dimanche 1 décembre 2013

Saint CHARLES de JÉSUS (CHARLES de FOUCAULD), ermite, prêtre, missionnaire et martyr



Charles de Foucauld (1858-1916)

Charles de Foucauld (Frère Charles de Jésus) naquit à Strasbourg, en France, le 15 septembre 1858. Orphelin à six ans, il fut élevé, avec sa soeur Marie, par son grand-père, dont il suivit les déplacements dus à sa carrière militaire.

Adolescent, il s'éloigna de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révéla cependant une volonté forte et constante dans les difficultés. Il entreprit une périlleuse exploration au Maroc (1883-1884). Le témoignage de la foi des musulmans réveilla en lui la question de Dieu:  "Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse".

De retour en France, touché par l'accueil affectueux et discret de sa famille profondément chrétienne, il se mit en quête. Guidé par un prêtre, l'abbé Huvelin, il retrouva Dieu en octobre 1886. Il avait 28 ans. "Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui". 

Un pèlerinage en Terre Sainte lui révéla sa vocation:  suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passa sept années à la Trappe, d'abord à Notre-Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vécut ensuite seul dans la prière et l'adoration près des Clarisses de Nazareth.

Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, "les plus délaissés, les plus abandonnés". Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, "le frère universel". Il voulait "crier l'Évangile par toute sa vie" dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. "Je voudrais être assez bon pour qu'on dise:  Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître?".

Le soir du 1 décembre 1916, il fut tué pas une bande qui avait encerclé sa maison.

Il avait toujours rêvé de partager sa vocation avec d'autres:  après avoir écrit plusieurs règles religieuses, il pensa que cette "vie de Nazareth" pouvait être vécue partout et par tous. Aujourd'hui, la "famille spirituelle de Charles de Foucauld" comprend plusieurs associations de fidèles, des communautés religieuses et des instituts séculiers de laïcs ou de prêtres.

SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20051113_de-foucauld_fr.html


Bienheureux Charles de Foucauld

Ermite, prêtre, missionnaire ( 1916)

Charles de Foucauld a été béatifié le 13 novembre 2005.

Officier à la vie dissolue et scandaleuse, il se convertit à Paris. Il se fait moine puis ermite à Nazareth et enfin au Sahara. Sa vie  magnifique a suscité de nombreuses familles religieuses.  

"Charles de Foucauld a eu une influence notable sur la spiritualité du XXe siècle et il reste, en ce début du troisième millénaire, une référence féconde, une invitation à un style de vie radicalement évangélique, et cela au-delà même de ceux qui appartiennent aux différents groupements dont sa famille spirituelle, nombreuse et diversifiée, est formée.

Accueillir l'Évangile dans toute sa simplicité, évangéliser sans vouloir imposer, témoigner de Jésus dans le respect des autres expériences religieuses, réaffirmer le primat de la charité vécue dans la fraternité, voilà quelques-uns seulement des aspects les plus importants d'un précieux héritage qui nous incite à faire que notre vie consiste, comme celle du bienheureux Charles, à 'crier l'Évangile sur les toits… [à] crier que nous sommes à Jésus'" (source: site du Vatican, homélie de la messe de béatification)

Charles de Foucauld (1858-1916) 

"Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, 'les plus délaissés, les plus abandonnés'. Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, 'le frère universel'. Il voulait 'crier l'Évangile par toute sa vie' dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. 'Je voudrais être assez bon pour qu'on dise:  Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître?'." (source: site du Vatican, biographie)

"Charles de Foucauld, une vie déroutante" (site de la Fraternité séculière

"Charles de Foucauld (1858-1916), qui a longuement vécu dans le désert algérien, a été béatifié au Vatican, le 13 novembre 2005." (site internet de l'Église d'Algérie)

- "Charles de Foucauld a été ordonné prêtre dans la chapelle du Grand Séminaire de Viviers, après avoir passé un an à la Trappe de Notre Dame des Neiges. Ainsi, il a été prêtre du diocèse de Viviers et rattaché à notre diocèse jusqu’à sa mort." (Le Père Charles de Foucauld - Un prêtre du Diocèse de Viviers - Église catholique en Ardèche)

- Bienheureux Charles de Foucauld (1858 - 1916) La vie de Charles de Foucauld est marquée par la conversion et le désir d'aller vers les plus lointains. Il a été béatifié en 2005 par Benoît XVI. (Témoins - site de l'Église catholique en France)

- La première et la plus sûre méthode pour découvrir et connaître Charles de Foucauld est de lire ses Ecrits et sa Correspondance. (diocèse de Lyon - témoins de la foi)

- ...À Paris, guidé par l’abbé Huvelin, il retrouve Dieu à 28 ans. «Aussitôt que je crus qu’il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui»... (diocèse de Paris)

Un internaute nous suggère: "Il pourrait être patron des professeurs de langue, lui qui a appris la langue Touareg et écrit le dictionnaire"

Mon Père, 

Je m’abandonne à toi, 

fais de moi ce qu’il te plaira. 

Quoi que tu fasses de moi, 

je te remercie. 

Je suis prêt à tout, j’accepte tout. 

Pourvu que ta volonté se fasse en moi, 

en toutes tes créatures, 

je ne désire rien d’autre, mon Dieu. 

Je remets mon âme entre tes mains. 

Je te la donne, mon Dieu, 

avec tout l’amour de mon cœur, 

parce que je t’aime, 

et que ce m’est un besoin d’amour 

de me donner, 

de me remettre entre tes mains 

sans mesure, 

avec une infinie confiance 

car tu es mon Père. 

Charles de Foucauld

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/9993/Bienheureux-Charles-de-Foucauld.html

Beatification of Charles de Foucauld, Maria Pia Mastena, and Maria Crocifissa Curcio. November 13, 2005. Vatican City.


MESSE ET BÉATIFICATION DES SERVITEURS DE DIEU:




HOMÉLIE DU CARDINAL JOSÉ SARAIVA MARTINS

 

Basilique Vaticane

Dimanche 13 novembre 2005


1. Ce dimanche, trente-troisième du temps ordinaire, est l'avant-dernier de l'année liturgique, qui arrive à sa conclusion. Une année qui s'achève est toujours un rappel à penser au mystère du temps qui passe, qui fuit inexorablement, à la fin de la vie.

A ce sujet, la Parole de Dieu de ce dimanche, suscite une interrogation concrète:  "Comment devons-nous vivre dans l'attente du retour de Jésus?". La réponse nous est proposée par Jésus en personne, à travers la Parabole des talents, que l'on vient d'entendre. Il en découle immédiatement une conséquence. Tout ce que nous sommes et tout ce que nous possédons, nous devons l'engager et le mettre au service du Seigneur et de notre prochain, en un mot, le transformer en charité!

En ce sens, se révèle extraordinairement vraie l'affirmation selon laquelle, devant Dieu, nous n'emporterons que ce que nous avons donné et non ce que nous avons accumulé, parce que ce que nous donnons nous le plaçons à la banque de l'amour. C'est pour cette raison que Jésus loue les deux hommes qui ont su faire fructifier les talents qu'ils ont reçus:  c'est précisément ce qu'ont fait les saints, dans la logique divine de l'amour et du don total de soi. Et c'est précisément ce qui, sans aucun doute, distingue et unit à la fois les splendides figures des trois nouveaux bienheureux:  Charles de FoucauldMaria Pia Mastena et Maria Crocifissa Curcio.

2. Charles de Foucauld, méditant en présence de l'Enfant-Jésus pendant la période de Noël 1897-1898 sur le passage de l'Evangile de saint Matthieu qui a été proclamé en ce dimanche, retient l'obligation faite à celui qui a reçu des talents de les faire fructifier:  "Il nous sera demandé compte de tout ce que nous avons reçu... Et puisque j'ai tant reçu, il me sera beaucoup demandé! Si j'ai beaucoup plus reçu que la plupart des hommes... la conversion, la vocation religieuse, la Trappe, la vie d'ermite, Nazareth, la communion quotidienne, et tant d'autres grâces, il me sera beaucoup demandé...".

La béatification de Charles de Foucauld nous en est la confirmation:  conduit véritablement par l'Esprit de Dieu, il a su utiliser et faire fructifier les nombreux "talents" qu'il avait reçus et, correspondant heureusement aux inspirations divines, il a suivi un chemin vraiment évangélique sur lequel il a attiré des milliers de disciples. 

Le Saint-Père Benoît XVI rappelait récemment que "nous pouvons résumer notre foi en ces mots:  Iesus Caritas, Jésus Amour", qui sont les mots mêmes que Charles de Foucauld avait choisis comme devise qui exprimât sa spiritualité.

La vie aventureuse et fascinante de Charles de Foucauld offre une preuve convaincante de la vérité de ces paroles du Souverain Pontife. On peut, en effet, découvrir sans peine comme un fil rouge qui, à travers tous les changements et toutes les évolutions, pénètre de part en part l'existence du Frère Charles; comme l'écrit, en 1889, l'abbé Huvelin au Père Abbé de Solesmes:  "Il fait de la religion un amour".

Charles lui-même révélait ainsi, à un ami de lycée resté agnostique, ce qu'il appelait "le secret de ma vie":  "L'imitation est inséparable de l'amour... J'ai perdu mon coeur pour ce Jésus de Nazareth crucifié il y a mille neuf cents ans et je passe ma vie à chercher à l'imiter autant que le peut ma faiblesse". 

Dans la correspondance avec Louis Massignon, on peut analyser la liberté que Charles a acquise dans sa manière d'apprendre à aimer:  "L'amour de Dieu, l'amour du prochain... Là est toute la religion... Comment y arriver? Pas en un jour puisque c'est la perfection même:  c'est le but auquel nous devons tendre toujours, dont nous devons nous rapprocher sans cesse et que nous n'atteindrons qu'au ciel".

