, dont le sujet est très variable : homélie sur l’évangile ; glorification des vertus du saint dont on célèbre la fête ou encore à son occasion, un thème doctrinal ; – i) Sermones de tempore (X, 1re partie). Les sermons ne sont, en général, que des schémas (en latin), dont devait se servir le prédicateur.

Œuvres didactiques. – 1. Lutheranismi hypotyposis (Opera omnia, II, trois parties), où l’auteur porte un jugement sur la personne et l’œuvre de Luther, démasque l’erreur luthérienne et défend les thèses catholiques (nécessité des bonnes œuvres et justification). – 2. Explanatio in Genesim, avec de multiples considérations philologiques sur le texte et de nombreuses digressions théologiques (de justitia originali, de immortalitate animæ, de omnipotentia Dei, de anima intellectiva, forma substantialis corporis, de immutabilitate Dei et de libertate humana, etc. Les solutions proposées ne concordent pas toujours avec les résultats scientifiques actuels ; dans l’ensemble cependant l’exégète capucin fait figure de précurseur). – 3. De numeris amorosis mystice in divina Scriptura positis disquisitio (X, 2e partie) ; – 4. On peut encore citer : De sacris divinæ Scripturæ « agapticis » numeris theoria ; Expositio in Ezechielem prophetam (perdu) ; Tractatus de modo concionandi (perdu).

Ouvrages canoniques et disciplinaires. – Ordinationes pro Fratribus provinciæ Helveticæ ; – Ordinationes capituli Atrebatensis ; – On attribue à S. Laurent le Direttorio di diretto, qui aurait donné naissance au Modus procedendi des Frères mineurs capucins. Cf. Rocco da Casinale, Storia delle Missioni dei Capuccini, I, Paris-Rome, 1867-73, p. 327.

III. DOCTRINE. – Des écrits de S. Laurent – écrits presque toujours occasionnels – on peut cependant tirer une synthèse doctrinale, qui manifeste S. Laurent comme un émule de S. Canisius et de S. Bellarmin.

On peut regrouper cette synthèse autour de cinq thèmes :

Rapports de la raison et de la foi influençant la théodicée. – On devine ici une influence nettement bonaventurienne. Laurent de Brindes ne conçoit pas, à la manière de S. Thomas, une philosophie qui, tout en étant inspirée par la foi, pourrait se penser en dehors d’elle. Pour lui, la philosophie n’est que l’émanation de la théologie et Dieu est un Dieu caché aussi bien dans l’Ecriture que dans sa nature (Opera omnia, V, pars III, p. 14-15). L’humilité, la soumission de l’esprit sont nécessaires pour le découvrir vraiment : d’où une double théologie : mystique et symbolique. La théologie mystique est négative et consiste à dire ce que ne sont pas Dieu, le Christ, l’Eglise, la Ste Vierge ; elle prend sa source dans l’oraison et découvre le sens spirituel de l’Ecriture. La théologie symbolique est positive : son but est d’étudier le sens littéral de la Bible et de scruter les secrets de l’univers (III, p. 38-43 ; V, pars II, p. 476 ; VI, p. 130). Cette position, bien franciscaine, s’explique par la réaction des théologiens de la fin du XVIe s. contre l’athéisme des aristotéliciens padouans : ainsi Laurent de Brindes rejette brutalement Aristote et se retourne vers Platon ; donnant à la foi une prédominance totale, il se place ainsi parmi les précurseurs de Pascal, mais, mieux que l’auteur des Pensées, il sait sauvegarder les droits de la raison et permet l’existence d’une théodicée. Cf. C. Chesneau, Le P. Yves de Paris et son temps, II, l’Apologétique, 208-24.

L’homme est à la fois sens, raison, esprit. Dès la naissance, l’esprit (mens) reçoit une idée infuse de l’infini (III, p. 374), tandis que la raison, partant de la connaissance sensible des créatures, est capable de s’élever jusqu’à la divinité (V, pars II, p. 476 ; VI, p. 130) et d’en découvrir le constitutif, l’être pur, considéré sous l’aspect du bien (VIII, p. 104-05, 150-51 ; I, p. 155, 330, 380). Ce Dieu, infiniment bon, crée le monde par pur amour (VI, p. 582), non de toute éternité, ce qui est métaphysiquement impossible (III, p. 54-78), mais dans le temps. Il connaît tout d’une science de vision et de simple intelligence, mais non de la science de prédestination et d’amitié, réservée aux élus (VIII, p. 340) ; c’est là d’ailleurs un mystère impénétrable qui nous incite à mener la vie des justes, signe du salut (VI, p. 487, 580, 585-88). A toutes les créatures, Dieu donne un concours général leur permettant d’agir selon leur nature : ainsi la liberté humaine se concilie avec la toute-puissance divine (III, 338-59). Laurent ignore les termes de « science moyenne », de « concours simultané », de « décret prédéterminant », de « prémotion physique », termes d’ailleurs qui d’ailleurs n’étaient pas à leur place dans une prédication même savante, à plus forte raison populaire.

Justification et christologie. – La doctrine de S. Laurent sur la justification a fait l’objet d’une étude de la part du P. Benoît de S.-Paul, S. Laurentii Brundisini doctrina de justificatione, Padoue, 1939. Pour S. Laurent, la justice naturelle est donum naturæ gratis datum, a gratia sanctificante essentialiter distinctum, perficiens naturam in linea naturæ subjiciendo partem inferiorem animæ ad superiorem. Son effet principal consiste dans une perfecta tranquillitas et amicitia sensuum et rationis (Benoît de S.-Paul, 16-21), en sorte qu’il y a distinction adéquate, au sens strict, entre justice originelle et grâce sanctifiante (p. 21-24). Le péché originel ne se confond pas, comme le prétendent les protestants, avec la concupiscence (p. 42-50) ; il n’est autre que la perte de la justice originelle, c.-à-d. de l’équilibre des forces humaines, en sorte que la nature humaine n’est pas entièrement corrompue, mais seulement blessée. La perte de la grâce sanctifiante suit celle de la justice originelle, pour Adam en vertu du péché commis, pour ses descendants, en vertu d’un pacte que Dieu a passé avec lui (p. 31-34). Les actions de l’homme déchu ne sont donc pas nécessairement des péchés : même après la chute, on peut trouver en lui une disposition à la justification, la foi, non la foi-confiance des protestants qui réside dans la volonté, mais l’adhésion ferme à des vérités révélées. Cette foi ne se justifie pas : seule, elle ne le pourrait ; elle n’en est pas moins le fondement et la racine de la justification ; elle précède les autres vertus, en raison de l’axiome : nil volitum nisi præcognitum (p. 59-80). La justification elle-même consiste dans la rectitude de l’âme, élevée par la grâce, à l’ordre surnaturel : Dieu et Dieu seul en est la cause principale, la cause formelle est double : intrinsèque, l’infusion du S.-Esprit et les dons qui l’accompagnent ; extrinsèque, le Christ, comme cause exemplaire (p. 96-110). La cause instrumentale en est le Christ et les sacrements.

Ainsi la doctrine laurentienne de la justification nous amène au Christ. Laurent de B. s’attache à montrer la place du Christ dans le monde et ses rapports avec la création. Le Christ est présenté, suivant la thèse franciscaine, comme le roi des anges et des hommes. Aux anges, le Christ fut présenté comme le maître tout-puissant (Opera omnia, III, p. 257) ; un décret leur assurait le salut et la vie éternelle s’ils consentaient à l’adorer (III, p. 258) et Lucifer fut perdu pour avoir exigé pour lui-même ce que Dieu réservait à son Fils fait homme (III, p. 258-59). Aux hommes, le Christ est à la fois cause exemplaire et cause efficiente de leur prédestination (VI, p. 581). Ad imaginem Dei creavit hominem (Gen., I, 27) peut s’entendre de ad imaginem Christi. C’est le sens nettement accepté par S. Paul (Rom., VIII, 29 ; cf. VI, p. 581 ; VIII, p. 339, 421, IX, p. 333-34, 631). C’est au sens plénier du terme que le Verbe incarné peut se dire « Fils de l’Homme », assumant le rôle que devait jouer dans le monde la créature humaine, rôle perdu avec la justice originelle (V, p. 161). Ainsi l’homme concret tout entier, nature et surnature, est ici envisagé et le Christ en est la cause exemplaire à trois titres : in natura, in gratia, in gloria (VI, p. 36-37, 73). Il est aussi cause efficiente, non seulement en ce sens qu’en tant que Rédempteur il a mérité notre justification (II, pars III, p. 212-14 ; V, pars I, p. 401 sq., p. 417-19) ; mais en ce sens que son humanité est cause instrumentale des grâces données aux anges aussi bien qu’aux hommes (V, pars II, p. 91, 420, 428 ; pars III, p. 45, 61, 234, 443 ; VII, 358). De là vient aussi que les sacrements sont cause instrumentale de la grâce qu’ils produisent (II, pars III, p. 213-14, VIII, p. 50, 310). Ainsi le Christ est au centre de toute la création : c’est par lui que les anges comme les hommes ont mérité de participer à la sublime adoration du Créateur.

Ecclésiologie. – L’action du Christ fut toujours assurée à travers l’Eglise et celle-ci remonte aux origines de l’humanité, l’A. T. étant essentiellement la préparation du Nouveau (VIII, p. 292-93, 436-37), la multitude des rachetés formant, depuis les origines, la plénitude du Christ (VIII, p. 43-44, 23-24). De l’Eglise, ainsi conçue, la cause matérielle est constituée par l’ensemble des fidèles ; la cause finale, par la glorification des élus ; la cause efficiente, par le Christ et, en union avec lui, par les apôtres et leurs successeurs ; la cause formelle, par la vraie foi, enseignée par les vrais chefs. Cf. Constantin de Plogonnec, O. F. M. Cap., L’apologie de l’Eglise par S. Laurent de Brindes, Paris, 1935, p. 3-8.

La première propriété de l’Eglise ainsi comprise est la sainteté, c.-à-d. une doctrine capable de rendre justes ceux qui la professent (L’apologie de l’Eglise…, p. 9-22). Les notes qui la distinguent des contrefaçons se ramènent à deux : l’unité (ibid., 26-30), l’apostolicité (37-50). Autre signe, l’union avec S. Pierre dans la personne de ses successeurs, dont l’autorité est solidement établie par l’Ecriture et la Tradition (51-59). La réalisation des divines promesses et les interventions de la Providence sont aussi un très fort argument contre les sectes anticatholiques (60-90). Tel est l’enseignement des Pères, en particulier de Tertullien, de S. Irénée, de S. Cyprien, de S. Grégoire et de S. Augustin. L’âme de ce vaste corps, de cette plénitude n’est autre que le S.-Esprit (opera omnia, II, pars II, p. 124 ; pars III, p. 129). C’est lui qui dirige l’Eglise enseignante, donne aux conciles et aux Souverains pontifes le privilège de l’infaillibilité (VI, p. 610 ; VIII, p. 439), sanctifie les chrétiens devenus par le baptême temple de Dieu (V, pars III, p. 100 ; VII, p. 32), en sorte que tous doivent collaborer à l’activité surnaturelle présente en eux(VIII, p. 7-8, 35, 43-57, 61, 68-69). Cette grâce capitale vient du Christ, Homme-Dieu, Tête de ce corps qu’est l’Eglise (V, pars I, p. 207, 420 ; pars III, p. 115 ; VI, p. 647). De sorte qu’en dehors de l’Eglise, il n’y a pas de salut possible (V, pars I, p. 207, 420 ; pars III, p. 115 ; VI, p. 647). Chez les infidèles, il peut y avoir des apparences de vertu, non des vertus véritables (II, pars II, p. 82) et si l’on peut avoir une certaine indulgence pour ceux qui sont matériellement hérétiques, l’on ne saurait être trop sévère pour ceux qui le sont formellement (II, pars I, p. 34, 38).

Mariologie. – La Vierge Marie occupe dans l’Eglise une place de prédilection. Dès le commencement, le Verbe incarné a été prévu comme le roi des anges et des hommes ; tous doivent donc à ses mérites d’être relevés à l’ordre surnaturel, d’être maintenus dans l’état de grâce et de parvenir à celui de la gloire. La Mère de Dieu n’échappe pas à cette loi ; mais sa maternité divine lui fait occuper, après son Fils, la première place dans le plan de la création. Cf. l’ouvrage du P. Jérôme de Paris, La doctrine mariale de S. Laurent de Brindes, Paris, 1933, p. 1-28. De là suit le privilège de l’immaculée Conception qui s’appuie non seulement sur des raisons de convenance, mais sur l’Ecriture et la Tradition. (ibid., p. 29-52). La Vierge n’a pas connu le fomitem peccati, même in actu secundo, bien qu’on puisse trouver en elle un certain debitum peccati, non pas proximum, mais remotum. Voir aussi G. M. Roschini, La Mariologia di San Lorenzo de Brindisi, Padoue, 1951 ; Bernardinus a S.-Joanne Rotundo, S. Laurentius a Brundisio et Immaculata Conceptio, Isola del Liri, 1940 ; Luc de Carre, L’unzione mariana in S. Lorenzo da Brindisi, dans Italia francescana, XXIII (1948) ; Clemente da S.-Maria in Punta, S. Lorenzo da Brindisi, telogo dell’Immacolata. Cf. Tables, 2209.

C’est donc dès le début de son existence que Marie a reçu la plénitude de grâce (Jérôme de Paris, op. cit., 75-80) et cette est telle que, dès le principe, elle dépasse la richesse finale de tous les saints, même pris dans leur ensemble (80-83). Les vertus infuses en font partie et la Mère de Dieu les possède toutes à un degré suréminent (93-98). Ces privilèges insignes découlent tous de la maternité divine et c’est en raison de ce mystère que Marie est en relations intimes avec la Ste Trinité, sans qu’on puisse dire toutefois qu’elle en soit le complément (99-114).

La maternité mariale s’étend à tous les hommes sans exception, parce que la Vierge est mère du Rédempteur et rédemptrice avec Lui (141-51). Toutes les grâces passent par elle (médiation universelle), car par son consentement elle s’est volontairement associée à la mort de son Fils, ne refusant aucune des douleurs qui lui étaient offertes. Toutes les grâces nous viennent des prières qu’elle adresse à Dieu sans cesse pour nous et que son Fils ne peut pas ne pas exaucer (165-80). Enfin, ces riches privilèges sont couronnés par l’Assomption : Marie est ressuscitée et jouit maintenant, dans son corps et dans son âme, de la gloire du ciel (153-63). On conçoit par là, conclut le P. Jérôme, la place du culte marial dans le catholicisme : il ne s’agit pas seulement d’honorer Marie, en imitant ses vertus ; nos hommages vont à elle, non comme ils vont à Dieu, mais comme il convient à l’égard d’une créature privilégiée de Dieu (180-89).

Spiritualité. – La spiritualité de S. Laurent est intimement liée à sa théologie : le saint prédicateur fait appel non seulement au sens littéral de l’Ecriture, mais encore au sens spirituel sous sa triple forme tropologique, anagogique, allégorique. Pour être pleinement saisi, ce sens exige le concours du S.-Esprit et, de la part de l’homme, une âme purifiée. Pour accéder de la théologie symbolique ou positive à la théologie mystique ou négative, pour découvrir et sentir Dieu caché sous la lettre aussi bien que dans la nature, il est donc indispensable de pratiquer une ascèse qui, avec le secours de la grâce, conduise graduellement jusqu’aux sommets de la perfection (Opera omnia, III, 52).

Cette thèse est éminemment active : la lutte menée contre la thèse protestante de la justification par la foi-confiance sans les œuvres conduisait normalement à mettre l’accent sur l’aspect combatif de la spiritualité plutôt que sur son aspect passif. Le danger de quiétisme qui, dès la fin du XVIe s., se faisait jour chez certains auteurs, n’était pas à redouter de la part du fougueux missionnaire capucin. On ne peut cependant pas le rattacher à l’école de S. Ignace et des Exercices spirituels : il ne recourt pas aux minuties d’une organisation compliquée ; il n’exige pas de rigoureux et fréquents examens de conscience ; il marche au combat franchement, hardiment, à la franciscaine. Il insiste sur la nécessité des bonnes œuvres et dénonce l’otiositas et la tepiditas comme les principaux vices à combattre (V, p. 119, 141 ; VI, p. 643 ; VII, p. 178 ; VIII, p. 633).

Trois degrés sont à distinguer, les degrés classiques : commençants, progressants, parfaits (VII, p. 106-07 ; VIII, p. 426, 427, 121-23).

Aux commençants, S. Laurent présente la notion de péché, non comme Bérulle ou Benoît de Canfeld, sous son aspect négatif (le pécheur est d’une certaine manière au-dessous du néant), mais sous son aspect positif d’acte contraire à la sainte loi de Dieu (VI, p. 255, 646 sq.) et qui mérite un terrible châtiment (VII, p. 155 sq.). Il n’est pas question de pénitences extraordinaires, mais seulement de faire le bien et de fuir le mal (VII, p. 299 sq.) et d’arracher les vices de son cœur (VII, p. 626 ; IX, p. 340). Pour cela, il faut exciter en soi deux sentiments qui se font équilibre : l’espérance et la crainte (VIII, p. 644 ; IX, p. 265) et qui, tous deux, sont naturels à l’homme (VII, p. 140-41, 181) ; la crainte, en rappelant les fins dernières (VII, p. 10, 41, 149) et le très grand nombre des damnés (VIII, p. 176-77) ; l’espérance, en insistant sur les facilités que donne le sacrement de pénitence (VI, p. 350 sq.) ; en somme, il faut toujours montrer en même temps la justice et la miséricorde (VI, p. 135).

Aux progressants, S. Laurent prêche la grandeur et la beauté des vertus qui forment un merveilleux ensemble (VI, p. 100 ; VIII, p. 666 ; IX, p. 193, 247-48) ainsi que l’utilité, la nécessité de la tentation (VI, p. 79 sq.). Il insiste sur l’humilité (VI, p. 251, 256 ; VII, p. 253, 255-57 ; VIII, p. 228, 519 ; IX, p. 16, 180, 461, 641) ; sur la foi qui, suivant la doctrine catholique de la justification, est la racine de toutes les vertus (VIII, p. 246 ; VI, p. 46 sq.) ; sur la charité, qui les anime toutes (VI, p. 55 sq., 61 sq., 363, 372 ; VII, p. 55 sq., 305 ; VIII, p. 538 sq., 563 sq., etc.). – En tout ceci, le Christ est le modèle qu’on doit toujours avoir sous les yeux pour le reproduire et le vivre (V, p. 333 sq. ; VI, p. 36-37 ; VIII, p. 219-32).

La vie parfaite est considérée beaucoup plus sous son aspect actif que sous son aspect passif. Cette attitude se comprend en fonction des auditoires de S. Laurent, auditoires composés de protestants, de Juifs et de catholiques assez peu fervents. La perfection est principalement présentée comme le résultat des efforts humains aidés du concours de la grâce (V, p. 228, 230, 467 ; VI, p. 49, 397, 415, etc.). Notre saint n’ignore cependant pas la transformation intérieure que tout chrétien doit subir de la part de l’Esprit-Saint, pour parvenir à ce que nous appelons l’union transformante : la comparaison classique du feu est reprise plus d’une fois, du feu qui transforme en fournaise les matières soumises à son action (VI, p. 51 sq. ; VII, p. 17 sq. ; VIII, p. 68-69, etc.). Il est souvent question de contemplation, sans que ce terme soit défini, mais le contexte indique bien qu’il s’agit d’oraison passive, de cette théologie mystique qui ne se contente pas de sculpter plus ou moins approximativement les traits divins, mais qui, dans l’obscurité, enlève tous les obstacles et nous fait goûter les dons infinis de la divinité (V, p. 14sq. ; VI, p. 462 sq. ; VII, p. 64 sq., 459 sq.). Cette transformation est décrite surtout dans le Mariale, quand il est question des grâces reçues par la Vierge Marie. Cf. Jérôme de Paris, op. cit., 107, 109. La spiritualité de S. Laurent est surtout vibrante ; elle est la traduction enthousiaste d’une âme qui s’est laissée envahir par l’Esprit-Saint.

Pour juger à sa valeur la synthèse de la doctrine de S. Laurent, il faut la replacer à l’époque où elle fut conçue. Son originalité se manifeste surtout en deux points : l’ecclésiologie et la mariologie. Sur le premier, avec S. Robert Bellarmin, bien que d’une autre manière, S. Laurent établit solidement contre l’hérésie protestante le caractère divin de l’Eglise romaine et, bien avant la définition du concile du Vatican, il enseigne l’infaillibilité du Souverain Pontife. Déjà il développe la doctrine du corps mystique. Sur le second point, avant l’école française, il donne une assise ferme à des vérités qui, en ces temps-là, étaient combattues et qui, de nos jours, sont définies ou admises universellement. Notamment, il s’est fait le champion de l’Immaculée Conception et de la Médiation universelle. Il n’existe chez lui aucune vérité mariale qui n’apparaisse lumineusement exposée et solidement prouvée, si bien qu’en ses sermons prêchés à la fin du XVIe s., on trouve l’enseignement essentiel des traités actuels de mariologie. C’est là un titre qui permet de placer S. Laurent de Brindes à côté de S. Bernard, parmi les théologiens qui ont le mieux parlé de la Vierge Marie.

ŒUVRES. – Cf. Jean Chrysostome de Cittadella, O. F. M. Cap., Biblioteca dei Frati Minori della Provincia di Venezia, Padoue, 1944, p. 174-83.

Œuvres éditées. – 1° Commentariolum de rebus Austriæ et Bohæmiæ, edit. a Rmo P. Eduardo ab Alenconio una cum documentis ineditis, Rome, 1910. Les documents édités en plus du Commentariolum sont : Epistolæ octo de negotiis suarum legationum et epistola ad P. Mathiam de Salo. – 2° Epistola ad Prof. Marcum Antonium Bonciarium, dans Anal. O. F. M. Cap., XIII, 1897, p. 254. – 3° Opera omnia a PP. Capuccinis Prov. Venetæ e textu originali nunc primum in lucem edita motisque illustrata, Padoue, 1928-56, 15 vol. in-folio (cf. supra). – Editées en traduction :Epistola ad D. Petrum Toletanum, dans Franciscus de Ajofrin, O. F. M. Cap., Vida, virtules y milagros de S. L. de B., Madrid, 1784, p. 371-72 (version espagnole). – 2° Ordinationes pro Fratribus Provinciæ Helveticæ, dans St. Fidelis Glöcklein, I, 1909, p. 162-65 (version allemande ancienne éditée par le P. Anastase d’Illgau), O. F. M. Cap. ; – Lutero, trad. Grégoire de Castel del Piano, O. F. M. Cap., 3 vol., Sienne, 1932-33 (version italienne de la Lutheranismi hypotyposis).

