dimanche 20 janvier 2013

Saint SÉBASTIEN, martyr


Saint Sébastien

Martyr

(† 288)
Saint Sébastien, né à Narbonne, a reçu le glorieux titre de Défenseur de l'Église romaine. On pense que, renonçant à une brillante carrière dans sa patrie, il entra dans l'armée afin de pouvoir plus facilement servir ses frères dans sa foi.

Ses grandes qualités le firent bientôt connaître à la cour; il s'y distingua et devint en peu de temps un des favoris de Dioclétien qui le nomma capitaine de la première compagnie de ses gardes. Cette position favorisa ses desseins. Bon nombre de chrétiens lui durent de ne pas faiblir devant les supplices: il fut pour les païens l'occasion d'une foule de conversions: la grâce de Dieu était en lui, et le Ciel confirmait son zèle par les miracles.

Un apostat le trahit enfin, et il fut traduit comme chrétien devant l'empereur. Sébastien parut sans frayeur en face du tyran, et se proclama disciple de Jésus-Christ: "Quoi! lui dit Dioclétien, je t'ai comblé de mes faveurs, tu habites mon palais, et tu es l'ennemi de l'empereur et des dieux? -- J'ai toujours invoqué Jésus-Christ pour votre salut et la conservation de l'empire, reprit Sébastien, et j'ai toujours adoré le Dieu du Ciel."

L'empereur, écumant de rage, le livra à une troupe d'archers pour être percé de flèches. Tout couvert de blessures, on le laissa pour mort, baigné dans son sang. Mais, recueilli par une dame chrétienne, il fut bientôt providentiellement guéri. Il alla lui-même se présenter devant Dioclétien, qui, stupéfait de le voir, lui dit: "Quoi! Tu es Sébastien, que j'avais ordonné de faire mourir à coups de flèches? -- Le Seigneur, dit Sébastien, m'a guéri, afin de protester, en présence de tout le peuple, contre l'injuste persécution dont vous accablez les chrétiens, qui sont les meilleurs et les plus fidèles citoyens de l'empire."

L'empereur le fit traîner dans le cirque, pour y être assommé à coups de bâton. Ce fut le 20 janvier 288 qu'il acheva son sacrifice. -- On l'invoque avec succès contre la peste et les maladies contagieuses.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950




SAINT SÉBASTIEN *

Sébastien, Sebastianus, vient de sequens, suivant, beatitudo, béatitude; astin, ville et ana au-dessus; ce qui veut dire qu'il a suivi la béatitude de la cité suprême et de la gloire d'en haut. Il: la posséda et l’acquit au prix de cinq deniers, selon saint Augustin, avec la pauvreté, le royaume; avec la douleur, la joie; avec le travail, le repos; avec l’ignominie, la gloire et avec la mort, la vie. Sébastien viendrait encore de basto, selle. Le soldat, c'est le Christ; le cheval, l’Église et la selle, Sébastien; au moyen de laquelle Sébastien combattit dans (183) l’Église et obtint de surpasser beaucoup de martyrs. Ou bien Sébastien signifie entouré, ou allant autour : entouré, il le fut de flèches comme un hérisson; allant autour, parce qu'il allait trouver tous les martyrs et les réconfortait.

Sébastien était un parfait chrétien, originaire de Narbonne et citoyen de Milan. Il fut tellement chéri des empereurs Dioclétien et Maximien qu'ils lui donnèrent le commandement de la première cohorte et voulurent l’avoir constamment auprès d'eux. Or, il portait l’habit militaire dans l’unique intention d'affermir le coeur des chrétiens qu'il voyait faiblir dans les tourments. Quand les très illustres citoyens Marcellien et Marc, frères jumeaux, allaient être décollés pour la foi de J.-C., leurs parents vinrent pour arracher de leurs coeurs leurs bonnes résolutions. Arrive leur mère, la tête découverte, les habits déchirés, qui s'écrie en découvrant son sein : « O chers et doux fils, je suis assaillie d'une misère inouïe et d'une douleur intolérable. Ah, malheureuse que je suis! Je perds mes fils qui courent de plein gré à la mort : si des ennemis me les enlevaient, je poursuivrais ces ravisseurs au milieu de leurs bataillons; si une sentence les condamnait a être renfermés, j'irais briser la prison, dussé-je en mourir. Voici une nouvelle manière de périr : aujourd'hui on prie le bourreau de frapper, on désire la vie pour la perdre, on invite la mort à venir. Nouveau deuil, nouvelle misère! Pour avoir la vie, des fils, jeunes encore, se dévouent à la mort et des vieillards, des parents infortunés sont forcés de tout subir.» Elle parlait encore quand le père, plus âgé que la mère; arrive porté sur les bras de ses serviteurs. Sa tête est couverte de cendres; il s'écrie en regardant le ciel : « Mes fils se livrent d'eux-mêmes â la mort; je suis venu leur adresser mes adieux et ce que j'avais préparé pour m’ensevelir, malheureux que je suis! je l’emploierai à la sépulture de mes enfants. O mes fils! Bâton de ma vieillesse, double flambeau de mon coeur, pourquoi aimer ainsi la mort? Jeunes gens, venez ici, venez pleurer sur mes fils. Pères, approchez donc, empêchez-les, ne souffrez pas un forfait pareil : mes yeux, pleurez jusqu'à vous éteindre afin que je ne voie pas mes fils hachés par le glaive. » Le père venait de parler ainsi quand arrivent leurs épouses offrant à leurs yeux leurs propres enfants et poussant des cris entremêlés de hurlements : « A qui nous laissez-vous? Quels seront les maîtres de ces enfants ? qui est-ce qui partagera vos grands domaines? hélas! Vous avez donc des coeurs de fer pour mépriser vos parents, pour dédaigner vos amis, pour repousser vos femmes, pour méconnaître vos enfants et pour vous livrer spontanément aux bourreaux! » A ce spectacle, les coeurs de ces hommes se prirent à mollir. Saint Sébastien se trouvait là; il sort de la foule : « Magnanimes soldats du Christ, s'écrie-t-il, n'allez pas perdre une couronne éternelle en vous laissant séduire par de pitoyables flatteries. » Et s'adressant aux parents : « Ne craignez rien, dit-il, vous ne serez pas séparés; ils vont dans le ciel vous préparer des demeures d'une beauté éclatante : car dès l’origine du mondé, cette vie n'a cessé de tromper ceux qui espèrent en elle; elle dupe ceux qui la recherchent; elle illusionne ceux qui comptent sur elle ; elle rend tout incertain, en sorte qu'elle ment à tous. Cette vie, elle apprend au voleur, ses rapines; au colère, ses violences; au menteur, ses fourberies. C'est elle qui commande les crimes, qui ordonne les forfaits, qui conseille les injustices; cette persécution que nous endurons ici est violente aujourd'hui et demain elle sera évanouie une heure l’a amenée, une heure l’emportera; mais les peines éternelles se renouvellent sans cesse, pour sévir; elles entassent punition sur punition, la vivacité de leurs flammes augmente sans mesure. Réchauffons nos affections dans l’amour du martyre. Ici le démon croit vaincre; mais alors qu'il saisit, il est captif lui-même quand il croit tenir, il est garrotté; quand il vainc, il est vaincu; quand il tourmente, il est tourmenté; quand il égorge, il est tué ; quand il insulte, il est honni. » Or, tandis que saint Sébastien parlait ainsi, tout à coup, pendant près d'une heure, il fut environné d'une grande lumière descendant du ciel, et, au milieu de cette splendeur, il parut revêtu d'une robe éclatante de blancheur ; en même temps il fut entouré de sept anges éblouissants. Devant lui apparut encore un jeune homme qui lui donna la paix et lui dit : « Tu seras toujours avec moi. » Alors que le bienheureux Sébastien adressait ces avis, Zoé, femme de Nicostrate, dans la maison duquel les saints étaient gardés, Zoé, dis-je, qui avait perdu la parole, vint se jeter aux pieds de Sébastien en lui demandant pardon par signes. Alors Sébastien dit : « Si je suis le serviteur de J.-C. et si tout ce que cette femme a entendu sortir de mes lèvres est vrai, si elle le croit, que celui qui a ouvert la bouche de son prophète Zacharie ouvre sa bouche. » A ces mots, cette femme s'écria « Béni soit le discours de votre bouche, et bénis soient tous ceux qui croient ce que vous avez dit : j'ai vu un ange tenant devant vous un livre dans lequel tout ce que vous disiez était écrit. » Son mari, qui entendit cela, se jeta aux pieds de saint Sébastien en lui demandant de le pardonner; alors il délia les martyrs et les pria de s'en aller en liberté. Ceux-ci répondirent qu'ils ne voulaient pas 'perdre la couronne à laquelle ils avaient droit. En effet une telle grâce et une si grande efficacité étaient accordées par le Seigneur aux paroles de Sébastien, qu'il n'affermit pas seulement Marcellien et Marc dans la résolution de souffrir le martyre, mais qu'il convertit encore à la foi leur père Tranquillin et leur mère avec beaucoup d'autres que le prêtre Polycarpe baptisa tous.

Quant à Tranquillin, qui était très gravement malade, il ne fut as plutôt baptisé que de suite il fut guéri. Le préfet de la ville de Rome, très malade lui-même, pria Tranquillin de lui amener celui qui lui avait rendu la santé. Le prêtre Polycarpe et Sébastien vinrent donc chez lui et il les pria de le guérir aussi. Sébastien lui dit de renoncer d'abord à ses idoles et de lui donner la permission de les briser ; qu'à ces conditions, il recouvrerait la santé. Comme Chromace, le préfet, lui disait de laisser ce soin à ses esclaves et de ne pas s'en charger lui-même, Sébastien lui répondit: « Les gens timides redoutent de briser leurs dieux; mais encore si le diable en profitait pour les blesser, les infidèles ne manqueraient pas de dire qu'ils ont été blessés parce qu'ils brisaient leurs dieux.» Polycarpe et Sébastien ainsi autorisés détruisirent plus de deux cents idoles. Ensuite ils dirent à Chromace : « Comme pendant que nous mettions en pièces vos idoles, vous deviez recouvrer la santé et que vous souffrez encore, il est certain que, ou vous n'avez pas renoncé à l’infidélité, ou bien vous avez réservé quelques idoles. » Alors Chromace avoua qu'il avait une chambre où était rangée toute la suite des étoiles, pour laquelle son père avait dépensé plus de deux cents livres pesant d'or ; et qu'à l’aide de cela il prévoyait l’avenir. Sébastien lui dit : « Aussi longtemps que vous conserverez tous ces vains objets, vous ne conserverez pas la santé. » Chromace ayant consenti à tout, Tiburce, son fils, jeune homme fort distingué, dit : « Je ne souffrirai pas qu'une oeuvre si importante soit détruite.; mais pour ne paraître pas apporter d'obstacles à la santé de mon père, qu'on chauffe deux fours, et si, après la destruction de cet ouvrage, mon père n'est pas guéri, que ces hommes soient brûlés tous les deux. » Sébastien répondit: « Eh bien! Soit. » Et comme on brisait tout, un ange apparut au préfet et lui déclara que J.-C. lui rendait la santé; à l’instant il fut guéri et courut vers l’ange pour lui baiser les pieds; mais celui-ci l’en empêcha, par la raison qu'il n'avait, pas encore reçu le baptême. Alors lui, Tiburce, son fils, et quatre cents personnes de sa maison furent baptisées. Pour Zoé, qui était entre les mains des infidèles, elle rendit l’esprit dans des tourments prolongés. A cette nouvelle, Tranquillin brava tout et dit : « Les femmes sont couronnées avant nous. Pourquoi vivons-nous encore? » Et quelques jours après, il fut lapidé.