En 1882 déjà, nous trouvons la fameuse phrase de Mt 25, qu'il cite si souvent et qui l'accompagne jusqu'à la méditation finale de 1916, quand il met en parallèle présence eucharistique et présence dans les plus petits:  

"Il n'y a pas, je crois, de parole de l'Évangile qui ait fait sur moi une plus profonde impression et transformé davantage ma vie que celle-ci:  "Tout ce que vous faites à un de ces petits, c'est à moi que vous le faites". Si on songe que ces paroles sont celles de la Vérité incréée, celles de la bouche qui a dit "ceci est mon corps... ceci est mon sang", avec quelle force on est porté à chercher et à aimer Jésus dans "ces petits", ces pécheurs, ces Pauvres".

Charles de Foucauld a eu une influence notable sur la spiritualité du XX siècle et il reste, en ce début du troisième millénaire, une référence féconde, une invitation à un style de vie radicalement évangélique, et cela au-delà même de ceux qui appartiennent aux différents groupements dont sa famille spirituelle, nombreuse et diversifiée, est formée.

Accueillir l'Évangile dans toute sa simplicité, évangéliser sans vouloir imposer, témoigner de Jésus dans le respect des autres expériences religieuses, réaffirmer le primat de la charité vécue dans la fraternité, voilà quelques-uns seulement des aspects les plus importants d'un précieux héritage qui nous incite à faire que notre vie consiste, comme celle du bienheureux Charles, à "crier l'Évangile sur les toits... [à] crier que nous sommes à Jésus".

3. Saint Paul, dans la deuxième lecture extraite de la Lettre aux Thessaloniciens, rappelle la nécessité d'être vigilant, car nous ne savons pas quand le Fils de Dieu reviendra juger notre oeuvre, sur la base des dons reçus. La vie du chrétien est véritablement une longue veille, un temps d'attente du Seigneur. Mais nous, ainsi que le rappelle l'Apôtre, nous sommes:  "tous fils de la lumière" (Th 5, 5) parce qu'à travers le baptême nous sommes incorporés au Christ, Lumière du monde. C'est une lumière bien visible et lumineuse qu'a faite briller la bienheureuse Maria Pia Mastena, qui vécut sa condition de religieuse dans la recherche continuelle de tenter de ramener sur le visage de ses frères, la splendeur de la Sainte Face, pour laquelle elle avait tant d'amour. Le visage de l'homme, notamment lorsqu'il est déformé par le péché et par les malheurs de ce monde, ne pourra resplendir que lorsqu'il sera conforme à celui du Christ, martyrisé sur la Croix et transfiguré par la gloire du Père. Mère Mastena ressentit la forte tension missionnaire de:  "Porter le Visage de Jésus parmi les hommes du monde entier, dans les lieux les plus pauvres et les plus abandonnés". En regardant la sainteté de la Bienheureuse Mère Mastena, il est légitime de reconnaître en elle une grande artiste qui a su imprimer en elle-même l'Image de Jésus, en assumant, à travers l'exercice d'un si grand nombre de vertus, le "Visage des visages", le plus beau Visage qui soit parmi les fils des hommes. Elle a réussi à faire transparaître, sur ses traits personnels, le Visage du Seigneur dans les expressions de la miséricorde, de la charité, du pardon, du service à plein temps aux personnes les plus démunies. Avec de grands sacrifices, de grandes difficultés, avec foi et ténacité, en 1936, Maria Pia Mastena fonda la Congrégation des Religieuses de la Sainte Face, en transmettant à ses consoeurs son projet de vie, qu'elle résumait par la définition suivante:  "diffuser, réparer, rétablir le Visage du Christ chez nos frères". Ainsi expliquait-elle aux jeunes Soeurs, en quelques mots d'une grande intensité, le charisme des religieuses de la Sainte Face:  "Lorsque l'un de nos frères est triste et souffrant, il est de notre devoir de faire revenir le sourire sur son visage... Telle est notre mission:  faire sourire le visage du doux Jésus sur le visage de notre frère!".

Dans un monde de personnes distraites vis-à-vis des choses éternelles, l'exemple resplendissant de la Bienheureuse Mère Mastena dont le visage laissait transparaître, comme en filigrane, le visage souriant du Christ est plus que jamais actuel. Toute la personne de Mère Maria Pia était remplie de la présence du Christ Crucifié et Ressuscité, de manière si évidemment surabondante que cela la poussait à le servir chez tous les pauvres et à s'identifier à l'Eucharistie célébrée et adorée. Nous avons écouté lors de la première lecture le célèbre hymne alphabétique qui conclut le livre des Proverbes, ainsi appelé parce que l'initiale de chaque verset compose l'alphabet hébreux. La littérature sapientielle choisit une femme comme modèle et incarnation du grand thème de ce dimanche:  l'engagement du croyant dans la multiplicité de ses dons et dans les diverses situations existentielles. Mais au-delà de la célébration de la femme parfaite dans ses différents aspects, c'est la richesse humaine qui est célébrée comme "supérieure aux perles" par sa valeur et qui donne consistance à toutes les activités extérieures; une richesse intérieure dévoilée et construite par le septième don de l'Esprit Saint:  la crainte de Dieu, c'est-à-dire la capacité à suivre les indications divines pour diriger sa vie selon le dessein de Dieu.

4. Le serviteur paresseux et arrogant de la parabole des talents trouve son contrepoint positif dans la figure féminine qui nous est présentée dans le livre des Proverbes. Par son charisme maternel et son génie féminin vient parfaitement s'inscrire dans ce contexte la bienheureuse Maria Crocifissa Curcio, femme habile et active, attentive à prendre soin des besoins de son prochain, jusqu'à en faire un membre de "sa famille". Mère Maria Crocifissa a su elle aussi "se procurer la laine et le lin" et les travailler volontiers "de ses propres mains" pour faire croître la famille qui lui avait été confiée par Dieu. Elle trouva dans l'esprit du Carmel, et très concrètement dans le charisme contemplatif et missionnaire de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, l'élan pour fonder la congrégation carmélite des Missionnaires de Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus.

L'amour de Jésus l'a conduite sur un chemin qui a souvent été difficile et amer, en lui faisant faire l'expérience de ce que signifie être "crucifiée", comme Jésus, par amour pour ses frères, toujours présents dans ses attentions, même dans les moments de plus grande intimité avec Dieu. Elle écrivait dans son Journal spitrituel:  "La seule pensée de pâtir pour mes frères me remplissait l'âme de joie... Ma tendresse croît toujours... et c'est avec cette tendresse que j'aime les petites filles que la Providence m'a confiées, j'aime le monde entier aime la nature avec toutes ses beautés" (4 avril 1928).

Mère Maria Crocifissa fut une femme simple et forte, saisie par l'amour de Dieu, toute tendue vers le ciel, mais attentive à se pencher vers la terre, en particulier sur l'humanité souffrante et nécessiteuse. Elle sut tirer de sa foi profonde et de l'amour passionné pour l'Eucharistie l'inspiration et la nourriture permanente pour sa recherche de la sainteté. La bienheureuse Mère Curcio a su conjuguer, dans les événements ordinaires de sa vie quotidienne, la prière et l'action, en entendant cette dernière comme un secours aux pauvres, et plus précisément, comme un accueil et une formation de la jeunesse la plus laissée pour compte. C'est précisément par sa normalité et son sens du concret qu'elle est un modèle auquel l'on peut s'inspirer encore aujourd'hui, car son message est d'une grande actualité.

5. Très chers frères et soeurs, si nous allons, en fin de compte, à la signification première de la parabole des talents, encore très actuelle pour nous, nous devons dire que Dieu confie sa parole à notre administration et à notre responsabilité, pour que nous investissions dans ce trésor, c'est-à-dire pour que la Parole de Dieu soit un motif d'inspiration de notre vie, sans peur de nous compromettre, parce que nous n'avons pas à nous comporter comme le serviteur qui, animé par une fausse prudence humaine, enterra son talent. L'avertissement que nous donne Jésus conserve pour nous toute sa force. Nous devons en effet nous demander:  comment participer aux richesses de Dieu, sans les transmettre au monde?

Une Eglise - c'est-à-dire nous-mêmes - qui ne ferait pas courir de risque à son héritage en s'engageant courageusement dans la cité des hommes, non seulement trahirait sa mission, mais aurait déjà tout perdu. 

Apprenons des nouveaux bienheureux à vivre une foi contagieuse, communicative, parce qu'une foi "inoffensive", qui ne dit rien à personne, qui ne se traduit pas en témoignage, demeure un don "inutilisé". 

A l'exemple de ces témoins du Christ Ressuscité, nous devons nous aussi ne jamais cesser de faire fructifier les talents que nous avons reçu jusqu'à entendre à nouveau ces splendides paroles que l'on peut considérer comme une sorte de formule évangélique de béatification:  "C'est bien, serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton Seigneur" (Mt 25, 21).

SOURCE : http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/csaints/documents/rc_con_csaints_doc_20051113_beatificazioni_fr.html

Charles de Foucauld, consolateur du Sacré Cœur

Anne Bernet - publié le 30/11/23

Charles de Foucauld, le saint ermite qui tissa le Sacré Cœur sur sa robe de bure se donna pour mission de "consoler le Cœur de Jésus". Il mourut "martyr dépouillé de tout", comme il le voulait, un vendredi, le 1er décembre 1916. Il est fêté par l'Église le 1er décembre.

Certains êtres sont faits pour aimer et se perdre dans l’amour. La grâce de Charles de Foucauld est d’avoir compris à temps s’égarer en s’attachant à des passions décevantes et des biens passagers. Durant son expédition solitaire dans des régions où nul chrétien ne s’est alors aventuré, il a fait, au contact de l’islam, l’expérience de la transcendance divine, si éloignée du matérialisme occidental grandissant qu’il songe à se convertir. C’est pourtant bien dans le catholicisme familial que Dieu l’attend et plus précisément dans un confessionnal de Saint-Augustin, à Paris où l’abbé Huvelin lui intime de s’agenouiller pour une confession générale. 

