Icône de l'archange Gabriel, Novgorod, XIIe siècle.
Saint Gabriel
Saint Archange
Saint Michel, Saint Gabriel et saint Raphaël. Les anges, serviteurs et
envoyés de Dieu, sont très présents dans la Bible, depuis celui qui réconforte
Agar au désert (livre de la Genèse 16. 7) jusqu'à celui qui mesure la Jérusalem
céleste (Apocalypse 21. 17). Parmi eux, trois sont particulièrement
personnifiés. Ce sont des archanges, comme des chefs des anges, selon les
termes de saint Paul (1ère
Thessaloniciens 4. 16) et de Jude (Jude ch. 9). Michel, ("qui est comme
Dieu?") est le prince des anges. Il joue un rôle décisif (Apocalypse 12. 7
à 9). Gabriel ("Force de Dieu") est le messager par excellence
(Luc 1. 19 et suivants). Raphaël ("Dieu a guéri") accompagne le jeune
Tobie et est la figure bienveillante de la Providence de Dieu. La littérature
apocryphe a abondamment brodé sur ces trois personnages.
"Trois ou sept?"
"La tradition catholique ne connaît que trois archanges par leur nom. La
Bible en évoque sept. Au livre de Tobie, Raphaël dit de lui-même: "Je suis
l'un des sept anges qui se tiennent toujours prêts à pénétrer auprès de la
Gloire du Seigneur". La vision de Zacharie complète le livre de Tobie en
parlant de "sept-là qui sont les yeux de Yahvé et qui vont par toute la
terre". (Les yeux sont alors symboles de l'omniscience et de la vigilance
divines.)
Si les livres de la Bible ne parlent pas des quatre compagnons anonymes de
Michel, Gabriel et Raphaël, les écrits apocryphes n'épousent pas leur silence.
Avec fantaisie, ils nomment ceux qui étaient appelés à rester dans l'ombre de
leur Créateur, si on peut parler d'ombre dans le monde de la Gloire céleste.
Par sa discrétion à la suite des livres bibliques, l'Église a préféré suggérer
que le mystère de l'Invisible n'est pas épuisé et que le Paradis nous réserve
de nouvelles connaissances." (diocèse de Coutances)
Patron des Transmetteurs - L'arme récente des transmissions ne pouvait trouver
meilleur patronage que ce saint archange, messager de la Bonne Nouvelle, prompt
et fidèle à exécuter sa mission. (diocèse aux Armées françaises)
Fête des saints Michel, Gabriel et Raphaël, archanges. Au jour de la dédicace
d'une basilique édifiée très anciennement sous le titre de saint Michel sur la
voie Salarienne, à six milles* de Rome, l'Église célèbre les trois archanges
dont la sainte Écriture révèle les missions et qui, jour et nuit au service de
Dieu, contemplent sa face et ne cessent de le glorifier.
*un peu moins de 9 km (un mille romain, le milliarium, vaut environ 1,48 km)
Martyrologe romain
«Michel, aide-nous dans la lutte : chacun sait quelle
lutte il doit conduire dans sa propre vie aujourd'hui. Chacun de nous connait
la lutte principale, celle qui fait risquer le salut. Aide-nous. Gabriel,
apporte-nous des nouvelles, apporte-nous la Bonne Nouvelle du salut, que Jésus
est avec nous, que Jésus nous a sauvé, et donne-nous de l'espérance. Raphaël,
prends-nous par la main, et aide-nous dans le chemin pour ne pas nous tromper
de route, pour ne pas rester à l'arrêt. Cheminer, toujours, mais aidés par
toi.»
les archanges sont envoyés pour nous accompagner dans la vie -
Pape François, messe à Sainte Marthe, le 29 septembre 2017.
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/977/Saint-Gabriel.html
Saint Gabriel
Archange
Gabriel appartient aux plus
hautes hiérarchies des esprits célestes; il assiste devant la face de Dieu,
comme il le dit lui-même à Zacharie. Les missions qui concernent le salut des
hommes par l'Incarnation du Verbe lui sont réservées, parce que c'est dans ce
mystère, si humble en apparence, qu'éclate principalement la force de Dieu: or
le nom de Gabriel signifie Force de Dieu.
Dès l'Ancien Testament,
l'Archange a préludé à ce sublime emploi. Nous le voyons se manifester à
Daniel, après la vision qu'a eue ce prophète sur les deux empires des Perses et
des Grecs; et tel est l'éclat dont il brille que Daniel tombe anéanti à ses
pieds. Peu après, Gabriel reparaît encore; et c'est pour annoncer au même
prophète le temps précis de la venue du Messie: Dans soixante-dix semaines
d'années, lui dit-il, la terre aura vu le Christ-Roi.
Lorsque les temps sont
accomplis, et que le Ciel a résolu de faire naître le dernier des prophètes,
celui qui, après avoir averti les hommes de la prochaine manifestation du Divin
Envoyé, doit Le montrer au peuple comme l'Agneau de Dieu qui ôte les péchés
du monde, Gabriel descend du Ciel dans le temple de Jérusalem, et
prophétise au prêtre Zacharie la naissance de Jean-Baptiste, prélude de celle
de Jésus Lui-même.
Après six mois, le saint
Archange reparaît sur la terre, et, cette fois, c'est à Nazareth qu'il se
montre. Il apporte du Ciel la grande nouvelle. Sa céleste nature s'incline
devant une fille des hommes; il vient proposer à Marie, de la part de Jéhovah,
l'honneur de devenir Mère du Verbe éternel. C'est lui qui reçoit le
consentement de la Très Sainte Vierge; et quand il quitte la terre, il La
laisse en possession de Celui qu'Elle attendait comme la rosée des Cieux.
Mais l'heure est venue où la
Mère de l'Emmanuel doit donner aux hommes le fruit béni de Ses chastes
entrailles. La naissance de Jésus s'accomplit dans le mystère de la pauvreté;
toutefois le Ciel ne veut pas que l'Enfant de la crèche demeure sans
adorateurs.
Un ange apparaît aux bergers
des campagnes de Bethléem, et les convoque au berceau du Nouveau-né. Il est
accompagné d'un nombre immense d'esprits célestes qui font entendre les plus
ravissants concerts, et chantent:Gloire à Dieu et paix aux hommes! Quel est cet ange supérieur qui parle seul aux bergers,
et dont les autres anges forment comme la cour? De graves docteurs catholiques
nous enseignent que cet ange est Gabriel, qui continue son ministère de
messager de la bonne nouvelle.
Frères des Écoles Chrétiennes, Vie des Saints, p.
120-121
Saint Gabriel avait été envoyé à Daniel pour l’instruire de l’époque où
naîtrait le Christ et à Zacharie, à l’heure où il offrait l’encens dans le
temple, pour lui annoncer la naissance de saint Jean-Baptiste le précurseur du
Messie.
« Seul, dit saint Bernard, saint Gabriel, nom qui
s’interprète « Force de Dieu », fut trouvé digne parmi tous les
Anges, d’annoncer à Marie le dessein de Dieu sur elle ».
« Il fut choisi entre tous les Anges, dit l’Oraison,
pour annoncer le mystère de l’Incarnation ». Plein d’un saint respect,
saint Gabriel s’approche de la Vierge choisie de toute éternité pour être la
mère sur terre de Celui dont Dieu est le Père au Ciel.
Avec des paroles dictées parle Très-Haut et que
l’Église aime à nous voir redire souvent, il lui dit : « Je vous
salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes
les femmes ».
Et comme Marie s’étonne de cette salutation, l’Ange
lui explique qu’il est venu chercher son Fiat pour que s’accomplisse
le grand mystère qui est la condition de la rédemption du genre humain.
« Je suis Gabriel qui me tiens devant Dieu et
j’ai été envoyé pour vous parler et vous annoncer cette heureuse
nouvelle ». Marie veut rester vierge et l’Ange du Seigneur lui
annonce qu’elle concevra du Saint-Esprit et qu’elle enfantera un fils auquel
elle donnera le nom de Jésus, c’est-à-dire Sauveur. Marie alors sans hésiter,
obéit avec la plus profonde humilité : « Voici la servante du
Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole ».
Et en ce moment, s’opéra le plus grand de tous les
miracles, Dieu élevant jusqu’à Lui, dans une union personnelle, le fruit béni
du sein de la Vierge.
« Et le Verbe s’est fait chair et Il a habité
parmi nous ».
Le Verbe épousa notre humanité, notre pauvreté, notre
néant et nous donna en échange Sa divinité. Et l’Ange alors retourna au Ciel.
Ayant appris par la voix de saint Gabriel
l’Incarnation du Verbe, puissions-nous obtenir par son secours les bienfaits de
cette même Incarnation ». Benoît XV étendit la fête de saint Gabriel à
l’Église universelle.
En Occident,
l’Archange Gabriel fut tardivement fêté, d’abord dans les communautés
religieuses et en Espagne, au 18 mars. La fête fut instituée au calendrier
universel par Benoît XV en 1921.
(En Carême, on fait seulement mémoire du Saint avec les trois
oraisons de la Messe suivante)
|
|
die
24 martii
|
|
SANCTI
GABRIELIS
|
|
Archangeli
|
|
III classis (ante CR 1960 : duplex maius)
|
|
Ant. ad Introitum. Ps. 102, 20.
|
|
Benedícite Dóminum, omnes Angeli eius :
poténtes virtúte, qui fácitis verbum eius, ad audiéndam vocem sermónum eius.
|
|
Ps. ibid., 1.
|
|
Benedic, ánima mea. Dómino : et ómnia, quæ
intra me sunt, nómini sancto eius.
|
|
V/. Glória Patri.
|
|
|
|
Oratio.
|
|
Deus, qui inter céteros Angelos, ad annuntiándum
incarnatiónis tuæ mystérium, Gabriélem Archángelum elegísti : concéde
propítius ; ut, qui festum (commemoratiónem) eius celebrámus in terris, ipsíus patrocínium
sentiámus in cælis : Qui vivis.
|
|
|
|
Léctio Daniélis Prophétæ.
|
|
Dan 9, 21-26.
|
|
In diébus illis : Ecce, vir Gábriël, quem
víderam m visióne a princípio, cito volans tétigit me in témpore sacrifícii
vespertíni. Et dócuit me et locútus est mihi dixítque : Dániel, nunc
egréssus sum, ut docérem te et intellégeres. Ab exórdio precum tuárum
egréssus est sermo : ego autem veni, ut indicárem tibi, quia vir
desideriórum es : tu ergo animadvérte sermónem et intéllege visiónem.