On ordonna à saint Tiburce ou de jeter de l’encens en l’honneur des dieux sur un brasier ardent, ou bien de marcher nu-pieds sur ces charbons. Il fit alors le signe de la croix sur soi, et il marcha- nu-pieds sur le brasier. Il me semble, dit-il, marcher sur des roses au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ. » Le préfet Fabien se mit à dire : « Qui ne sait que le Christ volis a enseigné la matie ? » Tiburce lui répondit : « Tais-toi, malheureux! : car tu n'es pas digne de prononcer un nom si saint et si suave à la bouche. » Alors le préfet en colère le fit décoller. Marcellien et Marc sont attachés à un poteau, et après y avoir été liés, ils chantèrent ces paroles du Psaume : « Voyez comme il est bon et agréable pour des frères d'habiter ensemble, etc. » Le préfet leur dit: « Infortunés, renoncez à ces folies et délivrez-vous vous-mêmes. » Et ils, répondirent: « Jamais nous n'avons été mieux traités. Notre désir serait que tu nous laissasses attachés pendant que nous sommes revêtus de notre corps.» Alors le préfet ordonna que l’on enfonçât des lances dans leurs côtés, et ils consommèrent ainsi leur martyre. Après quoi le préfet fit son rapport à Dioclétien touchant Sébastien. L'empereur le manda et lui dit: «J'ai toujours voulu que, tu occupasses le premier rang parmi les officiers de mon palais, or tu as agi en secret contre mes intérêts, et tu insultes aux dieux. » Sébastien lui répondit : « C'est dans ton intérêt que toujours j'ai honoré J.-C. et c'est pour la conservation de l’empire Romain que toujours j'ai adoré le Dieu qui est dans le ciel. » Alors Dioclétien le fit lier au milieu d'une plaine et ordonna aux archers qu'on le perçât à coups de flèches. Il en fut tellement couvert, qu'il paraissait être comme un hérisson; quand on le crut mort, on se retira. Mais ayant été hors de danger quelques jours après, il vint se placer sur l’escalier, et reprocha durement aux empereurs qui descendaient du palais les maux infligés par eux aux chrétiens. Les empereurs dirent : « N'est-ce pas là Sébastien que nous avons fait périr dernièrement à coups de flèches ? » Sébastien reprit: « Le Seigneur m’a rendu la vie pour que je pusse venir vous reprocher à vous-mêmes les maux dont vous accablez les chrétiens. » Alors l’empereur le fit fouetter jusqu'à ce qu'il rendît l’esprit; il ordonna de jeter son corps dans le cloaque pour qu'il ne fût pas honoré par les chrétiens comme un martyr. Mais saint Sébastien apparut la nuit suivante à sainte Lucine, lui révéla le lieu où était son corps et lui commanda de l’ensevelir auprès des restes des apôtres: ce qui fut exécuté. Il souffrit sous les empereurs Dioclétien et Maximien qui régnèrent vers l’an du Seigneur 287. Saint Grégoire rapporte, au premier livre de ses Dialogues, qu'une femme de Toscane, nouvellement mariée, fut invitée à se rendre à la dédicace d'une église de saint Sébastien ; et la nuit qui précéda la fête, pressée par la volupté de la chair, elle ne put s'abstenir de son mari. Le matin, elle partit, rougissant plutôt des hommes que de Dieu. Mais à peine était-elle entrée dans l’oratoire Où étaient les reliques de saint Sébastien, que le diable s'empara d'elle, et la tourmenta en présence de la foule. Alors un prêtre de cette église saisit un voile de l’autel pour en couvrir cette femme, mais le diable s'empara aussitôt de ce prêtre lui-même. Des amis conduisirent la femme à des enchanteurs afin de la délivrer parleurs sortilèges. «Mais à l’instant où ils l’enchantaient, et par la permission de Dieu, une légion composée de 6666 démons entra en elle et la tourmenta avec plus de violence. Un personnage d'une grande sainteté, nommé Fortunat, la guérit par ses prières. On lit dans les Gestes des Lombards qu'au temps du roi Gombert, l’Italie entière fut frappée d'une peste si violente que les vivants suffisaient à peine à ensevelir les morts ; elle fit de grands ravages, particulièrement à Rome et à Pavie. Alors un bon ange apparut sous une forme visible à une foule de personnes, ordonnant au mauvais ange qui le suivait et qui avait un épieu à la main, de frapper et d'exterminer. Or, autant de fois il frappait une maison, autant il y avait de morts à enterrer. Il fut révélé alors, par l’ordre de Dieu, à une personne, que la peste cesserait entièrement ses ravages si l’on érigeait à Pavie un autel à saint Sébastien. Il fut en effet élevé dans l’église de Saint-Pierre aux liens. Aussitôt après, le fléau cessa. Les reliques de saint Sébastien y furent apportées de Rome. Voici ce que saint Ambroise écrit dans sa préface : « Seigneur adorable, à l’instant où le sang du bienheureux martyr Sébastien est répandu pour la confession de votre nom, vos merveilles sont manifestées parce que vous affermissez la vertu dans l’infirmité, vous augmentez notre zèle, et par sa prière vous conférez du secours aux malades. »

* Actes du saint dans les oeuvres de saint Ambroise.

La Légende dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la Cathédrale d'Amiens, Édouard Rouveyre, éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris mdccccii



Saint Sébastien

Martyr à Rome (+ v. 284)

Il est sans doute l'un des plus célèbres martyrs romains. Officier dans l'armée de Dioclétien, il était chrétien, et lors que cela fut découvert, il fut mis en demeure de sacrifier à l'empereur, sinon c'était un acte de rébellion. Lié nu à un arbre, il servit de cible aux tirs de ses propres soldats et enfin tué par bastonnade. Son culte date du IVe siècle. Saint Ambroise en parle dans ses commentaires du psaume 118 et saint Damase lui fit construire une église au-dessus de sa tombe. Cette basilique est d'ailleurs l'une des sept principales églises de Rome. Malgré cela, les détails que rapportent les 'actes' de son martyre n'ont été rédigés qu'au Ve siècle.

En France un grand nombre de lieux de culte* sont placés sous son patronage... (* taper Saint Sébastien dans la case 'lieu de culte')

Catacombes de saint Sébastien à Rome: Avec le temps, saint Sébastien – l'un des martyrs enseveli en ce lieu – a fini par donner son nom au cimetière...

De nombreuses œuvres d'art évoquent son martyre. Debussy a créé en 1911 une œuvre musicale appelée 'le martyre de Saint Sébastien'...

Mémoire de saint Sébastien, martyr, en 305. Originaire de Milan, comme le rapporte saint Ambroise, il partit pour Rome quand les persécutions bouillonnaient avec violence et c’est là qu’il a souffert. C’est là, dans la ville où il était venu en étranger, qu’il établit le domicile définitif de son immortalité. Il fut inhumé en ce jour aux Catacombes, sur la voie Appienne.

Martyrologe romain

Accorde-nous, Seigneur, l’esprit de force pour qu’à l’exemple de saint Sébastien nous préférions t’obéir, à Toi plutôt qu’aux hommes.

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/470/Saint-Sebastien.html



Sts Fabien, pape et Sébastien, martyrs

Sur la via Appia, au cimetière de Callixte, déposition de St Fabien, pape (236-250), martyr. Déjà célébré en 336. 

Sur la via Appia, au cimetière ad catacumbas qui devait recevoir son nom, déposition de St Sébastien, soldat martyr vers 303. Culte attesté en 336. 

Jusqu’au XIIe siècle les deux martyrs furent fêtés séparément. Puis les deux oraisons propres furent accolées à la suite et enfin fusionnèrent.


Textes de la Messe
die 20 ianuarii
Ss FABIANI Papæ et SEBASTIANI
Martyrum
III classis (ante CR 1960 : duplex)

Ant. ad Introitum. Ps. 78, 11, 12 et 10.

Intret in conspéctu tuo, Dómine, gémitus compeditórum : redde vicínis nostris séptuplum in sinu eórum : víndica sánguinem Sanctórum tuórum, qui effúsus est.

Ps. Ibid., 1.

Deus, venérunt gentes in hereditátem tuam : polluérunt templum sanctum tuum : posuérunt Ierúsalem in pomórum custódiam.

V/. Glória Patri.

Oratio

Infirmitátem nostram réspice, omnípotens Deus : et, quia pondus própriæ actiónis gravat, beatórum Mártyrum tuórum Fabiáni et Sebastiáni intercéssio gloriósa nos prótegat. Per Dóminum.

Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Hebrǽos.

Hebr. 11, 33-39.

Fratres : Sancti per fidem vicérunt regna, operáti sunt iustítiam, adépti sunt repromissiónes, obturavérunt ora leónum, exstinxérunt ímpetum ignis, effugérunt áciem gládii, convaluérunt de infirmitáte, fortes facti sunt in bello, castra vertérunt exterórum : accepérunt mulíeres de resurrectióne mórtuos suos : álii autem disténti sunt, non suscipiéntes redemptiónem, ut meliórem invenírent resurrectiónem : álii vero ludíbria et vérbera expérti, ínsuper et víncula et cárceres : lapidáti sunt, secti sunt, tentári sunt, in occisióne gládii mórtui sunt : circuiérunt in melótis, in péllibus caprínis, egéntes, angustiáti, afflicti : quibus dignus non erat mundus : in solitudínibus errántes, in móntibus et spelúncis et in cavérnis terræ. Et hi omnes testimónio fídei probáti, invénti sunt in Christo Iesu, Dómino nostro.

Graduale. Exodi 15,11.

Gloriósus Deus in Sanctis suis : mirábilis in maiestáte, fáciens prodígia.

V/. Ibid., 6. Déxtera tua, Dómine, glorificáta est in virtúte : déxtera manus tua confrégit inimícos.
Allelúia, allelúia. V/. Ps. 144, 10-11. Sancti tui, Dómine, benedícent te : glóriam regni tui dicent. Allelúia.

Post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, dicitur

Tractus. Ps. 125, 5-6.

Qui séminant in lácrimis, in gáudio metent.

V/. Eúntes ibant et flébant, mitténtes sémina sua.

V/. Veniéntes autem vénient cum exsultatióne, portántes manípulos suos.

+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Lucam.

Luc. 6, 17-23.