BIOGRAPHIES. – Il n’existe pas encore de vie critique de S. L. de B. – Parmi les nombreuses biographies, il faut signaler : Laurent d’Aoste, O. F. M. Cap., Le B. L. de B., Paris, 1857 ; – Antony Brennan of Tasson, O. F. M. Cap., Life of St. L. of B., Apostle and Diplomat, Londres, 1911 ; – Sur des points de détails : Hildebrand d’Hooglede, O. F. M. Cap., Jérôme de Sorbo, Illuminé de Palerme et S. L. de B. en Belgique, dans C. F., IV, 1934, p. 175-205 ; – Hilarin de Milan, O. F. M. Cap., La personalità di S. L. da B., dans S. L. da B. Studi. Conferenze commemorative dell’edizione « Opera Omnia », Roma, 8-15 marzo 1949, Padoue, 1951, p. 1-42 ; – D. Bacci, Interessante documento inedito : Atto di battesimo di S. L. da B., dans Osserv. Rom., 14 sept. 1939 ; – Hilaire de Teano, O. F. M. Cap., Ricerche storiche sul cognome e la famiglia di S. L. da B., dans Ital. Francesc., 1948, p. 177-84 ; – David de Portogruaro, O. F. M. Cap., Ancora sul cognome e sulla famiglia di S. L. da B., ibid., 1949, p. 142-51 ; – Crispin de Riezu, O. F. M. Cap., S. L. de B., capellan militar, dans Verdad y Caridad, 1939 p. 243-46 ; – Bernardin de Lapedona, O. F. M. Cap., S. L. da B. e i Cappucini marchigiani, dans Ital. Francesc., 1949, p. 265-79, 318-33.


 
ÉTUDES CRITIQUES. – Bibliographie à peu près complète dans : Jérôme de Fellette, O. F. M. Cap., S. L. a B., zelus apostolicus ac scientia, Venise, 1937, p. XXI-XXIX ; – Armand Dasseville, Irvin Udulutsch, O. F. M. Cap., Bibliography of St. L. of. B., dans The Round Table of Franciscan Research, 1947-48, p. 124-48. – Principales publications : Bernardin de S.-Jean-le-Rond, S. L. a B. et Immaculata Conceptio, Isola del Liri, 1939 ; – Id., Thesis franciscanæ de motivo primario Incarnationis expositio, cum respectu speciali ad doctrinam S. L. a B., dans C. F., 1934, p. 546-63 ; – Benoît de S. Paul, O. F. M. Cap., S. L. B. doctrina de justificatione. Studium historico-theologicum, Padoue-Brixen, 1929 ; – G. Cantini, S. L. da B. predicatore, dans S. L. da B. Studi. Conferenze commemorative…, 48-59 ; – Claude de Solesino, O. F. M. Cap., L’opera apologetica di S. L. da B. Originilità e struttura, Rome, 1951 (thèse polycopiée) ; – Constantin de Plogonnec, O. F. M. Cap., L’apologie de l’Eglise par S. L. de B., Paris, 1935 ; – Id., Apologie de l’Eglise par S. L., Dans É. F., 1935, p. 648-717 ; 1936, p. 25-51 ; – Id., S. L. de B. apologiste. Son œuvre, sa méthode, ses sources, dans C. F., 1937, p. 56-71 ; – Id., S. L. de B. et sa « Lutheranismi hypotyposis », dans É. F., 1934, p. 662-74 ; – Id., La notion et les causes de la justification d’après S. L. de B., ibid., 1935, p. 223-27 ; – Id, La doctrine spirituelle de S. L. de B., ibid., 1939, p. 225-42, p. 349 sq. ; – A. Ferrabino, Cristianità del « Mariale » di S. L., dans S. L. da B. Studi. Conferenze commemorative…, 179-88 ; – S. Garofalo, S. L. da B. esegeta, ibid., 191-207 ; – Jérôme de Paris, O. F. M. Cap., Le « Mariale » de S. L. de B., dans É. F., 1929, p. 24-44 ; – Id, La place de Marie dans le plan divin de la Création et de la Rédemption…, ibid., 1931, p. 273-98 ; – Id., L’Immaculée Conception de la Vierge…, ibid., 1932, p. 121-42, 285-305 ; – Id., La plénitude des grâces conférées à Marie dès le principe…, ibid., 1932, p. 407-28 ; – Id., La médiation universelle de Marie…, 1933, p. 5-19 ; – Id., La doctrine mariale de S. L. de B. Etude théologique, Paris, 1933 ; – Id., S. L. de B. L’homme et le saint. L’infatigable apôtre. Le maître ès sciences sacrées, Paris, 1937 ; – Luc M. de Carre, O. F. M. Cap., L’unzione mariana in S. L. da B., dans Ital. Francesc., 1948, p. 204-10 ; – Id., L’anima apostolica di S. L. da B., ibid., 1949, p. 177-89 ; – P. Parente, La dottrina teologica di S. L. da B., dans S. L. da B. Studi. Conferenze commemorative…, 211-25 ; – G. M. Roschini, O. S. M., La mariologia di S. L. da B., ibid., 140-76 ; – G. M. Stano, S. L. da B. controversia, ibid., 90-135 ; – Silvestre de Valsanzibio, O. F. M. Cap., La posizione dottrinale di S. L. da B. in filosofia, dans Ital. Francesc., 1949, p. 82-87, 206-18, 233-51 ; – J. Sébastien, S. L. fut-il thomiste ?, dans É. F., 1936, p. 531-40 ; – Théophile d’Orbise, O. F. M. Cap., Undecim priora capita Geneseos a S. L. a B. (O. F. M. Cap.) explanata, dans Antonianum, 1950, p. 443-74 ; 1951, p. 61-82.

Pour les études critiques publiées de 1954 à 1957, cf. Bibliographia franciscana, XI, p. 597-603, Rome (Collectanea franciscana), 1961-1962. Pour les années postérieures à 1957, ajouter : Pierre-Louis de Venise, O. F. M. Cap., Les bases théologiques de S. L. de B. « Docteur apostolique », dans É. F., nouv. sér., X, 1960, n° 23, p. 129-141 ; – Adrien de Krizovljan, O. F. M. Cap., Marie et l’Eglise dans S. L. de B., ibid., X, n° 24, p. 1-36 ; – Hildebrand d’Anvers, O. F. M. Cap., S. L de B. à Arras en 1602, ibid., p. 36-42 ; – Dominic of Hendon, O. F. M. Cap., S. L. of B. Doctor of the Church, and the primary Principle of Mariology, dans Collectanea franciscana, XXXI, 1969, p. 5-25 ; – F. Spedalieri, S. J., Gli scritti di S. L. da B., ibid., XXIX, 1959, p. 145-165 ; – Arturo M. da Carmignano di Brenta, O. F. M. Cap., Il generalato di S. L. da B. (1602-1605), ibid., 166-236 ; – Franz-Xaver von Altottino, L. von B. in der Politik Bayern von 1606-1612, ibid., 237-272 ; – Ilarino di Milano, L’ultima missione di S. L. in difesa del regno di Napoli, ibid., 273-331 ; – Francisco Leite de Faria de Guimares, A morte de S. L. de B. e as homenagens que Lisboa lhe prestou, ibid., 332-361 ; – Melchior de Pobladura, Los procesos de beatificacion y canonizacion del nuevo doctor de la Iglesia S. L. de B., ibid., 362-428 ; – Basilio da Baggio, S. L. da B. provinciale di Toscana, ibid., 431-447 ; – Joseph-Antoine de Nikolaevo, A propos de l’iconographie de S. L. de B., ibid., 448-457 ; – Cherubinus a Lonico, Historia editionis latinæ operum omnium S. L. a B., ibid., 458-462 ; – Felix a Mareto, De S. L. a B. biographiæ editæ, ibid., 463-507 ; – Hadrianus Borak, Theologia historiæ in doctrina S. L. a B., dans Laurentianum, I, 1960, p. 31-97 ; – Id., Introductio in philosophiam S. L. a B., dans Antonianum, XXXV, 1960, p. 215-292 ; – Dominic Unger, S. L. of B. on the Sacred Hearth of Jesus and the Immaculate hearth of Mary, dans Laurentianum, II, 1961, p. 19-50 ; – Filippo da Cagliari, La nascità del « Figlio messianico » di Apocalisse 12 negli scritti di S. L. da B., ibid., 324-338 ; – Stanislao da Campagnola, Bibliografia di S. L. da B., ibid., IV, 1963, p. 132-142.
JULIEN-EYMARD D’ANGERS, O. F. M. CAP.
S. L. de B. cité dans D. T. C. : VI, 824 (en Hongrie, contre les Turcs) ; XV, 2203 (sur l’unité de l’Eglise).





BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre

Mercredi 23 mars 2011

Saint Laurent de Brindisi

Chers frères et sœurs,

Je me souviens encore avec joie de l’accueil festif qui m’a été réservé en 2008 à Brindisi, la ville où, en 1559, naquit un éminent docteur de l’Eglise, saint Laurent de Brindisi, nom que Giulio Cesare Rossi prit en entrant dans l’Ordre des capucins. Dès son enfance, il fut attiré par la famille de saint François d’Assise. En effet, orphelin de père à l’âge de sept ans, il fut confié par sa mère aux soins des frères conventuels de sa ville. Quelques années plus tard, toutefois, il s’installa avec sa mère à Venise, et c’est précisément en Vénétie qu’il connut les capucins qui, à cette époque, s’étaient placés généreusement au service de l’Eglise tout entière, pour approfondir la grande réforme spirituelle promue par le Concile de Trente. En 1575, Laurent, à travers la profession religieuse, devint frère capucin, et en 1582, fut ordonné prêtre. Dès l’époque de ses études ecclésiastiques, il révéla les éminentes qualités intellectuelles dont il était doté. Il apprit facilement les langues anciennes, comme le grec, l’hébreu et le syriaque, et modernes, comme le français et l’allemand, qui s’ajoutaient à sa connaissance de la langue italienne et de la langue latine, à l’époque couramment parlée par tous les ecclésiastiques et hommes de culture.

Grâce à la connaissance de tant de langues, Laurent put accomplir un intense apostolat auprès de diverses catégories de personnes. Prédicateur efficace, il connaissait de façon si profonde non seulement la Bible, mais également la littérature rabbinique, que les rabbins eux-mêmes en étaient stupéfaits et admiratifs, manifestant à son égard estime et respect. Théologien expert de l’Ecriture Sainte et des Pères de l’Eglise, il était en mesure d’illustrer de façon exemplaire la doctrine catholique également aux chrétiens qui, surtout en Allemagne, avaient adhéré à la Réforme. A travers une présentation claire et douce, il montrait le fondement biblique et patristique de tous les articles de la foi mis en discussion par Martin Luther. Parmi ceux-ci, le primat de saint Pierre et de ses successeurs, l’origine divine de l’épiscopat, la justification comme transformation intérieure de l’homme, la nécessité des bonnes œuvres pour le salut. Le succès dont Laurent bénéficia nous aide à comprendre qu’aujourd’hui aussi, en poursuivant avec tant d’espérance le dialogue œcuménique, la confrontation avec la Sainte Ecriture, lue dans la Tradition de l’Eglise, constitue un élément incontournable et d’une importance fondamentale, comme j’ai voulu le rappeler dans l’Exhortation apostolique Verbum Domini (n. 46).

Même les fidèles les plus simples, dépourvus d’une grande culture, tirèrent profit de la parole convaincante de Laurent, qui s’adressait aux personnes humbles pour rappeler à tous la cohérence de leur vie avec la foi professée. Cela a été un grand mérite des capucins et d’autres ordres religieux, qui, aux XVI° et XVII° siècles, contribuèrent au renouveau de la vie chrétienne en pénétrant en profondeur dans la société à travers leur témoignage de vie et leur enseignement. Aujourd’hui aussi, la nouvelle évangélisation a besoin d’apôtres bien préparés, zélés et courageux, afin que la lumière et la beauté de l’Evangile prévalent sur les orientations culturelles du relativisme éthique et de l’indifférence religieuse, et transforment les diverses façons de penser et d’agir en un authentique humanisme chrétien. Il est surprenant que saint Laurent de Brindisi ait pu accomplir de façon ininterrompue cette activité de prédicateur apprécié et inlassable dans de nombreuses villes d’Italie et dans divers pays, alors qu’il occupait d’autres charges lourdes et de grandes responsabilités. Au sein de l’Ordre des capucins, en effet, il fut professeur de théologie, maître des novices, plusieurs fois ministre provincial et définiteur général, et enfin ministre général de 1602 à 1605.

Parmi tant de travaux, Laurent cultiva une vie spirituelle d’une ferveur exceptionnelle, consacrant beaucoup de temps à la prière et, de manière particulière, à la célébration de la Messe, qu’il prolongeait souvent pendant des heures, absorbé et ému par le mémorial de la Passion, de la Mort et de la Résurrection du Seigneur. A l’école des saints, chaque prêtre, comme cela a souvent été souligné au cours de la récente Année sacerdotale, peut éviter le danger de l’activisme, c’est-à-dire d’agir en oubliant les motivations profondes de son ministère, seulement s’il prend soin de sa propre vie intérieure. En s’adressant aux prêtres et aux séminaristes dans la cathédrale de Brindisi, la ville natale de saint Laurent, j’ai rappelé que «le moment de la prière est le plus important dans la vie du prêtre, celui où la grâce divine agit avec le plus d’efficacité, en donnant sa fécondité au ministère. Prier est le premier service à rendre à la communauté. Les temps de prière doivent donc avoir une véritable priorité dans notre vie... Si l’on n’est pas intérieurement en communion avec Dieu, on ne peut rien donner non plus aux autres. Dieu est donc la première priorité. Nous devons toujours réserver le temps nécessaire pour être en communion de prière avec notre Seigneur». Du reste, avec l’ardeur incomparable de son style, Laurent exhorte chacun, et pas seulement les prêtres, à cultiver la vie de prière car au moyen de celle-ci nous parlons à Dieu et Dieu nous parle: «Oh, si nous considérions cette réalité! — s’exclame-t-il — C’est-à-dire que Dieu est vraiment présent à nous quand nous lui parlons en priant; qu’il écoute vraiment notre prière, même si nous prions seulement avec le cœur et avec l’esprit. Et que non seulement il est présent et nous écoute, mais qu’il peut même et qu’il désire volontiers répondre, et avec le plus grand plaisir, à nos questions».

Un autre trait qui caractérise l’œuvre de ce fils de saint François est son action pour la paix. Les Souverains Pontifes, ainsi que les princes catholiques lui confièrent à plusieurs reprises d’importantes missions diplomatiques pour résoudre des controverses et favoriser la concorde entre les Etats européens, menacés à cette époque par l’empire ottoman. L’autorité morale dont il jouissait faisait de lui un conseiller recherché et écouté. Aujourd’hui, comme à l’époque de saint Laurent, le monde a un grand besoin de paix, il a besoin d’hommes et de femmes pacifiques et pacificateurs. Tous ceux qui croient en Dieu doivent toujours être des sources et des agents de paix. Ce fut précisément à l’occasion d’une de ces missions diplomatiques que Laurent conclut sa vie terrestre, en 1619 à Lisbonne, où il s’était rendu auprès du roi d’Espagne, Philippe III, pour défendre la cause de ses sujets napolitains, opprimés par les autorités locales.

Il fut canonisé en 1881 et, en raison de son activité vigoureuse et intense, de sa science vaste et harmonieuse, il mérita le titre de Doctor apostolicus, «Docteur apostolique», que lui donna le bienheureux Pape Jean XXIII en 1959, à l'occasion du quatrième centenaire de sa naissance. Cette reconnaissance fut accordée à Laurent de Brindisi également parce qu'il fut l'auteur de nombreuses œuvres d'exégèse biblique, de théologie et d'écrits destinés à la prédication. Il y offre une présentation organique de l'histoire du salut, centrée sur le mystère de l'Incarnation, la plus grande manifestation de l'amour divin pour les hommes. En outre, étant un mariologiste de grande valeur, auteur d'un recueil de sermons sur la Vierge intitulé «Mariale», il met en évidence le rôle unique de la Vierge Marie, dont il affirme avec clarté l'Immaculée Conception et la coopération à l’œuvre de la rédemption accomplie par le Christ.

Avec une fine sensibilité théologique, Laurent de Brindisi a également mis en évidence l'action de l'Esprit Saint dans l'existence du croyant. Il nous rappelle qu’avec ses dons, la Troisième Personne de la Très Sainte Trinité, éclaire et aide notre engagement à vivre dans la joie le message de l'Evangile. «L'Esprit Saint — écrit saint Laurent — rend doux le joug de la loi divine et léger son poids, afin que nous observions les commandements de Dieu avec une très grande facilité, et même avec plaisir».

Je voudrais compléter cette brève présentation de la vie et de la doctrine de saint Laurent de Brindisi en soulignant que toute son activité a été inspirée par un grand amour pour l'Ecriture Sainte, qu'il savait presque par cœur, et par la conviction que l'écoute et l'accueil de la Parole de Dieu produit une transformation intérieure qui nous conduit à la sainteté. «La Parole du Seigneur — affirme-t-il — est lumière pour l'intelligence et feu pour la volonté, pour que l'homme puisse connaître et aimer Dieu. Pour l'homme intérieur, qui au moyen de la grâce vit de l'Esprit de Dieu, il est pain et eau, mais un pain plus doux que le miel et une eau meilleure que le vin et le lait... C'est un maillet contre un cœur durement obstiné dans les vices. C’est une épée contre la chair, le monde et le démon, pour détruire tout péché». Saint Laurent de Brindisi nous enseigne à aimer l'Ecriture Sainte, à croître dans la familiarité avec elle, à cultiver quotidiennement le rapport d’amitié avec le Seigneur dans la prière, pour que chacune de nos actions, chacune de nos activités ait en Lui son commencement et son achèvement. Telle est la source à laquelle puiser afin que notre témoignage chrétien soit lumineux et soit capable de conduire les hommes de notre temps à Dieu.

* * *

Je salue les pèlerins francophones, spécialement les élèves, les collégiens et les membres des Associations présents. Puissiez-vous aimer la Parole de Dieu et être, comme Laurent de Brindisi, des évangélisateurs zélés et courageux capables d’insuffler dans les divers modes de pensée et d’action un authentique humanisme chrétien! Bon pèlerinage à tous!

© Copyright 2011 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2011/documents/hf_ben-xvi_aud_20110323_fr.html

Comunión de San Lorenzo de Brindisi, por Raffaele de Roma, s. XVIII. A la Chiesa de la S. S. Concezione, de Roma


21 juillet

Saint Laurent de Brindisi

On donnerait volontiers de Laurent de Brindisi une image équestre, symbole de son grand rôle politique et militaire, mais ce serait le trahir, car, bien que les papes l'eussent engagé à user d'un cheval pour ménager ses forces, il ne voulut aller qu’à pied : meneur d'hommes mais pauvre piéton, chef magnifique mais fantassin poussiéreux. On ne le vit en selle qu'une fois, entraînant les charges contre les Turcs, un jour décisif de 1601. De sa vie riche et mouvementée, on aurait pu faire un opéra éclatant de trompettes et superbe de contrastes, de sa cellule austère aux palais princiers, de ses prédications tonitruantes aux mêlées tourbillonnantes, sur fond de décharges d'artillerie.

Fils de Guillaume de Rossi et d’Elisabeth de Masella, Laurent naquit à Brindisi, le 22 juillet 1559, trois semaines avant que ne mourût le vieux pape Paul IV, implacable champion de la réforme catholique ; la populace, joyeuse d'être débarrassée d'une telle poigne, jeta bas la statue du pontife dont la tête échoua au musée du château Saint-Ange. L’enfant aura le zèle du pape défunt, mais avec plus de charité et de souplesse. Laurent était de la noble famille des Rossi, dont le patronyme signifie rouge, couleur symbole de charité. On le baptisa Jules-César. Le ciel, dans sa bénévolence, écrit Guillaume Rossi à son frère, prêtre à Venise, vient de nous donner un fils, mais quel fils! Sa physionomie est tellement admirable qu’il est impossible de ne pas le considérer comme un enfant de bénédiction. N’imagine pas, mon cher Pierre, que c’est la tendresse paternelle qui me plonge dans l’illusion. Pas du tout ! Tous ceux qui voient un si beau bébé se demandent s’il n’est pas l'avantage un ange qu’un homme.

On dit que César prêcha à l'âge de six ans dans la cathédrale de Brindisi et que l'auditoire fut transporté d'admiration ; ce fut une de ces petites récitations enfantines devant la crèche comme il s’en dit pour Noël à l'Ara Cæli de Rome. Jusqu'à quatorze ans, il étudia chez les Franciscains de Brindisi. A dix ans, il perdit son père et supplia en vain que sa mère le laissât entrer chez les Capucins : Laisse-moi entrer chez les capucins, Dieu m’y appelle. Cinq ans plus tard, il perdit sa mère et, tandis que les Turcs menaçaient Brindisi, il s’en fut se réfugier à Venise, près de son oncle Pierre qui veilla tendrement à sur lui et lui permit, l’année suivante, d’entrer chez les Capucins de Vérone (17 février 1575) où, après une brêve maladie, au jour de sa profession, il prit le nom de frère Laurent (24 mars 1576). Entraîné à la pénitence (chaînes de fer, trois jours de jeûne par semaine avec seulement du pain et de la verdure, une méditation assidue des souffrances du Christ), il fut un novice modeste, grave et aimable.

Ses supérieurs, ayant constaté sa prodigieuse mémoire et son goût pour l’étude, l'envoyèrent étudier à l’université de Padoue. Il apprenait des langues à ses moments de loisir et acquit la parfaite maîtrise de l’italien, du latin, du grec, du français, de l’allemand, du syriaque et de l’hébreu. On le fit prêcher avant même le sacerdoce. Il tenait que la Bible était la grande source du prédicateur, et il la pratiquait si bien qu'il pouvait en discuter le texte hébreu avec des hérétiques ou des Juifs ; la morale et le dogme de l'Écriture passaient en traits de feu dans ses prédications pour enflammer les âmes. C'est ainsi qu'il prêcha deux carêmes à Venise, capitale du carnaval qui avait bien des poissons d'eau trouble pour le pêcheur apostolique. Le bien qu'il y fit ne saurait se dire. Une courtisane, venue au sermon dans sa superbe et sa morbidesse pour y faire des conquêtes, fut conquise au Christ.

Une fois prêtre (18 décembre 1582), il fut d’abord lecteur en théologie et en Écriture sainte à Venise (1583-1586), puis supérieur et maître des novices à Bassano del Grappa (1586-1588) ; il fut plusieurs fois ministre provincial[1] ; il fut élu définiteur général[2] et, enfin, ministre général[3].

Clément VIII le fit prêcher aux Juifs de Rome pendant trois ans : il obtint de bons résultats grâce à sa connaissance de l'hébreu. Puis ce furent des missions, comme commissaire général, en Autriche et en Bohême où il fonda les couvents de Prague, de Vienne et de Gratz. Les Capucins travaillèrent à convertir les âmes dans l'Europe centrale ravagée par le protestantisme. Laurent se dévoua à cette tâche, en liaison avec les Jésuites.