Septuagínta hebdómades abbreviátæ sunt super pópulum tuum et super urbem
sanctam tuam, ut consummétur prævaricátio, et finem accípiat peccatum, et
deleátur iníquitas, et adducátur iustítia sempitérna, et impleátur visio et
prophetia, et ungátur Sanctus sanctórum. Scito ergo et animadvérte : Ab
éxitu sermónis, ut íterum ædificétur Ierúsalem, usque ad Christum ducem,
hebdómades septem et hebdómades sexagínta duæ erunt : et rursum
ædificábitur platéa et muri in angustia temporum. Et post hebdómades
sexagínta duas occidétur Christus : et non erit eius pópulus, qui eum
negatúrus est. Et civitátem et sanctuárium dissipábit populus cum duce
ventúro : et finis eius vástitas, et post finem belli statúta desolátio.
|
|
|
|
Graduale. Ps. 102, 20 et 1.
|
|
Benedícite Dóminum, omnes Angeli eius :
poténtes virtúte, qui fácitis verbum eius.
|
|
V/. Benedic, ánima mea, Dóminum, et ómnia interióra mea,
nomen sanctum eius.
|
|
|
|
Tractus. Luc. 1, 28, 42, 31 et 35.
|
|
Ave, María, grátia plena ; Dóminus tecum.
|
|
V/. Benedícta tu in
muliéribus : et benedíctus fructus ventris tui.
|
|
V/. Ecce, concípies et páries
Fílium, et vocábis nomen eius Emmánuel.
|
|
V/. Spíritus Sanctus
supervéniet in te, et virtus Altíssimi obumbrábit tibi.
|
|
V/. Ideóque et quod
nascétur ex te Sanctum, vocábitur Fílius Dei.
|
|
|
|
¶ Tempore paschali
omittitur graduale, et eius loco dicitur :
|
|
Allelúia, allelúia. V/. Ps.
103, 4. Qui facit Angelos suos spíritus : et minístros suos
flammam ignis.
|
|
|
|
Allelúia. V/. Luc. 1,
28. Ave, María, grátia plena ; Dóminus tecum : benedícta
tu in muliéribus. Allelúia.
|
|
|
|
|
|
¶ In Missis votivis ante
Septuagesimam vel post Pentecosten, Graduale ut supra, sed, omisso Tractu,
dicitur :
|
|
|
Allelúia, allelúia. V/. Ps.
102, 21. Benedícite Dómino, omnes virtútes eius : minístri
eius, qui fácitis voluntátem eius. Allelúia.
|
|
|
|
|
|
+ Sequéntia sancti
Evangélii secúndum Lucam.
|
|
|
Luc. 1, 26-38.
|
|
|
In illo témpore : Missus est Angelus Gábriël
a Deo in civitátem Galilǽæ, cui nomen Názareth, ad Vírginem desponsátam viro,
cui nomen erat Ioseph, de domo David, et nomen Vírginis María. Et ingréssus
Angelus ad eam, dixit : Ave, grátia plena ; Dóminus tecum :
benedícta tu in muliéribus. Quæ cum audísset, turbáta est in sermóne
eius : et cogitábat, qualis esset ista salutátio. Et ait Angelus
ei : Ne tímeas, María, invenísti enim grátiam apud Deum : ecce,
concípies in útero et páries fílium, et vocábis nomen eius Iesum. Hic erit
magnus, et Fílius Altíssimi vocábitur, et dabit illi Dóminus Deus sedem
David, patris eius : et regnábit in domo Iacob in ætérnum, et regni eius
non erit finis. Dixit
autem María ad Angelum : Quómodo fiet istud, quóniam virum non cognósco ?
Et
respóndens Angelus, dixit ei : Spíritus Sanctus supervéniet in te, et
virtus Altíssimi obumbrábit tibi. Ideóque et quod nascétur ex te Sanctum,
vocábitur Fílius Dei. Et ecce, Elísabeth, cognáta tua, et ipsa concépit
fílium in senectúte sua : et hic mensis sextus est illi, quæ vocátur
stérilis : quia non erit impossíbile apud Deum omne verbum. Dixit autem
María : Ecce ancílla Dómini, fiat mihi secúndum verbum tuum.
|
|
|
|
|
|
Ante 1960 : Credo
|
|
|
|
|
|
Ant.
ad Offertorium. Apoc. 8, 3 et 4.
|
|
|
Stetit Angelus iuxta aram templi, habens
thuríbulum áureum in manu sua, et data sunt ei incénsa multa : et
ascéndit fumus aromátum in conspéctu Dei, allelúia.
|
|
|
|
|
|
Secreta
|
|
|
Accéptum fiat in conspéctu tuo, Dómine, nostræ
servitútis munus, et beáti Archángeli Gabriélis orátio : ut, qui a nobis
venerátur in terris, sit apud te pro nobis advocátus in cælis. Per Dóminum
nostrum.
|
|
|
|
|
|
Ant. ad Communionem. Dan. 3, 58.
|
|
|
Benedícite, omnes Angeli Dómini, Dóminum :
hymnum dícite et superexaltáte eum in sǽcula.
|
|
|
|
|
|
Postcommunio
|
|
|
le
24 mars
|
|
|
SAINT
GABRIEL
|
|
|
Archange
|
|
|
IIIème classe (avant 1960 : double majeur)
|
|
|
Introït
|
|
|
Bénissez le Seigneur, vous tous, ses Anges, qui
êtes puissants et forts ; qui exécutez sa parole, pour obéir à la voix
de ses ordres.
|
|
|
|
|
|
Mon âme, bénis le Seigneur, et que tout ce qui est
au dedans de moi bénisse son saint Nom.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Collecte
|
|
|
O Dieu, qui avez choisi l’Archange Gabriel entre
tous les Anges, pour annoncer le mystère de votre Incarnation ;
accordez-nous, dans votre bonté, qu’après avoir célébré (commemoré) sa fête
sur la terre, nous goûtions dans le ciel les effets de sa protection.
|
|
|
|
|
|
Lecture du Prophète Daniel.
|
|
|
|
|
|
En ces jours-là : Voici que l’homme Gabriel,
que j’avais vu au commencement dans la vision, vola rapidement, et me toucha,
au temps du sacrifice du soir. Il m’instruisit et il me parla, et il
dit : Daniel, je suis venu maintenant pour t’instruire et pour que tu
comprennes. Dès le commencement de tes prières la parole est sortie, et je
suis venu pour te l’annoncer, car tu es un homme de désirs ; sois donc
attentif à mon discours, et comprends la vision. Soixante-dix semaines ont
été décrétées sur ton peuple et sur ta ville sainte, pour que la
prévarication soit abolie, que le péché trouve sa fin, que l’iniquité soit
effacée, que la justice éternelle soit amenée, que la vision et la prophétie
soient accomplies, et que le Saint des saint reçoive l’onction. Sache donc et
remarque. Depuis l’ordre donné pour rebâtir Jérusalem, jusqu’au Christ chef,
il y aura sept semaines et soixante-deux semaines ; et les places et les
murs seront rebâtis en des temps d’angoisse. Et, après soixante-deux
semaines, le Christ sera mis à mort, et le peuple qui doit Le renier ne sera
plus à Lui. Un peuple, avec un chef qui doit venir, détruira la ville et le
sanctuaire ; et sa fin sera la ruine, et, après la fin de la guerre,
viendra la désolation décrétée.
|
|
|
|
|
|
Graduel
|
|
|
Bénissez le Seigneur, vous tous, ses Anges, qui
êtes puissants et forts ; qui exécutez sa parole.
|
|
|
V/. Mon âme, bénis le
Seigneur, et que tout ce qui est au dedans de moi bénisse son saint Nom.
|
|
|
|
|
|
Trait
|
|
|
Je vous salue, Marie, pleine de grâce ; le
Seigneur est avec vous.
|
|
|
V/. Vous êtes bénie entre
les femmes : et le fruit de vos entrailles est béni.
|
|
|
V/. Voici, vous concevrez
et vous enfanterez un Fils, et vous lui donnerez le nom d’Emmanuel.
|
|
|
V/. L’Esprit-Saint
surviendra en vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre.
|
|
|
V/. c’est pourquoi le
fruit saint qui naîtra de vous sera appelé le Fils de Dieu.
|
|
|
|
|
|
¶ Pendant le temps pascal,
on omet le graduel et à sa place on dit :
|
|
|
Allelúia, allelúia. V/. Celui
qui fait de ses Anges des vents rapides : et de ses ministres un feu
brûlant.
|
|
|
|
|
|
Allelúia. V/. Je
vous salue, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous : vous
êtes bénie entre toutes les femmes. Alléluia.
|
|
|
|
|
|
¶ Aux Messes votives avant
la Septuagésime ou après la Pentecôte, on dit le Graduel comme ci-dessus,
mais on omet le Trait et on dit
|
|
|
Allelúia, allelúia. V/. Bénissez
le Seigneur, vous toutes, ses armées ; vous, ses ministres, qui faites
sa volonté.
|
|
|
|
|
|
Lecture du Saint Evangile selon saint Luc.