In illo témpore : Descéndens Iesus de monte, stetit in loco campéstri, et turba discipulórum eius, et multitúdo copiósa plebis ab omni Iudǽa, et Ierúsalem, et marítima, et Tyri, et Sidónis, qui vénerant, ut audírení eum et sanaréntur a languóribus suis. Et, qui vexabántur a spirítibus immúndis, curabántur. Et omnis turba quærébat eum tangere : quia virtus de illo exíbat, et sanábat omnes. Et ipse, elevátis óculis in discípulos suos, dicebat : Beáti, páuperes : quia vestrum est regnum Dei. Beáti, qui nunc esurítis : quia saturabímini. Beáti, qui nunc fletis : quia ridébitis. Beáti eritis, cum vos óderint hómines, et cum separáverint vos et exprobráveriní, et eiécerint nomen vestrum tamquam malum, propter Fílium hóminis. Gaudéte in illa die et exsultáte : ecce enim, merces vestra multa est in cælo.

Ant. ad Offertorium. Ps. 31, 11.

Lætámini in Dómino et exsultáte, iusti : et gloriámini, omnes recti corde, allelúia, allelúia.

Secreta

Hóstias tibi, Dómine, beatórum Mártyrum tuórum Fabiáni et Sebastiáni dicátas méritis, benígnus assúme : et ad perpétuum nobis tríbue proveníre subsídium. Per Dóminum.

Ant. ad Communionem. Luc. 6, 18 et 19.

Multitúdo languéntium, et qui vexabántur a spirítibus immúndis, veniébant ad eum : quia virtus de illo exíbat, et sanábat omnes.

Postcommunio


le 20 janvier
Sts FABIEN Pape et SÉBASTIEN

Martyrs

IIIème classe (avant 1960 : double)

Introït

Que le gémissement des captifs pénètre jusqu’à vous, Seigneur ; et pour ceux qui nous entourent faites retomber dans leur sein au septuple l’outrage qu’ils ont fait tomber sur vous ; vengez le sang de vos Saints, qui a été répandu.

Ô Dieu, les nations sont venues dans votre héritage, elles ont souillé votre saint temple, elles ont fait de Jérusalem une cabane à garder les fruits.


Collecte

Dieu tout-puissant, regardez notre faiblesse ; et parce que le poids de nos péchés nous accable, fortifiez-nous par la glorieuse intercession des bienheureux Fabien et Sébastien, vos Martyrs.

Lecture de l’Épître de saint Paul Apôtre aux Hébreux.

Mes Frères : les Saints, par la foi, ont conquis des royaumes, exercé la justice, obtenu l’effet des promesses, fermé la gueule des lions, éteint la violence du feu, échappé au tranchant de l’épée, triomphé de la maladie, déployé leur vaillance à la guerre, mis en fuite des armées ennemis ; par eux des femmes ont recouvré leurs morts ressuscités. Les uns ont péri dans les tortures, refusant la délivrance afin d’obtenir une meilleure résurrection ; d’autres ont souffert les moqueries et les verges ; de plus, les chaînes et les cachots ; ils ont été lapidés, sciés, éprouvés ; ils sont morts par le tranchant de l’épée ; ils ont erré çà et là, couverts de peaux de brebis et de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités, eux dont le monde n’était pas digne ; Ils ont été errants dans les déserts et les montagnes, dans les cavernes et dans les antres de la terre. Et tous ceux-là ont obtenu un bon témoignage à cause de leur foi en Jésus-Christ, Notre-Seigneur.

Graduel

Dieu est glorifié dans ses Saints ; admirable dans sa majesté, il fait des prodiges.

V/. Votre droite, Seigneur, s’est signalée par sa force ; votre main droite a brisé ses ennemis.

Allelúia, allelúia. V/. Seigneur, Vos saints vous bénissent : ils diront la gloire de votre règne. Alléluia.

Après la Septuagésime, on omet l’Alléluia et son verset et on dit :
Trait
Ceux qui sèment dans les larmes moissonneront dans l’allégresse.
V/. Ils allaient et venaient en pleurant, tandis qu’ils jetaient leurs semences.
V/. Mais ils reviendront avec allégresse chargés de leurs gerbes.

Lecture du Saint Evangile selon saint Luc.

En ce temps-là, Jésus descendant de la montagne s’arrêta dans la plaine avec la troupe de ses disciples et une grande multitude de peuple de toute la Judée, et de Jérusalem, et de la contrée maritime, et de Tyr, et de Sidon ; ils étaient venus pour l’entendre et pour être guéris de leurs maladies. Et ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs étaient guéris. Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une vertu sortait de lui et les guérissait tous. Et lui, levant les yeux sur ses disciples, disait : Bienheureux, vous qui êtes pauvres, parce que le royaume de Dieu est à vous. Bienheureux, vous qui avez faim maintenant, parce que vous serez rassasiés. Bienheureux, vous qui pleurez maintenant, parce que vous rirez. Bienheureux serez-vous lorsque les hommes vous haïront, et vous repousseront, et vous outrageront, et lorsqu’ils rejetteront votre nom comme infâme, à cause du Fils de l’homme. Réjouissez-vous en ce jour-là et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense est grande dans le ciel.

Offertoire
Justes, réjouissez-vous dans le Seigneur, et soyez dans l’allégresse ; et glorifiez-vous en lui vous tous qui avez le cœur droit, alléluia, alléluia.

Secrète
Recevez favorablement, Seigneur, les hosties que nous vous offrons par les mérites de vos saints Martyrs Fabien et Sébastien ; faites qu’elles nous obtiennent votre assistance continuelle.

Communion
Une multitude de malades, et de tourmentés par des esprits impurs venait vers lui : parce qu’une vertu sortait de lui et les guérissait tous.

Postcommunion
Rassasiés par la participation à ce don sacré, nous vous supplions, Seigneur notre Dieu, par l’intercession de vos saints Martyrs Fabien et Sébastien, de nous faire ressentir l’effet du sacrifice que nous célébrons.


Retablo de San Fabián y San Sebastián, en la Catedral de Cuenca

Office

Leçons des Matines avant 1960

AU DEUXIÈME NOCTURNE.

Quatrième leçon. Fabien, romain d’origine, gouverna l’Église depuis Maximin jusqu’à Dèce. Il divisa les sept régions de la ville entre sept Diacres, qui devaient avoir soin des pauvres. Il créa autant de sous-diacres, qu’il chargea de recueillir les Actes des Martyrs, qui étaient écrits par sept notaires. Le même Pape statua que chaque année en la 5e Férie, dite de la Cène du Seigneur, on renouvellerait le saint Chrême, après avoir brûlé l’ancien. Enfin, le treize des calendes de février, il reçut la couronne du martyre pendant la persécution de Dèce, et fut enseveli au cimetière de Calixte, sur la voie Appienne. Il avait siégé quinze ans et quatre jours, et fait, au mois de décembre, cinq ordinations, par lesquelles il ordonna vingt-deux Prêtres, sept Diacres et sacra onze Évêques pour divers lieux.

Cinquième leçon. Sébastien, dont le père était narbonnais et la mère milanaise, fut cher à Dioclétien à cause de la noblesse de sa naissance et de son courage. Chef de la première cohorte, il aidait de ses services et de ses biens les Chrétiens, dont il pratiquait secrètement la foi, et il fortifiait tellement par ses exhortations ceux qui paraissaient redouter la violence des tourments, qu’un grand nombre d’entre eux se livrèrent spontanément aux bourreaux pour Jésus-Christ. De ce nombre furent deux frères, Marc et Marcellien, qui étaient en prison à Rome chez Nicostrate, dont la femme, nommée Zoé, recouvra, par la prière de Sébastien, la voix qu’elle avait perdue. Ces faits ayant été rapportés à Dioclétien, il fit venir Sébastien, et après l’avoir réprimandé fortement, il s’efforça, par tous les artifices, de le détourner de la foi du Christ. Mais comme il ne gagnait rien, ni par ses promesses ni par ses menaces, il ordonna de le lier à un poteau et de le percer de flèches.

Sixième leçon. Tous le croyant mort, une sainte femme nommée Irène, fit enlever son corps pendant la nuit pour lui donner la sépulture ; mais il fut trouvé vivant, et elle le soigna dans sa maison. Peu après, Sébastien qui avait recouvré la santé se mit sur le passage de Dioclétien et lui reprocha très librement son impiété. A son aspect, l’empereur fut frappé de stupeur, car il le croyait mort ; la nouveauté du prodige et les reproches sévères de Sébastien l’enflammèrent de colère, et il commande de le battre de verges jusqu’à ce qu’il rendît son âme à Dieu. Son corps fut jeté dans un cloaque ; mais Lucine, avertie en songe par Sébastien lui-même du lieu où il se trouvait et de l’endroit où il voulait être inhumé, l’ensevelit aux catacombes, et c’est là qu’on édifia depuis une célèbre église sous le nom de Saint-Sébastien.


Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Deux grands Martyrs partagent, sur le Cycle, les honneurs de cette journée : l’un, Pontife de l’Église de Rome ; l’autre, l’un des fidèles de cette Église-Mère. Fabien reçut la couronne du martyre l’an 25o, sous la persécution de Décius ; la persécution de Dioclétien couronna Sébastien en 288. Nous considérerons séparément les mérites de ces deux athlètes du Christ.

A l’exemple de ses prédécesseurs, saint Clément et saint Anthéros, le saint Pape Fabien prit un soin particulier de faire rédiger les Actes des Martyrs ; mais la persécution de Dioclétien, qui nous a privés d’un si grand nombre de ces précieux monuments condamnés aux flammes par les Édits impériaux, nous a ravi le récit des souffrances et du martyre de notre saint Pontife. Quelques traits seulement de sa vie pastorale sont arrivés jusqu’à nous ; mais nous pouvons prendre une idée de ses vertus, par l’éloge que fait de lui saint Cyprien, qui l’appelle un homme incomparable, dans une Lettre qu’il écrit au Pape saint Corneille, successeur de Fabien. L’évêque de Carthage célèbre aussi la pureté et la sainteté de la vie du saint Pontife, qui domina d’un front tranquille les orages dont l’Église fut agitée de son temps. On aime à contempler cette tête calme et vénérable sur laquelle une colombe alla se reposer, pour désigner dans Fabien le successeur de Pierre, le jour où le peuple et le clergé de Rome étaient réunis pour l’élection d’un Pontife, après le martyre d’Anthéros. Ce rapport avec le Christ désigné pour le Fils de Dieu, dans les eaux du Jourdain, par la divine colombe, rend plus sacré encore le touchant caractère de Fabien. Dépositaire de la puissance de régénération qui réside dans les eaux depuis le baptême du Christ, il eut à cœur la propagation du Christianisme ; et parmi les Évêques qu’il sacra pour annoncer la foi en divers lieux, l’Église des Gaules en reconnaît plusieurs pour ses principaux fondateurs.