Mais il fallait un animateur spirituel à la lutte contre les Turcs qui harcelaient les forces de l'Empire. Clément VIII envoya Laurent à l'empereur Rodolphe II : Ce capucin, animateur spirituel, écrit le Pape à l’Empereur, vaut une armée entière. En effet, aumônier des troupes impériales, Laurent fut le bras droit du prince Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur, qui remporta une victoire éclatante sur l'Islam près d'Albe royale (Szekes-Fejervar) en Hongrie (octobre 1601), bien que les chrétiens s’y battissent à un contre cinq. Au plus fort de la bataille, Laurent, un moment cerné par l’ennemi, est dégagé par ses compagnons de lutte : Votre place n’est pas ici, lui crient-ils ; Vous vous trompez, leur répond-il, c’est bien ici que, de par Dieu, je dois être. En avant ! La victoire est à nous !

Écoutez saint François de Sales dans son oraison funèbre du duc de Mercœur, prêchée à Notre-Dame de Paris, le 27 avril 1602 : Il avait toujours en son armée des Pères capucins lesquels, portant une grande croix, non seulement animaient les soldats, mais aussi, après la confession générale que tous catholiques faisaient en signe de contrition, leur donnaient la sainte bénédiction. Mais surtout c'était une belle chose de voir ce général exhorter ses capitaines à la constance, leur remontrer que s'ils mouraient ce serait avec le mérite du martyre, et parler à chacun en sa propre langue, français allemand, italien.

S'il excellait dans les missions militaires, il s'employa aussi, avec des succès divers, à des négociations diplomatiques, parfois très délicates. En 1606, le Pape Paul V, à la demande de l'Empereur, lui ordonna : Passez en Allemagne, pour y travailler aux affaires politico-religieuses de l’Empire ; ainsi, Laurent, conseiller ordinaire du duc de Bavière, Maxililien I°, joua un rôle capital dans la création et l’animation de la Ligue catholique contre l’Union évangélique protestante et obtint pour elle la participation financière de la cour de Madrid. En 1612, il régla les questions litigieuses entre les Habsbourg et les princes électeurs catholiques. Paul V l'utilisa de même en Allemagne, en Bavière et en Italie. Le roi catholique était en guerre avec le duc de Savoie, l'Espagne griffait l'Italie, lutte fratricide ! Laurent vint trouver le duc de Savoie et l'achemina vers la paix désirable. Dès 1587, ses qualités lui avaient valu un poste envié dans l'administration de son ordre qu’il dirigea de 1602 à 1605.

Cependant, au milieu des ovations, comme parmi les outrages et les menaces de mort qui n'étaient point rares en pays hérétiques, il demeurait simple et affable. Il repoussait les honneurs, et la fine cuisine, couchait sur la dure et se levait la nuit pour psalmodier. Son oraison allait jusqu'à l'extase. Il eut la joie de fonder plusieurs couvents capucins en Allemagne, en Autriche, en Moravie et au Tyrol. En 1618, les Napolitains, soumis aux exactions du vice-roi, le dux d’Ossuna, chargèrent Laurent de leur défense près du roi d’Espagne et le dépêchèrent auprès de Philippe III qui tenait sa cour à Lisbonne où il mourut le 22 juillet 1619. Son corps fut enseveli au monastère des Clarisses de Villafranca del Bierzo.

Laurent de Brindisi fut béatifié le 1° juin 1783 et canonisé le 8 décembre 1881. Le 19 mars 1959, dans le bref apostolique Celsitudo ex humiliate, Jean XXIII proclama saint Laurent de Brindisi docteur de l’Eglise universelle.


[1] De Toscane (1590-1592), de Venise (1596-1597), de Suisse (1598-1599) et de Gênes (1613-1616).

[2] 1596-1602 et 1613-1619.

[3] 1602-1605.

SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/07/21.php



St Laurent de Brindes, confesseur et docteur

Gloire de l’Ordre des Capucins, avec St Fidèle le martyr de l’hérésie protestante et Ste Véronique Giuliani la mystique stigmatisée. Général de l’Ordre, prédicateur infatigable contre les hérétiques, les juifs et les infidèles ; son Mariale est considéré comme un des plus grands exposé de la théologie mariale de l’Église.

Clément VIII dira de lui : « Ce capucin vaut une armée entière ! » (St Laurent était aumônier des armées impériales et participa aux luttes armées contre les infidèles).

Mort à Lisbonne le 22 juillet 1619. Béatifié par pie VI en 1783. Canonisé par Léon XIII en 1881.

En 1959, Jean XXIII le proclama Docteur et inscrivit sa fête au calendrier romain au 21 juillet sous le rite double, réduisant la fête de Ste Praxède au rang de simple commémoraison. La Messe romaine fut alors tirée du Commun des Docteurs, en reprenant l’oraison de la Messe propre. Une messe propre se trouve dans le supplément du Missel Romain à la date du 7 juillet avant 1960 et au 21 juillet à partir de 1960.

Son inscription tardive au calendrier romain fait qu’aucun de nos commentateurs « habituels » n’y fait allusion.

Leçon des Matines après 1960.

Laurent, né à Brindes (Brindisi) dans les Pouilles (1559), entré dès son adolescence dans l’Ordre des Frères Mineurs Capucins (1575), apprit à fond la philosophie et la théologie et posséda plusieurs langues anciennes et modernes. Ordonné prêtre, il se vit confier le ministère de la prédication, dont il s’acquitta inlassablement dans presque toute l’Italie et dans d’autres pays d’Europe. Favorisé d’une sagesse singulière et du don de conseil, il fut chargé du gouvernement de son Ordre tout entier et les Souverains Pontifes eurent souvent recours à lui pour des missions très importantes. C’est surtout grâce à ses efforts que les princes chrétiens associèrent leurs forces contre les hordes envahissantes des Turcs : l’armée chrétienne les affronta en Hongrie, Laurent marchant en tête avec la croix et exhortant les soldats et les chefs, et elle remporta une éclatante victoire. Cependant, parmi tant d’affaires si importantes, il pratiqua de manière héroïque les vertus d’un religieux. Il donnait à l’oraison tout le temps dont il pouvait disposer et il sut unir d’une façon admirable la vie intérieure avec l’activité extérieure. Enfin, à Lisbonne, où le peuple napolitain l’avait envoyé comme représentant auprès du roi d’Espagne, ce vaillant défenseur de la liberté chrétienne et de la justice succomba comme sur un champ de bataille, en 1619. Il laissa de nombreux écrits consacrés à la défense de la foi contre les hérésies et à l’explication des Saintes Écritures. Le Pape Léon XIII le mit au nombre des saints (1881) et le Pape Jean XXIII le déclara Docteur de l’Église universelle (1959).

SOURCE : http://www.introibo.fr/21-07-St-Laurent-de-Brindes



Laurent de Brindisi ou Laurent de Brindes, Fils de Guillaume Rossi et d'Élisabeth Mazella, naquit le 22 juillet 1559 à Brindisi, entre Tarente et Bari, sur les bords de la mer Adriatique, là où, en 19 avant Jésus-Christ, mourut le poète Virgile. On le prénomma Jules César. 
C'était un enfant surdoué. On raconte que, à l'âge de six ans, il aurait prêché devant la cathédrale de Brindes, soulevant, à plusieurs reprises, l'enthousiasme de son auditoire. Ce fait ne semble pas être une légende, car nous savons que certains enfants surdoués peuvent, dès l'âge de six ans, tenir des discours stupéfiants devant un auditoire d'adultes. 
Après la mort de son père, Laurent, qui n'avait que dix ans, demanda à sa mère l'autorisation d'entrer, comme oblat (jeune postulant à la vie religieuse), chez les Capucins, ordre vers lequel il se sentait senti attiré. Il se montra un écolier modèle. Après le décès de sa mère, Laurent se rendit à Venise chez son oncle paternel, prêtre, et l'année suivante, alors qu'il avait juste 16 ans, il entra chez les capucins de Vérone, sur l'Adige, entre Brescia et Padoue. Et c'est à partir de là qu'il exerça pendant près de quarante quatre ans une fructueuse activité apostolique. 
Le 24 mars 1576, Laurent de Brindisi, âgé de 19 ans, prononça ses vœux. Il prit le nom de Laurent, en souvenir du diacre martyr, Laurent de Rome.
Il partit alors étudier à Padoue les sciences sacrées: exégèse, patrologie, théologie. Il apprit plusieurs langues qu'il parla couramment: le latin, le grec, le syriaque, l'hébreu, l'italien, l'allemand et le français. Il discutait volontiers avec les Juifs, et jouissait d'une mémoire fantastique. 
Laurent fut ordonné prêtre le 18 décembre 1582 et, dès lors, il assuma de nombreuses charges chez les Capucins
– 1583-1586 : Lecteur en Théologie et Écriture Sainte à Venise 
– 1586-1588 : Supérieur et maître des novices à Bassano del Grappa 
– 1590-1592 : Ministre provincial en Toscane 
– 1596-1602 : Membre du Conseil Supérieur (Définiteur Général) 
En 1599, Laurent de Brindisi est envoyé en Autriche et en Bohême, avec onze confrères capucins, pour travailler à la réforme catholique. À cette occasion, il implanta son Ordre à Prague, Vienne et Gratz. Comme c'était un diplomate habile et courageux, le Saint Siège lui confia de grandes missions "politiques". Ainsi, de 1601-1602, le pape Clément VIII l'envoya à l'empereur Rodolphe II, commandant en chef des forces catholiques contre les Turcs. Le Souverain Pontife précisait l'ordre de mission et la valeur du renfort par ces mots: "Ce capucin, animateur spirituel, vaut une armée entière!". Effectivement, promu aumônier des troupes impériales, l'émissaire papal devient le plus puissant soutien de Philippe Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur. Combattant à un contre cinq, les forces anti-ottomanes, galvanisées par leur chapelain, écrasèrent les Turcs à Szekes-Fejerdars, près d'Albe-Royale, en Hongrie. Au plus fort de l'engagement, saint Laurent de Brindisi, un moment cerné par l'ennemi, fut dégagé par ses compagnons de lutte:  
– Votre place n'est pas ici, lui crièrent-ils.
– Vous vous trompez, répondit-il, c'est bien ici que, de par Dieu, je dois être. En avant! La victoire est à nous! 
Et les forces catholiques, menées par le Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur, galvanisées par le soutien spirituel de Laurent de Brindisi, remportèrent la victoire sur les Turcs en Hongrie
– De 1602 à 1605, Laurent de Brindisi fut le Supérieur, ou Ministre Général de son ordre. 
– En 1606, à la suite d'une sollicitation de la cour de Prague, saint Laurent de Brindisi reçut du pape Paul V l'ordre formel de passer en Allemagne pour y travailler aux affaires politico-religieuses de l'Empire. Il devint alors conseiller ordinaire de Maximilien Ier, duc de Bavière et joua un rôle capital pour créer, développer et animer la "Ligue catholique", face à l'"Union évangélique protestante". 
– En 1618, saint Laurent de Brindisi fut chargé par les Napolitains d'assurer leur défense contre le duc d'Ossuna, vice-roi. Il partit alors pour Madrid, puis pour Lisbonne afin d'y rencontrer le roi Philippe III.
C'est là qu'il mourut, le 22 juillet 1619, âgé de 60 ans. 
Saint Laurent de Brindisi fut un des grands penseurs de l'Église. Il laissa de nombreux écrits, dont une Dissertation dogmatique sur Martin Luther et plus de 800 homélies. Il fut proclamé Docteur de l'Église universelle le 19 mars 1959, par le pape Jean XXIII.  
Maintenant, nous allons parler de la spiritualité de saint Laurent de Brindisi. La Vierge Marie tint une grande place dans la vie de Frère Laurent qui avait constamment le nom de Marie dans le cœur et sur les lèvres. Souvent, tandis qu'il contemplait les grandeurs de la sainte Vierge Marie, il était ravi en extase. En voyage, il aimait chanter les louanges mariales.  
Nombreuses sont les œuvres de saint Laurent de Brindisi qui parlent de la Vierge Marie: 84 sermons sur les prérogatives de l'Immaculée, dont voici quelques lignes: "Marie est la première forme et l'exemplaire, l'archétype de toute l'Église des élus de Dieu. Le Seigneur la prédestina, au-dessus de tous les saints; il la prédestina  au suprême degré de grâce, au suprême degré de gloire, au suprême degré de dignité. De la sorte, la Vierge est bien vraie Fille de Dieu, Épouse et Mère de Dieu, Reine des anges et de tous les saints…"  
Laurent de Brindisi a été béatifié le 1er juin 1783 par le Pape Pie VI, et canonisé le 8 décembre 1881 par le pape Léon XIII. Le 19 mars 1959, le Pape Jean XXIII le proclama Docteur de l'Église Universelle.
Il est fêté le 21 juillet et est le saint patron de la ville de Brindisi
Remarque: aujourd'hui, 21 juillet, nous nous souvenons du Bienheureux  Gabriel Pergaud, de Beaulieu dans les Côtes d’Armor, mort martyr aux Pontons de Rochefort en 1794. Il fut béatifié en 1995, avec tous ses compagnons.
Paulette Leblanc

SOURCE : http://nouvl.evangelisation.free.fr/leblanc_laurent_de_brindisi.htm 

Rovigo: statua di San Lorenzo da Brindisi Superiore posta sulla nicchia di sinistra dell'omonima chiesa facente parte del complesso del Convento e Seminario dei Frati Minori Cappuccini.


Saint Laurent de Brindisi, né dans cette ville le 22 juillet 1559, Paul IV étant pape, Ferdinand Ier empereur et François II roi de France, fut l’une des plus grandes figures de l’Ordre Séraphique et l’un des plus parfaits disciples de saint François d’Assise.
À son entrée au couvent, le supérieur, pour l’éprouver, lui fit un rude tableau de la vie religieuse et le fit entrer dans une cellule étroite, aux murailles nues et austères : « Que cette cellule renferme un crucifix, s’écria le jeune homme, et elle sera pour moi plus belle que les salles somptueuses des plus riches palais. »
Attentif à tous ses devoirs, le premier à tous les offices du jour et de la nuit, fidèle dans l’observation des moindres points de la Règle, soumis envers ses supérieurs et respectueux envers ses frères, dépassant les jeûnes et les austérités de l’Ordre, il s’attira bientôt l’affection et l’admiration de tous. De fortes études suivies avec ardeur, sans rien diminuer de sa piété, le mirent bientôt à même de remplir un ministère difficile auprès des grandes puissances de l’Europe.
Il sema les miracles sous ses pas ; mais le plus grand de ses prodiges fut le succès immense de ses prédications dans les principales villes d’Italie, puis en Allemagne, en Autriche, en Bohème, en Syrie, en Espagne. Saint Laurent exerça successivement les plus hautes charges de son Ordre, dont il fut un des généraux les plus saints et les plus remarquables.
Nonce apostolique en Autriche, puis en Espagne, il voyait toutes les affaires les plus épineuses réussir entre ses mains. Ces grandes œuvres, ces voyages incessants ne nuisaient en rien à son œuvre principale, sa sanctification.
Un jour qu’il offrait le saint Sacrifice, après la Consécration, Jésus-Christ lui apparut dans l’Hostie, sous la forme d’un petit enfant, qui le caressait et lui souriait avec une grâce toute divine. Chacun des pas du Saint était l’occasion d’une merveille, et sa présence suscitait partout un incroyable enthousiasme.
Après tant de travaux arriva pour saint Laurent l’heure de la délivrance ; il remercia ses frères de leurs bontés, leur demanda pardon de ses torts, reçut les Sacrements avec une joie profonde et mourut en invoquant Marie et en serrant la croix fortement sur son cœur. C’était le 22 juillet 1619, Paul V étant pape, Mathias empereur et Louis XIII roi de France.
Ses panégyristes l’ont appelé le prodige de son siècle.
SOURCE : http://www.cassicia.com/FR/Vie-de-saint-Laurent-de-Brindisi-confesseur-et-docteur-de-l-Eglise-Fete-le-21-juillet-mort-en-1619-No_505.htm

la chiesa di San Lorenzo da Brindisi Superiore, facente parte del complesso del Convento e Seminario dei Frati Minori Cappuccini.



Saint Laurent de Brindisi  ou  Saint Laurent de Brindes 

docteur de l'Église catholique - docteur apostolique 

1559-1619

"Sa Sainteté Jean XXIII, après avis favorable de la Sacrée Congrégation des Rites, a daigné promulguer, en date du 19 mars dernier [1959], le Bref apostolique Celsitudo ex humilitate. Ce document proclame saint Laurent de Brindes docteur de l'Église universelle, étendant l'office et la messe fixés au 21 juillet de chaque année."
                                            Osservatore Romano du 10 mai 1959

Les capucins constituent une partie de l'ordre fondé, en 1209, par saint François d'Assise [l'ordre des Frères mineurs]. Trois siècles plus tard, en 1526, des moines désireux de revenir aux sources, Mathieu de Brasci, Louis et Raphaël de Fossombrone, décident de réhabiliter la règle primitive. On les appela capucins en raison du  « capuchon » plus ample et plus en pointe que celui des autres membres de l'Ordre.

Saint Laurent de Brindisi (de Brindes) entre dans cet ordre en 1575.

Ils sont cinq mille et se répandront largement hors d'Italie.
 
Sur le haut talon de la botte italienne, entre Lecce, Tarente et Bari, se situe Brindisi, sur l'Adriatique. C'est à cette extrémité de la péninsule italienne, en son point le plus rapproché de la Grèce, que s'élève cette ville portuaire. C'est là qu'en 19 avant Jésus Christ, mourut le poèteVirgile. C'est là que vient au monde, le 22 juillet 1559, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) auquel on donne comme prénom  Jules-César,

saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  est le fils de Guillaume Rossi et d'Élisabeth Masella.

saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  âgé de six ans, aurait prêché devant la cathédrale de Brindes (mot qui signifie « toast ») et aurait suscité l'enthousiasme de son auditoire.

En tout cas, le petit garçon devenu jeune postulant à la vie religieuse,« oblat », chez les conventuels de sa ville natale, se montre écolier modèle.

Agé de dix ans, saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  perd son père et supplie sa mère de le laisser entrer chez les capucins : Dieu m'y appelle.

Après le décès de sa mère, saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  se rend à Venise, chez Pierre, son oncle paternel qui est prêtre. L'année suivante, âgé de seize ans, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) entre chez les capucins de Vérone, sur l'Adige, entre Brescia et Padoue.

Parle 7 langues

A partir de cet engagement commence une longue activité apostolique de quarante-quatre ans.

Le 24 mars 1576, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) , jeune religieux de dix-neuf ans fait ainsi profession capucine, prenant le nom de  Laurent et se mettant sous la protection du fameux diacre martyr.

On l'envoie étudier à Padoue, ville universitaire qui honore pour patron saint Antoine, le célèbre franciscain, également docteur (+1231).

Doué d'une mémoire prodigieuse, saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  s'applique à l'acquisition des sciences sacrées. saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  excelle en exégèse et en patrologie. Son originalité fut de devenir un étonnant polyglotte. Bientôt en effet, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) acquiert et maîtrise sept langues : latin, grec. syriaque, hébreu, italien, allemand et français.
Ordonné prêtre le 18 décembre 1582, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) discute volontiers avec les juifs et connaît, par ses courtoises controverses, des succès retentissants.
 
Sa famille religieuse utilise au maximum ce pieux et brillant sujet.

On peut en juger par les postes occupés.

vista laterale della chiesa di San Lorenzo da Brindisi Superiore, parte del complesso del Convento e Seminario dei Frati Minori Cappuccini



Vingt années de charges chez les capucins

1583-1586 : Lecteur en théologie et Écriture Sainte à Venise ;

1586-1588: Supérieur et maître des novices à Bassano del Grappa ;

1590-1592 : Ministre provincial en Toscane ;

1596-1602 : Définiteur général (membre du conseil supérieur) ;

1602-1605 : Ministre général (supérieur au sommet).

Par ailleurs, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) a remplie plusieurs missions diplomatiques :

- 1599. saint Laurent de Brindisi (de Brindes) est envoyé en Autriche et en Bohême, avec onze confrères capucins, pour oeuvrer à la réforme catholique. A cette occasion, saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  implante son Ordre à Prague, Vienne et Gratz.

- 1601-1602. Le pape Clément VIII envoie saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  à l'empereur Rodolphe II, commandant en chef des forces catholiques contre les Turcs.

Le Souverain Pontife précise l'ordre de mission et la valeur du renfort : « Ce capucin, animateur spirituel, vaut une armée entière. » Effectivement, promu aumônier des troupes impériales, l'émissaire papal devient le plus puissant soutien de Philippe Emmanuel de Lorraine, duc de Mercoeur. Combattant à un contre cinq, les forces anti-ottomanes, galvanisées par leur chapelain, écrasent les Turcs à Szekes-Fejerdars, près d'Albe-Royale, en Hongrie.

Au plus fort de l'engagement, saint Laurent de Brindisi (de Brindes) , un moment cerné par l'ennemi, est dégagé par ses compagnons de lutte : « Votre place n'est pas ici », lui crient-ils. « Vous vous trompez, répond-il, c'est bien ici que, de par Dieu, je dois être. En avant ! La victoire est à nous ! »

L'année suivante, dans l'oraison funèbre de Mercoeur, prononcée à Notre-Dame de Paris le 27 avril 1602, François de Sales évoque, six mois plus tard, la mémorable victoire:

la chiesa di San Lorenzo da Brindisi Superiore, facente parte del complesso del Convento e Seminario dei Frati Minori Cappuccini.


Héroïsme des aumôniers militaires capucins

     Le duc de Mercoeur avait toujours en son armée des Pères capucins, lesquels,     portant une grande croix, non seulement animaient les soldats, mais aussi, après la confession générale que tous les catholiques faisaient en signe de contrition, leur donnaient la sainte bénédiction. Mais surtout c'était une belle chose que de voir ce général exhorter ses capitaines à la constance, leur remontrer que s'ils mouraient ce serait avec le mérite du martyre, et parler à chacun en sa propre langue, français, allemand, italien

      Oeuvres complètes de Saint François de Sales, éd. d'Annecy, t. 7, p. 448.

- 1606. A la suite d'une sollicitation de la cour de Prague, saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  reçoit du pape Paul V l'ordre formel : « Passez en Allemagne pour y travailler aux affaires politico-religieuses de l'Empire. »

saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  devient conseiller ordinaire de Maximilien Ier, duc de Bavière.

saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  va jouer un rôle capital pour créer, développer et animer la « Ligue catholique », face à l' « Union évangélique protestante ».

De plus,saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  habile négociateur obtient le financement partiel de cette vaste entreprise par la cour madrilène.

- 1612. Fruit de l'action de saint Laurent de Brindisi (de Brindes) : règlement des questions litigieuses entre la monarchie des Habsbourg et les électeurs catholiques.