|
|
|
|
|
|
En ce temps-là, l’Ange Gabriel fut envoyé de Dieu
dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, auprès d’une vierge fiancée à un
homme de la maison de David, nommé Joseph ; et le nom de la vierge était
Marie. L’ange, étant entré auprès d’elle, lui dit : Je vous salue,
pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre les
femmes. Elle, l’ayant entendu, fut troublée de ses paroles, et elle se
demandait quelle pouvait être cette salutation. Et l’ange lui dit : Ne
craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu. Voici que vous
concevrez dans votre sein, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez
le nom de Jésus. Il sera grand, et sera appelé le Fils du Très-Haut ; et
le Seigneur Dieu 1ui donnera le trône de David son père, et il régnera éternellement
sur la maison de Jacob ; et son règne n’aura pas de fin. Alors Marie dit
à l’ange : Comment cela se fera-t-il ? Car je ne connais point
d’homme. L’ange lui répondit : L’Esprit-Saint surviendra en vous, et la
vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre ; c’est pourquoi le fruit
saint qui naîtra de vous sera appelé le Fils de Dieu. Et voici qu’Elisabeth,
votre parente, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et ce mois
est le sixième de celle qui est appelée stérile ; car il n’y a rien
d’impossible à Dieu. Et Marie dit : Voici la servante du Seigneur ;
qu’il me soit fait selon votre parole.
|
|
|
|
|
|
Avant 1960 : Credo
|
|
|
|
|
|
Offertoire
|
|
|
L’Ange se plaça devant l’autel du temple, ayant un
encensoir d’or dans sa main ; et il lui fut donné beaucoup de
parfums : et la fumée des parfums monta devant Dieu.
|
|
|
|
|
|
Secrète
|
|
|
Que le don de notre dépendance soit accepté devant
votre face, Seigneur, avec la prière du bienheureux Archange Gabriel :
de sorte que celui que nous vénérons sur terre soit notre avocat dans les
cieux devant vous.
|
|
|
|
|
|
Communion
|
|
|
Tous les anges du Seigneur, bénissez le
Seigneur ; dites-lui des hymnes et exaltez-le dans tous les siècles.
|
|
|
|
|
|
Postcommunion
|
|
|
Ayant communié aux mystères de votre Corps et de
votre Sang, nous implorons, Seigneur notre Dieu, votre clémence : afin
que comme nous avons connu par les message de Gabriel votre incarnation, de
même, avec son aide, nous participions aux bienfaits de cette incarnation.
|
|
|
AUX PREMIÈRES VÊPRES. avant 1960
Antt. &
cap. comme à Laudes, Hymne comme à Matines.
Ant.au
Magnificat L’Ange Gabriel,’*
apparut à Daniel et lui dit : Dès le commencement de tes prières est
sortie une parole et moi je suis venu pour te la faire connaître : toi
donc sois attentif à cette parole et comprends la vision.
A MATINES. avant 1960
Invitatoire.
Le Seigneur Roi des
Archanges. * Venez adorons.
Hymnus
|
Christe, sanctórum decus Angelórum,
Gentis humánæ Sator et Redémptor,
Cǽlitum nobis tríbuas beátas
Scándere sedes.
|
Angelus fortis Gábriel, ut hostes
Pellat antíquos, et amíca cælo,
Quæ triumphátor státuit per orbem,
Templa revísat.
|
Virgo dux pacis, Genitríxque lucis,
Et sacer nobis chorus Angelórum
Semper assístat, simul et micántis
Régia cæli.
|
Hymne
|
O Christ, la gloire des saints Anges,
Créateur et Rédempteur du genre humain,
accordez-nous de monter un jour
à l’heureuse demeure des habitants du ciel.
|
Que Gabriel, l’Ange de la force,
repousse nos anciens ennemis,
et qu’il visite les temples aimés du ciel qui se sont élevés sur la terre
après la mission triomphante qu’il vint y remplir.
|
Que la Vierge, reine de paix et mère de la
lumière,
que le chœur sacré des Anges,
et la cour resplendissante des cieux
nous couvrent toujours de leur protection.
|
Qu’elle nous accorde ses faveurs,
la Divinité bienheureuse :
Père, Fils et Saint-Esprit,
elle dont le monde entier proclame la gloire. Amen.
|
Au
premier nocturne.
Ant. 1 L’Ange Gabriel dit * à Daniel :
Comprends, fils d’un homme, parce qu’au temps de la fin s’accomplira la vision.
Ant. 2 Voilà que Gabriel, l’homme, * que j’avais
vu dans la vision, volant vite, me toucha au temps du sacrifice du soir, et il
m’instruisit.
Ant. 3 Comme Gabriel * me parlait, je tombai
incliné vers la terre ; et il me toucha, et il me remit sur mes pieds
V/. L’Ange s’arrêta devant l’autel du temple.
R/. Ayant un encensoir d’or à la main.
Du
Prophète Daniel. Cap. 9, 20-27.
La vision de Daniel
Première leçon. Moi, Daniel, comme je parlais encore, et que je priais,
et que je confessais mes péchés et les péchés de mon peuple Israël, et que,
prosterné, je répandais mes prières en la présence de mon Dieu, pour la
montagne sainte de mon Dieu ; moi parlant encore dans ma prière, voilà que
l’homme Gabriel, que j’avais vu dans la vision, au commencement, volant vite,
me toucha au temps du sacrifice du soir. Et il m’instruisit, et il me parla, et
dit : Daniel, maintenant je suis sorti afin de t’instruire, et que tu
comprennes. Dès le commencement de tes prières est sortie une parole ;
mais moi je suis venu pour te la faire connaître, parce que tu es un homme de
désirs ; toi donc, sois attentif à cette parole, et comprends la vision.
R/. Comme Daniel priait, et qu’il confessait ses
péchés et les péchés de son peuple, * Voilà que
l’Archange Gabriel, volant vite, le toucha au temps du sacrifice du soir. V/. Comme il répandait ses prières en la présence de
son Dieu. * Voilà.
Deuxième leçon. Soixante-dix semaines ont été abrégées
pour ton peuple et pour ta ville sainte, afin que soit abolie la prévarication,
et que prenne fin le péché, et que soit effacée l’iniquité, et que vienne la
justice éternelle, et que soient accomplies la vision et la prophétie, et que
soit oint le Saint des saints. Sache donc, et remarque bien : Depuis que
sortira la parole pour que de nouveau soit bâtie Jérusalem, jusqu’au Christ
chef, il y aura sept semaines et soixante-deux semaines, et de nouveau sera
bâtie la place publique et les murailles dans les temps difficiles.
R/. Gabriel parla à Daniel, et dit : Dès le
commencement de tes prières est sortie une parole ; * Mais moi je suis venu pour te la faire connaître, parce que tu
es un homme de désirs. V/. Toi donc, sois
attentif à cette parole, et comprends la vision.
Troisième leçon. Et après soixante-deux semaines, le
Christ sera mis à mort ; et il ne sera pas son peuple, (le peuple) qui
doit le renier. Et un peuple, avec un chef qui doit venir, détruira la cité et
le sanctuaire ; et sa fin sera la dévastation, -et après la fin de la
guerre, la désolation décrétée. Mais il confirmera (son) alliance avec un grand
nombre dans une semaine ; et au milieu de la semaine cesseront l’oblation
et le sacrifice ; et l’abomination de la désolation sera dans le temple,
et la désolation continuera jusqu’à la consommation et à la fin.
R/. Voilà que l’homme Gabriel, que j’avais vu,
volant vite, me toucha au temps du sacrifice du soir, et il m’instruisit, et
dit : * Daniel, maintenant je suis sorti
afin de t’instruire, et que tu comprennes. V/. Gabriel,
fais-moi comprendre cette vision. Et il vint, et il s’arrêta près du lieu où
moi j’étais ; et il me dit. * Daniel. Gloire au Père. * Daniel.
Au
deuxième nocturne.
Ant. 1 L’Ange Gabriel * apparut à Zacharie,
disant : Élisabeth, ta femme, enfantera un, fils, et tu lui donneras le
nom de Jean.
Ant. 2 Et Zacharie dit * à l’Ange : Comment
connaîtrai-je cela ? car je suis vieux, et ma femme est avancée en âge.
Ant. 3 Et l’Ange, répondant, * lui dit : Je
suis Gabriel, qui me tiens devant Dieu, et j’ai été envoyé pour te parler et
t’annoncer cette heureuse nouvelle.
V/. La fumée des parfums monta en présence du
Seigneur.
R/. De la main de l’Ange.
Sermon
de saint Béde le Vénérable, Prêtre.
Quatrième leçon. L’Ange apparut à Zacharie, debout à droite
de l’autel de l’encens. C’est bien justement que cet Ange se montre, et dans le
temple, et près de l’autel et du côté droit, puisqu’il annonce, et l’avènement
du véritable prêtre, et le mystère du sacrifice universel, et la joie du don
céleste. Souvent en effet, comme la gauche indique les biens présents, ainsi la
droite fait-elle .présager les biens éternels. Cette interprétation est
conforme à ce qui se trouve chanté dans l’éloge de la Sagesse : La longue
durée des jours est dans sa droite, et dans sa gauche sont les richesses et la
gloire. L’Ange rassure Zacharie, rempli de crainte, car de même qu’il est
naturel à la fragilité humaine de se troubler à fa vue d’une créature purement
spirituelle, il convient à la bonté des Anges de consoler bien vite par de
douces paroles les mortels qui tremblent à leur aspect. Au contraire, il est
propre à la cruauté des démons, d’abattre toujours plus par une impression
d’horreur ceux qu’ils voient effrayés de leur présence, aussi n’est-il nul
meilleur moyen de les mettre en fuite qu’une foi intrépide.
R/. Il arriva que, lorsque Zacharie remplissait
devant Dieu les fonctions du sacerdoce, au rang de sa classe. * L’Ange Gabriel lui apparut debout, à droite de
l’autel de l’encens. V/. Comme il était entré
dans le temple du Seigneur pour y offrir l’encens, suivant la coutume observée
entre les prêtres.
Cinquième leçon. L’Ange, affirmant à Zacharie que sa
prière a été exaucée, lui promet aussitôt le prochain enfantement de son
épouse. Non point que ce prêtre entré dans le sanctuaire pour offrir une
oblation au nom du peuple, eût fait abstraction des vœux publics pour demander
plutôt la grâce d’avoir des enfants, d’autant que nul n’implore une faveur
qu’il désespère d’obtenir, (Zacharie, se souvenant de l’âge et de la stérilité
de son épouse, désespérait tellement de se voir naître un fils qu’il ne devait
même pas croire à la parole de l’Ange le lui promettant). Mais ce que dit le
messager céleste : Ta supplication a été exaucée, s’entend de la prière de
ce prêtre pour la rédemption du peuple ; et quand l’Ange ajoute : Ta
femme t’enfantera un fils, cette promesse se rattache à l’économie de la
rédemption, en ce sens que le fils naissant à Zacharie devait comme un héraut
préparer la voie au Rédempteur de ce peuple. En affirmant à Zacharie que sa
prière pour le peuple n’est pas restée sans fruit, l’Ange enseigne suivant quel
ordre ce même peuple doit être sauvé et rendu parfait, c’est-à-dire en faisant
pénitence à la prédication de Jean et en croyant au Christ.