Les jours de votre Pontificat furent longs et orageux, ô Fabien ! Mais, pressentant l’avenir de paix que Dieu réservait à son Église, vous ne vouliez pas que les grands exemples de l’âge des Martyrs fussent perdus pour les siècles futurs, et votre sollicitude veillait à leur conservation. Les flammes nous ont ravi une grande partie des trésors que vous aviez amassés pour nous ; à peine pouvons-nous formuler quelques détails de votre propre vie ; mais nous en savons assez pour louer Dieu de vous avoir choisi dans ces temps difficiles, et pour célébrer aujourd’hui le glorieux triomphe que remporta votre constance. La colombe qui vous désignait comme l’élu du ciel, se reposant sur votre tête, vous marquait comme le Christ visible de la terre ; elle vous dévouait aux sollicitudes et au martyre ; elle avertissait l’Église entière de vous reconnaître et de vous écouter. Vous donc, ô saint Pontife, qui avez eu ce trait de ressemblance avec l’Emmanuel dans le mystère de l’Épiphanie, priez-le pour nous afin qu’il daigne se manifester de plus en plus à nos esprits et à nos cœurs. Obtenez-nous de lui cette docilité à sa grâce, cette dépendance d’amour à l’égard de ses moindres volontés, ce détachement de toutes choses, qui furent l’élément continuel de votre vie, au milieu de cette tourmente qui menaça, durant quinze années, de vous engloutir. Enfin un dernier tourbillon vous enleva, calme et préparé, pour vous porter, par le martyre, jusque dans le sein de Celui qui avait déjà accueilli un si grand nombre de vos brebis. Nous aussi, nous attendons la vague qui doit nous détacher de la grève, et nous pousser jusqu’au ciel ; demandez, ô Pasteur, qu’elle nous trouve prêts. Si l’amour du divin Enfant vit en nous, si nous imitons, comme vous, ô Fabien, la simplicité de la colombe, notre voie est sûre. Nous offrons nos cœurs ; hâtez-vous de les préparer.

Après les glorieux Apôtres Pierre et Paul, qui font sa principale gloire, Rome inscrit en tête de ses fastes ses deux plus vaillants martyrs, Laurent et Sébastien, et ses deux plus illustres vierges, Cécile et Agnès. Or, voici que la partie actuelle du Cycle réclame, pour faire honneur au Christ naissant, une partie de cette noble cour. Laurent et Cécile paraîtront à leur tour pour accompagner d’autres mystères ; aujourd’hui, l’invincible chef de la cohorte prétorienne, Sébastien, est appelé à faire son service près de l’Emmanuel ; demain, Agnès, douce comme l’agneau, intrépide comme le lion, sera admise auprès de l’Époux divin qu’elle a préféré à tout. Le caractère chevaleresque de Sébastien offre plusieurs traits de ressemblance avec celui du grand Archidiacre : l’un dans le sanctuaire, l’autre dans le siècle, ont défié avec un mâle courage les tortures et la mort. A moitié rôti, Laurent défie le tyran de le retourner de l’autre côté ; Sébastien, tout hérissé de flèches meurtrières, n’a pas plutôt senti se cicatriser ses plaies, qu’il court se présenter devant Dioclétien, et appelle un nouveau martyre. Mais nous n’avons à nous occuper aujourd’hui que de Sébastien.

Qu’on se figure un jeune homme, s’arrachant à tous les liens qui le retenaient à Milan sa patrie, par le seul motif que la persécution n’y sévit pas avec assez de rigueur, tandis que la tempête, à Rome, est dans toute sa violence. Il tremble pour la constance des Chrétiens ; mais il sait que, plus d’une fois, les soldats du Christ, couverts de l’armure des soldats de César, se sont introduits dans les prisons, et ont ranimé le courage des confesseurs. C’est la mission qu’il ambitionne, en attendant le jour où il pourra lui-même saisir la palme. Il vient donc soutenir ceux que les larmes de leurs parents avaient ébranlés ; les geôliers même, cédant à l’empire de sa foi et de ses miracles, affrontent le martyre, et jusqu’à un magistrat romain demande à se faire instruire de la doctrine qui donne tant de puissance aux hommes. Comblé des marques de la faveur de Dioclétien et de Maximien-Hercule, Sébastien dispose dans Rome d’une influence si salutaire pour le Christianisme, que le saint pape Caïus le proclame le Défenseur de l’Église.

Après avoir envoyé au ciel d’innombrables martyrs, le héros obtient enfin la couronne pour laquelle il soupirait. Par sa courageuse confession il encourt la disgrâce de Dioclétien, auquel il préfère l’Empereur céleste qu’il avait servi uniquement sous le casque et la chlamyde. Il est livré aux archers de Mauritanie qui le dépouillent, l’enchaînent et le percent de leurs flèches. Si les pieux soins d’Irène le rappellent à la vie, c’est pour expirer sous les coups, dans un hippodrome attenant au palais des Césars.

Tels sont les soldats de notre Roi nouveau-né ; mais avec quelle recherche sa munificence les honore ! Rome chrétienne, capitale de l’Église, s’élève sur sept Basiliques principales, comme l’ancienne Rome sur sept collines ; le nom et la tombe de Sébastien décorent l’un de ces sept sanctuaires. Hors les murs de la ville éternelle, sur la voie Appienne, la Basilique de Sébastien est assise dans la solitude ; elle garde le corps du pieux Martyr et Pontife Fabien ; mais les premiers honneurs de ce temple sont pour l’illustre chef de la milice prétorienne, qui avait voulu être enseveli dans ce lieu, comme un fidèle serviteur, près du puits au fond duquel furent cachés plusieurs années les corps des saints Apôtres, quand il fallut les soustraire aux recherches des persécuteurs.

En retour du zèle de saint Sébastien pour les âmes des fidèles, qu’il désira tant préserver de la contagion du paganisme, Dieu lui a donné d’être l’intercesseur du peuple chrétien contre le fléau de la peste. Ce pouvoir du saint Martyr a été éprouvé, dès l’an 680, à Rome, sous le pontificat de saint Agathon.

Les anciens livres liturgiques contiennent de nombreuses pièces en l’honneur de saint Sébastien ; nous donnerons seulement l’Hymne suivante, qui appartient au Bréviaire Ambrosien :

HYMNE

En ce jour dédié à l’honneur de Sébastien Martyr, notre concitoyen illustre, rendons-lui gloire dans nos chants unanimes.

Ce noble athlète du Christ, plein de l’ardeur du combat, abandonne sa patrie, qui pour lui a moins de dangers, et vient dans Rome affronter la lutte.

C’est là que, sectateur d’une doctrine sublime, repoussant l’idolâtrie, il aspire aux trophées d’un glorieux martyre.

Des nœuds multipliés l’enchaînent au tronc d’un arbre ; c’est là que sa poitrine, comme un bouclier suspendu, sert de but aux traits des archers.

Les flèches se réunissent sur son corps comme une forêt ; mais son âme, plus ferme que l’airain, insulte à la mollesse du fer, et demande à ce fer d’être plus meurtrier.

A voir le sang qui baigne le corps du Martyr, on croirait qu’il a expiré ; mais une chaste femme est venue panser ces plaies enflammées.

Ces blessures profondes inspirent un courage céleste au soldat du Christ ; il va provoquer encore le tyran, et bientôt il expire sous les coups meurtriers.

Maintenant, assis dans les hauteurs du ciel, vaillant guerrier ! éloignez la peste, et gardez même les corps de vos concitoyens.

Au Père, au Fils, et à vous, Esprit-Saint, comme toujours, soit à jamais gloire dans tous les siècles.

Amen.

Vaillant soldat de l’Emmanuel ! vous vous reposez maintenant à ses pieds. Vos blessures sont guéries, et vos palmes sont toujours verdoyantes. Du haut du ciel, jetez les regards sur la chrétienté qui applaudit à vos triomphes. A cette époque de l’année, vous nous apparaissez comme le gardien fidèle du berceau de l’Enfant divin ; l’emploi que vous remplissiez à la cour des princes de la terre, vous l’exercez maintenant dans le palais du Roi des rois. Daignez y introduire et y protéger nos vœux et nos prières.

Avec quelle faveur l’Emmanuel écoutera vos requêtes, lui que vous avez aimé d’un si invincible amour ! Dans l’ardeur de verser votre sang pour son service, un théâtre vulgaire ne vous suffisait pas ; il vous fallait Rome, cette Babylone enivrée du sang des Martyrs, comme parle saint Jean. Mais vous ne vouliez pas cueillir seulement une palme, et monter en hâte dans les cieux ; votre zèle pour vos frères vous rendait inquiet sur leur constance. Vous aimiez à pénétrer dans les cachots où ils rentraient tout brisés par les tortures ; et vous veniez raffermir entre leurs mains la palme chancelante. On eût dit que vous aviez reçu l’ordre de former la milice prétorienne du Roi céleste, et que vous ne deviez entrer au ciel que dans la société des guerriers choisis par vous pour la garde de sa personne.

Enfin, le moment est venu où vous devez songer à votre propre couronne ; l’heure de la confession a sonné. Mais, pour un athlète comme vous, ô Sébastien, un martyre unique ne suffit pas. En vain les archers ont épuisé leurs carquois sur vos membres ; la vie est restée en vous tout entière ; et la victime demeure aussi tout entière pour une seconde immolation. Tels furent les chrétiens du premier âge, et nous sommes leurs fils.
Donc, ô guerrier du Seigneur, considérez l’extrême faiblesse de nos cœurs où languit l’amour du Christ ; prenez pitié de vos derniers descendants. Tout nous effraie, tout nous abat, et trop souvent nous sommes, même à notre insu, les ennemis de la croix. Nous oublions trop souvent que nous ne pouvons habiter avec les Martyrs, si nos cœurs ne sont pas généreux comme le fut le cœur des Martyrs. Nous sommes lâches dans la lutte avec le monde et ses pompes, avec les penchants de notre cœur et l’attrait des sens ; et quand nous avons fait avec Dieu une paix facile, scellée du gage de son amour, nous croyons qu’il ne nous reste plus qu’à cheminer doucement vers le ciel, sans épreuves et sans sacrifices volontaires. Arrachez-nous à de telles illusions, ô Sébastien ! Réveillez-nous de notre sommeil ; et pour cela ranimez l’amour qui dort dans nos cœurs.

Défendez-nous de la contagion de l’exemple, et de l’envahissement des maximes mondaines qui se glissent sous un faux air de christianisme. Rendez-nous ardents pour notre sanctification, vigilants sur nos inclinations, zélés pour le salut de nos frères, amis de la croix, et détachés de notre corps. Par ces flèches qui ont percé vos membres généreux, éloignez de nous les traits que l’ennemi nous lance dans l’ombre.

Armez-nous, ô soldat du Christ, de l’armure céleste que nous décrit le grand Apôtre dans sa Lettre aux Éphésiens ; placez sur notre cœur la cuirasse de la justice, qui le défendra contre le péché ; couvrez notre tête du casque du salut, c’est-à-dire de l’espérance des biens futurs, espérance éloignée également de l’inquiétude et de la présomption ; placez à notre bras le bouclier de la foi, dur comme le diamant, et contre lequel viendront se briser tous les traits de l’ennemi qui voudrait égarer notre esprit pour séduire notre cœur ; enfin, mettez à notre main le glaive de la parole de Dieu, par lequel nous dissiperons toutes les erreurs et renverserons tous les vices ; car le ciel et la terre passent, et la Parole de Dieu reste, comme notre règle et notre espérance.