L’avant-dernière place

De cette confession, Charles émerge converti, croyant, soudain conscient de l’omniprésence du Dieu de ses pères dans sa vie, d’une providence constante, attentive, mais surtout profondément aimante. Une révélation s’impose à lui : Dieu est Amour, le christianisme est la quintessence de cet Amour, puisqu’il passe par l’abaissement sidéral de la Seconde Personne de la Trinité dans l’Incarnation, et la mort du Christ sur la Croix : « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils unique pour que le monde soit sauvé », vérité que l’abbé Huvelin résume en une formule qui éclairera désormais le chemin du vicomte de Foucauld et en fera le frère Charles de Jésus : « Jésus a tellement pris la dernière place que personne ne pourra jamais la lui ravir. » 

Puisque le Roi a déjà pris la dernière place, son serviteur essaiera de s’emparer de l’avant-dernière et de l’imiter en tout. Et d’abord dans l’amour envers Dieu et le prochain, amour que rien ne peut mieux symboliser que le Sacré Cœur. Il est donc logique que Charles, en 1889, monte à la basilique de Montmartre, encore en construction, pour se consacrer au Sacré Cœur, ce « résumé de notre religion ». Dès lors, il n’a plus qu’une idée : révéler à tous les hommes cet amour foudroyant, infini, absolu, qui s’adresse à tous mais auquel personne ou presque ne répond, de sorte que l’autre vocation de Charles sera de « consoler le Cœur de Jésus ».

« Aimer, imiter, consoler », telle sera sa règle de vie jusqu’au bout. Cette vocation passe par le don total de soi, non à la trappe de Notre-Dame des Neiges, comme il l’a cru d’abord, ni à Nazareth, dans l’obscurité d’une place de jardinier, mais dans le sacerdoce et la vie érémitique, au plus profond de ce Sahara où nul avant lui n’a célébré la messe et rendu tangible par la présence eucharistique du Christ son sacrifice sur la croix. Faire la volonté de Dieu, non la sienne, répondre à l’amour par l’amour, jusqu’à espérer le martyre.

Dans la nuit de l’âme

Ce serait simple si les grâces et les satisfactions spirituelles tangibles étaient au rendez-vous, mais ce n’est pas le cas. À l’échec apparent de ses efforts — deux conversions seulement, et personne pour venir partager sa solitude de Tamanrasset — s’ajoute la nuit de l’âme quand le tête-à-tête amoureux avec le Christ dans la messe et l’adoration eucharistique devient soliloque perpétuel, lui aussi en apparence stérile : « Tout m’est pénible, même de dire à Jésus que je l’aime. Si au moins, je sentais que Dieu m’aime mais Il ne me le dit jamais », confie-t-il à sa cousine Marie de Bondy. Il en sait assez sur la vie mystique pour ne pas s’en étonner, ni renoncer pour si peu : « Jamais Dieu n’a manqué aux hommes, c’est l’homme qui a manqué à Dieu », affirme-t-il et cela lui suffit pour tenir malgré la solitude et l’amertume, sûr que sa mission portera un jour des fruits de conversion inimaginables. 

Puisque rien ne saurait s’opérer par son travail mais tout par l’œuvre divine, il abandonne tout au bon vouloir de Dieu.

Ce n’est pas pour rien qu’il a choisi de mettre le Sacré Cœur sur sa robe de bure, afin de se souvenir « de Dieu et des hommes pour les aimer » et d’ajouter, dans un élan de confiance en la miséricorde universelle du Rédempteur : « Faites que je vous aime toujours davantage, faites que tous les hommes aillent au Ciel » et d’abord ces populations musulmanes que la France républicaine refuse d’évangéliser et dont il prédit, lucide, que, faute de revenir à leur antique christianisme, elles se retourneront un jour violemment contre le pays qui n’aura pas su les aimer et s’en faire aimer, immensément coupable de les avoir privées de la grâce. Puisque rien ne saurait s’opérer par son travail mais tout par l’œuvre divine, il abandonne tout au bon vouloir de Celui dont la Présence réelle sur son pauvre autel est l’unique promesse d’avenir pour ces terres et ces âmes. Et lui qui ne ressent plus aucune consolation de s’écrier quand même : 

Cœur Sacré de Jésus, merci de vous exposer à nos yeux, de vous donner à nous, de nous faire le don infini de votre présence dans la sainte Hostie sur le saint autel. […] Merci, Cœur sacré de Jésus de cet excès de bonté, de cet excès de bonheur.

« Jésus Caritas »

Son vœu de « mourir martyr dépouillé de tout, violemment et douloureusement tué » sera exaucé le 1er décembre 1916, lorsque le Frère universel qui, à l’exemple de son Maître, voulait aimer tous les hommes, est assassiné sans gloire à l’entrée de son oratoire. Ce jour, ce n’est pas un hasard, est un premier vendredi du mois, qui l’unit pour l’éternité au cœur aimant de son Dieu.

En 1933, les cinq premiers Petits Frères de Jésus, ces disciples qu’il a en vain attendus, prendront l’habit dans la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. C’est là aussi que, dans la chapelle Saint-Pierre de la crypte, trône une statue du Sacré Cœur inspirée d’un dessin de Charles destinée à rappeler le lien indissociable tissé avec Celui qui n’est qu’amour : « Jésus Caritas ».

Lire aussi :L’incroyable succès de la prière d’abandon de Charles de Foucauld

Lire aussi :Voici comment Charles de Foucauld priait Marie. Imitez-le !

Lire aussi :Rencontre avec Charle, le miraculé de Charles de Foucauld

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2023/11/30/charles-de-foucauld-consolateur-du-sacre-coeur/




Bienheureux Charles de Foucauld (1858 - 1916)

"Je veux habituer tous les habitants à me regarder comme leur frère, le frère universel"

La vie de Charles de Foucauld est marquée par la conversion et le désir d'aller vers les plus lointains. Il a été béatifié en 2005 par Benoît XVI.
Né le 15 septembre 1858 à Strasbourg, Charles de Foucauld se trouve orphelin dès l'âge de 5 ans. Il commence une vie à la fois passionnante et tourmentée. Pendant ses études secondaires, il perd la foi, troquant le goût de l'étude pour celui d'une vie facile et de joyeuses compagnies. Il entre à St Cyr, d'où il réussira à sortir parmi les derniers de sa promotion ! Lié à une compagne, il refuse de rompre avec elle lors de son envoi en Algérie et quitte l'armée. Apprenant que son régiment va partir en opération, il laisse son amie et est réintégré en Algérie ! Nous sommes en 1881.
Mais il sent que cette existence n'est pas pour lui. Il rejoint définitivement la vie civile à 24 ans. Entre 1882 et 1884, il prépare et réalise une expédition osée au Maroc. C'est un succès ! Pourtant la recherche d'une autre Aventure le taraude : « L'Islam a produit en moi un profond bouleversement. La vue de cette foi, de ces hommes vivant dans la continuelle présence de Dieu m'a fait entrevoir quelque chose de plus grand et de plus vrai que les occupations mondaines ».
A la fin d'octobre 86, il rencontre l'abbé Huvelin à Paris, se confesse et communie. C'est alors un nouveau départ.
Après sept années de recherche contemplative (en Terre Sainte, à la Trappe en France puis en Syrie), il quitte la vie monastique et revient à Nazareth chez les Sœurs Clarisses (1897). Il y partage son temps entre le travail manuel, de longues heures d'adoration et de méditation de l'Ecriture. C'est là que se mûrit sa vocation profonde.
Il quitte Nazareth, et après une année de préparation, il est ordonné prêtre le 9 juin 1901 dans le Diocèse de Viviers. Il demande à revenir au Sahara et il part à Beni Abbès. Il y restera deux années avec ce désir : « Je veux habituer tous les habitants à me regarder comme leur frère, le frère universel ».
En août 1905, voulant toujours rejoindre les plus lointains et sur l'invitation de son ami Laperrine, il s'installe à Tamanrasset. Il va y mener une existence tiraillée entre la prière, l'étude, les contacts avec les Touaregs et une relation contestée avec les soldats français présents la région.
Le 1er décembre 1916, fait prisonnier par un groupe de guerriers sénoussites, il est tué par son jeune gardien pris de panique. Nous sommes en pleine guerre mondiale. Le grain est jeté en terre.
Que nous laisse-t-il en héritage ?

C'est tout d'abord sa conversion. En quête de sens, il a vu de nombreux musulmans prier le Dieu Unique. Cela provoque en lui une longue interrogation qui l'amènera à renouer avec la foi de son enfance, une foi qui se centrera de plus en plus sur son « Bien Aimé et Frère et Seigneur Jésus ».
Sa motivation profonde est d'aller vers les plus lointains. C'est cela qui le pousse vers le Sahara. Il n'y va pas dans un souci de vie érémitique, mais pour rencontrer les plus démunis et prendre la dernière place... toujours occupée ! Comme l'écrivait l'abbé Huvelin, « Jésus a tellement pris la dernière place que nul ne saurait la lui ravir ».
En homme de foi et en savant, il entre avec respect dans l'étude de la langue et de la culture de l'autre. Et il préfèrera « crier l'Evangile par toute sa vie » plutôt que de le déclamer sur les toits. Il passe de longues journées à travailler sur les poésies touarègues (6000 vers transcrits et déchiffrés), et laisse un dictionnaire touareg de 4 volumes qui fait encore autorité.
L'Eucharistie reste le centre de sa vie, dans l'adoration et la célébration. Elle le pousse à rencontrer Jésus dans le pauvre et l'autre différent. Il célèbre la messe régulièrement, dès qu'il le peut et se sentira profondément frustré lorsqu'il se trouvera seul sans pouvoir le faire.
Sa postérité spirituelle continue de faire tache d'huile, autour d'une vocation vouée à la « vie de Nazareth ». Partout à travers le monde, des groupes de religieuses, de prêtres et de laïcs vivent de l'esprit de Nazareth. Charles de Foucauld, à travers ombres et lumières, nous a ouverts au sens de la fraternité universelle. Cette dimension de toute vie évangélique est une urgence pour notre temps. Il nous invite à sortir de nos frilosités et de nos enfermement et à poursuivre le chemin tracé.
Mgr Claude Rault
Évêque de Laghouat (Algérie)
SOURCE : http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/la-vie-spirituelle/saintete-et-saints/temoins/bienheureux-charles-de-foucauld-1858--1916.html

Bienheureux Charles de Foucauld

Sa vie

Charles de Foucauld est né en 1858 à Strasbourg dans une famille aristocratique. En 1864, il perd ses deux parents et est confié aux soins de son grand-père maternel. Bien qu’élevé dans la religion catholique, il perd la foi vers l’âge de seize ans.