R/. L’Ange Gabriel descendit vers Zacharie,
disant : * Ne crains point, parce que ta
prière a été exaucée ; Élisabeth, ta femme, enfantera un fils, et tu lui
donneras le nom de Jean. V/. Et Zacharie fut
troublé en le voyant, et la crainte le saisit ; mais l’Ange lui dit.
Sixième leçon. Zacharie hésitant à cause de la grandeur
de telles promesses, demande un signe pour pouvoir y ajouter foi, alors que la
seule vue ou les paroles d’un Ange devaient lui suffire comme signe. Aussi
subit-il la peine méritée par sa défiance, en devenant muet. Le silence même
qui lui est imposé devient pour lui, et le signe qu’il a demandé pour croire,
et la juste peine de son infidélité. Il faut comprendre que si de telles
promesses avaient été formulées par un homme, Zacharie eût pu, sans s’attirer
aucun châtiment, réclamer un signe ; mais, quand un Ange promet, il ne
convient pas de douter. Gabriel accorde le signe sollicité, en sorte que celui
qui a parlé pour émettre un doute apprend maintenant à croire en se taisant. On
doit remarquer ici ce que l’Écriture atteste, à savoir que cet Ange se tient
devant Dieu et aussi qu’il est envoyé porter la bonne nouvelle à
Zacharie ; semblablement, quand les Anges viennent à nous, ils remplissent
ainsi un ministère extérieur, sans cependant jamais interrompre leur
contemplation intérieure. Ils sont envoyés et ils restent présents devant Dieu
car si un esprit angélique n’est point infini, l’Esprit suprême qui est Dieu
n’a point de bornes. Les Anges se trouvent donc devant lui, quand même ils sont
envoyés, car quel que soit le lieu où ils remplissent une mission, ils se
meuvent en lui. — Le Pape Benoît XV a étendu la fête de saint Gabriel Archange
à l’Église universelle.
R/. Je suis Gabriel, qui me tiens devant Dieu,
et j’ai été envoyé pour te parier et t’annoncer cette heureuse nouvelle. * Et voilà que tu seras muet, et ne pourras parler
jusqu’au jour où ces choses arriveront. V/. Parce
que tu n’as cru à mes paroles, qui s’accompliront en leur temps. * Et. Gloire au Père.
Au
troisième nocturne.
Ant. 1 Il fut envoyé, * l’Ange Gabriel, à une vierge
nommée Marie, qu’avait épousée Joseph.
Ant. 2 L’Ange Gabriel * dit à Marie : Voilà
qu’Élisabeth votre parente, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse.
Ant. 3 Recevez le message, * Vierge Marie, qui
vous est transmis de la part du Seigneur par l’Ange Gabriel.
V/. En présence des Anges, je vous chanterai
des hymnes, mon Dieu.
R/. J’adorerai vers votre saint temple, et je
glorifierai votre nom.
Lecture du saint
Évangile selon saint Luc. Cap. 1, 26-38.
En ce temps-là : l’Ange Gabriel fut envoyé de Dieu dans une ville de
Galilée, appelée Nazareth, auprès d’une vierge fiancée à un homme de la maison
de David, nommé Joseph ; et le nom de la vierge était Marie. Et le reste.
Homélie
de saint Bernard, Abbé.
Septième leçon. Je ne pense pas qu’il soit ici question
d’un de ces Anges de moindre dignité, qui viennent souvent sur la terre y
remplir une mission pour un motif quelconque. Le contraire est donné clairement
à entendre par son nom que l’on dit signifier Force de Dieu, et se conclut
aussi de cette particularité rapportée qu’il est envoyé, non par quelque autre
esprit, probablement supérieur, comme cela a lieu d’ordinaire, mais par Dieu
même. C’est donc sans doute pour attirer notre attention sur la dignité de
l’envoyé céleste qu’ont été mis ces mots : De Dieu. Ou bien il a été dit,
de Dieu, pour qu’il ne nous semble pas que Dieu, avant de révéler son dessein à
la Vierge, en ait fait part à un des esprits bienheureux qu’à l’Archange Gabriel
qui seul entre ses compagnons de gloire fut jugé digne de porter un tel nom et
un tel message.
R/. L’Ange Gabriel fut envoyé à une vierge
nommée Marie, qu’avait épousée Joseph, et la Vierge s’effraya de la lumière. * Ne craignez point, Marie ; vous avez trouvé
grâce devant le Seigneur ; voilà que vous concevrez, et vous enfanterez,
et il sera appelé le Fils du Très-Haut. V/. Lorsqu’elle
l’eut entendu, elle fut troublée de ses paroles, et elle se demandait quelle
pouvait être cette salutation ; mais l’Ange lui dit.
Huitième leçon. Le nom s’harmonise bien avec le message.
Par qui convenait-il mieux que fut annoncé le Christ, vertu de Dieu, que par
cet ange qui a l’honneur d’avoir avec lui une similitude de nom ? Et la
force, qu’est-elle sinon la vertu ? N’allez pas croire qu’il n’était, ni
digne ni convenable que le Maître et l’envoyé portassent un nom analogue, car
si tous deux s’appellent de même, cette appellation "semblable n’a
cependant pas une raison d’être commune de part et d’autre. En effet c’est sous
des rapports différents que le Christ et l’Ange sont nommés force ou vertu .de
Dieu : l’Ange ne l’est que nominalement, mais le Christ l’est
substantiellement.
R/. Réjouissez-vous, Vierge Marie, vous seule
avez détruit toutes les hérésies : * Vous
avez cru aux paroles de l’Archange Gabriel, vous avez conçu, en restant vierge,
un Dieu-homme, et, après l’enfantement, vous êtes demeurée vierge et sans
tache. V/. Vous êtes bénie entre les femmes et
béni est le fruit de votre sein. * Vous Gloire au Père.
Neuvième leçon. Le Christ est appelé et est en effet la
vertu de Dieu ; il est ce plus fort qui survient et, de son bras puissant,
terrasse le fort armé qui jusque-là avait gardé sa maison en paix, et lui
enlève ainsi les dépouilles de la captivité. Quant à l’Ange, s’il est appelé la
force de Dieu, c’est, ou parce qu’il a pour office d’annoncer la venue de cette
force elle-même, ou bien parce qu’il devait rassurer une vierge naturellement
timide, simple et pudique, que la nouvelle du miracle qui devait s’accomplir en
elle allait troubler. « Ne craignez pas, Marie, lui dit-il, vous avez
trouvé grâce devant Dieu ». Ce n’est donc pas sans motif que Gabriel est
choisi pour ce message, ou plutôt parce qu’il a reçu cette mission, il est
désigné à bon droit sous un tel nom.
A LAUDES. avant 1960
Ant. 1 Zacharie étant entré * dans le temple du
Seigneur, l’Ange Gabriel lui apparut debout, à droite de l’autel de l’encens.
Ant. 2 L’Ange lui dit : * Ne crains point,
Zacharie, parce que ta prière a été exaucée.
Ant. 3 Je suis l’Ange Gabriel, * moi qui me
tiens devant Dieu, et j’ai été envoyé pour te parler.
Ant. 4 L’Ange Gabriel * parla à Marie,
disant : Voilà que vous concevrez dans votre sein, et que vous enfanterez
un fils à qui vous donnerez le nom de Jésus.
Ant. 5 Marie dit * à l’Ange : Comment cela
se fera-t-il ? car je ne connais point d’homme. Et l’Ange Gabriel
répondant, lui dit : L’Esprit-Saint surviendra en vous, et la vertu du
Très-Haut vous couvrira de son ombre.
Capitule. Dan. 9, 21-22. Voilà que Gabriel,
l’homme que j’avais vu dans la vision, au commencement, volant vite, me toucha
au temps du sacrifice du soir. Et il m’instruisit, et il -me parla, et
dit : Daniel, maintenant je suis sorti afin de t’instruire, et que tu
comprennes.
Hymnus
|
Placáre, Christe, sérvulis,
Quibus Patris cleméntiam
Tuæ ad tribúnal grátiæ
Patróna Virgo póstulat.
|
Nobis adésto, Archángele,
Robur Dei qui dénotas :
Vires adáuge lánguidis,
Confer levámen trístibus.
|
Et vos, beáta per novem
Distíncta gyros ágmina,
Antíqua cum præséntibus ;
Futúra damna péllite.
|
Auférte gentem pérfidam
Credéntium de fínibus,
Ut unus omnes únicum
Ovíle nos pastor regat.
|
Hymne
|
O Christ, pardonnez à vos serviteurs,
pour lesquels Marie, la divine patronne,
implore la clémence du Père
auprès du tribunal de votre miséricorde.
|
Venez à notre aide, ô Archange
dont le nom rappelle la force de Dieu,
obtenez des forces nouvelles à ceux qui languissent,
procurez du soulagement aux affligés.
|
Et vous, bienheureux esprits,
divisés en neuf chœurs glorieux,
éloignez de nous les maux présents,
et les maux à venir.
|
Faites disparaître des pays occupés par les
fidèles,
ceux qui n’ont pas la vraie foi,
en sorte qu’il n’y ait plus qu’un seul troupeau
gouverné par un seul Pasteur.
|
Gloire à Dieu le Père
qui nous a racheté par son Fils,
nous a oint du Saint-Esprit,
et nous garde par les Anges. Amen.
|
V/. L’Ange s’arrêta devant l’autel du temple.
R/. Ayant un encensoir d’or à la main.
Ant. au
Bénédictus L’Ange Gabriel *
descendit vers Zacharie, et lui dit : Élisabeth, ta femme, enfantera un
fils, et tu lui donneras le nom de Jean et à sa naissance, beaucoup se
réjouiront : il marchera devant la face du Seigneur pour lui préparer les
voies.