- 1618. saint Laurent de Brindisi (de Brindes) est Chargé par les Napolitains d'assumer leur défense contre les exactions du vice-roi, duc d'Ossuna, saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  part pour Madrid et se rend à Lisbonne afin d'obtenir une audience de Philippe III. La mort le surprend : saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  est âgé de soixante ans.

saint Laurent de Brindisi (de Brindes) a construit une synthèse doctrinale puissante.

saint Laurent de Brindisi (de Brindes) est un parfait émule des deux docteurs jésuites, ses contemporains : le Hollandais Pierre Canisius (+ 1597) et le Toscan Robert Bellarmin (+1621).

saint Laurent de Brindisi (de Brindes) a notamment laissé une Dissertation dogmatique sur Luther et

840 homélies ou sermons

Traduction du Sermon I, issu du Mariale, par Jean-Etienne Parisot [webmestre de priere.org] que nous remercions pour l'autorisation de publier, 7 mai 2008.

A propos de la vision de St Jean l'évangéliste

Sur l'excellence de la Vierge Marie, mère de Dieu, à partir de ces mots de la vision : 'Un grand signe apparut dans le ciel : une femme vêtue du soleil, la lune sous ses pieds' (Apocalypse 12, 1)
 
I) Jean, Apôtre et Evangéliste, le disciple bien-aimé du Christ, le fils en qui la Très Sainte Vierge, Mère de Dieu, mit sa préférence après la crucifixion, eut beaucoup à souffrir pour la foi en Jésus Christ pendant son exil sur l'île de Patmos.

Mais, en même temps, il y fut aussi consolé par Dieu au moyen de nombreuses révélations célestes. En effet, St Paul dit : 'Car, tout comme les souffrances du Christ abondent en nous, notre consolation abonde en Christ' (2 Corinthiens 1, 5). Et de même, dans les Psaumes, nous lisons : 'Quand les pensées s'agitent en foule au-dedans de moi, tes consolations réjouissent mon âme' (Psaume 94(93), 19).

Jean avait reposé sa tête sur la poitrine du Seigneur à la Sainte Cène, il avait aussi choisi Marie comme la meilleure part qui ne lui serait pas retirée (Luc 10, 42).

Grâce à cette extraordinaire dévotion qui le caractériserait, il fut, après l'ascension du Seigneur Jésus Christ dans le Ciel, absorbé pour toujours dans la contemplation du divin. Mais c'est avec plus d'ardeur encore qu'il se consacra aux choses divines alors même qu'il était en pleine tribulation. Voilà bien ce que font les saints.

Pendant ces temps d'épreuves, Jean, "dévoré par un feu d'amour toujours plus ardent et élevé sur les hauteurs par les flammes séraphiques de cet amour, fut plongé en Dieu. Il commença alors à déborder de cette douceur divine qu'apporte la contemplation, bien plus abondamment et copieusement qu'à l'accoutumé ; de même, il expérimenta plus parfaitement les dons que procurent les visites célestes." (St Bonaventure).

Dieu, 'le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions' (2 Corinthiens 1, 3-4), consola Jean, tout comme il avait consolé autrefois le patriarche Jacob par la vision de l'échelle céleste (Genèse 28, 12-16) ou Moïse par l'apparition divine du buisson ardent (Exode 3, 2-5), ou bien encore les trois jeunes gens dans la fournaise qu'Il réconforta en envoyant un ange consolateur, accompagné d'une bienfaisante fraîcheur céleste (Daniel 3, 49-50) ; sans oublier Paul qui fut ravi au troisième Ciel, qui n'était autre que le Paradis lui-même. Dieu l'y consola et l'y revigora d'une manière ineffable par la vision de la gloire céleste (2 Corinthiens 12, 2-4).

C'est ainsi que Jean fut consolé de bien des manières. Souvent, les cieux s'ouvrirent et souvent Dieu lui montra, comme il l'avait montré à Etienne, la gloire du Paradis, la gloire du Christ, la gloire de Dieu. Souvent, il le réjouit par la vue et le discours des anges, il le remplit d'une grande joie. Souvent, le plus doux des sauveurs lui apparut du haut des cieux. Souvent, il fut honoré de la vision de la gloire du Père. Ô bienheureux Jean qui est béni encore et toujours en gage de l'amour divin - c'est parce que Jésus l'a aimé.

II) Une seule chose pouvait encore faire défaut. En effet, Jean aimait le Christ par dessus tout, de toute son âme et de tout son coeur. Il L'aimait d'un amour parfait. Il L'aimait comme une jeune mariée chérit tendrement un époux qui l'aime. C'est la raison pour laquelle Jean était rempli d'une si grande joie à la vue du Christ. Mais personne n'ignore non plus qu'il vénérait la Vierge Mère de Dieu, la Très Sainte Mère du Christ, de l'affection qu'un enfant porte à sa mère. Tout le monde sait qu'il l'aimait d'une affectueuse dévotion comme si elle avait été réellement sa chère et tendre mère.

Jean avait conscience qu'après le Christ, la Vierge l'aimait comme un fils très précieux. Le Christ lui-même n'avait-il pas dit à sa Mère en parlant de jean : 'Voici ton fils' ? Et de même, n'avait-il pas dit à Jean en parlant de sa Mère : 'Voici ta mère' ? Et 'le disciple', nous dit Jean, 'la prit chez lui' (Jean 19, 26-27). Il la prit avec lui.

Que possédait Jean en ce monde, je vous le demande ? Qu'avait-il en propre celui qui, pour suive le Christ, avait tout quitté, père et mère, etc…, et même son âme ? Comment prit-il la Vierge, Mère du Christ chez lui, lui qui, ayant tout quitté, ne possédait rien qui fût à lui ?

Il la considéra comme son trésor, elle était toute sa richesse, tout ce qu'il possédait. Il vénérait la Vierge avec un amour et une noblesse inimaginables. Cependant, quelques années seulement après l'ascension au ciel du Seigneur Jésus Christ, Marie, aussi, fut enlevée par le Christ vers le Royaume des cieux, afin que comme reine, elle pût se tenir à la droite du Seigneur des Seigneurs, 'parée de l'or d'Ophir, entourée par une cours nombreuse' (Psaume 45 (44), 10). C'est ainsi que l'Assomption de la Vierge eut lieu vers la quinzième année qui suivit la mort du Christ. Mais Jean, quant à lui, vécut encore jusqu'à l'époque de l'empereur Trajan. Quand Jean fut envoyé en exil sur l'île de Patmos par l'empereur Domitien, un monstre d'une cruauté atroce, la Très Sainte Vierge, qui était montée au Paradis le laissa vivre, pour le bien de l'Eglise, dans cette vallée de larmes, selon la volonté du Christ. Comme il savait que la Vierge était montée au ciel pour y être exaltée à la droite du Christ, au-dessus de toutes les puissances célestes, Jean ne put s'empêcher de se réjouir et d'exulter en son âme.

Mais, privé de la douce conversation de la Vierge, ainsi que de la consolation et du réconfort divins, il ne put pas non plus ne pas laisser échapper larmes et lamentations quant à son sort. La Vierge n'ignorait pas du tout la situation de Jean. Doit-on penser qu'elle l'oublia ? Comment aurait-elle pu oublier celui qu'elle chérissait tendrement en son cœur de mère comme si ce fut le Christ ?

L'échanson ingrat de Pharaon oublia en prison Joseph qui était innocent. Mais Marie ne pouvait pas oublier Jean. On peut donc fort bien penser que la Très Sainte Vierge descendait souvent du ciel pour lui rendre visite et le consoler, à la manière d'une mère qui a consolé son fils unique, un fils qui ne manque pas de l'aimer en retour.

III) Il semble que Jean ait voulu conserver la trace d'une apparition particulière de la Vierge pour en faire un mémorial définitif quand il écrivit : "Un grand signe apparut dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds et une couronne de 12 étoiles sur sa tête." (Apocalypse 12, 1).

Selon Epiphane, Bernard, Rupert et d'autres Pères encore, Jean parle ici de la Vierge, Mère de Dieu. Jean lui-même semble le sous-entendre. Non, en fait, il paraît bien avoir exprimé cette opinion le plus clairement du monde, car il dit : "Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer" (Apocalypse 12, 3). Par ces mots, c'est sans aucun doute le Christ qu'il décrit, le Roi des rois et le Seigneur, le Fils de Dieu, le seul engendré, le fils de la Vierge, Mère de Dieu. La Vierge, Mère de Dieu, la mère du Christ, l'épouse de Dieu, la Reine du Ciel, la Reine des Anges, apparut donc à Jean, vêtue de la gloire céleste, resplendissante de la beauté et de la majesté divines : "Un grand signe apparut dans le ciel".

Par cette vision céleste, le Seigneur voulait montrer à Jean la grande valeur de ce précieux trésor qu'il avait confié à sa garde, ce trésor qui contient toutes les richesses et toute la gloire du ciel. A travers Jean, Il désirait montrer à l'Eglise catholique universelle, c'est à dire à tous les fidèles du Christ, combien la Vierge était exaltée au milieu des anges et des élus du Paradis.

Dieu agit ainsi de peur que nous pussions croire que Marie avait été rejetée par Lui ; en effet, dans les Ecritures Sacrées, l'Esprit Saint avait fait la grâce à Marie de se sanctifier dans un certain effacement.
IV) L'Ecriture Sainte se montre étonnamment réservée et avare de détails quand il s'agit de parler de la Vierge, il en est d'ailleurs de même pour ce qui touche à la nature des anges et à la gloire du Paradis céleste. Moïse, dans son récit des origines du monde, ne fait aucune mention de ces deux derniers éléments. Il ne nous dit rien sur leur création, même si, sous l'inspiration du Saint-Esprit, il raconte bien des choses au sujet de la création du monde visible et du paradis terrestre, tout comme il le fait au sujet de la formation de l'homme ; et c'est avec simplicité et véracité qu'il raconte les nombreuses actions historiquement véridiques de Dieu et des hommes, ceci afin de produire un témoignage qui traverserait les générations. Moïse a-t-il eu du mépris pour les anges ou pour la création de la Jérusalem céleste, alors même que leur Créateur, l'Artisan de leur existence, n'est autre que Dieu ? Pourquoi donc a-t-il omis d'en parler ? La sagesse lui commanda de garder le silence, car ce qu'il aurait pu dire dépassait la compréhension de notre esprit et la capacité de notre intelligence. Epiphanus va dans le même sens quand dans son Panarium, Haereses 78, il dit de la Vierge Mère de Dieu : "Les Ecritures restent silencieuses en raison de l'excellence du miracle, de peur que celui-ci ne plonge l'esprit des hommes dans la stupeur." Aussi, les Saintes Ecritures ne disent-elles rien des parents de la Vierge ; elles ne disent rien non plus de sa conception ou de sa naissance, contrairement à ce qui s'était passé pour Jean Baptiste. Elles ne nous informent en rien sur l'âge de la Vierge, sa vie, son caractère ou bien encore sa façon de vivre. Elles ne font même aucune allusion à sa mort. C'est soudainement que la Vierge fait son apparition, à la manière de Melkisédek, ce distingué prêtre de Dieu et Roi de Salem, lui dont St Paul dit "qu'il était sans père, sans mère, sans généalogie, sans commencement ni fin" (Genèse 14, 18 + Hébreux 7, 1-3), une affirmation qu'il peut faire puisque aucun de ces renseignements ne figurent dans les Saintes Ecritures. C'est ainsi que la prêtrise fit son apparition, avec majesté, comme si elle descendait du Ciel d'auprès de Dieu, ne tenant son origine ni des hommes ni de la terre.

Le silence, déclare le Prophète Royal, est louange à Dieu : "Avec confiance, ô Dieu ! on te louera dans Sion." (Psaume 64, 1), mais en Hébreu, nous avons : "Dans le silence, ô Dieu ! on te louera dans Sion." En effet, comme rien de ce que l'on peut dire ne saurait constituer une louange adéquate, il est préférable de s'émerveiller en silence devant le divin plutôt que de bafouiller des mots pauvres et inadaptés ; c'est pourquoi le Saint Esprit, qui inspira les saints hommes Dieu, voulut honorer la Mère de Dieu dans ce silence sacré, ne révélant que cette vérité, à savoir qu'elle était digne de devenir l'Epouse de Dieu pour concevoir et mettre au monde le Fils unique de Ce dernier. La Très Sainte Vierge, en conséquence, fit son entrée dans le monde non sans une certaine majesté divine : "L'Ange Gabriel fut envoyé d'auprès de Dieu…vers une vierge…et quand l'ange fut près de la Vierge il lui dit : Je te salue pleine de grâce, le Seigneur est avec toi". (Luc 1, 26-28) Vraiment, "c'est un grand signe qui apparut dans le ciel". Tout à coup, Marie surgit ; c'était comme une apparition divine descendue du ciel, façonnée par la main experte de Dieu. Eve, la première mère des vivants, avait été faite à l'image d'Adam, le premier homme, issu de la terre. Marie, la femme céleste, a été faite à l'image du Christ, le deuxième Homme, venu du ciel. Voilà pourquoi Jean déclare d'une voix forte : "un grand signe apparut dans le ciel".

V) Par cette vision céleste, Dieu souhaitait, autant que faire se peut, montrer à la véritable Eglise les splendeurs divines dont Marie avait été revêtues ; de même, Il désirait révéler aux fidèles les mystères que la Vierge recelait.

Ces révélations, Dieu les donna, afin que tous prissent conscience, par les écrits la concernant, de la grandeur et de la magnificence de la gloire dont elle avait été comblée.
 
Extraits:

saint Laurent de Brindisi (de Brindes)  prononce souvent cette formule, recueillie par les premiers biographes et authentifiées par les recherches du Père Laurent d'Aoste.

Par le signe de croix

Grâce à ce geste sacré et par l'intermédiaire de la Vierge Marie, 

que le Seigneur vous bénisse et vous ait en sa sainte garde !


Qu'il vous montre son visage et vous prenne en pitié pour vous conférer la paix !

Puisse le Tout-Puissant vous rendre la santé après laquelle vous soupirez,

par Notre-Seigneur Jésus-Christ !

Par ce signe de croix, que le Rédempteur vous guérisse,

lui qui calme toutes langueurs et infirmités

en même temps qu'il délivre tous les possédés du démon.

Que Jésus-Christ et la Vierge Marie vous bénissent, par le signe de la sainte croix !

Merveilleux effets de la Parole divine

La Parole de Dieu est lumière pour l'intelligence, feu pour la volonté. 

Par elle, l'homme peut connaître Dieu et l'aimer. 


Pour l'homme intérieur qui, par la grâce, vit du Saint-Esprit, c'est du pain et de l'eau. 


Mais ce pain est plus doux que le rayon de miel, cette eau est meilleure que le vin et le lait. 


Pour l'âme spirituelle, quel trésor de mérites ! 

On l'appellera donc : or et pierre précieuse. 


Contre le coeur obstiné dans le vice, quel marteau ! 


Contre la chair rebelle, le monde et le démon : épée qui tranche le péché !


Deuxième sermon de carême 5, 1.

Les oeuvres compètes de saint Laurent de Brindisi (de Brindes) commencent par les écrits sur la Vierge Marie: 84 sermons sur les prérogatives de l'Immaculée

Voiç cinq extraits :

Arche de la divinité

Autrefois c'était dans l'Arche du Testament du Seigneur, Arche qui était trésor et trône de la divinité, que les véritables Israélites plaçaient pieusement tout leur espoir et leur salut. 

C'est à cette Arche qu'ils recouraient dans leurs besoins et leurs adversités. Ils l'honoraient par-dessus tout; prosternés devant elle, ils priaient du fond du coeur pour obtenir les secours divins (1 S 4, 3).


Aujourd'hui, les vrais Israélites, c'est-à-dire les fidèles du Christ, les fils légitimes de la sainte Église, n'agissent pas autrement envers la Vierge, Mère de Dieu, Arche vivante de la divinité. C'est en elle, après le Christ qu'ils ont placé toute l'espérance de leur salut, c'est à elle qu'ils recourent

Dixième sermon sur la salutation angélique : exorde
 
Médiatrice auprès de l'unique Médiateur

Sans aucune injure envers Jésus, sa Mère est appelée notre vie et notre espérance. 

Certes, elle ne l'est pas comme le Christ lui-même ; 


elle ne l'est pas davantage au même titre que Dieu.


Elle est la vie, puisque c'est par son intermédiaire que nous sommes rendus,participants du fruit de vie, né de son sein.

Comme l'appelle Epiphane (Contre les hérétiques, 42, 1050 ) Marie est « mère des vivants». Par son enfantement du Christ, la voilà, pour nous, cause de vie éternelle.

De la sorte, par le Christ et après lui, la voilà devenue pour le monde entier cause de l'éternel Salut.
D'autre part, elle est notre espérance, puisque notre Mère très tendre, notre Médiatrice et notre Avocate auprès de son Fils, de qui il n'est rien qu'elle ne puisse obtenir.

C'est pourquoi saint Bemard, dans son Sermon sur la Nativité de la Vierge (183, 1015), l'appelle « échelle des pécheurs » et la proclame : « Parfaite Médiatrice auprès du Médiateur» (Mediatricem ad mediatorem).

Voilà pourquoi, Frères : c'est en Marie, Mère de Dieu, qu'après le Christ, son Fils, nous devons placer toute l'espérance de notre salut

Dixième sermon sur la salutation angélique : conclusion.

Regina coeli

Marie est la première forme et l'exemplaire, l'archétype de toute l'Église des élus de Dieu. Le Seigneur la prédestina, au-dessus de tous les saints ; 

il la prédestina  au suprême degré de grâce, 


                            au suprême degré de gloire, 


                            au suprême degré de dignité. 


De la sorte, la Vierge est bien vraie Fille de Dieu, 


                                                    Épouse et Mère de Dieu, 


                                                    Reine des anges et de tous les saints


Fundamenta ejus : deuxième sermon, p. 147.

Vierge aux miracles

Les trois fleuves de la Divinité : 

le fleuve de la puissance, celui de la sainteté, celui de la bénignité divine 


se déversent en Marie, cette mer immense. 


De la sorte, la Vïerge est devenue sainte et clémente entre toutes les créatures : 


d'une puissance, d'une sainteté et d'une clémence 


qui ne sont dépassées que par celles de Dieu. 


Aussi peut-elle opérer des miracles et nous combler de multiples bienfaits


Dixième sermon sur le Cantique, III, p. 297.

Reine de toutes créatures

Marie, en qui Dieu fit alliance avec l'humanité, 

en qui le Verbe s'incarna, 


se trouve toute proche du Seigneur et très intimement unie à lui comme épouse, 


toute proche et intimement unie à Dieu comme mère

Septième sermon sur la salutation angéligue.
 
Un pieux enfant de Marie

Tel est, en plénitude, le capucin soldat, au témoignage même d'un érudit moderne, son confrère, le Père Jérôme de Paris. De ce dernier, quiconque veut des renseignements puisés à la source doit lire le brillant essai : La Doctrine mariale de saint Laurent de
 
 
Brindes (Paris, 1933). La leçon dispensée culmine en cette expression dogmatique : « Il ne s'agit pas seulement d'honorer Marie par l'imitation de ses vertus. Nos hommages montent vers elle, non comme ils montent vers Dieu, mais comme il convient à une créature privilégiée » (Op. cit., pp. 180-189).

Quant à la touchante dévotion de ce fils de la Vierge, les éditeurs capucins la caractérisent :

Ravi en Dieu, par Marie

Frère Laurent a constamment le nom de Marie dans le ceeur et sur les lèvres. Le plus souvent, alors qu'il contemple ses grandeurs, le ravissement de l'extase s'empare de lui. En voyage, il aime chanter les louanges mariales, répétant de préférence celles que composa Pétrarque (fi 1374)... Ne signe-t-il pas habituellement son appartenance : « Nos cum prole pla benedicat Virgo Maria » (Comme membres de sa famille qui la vénèrent, que la Vierge Marie nous bénisse !) (oeuvres complètes, le vol., pp. 17 et 18).
 

Prière de saint Laurent de Brindisi (de Brindes)

Dieu de miséricorde, détruis tout mal. 

Par ta grâce, rends bons ceux qui sont mauvais, 


afin que nous parvenions tous au ciel

autre citation de saint Laurent de Brindisi (de Brindes) :

La philosophie n'est qu'une simple émanation de la théologie.

En effet, le Seigneur apparaît aussi bien dans les Écritures que dans la Nature

                                                                    Oeuvres complètes, V 3, pp. 14-15.
 
D'abord, guérissons-nous du péché, cette plaie purulente

Courage, confiance et espérance, pour cette oeuvre des oeuvres

En premier lieu, il importe, du coeur, d'arracher les vices (VI, 626 et XI, 340).

saint Laurent de Brindisi (de Brindes) a commenté 35 000 textes bibliques et en cite 90 000.
 
 
SERMON DE CARÊME de saint Laurent de Brindisi ( de Brindes) 

édité par http://casimir.kuczaj.free.fr

Pour mener la vie spirituelle, qui nous est commune avec les anges et les esprits célestes, créés comme nous à l'image et ressemblance de Dieu, il faut nécessairement le pain de la grâce du Saint-Esprit et de l'amour de Dieu. La grâce et l'amour ne sont rien sans la foi, car sans la foi il est impossible de plaire à Dieu. Et la foi ne peut naître sans la prédication de la parole de Dieu: La foi naît de ce qu'on entend; et ce qu'on entend, c'est l'annonce de la parole du Christ. La prédication de la parole de Dieu est donc nécessaire à la vie spirituelle, de même que les semailles à la vie corporelle. Aussi le Christ a-t-il dit: Le semeur est sorti pour semer. Celui qui est sorti pour semer, c'est le héraut de la justice,

et ce héraut, nous savons par l'Écriture que ce fut Dieu lorsqu'il donna de vive voix, du haut du ciel, la loi de justice à tout le peuple dans le désert. Parfois ce fut l'Ange du Seigneur qui reprocha au peuple sa transgression de la loi divine, au lieu des Pleurs; si bien que tous les fils d'Israël, en entendant le discours de l'Ange, eurent le coeur transpercé et pleurèrent avec de grands cris. Moïse aussi prêcha la loi du Seigneur à tout le peuple, dans les champs de Moab, comme le rapporte le Deutéronome. Enfin le Christ, Dieu et homme, est venu prêcher la parole du Seigneur et envoya les Apôtres faire de même, comme auparavant il avait envoyé les prophètes. La prédication est donc une fonction apostolique, angélique, chrétienne, divine. Car la parole de Dieu est pourvue d'une valeur infinie, puisqu'elle est comme le trésor de tous les biens. C'est d'elle que viennent la foi, l'espérance, la charité, toutes les vertus, tous les dons de l'Esprit Saint, toutes les béatitudes évangéliques, toutes les bonnes oeuvres, tous les mérites de la vie, toute la gloire du paradis: Accueillez la parole semée en vous, car elle peut sauver vos âmes. La parole de Dieu est une lumière pour l'intelligence, un feu pour la volonté afin que l'homme puisse connaître Dieu et l'aimer. Et pour l'homme intérieur, qui vit du Saint-Esprit par la grâce, elle est du pain et de l'eau. Mais du pain plus doux que le miel et le rayon, de l'eau meilleure que le vin et le lait. Elle est, pour l'âme spirituelle, un trésor de mérites, c'est pourquoi elle est appelée or et pierre très précieuse. Contre le coeur obstiné dans ses vices, elle est comme un marteau ; contre la chair, le monde et le démon, elle est une épée qui met à mort tout péché.
 