En 1876, il entre à l’école militaire. Lorsque son grand-père meurt, deux ans plus tard, il reçoit un gros héritage qu’il aura tôt fait de dilapider.

En effet, il a la réputation de mener une vie de fêtard et d’indiscipline. Il s’affiche avec une femme aux mœurs légères, Mimi, qu’il fait passer pour sa femme. Devant son refus de la répudier, il est renvoyé de l’Armée. Il réintègrera le Régiment en 1881 pour le quitter à nouveau, huit mois plus tard, afin d’entreprendre un voyage d’exploration et de reconnaissance du Maroc. Il est frappé par la foi et la prière des Musulmans.

De retour en France, il retrouve sa famille dont sa cousine Marie de Bondy, dont il est très près. Il réfléchit et s’interroge sur la spiritualité et la foi. Sa conversion a lieu dans l’église Saint-Augustin, fin octobre 1886. Étant allé y trouver l’abbé Huvelin pour recevoir des leçons sur la religion catholique, l’abbé Huvelin lui demanda de se confesser sur le champ et de communier ensuite. C’est alors que tout a basculé pour lui. Il dira plus tard : « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour Lui...».

En décembre 1888, Charles effectue un pèlerinage en Terre Sainte. Il est marqué par Nazareth et par la vie humble et cachée que Jésus y a vécue pendant 30 ans. Il se sent appelé à suivre le Christ sur ce chemin de pauvreté. Aussi, de retour en France, il donne ses biens à sa sœur pour chercher une communauté religieuse. La Trappe semble convenir à son idéal de pauvreté et de vie cachée. Il entre à la Trappe de Notre-Dame des Neiges, en France. Puis, plus tard, il part pour Akbès (Syrie) dans une Trappe plus pauvre. Mais cela ne ressemble pas encore assez à Nazareth pour lui. Il rédige donc un projet de congrégation religieuse pour que des religieux vivent comme il imagine que Jésus vivait à Nazareth. Il demande à être dispensé des vœux. En octobre 1896, on l'envoie à Rome pour des études et en janvier 1897, l'Abbé général des Trappistes le laisse libre de suivre sa vocation.

Deux mois plus tard, il s’engage chez les Clarisses, à Nazareth, où il mène une vie d’ermite dans une petite cabane du jardin. Solitude, prière, adoration, méditation de l'Évangile et humble travail constituent son lot quotidien. Il y reste 3 ans et retourne en France en vue de demander la prêtrise. Il est ordonné le 9 juin 1901.

À Béni Abbès, il fonde un Ermitage dans le but d’accueillir une communauté de moines. Il côtoie les Touaregs, ces « hommes bleus » du désert. Il apprend leur langue et étudie leurs chants et leurs poésies.

En 1906, un compagnon se joint à lui mais il tombe malade et repart.

En janvier 1908, il tombe malade et est sauvé de la mort par la bonté et les soins des Touaregs.

En 1909,1911 et 1913, il fait trois voyages en France pour présenter son projet d'une association de laïcs : « Union des frères et sœurs du Sacré-Cœur ». « De fervents chrétiens de toutes conditions capables de faire connaître par leur exemple ce qu'est la religion chrétienne, et de faire “voir” l'Évangile dans leur vie ». 

(Règlement -Conseils) -1909-1913. À Tamanrasset, il fait construire un fort pour protéger les populations locales. C’est là qu’il meurt, le 1er décembre 1916, lors d’un pillage. Un de ses ravisseurs, affolé par l’arrivée des militaires, tire une balle qui met fin à la vie terrestre du frère Charles de Jésus.

Bien qu’il soit mort presque seul et sans communauté, il existe aujourd’hui une vingtaine de groupes différents (congrégations religieuses et associations de laïcs) qui vivent l'Évangile à travers le monde, suivant les intuitions de Charles de Foucauld.

Sa spiritualité

« Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jn 1, 14). Le Christ est venu dans le monde, s’abaissant au rang de créature, Lui, le Créateur et se faisant obéissant jusqu’à la mort sur une Croix.

C’est en s’incarnant que Dieu a choisi de nous sauver. Charles de Foucault en imitateur du Christ n’a pas voulu emprunter d’autre chemin que celui du Christ… l’incarnation rédemptrice. L’imitation de la vie humble et cachée de l’ouvrier de Nazareth constitue le cœur de la spiritualité du frère Charles. Il a vécu de nombreuses année au cœur des masses, avec les Touaregs du désert, ne cherchant pas à les convertir par la parole, mais en les aimant et en partageant leur vie.

« Si vous avez de l’amour les uns pour les autres, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples. » (Jean 13, 35)

Citations

« L'heure la mieux employée de notre vie est celle où nous aimons le plus Jésus. »

« L'adoration du Saint-Sacrement est le repos, le rafraichissement, la joie. » (à Mme Bondy, 19 janvier 1903).

« De son tabernacle, Jésus rayonnera sur ces contrées et attirera à Lui des adorateurs… Ma présence fait-elle quelque bien ici ? Si elle n’en fait pas, la présence du Saint-Sacrement en fait certainement beaucoup : Jésus ne peut être en un lieu sans rayonner. »

« Nous voici aux portes de l'éternité. On s'y croit presque ici, en regardant ces deux infinis du grand ciel et du désert: vous qui aimez à voir se coucher le soleil qui en descendant chante la paix et la sérénité éternelles, vous aimeriez à regarder le ciel et les grands horizons de cette petite Fraternité. Mais le mieux, le vrai infini, la vraie paix est aux pieds du divin Tabernacle. Là, ce n’est plus en image, mais en réalité qu’est tout notre bien, notre amour, notre vie, notre tout, notre paix, notre béatitude : là est tout notre cœur et toute notre âme, notre temps et notre éternité, notre Tout. »

(à Mme de Bondy, le 4 février 1903)

« Vous n'étiez pas plus près de la Sainte Vierge, pendant les neuf mois qu'elle vous porta dans son sein, que vous l'êtes de moi quand vous venez sur ma langue dans la communion ! »

Pour en savoir plus sur le Bienheureux frère Charles, cliquez sur le lien suivant : Association Famille Spirituelle Charles de Foucauld  http://www.charlesdefoucauld.org/fr/presentation.php

SOURCE : http://www.monasterecoeurdejesus.com/bxcharles.html


Charles de Foucauld : la confession renversante qui lui a donné la foi

Aliénor Goudet - Publié le 01/12/20

De riche héritier débauché et indiscipliné à ermite retiré dans le désert d’Algérie, Charles de Foucauld (1858-1916) a vécu une conversion plutôt renversante. Ce chemin a pourtant été long et laborieux mais l’éveil à la vraie foi de cet homme extraordinaire remonte à un instant bien précis : une confession inattendue à Paris.

Paris, 1886. Il fait bon en cette matinée d’octobre. C’est sans doute l’un des derniers jours chauds de l’année. Vêtu d’un costume blanc, un homme rondelet marche lentement dans le quartier de Saint-Lazare. Il est tôt, et il ne croise presque personne à part quelques oiseaux matinaux. Mais si le ciel est dégagé, l’esprit de Charles ne pourrait être plus nuageux.

Il songe à sa jeunesse débauchée et indisciplinée au sein de l’armée. Il n’a que 28 ans mais en cet instant, il lui semble avoir gaspillé une vie entière. Pourtant, les trois dernières années à la découverte du Maroc ont été pleines d’aventures et de découvertes. Mais si ses connaissances linguistiques et culturelles ont été enrichies par l’exploration du monde arabe, c’est un gouffre de manque qu’il a découvert au fond de lui-même. Un gouffre dont il sait intuitivement que le seul remède est Dieu.

Les nombreuses rencontres avec les tribus israélites lui ont fait découvrir la beauté de la relation à Dieu. Le Coran lui parle et il admire la ferveur des peuples musulmans, mais il y manque toujours quelque chose. Au fond de lui, il désire être encore plus proche de Dieu que cela. C’est une conviction sans appel : c’est l’amour de Dieu qu’il veut découvrir puisque c’est lui qui peut combler la faim de son âme. Et pourtant, il en est si loin…comme perdu au milieu d’un désert de doute.

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Enfin, Charles arrive à l’immense église Saint-Augustin. Il est tôt mais quelques fidèles plutôt âgés attendent de pouvoir se confesser. L’abbé Huvelin, le directeur de conscience de sa chère cousine Marie que cette dernière lui a conseillé d’aller voir, est sûrement bien occupé au confessionnal. Alors Charles s’agenouille sur un prie-Dieu et courbe la tête. Il repense encore à son triste passé sans Dieu qu’il trouve aujourd’hui si vide de sens.

– Mon Dieu, dit-il, si vous existez, faites que je vous connaisse.

Il répète cette formule comme une litanie encore et encore. Les secondes deviennent des minutes. Les minutes deviennent des heures. Mais pour Charles, le temps s’est arrêté et il serait resté une éternité ainsi si une main ne s’était posée sur son épaule pour le ramener à la réalité. Mais lorsqu’il lève les yeux, il ne voit personne. N’était-ce qu’une impression? C’est alors qu’il voit l’abée Huvelin sortir du confessionnal. Il se lève et de ce pas, le rejoint.

– Bonjour mon père. Je suis Charles de Foucauld. J’aimerais que vous me parliez de Dieu. Je voudrais avoir des lumières sur Lui. – Confessez-vous ! réplique l’abbé – Mais je ne suis pas venu pour cela… – Confessez-vous.