AUX DEUXIÈMES VÊPRES. avant 1960
V/. En présence des Anges, je vous chanterai
des hymnes, mon Dieu.
R/. J’adorerai vers votre saint temple, et je
glorifierai votre nom.
Ant. au
Magnificat L’Archange Gabriel
* dit à Marie : Rien n’est impossible à Dieu. Et Marie reprit : Voici
la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole. Et l’Ange
s’éloigna d’elle.
Jusqu’ici, nous
n’avons encore rencontré sur le Cycle aucune fête consacrée à l’honneur des
saints Anges ; mais au milieu des splendeurs de la nuit de Noël, nous
mêlâmes nos voix joyeuses et timides aux divins concerts que faisaient entendre
les Esprits célestes au-dessus de l’humble berceau de l’Emmanuel. Cet heureux
souvenir émeut encore d’une douce allégresse nos cœurs attristés par la
pénitence et par l’approche du douloureux anniversaire de la mort du
Rédempteur. Aujourd’hui, faisons un peu trêve aux sévères pensées du Carême
pour fêter l’Archange Gabriel ; plus tard, Michel. Raphaël et l’immense
armée de nos célestes Gardiens recevront nos hommages ; mais il était
juste que Gabriel fût salué de nos acclamations en ce jour. Encore une semaine,
et nous le verrons descendre sur la terre comme le céleste ambassadeur de la
glorieuse Trinité près de la plus pure des vierges : c’est donc avec
raison que les enfants de l’Église se recommandent à lui pour apprendre à
célébrer dignement le mystère ineffable dont il fut ici-bas le messager.
Gabriel appartient aux
plus hautes hiérarchies des Esprits angéliques ; il assiste devant la face
de Dieu, comme il le dit lui-même à Zacharie [1].
Les missions qui
concernent le salut des hommes par l’incarnation du Verbe lui sont réservées,
parce que c’est dans ce mystère, si humble en apparence, qu’éclate
principalement la force de Dieu : or, le nom de Gabriel signifie Force de
Dieu. Des l’Ancien Testament, l’Archange a préludé à ce sublime emploi. Nous le
voyons d’abord se manifester à Daniel, après la vision qu’a eue ce Prophète sur
les deux empires des Perses et des Grecs ; et tel est l’éclat dont il
brille, que Daniel tombe anéanti à ses pieds [2]. Peu après, Gabriel
reparaît encore ; et c’est pour annoncer au même Prophète le temps précis
de la venue du Messie : dans soixante-dix semaines d’années, lui dit-il,
la terre aura vu le Christ-Roi [3].
Lorsque les temps sont
accomplis, et que le Ciel a résolu de faire naître le dernier des Prophètes,
celui qui, après avoir averti les hommes de la prochaine manifestation du divin
Envoyé, doit le montrer au peuple comme l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du
monde, Gabriel descend du ciel dans le temple de Jérusalem, et prophétise au
prêtre Zacharie la naissance de Jean-Baptiste, prélude de celle de Jésus
lui-même.
Après six mois, le saint
Archange reparaît sur la terre, et, cette fois, c’est à Nazareth qu’il se
montre. Il apporte du ciel la grande nouvelle. Sa céleste nature s’incline
devant une fille des hommes ; il vient proposer à Marie, de la part de
Jéhovah, l’honneur de devenir la Mère du Verbe éternel. C’est lui qui reçoit le
consentement de la Vierge ; et quand il quitte la terre, il la laisse en
possession de celui qu’elle attendait comme la rosée des cieux [4].
Mais l’heure est venue
où la Mère de l’Emmanuel doit donner aux hommes le fruit béni de ses chastes
entrailles. La naissance de Jésus s’accomplit dans le mystère et la
pauvreté ; toutefois, le Ciel ne veut pas que l’enfant de la crèche
demeure sans adorateurs. Un Ange apparaît aux bergers des campagnes de
Bethléhem, et les convoque à l’humble berceau du nouveau-né. Il est accompagné
d’un nombre immense d’Esprits célestes qui font entendre les plus ravissants
concerts, et chantent : Gloire à Dieu et Paix aux hommes ! Quel est
cet Ange supérieur qui parle seul aux bergers, et dont les autres Anges forment
comme la cour ? De graves docteurs catholiques nous enseignent que cet
Ange est Gabriel, qui continue son ministère de messager de la bonne nouvelle.
Enfin, lorsque Jésus,
dans le jardin de Gethsémani, à l’heure qui précède sa Passion, éprouve dans
son humanité les terreurs du fatal calice, un Ange paraît auprès de lui, non
seulement comme témoin de sa cruelle agonie, mais pour fortifier son courage.
Quel est cet Ange que le saint Évangile ne nomme pas ? De pieux et savants
hommes voient encore en lui Gabriel ; et cette pensée est confirmée par un
monument liturgique que nous reproduisons ici, et qui est revêtu de l’approbation
du Siège Apostolique.
Tels sont les titres
du sublime Archange aux hommages des chrétiens ; tels sont les traits par
lesquels il justifie son beau nom de Force de Dieu. En effet, Dieu l’a associé
à toutes les phases du grand œuvre dans lequel il a manifesté davantage sa
puissance : car Jésus-Christ jusque sur la croix est, nous dit l’Apôtre,
la force de Dieu [5].
Or, Gabriel intervient
à chaque pas, pour lui préparer la voie. Il annonce d’abord l’époque précise de
sa venue ; dans la plénitude des temps, il vient révéler la naissance du
Précurseur ; bientôt il assiste comme témoin céleste au mystère du Verbe
fait chair ; à sa voix, les bergers de Bethléhem, prémices de l’Église,
viennent adorer le Fils de Dieu ; et lorsque l’humanité de Jésus aux abois
doit recevoir le secours d’une main créée, Gabriel se retrouve au Jardin des
douleurs, comme il avait paru à Nazareth et à Bethléhem.
Honorons donc en lui
l’Ange de l’Incarnation, et offrons-lui humblement en ce jour quelques-uns des
cantiques que la piété liturgique lui a consacrés. Nous donnons ici d’abord
deux Hymnes empruntées au Bréviaire Franciscain.
Ire HYMNE.
D’un cœur joyeux, faisons résonner nos cantiques ; promenons l’archet
sur les cordes sonores, à l’heure où Gabriel descend radieux des hauteurs du
ciel.
Voici aujourd’hui le Paranymphe de l’auguste Vierge ; il est
accompagné de tout le chœur des Anges qui célèbre avec transport les louanges
du Christ.
Que notre chœur à nous chante à son tour la louange du prince
Gabriel : il est un des sept qui se tiennent devant le Seigneur, prêts à
exécuter ses ordres.
Messager du ciel, ambassadeur d’en haut, Gabriel, joyeux de sa mission,
descend des demeures célestes ; il veille sur le monde, et lui dévoile les
secrets du Tout-Puissant.
Annoncez-nous, ô Gabriel, le don de la paix éternelle, par lequel un jour
nous entrerons pleins d’allégresse dans la céleste cour.
Daigne nous accorder cette grâce la divinité à jamais heureuse du Père, du
Fils et du Saint-Esprit, dont la gloire retentit dans le monde tout entier.
Amen.
IIe HYMNE.
Il est minuit ; levez-vous à la hâte ; chantons au Seigneur un
cantique nouveau ; c’est l’heure où Gabriel fut pour le monde un messager
de vie.
C’est aussi l’heure où le sein de la Vierge enfanta le Seigneur, pour le
salut des hommes ; c’est l’heure où le Seigneur, ayant terrassé ses
ennemis, s’éleva victorieux du tombeau.
A notre lever, offrons d’humbles prières aux Esprits célestes, mais surtout
au Seigneur, qui nous a donné son Ange pour avoir soin de nous tous.
L’esprit de l’homme pourrait-il raconter les bienfaits que Gabriel ne cesse
de répandre sur le monde ? C’est lui qui, conducteur des âmes, les
introduit auprès du Seigneur pour contempler sa gloire.
Daignez donc, ô Prince admirable, obtenir grâce pour nous,
malheureux ; rendez-nous propice celui qui peut tout ; obtenez qu’il
nous pardonne. Amen.
Le Bréviaire des
Dominicains nous fournit, à son tour, cette belle Hymne en l’honneur du saint
Archange.
HYMNE.
Force de Dieu, lumineux Gabriel, toi qu’Emmanuel distingue parmi les
princes de la milice céleste, c’est toi qui fus choisi pour dévoiler à Daniel
la vision du bouc terrible.
A la prière de ce Prophète, tu accours du ciel ; tu lui expliques le
mystère des semaines sacrées qui doivent enrichir et réjouir la terre, par la
naissance du Roi des cieux.
C’est toi qui apportes la nouvelle joyeuse et admirable aux parents de
Jean-Baptiste ; toi qui révèles qu’une mère stérile donnera un fils à un
vieillard cassé par les ans.
Ce que les Prophètes annoncèrent dès l’origine du monde, tu viens le
manifester pleinement à la Vierge sacrée ; tes paroles développent le
mystère, en lui annonçant qu’elle enfantera le vrai Dieu.
C’est toi, auguste Archange, qui combles de joie les pasteurs de Judée, en
leur manifestant la céleste nouvelle. La troupe angélique célèbre avec toi le
mystère du Dieu qui vient de naître.
Lorsque le Seigneur dans la dernière nuit, inondé d’une sueur de sang,
souffre l’agonie, tu descends des cieux, tu lui déclares qu’il doit boire le
calice, selon la volonté du Père.
Daignez, ô Trinité glorieuse, confirmer les cœurs catholiques par le don
céleste de la foi ; donnez-nous la grâce, que nous voyions votre gloire
dans les siècles sans fin. Amen.