Ceux qui sèment dans les larmes, moissonnent en chantant.

Qui sème dans sa chair, moissonnera de sa chair la destruction.

Qui sème dans l'Esprit, moissonnera de l'Esprit la vie éternelle.

La chair ne sert de rien, c'est l'Esprit qui vivifie.

Comment n'es-tu qu'un avec nous, nous rends-tu fils de Dieu même? Comment nous brûles-tu d'amour et nous blesses-tu sans glaive?Comment peux-tu nous supporter, rester lent à la colère, et de l'ailleurs où lu te tiens voir ici nos moindres gestes?Comment si haut et de si loin ton regard suit-il nos actes? Ton serviteur attend la paix, le courage dans les larmes!

la fête de saint Laurent de Brindisi (de Brindes) est le 21 juillet.
 
Felix A. Mareto, Bibliographia Laurentiana.

Opera complectens an. 1611-1961 edita de Sancto laurentio a Brindisi Doctore apostolico, Roma 1962 (ca. 1500 Titel).

Felix a Mareto, Bibliographia Laurentiana,

opera complectens an. 1611-1961 edita de sancto Laurentio a Brindisi, Doctore Apostolico. Romae 1962. 286 pp.

Dissertation dogmatique sur Luther

840 homélies ou sermons

Bibliographia Laurentiana, opera complectens an. 1611-1961 edita de sancto Laurentio a Brindisi, doctore apostolico

Autore: Felice da Mareto

Editore: Ist. Storico dei Cappuccini

Data di pubblicazione: 1962

Pagine: 286

Capucins. Province de Venise
 
2. Lutheranismi hypotyposis.

        Pars 1. Hypotyposis Martini Lutheri. - 1930. - XLVIII-526 p.

        Pars 2. Hypotyposis Ecclesiae et doctrinae lutheranae. - 1931. - XVIII-535 p.

        Pars 3. Hypotyposis Polycarpi Laiseri. - XVI- 437 p.

3. Explanatio in Genesim. - 1935. 6 XXVI-597 p.

4. Quadragesimale primum. - 1936. - XXVI-587 p.

5. Quadragesimale secundum.
        Pars 1. [Dies S. Mathiae apostoli - Feria quarta dominicae secundae quadragesimae.] 1938. - X-607 p.

5. Quadragesimale secundum.

     Pars 2. [Feria quinta dominicae secundae quadragesimae - Sabbato dominicae quartae quadragesimae.] - 1939. - IV-492 p.

            Pars 3. [Dominica Passionis - Dominica in albis.] - 1940. - XIV-543 p.

6. Quadragesimale tertium. - 1941. - XVI-783 p.

7. Adventus. - 1942. - XVI-583 p.

8. Dominicalia. - 1943. - XVI-759 p.

 9. Sanctorale. - 1944. - XVI-676 p.

10. Codex Vindobonensis.

Pars 1. Quadragesimale quartum. - 1954. - XVI-715 p.

4-D-131(2,1) [cotes des oeuvres de saint Laurent à la BNF, rez de jardin]
4-D-131(2,2)
4-D-131(2,3)
4-D-131(3)
4-D-131(4)
4-D-131(5,1)
4-D-131(5,2)
4-D-131(5,3)
4-D-131(6)
4-D-131(7)
4-D-131(8)
4-D-131(9)
4-D-131(10)

Santo Laurentio a Brindisi

San Lorenzo da Brindisi si chiamava in realtà Giulio Cesare Russo e nacque nella città pugliese il 22 luglio

1559 da Guglielmo Russo ed Elisabetta Masella. Ancora fanciullo divenne orfano di padre. Studiò nelle

scuole esterne dei Francescani Conventuali di San Paolo Eremita in Brindisi. Tra il 1565 e il 1567 prese l'abito dei conventuali, passando così alla scuola per oblati e candidati alla vita religiosa. L'usanza dei Conventuali di far predicare i fanciulli in alcune solennità fa iniziare la sua predicazione pubblica. La morte della madre oltre che a lasciarlo solo crea a Giulio notevoli difficoltà economiche,senza per questo ricevere l'aiuto dei parenti, neppure di quel Giorgio Mezosa, che è suo insegnante presso i Conventuali. Il ragazzo quattordicenne si trasferisce allora a Venezia presso uno zio sacerdote, direttore di una scuola privata e curatore dei chierici di San Marco, potendo così proseguire gli studi e maturare la vocazione nell'ordine dei Cappuccini Minori. Il 18 febbraio 1575 veste l'abito francescano e gli è imposto dal vicario provinciale, padre Lorenzo da Bergamo, il suo stesso nome: da quel momento sarà padre Lorenzo da Brindisi. A Padova a seguì gli studi di logica e filosofia e nuovamente a Venezia quelli di teologia. Il 18 dicembre 1582 è ordinato sacerdote. Nel 1589 diviene Vicario Generale dell'Ordine in Toscana, nel 1594 Provinciale di Venezia, nel 1596 secondo Definitore Generale, nel 1598 Vicario Provinciale in Svizzera, nel 1599 nuovamente Definitore Generale. Sempre nel 1599 è posto a guida dei missionari che i cappuccini, su invito del Pontefice, inviano in Germania. Nell'ottobre del 1601 il sacerdoteo chiese di essere uno dei quattro cappellani dediti all'assistenza spirituale delle truppe cattoliche nella guerra contro i turchi. Fu quindi destinato all'accampamento imperiale di Albareale in Ungheria, dove giunse il 9 ottobre e dove si distinse per l'aiuto e per la fermezza durante l'attacco turco. Il 24 maggio 1602, padre Lorenzo, viene eletto Vicario Generale dell'Ordine, con l'impegno di visitare tutte le province dell'ordine.

Nel triennio del suo generalato, può tornare anche a Brindisi (1604) dove decide la costruzione di una chiesa con annesso monastero di clausura trovando i finanziatori nel duca di Baviera, nella principessa di Caserta ed in altre personalità conosciute durante i suoi viaggi in Europa, mentre il terreno è quello della sua casa natale. Nel 1618 è a Napoli dove viene convinto dai patrizi napoletani a recarsi in Spagna per esporre al re Filippo III le malversazioni del vicerè don Pietro Giron, duca di Ossuna. Il 26 maggio 1619, evitato l'agguato di sicari ed ostacoli di varia natura, padre Lorenzo viene ricevuto alla corte di Filippo III. Al termine del colloquio col sovrano per conferma le sue parole profetizza al re la propria morte imminente e che se il sovrano non avesse provveduto ai propri sudditi, sarebbe deceduto entro due anni. Il 22 luglio del 1619, probabilmente avvelenato, il frate brindisino moriva. Il 31 marzo 1621, come profetizzato, si spegneva anche Filippo III, che aveva ignorato le richieste napoletane e aveva favorito il vicerè Ossuna. Nel 1783 Padre Lorenzo viene beatificato da papa Pio VI e  nel 1881 canonizzato da papa Leone XIII. Nel 1959 viene proclamato  dottore della chiesa, col titolo di "doctor apostolicus", da papa Giovanni  XXIII.

Opera omnia, 15 volumes, Padua 1928-1956.
 

www.JesusMarie.com

SOURCE : http://jesusmarie.free.fr/laurent_de_brindisi.html

Chiesa sconsacrata di San Lorenzo da Brindisi, a Roma, nel rione Ludovisi. 



BENEDICT XVI

GENERAL AUDIENCE

St. Peter's Square
Wednesday, 23 March 2011

Saint Lawrence of Brindisi


Dear Brothers and Sisters,

I still remember with joy the festive welcome I was given in Brindisi in 2008. It was in this city that in 1559 was born a distinguished Doctor of the Church, St Lawrence of Brindisi, the name that Julius Caesar Russo took upon entering the Capuchin Order.

He had been attracted since childhood by the family of St Francis of Assisi. In fact, his father died when he was seven years old and his mother entrusted him to the care of the Friars Minor Conventual in his hometown. A few years later, however, Lawrence and his mother moved to Venice and it was precisely there that he became acquainted with the Capuchins who in that period were generously dedicated to serving the whole Church in order to further the important spiritual reform promoted by the Council of Trent.

With his religious profession in 1575, Lawrence became a Capuchin friar and in 1582 he was ordained a priest. During his ecclesiastical studies for the priesthood he already showed the eminent intellectual qualities with which he had been endowed. He learned with ease the ancient languages, such as Greek, Hebrew and Syriac, as well as modern languages, such as French and German. He added these to his knowledge of Italian and of Latin that was once spoken fluently by all clerics and by all cultured people.

Thanks to his mastery of so many languages, Lawrence was able to carry out a busy apostolate among the different categories of people. As an effective preacher, his knowledge, not only of the Bible but also of the rabbinic literature was so profound that even the Rabbis, impressed and full of admiration, treated him with esteem and respect.

As a theologian steeped in Sacred Scripture and in the Fathers of the Church, he was also able to illustrate Catholic doctrine in an exemplary manner to Christians who, especially in Germany, had adhered to the Reformation. With his calm, clear exposition he demonstrated the biblical and patristic foundation of all the articles of faith disputed by Martin Luther. These included the primacy of St Peter and of his Successors, the divine origin of the Episcopate, justification as an inner transformation of man, and the need to do good works for salvation.

Lawrence’s success helps us to realize that today too, in pursuing ecumenical dialogue with such great hope, the reference to Sacred Scripture, interpreted in accordance with the Tradition of the Church, is an indispensable element of fundamental importance. I wished to recall this in my Apostolic Exhortation Verbum Domini (n. 46)

Even the simplest members of the faithful, those not endowed with great culture, benefited from the convincing words of Lawrence, who addressed humble people to remind them all to make their lives consistent with the faith they professed.

This was a great merit of the Capuchins and of other religious Orders which, in the 16th and 17th centuries, contributed to the renewal of Christian life, penetrating the depths of society with their witness of life and their teaching. Today too, the new evangelization stands in need of well-trained apostles, zealous and courageous, so that the light and beauty of the Gospel may prevail over the cultural tendencies of ethical relativism and religious indifference and transform the various ways of thinking and acting into genuine Christian humanism.

It is surprising that St Lawrence of Brindisi was able to continue without interruption his work as an appreciated and unflagging preacher in many cities of Italy and in different countries, in spite of holding other burdensome offices of great responsibility.

Indeed, within the Order of Capuchins he was professor of theology, novice master, for several mandates minister provincial and definitor general, and finally, from 1602 to 1605, minister general.

In the midst of this mountain of work, Lawrence cultivated an exceptionally fervent spiritual life. He devoted much time to prayer and, especially, to the celebration of Holy Mass — often protracted for hours — caught up in and moved by the memorial of the Passion, death and Resurrection of the Lord.
At the school of the saints, every priest, as was emphasized frequently during the recent Year for Priests, may only avoid the danger of activism — acting, that is, without remembering the profound motives of his ministry — if he attends to his own inner life.

In speaking to priests and seminarians in the Cathedral of Brindisi, St Lawrence’s birthplace, I recalled that “the time he spends in prayer is the most important time in a priest's life, in which divine grace acts with greater effectiveness, making his ministry fruitful. The first service to render to the community is prayer. And, therefore, time for prayer must be given true priority in our life... if we are not interiorly in communion with God we cannot even give anything to others. Therefore, God is the first priority. We must always reserve the time necessary to be in communion of prayer with Our Lord” (Address of Benedict XVI to priests, deacons and seminarians of the Archdiocese of BrindisiCathedral of Brindisi, 15 June 2008).

Moreover, with the unmistakable ardour of his style, Lawrence urged everyone, and not only priests, to cultivate a life of prayer, for it is through prayer that we speak to God and that God speaks to us: “Oh, if we were to consider this reality!”, he exclaimed. “In other words that God is truly present to us when we speak to him in prayer; that he truly listens to our prayers, even if we pray only with our hearts and minds. And that not only is he present and hears us, indeed he willingly and with the greatest of pleasure wishes to grant our requests”.

Another trait that characterizes the opus of this son of St Frances is his action for peace. Time and again both Supreme Pontiffs and Catholic Princes entrusted him with important diplomatic missions, to settle controversies and to encourage harmony among the European States, threatened in those days by the Ottoman Empire.

The moral authority he enjoyed made him a counsellor both sought after and listened to. Today, as in the times of St Lawrence, the world is in great need of peace, it needs peaceful and peacemaking men and women. All who believe in God must always be sources and artisans of peace.

It was precisely on the occasion of one of these diplomatic missions that Lawrence's earthly life ended, in 1619 in Lisbon, where he had gone to see King Philip iii of Spain, to plead the cause of the Neapolitan subjects oppressed by the local authorities.

He was canonized in 1881, and his vigorous and intense activity, his vast and harmonious knowledge, earned him the title of Doctor Apostolicus, “Apostolic Doctor”. The title was conferred on him by Bl. Pope John XXIII in 1959, on the occasion of the fourth centenary of his birth. This recognition was also granted to Lawrence of Brindisi because he was the author of numerous works of biblical exegesis, theology and sermons. In them he offers an organic presentation of the history of salvation, centred on the mystery of the Incarnation, the greatest expression of divine love for humankind.

Furthermore, since he was a highly qualified Mariologist, the author of a collection of sermons on Our Lady entitled “Mariale”, he highlighted the unique role of the Virgin Mary, whose Immaculate Conception and whose role in the redemption brought about by Christ he clearly affirms.

With a fine theological sensitivity, Lawrence of Brindisi also pointed out the Holy Spirit’s action in the believer’s life. He reminds us that the Third Person of the Most Holy Trinity illumines and assists us with his gifts in our commitment to live joyously the Gospel message.

“The Holy Spirit”, St Lawrence wrote, “sweetens the yoke of the divine law and lightens its weight, so that we may observe God’s commandments with the greatest of ease and even with pleasure”.

I would like to complete this brief presentation of the life and doctrine of St Lawrence of Brindisi by underlining that the whole of his activity was inspired by great love for Sacred Scripture, which he knew thoroughly and by heart, and by the conviction that listening to and the reception of the word of God produces an inner transformation that leads us to holiness.

“The word of the Lord”, he said, “is a light for the mind and a fire for the will, so that man may know and love God. For the inner man, who lives through the living grace of God’s Spirit, it is bread and water, but bread sweeter than honey and water better than wine or milk.... It is a weapon against a heart stubbornly entrenched in vice. It is a sword against the flesh, the world and the devil, to destroy every sin”.

St Lawrence of Brindisi teaches us to love Sacred Scripture, to increase in familiarity with it, to cultivate daily relations of friendship with the Lord in prayer, so that our every action, our every activity, may have its beginning and its fulfilment in him. This is the source from which to draw so that our Christian witness may be luminous and able to lead the people of our time to God.


To special groups:

I am pleased to greet the members of the Catenian Association from England, the students of the combined Choir of St Anne and St Ib Schools, and the many university students present here today. Upon all the English-speaking visitors, especially the pilgrims from England, Ireland, Denmark, Indonesia, the Philippines and the United States, I invoke God’s abundant Blessings.

I also extend an affectionate greeting to the young people, the sick and the newlyweds. Dear friends, the Lenten Season is a favourable opportunity to express in daily life, in accordance with the different situations in which each person lives, the same sentiments of the Saviour who gave his life for us on the Cross, finding comfort and support in his sacrifice, offered for the salvation of the whole of humanity.

© Copyright 2011 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/en/audiences/2011/documents/hf_ben-xvi_aud_20110323.html

Saint Lawrence of Brindisi

At first glance perhaps the most remarkable quality of St. Lawrence of Brindisi is his outstanding gift of languages. In addition to a thorough knowledge of his native Italian, he had complete reading and speaking ability in Latin, Hebrew, Greek, German, Bohemian, Spanish and French.

He was born on July 22, 1559, and died exactly 60 years later on his birthday in 1619. His parents William and Elizabeth Russo gave him the name of Julius Caesar, Caesare in Italian. After the early death of his parents, he was educated by his uncle at the College of St. Mark in Venice.

When he was just 16 he entered the Capuchin Franciscan Order in Venice and received the name of Lawrence. He completed his studies of philosophy and theology at the University of Padua and was ordained a priest at 23.

With his facility for languages he was able to study the Bible in its original texts. At the request of Pope Clement VIII, he spent much time preaching to the Jews in Italy. So excellent was his knowledge of Hebrew, the rabbis felt sure he was a Jew who had become a Christian.

In 1956 the Capuchins completed a 15-volume edition of his writings. Eleven of these 15 contain his sermons, each of which relies chiefly on scriptural quotations to illustrate his teaching. St. Lawrence also wrote a commentary on Genesis and several treatises against Martin Luther.

Lawrence’s sensitivity to the needs of people—a character trait perhaps unexpected in such a talented scholar—began to surface. He was elected major superior of the Capuchin Franciscan province of Tuscany at the age of 31. He had the combination of brilliance, human compassion and administrative skill needed to carry out his duties. In rapid succession he was promoted by his fellow Capuchins and was elected minister general of the Capuchins in 1602. In this position he was responsible for great growth and geographical expansion of the Order.

Lawrence was appointed papal emissary and peacemaker, a job which took him to a number of foreign countries. An effort to achieve peace in his native kingdom of Naples took him on a journey to Lisbon to visit the king of Spain. Serious illness in Lisbon took his life in 1619. He was canonized in 1881 and proclaimed a Doctor of the Church by Pope John XXIII in 1959.

SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/lawrence-of-brindisi/

Saint Lawrence of Brindisi

Also known as

Brother Lorenzo

Julius Caesar Rossi

Laurence of Brindisi

Lorenzo da Brindisi

Memorial

21 July

22 July (LisbonPortugal)

formerly 6 July

formerly 23 July

Profile

Son of Guglielmo de Rossi and Elisabetta Masella. He felt an early call to religious life, and was educated by the Friars Minor Conventuals of BrindisiItaly. His father died when the boy was twelve. Studied in Venice. Joined the Capuchin Friars in 1575 at age 16, taking the name Brother Lorenzo. Studied theology, the Bible, FrenchGermanGreekSpanishSyriac, and Hebrew at the University of Padua; he was a brilliant student, known for his facility with languages. PriestTaught theology. Served as linguist and military chaplain. Famous, effective and forceful preacher in any of his several languages. Founded convents of Vienna and Graz in Austria, and in PragueCzech RepublicWrote catechisms.

Chaplain of the army of the Holy Roman Empire in 1601. Rallied the German princes to fight a superior Turkish force, and was asked to lead the army into battle at Stuhlweissenburg (modern Székesfehérvár, Hungary) carrying no weapon but a crucifix; the Turks were completely defeated. Master general of his order from 1602 to 1605; he was the choice for another term, but turned it down. Carried out important and successful diplomatic peace missions to MunichGermany and MadridSpain. Assigned in 1605 to evangelize in Germany, where he had great success. Convinced Philip III of Spain to join the German Catholic League. Commissary general of his order for the provinces of Tyrol and Bavaria in Germany. Spiritual director of the Bavarian army. Tended to fall into ecstasies when celebrating Mass.

In 1956, the Capuchin Order compiled fifteen volumes of his sermons, letters and writings. Proclaimed Apostolic Doctor of the Church by Pope John XXIII in 1959.

Born

22 July 1559 at BrindisiItaly as Julius Caesar Rossi

Died

22 July 1619 at LisbonPortugal of natural causes

buried in the cemetery of the Poor Clares on Villafranca, Spain

Beatified

1 June 1783 by Pope Pius VI

Canonized

8 December 1881 by Pope Leo XIII

Patronage

BrindisiItaly

Representation

leading the Christian army against the Turks

receiving the embrace of the Child Jesus

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia, by F Candide

New Catholic Dictionary

Pictorial Lives of the Saints

Pope Benedict XVI, General Audience, 23 March2011

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

books

Our Sunday Visitor’s Encyclopedia of Saints

other sites in english

All Saints and Martyrs

Catholic Herald

Catholic Ireland

Catholic News Agency

Catholic Online

Cradio

Franciscan Media

Litany of Saint Lawrence of Brindisi

Saints Stories for All Ages

Wikipedia

images

Wikimedia Commons

video

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sitios en español

Martirologio Romano2001 edición

sites en français

Abbé Christian-Philippe Chanut

Cathopedia

La fête des prénoms

Readings

God is love, and all his operations proceed from love. Once he wills to manifest that goodness by sharing his love outside himself, then the Incarnation becomes the supreme manifestation of his goodness and love and glory. So, Christ was intended before all other creatures and for his own sake. For him all things were created and to him all things must be subject, and God loves all creatures in and because of Christ. Christ is the first-born of every creature, and the whole of humanity as well as the created world finds its foundation and meaning in him. Moreover, this would have been the case even if Adam had not sinned. – Saint Lawrence of Brindisi

Mary, with Her loving Son, bless us each and every one. – Saint Lawrence of Brindisi

MLA Citation

“Saint Lawrence of Brindisi“. CatholicSaints.Info. 3 July 2021. Web. 21 July 2021. <https://catholicsaints.info/saint-lawrence-of-brindisi/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-lawrence-of-brindisi/

Pictorial Lives of the Saints – Saint Laurence of Brindisi

Article

This Saint was born July 22, 1559, and from an early age showed an inclination for a monastic life. To encourage this his pious parents placed him in the Franciscan convent at Brindisi. Being left an orphan when quite young, he went to Venice, where his uncle, a man of great learning and much interested in our Saint, was Superior of the College of Saint Mark. When not quite sixteen Laurence was attracted to the Capuchins, then in their first fervor, and on February 18, 1575, he joined that Order. Applying himself diligently to study, he became a finished Hebrew scholar. At the close of his scholastic career he was ordained a priest. So great was the harvest of souls gained by his preaching that Pope Clement VIII called him to Rome to labor for the conversion of the Jews. His knowledge of the Hebrew text of the sacred books was of great help to him in his work; conversions took place in unexpected numbers, and so continued to increase that soon the name of Blessed Laurence became a household word throughout Italy. He visited nearly all the important cities of Italy, everywhere winning souls to God, and continued this missionary journey until he was recalled to fill the Chair of Theology. Subsequently he was placed in charge of the Convent of the Holy Redeemer at Venice, and afterwards made Superior of the house at Bassano. In both these positions he showed such great administrative ability, that in 1590, when barely thirty years of age, he was chosen Provincial of Tuscany. Three years later he was elected Provincial of Venice, and returned to that city. While in a remote part of the province, making his provincial visit he learned that his uncle, who had befriended him when an orphan child, was dying at Venice, and, despite the many difficulties attending the journey, he hurried back to the good old man’s bedside, and he remained there until his death, when the Saint resumed his provincial visits. In 1596 Laurence was named Definitor General, and was about to make a visitation of the Capuchin houses throughout Sicily, when Pope Clement VIII, at the request of the Emperor Rudolph II, ordered him to Germany, there to found houses of his Order, in hope of stemming the tide of heresy then deluging that kingdom. In this, as in his other good works, Laurence was eminently successful, and within a year had founded houses in Vienna, Prague, and in Gratz. About this time the Turks, under Mahomet III, smarting to avenge their defeat at Lepanto, threatened to overrun and capture Hungary, and it seemed as if no power could stay them. Germany, sadly disturbed by the Reformation, rent by feuds and civil wars, was powerless to resist single-handed. At this juncture our Saint appealed to the Catholic and Protestant courts, and soon an army of thirty thousand men was in the field, ready to meet the infidel invaders. In October, 1601, the Turks, numbering from eighty to ninety thousand men, crossed the Danube and confronted the Christian army, which it was decided dare not risk an engagement. But Laurence so fired the hearts of the soldiers that they were eager for the battle. Cross in hand, the holy monk advanced before the little army, and although so largely outnumbered, before nightfall victory perched upon their banners. Three days after another battle took place with a similar result, and the defeated Turks recrossed the Danube with a loss of thirty thousand men. At one time during the second battle our Saint was carried into the thickest of the fight, and was at once surrounded by the infidels. He was rescued, however, by two officers, who remonstrated with. him for his rashness and begged him to go to the rear, urging that the front was no place for him.