Réalisant qu’il ne pourrait avoir de réponse sans adhérer à cette vive requête, Charles obéit docilement. Il s’agenouille et confesse douze années de fautes. Le père Huvelin lui donne l’absolution… et soudainement, le gouffre de son âme disparaît et devient un puits de lumière qui brûle l’ombre du doute qui planait dans l’esprit de l’ancien soldat. Une nouvelle conviction le saisit au cœur : Dieu est là, tout près. Et il l’appelle.

– Ah mon père, s’exclame-t-il, submergé par la clarté, que dois-je faire pour servir le Seigneur et propager cette lumière ? Que dois-je donner ? Où dois-je aller ? – Calmez-vous, Charles. Cette soudaine passion peut être éphémère. Apprenez d’abord à la tirer de votre prière et de votre vie quotidienne. Lisez l’Evangile, apprenez des saints. Si Dieu vous appelle réellement, le temps n’aura pas d’emprise sur cette vocation.

Si l’abbé Huvelin reste prudent face à la nature impulsive de Charles, la vocation, elle, est bien réelle. Il suggère au nouveau croyant de partir en pèlerinage en Terre Sainte, en Galilée et en Judée pour y découvrir la vie du Christ parmi les hommes. Mais sur le champ, il lui propose aussitôt de communier.


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Au cours de ses pèlerinages, Charles est séduit par l’image du Christ souffrant. C’est décidé : il sera pauvre parmi les pauvres. La Providence divine veut, qu’une fois consacré, il retourne en Syrie puis en Algérie dans ce monde arabe qu’il aime pour tenter de fonder une communauté et convertir. Si ces deux missions n’aboutissent pas, tous ceux qui croisent son chemin trouvent en lui une humanité honorable et digne d’amitié.

Charles de Foucauld trouvera la mort à Tamanrasset où il est tué par un jeune rebelle touareg lors d’une invasion du fort de de l’Assekrem, le 1er décembre 1916. Il est béatifié par le pape Benoît XVI en 2005 et en cours de canonisation depuis mai 2020.

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2020/12/01/charles-de-foucauld-la-confession-renversante-qui-lui-a-donne-la-foi/?utm_campaign=Web_Notifications&utm_source=onesignal&utm_medium=notifications

Charles de Foucauld (1858-1916)

CHARLES DE FOUCAULD (Brother Charles of Jesus) was born in Strasbourg, France on September 15th, 1858. Orphaned at the age of six, he and his sister Marie were raised by their grandfather in whose footsteps he followed by taking up a military career.

He lost his faith as an adolescent.His taste for easy living was well known to all and yet he showed that he could be strong willed and constant in difficult situations. He undertook a risky exploration of Morocco (1883-1884). Seeing the way Muslims expressed their faith questioned him and he began repeating, “My God, if you exist, let me come to know you.”

On his return to France, the warm, respectful welcome he received from his deeply Christian family made him continue his search. Under the guidance of Fr. Huvelin he rediscovered God in October 1886.He was then 28 years old. “As soon as I believed in God, I understood that I could not do otherwise than to live for him alone.”

A pilgrimage to the Holy Land revealed his vocation to him: to follow Jesus in his life at Nazareth.He spent 7 years as a Trappist, first in France and then at Akbès in Syria. Later he began to lead a life of prayer and adoration, alone, near a convent of Poor Clares in Nazareth.

Ordained a priest at 43 (1901) he left for the Sahara, living at first in Beni Abbès and later at Tamanrasset among the Tuaregs of the Hoggar. He wanted to be among those who were, “the furthest removed, the most abandoned.” He wanted all who drew close to him to find in him a brother, “a universal brother.” In a great respect for the culture and faith of those among whom he lived, his desire was to “shout the Gospel with his life”. “I would like to be sufficiently good that people would say, “If such is the servant, what must the Master be like?”

On the evening of December 1st 1916, he was killed by a band of marauders who had encircled his house.

He had always dreamed of sharing his vocation with others: after having written several rules for religious life, he came to the conclusion that this “life of Nazareth” could be led by all. Today the “spiritual family of Charles de Foucauld” encompasses several associations of the faithful, religious communities and secular institutes for both lay people and priests.

SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_20051113_de-foucauld_en.html


Saint Charles de Foucauld

Also known as

Charles Eugenie de Foucauld

Brother Charles of Jesus

Brother Marie-Alberic

Memorial

1 December

Profile

Born to an aristocratic family; orphaned by age six, he and his sister Mary were raised by their grandfatherStudied at Jesuit schools in Nancy and ParisFrance from 1872 to 1875. Entered the Saint-Cyr Military Academy in 1876. Joined the 4th Hussar regiment; in 1880 his unit was sent to Setif, Algeria. He was discharged from the service in March 1881 for misconduct, and moved to Evian, France. During the Revolt of Bon Mama in South Oran two months later, Charles re-enlisted, and fought for the eight months of the rebellion. He became so fascinated with the Arabs that he met that when he could not obtain a leave of absence to study them, he resigned his commission.

He spent 15 months learning Arabic and Hebrew, and then travelled into Morocco. In May 1885 he received the Gold Medal of the French Geographic Society for his work. He explored Algeria and Tunisia from September 1885 through January 1886, returning to Paris in February to work on his book Reconnaissance au Maroc, which was published in 1888. He lived very simply, sleeping on the floor, spending hours each day in prayer at home and in church. Pilgrim to the Holy Lands from November 1888 to February 1889, and spent much of the rest of 1889 in spiritual retreats.

On 16 January 1890 he joined the Trappist monks at the monastery of Notre Dames-des-Neiges, taking the name Brother Marie-Alberic; he moved to the monastery of Akbes, Syria in June. Sent to study in Rome in October 1896, but after three months it became obvious that his heart, head and spirit were elsewhere, and he was released from his vows.

He made multiple pilgrimages through the Holy Lands on foot before returning to France to study for the priesthoodOrdained on 9 June 1901 at Viviers. He moved to the Oran region near Morocco in late 1901 to establish a base and found an order to evangelize Morocco. In 1902 he began a program of buying slaves in order to free them. In 1904 he began evangelizing nomadic Tauregs in the area of south and central Sahara. Translated the Gospels into the language of the Tauregs. In November 1908 he translated Tauareg poetry to French, and he spent years compiling a Taureg lexicon. In March 1909 he succeeded in founding the Union of Brothers and Sisters of the Sacred Heart to evangelize the French colonies in AfricaKilled when caught in the middle of combat between French forces and Arab insurrectionists.

Born

15 September 1858 in StrasbourgFrance as Charles Eugenie de Foucauld

Died

shot in the head on 1 December 1916 at Tamanrasset, Algeria by a 15 year old Beduoin bandit

Venerated

24 April 2001 by Pope John Paul II (decree of heroic virtues)

Beatified

13 November 2005 by Pope Benedict XVI

recognition celebrated by Cardinal Saraiva Martins at Saint Peter’s BasilicaRomeItaly

Canonized

15 May 2022 by Pope Francis

the canonization miracle involved the healing of a young man from the injuries sustained in a 50 foot fall; the healing occurred on 30 November 2016 in Saumur, France at the end of a novena prayed in preparation for the centenary of the death of Blessed Charles

Additional Information

Charles de Faucauld, by M R Hoste

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Readings

Father, I abandon myself into Your hands; do with me what You will. Whatever You do I thank You. I am ready for all, I accept all. Let only Your will be done in me, as in all Your creatures, I ask no more than this, my Lord. Into Your hands I commend my soul; I offer it to You, O Lord, with all the love of my heart, for I love You, my God, and so need to give myself – to surrender myself into Your hands, without reserve and with total confidence, for You are my Father. – Blessed Charles’s Prayer of Abandonment

As soon as I believed there was a God, I understood I could do nothing else but live for him, my religious vocation dates from the same moment as my faith: God is so great. There is such a difference between God and everything that is not. – Blessed Charles

I wish to be buried in the place where I die and to remain there until the Resurrection. I forbid that my body be transported elsewhere, that I be taken from the spot where the Good Lord has had me finish my pilgrimage. – from the will of Blessed Charles

MLA Citation

“Saint Charles de Foucauld“. CatholicSaints.Info. 21 January 2023. Web. 6 December 2023. <https://catholicsaints.info/saint-charles-de-foucauld/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-charles-de-foucauld/

DECEMBER 1, 2014

The Life and Death of Bl Charles de Foucauld

K. V. TURLEY

Today, there is talk of war, of jihad, reports of hostage taking, unspeakable atrocities and, now, a hellish public slaying. Almost a century ago there was similar talk. The war in question, however, was the Great War, and, on that occasion, the public slaying was not that of a Western journalist but of a Frenchman named Charles de Foucauld.

Born, on September 15, 1858, into a wealthy aristocratic family, de Foucauld was to have an unhappy childhood. His father suffered from depression, his mother was left to raise the boy and his elder sister. The cloud that hung over the home finally burst when, aged only six-years-old, the boy lost both parents in a matter of months. Any pretense at a normal life was now ended.

The child, willful from the start, was sent away to school by relatives. It proved of little value, he learnt virtually nothing, but he didn’t need to, for, in just a few years he would be rich. He studied little other than the cuisine that was on offer, gaining the name of a glutton. By then an agnostic, it wasn’t long before other desires surfaced and, in turn, enslaved him.

With family honor at stake, he was sent into the army: good for nothing else, the opinion was that the military would instil some discipline. Their hopes proved unfounded as his indiscipline continued. The endless stationary hours of barrack life only appeared to make matters worse with his attention now solely focused on pleasure. To his family, he was fast becoming an embarrassment, to the military a liability.

When at last the call came for his regiment to leave France for Algeria, he was excited. For all his debauched ways, he still wanted to be a soldier. This did not last for long though as he insisted on taking along his latest mistress. By now, his military superiors had had enough. On her discovery, de Foucauld was dismissed in disgrace from the army.

On his return to civilian life, surprisingly, he found his former pleasures now bored him. His time in Africa, however brief, had affected him. Urgings to a life of aristocratic respectability in France only had the opposite effect. And, for all his nonchalance, the shame of his cashiering from the army burned within him. Soon he found himself back in Algeria volunteering for a dangerous mission.