Le genre humain tout
entier vous est redevable, o Gabriel ! Et nous acquittons aujourd’hui sa
dette de reconnaissance envers vous. Du haut du ciel, vous considériez avec une
sainte compassion nos malheurs : car toute chair avait corrompu sa voie,
et l’oubli de Dieu devenait de plus en plus universel sur la terre. C’est alors
que vous recevez du Très-Haut la mission d’apporter la bonne nouvelle à ce
monde qui allait périr. Qu’ils sont beaux, vos pas, ô Prince céleste, lorsque
vous vous élancez du séjour de la gloire vers notre humble demeure ! Qu’il
est tendre et fraternel, votre amour pour l’homme, dont la nature si intérieure
à la vôtre va être élevée à l’honneur sublime de l’union avec Dieu même !
Avec quel respect vous approchez de la Vierge qui surpasse en sainteté toutes
les hiérarchies angéliques !
Heureux messager de
notre salut, vous que le Seigneur appelle quand il veut déployer la force de
son bras, daignez offrir l’hommage de notre gratitude à celui qui vous envoya.
Aidez-nous à acquitter notre dette immense envers le Père « qui a tant
aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique [6] » : envers le
Fils « qui s’est anéanti en prenant la forme d’esclave [7] » ; envers
l’Esprit divin « qui s’est reposé sur la Fleur sortie de la tige de
Jessé [8] ».
C’est vous, ô
Gabriel ! Qui nous avez enseigné la salutation que nous devons présenter à
« Marie, pleine de grâce ». C’est du ciel que vous avez apporté ces
sublimes paroles ; le premier, vous les avez prononcées ; les enfants
de l’Église qui les ont apprises de vous les répètent par toute la terre, le
jour et la nuit : obtenez que notre grande Reine les agrée toujours de
notre bouche.
Ange de force, ami des
hommes, continuez en notre faveur votre auguste ministère. Nous sommes
environnés d’ennemis terribles ; notre faiblesse accroît encore leur
audace ; venez à notre secours, fortifiez notre courage. Assistez les
chrétiens, en ce temps de conversion et de pénitence ; faites-nous
comprendre tout ce que nous devons à Dieu, après cet ineffable mystère de
l’Incarnation dont vous fûtes le premier témoin. Nous avons oublié nos devoirs
envers l’Homme-Dieu, et nous l’avons offensé : éclairez-nous, afin que
nous soyons désormais fidèles à ses leçons et à ses exemples. Élevez nos
pensées vers l’heureux séjour que vous habitez ; aidez-nous à mériter dans
les rangs de votre sublime hiérarchie les places que la défection des mauvais
anges a laissées vacantes, et qui sont réservées aux élus de la terre.
Priez, ô Gabriel, pour
l’Église militante, et défendez-la contre l’enfer. Les temps sont
mauvais ; les esprits de malice sont déchaînés : nous ne pourrions
subsister devant eux, sans le secours du Seigneur. C’est par les saints Anges
qu’il donne la victoire à son Épouse. Paraissez au premier rang. Archange force
de Dieu. Repoussez l’hérésie, contenez le schisme, dissipez la fausse sagesse,
confondez la vaine politique, réveillez l’indifférence : afin que le
Christ que vous avez annonce règne sur la terre qu’il a rachetée, et que nous
puissions chanter avec vous et avec toute la milice céleste : Gloire à
Dieu ! Paix aux hommes !
"Et un ange du Seigneur lui apparut, se tenant
debout à la droite de l’autel de l’encens"
La fête de saint
Gabriel est entrée à cette date dans le Missel romain seulement sous Benoît XV.
Elle revendiquait pourtant en sa faveur des précédents historiques, puisqu’elle
apparaît déjà dans le plus ancien Calendrier copte le 18 décembre, et dans le
Lectionnaire syrien elle est mentionnée le 26 mars. Dans l’un et l’autre cas,
elle est, comme l’on voit, en relation avec la fête de l’Annonciation de la
Très Sainte Vierge, et c’est ainsi que le jour assigné finalement à saint
Gabriel dans le Calendrier romain se rattache à la tradition orientale la plus
antique.
Ce saint Archange que
nous voyons, dans les Écritures, annoncer le mystère de l’Incarnation au
prophète Daniel, au prêtre Zacharie et à la bienheureuse Vierge, a joui
anciennement d’une certaine popularité dans le monde byzantin et en Occident,
et les sigles formés avec les initiales de son nom et celles du nom de Michel,
ou le plus souvent les images des deux archanges, entourent l’Enfant Jésus,
assis, à la mode byzantine, entre les bras de la Mère de Dieu. Parmi les images
les plus connues, qu’il suffise de mentionner ici celle qu’on vénère à Rome sur
l’Esquilin, sous lé titre de Madone du Perpétuel-Secours, où, dans le ciel, aux
côtés de Jésus Enfant, apparaissent deux anges ailés portant les instruments de
la passion. Les sigles nous disent^leurs noms :
OAM – OAG
c’est-à-dire
l’archange Michel et l’archange Gabriel. L’image de la Theotocos à Farfa est
presque identique à celle de l’Esquilin.
Une belle prière
latine entrée dans le formulaire romain de la messe solennelle, quand, à
l’offertoire, le prêtre bénit les oblations, invoquait primitivement : Intercessionem
beati Gabrielis Archangeli, stantis a dextris altaris incensi. Mais par la
suite cette prière a subi une déformation qui ne trouve aucun appui dans le
Texte sacré, puisque à côté de l’autel de l’encens elle fait apparaître non
plus Gabriel, comme le veulent Daniel et saint Luc, mais saint Michel archange.
En 1875, Armellini fit
connaître la découverte faite par lui, sur la voie Appienne, d’un antique
oratoire dédié aux sept martyrs d’Éphèse, appelés aussi les sept Dormants, et à
l’archange saint Gabriel. Ce sanctuaire s’élevait près de la diaconie de
Saint-Césaire, et devait probablement son origine à quelque communauté
orientale. Elle n’eut toutefois pas une longue vie, puisque dans la liste des
églises romaines du XIVe siècle elle apparaît dépourvue de tout gardien : Ecclesia
sancti Archangeli, quae non habet servitorem [9].
Dans la niche du fond on voyait la sainte Vierge escortée de l’archange en
orante et avec le nom : Gabriel ; tandis que dans le haut se trouvait
le Sauveur entre les armées des Esprits célestes qui l’adoraient. Le long des
murs latéraux apparaissaient un grand nombre de têtes décharnées de moines et
de saints byzantins, parmi lesquels étaient certainement les martyrs d’Éphèse,
dont porte encore aujourd’hui le nom la vigne environnante. Au XIIe siècle, ce
même Beno de Rapiza et son épouse Maria Macellaria, qui firent décorer de
peintures la basilique de Saint-Clément, déployèrent aussi leur pieuse
générosité envers la petite église de Saint-Gabriel sur la voie Appienne. De
fait, aux angles de la lunette sur l’autel principal étaient peints deux
portraits, d’homme et de femme, avec les noms : BENO et MARIA.
Au point de vue
liturgique, l’insertion de la fête de saint Gabriel archange dans le calendrier
de l’Église romaine par Benoît XV, loin de constituer une nouveauté, représente
au contraire un retour aux plus anciennes traditions de l’Église Mère.
L’antienne d’introït,
empruntée à l’ancienne messe de saint Michel, est tirée du psaume 102 :
« Bénissez le Seigneur, vous tous, ses anges ; vous, puissants, qui
exécutez ce qu’il dit et écoutez la parole de ses lèvres. » Quelle belle
description de l’ange ! Un esprit contemplatif, que la parole de Dieu met
en extase et qui trouve sa félicité à l’exécuter, coopérant ainsi avec le Verbe
au salut du genre humain.
Dans la première
collecte, on exalte les mérites de l’archange Gabriel qui, entre tous les
autres esprits bienheureux, fut initié au grand secret de Dieu, c’est-à-dire au
mystère de l’Incarnation du Verbe divin, secret que, pour le moment, le démon
devait ignorer. Par les mérites de l’archange dont nous célébrons la fête, nous
supplions donc le Seigneur de nous accorder son patronage dans le ciel.
La première lecture
est tirée de Daniel (IX, 21-26). A la prière accompagnée de jeûnes du prophète,
Gabriel descend du ciel et lui annonce que désormais une douzaine de semaines
d’années seulement le séparent du Christ, qui mettra fin au péché et inaugurera
le royaume messianique. Pourtant Jérusalem, qui est sur le point de se relever
de ses ruines grâce à Cyrus, ne sera que trop infidèle au pacte que Dieu a fait
avec Israël, car, après soixante-deux semaines d’années, le Messie sera mis à
mort, un peuple nouveau, au commandement d’un chef étranger, détruira le
temple, et les ruines couvriront le sol désolé du Moriah.
Le répons-graduel est
tiré du même psaume que l’introït : « Vous, Anges de Yahweh, bénissez
le Seigneur ; vous, puissants, qui exécutez ce qu’il vous dit. Mon âme,
bénis le Seigneur ; mes puissances intimes bénissez son adorable
Nom. »
Le fruit que nous
devons demander à l’occasion de cette fête est la grâce d’imiter la promptitude
et le zèle des saints anges dans leur vol rapide aux ordres de Dieu. Cette
disposition d’obéissance et d’entière sujétion à la volonté de Dieu doit être
universelle et continue, de manière à constituer ce que saint Paul
appelle : rationabile obsequium vestrum.
Le psaume-trait, au
lieu d’être tiré des chants davidiques, comme il est de règle, a été emprunté
par le rédacteur moderne de la messe à la narration évangélique. Le mérite de
Gabriel est intimement lié au mystère de l’Incarnation annoncé à la
Vierge ; c’est le consentement de celle-ci que l’archange rapporte à
l’Éternel [10] :
« Je vous salue, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Vous
êtes bénie entre les femmes, et béni le fruit de votre sein. » — Cette
seconde bénédiction est toutefois d’Élisabeth. — « Voici que vous
concevrez et mettrez au monde un Fils, et vous lui donnerez le nom
d’Emmanuel » — interpolation évangélique, qui s’inspire du texte célèbre
d’Isaïe. — « Sur vous viendra l’Esprit Saint, et la puissance du Très-Haut
vous couvrira de son ombre. C’est pourquoi le Saint qui naîtra de vous aura
pour nom : le Fils de Dieu. »
La lecture évangélique
(Luc., I, 26-38) où Gabriel, au nom de l’auguste Trinité et de toute la cour
céleste, salue celle qui est bénie entre toutes les créatures et lui annonce la
fonction de Mère de Dieu à laquelle le Seigneur l’appelle, est la même que le mercredi des Quatre-Temps d’Avent.