“My place is here,” was his reply, “and here I will stay.” And stay he did until the fortunes of the day were decided in favor of the Christians. His military service ended, Laurence returned to Italy, travelling, generally, on foot, and without making himself known. He visited Loreto, humbly serving at a Mass said in the Holy House. When Easter came he went to Rome, and assisted at the General Chapter held there; and when the election for General took place he found to his great dismay that, although not fifty-three years of age, he had been elected General of the Capuchins, the highest office in his Order.

He at once started out on his official visits, journeying through Switzerland, Flanders, France, Spain, and Germany. He returned to Italy in 1605, and had reached Naples, when he received word of the death of Pope Clement VIII. As his term of office expired that year, Laurence hoped to rest himself a while: but there was to be no rest for him this side of the grave, and he was hurried back to Germany, then in a turmoil of agitation.

The Protestant Union, which had grown out of the vexed question of the dukedom of Cleves, was strengthened by an alliance with Henry IV. of France, and the Catholics found it necessary to band together for self-protection. With the consent of Pope Paul V. our Saint appealed in person to Philip III. of Spain and his Queen, Margaret, who received him with great favor and sent reinforcements to Maximilian, Duke of Bavaria, then at the head of the ” Holy League,” or Catholic party. As a result peace ensued, and Duke Maximilian is credited with saying that ” all Germany and all Christendom owe a debt of never-dying gratitude to Father da Brindisi, for without him no League could have held together.”

At the General Chapter of 1613 Laurence was appointed Definitor General, and was shortly after sent as Visitor to the Province of Genoa. On his arrival at Pavia, he summoned the Provincial Chapter, and its first act was to elect * him Provincial. He endeavored to draw out of it, but Rome decided that he must accept. One round of uninterrupted labor followed. He was everywhere sought for both by princes and people. Some idea of the love felt for our Saint may be formed from what took place on his last visit to Milan. He was obliged at frequent intervals to mount the pulpit and give his blessing to the vast crowds that came from far and near to hear and see him, and as he left the city the people gathered round him, weeping and clamoring for one more blessing, until at last he was obliged to turn back; mounting the highest step in front of the church, he drew from his neck the cross he always wore, and with it blessed them. “Bless the shepherd as well as his flock,” cried the Archbishop, Cardinal Borromeo, brother of Saint Charles; and kneeling humbly with the people, he, too, received our Saint’s blessing.

The General Chapter, held June 1, 1618, gave Laurence permission to visit Brindisi, his native place, which he had not seen since his childhood. On his way he stopped at Naples, and at the urgent request of the Cardinal and the highest men of the place, he undertook a mission to King Philip, who was then at Lisbon. He had hardly reached that place when he was taken ill; and on July 22, 1619, his busy life was brought to a close, and he was enabled to enjoy the rest he had so long yearned for. His penances, his virtues, and his miracles are now part of the history of the Church for which he so long and successfully labored.

MLA Citation

John Dawson Gilmary Shea. “Saint Laurence of Brindisi”. Pictorial Lives of the Saints1922. CatholicSaints.Info. 15 December 2018. Web. 23 July 2020. <https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-laurence-of-brindisi/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-laurence-of-brindisi/

Saints of the Day – Lawrence of Brindisi, Doctor

Article

(also known as Laurence, Lorenzo)

Born in Brindisi, Naples, Italy, July 22, 1559; died in Lisbon, Portugal, July 22, 1619; beatified in 1783; canonized in 1881; declare a Doctor of the Church by Pope John XXIII in 1959; feast day formerly on July 23. Cesare de Rossi was born to a Venetian family in the kingdom of Naples. He was educated by the local Conventual Franciscans and then by his uncle in the College of Saint Mark in Venice. He was both a brilliant military tactician as well as a peacemaker.

At age 16, he became a Capuchin Franciscan in Verona and took the name Lawrence. He pursued higher studies in theology, philosophy, and Scripture at the University of Padua. There he demonstrated an incredible gift for languages – Greek, Hebrew, German, Bohemian, French, and Spanish – and excelled at Bible studies. He gave a Lenten course of sermons while still a deacon, and after being ordained, he preached successfully in Padua, Verona, Vicenza, and elsewhere in northern Italy.

In 1596, he became a definitor general of the order in Rome, a position he was to hold five times. Pope Clement VIII commissioned him to evangelize the Jews; his facility with Hebrew contributed to his success at this task. He accompanied Blessed Benedict of Urbino to Germany to establish the Capuchins as a means of counteracting the spread of Lutheranism. They nursed plague victims and established monasteries at Prague, Vienna, and Gorizia, which were to develop into the provinces of Bohemia, Austria, and Styria. Lawrence then was elected minister general of the Capuchins.

During this time, the Turks were threatening to conquer Hungary. Emperor Rudolf II begged Lawrence to unite the German princes against them. As a result of his efforts, an army was mustered, and he was appointed chaplain general. Before the battle of Szekes-Fehervar in 1601, the generals consulted him on strategy. He advised an attack, rallied the troops, and rode before the army with a crucifix. The victory of Szekes-Fehervar was attributed to him.

In 1602, he was elected vicar general of the Capuchins but refused re-election in 1605. The emperor later commissioned Lawrence to persuade Philip III of Spain to join the Catholic League, and in the course of this task, he founded a house of Capuchins in Madrid. He was then sent to Munich as nuncio of the Holy See at the court of Maximilian of Bavaria, head of the League, from which location, in addition to his other duties, he administered two provinces of his order.

After serving as a diplomat for two more royal tangles, returned to the monastery of Caserta in 1618, desiring a more solitary life. Representatives from Naples came to him, however, and asked him to intercede for them with King Philip about the Spanish viceroy, the duke of Osuna, whose dictatorial methods they feared would cause a rebellion.

Although he was ill and tired and predicted that he would not return alive, he agreed. He was forced to travel to Lisbon in the heat of summer. There he convinced the king of the seriousness of the case, and the duke was recalled. After accomplishing his aim, he returned to his lodging and died on his sixtieth birthday. Lawrence was buried in the cemetery of Poor Clares at Villafranca.

His written works included some controversial pieces against the Lutherans and a commentary on Genesis, but his main contributions are in the nine volumes of his sermons (Attwater, Benedictines, Bentley, Delaney, Encyclopedia, Farmer, Walsh, White).

MLA Citation

Katherine I Rabenstein. Saints of the Day1998. CatholicSaints.Info. 20 July 2020. Web. 23 July 2020. <https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-lawrence-of-brindisi-doctor/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-lawrence-of-brindisi-doctor/

Pilgrimage to the Tomb of Saint Lawrence


St. Lorenzo da Brindisi

(Also: Lawrence, or Laurence, of Brindisi.)

Born at Brindisi in 1559; died at Lisbon on 22 July, 1619. In baptism he received the names of Julius Caesar. Guglielmo de Rossi — or Guglielmo Russi, according to a contemporary writer — was his father's name; his mother was Elisabetta Masella. Both were excellent Christians. Of a precocious piety, Lorenzo gave early evidence of a religious vocation. The Conventuals of Brindisi were entrusted with his education. His progress in his studies was very rapid, and, when barely six, he had already given indication of his future success in oratory. Consequently, he was always the one chosen to address, in accordance with the Italian custom, a short sermon to his compatriots on the Infant Jesus during the Christmas festivities. When he was twelve years of age his father died. He then pursued his studies at Venice with the clerics of St. Mark's and under the supervision of one of his uncles. In 1575 he was received into the Order of Capuchins under the name of Brother Lorenzo, and, after his profession, made his philosophical and theological studies at the University of Padua. Owing to his wonderful memory he mastered not only the principal European languages, but also most of the Semitic tongues. It was said he knew the entire original text of the Bible. Such a knowledge, in the eyes of many, could be accounted for only by supernatural assistance, and, during the process of beatification, the examiners of the saint's writings rendered the following judgment: "Vere inter sanctos Ecclesiae doctores adnumerari potest."

Such unusual talents, added to a rare virtue, fitted Brother Lorenzo for the most diverse missions. When still a deacon he preached the Lenten sermons in Venice, and his success was so great that he was called successively to all the principal cities of the peninsula. Subsequently, thanks to his numerous journeys, he was enabled to evangelize at different periods most of the countries of Europe. The sermons he left fill no less than eight folio volumes. He adopted the method of preaching in favour with the great Franciscan missionaries, or rather with apostolic workers of all times, who, aiming primarily to reach men's hearts and convert them, always adapt their style of discourse to the spiritual needs of their hearers. Brother Lorenzo held successively all the offices of his order. From 1596 to 1602 he had, as general definitor, to fix his residence in Rome. Clement VIII assigned him the task of instructing the Jews; thanks to his knowledge of Hebrew and his powerful reasoning, he brought a great number of them to recognize the truth of the Christian religion. His saintliness, combined with his great kindliness, completed the preparing of the way for the grace of conversion. His success in Rome caused him to be called to several other cities, where he also baptized numerous Jews. At the same time he was commissioned to establish houses of his order in Germany and Austria. Amid the great difficulties created by the heretics he founded the convents of Vienna, Prague, and Graz, the nuclei of three provinces. At the chapter of 1602 he was elected vicar-general. (At that time the Order of Capuchins, which had broken away from the Observants in 1528 and had an independent constitution, gave its first superior the title of vicar-general only. It was not until 1618 that Pope Paul V changed it to that of minister general). The very year of his election the new superior began the visitation of the provinces. Milan, Paris, Marseilles, Spain, received him in turn. As his coming was preceded by a great reputation for holiness, the people flocked to hear him preach and to receive his blessing. His administration characterized by wise firmness and fatherly tenderness, was of great benefit to the order. At the Chapter of 1605 he refused to undertake for a second term the government of his brethren, but until his death he was the best adviser of his successors.

It was on the occasion of the foundation of the convent of Prague (1601) that St. Lorenzo was named chaplain of the Imperial army, then about to march against the Turks. The victory of Lepanto (1571) had only temporarily checked the Moslem invasion, and several battles were still necessary to secure the final triumph of the Christian armies. Mohammed III had, since his accession (1595), conquered a large part of Hungary. The emperor, determined to prevent a further advance, sent Lorenzo of Brindisi as deputy to the German princes to obtain their cooperation. They responded to his appeal, and moreover the Duke of Mercœur, Governor of Brittany, joined the imperial army, of which he received the effective command. The attack on Albe-Royal (now Stulweissenburg) was then contemplated. To pit 18,000 men against 80,000 Turks was a daring undertaking and the generals, hesitating to attempt it, appealed to Lorenzo for advice. Holding himself responsible for victory, he communicated to the entire army in a glowing speech the ardour and confidence with which he was himself animated. As his feebleness prevented him from marching, he mounted on horseback and, crucifix in hand, took the lead of the army, which he drew irresistibly after him. Three other Capuchins were also in the ranks of the army. Although the most exposed to danger, Lorenzo was not wounded, which was universally regarded as due to a miraculous protection. The city was finally taken, and the Turks lost 30,000 men. As however they still exceeded in numbers the Christian army, they formed their lines anew, and a few days later another battle was fought. It always the chaplain who was at the head of the army. "Forward!" he cried, showing them the crucifix, "Victory is ours." The Turks were again defeated, and the honour of this double victory was attributed by the general and the entire army to Lorenzo.

Having resigned his office of vicar-general in 1605, he was sent by the pope to evangelize Germany. He here confirmed the faith of the Catholics, brought back a great number to the practice of virtue, and converted many heretics. In controversies his vast learning always gave him the advantage, and, once he had won the minds of his hearers, his saintliness and numerous miracles completed their conversion. To protect the Faith more efficaciously in their states, the Catholic princes of Germany formed the alliance called the "Catholic League". Emperor Rudolph sent Lorenzo to Philip III of Spain to persuade him to join the League. Having discharged this mission successfully, the saintly ambassador received a double mandate by virtue of which he was to represent the interests of the pope and of Madrid at the court of Maximilian of Bavaria, head of the League. He was thus, much against his wishes, compelled to settle in Munich near Maximilian. Besides being nuncio and ambassador, Lorenzo was also commissary general of his order for the provinces of Tyrol and Bavaria, and spiritual director of the Bavarian army. He was also chosen as arbitrator in the dispute which arose between the princes, and it was in fulfillment of this role that, at the request of the emperor, he restored harmony between the Duke of Mantua and a German nobleman. In addition to all these occupations he undertook, with the assistance of several Capuchins, a missionary campaign throughout Germany, and for eight months travelled in Bavaria, Saxony, and the Palatinate.

Amid so many various undertakings Lorenzo found time for the practices of personal sanctification. And it is perhaps the greatest marvel of his life to have combined with duties so manifold an unusually intense inner life. In the practice of the religious virtues St. Lorenzo equals the greatest saints. He had to a high degree the gift of contemplation, and very rarely celebrated Holy Mass without falling into ecstasies. After the Holy Sacrifice, his great devotion was the Rosary and the Office of the Blessed Virgin. As in the case of St. Francis of Assisi, there was something poetical about his piety, which often burst forth into canticles to the Blessed Virgin. It was in Mary's name that he worked his miracles, and his favourite blessing was: "Nos cum prole pia benedicat Virgo Maria." Having withdrawn to the monastery of Caserta in 1618, Lorenzo was hoping to enjoy a few days of seclusion, when he was requested by the leading men of Naples to go to Spain and apprise Philip III of the conduct of Viceroy Ossuna. In spite of many obstacles raised by the latter, the saint sailed from Genoa and carried out his mission successfully. But the fatigues of the journey exhausted his feeble strength. He was unable to travel homeward, and after a few days of great suffering died at Lisbon in the native land of St. Anthony (22 July, 1619), as he had predicted when he set out on his journey. He was buried in the cemetery of the Poor Clares of Villafranca.

The process of beatification, several times interrupted by various circumstances, was concluded in 1783. The canonization took place on 8 December, 1881. With St. Anthony, St. Bonaventure, and Blessed John Duns Scotus, he is a Doctor of the Franciscan Order.

The known writings of St. Lorenzo of Brindisi comprise eight volumes of sermons, two didactic treatises on oratory, a commentary on Genesis, another on Ezechiel, and three volumes of religious polemics. Most of his sermons are written in Italian, the other works being in Latin. The three volumes of controversies have notes in Greek and Hebrew.

Note: In 1959 Pope John XXIII proclaimed St. Lorenzo da Brindisi a Doctor of the Universal Church. His feast is kept on 6 July.

Candide, Henri. "St. Lorenzo da Brindisi." The Catholic Encyclopedia. Vol. 9. New York: Robert Appleton Company, 1910. 23 Jul. 2020 <http://www.newadvent.org/cathen/09359a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for New Advent by Paul T. Crowley. Dedicated to Mr. Francis (Larry) Crowley, Jr. & Fr. Ronald Lawler, O.F.M., Cap.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.
Contact information. The editor of New Advent is Kevin Knight. My email address is webmaster at newadvent.org. Regrettably, I can't reply to every letter, but I greatly appreciate your feedback — especially notifications about typographical errors and inappropriate ads.
Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.


12_07_21_Lawrence_of_Brindisi

Saint Lawrence of Brindisi, Apostolic Doctor

 JUL 22, 2009  BRIAN KELLY

His feast day was yesterday, but today is the day that he was born and died. He is perhaps the least known of the thirty-three doctors of the Church.  That should not be so.

There is a stunning painting of this Capuchin saint on horseback leading the troops into battle against the Turks at Stuhlweissemburg, near Budapest, with his long beard flowing in the wind and with his right hand holding the crucifix aloft.  (I couldn’t find it as I write, although I am certain that it is quite a famous work of art.)  That battle was in October, 1601, with Mohammed III’s army of 80,000 troops threatening Hungary and Austria, and the pompous sultan bragging that he would use Rome’s churches as stables for his horses.  Pope Clement VIII had sent Saint Lawrence to Germany to rally the imperial forces to advance against the Moslem invaders and save the empire.  As chaplain to the troops, which amounted to a mere 18,000 men, the fiery preacher led the forays into the enemy lines, inspiring the soldiers to trust in God: “The victory is yours,” he assured them.  And so it was, the Turks fled before the determined fury of the Christian warriors, and retreated back across the Bosphorus. The field commander, Duc de Mercoeur, who came all the way from Brittany to answer the pope’s call, testified that “the victory, which was truly miraculous, was, after God and the Blessed Virgin, due to the Capuchin Commisary.”  So was the preservation of Father Lawrence from injury and death.  More on that later.

He was a saint who accomplished so many different kinds of duties in his sixty years of life that there is simply no other in the same category.  Leader of armies, diplomat, peacemaker, preacher, miracle-worker, exorcist, theologian, biblical scholar, linguist, confessor, mystic, and leader of the Counter-Reformation, doctor of the Church, Lawrence of Brindisi seemed ubiquitous in his time.  And he followed the strict Franciscan rule (with few exceptions) of always traveling on foot, usually covering twenty or thirty miles a day on his numerous missions.  He never missed offering the holy sacrifice on his ventures, no matter how tired he was, even though he knew that his Mass could go on for many hours, depending on the degree of ecstasy that regularly overwhelmed him.  One of his Masses on a Christmas Day lasted sixteen hours. Of course that was exceptional; three hours was the norm.

Early Life

He was born to devout Catholic parents on July 22, 1559, in the Italian town of Brindisi, on the Adriatic side of the peninsula’s heel.  His father, William de Rossi, gave him the baptismal name of Julius Caesar, little realizing that their bundle of joy (his father was wont to rave excessively about the baby boy) would also lead troops into battle and uniquely impact the history of Europe.

Julius was a precocious child who from early childhood gave evidence of a religious vocation.  He was already orating at six and when only twelve he was chosen to give a Christmas address, as was the Italian custom, to the local citizens.  When his father died that same year the young man went to Venice to live under the tutelage of his uncle, a priest, and study with the clerics of St. Marks.  Impressed by the Capuchin friars at Verona, Julius sought entrance to their novitiate and was accepted and given the name Lorenzo, Lawrence.  In preparation for the priesthood he studied philosophy at the University of Padua and returned to Venice to study theology.

While still a deacon Brother Lawrence was assigned to give the Lenten sermons at San Giovanni Nuovo in Venice and so great was the young preacher’s passion and eloquence in the pulpit that the whole city was in admiration of him.  His words warmed the coldest of hearts and brought many to repentance.  However, when the time came for ordination to the priesthood, he stalled at the thought of his unworthiness, and had to be ordered by his superiors to receive holy orders.

Linguist

Father Lawrence excelled in languages, not only the principal ones of Europe, of which he was fluent in five, but also in the Semitic tongues of Hebrew and Syro-Chaldaic (Aramaic), as well as Greek.  It was very unusual in the sixteenth century for even the most scholarly theologian to be proficient in Hebrew, and on account of this skill Pope Clement VIII assigned him, while he was serving in Rome as the Capuchin Definitor General, to preach to the Jews of the city.  In the papal states Jews over twelve years old were required to hear a weekly sermon.  When their rabbis heard this long-bearded friar preach in their own tongue they were astonished.  They thought that he must be a Jewish Christian.  Many converts were won among the Jews in Rome and elsewhere when Padre Lawrence, with his ready familiarity of the Old Testament, demonstrated for them how perfectly Christ fulfilled the types and figures of the Old Covenant and the Mosaic Law.  Not only were the rabbis impressed with the friar’s knowledge of the Hebrew scriptures and the Greek Septuagint, but they were even more amazed with his knowledge of the Aramaic Biblical Targumim and later commentaries.  Some of them actually began calling him “the living Bible.” This was no exaggeration.  When a friend once asked him what would happen if the Protestants, who were producing the vast majority of printing presses, somehow managed to bury the authentic scriptures beneath a mountain of corrupted translations?  The saint answered that he could re-write the whole Bible from memory.

Superior and Diplomat

Father Lawrence served in practically every office of his order, from teacher to seminary rector to Provincial Superior to Definitor General, Commissary General, and finally Vicar General. In this capacity he healed many wounds of division, reformed lax monasteries, and, consequently, made both friends and enemies, but far more of the former. As Vicar he established many new religious houses for the Capuchins in Bavaria, Bohemia, and Germany, while making his dutiful visitation of other houses of the order. These visitations gave him the opportunity to preach to the Lutherans and other heretics.  The clarity of his arguments, his gifted oratorical skills, in fact his very demeanor, which could inspire both trust and reverential fear, won thousands back to the true Faith.

In addition to these responsibilities he was often called upon by the pope or the emperor to go on diplomatic missions to settle disputes between rulers and nobles, forge alliances, and effectively build up a more united Christendom among the Catholic sovereigns.  Whether it was to negotiate a treaty between France and Spain, or reconcile the Archduke of Naples with his Hapsburg sovereign in Spain, or to convince Philip III to join the Catholic League in raising an army to fight the Turks, the Capuchin preacher was man for the job.  Although not always successful, what he was able to accomplish on the diplomatic level at least gave the empire enough stability wherein the great saints and reformers of the counter-reformation could achieve most of their goals without too much persecution.

Sanctity and Miracles

It would be hard to question the holiness of a man who worked miracles and expelled demons as frequently as this humble Capuchin and who would regularly be taken up into an ecstasy during his Mass.  While he was Provincial Superior he cured a blind man in front of many witnesses. At the court of Philip III of Spain he cured a woman who was paralyzed. Once while stopping with some companions at an inn a rowdy customer began to ridicule the friars.  Getting no reaction he resorted to blasphemy and even mocked the crucifix that the saint was wearing.  “To vindicate the honor of this cross which you have blasphemed, may God punish you!”  Immediately the man dropped dead to the floor before the stunned diners.  Finally, at Milan, there was a young boy covered with sores and so deformed that he could not remove his head from his left shoulder while his right arm was held fast to his chest.  After receiving a blessing from Father Lawrence the boy’s wounds dried up and his head and limbs were set free in the sight of family and neighbors.