Défenseur de l’Église, ainsi appelé par la bouche d’un saint Pape Martyr, levez votre épée pour la défendre encore. Abattez ses ennemis, dissipez leurs plans perfides ; donnez-nous cette paix que l’Église goûte si rarement, et durant laquelle elle se prépare à de nouveaux combats. Bénissez les armes chrétiennes, au jour où nous aurions à lutter contre les ennemis extérieurs. Protégez Rome qui honore votre tombeau ; sauvez la France, qui se glorifia longtemps de posséder une partie de vos sacrés ossements. Éloignez de nous les fléaux de la peste et les maladies contagieuses ; écoutez la voix de ceux qui, chaque année, vous implorent pour la conservation des animaux que le Seigneur a donnés à l’homme pour l’aider dans ses labeurs. Enfin, par vos prières, assurez-nous le repos de la vie présente, mais surtout les biens de l’éternité.


Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Double station dans le cimetière de Callixte et en celui « ad Catacumbas ».

Quand cette discipline était encore en vigueur à Rome, on célébrait aujourd’hui une double messe, avec deux stations distinctes, l’une dans le cimetière de Callixte, près de la tombe du pape Fabien, l’autre dans le cimetière voisin ad Catacumbas, près du sépulcre de Sébastien. Telle est la discipline représentée par le Férial Philocalien : XIII kal. Febr. Fabiani in Callisti et Sebastiani in Catacumbas. Les anciens sacramentaires maintiennent cette distinction de messes, attribuant toutefois à saint Sébastien, en raison de la popularité de son culte, la préséance sur le pape Fabien.

En effet, les anciens s’accordent pour attribuer à l’intercession du guerrier martyr, défenseur de l’Église, un grand nombre de prodiges, qui lui valurent la renommée de thaumaturge ; d’où vient que, tant dans la lecture évangélique que dans l’antienne pour la communion, c’est à lui que se rapportent aujourd’hui les paroles de saint Luc disant qu’une grande multitude d’infirmes accouraient, au Sauveur, parce qu’il sortait de Lui une vertu qui les guérissait tous.

Les textes liturgiques actuellement en usage sont ceux de l’antique messe stationnale de saint Sébastien, sauf un petit nombre de modifications. En effet, de nombreux manuscrits omettent entièrement saint Fabien, et le plus ancien Lectionnaire romain, celui du VIIe siècle, tel que nous le fait connaître un manuscrit de Würzbourg, indique pour ce jour non seulement l’épître, mais aussi la leçon prophétique de l’Ancien Testament, selon l’usage romain dans les plus grandes solennités de l’année [1].

Il est inutile d’ajouter que la messe de saint Sébastien, comme toutes les autres, a toujours dans les sacramentaires une préface spéciale. Le fait d’avoir supprimé toutes les anciennes préfaces propres de chaque dimanche et de chaque fête de l’année, qui sont si belles et qui caractérisaient si bien la liturgie romaine, a été un véritable appauvrissement imposé à notre Missel et une grande perte pour la piété ecclésiastique. Peut-on espérer une future correction du Missel iuxta codicum fidem (ainsi qu’il a déjà été fait pour l’antiphonaire Grégorien par Pie X), où les antiques préfaces du Sacramentaire de saint Grégoire reprendraient elles aussi leur place ?

L’antienne pour l’introït est tirée du psaume 78 qui est celui des martyrs : « Qu’arrivent à vous, ô Yahweh, les gémissements des prisonniers ; rendez à nos voisins dans leur sein septante fois autant. Tirez vengeance du sang de vos saints par eux versé. » Dieu fera justice à la fin du monde ; en attendant, ses châtiments sont autant de traits d’amour, puisque en punissant il se propose toujours la correction du pécheur, afin qu’il se convertisse et qu’il vive.

Primitivement les deux messes, celle de saint Sébastien comme celle de saint Fabien, avaient les collectes propres ; quand on fusionna ces deux stations, on se contenta d’ajouter le nom de Sébastien à celui de Fabien aux collectes du Commun des martyrs pontifes.

Aujourd’hui, dans le Missel, la prière est donc la suivante : « Ayez égard, Seigneur, à notre fragilité, et parce que nous nous sentons oppressés sous le poids de nos fautes, que la glorieuse intercession de vos bienheureux martyrs Fabien et Sébastien nous protège. »

Dans le Sacramentaire Grégorien nous avons encore cette autre collecte pour la station ad catacumbas : Deus, qui beatum Sebastianum Martyrem tuum virtute constantiae in passione roborasti ; ex eius nobis imitatione tribue, pro amore tuo prospera mundi despicere, et nulla eius adversa formidare.

La lecture suivante, tirée de l’épître aux Hébreux, déjà assignée dans le Lectionnaire de Würzbourg à la messe de saint Sébastien, décrit sous de vives couleurs toutes les souffrances supportées par les justes de l’Ancien Testament à cause de leur foi. Ce n’est pas simplement, en effet, le fait de souffrir qui nous rend agréables à Dieu, mais, comme l’enseigne l’Apôtre, c’est la confession de la foi au moyen des œuvres vertueuses et des souffrances, qui nous mérite la couronne : Hi omnes testimonio fidei probati inventi sunt. C’est pourquoi l’Église chante à l’office de Tierce : Os, lingua, mens, sensus vigor Confessionem personent, afin qu’à tout moment nous confessions le nom de Jésus-Sauveur, c’est-à-dire en avançant à grands pas dans la voie du salut.

Dans le Cornes de Würzbourg, la seconde lecture de l’Ancien Testament pour la synaxe de ce jour ad catacumbas, est tirée du Livre de la Sagesse (X, 17-20), là où est célébrée la victoire des Israélites sur les Égyptiens, alors que Yahweh fut le vengeur de son peuple et son guide à travers le désert.

Le répons est tiré du célèbre cantique de Moïse dans l’Exode (XV, 11, 6) après le passage de la mer Rouge, et à l’origine il était en relation avec la péricope précédente du Livre de la Sagesse. « Dieu est glorieux dans ses saints, admirable dans la grandeur, il fait des prodiges. Votre droite, Seigneur, s’est glorifiée dans sa puissance même, votre droite a écrasé l’ennemi. »

La mer Rouge dans laquelle Satan a été abattu, c’est le martyre, au moyen duquel les héroïques athlètes du Christ ont triomphé de leurs persécuteurs. Les persécuteurs les ont poursuivis sur les chevalets et sur les bûchers, pour arracher la foi de leur cœur ; mais l’âme invincible des martyrs a atterri saine et sauve au rivage de l’éternité et les bourreaux ont compris toute la honte de leur défaite.

Le verset alléluiatique est tiré du psaume 144 et nous dit la louange que les justes dans le ciel élèvent devant le trône de Dieu et devant le siège de l’Agneau : « Vos saints vous béniront et proclameront la magnificence de votre règne. »

Après la Septuagésime, au lieu du précédent verset alléluiatique, on récite le psaume « trait » comme hier.

L’Évangile (Luc., VI, 17-23) où il est question de l’intervention de Jésus au profit des malades, convient fort bien à saint Sébastien que l’antiquité chrétienne vénérait comme protecteur spécial contre les épidémies. Dans la basilique esquiline de Saint-Pierre-aux-Liens, on conserve encore l’autel avec l’image en mosaïque du grand martyr, que fit ériger le pape Agathon pour libérer Rome de la peste qui la désolait.

Cette dévotion populaire envers saint Sébastien était générale en Italie mais spécialement à Rome, où l’on compte au moins neuf anciennes églises en l’honneur du saint. Outre la basilique ad Catacumbas, il y en avait une dans le Patriarchium du Latran, érigée par le pape Théodore ; une autre s’élevait sur le Palatin, près de l’hippodrome où saint Sébastien avait souffert le martyre ; une autre se trouvait près du Tibre, dans la région Arenula, une quatrième et une cinquième au Borgo, près de Saint-Pierre ; enfin il y en avait une sixième sur la voie papale, là où, selon la tradition, le corps de saint Sébastien aurait été jeté dans un cloaque.

Au moyen âge, le chef de saint Sébastien fut transporté par Grégoire IV sur le mont Cœlius, dans la basilique des Quatre-Saints ; presque en même temps, une partie importante de ses reliques passa à l’abbaye de Saint-Médard de Soissons. A cette occasion une toute petite fiole contenant quelques gouttes de son sang demeura dans l’abbaye impériale de Farfa en Sabine, où les reliques avaient reçu l’hospitalité la nuit qui suivit le départ de Rome du groupe des moines de Soissons.

L’antienne pour l’offrande des dons par le peuple est empruntée au psaume 31 : « Réjouissez-vous, ô justes, dans le Seigneur et faites fête ; et vous tous, 6 droits de cœur, exultez. » Le motif de cette sainte joie c’est la gloire que tire le Seigneur des victoires de ses élus. Aussi, dit le Prophète, que celui qui se glorifie, se glorifie de me connaître : In hoc glorietur qui gloriatur, scire et nosse me.

La secrète est la suivante : « Accueillez favorablement, Seigneur, l’oblation consacrée à célébrer les mérites de vos bienheureux martyrs Fabien et Sébastien, et accordez-nous d’en obtenir un fruit éternel. » Ce fruit éternel c’est la grâce, c’est-à-dire le don de Dieu, qui, de sa nature, n’est pas sujet à révocation ni à repentance. Ce don, au contraire, dans le dessein magnifique de Dieu, veut se développer continuellement dans l’âme, c’est-à-dire se donner de plus en plus à l’homme, afin de le rendre graduellement capable de la possession béatifique de Dieu dans le paradis.

Dans le Sacramentaire Grégorien, nous avons aujourd’hui la préface propre pour la messe stationnale du martyr Sébastien : ... aeterne Deus ; quoniam martyris beati Sebastiani pro confessione nominis tui venerabilis sanguis effusus, simul et tua mirabilia manifestat, quo perficis in infirmitate virtutem, et nostris studiis dat profectum, et infirmis apud Te praestat auxilium, per Christum etc.

L’antienne pour la communion célèbre à nouveau le renom extraordinaire de thaumaturge dont saint Sébastien jouissait dans l’antiquité. Ah ! si les chrétiens connaissaient les inestimables richesses de leur religion ! Dieu a joint des trésors de grâces et de mérites aux moindres actes de notre culte, et nous, au contraire, nous languissons en une multitude de misères et de maux physiques et spirituels, uniquement parce que nous n’avons pas une foi suffisante pour recourir aux remèdes que nous offre la bonté divine (Luc., VI, 17, 19) : « Un grand nombre de malades et de gens tourmentés par des esprits impurs allaient à Lui, parce que de Lui sortait une vertu qui les guérissait tous. »
Cette salutaire vertu du Sauveur n’a pas manqué après l’Ascension. Maintenant encore, nous entrons en contact avec Jésus dans les Sacrements, les inspirations, les prédications, les tribulations de la vie elles-mêmes, et si en toutes ces circonstances nous nous approchions de Lui avec foi, il jaillirait de Lui une vertu apte à guérir toutes nos infirmités.

Après la communion, on récite la collecte suivante : « Réconfortés par le Don sacré auquel nous avons participé, nous vous demandons, ô Seigneur notre Dieu, que par l’intercession de vos saints martyrs Fabien et Sébastien, nous expérimentions l’efficace du Sacrifice qui vient de s’accomplir. Par notre Seigneur, etc. »
Voici ce qu’est le monde aux yeux de la foi : Multitudo languentium une multitude de personnes qui languissent, d’autant plus dignes de compassion que, parmi elles, très peu nombreuses sont celles qui, à la ressemblance des infirmes dont parle aujourd’hui l’Évangile, vont au céleste médecin Jésus.