The lands of the French Empire were vast and largely uncharted. De Foucauld’s mission from the French military was essentially that of a spy. He was to dress in the costume of a North African Jew and venture into the then unmapped territories of Morocco to make detailed records of the land and its peoples. Without hesitation he threw himself into the role, even if the chances of his being discovered and subsequently killed were high. With a desire to make amends to his family and to his country, he went forth into the unknown.

Two years later, in 1884, he returned to Paris a hero. Eventually publishing a memoir of his adventures, he was to become the toast of France, honored for his services to his country with a gold medal by the Geographical Society of Paris. Both the military and his family were impressed with the change in de Foucauld, but those closest to him noticed something more than just his maturing. He had returned from Africa strangely different. Days spent living amongst an alien culture, and nights spent under the vastness of the desert sky had left their mark. He had watched as Mohammedans dropped to the ground five times a day in prayer, and, impressed, wondered if this was the truth. He returned to France seeking answers.

Initially, no answer came. In fact, his inner restlessness seemed only to increase. He studied Islam, but decided that the truth was not there. He paced the streets of Paris at all hours, thinking, wondering. At the end of October 1886, he was on those streets again as day was breaking when he spied a church open. He entered. As he walked forwards, he noticed a confessional with a priest inside. He asked if he could talk; a voice, as imperious as it was to prove wise, decreed otherwise, and, instead, ordered him to kneel and confess. Echoes of his time in the military resonated and, obeying the command, he knelt down and confessed all. On that morn, after having heard Mass and received Holy Communion, he was reborn.

Along with his conversion there came a religious vocation. Ideas of marriage, and a respectable life, anticipated by so many on his behalf, now faded. From that morning on he had but one ideal, and it would burn as fiercely as his former lusts, only this Fire was one of Divine Love. Glimpsed in the magnificent canopy of the desert night skies, and hinted at in the religious devotion of foreigners, de Foucauld had finally encountered Truth itself in the faith of his ancestors, of his family, of his country. He had come home in more ways than one.

Shortly after he left Paris for a Cistercian monastery in the Alps. It was not to hold him for long. Soon, he asked, and was granted permission, to go to Syria to the poorest monastery in the entire Congregation. That did not hold him for long either. The austere life of a Trappist, enough for most seeking prayer and poverty, was not enough to satisfy de Foucauld. Walking to the Holy Land, he came to the Poor Clares monastery in Jerusalem. Asking to be their doorman, for a time, he was absorbed in prayer, living in a shack against a wall, doing manual work, eating very little and with feet as bruised and battered as once they had been pampered. His vocation was to prove unique, those closest to him, and who advised him upon it, recognized this. He came to realize that, from now on, he was to seek the hidden life of Nazareth with all its many vicissitudes. His way was now clear, if not yet his path.

At the urgings of the Poor Clares, he went to Rome to become a priest. Ordained in 1901, inevitably, it was to Africa that he headed, settling in southern Algeria, eventually at Tamanrasset. What followed next was, in worldly terms, as much of a failure as what had passed previously. He dreamed of a religious community based upon his ideals of seeking the lowest place: no one understood them, let alone joined him. Until his death, he was to labor for souls but none came: he converted no one. He had sought the region’s most distant, poorest, tribe, the Tuareg: in the end, winning their hearts but not their souls. And, until he obtained a Papal dispensation, for long periods he was without even the Eucharist to sustain him, but still he remained at his post, sensing that God’s Will for him was to be there, nowhere else, and so he persevered.

In his little oratory, miles from another Christian, he was to spend long vigils before the Blessed Sacrament praying for the conversion of the lands he had travelled through and their peoples with whom he now lived. He was to write:

Sacred Heart of Jesus, thank you for this, the first tabernacle in the lands of the Tuareg! May it be the first of many, and proclaim salvation to many souls! Radiate out from this tabernacle on all those round about, people who surround you yet do not know you.

His restlessness had been stilled by an inner Fire that continued to burn as brightly as when he had first encountered it on that decisive October morning. Now, however, it was in the furnace of the desert heat that his faith was to mature still further, just as years before it had matured the younger man. Having sought to be hidden and unknown, he was at last granted his wish—for a while. In the eyes of the world he was now of no account, however, that vision was eventually to become blurred by the blood of war. And then, as a deadly gaze fell upon the isolated hermit, there were those who decreed that both the man and his mission must be destroyed.

At the outbreak of the Great War, de Foucauld immediately wished to return home and re-join the army as a military chaplain. The bishop, under whose authority he lived, told him to stay where he was. He obeyed. In any event, France was under attack in North Africa. The Ottoman Empire, fighting alongside Prussia, called for an expulsion of the infidel from the lands of Islam and a full restoration of the Caliphate. Some Saharan tribes responded to this call for jihad. Tamanrasset was far from French military aid, and so, with little by way of hindrance, in the early hours of December 1, 1916, an armed gang of fanatical Senussi set out to deal with the Christian hermit.

There was an eyewitness to what happened next. The dragging of the priest from his refuge, his silence and lack of resistance combined with what appeared to be a profound sense of peace; his being forced to kneel as his captors offered him the chance to renounce his Savior—to confess the Shahada. He declined to do so. Subsequently, during a disturbance, he was shot in the head. His body, still in a kneeling position with his hands tied behind his back, was left in the sand whilst his murderers ransacked his home and oratory, later getting drunk on altar wine. When they had left the next day, those living nearby came and buried the man they had come to regard as their friend.

Three weeks later, a French military patrol came across the scene. Local people showed the makeshift grave to the commanding officer. Thereafter, with flags lowered, the whole patrol stood to attention as a simple wooden cross was solemnly erected over the site.

The later military report stated the following:

Father de Foucauld, since his conversion, never for one day stopped thinking of that hour after which there are no others, and which is the supreme opportunity offered for our repentance and acquisition of merit. He died on the first Friday of December, the day consecrated to the Sacred Heart, and in the manner that he wished, having always desired a violent death dealt in hatred of the Christian name, accepted with love for the salvation of the infidels of his land of election—Africa.

Before the army left that day, the officer inspected what was left of the hermitage, and came across a monstrance, thrown down in the sand by the priest’s killers. What they hadn’t realized, and what that French Catholic did, was that it still contained the Sacred Species.

When the soldiers gathered to depart, their commanding officer came forth holding the monstrance wrapped respectfully in a linen cloth. And, as they proceeded to march back into the desert wastes, he rode at their head with the Blessed Sacrament exposed upon his saddle; and, whilst this unique Eucharistic Procession progressed, the sands of the desert, blown on by the scorching winds of the Sahara, slowly began to cover the grave of Charles de Foucauld.

…unless a grain of wheat falls into the earth and dies….

Editor’s note: This article originally appeared on Crisis Magazine and is reprinted here with kind permission. 

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By K. V. Turley

SOURCE : https://catholicexchange.com/life-death-bl-charles-de-foucauld/

San Charles de Foucauld


Beato Carlo di Gesù (Charles de Foucauld) Sacerdote

1 dicembre

Strasburgo, Francia, 15 settembre 1858 - Tamanrasset, Algeria, 1 dicembre 1916

Charles-Eugène de Foucauld nacque il 15 settembre 1858, a Strasburgo. Visse una giovinezza scapestrata, «senza niente negare e senza niente credere», impegnandosi solo nella ricerca del proprio piacere. Intraprese la carriera militare, ma fu congedato con disonore «per indisciplina aggravata da cattiva condotta». Si dedicò allora a viaggiare, esplorando una zona sconosciuta del Marocco, impresa che gli meritò una medaglia d’oro dalla Società di Geografia di Parigi. Tornò in patria scosso dalla fede totalitaria di alcuni musulmani conosciuti in Africa. Si riavvicinò al cristianesimo e si convertì radicalmente, accettando di accostarsi per la prima volta al sacramento della confessione. Deciso a «vivere solo per Dio», entrò dapprima tra i monaci trappisti, ma ne uscì dopo alcuni anni per recarsi in Terra Santa e abitarvi come Gesù, in povertà e nascondimento. Ordinato sacerdote, con l’intento di poter celebrare e adorare l’Eucaristia nella più sperduta zona del mondo, tornò in Africa, si stabilì vicino a un’oasi del profondo Sahara, indossando una semplice tunica bianca, sulla quale aveva cucito un cuore rosso di stoffa, sormontato da una croce. A cristiani, musulmani, ebrei e idolatri, che passavano per la sua oasi, si presentava come «fratello universale» e offriva a tutti ospitalità. In seguito si addentrò ancora di più nel deserto, raggiungendo il villaggio tuareg di Tamanrasset. Vi trascorse tredici anni occupandosi nella preghiera (a cui dedicava undici ore al giorno) e nel comporre un enorme dizionario di lingua francese-tuareg (usato ancor oggi), utile alla futura evangelizzazione. La sera del primo dicembre 1916, la sua abitazione – sempre aperta a ogni incontro – fu saccheggiata da predoni. Presso il suo cadavere fu ritrovata la lunula del suo ostensorio, quasi per un’ultima adorazione. È stato beatificato nella basilica di San Pietro a Roma il 13 novembre 2005, sotto il pontificato di Benedetto XVI. I suoi resti mortali sono venerati nel cimitero francese di El Golea in Algeria, vicino alla chiesa di San Giuseppe, retta dai Padri Bianchi.

L’infanzia

Charles-Eugène de Foucauld  nacque a Strasburgo il 15 settembre 1858, secondogenito di Édouard de Foucauld, visconte di Pontbriand e sovrintendente alle foreste dell’Alsazia, e di Elisabeth de Morlet. Era stato preceduto da un altro fratello, lui pure di nome Charles, morto un mese dopo la nascita. La madre educò lui e la sorella Marie, nata due anni dopo, in maniera seria e religiosa, ma morì nel marzo 1864.