On some of his missionary tours into heavily Protestant regions Father Lawrence had to be accompanied by a military escort of twenty-five soldiers. Once they were ambushed by about seven hundred militant Protestants.  That large a number of armed fanatics made the escort pause momentarily as to what recourse they might have, whether to make a run for it, and maybe survive, or surrender and die. The holy priest made the choice for them: “Charge them,” he shouted, as he raced ahead to confront the enemy.  The rout was a miracle.  Twenty-five soldiers gave chase to seven hundred would-be murderers.

Francis Visconti, a colonel who headed one of these escorts, went to confession to Father Lawrence and received a rather unusual penance.  He was required to serve his confessor’s Mass and kneel on his bare knees.  After some time the pain became too much for the officer and he made as if to rise and rest.  The saint waved a finger at him indicating that he should remain.  Several hours passed and the officer’s exhaustion was about to topple him over, when, to his amazement, he saw the priest rise off the ground suspended three feet from the floor. The Mass lasted ten hours and the colonel persevered to the end.

There were two favorite expressions of Lawrence of Brindisi.  One was the exclamation “Ah simplicita,” which he would utter whenever a temptation or a challenging crisis would pass.  It was his way of instilling in others a filial trust in the providence of God. Another, which was his customary greeting with other religious, was the Latin prayer: Nos cum Prole pia benedicat Virgo Maria. (May the Virgin Mary bless us with her holy Child.)  Father Thomas Feeney, the brother of Father Leonard, used to salute all the religious, even lay people who knew the response, with this prayer.  He would say the first part and the recipient would reply, benedicat Virgo Maria.  It is still the customary greeting among the Slaves of the Immaculate Heart of Mary.

Theologian

Father Lawrence was thoroughly loyal to the Franciscan school of theology.  He believed, as did Saint Bonaventure and other Franciscan theologians, that the Son of God would have become man even if Adam had not fallen. “God is love,” he reasoned, “and all his operations proceed from love. Once he wills to manifest that goodness by sharing his love outside himself, then the Incarnation becomes the supreme manifestation of his goodness and love and glory. So, Christ was intended before all other creatures and for his own sake. For him all things were created and to him all things must be subject, and God loves all creatures in and because of Christ. Christ is the first-born of every creature, and the whole of humanity as well as the created world finds its foundation and meaning in him. Moreover, this would have been the case even if Adam had not sinned.”

The Battle of Stuhlweissemburg

Imagine if you were a commander facing a well-armed enemy of 80,000 foot and calvary and your troops were outnumbered four to one.  You’ve had several skirmishes with the foe, but the big battle would be in a day or two.  This gives you time to evaluate the situation, make a strategic retreat, negotiate terms, or do battle.  You have a chaplain reputed to be a saint and he works miracles.  You know the man and you believe that his reputation is well deserved.  When you ask his advice he tells you to prepare for battle and trust God and His holy mother.

This is what happened that October day in 1601 in Hungary, just twenty-three years after the Moslems were defeated in the Mediterranean Sea in the Battle of Lepanto.  The saint rallied the troops and led the charge into the enemy lines.  Bullets, arrows, and canon balls flew all around him as he held the crucifix on high.  One of the bullets miraculously got lodged in his hair. Scimitars were being swung at him from every direction but never did a blade even graze his flesh.  Five horses fell wounded beneath him as he galloped back and forth urging the brave warriors to fight on for the victory would be theirs.  It was far from an easy victory, but at the end of the day the Turks were routed; they would be back again, and defeated again, eighty years later, at the gates of Vienna.  Among those who fought for the empire and Christendom in this battle were bands of German Lutherans.  Many of these converted after witnessing the heroism of Father Lawrence and the divine protection so visibly allotted to him.  The Moslems were convinced that they were  defeated by a “Christian magician.”

His Written Works

Most of the thousands of written sermons of Saint Lawrence have been lost, but there are about eight hundred extant.  These are all in Latin except for nine in Italian.  Usually the saint did not write out his sermons, although he would spend hours preparing them, and he always preached in the vernacular.  When Pope Clement sent him in 1605 to preach to the Protestants in Germany, he spoke with such a command of the language, and with such a mellifluous voice, that even in those areas where dialects often varied considerably the people could understand him perfectly.  He was the most effective preacher of his day winning many back to the true Faith and back to the sacraments.  It was not only his eloquence and great learning that wrought conversions, but the miracles that followed him everywhere.  The great theologian, Cardinal Cajetan, a contemporary, said that Padre Lorenzo was “an incarnation of the old apostles, who, speaking to all nations, were understood by all.  He is a living Pentecost.”

The saint’s Complete Works, Opera Omnia, were not published until 1964.  They consist of ten quarto volumes.  The reason it took so long to publish the works of this prolific doctor was due to the difficulty in reading the manuscripts.  He often used shorthand, and that was of his own making.

The first volume of the saint’s writing to appear was the Mariale, in 1928.  It consisted of eighty-four sermons on Our Lady, eleven of which were dedicated to the Immaculate Conception.  His one apologetical work was the Lutheranismi Hypotyposis (the Image of Luther), which grew out of his disputes with the Lutheran preacher, Polycarp Laiser.  Part II of this opus is a masterful defense of the necessity of faith and good works and refutation of the sola scriptura error of the heretics. Part I is a historical study of Luther and the rise of Protestanism.  Part III, actually titled Hypotyposis of Polycarp Laiser, is a study of the effects of Protestant doctrine in practice, morally and socially.  There are also five sermons on Saint Joseph, whom the holy doctor connects with the Incarnation as an indispensable instrument in the work of redemption.

What is inexcusable, however, at least since 1969, is that so few of this great doctor’s works are translated into English.  I could find only one sermon on Our Lady, although there are undoubtedly more.  Even Pope John XXIII’s declaring him Doctor of the Church in 1959 did nothing to spur on English translations of his works.

Death

Lawrence of Brindisi died while on a diplomatic mission on behalf of the leading citizens of Naples who were suffering under the injustices of their Viceroy.  It was 1619, and he had hoped to retire on account of the huge toll his labors had taken on his health.  To achieve this he would have to travel to Portugal to request the interference of the King of Spain, who also ruled Portugal at that time.  Before departing from Genoa he informed certain companions that he would not return.  After successfully gaining the support of Philip III, his feeble body broke down. Three days of intense suffering followed.  Finally, in Lisbon, on his sixtieth birthday, July 22, 1619, Lawrence of Brindisi, the Doctor Apostolicus (Apostolic Doctor) died.

SOURCE : https://catholicism.org/saint-lawrence-of-brindisi-apostolic-doctor.html


Kapuzinerkirche Aschaffenburg Figuren der Seitenaltäre Hl. Fidelis von Sigmaringen, Hl. Ludwig von Frankreich, Hl. Laurentius von Brindisi



BENEDETTO XVI

UDIENZA GENERALE

Piazza San Pietro
Mercoledì, 23 marzo 2011

San Lorenzo da Brindisi


Cari fratelli e sorelle,

ricordo ancora con gioia l’accoglienza festosa che mi fu riservata nel 2008 a Brindisi, la città che nel 1559 diede i natali a un insigne Dottore della Chiesa, san Lorenzo da Brindisi, nome che Giulio Cesare Rossi assunse entrando nell’Ordine dei Cappuccini. Sin dalla fanciullezza fu attratto dalla famiglia di san Francesco d’Assisi. Infatti, orfano di padre a sette anni, fu affidato dalla madre alle cure dei frati Conventuali della sua città. Qualche anno dopo, però, si trasferì con la madre a Venezia, e proprio nel Veneto conobbe i Cappuccini, che in quel periodo si erano messi generosamente a servizio della Chiesa intera, per incrementare la grande riforma spirituale promossa dal Concilio di Trento. Nel 1575 Lorenzo, con la professione religiosa, divenne frate cappuccino, e nel 1582 fu ordinato sacerdote. Già durante gli studi ecclesiastici mostrò le eminenti qualità intellettuali di cui era dotato. Apprese facilmente le lingue antiche, quali il greco, l’ebraico e il siriaco, e quelle moderne, come il francese e il tedesco, che si aggiungevano alla conoscenza della lingua italiana e di quella latina, un tempo fluentemente parlata da tutti gli ecclesiastici e gli uomini di cultura.

Grazie alla padronanza di tanti idiomi, Lorenzo poté svolgere un intenso apostolato presso diverse categorie di persone. Predicatore efficace, conosceva in modo così profondo non solo la Bibbia, ma anche la letteratura rabbinica, che gli stessi Rabbini rimanevano stupiti e ammirati, manifestandogli stima e rispetto. Teologo versato nella Sacra Scrittura e nei Padri della Chiesa, era in grado di illustrare in modo esemplare la dottrina cattolica anche ai cristiani che, soprattutto in Germania, avevano aderito alla Riforma. Con la sua esposizione chiara e pacata egli mostrava il fondamento biblico e patristico di tutti gli articoli di fede messi in discussione da Martin Lutero. Tra di essi, il primato di san Pietro e dei suoi successori, l’origine divina dell’Episcopato, la giustificazione come trasformazione interiore dell’uomo, la necessità delle opere buone per la salvezza. Il successo di cui Lorenzo godette ci aiuta a comprendere che anche oggi, nel portare avanti con tanta speranza il dialogo ecumenico, il confronto con la Sacra Scrittura, letta nella Tradizione della Chiesa, costituisce un elemento irrinunciabile e di fondamentale importanza, come ho voluto ricordare nell’Esortazione Apostolica Verbum Domini (n. 46).

Anche i fedeli più semplici, non dotati di grande cultura, furono beneficati dalla parola convincente di Lorenzo, che si rivolgeva alla gente umile per richiamare tutti alla coerenza della propria vita con la fede professata. Questo è stato un grande merito dei Cappuccini e di altri Ordini religiosi, che, nei secoli XVI e XVII, contribuirono al rinnovamento della vita cristiana penetrando in profondità nella società con la loro testimonianza di vita e il loro insegnamento. Anche oggi la nuova evangelizzazione ha bisogno di apostoli ben preparati, zelanti e coraggiosi, perché la luce e la bellezza del Vangelo prevalgano sugli orientamenti culturali del relativismo etico e dell’indifferenza religiosa, e trasformino i vari modi di pensare e di agire in un autentico umanesimo cristiano. È sorprendente che san Lorenzo da Brindisi abbia potuto svolgere ininterrottamente questa attività di apprezzato e infaticabile predicatore in molte città dell’Italia e in diversi Paesi, nonostante ricoprisse altri incarichi gravosi e di grande responsabilità. All’interno dell’Ordine dei Cappuccini, infatti, fu professore di teologia, maestro dei novizi, più volte ministro provinciale e definitore generale, e infine ministro generale dal 1602 al 1605.

In mezzo a tanti lavori, Lorenzo coltivò una vita spirituale di eccezionale fervore, dedicando molto tempo alla preghiera e in modo speciale alla celebrazione della Santa Messa, che protraeva spesso per ore, compreso e commosso nel memoriale della Passione, Morte e Risurrezione del Signore. Alla scuola dei santi, ogni presbitero, come spesso è stato sottolineato durante il recente Anno Sacerdotale, può evitare il pericolo dell’attivismo, di agire cioè dimenticando le motivazioni profonde del ministero, solamente se si prende cura della propria vita interiore. Parlando ai sacerdoti e ai seminaristi nella cattedrale di Brindisi, la città natale di san Lorenzo, ho ricordato che “il momento della preghiera è il più importante nella vita del sacerdote, quello in cui agisce con più efficacia la grazia divina, dando fecondità al suo ministero. Pregare è il primo servizio da rendere alla comunità. E perciò i momenti di preghiera devono avere nella nostra vita una vera priorità... Se non siamo interiormente in comunione con Dio, non possiamo dare niente neppure agli altri. Perciò Dio è la prima priorità. Dobbiamo sempre riservare il tempo necessario per essere in comunione di preghiera con nostro Signore”. Del resto, con l’ardore inconfondibile del suo stile, Lorenzo esorta tutti, e non solo i sacerdoti, a coltivare la vita di preghiera perché per mezzo di essa noi parliamo a Dio e Dio parla a noi: “Oh, se considerassimo questa realtà! - esclama - Cioè che Dio è davvero presente a noi quando gli parliamo pregando; che ascolta veramente la nostra orazione, anche se noi soltanto preghiamo con il cuore e la mente. E che non solo è presente e ci ascolta, anzi può e desidera accondiscendere volentieri e con massimo piacere alle nostre domande”.

Un altro tratto che caratterizza l’opera di questo figlio di san Francesco è la sua azione per la pace. Sia i Sommi Pontefici sia i principi cattolici gli affidarono ripetutamente importanti missioni diplomatiche per dirimere controversie e favorire la concordia tra gli Stati europei, minacciati in quel tempo dall’Impero ottomano. L’autorevolezza morale di cui godeva lo rendeva consigliere ricercato e ascoltato. Oggi, come ai tempi di san Lorenzo, il mondo ha tanto bisogno di pace, ha bisogno di uomini e donne pacifici e pacificatori. Tutti coloro che credono in Dio devono essere sempre sorgenti e operatori di pace. Fu proprio in occasione di una di queste missioni diplomatiche che Lorenzo concluse la sua vita terrena, nel 1619 a Lisbona, dove si era recato presso il re di Spagna, Filippo III, per perorare la causa dei sudditi napoletani vessati dalle autorità locali.

Fu canonizzato nel 1881 e, a motivo della sua vigorosa e intensa attività, della sua scienza vasta e armoniosa, meritò il titolo di Doctor apostolicus, “Dottore apostolico”, da parte del Beato Papa Giovanni XXIII nel 1959, in occasione del quarto centenario della sua nascita. Tale riconoscimento fu accordato a Lorenzo da Brindisi anche perché egli fu autore di numerose opere di esegesi biblica, di teologia e di scritti destinati alla predicazione. In esse egli offre una presentazione organica della storia della salvezza, incentrata sul mistero dell’Incarnazione, la più grande manifestazione dell’amore divino per gli uomini. Inoltre, essendo un mariologo di grande valore, autore di una raccolta di sermoni sulla Madonna intitolata “Mariale”, egli mette in evidenza il ruolo unico della Vergine Maria, di cui afferma con chiarezza l’Immacolata Concezione e la cooperazione all’opera della redenzione compiuta da Cristo.

Con fine sensibilità teologica, Lorenzo da Brindisi ha pure evidenziato l’azione dello Spirito Santo nell’esistenza del credente. Egli ci ricorda che con i suoi doni la Terza Persona della Santissima Trinità illumina e aiuta il nostro impegno a vivere gioiosamente il messaggio del Vangelo. “Lo Spirito Santo – scrive san Lorenzo – rende dolce il giogo della legge divina e leggero il suo peso, affinché osserviamo i comandamenti di Dio con grandissima facilità, persino con piacevolezza”.

Vorrei completare questa breve presentazione della vita e della dottrina di san Lorenzo da Brindisi sottolineando che tutta la sua attività è stata ispirata da un grande amore per la Sacra Scrittura, che sapeva ampiamente a memoria, e dalla convinzione che l’ascolto e l’accoglienza della Parola di Dio produce una trasformazione interiore che ci conduce alla santità. “La Parola del Signore – egli afferma – è luce per l’intelletto e fuoco per la volontà, perché l’uomo possa conoscere e amare Dio. Per l’uomo interiore, che per mezzo della grazia vive dello Spirito di Dio, è pane e acqua, ma pane più dolce del miele e acqua migliore del vino e del latte... È un maglio contro un cuore duramente ostinato nei vizi. È una spada contro la carne, il mondo e il demonio, per distruggere ogni peccato”. San Lorenzo da Brindisi ci insegna ad amare la Sacra Scrittura, a crescere nella familiarità con essa, a coltivare quotidianamente il rapporto di amicizia con il Signore nella preghiera, perché ogni nostra azione, ogni nostra attività abbia in Lui il suo inizio e il suo compimento. E’ questa la fonte da cui attingere affinché la nostra testimonianza cristiana sia luminosa e sia capace di condurre gli uomini del nostro tempo a Dio.
Saluti:

Je salue les pèlerins francophones, spécialement les élèves, les collégiens et les membres des Associations présents. Puissiez-vous aimer la Parole de Dieu et être, comme Laurent de Brindisi, des évangélisateurs zélés et courageux capables d’insuffler dans les divers modes de pensée et d’action un authentique humanisme chrétien! Bon pèlerinage à tous!

I am pleased to greet the members of the Catenian Association from England, the students of the combined choir of Saint Anne and Saint Ibs Schools, and the many university students present here today. Upon all the English-speaking visitors, especially the pilgrims from England, Ireland, Denmark, Indonesia, the Philippines and the United States, I invoke God’s abundant blessings.

Mit Freude heiße ich alle Gäste deutscher Sprache willkommen und grüße besonders die Diakone aus dem Bistum Mainz in Begleitung von Weihbischof Werner Guballa. Der heilige Laurentius von Brindisi lehrt uns, die Schrift zu lieben, immer mehr mit ihr vertraut zu werden und im Gebet die Beziehung zum Herrn zu vertiefen. Ich denke, gerade dieser Rat wird uns in der Fastenzeit helfen, ihr den rechten Gehalt zu geben. Gottes Segen begleite euch allezeit.

Saludo cordialmente a los peregrinos de lengua española, en particular a los grupos provenientes de España, Ecuador, Perú, Argentina, México y otros países latinoamericanos. Os invito a que, siguiendo el ejemplo de San Lorenzo de Brindis, escuchéis y acojáis la Palabra de Dios, para que os dejéis transformar interiormente y, así, cada una de vuestras acciones tenga al Señor como su inicio y tienda a él como a su fin. Muchas gracias.

Amados peregrinos de língua portuguesa, a todos saúdo e dou as boas-vindas a esta Audiência! São Lourenço de Brindes nos ensina como a familiaridade com a Bíblia e a oração são essenciais para que todas as nossas ações tenham o seu início e cumprimento em Deus. Possa este ser o fundamento do vosso testemunho cristão no mundo de hoje. Que Deus vos abençoe!

Saluto in lingua polacca:

Witam serdecznie obecnych tu pielgrzymów polskich. Wielki Post wzywa nas do podejmowania umartwień i życia pokutnego, by pełniej uczestniczyć w cierpieniach Chrystusa i Jego męce. Szczególną okazją do refleksji i rachunku sumienia są rekolekcje wielkopostne. Wyrażam radość, że w Polsce tak chętnie w nich uczestniczycie. Niech one pomagają wam przemieniać życie i być bliżej Boga. Wam wszystkim i uczestnikom rekolekcji parafialnych z serca błogosławię.

Traduzione italiana:

Saluto cordialmente i pellegrini polacchi qui presenti. La Quaresima ci chiama alla mortificazione e alla penitenza per poter in modo più pieno partecipare alle sofferenze di Gesù e alla Sua agonia. Un’occasione propizia per la riflessione e per poter fare un esame di coscienza è offerta dagli esercizi spirituali quaresimali. Esprimo la mia gioia per il fatto che in Polonia partecipate ad essi così volentieri. Essi vi aiutino a rinnovare la vita spirituale e a stare più vicini a Dio. Benedico di cuore a tutti voi e i partecipanti agli esercizi spirituali nelle parrocchie.

Saluto in lingua croata:

Radosno pozdravljam sve hrvatske hodočasnike, a osobito vjernike iz župa Uznesenja Blažene Djevice Marije iz Tuhelja, Tijela Kristova iz Zagreba te Svetog Mihovila Arkanđela iz Murtera.

Dragi prijatelji, neka vam ova korizma bude prožeta postom, molitvom i djelima ljubavi, kako bi vaša srca pripremilo za nadolazeće blagdane. Hvaljen Isus i Marija!

Traduzione italiana:

Saluto con gioia tutti i pellegrini Croati, particolarmente i fedeli delle parrocchie dell’Assunzione della Beata Vergine Maria a Tuhelj, del Corpo di Cristo a Zagreb e di San Michele Arcangelo a Murter. Cari amici, sia questa Quaresima caratterizzata da digiuno, preghiera e opere di carità, affinché prepari i vostri cuori per la Pasqua ormai vicina. Siano lodati Gesù e Maria!

Saluto in lingua slovena:

Lepo pozdravljam romarje iz Slovenije, še posebej dijake Škofijske klasične gimnazije v Šentvidu!

V tem svetem postnem času nas Jezus vabi, naj se vadimo v premagovanju sebičnosti in tako postajamo podobni Njemu, ki je s svojo popolno daritvijo premagal greh, vstal od mrtvih in se dvignil v nebo. »Per angusta ad augusta,« pravi latinski pregovor: naj vam ne bo žal naporov, da bi dosegli srečo. Vas in vsa vaša plemenita prizadevanja obilno blagoslavljam!

Traduzione italiana:

Rivolgo un caro saluto ai pellegrini provenienti dalla Slovenia, in particolare agli alunni del Liceo Classico Diocesano di Šentvid!

In questo tempo quaresimale Gesù ci invita ad esercitarci nella lotta contro l’egoismo e così rassomigliare sempre di più a Lui che, con il Suo sacrificio perfetto, ha vinto il peccato risuscitando dai morti ed è salito in cielo. «Per angusta ad augusta», recita il proverbio latino: non risparmiate le fatiche necessarie per raggiungere la felicità. Su di voi e su tutti i vostri nobili impegni invoco abbondanti benedizioni!

* * *

Rivolgo un cordiale pensiero ai numerosi pellegrini e gruppi di lingua italiana. In particolare, saluto i fedeli di Teggiano, accompagnati dal loro Pastore Mons. Angelo Spinillo, il Dipartimento della Polizia Stradale delle Marche, qui convenuto con l’Arcivescovo di Ancona Mons. Edoardo Menichelli, le delegazioni dei Comuni che aderiscono all’Associazione Città del SS.mo Crocifisso, i numerosi partecipanti all’incontro promosso dall’Associazione “Forma” e i rappresentanti dell’Associazione “Penelope”. A tutti chiedo di porre sempre al centro di ogni attività la persona umana, secondo l’insegnamento della Chiesa e incoraggio tutti nel servizio del bene

Porgo, inoltre, un affettuoso saluto ai giovani, ai malati e agli sposi novelli. Cari amici, il tempo quaresimale sia occasione propizia per tradurre nella quotidiana esistenza, secondo le diverse situazioni in cui ognuno si trova, gli stessi sentimenti del Salvatore, che per noi ha dato la vita sulla croce, trovando conforto e sostegno nel suo sacrificio offerto per la salvezza dell’intera umanità.