A la tombe primitive de saint Sébastien, retrouvée récemment apud vestigia Apostolorum sur la voie Appienne, se rapporte un fragment de balustrade (transenna) de marbre avec cette inscription du Ve siècle :

TEMPORIBUS • SANCTI
INNOCENTI • EPISCOPI
PROCLINVS • ET • VRSVS • PRAESBB
TITVLI • BYZANTI
SANCTO • MARTYRI
SEBASTIANO • EX • VOTO • FECERVNT

Ce monument se trouve maintenant au musée du Latran.

[1] 24 : IN NAT SCI SEBASTIANI lec epis beati pauli apos ad ebreos FF sci per fidem uicerunt regna usq. testimonium fidei probati inuenti sunt in xpo ihu dno no. 

25 : IN NAT UBI SUPRA lec lib sapi salo. reddidit ds mercidem laboris scorum usq. manuum tuam laudauerunt partier dne ds noster.


Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

Il sortait une force de lui qui guérissait tout le monde.

Nous fêtons deux saints martyrs, pour qui on a eu, de tout temps, une grande dévotion. Leurs noms sont dans les Litanies des saints. Au moyen âge, on invoquait spécialement saint Sébastien contre la peste.

Saint Fabien. — Jour de mort : 20 janvier 250. — Tombeau : à Rome, dans la catacombe de saint Callixte. Image : en pape, avec une colombe ou une épée. Sa vie : Fabien fut élevé à la papauté d’une manière miraculeuse, et gouverna l’Église de 236 à 250. Peu de temps après son élection, l’assassinat de Maximin mit fin à la persécution de cet empereur. Les empereurs qui lui succédèrent étaient favorables au christianisme. Il en résulta une période de paix pour l’Église, sous le règne de Fabien. Celui-ci en profita pour organiser l’Église. A chacun des sept diacres, il assigna une partie de la ville pour avoir soin des pauvres. Les sept sous-diacres eurent mission de recueillir les Actes des martyrs. Quand commença la sanglante persécution de Dèce, Fabien fut une des premières victimes. Il fut martyrisé le 20 janvier 250 et fut enseveli dans la catacombe de saint Callixte, où l’on a même, de notre temps, retrouvé sa pierre tombale.

Pratique : Le pape saint Fabien se préoccupait également du soin des pauvres et de la liturgie. Apprenons de lui à unir la vie liturgique à une charité cordiale et active, à la véritable charité fraternelle du Christ.

Saint Sébastien. — Jour de mort : 20 janvier vers 280. — Tombeau : Dans la catacombe qui porte son nom, sous une magnifique basilique, à Rome. Image : On le représente comme un jeune homme, transpercé de flèches, attaché à un arbre. Sa vie : Autour du nom de Sébastien s’est enroulée toute une guirlande de légendes. Le plus ancien récit historique, au sujet de saint Sébastien, se trouve dans le passage suivant de l’explication des psaumes de saint Ambroise : « Laissez-nous vous proposer l’exemple du saint martyr Sébastien. Il était Milanais par sa naissance. Peut-être, le persécuteur des chrétiens avait-il quitté Milan, ou bien il n’y était jamais venu, ou bien il était quelque peu adouci. Sébastien vit qu’il n’y avait là aucune occasion de combat ou bien qu’il s’amollissait. Il partit donc pour Rome où, à cause du zèle des chrétiens pour leur foi, la lutte était chaude. Il y souffrit, il y fut couronné. »

Au moyen âge, saint Sébastien était considéré -comme un protecteur contre la peste. Paul Diacre raconte qu’en 670, la peste cessa à Rome quand on eut dédié un autel au saint. Voici ce que le bréviaire raconte à son sujet : « Dioclétien chercha par tous les moyens à le détourner de la foi au Christ. Comme il ne réussissait à rien, il ordonna de l’attacher à un pieu et de le percer de flèches. Comme tout le monde le croyait mort, une pieuse femme, du nom d’Irène, le fit enlever pendant la nuit, mais, ayant trouvé qu’il était encore vivant, elle le soigna dans sa propre maison. Peu de temps après, il fut rétabli ; alors, il se présenta devant l’empereur et, avec la plus grande hardiesse, lui reprocha son impiété. L’empereur fut si irrité du blâme sévère du saint, qu’il ordonna de le battre de verges jusqu’à ce qu’il ait rendu l’esprit. Son cadavre fut ensuite jeté dans un cloaque. »

La messe (Intret). — Quand l’Église célèbre une fête de martyr, elle sent battre son cœur, car les martyrs sont ses enfants chéris ; en eux, elle cherche à devenir semblable à son divin Époux et elle peut dire ces paroles : « Avec le Christ je suis attachée à la Croix. » L’Église aime beaucoup célébrer les saints mystères sur le tombeau des martyrs. Par conséquent, nous ne comprendrons complètement le texte, que si nous nous transportons au tombeau des saints et contemplons l’affluence des pèlerins qui se pressent autour de ce tombeau. Les chants psalmodiques supposent presque tous la présence du tombeau.

Quel accent n’a pas l’Introït, en présence du saint corps, qui porte encore sur lui les traces de ses souffrances ! C’est pourquoi l’Église commence par un cri douloureux, pour demander la punition des ennemis. On a l’impression que la furie, l’horreur d’une exécution en masse, a arraché à l’Église ce cri douloureux.

Comme l’Épître est saisissante, auprès du tombeau, quand l’Église nous décrit les terribles souffrances des martyrs, et nous montre les cellules funéraires (les loculi). Celui-ci aussi « a été trouvé éprouvé par le témoignage (le martyre) de la foi ».

Et maintenant, au Graduel, l’Église chante son allégresse au sujet de la gloire de Dieu qui se montre si puissamment dans nos saints. C’est le bras puissant du Seigneur qui a opéré en eux des œuvres si admirables et qui, maintenant encore, fait « des prodiges ».

Pour comprendre l’Évangile, il faut nous rappeler qu’au tombeau des martyrs, il se faisait de nombreuses guérisons miraculeuses et que, depuis l’antiquité, saint Sébastien, spécialement, était honoré comme thaumaturge et protecteur contre la peste. Il était aussi d’usage d’amener des malades à l’église et de placer des linges sur le tombeau, car on était persuadé « qu’une vertu sortait de lui et guérissait tout le monde ».

Que la liturgie ait spécialement ce passage en vue, nous le voyons par la Communion. Il est vrai que cette antienne a un double sens : elle se rapporte non seulement à la vertu miraculeuse du saint tombeau, mais encore à la vertu du corps de Christ (la Communion est donc particulièrement bien choisie) ou, pour mieux dire, dans la messe d’aujourd’hui, la grâce de saint Sébastien passe en nous, car saint Sébastien est la grâce que le Christ nous donne aujourd’hui.




Saint Sébastien, martyr

Il est l'un des plus célèbres martyrs romains. Officier dans l'armée de Dioclétien, il était chrétien, et lorsqu’il fut découvert, on voulut l’obliger à sacrifier à l'empereur. Lié nu à un arbre, il servit de cible aux tirs de ses propres soldats, à Rome, en 284. Saint Ambroise en parle dans ses commentaires du psaume 118 et saint Damase fit construire une église au-dessus de sa tombe.




St. Sebastian

Roman martyr; little more than the fact of his martyrdom can be proved about St. Sebastian. In the "Depositio martyrum" of the chronologer of 354 it is mentioned that Sebastian was buried on the Via Appia. St. Ambrose ("In Psalmum cxviii"; "Sermo", XX, no. xliv in PL, XV, 1497) states that Sebastian came from Milan and even in the time of St. Ambrose was venerated there. The Acts, probably written at the beginning of the fifth century and formerly ascribed erroneously to Ambrose, relate that he was an officer in the imperial bodyguard and had secretly done many acts of love and charity for his brethren in the Faith. When he was finally discovered to be a Christian, in 286, he was handed over to the Mauretanian archers, who pierced him with arrows; he was healed, however, by the widowed St. Irene. He was finally killed by the blows of a club. These stories are unhistorical and not worthy of belief. The earliest mosaic picture of St. Sebastian, which probably belongs to the year 682, shows a grown, bearded man in court dress but contains no trace of an arrow. It was the art of the Renaissance that first portrayed him as a youth pierced by arrows. In 367 a basilica which was one of the seven chief churches of Rome was built over his grave. The present church was completed in 1611 by Scipio Cardinal Borghese. His relics in part were taken in the year 826 to St. Medard at Soissons. Sebastian is considered a protector against the plague. Celebrated answers to prayer for his protection against the plague are related of Rome in 680, Milan in 1575, and Lisbon in 1599. His feast day is 20 January.

Löffler, Klemens. "St. Sebastian." The Catholic Encyclopedia. Vol. 13. New York: Robert Appleton Company, 1912. 19 Jan. 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/13668a.htm>.


Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. February 1, 1912. Remy Lafort, D.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.



ST. SEBASTIAN, Martyr.

ST. SEBASTIAN was an officer in the Roman army, esteemed even by the heathen as a good soldier, and honored by the Church ever since as a champion of Jesus Christ. Born at Narbonne, Sebastian came to Rome about the year 284, and entered the lists against the powers of evil. He found the twin brothers Marcus and Marcellinus in prison for the faith, and, when they were near yielding to the entreaties of their relatives, encouraged them to despise flesh and blood, and to die for Christ. God confirmed his words by miracle: light shone around him while he spoke; he cured the sick by his prayers; and in this divine strength he led multitudes to the faith, among them the Prefect of Rome, with his son Tiburtius. He saw his disciples die before him, and one of them came back from heaven to tell him that his own end was near. It was in a contest of fervor and charity that St. Sebastian found the occasion of martyrdom. The Prefect of Rome, after his conversion, retired to his estates in Campania, and took a great number of his fellow-converts with him to this place of safety. It was a question whether Polycarp the priest or St. Sebastian should accompany the neophytes. Each was eager to stay and face the danger at Rome, and at last the Pope decided that the Roman church could not spare the services of Sebastian. He continued to labor at the post of danger till he was betrayed by a false disciple. He was led before Diocletian, and, at the emperor's command, pierced with arrows and left for dead. But God raised him up again, and of his own accord he went before the emperor and conjured him te stay the persecution of the Church. Again sentenced, he was at last beaten to death by clubs, and crowned his labors by the merit of a double martyrdom.

Reflection.--Your ordinary occupations will give yon opportunities of laboring for the faith. Ask help from St. Sebastian. He was not a priest nor a religious, but a soldier.



The Story of Saint Sebastian

St. Sebastian was a Roman martyr. Little more than the fact of his martyrdom can be proved about his life. In the Roman Catholic "Depositio martyrum" of the chronologer of 354 it is mentioned that Sebastian was buried on the Via Appia. St. Ambrose ("In Psalmum cxviii"; "Sermo", XX, no. sliv in PL, XV, 1497) states that Sebastian came from Milan and even in the time of St. Ambrose was venerated there.