Marie correspond, docile, à sa vocation, et le fiat qu’elle prononce en
présence de l’archange représente la formule de sa profession religieuse.
Le verset de
l’offertoire, commun à la messe de saint Michel, est tiré de l’Apocalypse
(VIII, 3-4) et il est mis en relation avec l’encensement des oblations et de
l’autel qui s’accomplit justement en ce moment de l’action liturgique.
« L’ange s’arrêta dans le temple près de l’autel et il portait en main un
encensoir d’or. On lin donna une grande quantité d’encens, et le thymiame
parfumé s’éleva en présence de Dieu. » Cet arôme parfumé symbolise la
divine liturgie, nos prières et nos sacrifices, que les saints anges, avec le
Christ pontife dont ils sont les ministres, présentent pour nous devant le trône
céleste de Dieu. C’est pourquoi, même dans l’anaphore romaine de la messe, on
demande que les saints anges présentent notre sacrifice eucharistique de
l’autel terrestre sur l’autel céleste et obtiennent pour ceux qui y participent
l’abondance de toute grâce et bénédiction.
La secrète prend pour
ainsi dire son inspiration du chant de l’offertoire, et supplie le Seigneur
d’agréer notre offrande, accompagnée aujourd’hui des prières de
l’archange ; en sorte que, celui-ci étant vénéré sur la terre par un culte
spécial, il soit dans le ciel l’avocat de nos besoins spirituels.
Le verset pour la
Communion du peuple est tiré du Cantique des trois enfants de Babylone (DAn.,
III, 58) : « Anges de Yahweh, bénissez le Seigneur. Élevez-lui un
hymne et célébrez son Nom dans toute l’éternité. »
La collecte d’action
de grâces demande au Seigneur, par les mérites de Gabriel, que, comme il a été
pour nous le premier évangéliste du mystère de l’Incarnation divine, il nous en
obtienne aussi le fruit abondant et fasse que, incorporés au Christ, grâce au
Sacrement, nous vivions de Lui et participions avec Lui à l’héritage paternel.
Le fruit de la fête de
ce jour, outre une tendre dévotion envers la Reine des anges, est un grand
respect pour la présence de ces esprits bienheureux auxquels Jésus a confié
l’assistance et la protection de l’Église. C’est pourquoi saint Jean, dans
l’Apocalypse, au lieu de s’adresser directement aux sept évêques d’Asie,
adresse ses admonitions aux anges tutélaires des Églises confiées à chacun
d’eux.
[9]
Armellini, Le Chiese di Roma, 2e édit., p. 596.
L’Ange de
l’Incarnation.
L’archange. — La
Sainte Écriture nous a transmis le nom de trois archanges : Michel,
Gabriel, Raphaël. La liturgie actuelle les célèbre tous les trois. Gabriel
(l’homme de Dieu) apparaît dans l’Ancien et le Nouveau Testament comme porteur
des messages joyeux, particulièrement des révélations concernant la Rédemption.
Il explique à Daniel la vision du bélier et du bouc [11]
et lui fait la révélation importante des 70 semaines d’années avant la venue du
Christ [12].
Il annonce au prêtre Zacharie, pendant l’offrande de l’encens au temple, la
naissance du précurseur du Seigneur [13].
Mais il fut particulièrement choisi pour porter à la bienheureuse Vierge, à
Nazareth, le « message » de la naissance du Sauveur du monde. C’est
pourquoi on l’appelle l’ange de l’Incarnation. Il est considéré aussi comme
l’ange protecteur et gardien du peuple élu. — Dans les premiers siècles,
l’archange n’était pas honoré liturgiquement. Son nom n’apparaît qu’au Moyen
Age dans les listes de saints, mais toujours en union avec la fête de
l’Annonciation de la Sainte Vierge. En 1921, le pape Benoît XV prescrivit sa
fête pour toute l’Église. La prière pour la bénédiction de l’encens, à
l’Offertoire de la messe, se formulait primitivement ainsi : « Par
l’intercession de saint Gabriel archange, qui se tient à la droite de l’autel
de l’encens... » Ce n’est que plus tard que le nom de Michel fut substitué
à celui de Gabriel. — Nous prenons encore la messe du Carême et nous faisons
mémoire du saint archange.
SOURCE : http://www.introibo.fr/24-03-St-Gabriel-archange#nh4
Also
known as
- Fortitudo
Dei
- Gabr-el
- Gabrielus
- Gavri’el
- Gavriel
- Jibrail
- Jibril
Memorial
Profile
Archangel and messenger of God. One of
the three angels mentioned by name in the Catholic Bible.
- Appeared to the prophet
Daniel to explain the prophet’s visions relating to the Messiah. (Daniel
8:16-26; 9:21-27)
- Appeared to Zachary in
the temple to announce the coming of Zachary’s son, John the Baptist, and to strike Zachary mute for his disbelief. (Luke
1:11-20)
- Appeared to Mary to let her know she’d been selected to bear the Saviour. (Luke
1:26-38)
Born
Died
Name Meaning
- God
is mighty
- God
is my strength
- man
of God
- my
master is God
- strong
man of God
- the
strength of God
Patronage
Representation
Catedral de Nossa Senhora do Paraíso, São Paulo
Readings
You should be aware that
the word “angel” denotes a function rather than a nature. Those holy spirits of
heaven have indeed always been spirits. They can only be called angels when they deliver some message. Moreover,
those who deliver messages of lesser importance are called angels; and those
who proclaim messages of supreme importance are called archangels. And so it was that not merely
an angel but the archangel Gabriel was sent to the
Virgin Mary. It was only fitting that the highest angel should come to announce the greatest of all
messages…. So too Gabriel, who is called God’s strength, was sent to Mary. He
came to announce the One who appeared as a humble man to quell the cosmic
powers. Thus God’s strength announced the coming of the Lord of the heavenly
powers, mighty in battle. – from a homily by Pope Saint Gregory the Great
…and on the Ulai I heard
a human voice that cried out, “Gabriel, explain the vision to this man.” When
he came near where I was standing, I fell prostrate in terror. But he said to
me, “Understand, son of man, that the vision refers to the end time.” As he
spoke to me, I fell forward in a faint; he touched me and made me stand up.
“I will show you,” he
said, “what is to happen later in the period of wrath; for at the appointed
time, there will be an end.
“The two-horned ram you
saw represents the kings of the Medes and Persians. The he-goat is the king of
the Greeks, and the great horn on its forehead is the first king. The four that
rose in its place when it was broken are four kingdoms that will issue from his
nation, but without his strength.
“After their reign, when
sinners have reached their measure, There shall arise a king, impudent and
skilled in intrigue. He shall be strong and powerful, bring about fearful ruin,
and succeed in his undertaking. He shall destroy powerful peoples; his cunning
shall be against the holy ones, his treacherous conduct shall succeed. He shall
be proud of heart and destroy many by stealth. But when he rises against the
prince of princes, he shall be broken without a hand being raised. The vision
of the evenings and the mornings is true, as spoken; Do you, however, keep this
vision undisclosed, because the days are to be many.” – Daniel 8:16-26
I was still occupied
with this prayer, when Gabriel, the one whom I had seen before in vision, came
to me in rapid flight at the time of the evening sacrifice. He instructed me in
these words: “Daniel, I have now come to give you understanding. When you began
your petition, an answer was given which I have come to announce, because you
are beloved. Therefore, mark the answer and understand the vision. “Seventy
weeks are decreed for your people and for your holy city: Then transgression
will stop and sin will end, guilt will be expiated, Everlasting justice will be
introduced, vision and prophecy ratified, and a most holy will be anointed.
Know and understand this: From the utterance of the word that Jerusalem was to
be rebuilt Until one who is anointed and a leader, there shall be seven weeks.
During sixty-two weeks it shall be rebuilt, With streets and trenches, in time
of affliction. After the sixty-two weeks an anointed shall be cut down when he
does not possess the city; And the people of a leader who will come shall
destroy the sanctuary. Then the end shall come like a torrent; until the end
there shall be war, the desolation that is decreed. For one week he shall make
a firm compact with the many; Half the week he shall abolish sacrifice and
oblation; On the temple wing shall be the horrible abomination until the ruin
that is decreed is poured out upon the horror.” – Daniel 9:21-27
…the angel of the Lord
appeared to him, standing at the right of the altar of incense. Zechariah was
troubled by what he saw, and fear came upon him. But the angel said to him, “Do
not be afraid, Zechariah, because your prayer has been heard. Your wife
Elizabeth will bear you a son, and you shall name him John. And you will have
joy and gladness, and many will rejoice at his birth, for he will be great in
the sight of (the) Lord. He will drink neither wine nor strong drink. He will
be filled with the holy Spirit even from his mother’s womb, and he will turn
many of the children of Israel to the Lord their God. He will go before him in
the spirit and power of Elijah to turn the hearts of fathers toward children
and the disobedient to the understanding of the righteous, to prepare a people
fit for the Lord.”
Then Zechariah said to
the angel, “How shall I know this? For I am an old man, and my wife is advanced
in years.”
And the angel said to
him in reply, “I am Gabriel, who stand before God. I was sent to speak to you
and to announce to you this good news. But now you will be speechless and
unable to talk until the day these things take place, because you did not
believe my words, which will be fulfilled at their proper time.” –
Luke 11-20
In the sixth month, the
angel Gabriel was sent from God to a town of Galilee called Nazareth, to a
virgin betrothed to a man named Joseph, of the house of David, and the virgin’s
name was Mary. And coming to her, he said, “Hail, favored one! The Lord is with
you.” But she was greatly troubled at what was said and pondered what sort of
greeting this might be. Then the angel said to her, “Do not be afraid, Mary,
for you have found favor with God. Behold, you will conceive in your womb and
bear a son, and you shall name him Jesus. He will be great and will be called
Son of the Most High, and the Lord God will give him the throne of David his
father, and he will rule over the house of Jacob forever, and of his kingdom
there will be no end.”