Nel mese di agosto fu la volta del padre, da tempo affetto da una malattia mentale. I figli vennero allora presi sotto la tutela del nonno materno Charles de Morlet, colonnello in pensione. Con l’annessione dell’Alsazia alla Germania, seguita alla guerra del 1870, scelse di dare loro la nazionalità francese e si trasferì a Nancy.

Giovane senza più fede

Charles continuò gli studi in quella città, senza mai applicarsi troppo. Ricevette la Prima Comunione e la Cresima il 28 aprile 1872 nella cattedrale di Nancy, ma di lì a poco, verso il 1874, perse la fede. Fu stimolato in questo dalla sua passione per la lettura, non regolata né guidata, e dalle correnti filosofiche del tempo, improntate al materialismo e alla negazione di Dio.

Espulso dalla scuola di preparazione per l’accademia militare di Saint-Cyr a causa della sua pigrizia e della cattiva condotta, riuscì comunque a vincere il concorso, per non dispiacere il nonno.

Un’esistenza dissipata

Alla morte di quest’ultimo, nel febbraio 1878, ereditò i suoi beni. Annoiato dalla vita militare, il giovane si divertiva invece organizzando cene raffinate e frequentando l’alta società. Una fotografia del tempo ci restituisce il suo aspetto pingue e abituato a cibi succulenti.

Un’altra sua passione erano le donne: collezionava conquiste, ma aveva paura di contrarre la sifilide. Intanto passò alla scuola di Cavalleria a Saumur, dove divenne sottotenente, sebbene ultimo nell’elenco dei promossi.

Espulso dall’esercito

Destinato a Pont-à-Mousson, venne arruolato nel 4° squadrone degli Ussari: fu poi inviato a Bona, in Algeria, nell’ottobre 1890, per sedare la rivolta contro la Francia. Tuttavia, con lui, c’era la sua amante fissa, Marie, che fece passare per «la viscontessa de Foucauld», ossia come la sua legittima moglie.

Il colonnello de Pont, responsabile di vigilare sulla disciplina degli ufficiali, gli ordinò di rimandarla in patria: al suo rifiuto, lo mise prima agli arresti, poi in stato d’inattività; praticamente, era radiato dall’esercito.

Ritorno sotto le armi

Insieme all’amante, Charles si stabilì nella cittadina termale di Evian in Svizzera, ma una notizia lo sconvolse: il 4° Ussari era stato coinvolto in alcune operazioni presso la frontiera tunisina. Comprese dunque di dover tornare in Africa, anche se Marie si rifiutò: a quel punto, ruppe la relazione con lei.

Fu reintegrato nell’esercito con lo stesso grado di prima, ma in un altro reparto, il 4° Cacciatori d’Africa. I commilitoni si stupivano per la sua capacità di entrare in azione e per la guida sicura con cui indirizzava i sottoposti.

Esploratore sotto copertura

Terminata la spedizione, rientrò nella guarnigione, ma sentiva dentro di sé un’altra attrattiva: unirsi agli esploratori che, al seguito dell’esercito, si addentravano nel territorio africano. Domandò così di essere destinato al Senegal, ma gli venne impedito: con un gesto che sorprese tutti, militari e parenti, si congedò dall’esercito.

Un anno dopo partì da Algeri per l’esplorazione del Marocco, appoggiato dalla Società francese di geografia, ma con un avvertimento: in quanto francese e cristiano, poteva rischiare di morire. Allora, sfruttando la sua abilità nel travestimento appresa sotto le armi, assunse l’identità del rabbino russo Joseph Aleman, dopo aver imparato l’arabo e l’ebraico.

«Ricognizione in Marocco»

Entrato nel Marocco il 23 giugno 1883, iniziò la sua esplorazione con un minuscolo taccuino e una matita di dimensioni ancora più ridotte, così da prendere appunti senza essere visto. Pur tra i numerosi disagi, si lasciò sorprendere dal modo di pregare dei fedeli musulmani.

Undici mesi dopo, il 23 maggio 1884, uscì dal Paese, prostrato e sfinito. Rientrato in Francia per riposarsi, divenne conteso dai salotti dei ricchi, ma ormai quell’ambiente era diventato penoso: si dedicò al resoconto delle sue esplorazioni, raccolto nel volume «Ricognizione in Marocco», la cui stesura l’impegnò per tre anni, prima ad Algeri, poi a Parigi.

Una strana preghiera

Nel frattempo, qualcosa in lui stava cambiando. Riaffioravano i suoi ricordi d’infanzia, insieme a quelli dei musulmani in preghiera. Aveva anche pensato di sposarsi con una brava ragazza, Marie-Marguerite Titre, ma fu ostacolato dalla sua famiglia, perché lei era povera.

Tuttavia, alcune conversazioni con la zia che l’ospitava e con la cugina Marie de Bondy lo condussero a riconoscere che la religione cattolica poteva contribuire all’elevazione spirituale. Cominciò dunque ad andare in chiesa, trascorrendo ore intere a ripetere: «Mio Dio, se esisti, fa’ che Ti conosca».

La conversione

Così, alla fine dell’ottobre 1886, andò nella chiesa di Sant’Agostino a Parigi, dov’era parroco l’abbé Henri Huvelin, direttore spirituale della cugina. Era intenzionato a chiedere di ricevere un’istruzione religiosa, ma si sentì rispondere tutt’altro: doveva confessarsi e ricevere la Comunione. Così fece: «Da quel giorno», scrisse in seguito, «la mia vita è stata una concatenazione di benedizioni».

Per prima cosa, si liberò di tutto quel che gli ricordava la vita militare e si mise a cercare l’ordine religioso che potesse concedergli di vivere nella più perfetta imitazione di Cristo. Riferì in una lettera all’amico Henry de Castries: «Non appena ho creduto che ci fosse un Dio, ho capito che non potevo vivere che per lui: la mia vocazione religiosa è nata nel momento stesso in cui nasceva la mia fede: Dio è grande… Ma non credere che la mia fede si sia formata dalla mattina alla sera». Accettò comunque il consiglio, dato dall’abbé Huvelin, d’intraprendere un pellegrinaggio in Terra Santa.

In Terra Santa

Dal novembre 1888 al febbraio 1889 Charles si fece pellegrino sui passi di Gesù, riconoscendo in Lui un modello di umiltà. Lo riscontrò soprattutto a Nazareth, dove rimase per dieci giorni. Fu per lui l’incontro con una realtà ben lontana da quella a cui era abituato: un villaggio di poche case, con circa duecento abitanti, che anche al tempo di Gesù era quasi sconosciuto.

Rifletté sul fatto che aveva ormai l’età in cui il Signore cominciò la vita pubblica, quindi i trent’anni precedenti erano stati vissuti in quel luogo così nascosto.

Monaco trappista

Tornato dalla Terra Santa, Charles decise che sarebbe entrato in monastero, nell’ordine dei Trappisti, che secondo lui aveva la vita più umile e rigorosa possibile. Intanto, grazie alla cugina, aveva imparato a far propria la devozione al Cuore di Gesù, che stava riprendendo piede in Francia.

Il 15 gennaio 1890 diede quindi addio alla famiglia e si avviò verso il monastero di Nostra Signora delle Nevi, nell’Ardèche. Il nome non poteva essere più adatto: situato in una località ad altitudine elevatissima, aveva i muri congelati per nove mesi l’anno. Eppure, il postulante si diceva felice e non si lasciava distrarre, concentrato nella preghiera e nel lavoro manuale.

La sua speranza era di essere inviato nel monastero recentemente fondato ad Akbès, in Siria, che gli stessi trappisti avevano costituito per timore di essere dispersi dal governo francese: vi pronunciò i voti semplici nel 1892, assumendo il nome di fra Maria Alberico.

Prime idee di una nuova fondazione

Intanto, però, stava iniziando a pensare di dover fondare un ordine ancora più povero, ancora più simile alla vita nascosta di Gesù. I suoi superiori, invece, ritenevano che dovesse approfondire la vita monastica e gli studi teologici: per questo, nell’autunno 1896, lo inviarono a Roma, dopo un passaggio per la trappa di Staouéli.

L’abbé Huvelin, dal canto suo, lo scoraggiava dai progetti di fondazione che via via gli sottoponeva. Alla fine, l’abate generale dei Trappisti gli concesse la dispensa dai voti.

A Nazareth, verso il sacerdozio

Seguendo il consiglio del direttore spirituale, nel marzo 1897 si stabilì a Nazareth e ottenne di alloggiare in un capanno del convento delle Clarisse, come loro ortolano e giardiniere. Nei fatti, però, secondo i racconti delle monache, non era capace di piantare neppure un cespo d’insalata. Suoi unici interessi erano la preghiera e la stesura delle regole degli Eremiti del Sacro Cuore di Gesù, come avrebbe voluto chiamare il suo ordine.

Inizialmente reticente al sacerdozio, comprese di doverlo abbracciare grazie ai consigli di madre Elisabetta, la badessa del convento: per lui doveva essere un altro passo per assomigliare ancora di più al Signore. Assunse quindi un motto specifico, «Jesus Caritas», rappresentato da un cuore sormontato da una croce: significava Gesù che per amore degli uomini li salva mediante la Croce.

Alla fine, dopo un periodo di preparazione all’abbazia di Nostra Signora delle Nevi, fu ordinato sacerdote il 9 giugno 1901 nella cappella del Seminario maggiore di Viviers. Il vescovo del luogo lo aveva lasciato libero di vivere il ministero nella forma che preferisse, anche se era incardinato in quella diocesi.

A Beni-Abbès

Il suo pensiero iniziale fu impiantare un eremitaggio in Marocco, ma sarebbe stato difficile: accettò quindi di stabilirsi a Beni-Abbès, al confine tra Algeria e Marocco, d’accordo con il prefetto apostolico del Sahara e con le autorità civili, in qualità di cappellano militare della locale guarnigione. Celebrò la sua prima Messa nella cappella che lui stesso aveva costruito il 1° dicembre 1901: un vero e proprio avamposto di fede nel deserto.