The Acts, probably written at the beginning of the fifth century, relate that he was an officer in the imperial bodyguard and had secretly done many acts of love and charity for his brethren in the Faith. When he was finally discovered to be a Christian, in 286, he was handed over to the Mauretanian archers, who pierced him with arrows; he was healed, however, by the widowed St. Irene. He was finally killed by the blows of a club.

These stories are unhistorical and not necessarily worthy of belief. The earliest mosaic picture of St. Sebastian, which probably date to the year 682, shows a grown, bearded man in court dress but contains no trace of an arrow. It was the art of the Renaissance that first portrayed him as a youth pierced by arrows. In 367 a basilica which was one of the seven chief churches of Rome was built over his grave. The present church was completed in 1611 by Scipio Cardinal Borghese.

His relics in part were taken in the year 826 to St. Medard at Soissons. St. Sebastian is considered a protector against the plague. Celebrated answers to prayer for his protection against the plague are related of Rome in 680, Milan in 1575, and Lisbon in 1599.

St. Sebastian was born at Narbonne, in Gaul, but his parents were of Milan, in Italy, and he was brought up in that city. He was a fervent servant of Christ, and though his natural inclinations gave him an aversion to a military life, to be better able (without suspicion) to assist the confessors and martyrs in their sufferings, he went to Rome and entered the army under the emperor Carinus about the year 283.

It happened that the martyrs, Marcus and Marcellianus, under sentence of death, appeared in danger of being shaken in their faith by the tears of their friends. Sebastian, seeing this, steps in and made them a long exhortation to constancy, which he delivered with the holy fire that strongly affected all his hearers.

Zoe, the wife of Nicostratus, having for six years lost the use of speech by a palsy in her tongue, fell at his feet, and spoke distinctly; making the sign of the cross on her mouth. She, with her husband Nicostratus, who was master of the rolls, the parents of Marcus and Marcellianus, the jailer Claudius, and sixteen other prisoners, were converted; and Nicostratus, who had charge of the prisoners, took them to his own house, where Polycarp, a holy priest, instructed and baptized them.

Chromatius, governor of Rome, being informed of this, and that Tranquillinus, the father of Saints Marcus and Marcellianus, had been cured of the gout by receiving baptism, desired to be instructed in the faith, being himself grievously afflicted with the same distemper. Accordingly, having sent for Sebastian, he was cured by him, and baptized with his son Tiburtius. He then enlarged the converted prisoners, made his slaves free, and resigned his prefectship.

Chromatius, with the emperor's consent, retired into the country in Campania, taking many new converts along with him. It was a contest of zeal, out of a mutual desire of martyrdom, between St. Sebastian and the priest Polycarp, which of them should accompany this troop, to complete their instruction, and which should remain in the city to encourage and assist the martyrs, which latter was the more dangerous province.

St. Austin wished to see such contests of charity amongst the ministers of the church. Pope Caius, who was appealed to, judged it most proper that Sebastian should stay in Rome as a defender of the church. In the year 286, the persecution growing hot, the Pope and others concealed themselves in the imperial palace, as a place of the greatest safety, in the apartments of one Castulus, a Christian officer of the court.

St. Zoe was first apprehended, praying at St. Peter's tomb on the feast of the apostles. She was stifled with smoke, being hung by the heels over a fire. Tranquillinus, ashamed to be less courageous than a woman, went to pray at the tomb of St. Paul, and was seized by the populace and stoned to death. Nicostratus, Claudius, Castorius, and Victorinus were taken, and, after having been thrice tortured, were thrown into the sea. Tiburtius, betrayed by a false brother, was beheaded. Castulus, accused by the same wretch, was thrice put on the rack, and afterwards buried alive. Marcus and Marcellianus were nailed by the feet to a post, and having remained in that torment twenty-four hours, were shot to death by arrows.

St. Sebastian, having sent so many martyrs to heaven before him, was himself impeached before the Emperor Diocletian, who, having grievously reproached him with ingratitude, delivered him over to certain archers of Mauritania, to be shot to death. His body was covered with arrows, and he left for dead.

Irene, the widow of St. Castulus, going to bury him, found him still alive, and took him to her lodgings, where, by care, he recovered of his wounds, but refused to fly, and even placed himself one day by a staircase where the emperor was to pass, whom he first accosted, reproaching him for his unjust cruelties against the Christians.

This freedom of speech, and from a person, too, whom he supposed to have been dead, greatly astonished the emperor; but, recovering from his surprise, he gave orders for his being seized and beat to death with cudgels, and his body thrown into the common sewer.

A pious lady, called Lucina, admonished by the martyr in a vision, got Sebastian's body privately removed, and buried it in the catacombs at the entrance of the cemetery of Calixtus. A church was afterwards built over his relics by Pope Damasus, which is one of the seven ancient stationary churches at Rome, but not one of the seven principal churches of that city, as some moderns mistake; it neither being one of the five patriarchal churches, nor one of the seventy-two old churches which give titles to cardinals.

St. Ado, Eginard, Sigebert, and other contemporary authors relate that, in the reign of Louis Debonnair, Pope Eugenius II gave the body of St. Sebastian to Hilduin, Abbot of St. Denys, who brought it into France, and it was deposited at St. Medard's, at Soissons, on the 8th of December, in 826 With it is said to have been brought a considerable portion of the relics of St. Gregory the Great.

The rich shrines of Saints Sebastian, Gregory, and Medard were plundered by the Calvinists in 1564, and the sacred bones thrown into a ditch, in which there was water. Upon the declaration of two eye-witnesses, they were afterwards found by the Catholics, and in 1578 enclosed in three new shrines, though the bones of the three saints could not be distinguished from each other.

The head of this martyr, which was given to St. Willibrord by Pope Sergius, is kept at Esternach, in the duchy of Luxemburg. Portions of his relics arc shown in the cathedral at St. Victor's; the Theatins and Minims at Paris; in four churches at Mantua; at Malacca, Seville, Toulouse; Munich in the ducal palace; Tournay in the cathedral; Antwerp in the Church of the Jesuits; and at Brussels in the chapel of the court, not at St. Gudule's, as some have mistaken.

St. Sebastian has been always honoured by the church as one of her most illustrious martyrs. We read in Paul the deacon in what manner, in the year 680, Rome was freed from a raging pestilence by the patronage of this saint. Milan in 1575, Lisbon in 1599, and other places, have experienced in like calamities the effects of his intercession with God in their behalf.

We celebrate St. Sebastian's feast day on January 20th.

SOURCE : http://www.saintsebastian.org/custom/index.cfm?id=92318


St. Sebastian

According to his legend, Sebastian was born at Narbonne, Gaul. He became a soldier in the Roman army at Rome in about 283, and encouraged Marcellian and Marcus, under sentence of death, to remain firm in their faith.

Sebastian made numerous converts: among them were the master of the rolls, Nicostratus, who was in charge of prisoners and his wife, Zoe, a deaf mute whom he cured; the jailer Claudius; Chromatius, Prefect of Rome, whom he cured of gout; and Chromatius’ son, Tiburtius. Chromatius set the prisoners free, freed his slaves, and resigned as prefect.

Sebastian was named captain in the praetorian guards by Emperor Diocletian, as did Emperor Maximian when Diocletian went to the East. Neither knew that Sebastian was a Christian. When it was discovered during Maximian’s persecution of the Christians that Sebastian was indeed a Christian, he was ordered executed.

He was shot with arrows and left for dead, but when the widow of St. Castulus went to recover his body, she found he was still alive and nursed him back to health. Soon after, Sebastian intercepted the Emperor, denounced him for his cruelty to Christians, and was beaten to death on the Emperor’s orders.

Saint Sebastian was venerated at Milan as early as the time of St. Ambrose and was buried on the Appian Way. He is patron of archers, athletes, and soldiers, and is appealed to for protection against plagues.

He is patron saint of athletes because of his physical endurance and his energetic way of spreading and defending the Faith. Sebastian is also patron to all soldiers. He entered the Roman army under Emperor Carinus in 283 in order to defend the confessors and martyrs of his day without drawing attention to himself.

His efforts kept the Faith of Marcus and Marcellian firm during their persecutions, right up to the time of their martyrdom. He was declared patron of plague sufferers of his reported cures of those afflicted with many diseases.

SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-sebastian/




San Sebastiano Martire


- Memoria Facoltativa

Milano, 263 ca. – Roma, 304 ca.

Le notizie storiche su san Sebastiano sono davvero poche, ma la diffusione del suo culto ha resistito ai millenni, ed è tuttora molto vivo. Ben tre Comuni in Italia portano il suo nome, e tanti altri lo venerano come santo patrono. San Sebastiano fu sepolto nelle catacombe che ne hanno preso il nome. Il suo martirio avvenne sotto Diocleziano. Secondo i racconti della sua vita sarebbe stato un cavaliere valsosi dell'amicizia con l'imperatore per recare soccorso ai cristiani incarcerati e condotti al supplizio. Avrebbe fatto anche opera missionaria convertendo soldati e prigionieri. Lo stesso governatore di Roma, Cromazio, e suo figlio Tiburzio, da lui convertiti, avrebbero affrontato il martirio. Tutto ciò non poteva passare inosservato a corte, tanto che Diocleziano stesso convocò Sebastiano. Inizialmente si appellò alla vecchia familiarità: «Ti avevo aperto le porte del mio palazzo e spianato la strada per una promettente carriera e tu attentavi alla mia salute». Poi passò alle minacce e infine alla condanna. Venne legato al tronco di un albero, in aperta campagna, e saettato da alcuni commilitoni. (Avvenire)

Patronato: Atleti, Arcieri, Vigili urbani, Tappezzieri

Etimologia: Sebastiano = venerabile, dal greco

Emblema: Freccia, Palma

Martirologio Romano: San Sebastiano, martire, che, originario di Milano, venne a Roma, come riferisce sant’Ambrogio, al tempo in cui infuriavano violente persecuzioni e vi subì la passione; a Roma, pertanto, dove era giunto come ospite straniero, ebbe il domicilio della perpetua immortalità; la sua deposizione avvenne sempre a Roma ad Catacumbas in questo stesso giorno.

I dati ufficiali sono scarsi su di lui, ma questo non ci impedisce di avere su di lui tante informazioni che provengono dalla felice e inscindibile combinazione tra la storia e la pietà popolare, e che così ci permette di ritrattare anche se non esatamente la realtà, almeno (e questo è il più importante) lo spirito della realtà con cui un militare cristiano, prestando il servizio militare a uno dei più sanguinosi imperatori romani, ha aiutato tantissime anime a non perdere la forza davanti alla fede, consolandole e permettendole di camminare a testa alta verso il Paradiso; inoltre, proprio lui non ha lasciato, al momento opportuno, di dichiararsi cristiano, offrendo la sua testimonianza e servendo come esempio a tanti altri seguaci di Gesù, che hanno affrontato le persecuzioni all´Era dei Martiri, come fu chiamato il periodo di persecuzione e morte dei fedeli, che veniva ordinato dal sanguinario imperatore Diocleziano.