But Mary said to the
angel, “How can this be, since I have no relations with a man?”
And the angel said to
her in reply, “The holy Spirit will come upon you, and the power of the Most
High will overshadow you. Therefore the child to be born will be called holy,
the Son of God. And behold, Elizabeth, your relative, has also conceived a son
in her old age, and this is the sixth month for her who was called barren; for
nothing will be impossible for God.”
Mary said, “Behold, I am
the handmaid of the Lord. May it be done to me according to your word.” Then the angel departed from her. – Luke 1:26-38
MLA
Citation
- “Gabriel the
Archangel“. CatholicSaints.Info. 29 October 2019. Web. 1
October 2020. <https://catholicsaints.info/gabriel-the-archangel/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/gabriel-the-archangel/
Annunciation Cathedral of the
Melkite Patriarch of Jerusalem
St.
Gabriel the Archangel
"Fortitudo Dei",
one of the three archangels mentioned in the Bible.
Only four appearances of
Gabriel are recorded: In Daniel 8, he explains the vision of the horned ram as
portending the destruction of the Persian Empire
by the Macedonian Alexander the Great, after whose death the kingdom will be
divided up among his generals, from one of whom will spring Antiochus
Epiphanes. In chapter 9, after Daniel had prayed for Israel, we read that "the man Gabriel . . . .
flying swiftly touched me" and he communicated to him the mysterious prophecy of the "seventy weeks" of years
which should elapse before the coming of Christ. In chapter 10, it is not clear whether the angel is Gabriel or not, but at any rate we may
apply to him the marvellous description in verses 5 and 6. In the New Testament he foretells to Zachary the birth of the Precursor, and to Mary that of the Saviour.
Thus he is throughout the angel of the Incarnation and of Consolation, and so in Christian tradition Gabriel is ever the angel of mercy while Michael
is rather the angel of judgment. At the same time, even in the Bible,
Gabriel is, in accordance with his name, the angel of the Power of God, and it is worth while noting the frequency
with which such words as "great", "might",
"power", and "strength" occur in the passages referred to
above. The Jews indeed seem to have dwelt particularly upon
this feature in Gabriel's character, and he is regarded by them as the angel of judgment, while Michael
is called the angel of mercy. Thus they attribute to Gabriel the
destruction of Sodom and of the host of Sennacherib, though they
also regard him as the angel who buried Moses, and as the man deputed to mark the figure Tau
on the foreheads of the elect (Ezekiel 9:4). In later Jewish literature the names of angels were considered to have a peculiar efficacy,
and the British Museum possesses some magic bowls inscribed with Hebrew,
Aramaic, and Syriac incantations in which the names of Michael,
Raphael, and Gabriel occur. These bowls were found at
Hillah, the site of Babylon, and
constitute an interesting relic of the Jewish captivity. In apocryphal Christian literature the same names occur,
cf. Enoch, ix, and the Apocalypse of the Blessed Virgin.
As remarked above, Gabriel
is mentioned only twice in the New Testament, but it is not unreasonable to suppose with Christian tradition that it is he who appeared to St. Joseph and to the shepherds, and also that it was he
who "strengthened" Our Lord in the garden (cf. the Hymn for Lauds on 24 March). Gabriel is generally termed only
an archangel, but the expression used by St. Raphael, "I am the angel Raphael, one of the seven, who stand before the Lord"
(Tobit 12:15) and St. Gabriel's own
words, "I am Gabriel, who stand before God" (Luke 1:19), have led some to think that these angels must belong to the highest rank; but this is
generally explained as referring to their rank as the highest of God's messengers, and not as placing them among the Seraphim and Cherubim (cf. St. Thomas, I.112.3; III.30.2 ad 4um
Sources
In addition
to the literature under ANGEL and in the biblical dictionaries, see PUSEY, The
Prophet Daniel (London, 1868); EDERSHEIM, Jesus the Messiah
(London and New York, 1890), Append. XIII; H. CROSBY, Michael and Gabriel
in Homiletic Review (1890), XIX,
160-162; BARDENHEWER, Mariä-Verkündigung in Bibl. Studien,
X, 496 sqq.
Pope, Hugh. "St. Gabriel the Archangel." The Catholic Encyclopedia. Vol. 6.
New York: Robert Appleton Company, 1909. 29 Sept. 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/06330a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for New
Advent by Sean Hyland.
Ecclesiastical approbation. Nihil
Obstat. September 1, 1909. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
From the gentle Saint
Patrick we come to the great Archangel Gabriel. Dare we ask him to bo our
companion? Oh, yes. God’s children may be very daring. They have seen God the
Son made man, passing about among he sons of men. They may confidently dwell
with the angels. Besides, this dear angel was often sent by God with messages
to men. True, they were great and holy men; but if we are humble God is
wonderfully long-suffering and patient with our infirmities. Gabriel’s first
message to earth, as far as we know, was to Daniel, that “man of desires,” the
prophet of olden time, to instruct him in many things. At first Daniel was so
awe-stricken at the angel’s apparition, though he was in the figure of a man,
that he fell flat to the ground. But the angel “touched him and set him
upright.” and opened his understanding and taught him. Another day, when Daniel
“was praying and confessing his sins, Gabriel, flying swiftly, touched him at
the time of the evening sacrifice,” and again instructed him. Many hundreds of
years later, Gabriel came to Zachary, the Jewish priest, in the Temple. This
visit was also at the hour of evening sacrifice, when the holy old man was at
prayer. We know the beautiful story – how Zachary and Elizabeth were promised a
little son who was to be the Lord’s precursor, how he doubted the angel’s word,
and how a dumbness came upon him and he was not able to speak for nine months.
Once again, and only a little later as the earth’s time goes, again Gabriel was
sent on a message, and then he brought the greatest news that ever was told.
His message was to the Virgin of Nazareth, espoused to a man called Joseph. And
before he left the little home the greatest mystery of time and eternity was
wrought – “the Word was made Flesh.” A great deal to think of here, is there
not? Much food for meditation. But we must pass on. We have not far to go.
Indeed, we need not leave the angel’s company, for he has been with Mary, who
was espoused to Joseph, and we can go together to the holy Patriarch.
MLA Citation
- Father James J McGovern.
“Saint Gabriel, 18 March”. Light from the
Altar, 1906. CatholicSaints.Info. 31 October 2019. Web. 1
October 2020. <http://catholicsaints.info/book-of-saints-/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/light-from-the-altar-saint-gabriel-18-march/
San Gabriele Arcangelo
Gabriele
(forza di Dio) è uno degli spiriti che stanno davanti a Dio, rivela a Daniele i
segreti del piano di Dio, annunzia a Zaccaria la nascita di Giovanni e a Maria
quella di Dio. Il nuovo calendario ha riunito in una sola celebrazione i tre
arcangeli Michele, Gabriele e Raffaele, la cui festa cadeva rispettivamente il
29 settembre, il 24 marzo e il 24 ottobre. Dell'esistenza di questi angeli
parla esplicitamente la Sacra Scrittura, che dà loro un nome e ne determina la
funzione. San Michele, l'antico patrono della Sinagoga, è ora patrono della
Chiesa universale; San Gabriele è l'angelo dell'Incarnazione e forse
dell'agonia nel giardino degli ulivi; San Raffaele è la guida dei viandanti.
San Gabriele, «colui che sta.al cospetto di Dio» (si presenta così quando
annuncia a Maria la sua scelta come madre del Redentore). È lui che spiega al
profeta Daniele come avverrà la piena restaurazione, dal ritorno dall'esilio
all'avvento del Messia. A lui è affìdato l'incarico di annunciare la nascita
del precursore, Giovanni, figlio di Zaccaria e di Elisabetta. Egli gode di una
particolare venerazione anche presso i maomettani. (Avvenire)
Patronato:
Diplomazia e comunicazione, Telecomunicazioni, Lavoratori delle poste e dei
tele
Etimologia: Gabriele (come Gabrio e Gabriella) = uomo di Dio,
dall'assiro o forza, fortezza
Martirologio
Romano: Festa dei santi Michele, Gabriele e Raffaele, arcangeli. Nel giorno
della dedicazione della basilica intitolata a San Michele anticamente edificata
a Roma al sesto miglio della via Salaria, si celebrano insieme i tre arcangeli,
di cui la Sacra Scrittura rivela le particolari missioni: giorno e notte essi
servono Dio e, contemplando il suo volto, lo glorificano incessantemente.
Gabriele (Forza di
Dio) è uno degli spiriti che stanno davanti a Dio (Lc 1, 19), rivela a Daniele
i segreti del piano di Dio (Dn 8, 16; 9, 21-22), annunzia a Zaccaria la nascita
di Giovanni (Lc 1, 11-20) e a Maria quella di Dio (Lc 1, 26-38). Il nuovo calendario
ha riunito in una sola celebrazione i tre arcangeli Michele, Gabriele e
Raffaele, la cui festa cadeva rispettivamente il 29 settembre, il 24 marzo e il
24 ottobre. Dell'esistenza di questi Angeli parla esplicitamente la Sacra
Scrittura, che dà loro un nome e ne determina la funzione. S. Michele, l'antico
patrono della Sinagoga, è ora patrono della Chiesa universale; S. Gabriele è
l'angelo dell'Incarnazione e forse dell'agonia nel giardino degli ulivi; S.
Raffaele è la guida dei viandanti.
S. Gabriele, "colui che sta al cospetto di Dio" (è il suo
"biglietto di presentazione " quando si reca ad annunciare a Maria la
sua scelta come madre del Redentore), è l'annunciatore per eccellenza delle
divine rivelazioni. E’ lui che spiega al profeta Daniele come avverrà la piena
restaurazione, dal ritorno dall'esilio all'avvento del Messia. A lui è affìdato
l'incarico di annunciare la nascita del precursore, Giovanni, figlio di
Zaccaria e di Elisabetta. La missione più alta che mai sia stata affìdata ad
una creatura è : l'annuncio dell'Incarnazione del Figlio di Dio. Egli gode per
questo di una particolare venerazione anche presso i maomettani.
Voir aussi : http://spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/hierar05.html
http://gloria.tv/?media=586782