© Copyright 2011 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/it/audiences/2011/documents/hf_ben-xvi_aud_20110323.html

An International Congress on Saint Lawrence of Brindisi


San Lorenzo da Brindisi Sacerdote e dottore della Chiesa

21 luglio - Memoria Facoltativa

Brindisi, 22 luglio 1559 - Lisbona, 22 luglio 1619

Giulio Cesare Russo (questo era il suo vero nome) nacque a Brindisi - sul luogo in cui egli stesso volle che sorgesse la chiesa intitolata a Santa Maria degli Angeli - il 22 luglio 1559, da Guglielmo Russo ed Elisabetta Masella. Perse il padre da bambino e la madre ch'era appena adolescente. A 14 anni fu costretto a trasferirsi a Venezia da uno zio sacerdote, dove proseguì gli studi e maturò la vocazione all'Ordine dei Minori Cappuccini. Assunse il nome di Lorenzo e il 18 dicembre 1582 divenne sacerdote. Nel 1602 fu eletto Vicario generale. Nel 1618, sentendosi prossimo alla fine, voleva tornare a Brindisi, ma i nobili napoletani lo convinsero a recarsi dal re di Spagna Filippo III, per esporre le malversazioni di cui erano vittime per colpa del viceré spagnolo Pietro Giron, duca di Osuna. Il 22 luglio 1619 padre Lorenzo morì a Lisbona, forse avvelenato. Fu beatificato nel 1783 da Pio VI; canonizzato nel 1881 da Leone XIII; proclamato dottore della Chiesa, col titolo di doctor apostolicus, nel 1959 da Giovanni XXIII. (Avvenire)

Etimologia: Lorenzo = nativo di Laurento, dal latino

Martirologio Romano: San Lorenzo da Brindisi, sacerdote e dottore della Chiesa: entrato nell’Ordine dei Frati Minori Cappuccini, svolse instancabilmente nelle regioni d’Europa il ministero della predicazione; esercitò ogni compito in semplicità e umiltà nel difendere la Chiesa contro gli infedeli, nel riconciliare tra loro i potenti in guerra, nel curare il governo del suo Ordine. Il 22 luglio morì a Lisbona in Portogallo.

(22 luglio: A Lisbona in Portogallo, anniversario della morte di san Lorenzo da Brindisi, la cui memoria si celebra il giorno precedente a questo).

Giulio Cesare Russo nacque da Guglielmo Russo ed Elisabetta Masella il 22 luglio 1559. Allorché intraprese gli studi nelle scuole esterne dei Francescani Conventuali di San Paolo Eremita in Brindisi, era già orfano del padre, scomparso dopo il 1561 e prima del 1565. Tra il 1565 e il 1567 prese l'abito dei conventuali e passò dalla scuola esterna a quella per oblati e candidati alla vita religiosa. In questo periodo tradizioni variamente riportate collocano le prime sortite pubbliche del futuro santo; il riferimento è all'uso dei Conventuali di far predicare i fanciulli in determinate solennità.

Il futuro santo, orfano ora anche di madre, è in notevoli difficoltà economiche. I parenti, fra questi Giorgio Mezosa suo insegnante presso i Conventuali, non pare se ne prendessero molta cura; è forse per questo che Giulio Cesare, quattordicenne, si trasferisce in Venezia presso uno zio sacerdote che dirigeva una scuola privata e aveva cura dei chierici di San Marco. La scelta, infatti, gli consente di proseguire i suoi studi e maturare la vocazione all'ordine dei Minori Cappuccini. Il 18 febbraio 1575 gli è concesso l'abito francescano e gli è imposto dal vicario provinciale, padre Lorenzo da Bergamo, il suo stesso nome: da quel momento sarà padre Lorenzo da Brindisi. Mandato a Padova a seguire i corsi di logica e filosofia e a Venezia quello di teologia, il 18 dicembre 1582 diviene sacerdote.

La sua ascesa nell'ordine è rapida; nel 1589 è vicario generale di Toscana; nel 1594 provinciale di Venezia; nel 1596 secondo Definitore Generale; nel 1598 vicario provinciale di Svizzera; nel 1599 ancora Definitore Generale. In questo stesso anno è posto a capo della schiera di missionari che i cappuccini, su sollecitazione del pontefice, inviano in Germania. Qui, a divulgare e ad accrescere la sua fama di santità contribuì un episodio avvenuto nell'ottobre del 1601; il brindisino volle essere uno dei quattro cappellani necessari per assistere spiritualmente le truppe cattoliche nella campagna in atto contro i turchi ed il 9 ottobre giunse ad Albareale, l'attuale Székeshefer vár in Ungheria, ove era accampato l'esercito imperiale.

Padre Lorenzo, quando il nemico sferrò l'attacco, fu d'esempio sia con la parola che coi comportamenti. I turchi lo ritennero un negromante e un mago, i cristiani un santo. Il 24 maggio 1602, quasi all'unanimità, padre Lorenzo viene eletto vicario generale dell'ordine; con l'alta carica gli è affidato il compito di visitare tutte le province oltre le Alpi.

Nel triennio del generalato, il 1604, può tornare a Brindisi ove decide la costruzione di una chiesa sotto il titolo di Santa Maria degli Angeli con annesso monastero per le claustrali. Finanziatori dell'opera, che doveva svilupparsi sul luogo stesso in cui era la casa natale del santo, saranno il duca di Baviera, la principessa di Caserta e altre personalità che il cappuccino aveva avuto modo d'incontrare durante le sue missioni in Europa.

Più volte, dopo il 1604, pensa di tornare a Brindisi e nel 1618 vi è ormai diretto quando è costretto a mutare itinerario e fermarsi a Napoli. Qui è convinto dal patriziato napoletano a recarsi in Spagna per esporre al re Filippo III le malversazioni del viceré don Pietro Giron duca di Ossuna. Il 25 maggio 1619, evitati sicari e ostacoli d'ogni genere, padre Lorenzo raggiunge il re a Lisbona; ricevuto il giorno seguente, a conferma delle sue parole soggiunse che era sicuro di ciò che riferiva quanto del fatto che presto sarebbe morto e che il re, se non avesse provveduto al bene dei propri sudditi, lo sarebbe stato entro due anni. Il 22 luglio del 1619, forse avvelenato, il brindisino moriva; il 31 marzo 1621, giusto l'ammonimento, si spegneva Filippo III che aveva continuato a favorire di fatto l'Ossuna.
Padre Lorenzo sarà beatificato nel 1783 da Pio VI, canonizzato nel 1881 da Leone XIII, proclamato dottore della chiesa, col titolo di doctor apostolicus, nel 1959 da Giovanni XXIII.

Dipinto raffigurante San Lorenzo da Brindisi, nella chiesa dello Spirito Santo, a Francavilla Fontana.



Frate Lorenzo Russo è a Piacenza malato; grave, ma ancora vivo. Anzi, guarirà. Ma intanto il duca Ranuccio I di Parma si fa già promettere dai Cappuccini la consegna della salma, da tenere come reliquia. Questo accade nel 1616. Nel 1619 il frate muore a Lisbona, in casa di don Pedro di Toledo (già governatore spagnolo di Milano), e questi vuole il suo corpo per mandarlo a un monastero della Galizia fondato da sua figlia.

D’altra parte già nel 1601, alla battaglia di Albareale (poi Székesfehérvàr, in Ungheria) contro i Turchi, molti soldati imperiali lo credevano un essere soprannaturale, vedendolo passare disarmato e illeso tra frecce, pallottole e scimitarre, per soccorrere feriti e confortare morenti. Questo frate Lorenzo Russo da Brindisi è principalmente uno studioso, ma le vicende del tempo fanno della sua vita un’avventura continua.

Orfano dei genitori a 14 anni, è accolto da uno zio a Venezia. Studia a Verona e a Padova, poi ancora a Venezia. Si è fatto cappuccino, nel 1582 è ordinato prete, nel 1586 è maestro dei novizi, e poi avrà sempre cariche nell’Ordine, fino a quella di Generale. Lui è uomo da libri, conoscitore eccezionale della Bibbia (che può citare a memoria anche in ebraico), e diviene famoso come predicatore, appunto per la vasta cultura, aiutata poi dalla bella voce e dalla figura imponente.

Lo mandano sulle prime linee più difficili: in Boemia, per esempio, dove in gran parte la popolazione si è staccata dalla Chiesa cattolica. Accolto ostilmente, si dedica a un’intensa predicazione, sostiene controversie, guida l’opera dei Cappuccini. L'evidente coerenza tra le sue parole e la sua vita lo fa rispettare anche da autorevoli avversari. Quando celebra la messa, poi, lo si vede davvero “rivivere” il sacrificio della Croce rinnovato sull’altare: si può respingere la sua fede, ma non si resta indifferenti di fronte al suo modo appassionato di sentirla e di manifestarla.

I papi e vari prìncipi europei gli affidano continue missioni diplomatiche. Per tre anni frate Lorenzo rappresenta la Santa Sede in Baviera. E i napoletani, che non ne possono più del duca di Osuna (viceré spagnolo), vogliono lui come loro ambasciatore presso Filippo III di Spagna. Appunto nel corso di questa missione lo coglie la morte; e immediata si divulga la voce della sua santità.

La causa canonica, però, viene bloccata dai decreti di papa Urbano VIII (1623-1644) che modificano i procedimenti per i santi. Riprenderà nel XVIII secolo, concludendosi con la canonizzazione ad opera di Leone XIII nel 1881.

I suoi scritti rimangono inediti fino all’edizione integrale negli anni 1925-1956, in seguito alla quale Giovanni XXIII proclamerà san Lorenzo da Brindisi Dottore della Chiesa, con la qualifica di doctor apostolicus.

Autore: Domenico Agasso

LORENZO da Brindisi, santo

di Dario Busolini - Dizionario Biografico degli Italiani - Volume 66 (2006)

LORENZO da Brindisi, santo. - Nacque a Brindisi il 22 luglio 1559 da Guglielmo Russo e da Elisabetta Masella, che lo battezzarono con il nome di Giulio Cesare. Dopo la morte del padre, tra il 1561 e il 1565, fu indirizzato agli studi e alla vita religiosa presso i francescani conventuali di S. Paolo eremita, nella sua città, tra i quali si trovava un parente, Giorgio Mezosa, che gli fece prendere l'abito di oblato. Sopravvenuta la morte della madre, i familiari non poterono più mantenerlo e, a quattordici anni, lo mandarono a Venezia presso uno zio paterno sacerdote che insegnava ai chierici di S. Marco. Con l'aiuto dello zio L. poté proseguire gli studi e, conosciuti i cappuccini veneti, chiese l'ammissione al loro Ordine, nel quale fu accolto il 18 febbr. 1575 con il nome di Lorenzo in onore del proprio provinciale Lorenzo da Bergamo. Presi i voti solenni il 24 marzo 1576, dopo l'anno di noviziato a Verona, seguì i corsi di logica a Padova e quelli di filosofia e teologia a Venezia, dedicandosi con passione all'apprendimento delle lingue antiche e moderne e della Sacra Scrittura, che imparò a memoria in latino e in ebraico. Ordinato sacerdote il 18 dic. 1582, iniziò il suo ministero come docente di teologia e predicatore.

Nel 1586 fu eletto maestro dei novizi e a soli trent'anni assunse la carica di provinciale dei cappuccini toscani. Ben conosciuto per l'eloquenza, la dottrina e la padronanza delle lingue, nel 1592 fu chiamato a Roma da Clemente VIII, che lo nominò predicatore degli ebrei.

L'incarico gli fu affidato perché, già a Venezia e in altre località, L. aveva di sua iniziativa predicato agli ebrei, sfruttando le proprie doti oratorie e, soprattutto, la sua conoscenza della lingua ebraica, della letteratura rabbinica e della Bibbia, tali da indurre spesso gli ascoltatori a scambiarlo per un ebreo convertito al cristianesimo.

L. svolse questo compito fino al 1594, quando tornò in Veneto come provinciale. Quindi, nel 1596, divenne definitore generale. Nel 1598 assunse il governo dei cappuccini svizzeri e nel 1599 quello della prima missione cappuccina a Praga, invitato dall'arcivescovo Zbyněk Berkaz Dubé.

Il compito consisteva nel frenare la diffusione del protestantesimo in Boemia e contribuire alla diffusione della riforma cattolica e dei cappuccini nei territori sudorientali dell'Impero. L. lo assolse impegnandosi nella predicazione, affrontando dispute con i pastori protestanti, assistendo i poveri e i malati, fondando nel 1600, dopo aver portato a termine la costruzione di quello di Salisburgo, due importanti conventi cappuccini a Vienna e a Graz e, per ordine di Clemente VIII, affiancando all'attività propriamente missionaria anche quella di cappellano militare dell'Esercito imperiale di Rodolfo II. La sua costante presenza in prima linea tra le truppe cesaree condotte dal duca di Mercoeur, Filippo Emanuele di Lorena, che si batterono nel 1601 contro i Turchi ad Alba Regale (Székesfehérvár, in Ungheria), gli valse la reputazione di essere dotato di poteri soprannaturali.

L'anno successivo L., accompagnato dalla fama di santità, tornò in Italia per prendere parte al capitolo e per chiedere al duca di Mantova, Vincenzo I Gonzaga, la restituzione del feudo di Castelgoffredo ai marchesi di Castiglione. Questa sua prima missione diplomatica, svolta per incarico imperiale, fallì.

Il 24 maggio 1602, quasi all'unanimità, fu eletto generale dei cappuccini. Di conseguenza, egli spese i tre anni seguenti nella lunga visita delle province europee dell'Ordine, percorrendo l'Italia, la Svizzera, la Francia, i Paesi Bassi e la Spagna, spesso tra manifestazioni di entusiasmo popolare.

Rigoroso con se stesso, era moderato con i propri sottoposti e pronto a rimuovere quei superiori che eccedevano in durezza. Il suo generalato rafforzò il ruolo dei cappuccini nei paesi di lingua tedesca e avviò - per collegarli con l'Italia e proteggere ulteriormente quest'ultima dalle infiltrazioni dei seguaci delle Chiese riformate - la costruzione di una linea di conventi cappuccini lungo le valli dell'Isarco e dell'Adige, dal Tirolo a Venezia.

Nel 1604 tornò per un breve periodo a Brindisi dove, grazie ai finanziamenti raccolti durante i suoi viaggi e alla corte di Baviera, diede inizio alla costruzione della chiesa e del monastero di S. Maria degli Angeli sul luogo della sua casa paterna.

Terminato il generalato nel 1605, nel 1606 fu nuovamente inviato a Praga da Paolo V, su richiesta dell'imperatore Rodolfo II. Vi rimase fino al 1609, riprendendo la guida della missione cappuccina e la predicazione. Da una disputa del luglio 1607 con Polycarpus Leiser - predicatore aulico dell'elettore di Sassonia Cristiano II - che aveva pubblicato a Dresda due prediche contro di lui e contro un gesuita, trasse lo spunto per scrivere la Lutheranismi Hypotyposis, una confutazione generale delle dottrine luterane. Il libro, pronto nel 1609, non fu però pubblicato perché, morto nel frattempo il Leiser, L. ritenne che non fosse il caso di polemizzare con un defunto.

Questa rimase l'unica tra le sue opere pensata con l'idea di farne un volume. Egli, infatti, concepiva la propria scrittura come strumento per fissare le idee da sviluppare nella predicazione e negli incontri con la gente comune o le personalità politiche, religiose, militari. Attività che assorbivano il tempo rimastogli dopo la celebrazione di messe che, accompagnate da fenomeni mistici, duravano ore.

Divenuto consigliere del duca di Baviera, Massimiliano I, nel giugno 1609 fu mandato da questo in Spagna per sollecitare l'appoggio del re Filippo III alla Lega cattolica dei principi tedeschi, della quale egli era stato nominato cappellano da Paolo V, contrapposta all'Unione evangelica sostenuta da Enrico IV di Borbone.

Questa ambasciata, la principale tra quelle condotte da L., fu coronata da successo, ma il suo modo di condurre le trattative, facendo leva solo sui sentimenti religiosi dei sovrani, trascurando i problemi propriamente politici e il potere di ministri e consiglieri, pregiudicò il buon esito degli altri negoziati a lui affidati.

Conclusa la missione in Spagna, dal 1610 al 1613 L. fu rappresentante della S. Sede a Monaco, e intervenne tanto nelle questioni religiose quanto in quelle politiche e militari, specialmente in occasione della "guerra del sale" tra il duca Massimiliano I e l'arcivescovo di Salisburgo, Wolfgang Theodor von Raitenau (1611). Dal 1611 al 1612 fu anche commissario dei cappuccini della Baviera e del Tirolo, e organizzò alcune spedizioni missionarie nei territori dei riformati.

Nella primavera del 1613 tornò in Italia per essere nuovamente eletto definitore generale. Inviato come visitatore in Piemonte e Liguria, fu acclamato provinciale da quei cappuccini. Nel 1614 e nel 1616, chiamato dal legato papale, Alessandro Ludovisi, intervenne nelle trattative tra Spagnoli e Piemontesi a Oneglia e Candia Lomellina per la questione del Monferrato, anche se in queste occasioni si dedicò più all'assistenza dei soldati che ai negoziati, peraltro infruttuosi. Portata a termine la carica di provinciale, tornò a Venezia per riposarsi, ma fu costretto ad allontanarsene già nella primavera del 1618, nuovamente coinvolto nelle trattative tra il governatore di Milano, Pedro Álvarez de Toledo, e il duca di Savoia, Carlo Emanuele. In questo frangente egli esortò il primo a rispettare le clausole del trattato di Madrid del 1617.

L'ultimo periodo della sua vita ha aspetti romanzeschi. Confermato definitore dell'Ordine nel capitolo del 1618, malato di gotta, partì da Roma per Brindisi, che voleva rivedere prima di morire. Arrivato a Napoli, però, trovò l'ordine, inviatogli dal cardinale protettore dei cappuccini, Alessandro Peretti, di accettare la nomina ad ambasciatore della Piazza nobiliare della città presso Filippo III di Spagna. Egli avrebbe solo dovuto chiedere al re uno sgravio delle spese militari imposte alla città, ma di fatto la missione si inseriva nella reazione aristocratica al governo autoritario di Pedro Téllez Girón, duca di Osuna. Questi, considerando L. doppiamente nemico, come ecclesiastico e come amico di Venezia, fece di tutto per ostacolarne la missione, pure formalmente da lui permessa. L., così, dovette lasciare Napoli di nascosto, nella notte tra il 2 e il 3 ott. 1618, travestito da soldato. Inseguito da agenti del viceré, arrivò per mare a Genova, dove rimase bloccato per tutto l'inverno a causa delle proteste diplomatiche dell'Osuna. L. capì di non poter contare né sull'appoggio ufficiale della S. Sede - che non voleva sostenerlo per non inimicarsi il potente vicino meridionale - ma neppure sulla revoca dell'incarico, giacché Roma non intendeva nemmeno rafforzare l'Osuna. Il Peretti, infatti, richiamò ufficialmente L. solo quando la notizia della missione divenne di dominio pubblico a Madrid, come l'altra notizia, secondo cui l'Osuna voleva farsi re. Fu quindi lo stesso Filippo III a ordinare il proseguimento della missione. Partito da Genova il 5 apr. 1619, L. giunse a Madrid il 9 e da lì raggiunse in maggio Lisbona, dove in quel momento si trovava il sovrano. In non buone condizioni di salute, incontrò Filippo III tre volte, ma ne ottenne solo inutili rassicurazioni verbali. Deluso per il comportamento del re e per il debole sostegno del papa, il suo stato di salute precipitò. Accolto agonizzante, tra voci di avvelenamento, nella casa di Pedro de Toledo, vi morì il 22 luglio 1619, secondo la tradizione dopo aver predetto che entro due anni sarebbero stati chiamati in giudizio da Dio anche Filippo III e Paolo V. Il Toledo ne fece imbalsamare le spoglie, che trasportò subito in Spagna a Villafranca del Bierzo, capitale del proprio marchesato, tumulandole nel monastero delle francescane scalze, dove si trovano tuttora.

Nonostante l'avvio del processo di canonizzazione già nel 1623, L. fu beatificato da Pio VI nel 1783, canonizzato da Leone XIII nel 1881 e proclamato dottore della Chiesa da Giovanni XXIII il 19 marzo 1959.

L'edizione completa delle sue opere - alcune delle quali sono andate perdute o sono frammentarie - avvenne solo in vista della sua canonizzazione: S. Laurentii a Brundisio Opera omnia a patribus minoribus capuccinis provinciae Venetae e textu originali nunc primum in lucem edita notisque illustrata, a cura di Virgilio Federico Dalla Zuanna, I-XV, Padova 1928-56. Il carattere non letterario di questi scritti appare chiaro dalle frequenti ripetizioni e dall'oralità dello stile, privo di ogni ampollosità secentesca, che però fanno risaltare ancor di più la profondità delle conoscenze bibliche e la spiritualità francescana di L.: la Lutheranismi Hypotyposis appartiene al genere controversistico, mentre il Sanctorale, sui santi, e il Mariale si iscrivono nel genere agiografico e mariologico; fanno parte delle opere biblistiche l'Explanatio in Genesim - sui primi undici capitoli della Genesi - e l'opuscolo De numeris amorosis, sul significato mistico-cabalistico del nome ebraico di Dio; di carattere autobiografico, infine, sono il De rebus Austriae et Bohemiae, resoconto del suo operato in quei paesi tra il 1599 e il 1612.

Fonti e Bibl.I frati cappuccini. Documenti e testimonianze del primo secolo, a cura di C. Cargnoni, I-IV, Roma 1988-92, ad ind.; Commentarii Laurentiani historici, quarto revoluto saeculo ab ortu s. L. novi Ecclesiae doctoris, in Collectanea Franciscana, XXIX (1959), 2-4; Arturo Maria da Carmignano di Brenta, S. L. dottore della Chiesa universale (1559-1619), in Miscellanea Laurentiana, IV-VII (1960-63), 2; Felice da Mareto, Bibliographia Laurentiana opera complectens an. 1611-1961 edita de sancto L. doctore apostolico, Roma 1962; Arturo Maria da Carmignano di Brenta, L. da B., in Bibliotheca sanctorum, VIII, Roma 1967, coll. 161-180; J.L. Haas, The theological significance of some Biblical symbols in the "Mariale" of St. Lawrence of B., Roma 1994; Bernardino de Armellada, Le vie della bellezza verso Maria nel Mariale di S. L., in Collectanea Franciscana (LXXII (2002), pp. 231-249; Lexicon Capuccinum, Romae 1951, coll. 925-930; Il grande libro dei santi. Diz. enciclopedico, diretto da C. Leonardi - A. Riccardi - G. Zarri, II, Cinisello Balsamo 1998, pp. 1215-1218 (V. Criscuolo).

D. Busolini

SOURCE : http://www.treccani.it/enciclopedia/lorenzo-da-brindisi-santo_(Dizionario-Biografico)

Voir aussi http://www.mariedenazareth.com/qui-est-marie/st-laurent-de-brindisi-1559-1619

https://arquivo.pt/wayback/20091006121740/http://www.franciscan-archive.org/laurentius/opera/lau01005.html