La sua azione si estese ben presto anche alle popolazioni arabe e berbere, tanto che molti venivano a trovarlo per parlargli: per loro scrisse un opuscolo, «Il Vangelo presentato ai poveri del Sahara». Cercò di opporsi al fenomeno dello schiavismo, ma poté liberare solo pochi di quelli che arrivavano a scavalcare il muretto dell’eremo.

A Tamanrasset, tra i tuareg

Nel 1905 fratel Charles di Gesù, come aveva iniziato a firmarsi, cedette all’invito di un suo antico compagno d’armi, il comandante Laperrine: si trasferì nello Hoggar, a Tamanrasset, in un territorio abitato dalle popolazioni tuareg.

Per farsi ancora più vicino a loro, iniziò un’opera, che volutamente lasciò anonima, ossia un dizionario francese-tuareg. Assimilò a tal punto la sua vita alla loro da ammalarsi per la siccità che colpì la zona nel 1907: furono gli abitanti a prendersi cura di lui, a quel punto.

Lotta contro lo scoraggiamento

L’anno seguente tornò per poco tempo in Francia, allo scopo di trovare aderenti per una nuova realizzazione: una confraternita, o meglio, un’associazione per quanti volessero condividere il suo ideale. Non trovò ascolto né allora né negli anni seguenti, così riprese la sua vita di lavoro, preghiera e ascolto: ormai poteva ben dirsi «fratello universale».

Gli echi della prima guerra mondiale, intanto, cominciarono a farsi sentire anche nello Hoggar. Fratel Charles, intanto, aveva un’altra lotta dentro di sé: quella con lo scoraggiamento. «Dieci anni che dico Messa a Tamanrasset, e non un solo convertito!», esclamò scrivendo.

Ma sapeva che il suo scopo era un altro: elevare l’Ostia nel deserto, adorare il Signore che in essa era nascosto e, così, portarlo al suo prossimo. Per questo motivo, alla proposta di allontanarsi, rispose negativamente. Accettò piuttosto di trasferirsi in un fortino o “bordj”, più sicuro sia per lui che per gli altri.

La morte

Il 1° dicembre 1916, verso sera, stava lavorando come suo solito, ma sentì bussare alla porta: era El Madani, un uomo che spesso aveva beneficato. Gli aprì tranquillamente, ma fu subito trascinato fuori e legato, mani e piedi insieme, con redini di cammello; intanto altri uomini, appartenenti al gruppo dissidente dei senussiti, si diedero al saccheggio dell’abitazione.

All’improvviso, il rumore dell’arrivo di alcuni soldati a dorso di dromedario, venuti a ritirare la posta, mise in agitazione il ragazzo, sui quindici anni, che l’aveva in custodia: gli partì un colpo di fucile e l’ostaggio cadde a terra.

Il corpo di fratel Charles fu gettato nel fossato che circondava il fortino, ma venne tirato fuori dal comandante Laperrine, che lo fece seppellire in una tomba più adatta. I suoi resti mortali, nel 1929, vennero traslati presso il cimitero francese di El Golea in Algeria, vicino alla chiesa di San Giuseppe, dei Padri Bianchi.

L’eredità spirituale

Furono loro a incaricare il romanziere francese René Bazin di comporre la sua prima biografia, edita nel 1921 e presto diventata un grande successo letterario. Era il segno che la testimonianza di fratel Charles aveva iniziato a dare frutto, come dimostrò soprattutto il sorgere di gruppi che s’ispiravano a lui a vario titolo.

Il primo, l’Unione dei Fratelli e delle Sorelle del Cuore di Gesù, ebbe origine quando lui era ancora in vita: un’associazione di fedeli laici, che al momento contava, lui compreso, quarantanove iscritti.

Dodici sono poi le congregazioni religiose che hanno tratto ispirazione dalle sue Regole. Tra le più famose, anche in Italia, ci sono i Piccoli Fratelli di Gesù, fondati nel 1933 a El-Abiodh, in Algeria, da padre René Voillaume, e le Piccole Sorelle di Gesù, la cui iniziatrice fu Magdeleine Hutin, nel 1939.

Le prime fasi del processo di beatificazione

La fama di santità di cui fratel Charles era circondato già in vita – i musulmani, usando le loro categorie di pensiero, lo definivano «il marabutto cristiano» – condusse all’apertura del suo processo di beatificazione il 16 febbraio 1927 presso la prefettura apostolica di Ghardaia, sotto cui cade Tamanrasset.

La fase diocesana fu chiusa il 10 febbraio 1947 e gli atti del processo vennero depositati alla Sacra Congregazione dei Riti (l’organismo che allora seguiva le cause dei santi) l’11 aprile successivo. Nonostante la sua morte violenta possa far pensare a un martirio, il percorso seguito fu quello per il riconoscimento delle virtù eroiche, in assenza di una precisa volontà persecutoria contro di lui.

Citato nella «Populorum Progressio»

L’esame dei documenti, tuttavia, subì un rallentamento a causa della guerra franco-algerina. Solo il 30 marzo 1967 i lavori poterono ricominciare, arrivando, il 1° giugno 1968, alla promulgazione del decreto sugli scritti. A dare impulso alla ripresa fu senz’altro la sua menzione nell’enciclica «Populorum Progressio»:

«In parecchie regioni, essi [i missionari] sono stati i pionieri del progresso materiale come dello sviluppo culturale. Basti ricordare l’esempio del padre Carlo de Foucauld, che fu giudicato degno d’esse chiamato, per la sua carità, il "Fratello universale", e al quale si deve la compilazione di un prezioso dizionario della lingua tuareg. È Nostro dovere rendere omaggio a questi precursori troppo spesso ignorati, uomini sospinti dalla carità di Cristo, così come ai loro emuli e successori che continuano ad essere, anche oggi, al servizio di coloro che evangelizzano».

La fase romana

Il 13 aprile 1978, quindi, fu decretata l’introduzione della causa presso la Congregazione delle Cause dei Santi, seguita dal decreto sul processo sul non culto il 18 maggio 1979. Il 17 novembre 1979 la causa ottenne la dispensa sul processo apostolico, ma venne richiesto un supplemento di ricerca storica, per la redazione della “Positio super virtutibus”, consegnata il 25 luglio 1995 dopo oltre quindici anni di lavoro. In quel periodo giunse anche la convalida dei processi diocesani, il 21 giugno 1991.

La Commissione teologica, il 20 ottobre 2000, si pronunciò favorevolmente circa l’esercizio in grado eroico delle virtù teologali da parte del Servo di Dio. Il parere venne confermato dai Cardinali e vescovi membri della Congregazione delle Cause dei Santi il 9 febbraio 2001. Infine, il 24 aprile 2001, san Giovanni Paolo II autorizzò la promulgazione del decreto che dichiarava Venerabile fratel Charles.

Il miracolo per la beatificazione

Nel corso degli anni, il postulatore, monsignor Maurice Bouvier, s’impegnò a trovare un possibile miracolo, senza riuscirci. Ai primi di dicembre 2000, però, una delle Piccole Sorelle di Gesù incontrò una coppia di Desio, Giovanni Pulici e Giovanna Citeri, di passaggio a Roma per il Giubileo degli Artisti.

Giovanni era da molto tempo devoto di fratel Charles e chiese alla suora quando fosse prevista la beatificazione. Lei rispose che serviva un miracolo, sempre più difficile da trovare. A quel punto, l’uomo affermò che ne aveva uno proprio di fronte a lei, indicando sua moglie: la suora, invece, era proprio quella incaricata di seguire il processo di beatificazione.

Alla fine del 1983, infatti, Giovanna era stata colpita da un tumore osseo, che nella Quaresima del 1984 era già molto avanzato. Suo marito, allora, chiese espressamente l’intercessione del “fratello universale”: da quel momento, le ossa, che prima erano tanto fragili da rompersi a ogni starnuto, si rinsaldarono.

Il processo sul miracolo

Il processo sul miracolo si svolse quindi nella diocesi di Milano, sotto cui si trova Desio, dal 28 ottobre 2002 al 4 marzo 2003. Nel corso dell’inchiesta emerse che mancavano i documenti necessari per comprovare la presunta guarigione miracolosa; tuttavia, i molti testimoni compensarono la carenza di referti medici.

Il 15 maggio 2003 la Congregazione delle Cause dei Santi approvò gli atti del processo. La commissione medica formata per l’occasione, il 24 giugno 2004, riconobbe l’inspiegabilità scientifica del fatto, mentre i cardinali e vescovi confermarono, il 7 dicembre successivo, l’intercessione del Venerabile. Infine, il 20 dicembre 2004, san Giovanni Paolo II autorizzò la promulgazione del decreto che riconosceva la guarigione di Giovanna Citeri Pulici come miracolosa e ottenuta per intercessione di fratel Charles.

La beatificazione

La cerimonia di beatificazione avrebbe dovuto svolgersi in piazza San Pietro a Roma il 15 maggio 2005, nella solennità di Pentecoste; tuttavia, la morte del Papa costrinse a rimandare la celebrazione. Papa Benedetto XVI stabilì quindi che si tenesse domenica 13 novembre 2005, nella basilica di San Pietro.

La memoria liturgica del Beato Charles de Foucauld, per la diocesi di Viviers e la Famiglia Spirituale che a lui si ispira, cade il 1° dicembre, giorno della sua nascita al Cielo.

Autore: Emilia Flocchini

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/90041

CHARLES DE FOUCAULD. Le Modèle unique http://immaculata.ch/archiv/foucauld1.htm

Jean-François Six, « La postérité de Charles de Foucauld », Études, no 397,‎ juillet 2002, p. 63-73 (lire en ligne [archive]).

Voir aussi http://www.croire.com/Definitions/Vie-chretienne/Charles-de-Foucauld

http://www.lejourduseigneur.com/Web-TV/Focus/Croire-une-autre-vie/Charles-de-Foucauld-frere-universel-des-hommes

https://www.causesanti.va/it/santi-e-beati/charles-de-foucauld.html

http://www.youtube.com/watch?v=qqxIS4t7-8A