Già prima della nascita di Nostro Signore Gesù Cristo, i romani chiamavano Mare Nostrum (nostro mare) al Mediterraneo, dato che tutti le terre bagnate da questo mare appartenevano allo stesso impero. Ed è stato proprio in una regione costiera, nella provincia di Gallia, che oggi corresponde all´attuale Narbonne (Francia), che Sebastiano è venuto al mondo. Sua famiglia era di Milano (attuale Italia), e non era incline alla carriera militare, l´avendo seguita lui soltanto perché voleva servire ai fratelli nella fede, che soffrivano persecuzioni.

Sebastiano ha eseguito correttamente i suoi doveri di soldato, ma sotto l´uniforme militare c´era una vero cristiano e dentro il suo corpo c´era un cuore che pulsava ardente dal desiderio di sostenere i perseguitati e di aiutargli a seguire il Divino Maestro, non solo durante la vita, ma anche quando era prossimo il loro momento di morire. Manteneva segreta la sua fede, come era comune tra i cristiani in quei periodi di persecuzioni, perché solo così potevano aiutare quei che ne avevano bisogno, però lui non temeva perdere i suoi beni o addirittura la propria vita.

Una delle sue azioni apostoliche si riferisce ai fratelli gemelli Marco e Marcelliano, che erano stati imprigionati a Roma, e che erano visitati ogni giorno da Sebastiano. Sottomessi a frustate, anche se erano membri di una famiglia di senatori, sono stati condannati alla decapitazione, avendo i suoi famigliari ottenuto dall´amministratore romano chiamato Cromazio un termine perché si cercasse di cambiare la loro opinione.

Tenuti incatenati nella casa dello scriba della prefettura, Nicostrato, i fratelli sono stati sottoposti a tentativi di persuasione da parte dai loro genitori, dalle loro spose e figli ancora piccoli, oltre che da amici, ma quando erano in rischio di esitare dalla loro fede, sono state le parole di San Sebastiano che gli hanno rinnovato lo spirito e che hanno colpito a tutti quei che le sentirono.

Zoe, la sposa di Nicostrato, riconoscendo in Sebastiano un uomo di Dio, si è buttata ai suoi piedi e attraverso i gesti gli ha indicato la malattia di cui soffriva: una malattia che l´ha fatta perdere la capacità di parlare. Sebastiano ha fatto il segno della croce sulla bocca di Zoe ed ha chiesto ad alta voce a Nostro Signore Gesù che la guarisse. Così, subito dopo lei ha ripreso la dizione e ha cominciato a lodare quell´uomo, aggiungendo che credeva in tutto quello che lui aveva appena detto. Davanti alla guarigione della moglie, il proprio Nicostrato si è buttato ai piedi di Sebastiano e gli ha chiesto perdono per aver mantenuto quei due cristiani imprigionati, liberandogli di seguito e dichiarando che si sentirebbe felice se fosse imprigionato e morto al posto di quei due innocenti. I due fratelli già liberi si sono rifiutati ad abbandonare la lotta e ad esporre un´altra persona al loro posto, rafforzando ancora di più la loro fede quando hanno visto l´azione di Dio, che aveva annullato tutti gli sforzi degli altri perché abbandonassero la Chiesa e inoltre ha diventato cristiani i padroni della casa dove erano da poco imprigionati.

Nelle ore che si sono seguite, altre persone hanno anche abbracciato la fede cristiana, arrivando a 68 il numero di persone convertite e battezzate da San Policarpo, lì chiamato da Sebastiano. Nicostrato, sua moglie Zoe, sua famiglia, suo fratello Castore, il carceriere Claudio, i suoi due figli e la sposa Sinforosa, il padre dei gemelli Tranquillino, con sua sposa Marzia e sei amici, le espose dei gemelli e sedici altri prigionieri.

Senza conoscere i dettagli - perché era stato ingannato - il prefetto di Roma, Cromazio, che aveva concesso ai gemelli il periodo di attesa perché rinunciassero alla loro fede, ha chiamato il padre di entrambi, Tranquillino, con la determinazione che loro dovevano offrire incensi ai dei; Tranquillino ha dichiarato di essere cristiano, aggiungendo che così era stato guarito da una malattia san_sebastiano_2.jpgdalla quale pure il prefetto ne soffriva. Cromazio ha offerto soldi per avere la guarigione della malattia, tirando il riso di Tranquillino, il cui aveva spiegato che per avere la guarigione era sufficiente ricorrere a Cristo.

Dopo di un istruttivo catecuminato, nel quale è stata spiegata la superiorità della fede sopra la semplice guarigione di una malattia, Cromazio e suo figlio si sono diventati anche cristiani, permettendo che fossero rotte più di duecento statue di idoli che erano da loro adorati, così come sono stati distrutti gli istrumenti che erano utilizzati per l´astrologia e altre pratiche divinatorie. Però, non solo quel padre e suo figlio si sono diventati cristiani a casa loro, ma sì un totale di 1.400 persone, compresi gli schiavi a chi Cromazio ha concesso la libertà dicendo che era stata data perché loro hanno accettato Dio come padre e non potevano più essere schiavi degli uomini.

Diocleziano, dopo aver assunto l´impero romano, ha mantenuto Sebastiano allo stesso posto, offrendogli però l´incarico di capitano della prima compagnia della Guardia Pretoriana a Roma, avendo molta fiducia su di lui.

È arrivato però il momento in cui Sebastiano doveva assumere il suo ruolo come cristiano, dopo aver fatto che tanti passassero a percorrere il cammino verso il Paradiso.
Insoddisfatto, l´imperatore l´ha inviato alla morte: Sebastiano è stato legato ad un tronco d´albero ed il suo corpo è stato trafitto da frecce. Credendolo morto, il suo corpo è stato abbandonato da quei che lo hanno fatto soffrire, però una pia vedova, che voleva seppellirlo con le onore cristiane, l´ha incontrato ancora vivo, curandolo affinché si recuperasse. Poco tempo dopo, lui è andato a presentasi a Diocleziano (che è stato molto sorpreso di vederlo vivo), e Sebastiano lo ha criticato duramente a causa dell´ingiustizia con cui perseguitava i cristiani, che però pregavano per l´impero e per gli eserciti, comunque erano torturati come se fossero nemici dello Stato.

Il crudele imperatore, ostinato nei suoi errori, ha mandato che Sebastiano fosse immediatamente portato a un locale vicino, dove fu picchiato fino alla morte. San Sebastiano è stato seppellito in una catacomba che porta il suo nome e sulla quale è stata costruita una delle sette principali Chiese di Roma, la Basilica di San Sebastiano, in Via Appia.

Fonte: Vida dos Santos: Padre Rohrbacher; Dix Mille Saints: Beneditinas de Ramsgate; Catholic of Saints: John Delaney




Le notizie storiche su s. Sebastiano sono davvero poche, ma la diffusione del suo culto ha resistito ai millenni, ed è tuttora molto vivo, ben tre Comuni in Italia portano il suo nome, e tanti altri lo venerano come santo patrono.

Le fonti storiche certe sono: il più antico calendario della Chiesa di Roma, la ‘Depositio martyrum’ risalente al 354, che lo ricorda al 20 gennaio e il “Commento al salmo 118” di s. Ambrogio (340-397), dove dice che Sebastiano era di origine milanese e si era trasferito a Roma, ma non dà spiegazioni circa il motivo.

Le poche notizie storiche sono state poi ampliate e diciamo abbellite, dalla successiva ‘Passio’, scritta probabilmente nel V secolo dal monaco Arnobio il Giovane.

Ne facciamo qui il riassunto integrando le due fonti, dando prima una introduzione storica.

Nel 260 l’imperatore Galliano aveva abrogato gli editti persecutori contro i cristiani, ne seguì un lungo periodo di pace, in cui i cristiani pur non essendo riconosciuti ufficialmente, erano però stimati, occupando alcuni di loro, importanti posizioni nell’amministrazione dell’impero.

E in questo clima favorevole, la Chiesa si sviluppò enormemente anche nell’organizzazione; Diocleziano che fu imperatore dal 284 al 305, desiderava portare avanti questa situazione pacifica, ma poi 18 anni dopo, su istigazione del suo cesare Galerio, scatenò una delle persecuzioni più crudeli in tutto l’impero.

Sebastiano, che secondo s. Ambrogio era nato e cresciuto a Milano, da padre di Narbona (Francia meridionale) e da madre milanese, era stato educato nella fede cristiana, si trasferì a Roma nel 270 e intraprese la carriera militare intorno al 283, fino a diventare tribuno della prima coorte della guardia imperiale a Roma, stimato per la sua lealtà e intelligenza dagli imperatori Massimiano e Diocleziano, che non sospettavano fosse cristiano.

Grazie alla sua funzione, poteva aiutare con discrezione i cristiani incarcerati, curare la sepoltura dei martiri e riuscire a convertire militari e nobili della corte, dove era stato introdotto da Castulo, domestico (cubicolario) della famiglia imperiale, che poi morì martire.

La leggendaria ‘Passio’, racconta che un giorno furono arrestati due giovani cristiani Marco e Marcelliano, figli di un certo Tranquillino; il padre ottenne un periodo di trenta giorni di riflessione prima del processo, affinché potessero salvarsi dalla certa condanna sacrificando agli dei.

Nel tetro carcere i due fratelli stavano per cedere alla paura, quando intervenne il tribuno Sebastiano riuscendo a convincerli a perseverare nella fede; mentre nel buio della cella egli parlava ai giovani, i presenti lo videro circondato di luce e tra loro c’era anche Zoe, moglie del capo della cancelleria imperiale, diventata muta da sei anni. La donna si inginocchiò davanti a Sebastiano, il quale dopo aver implorato la grazia divina fece un segno di croce sulle sue labbra, restituendole la voce.

A ciò seguì una collana di conversioni importanti, il prefetto di Roma Cromazio e suo figlio Tiburzio, Zoe col marito Nicostrato e il cognato Castorio; tutti in seguito subirono il martirio, come pure i due fratelli Marco e Marcelliano e il loro padre Tranquillino.

Sebastiano per la sua opera di assistenza ai cristiani, fu proclamato da papa s. Caio “difensore della Chiesa” e proprio quando, secondo la tradizione, aveva seppellito i santi martiri Claudio, Castorio, Sinforiano, Nicostrato, detti Quattro Coronati, sulla via Labicana, fu arrestato e portato da Massimiano e Diocleziano, il quale già infuriato per la voce che si diffondeva in giro, che nel palazzo imperiale si annidavano i cristiani persino tra i pretoriani, apostrofò il tribuno: “Io ti ho sempre tenuto fra i maggiorenti del mio palazzo e tu hai operato nell’ombra contro di me, ingiuriando gli dei”.

Sebastiano fu condannato ad essere trafitto dalle frecce; legato ad un palo in una zona del colle Palatino chiamato ‘campus’, fu colpito seminudo da tante frecce da sembrare un riccio; creduto morto dai soldati fu lasciato lì in pasto agli animali selvatici.

Ma la nobile Irene, vedova del già citato s. Castulo, andò a recuperarne il corpo per dargli sepoltura, secondo la pia usanza dei cristiani, i quali sfidavano il pericolo per fare ciò e spesso venivano sorpresi e arrestati anche loro.

Ma Irene si accorse che il tribuno non era morto e trasportatolo nella sua casa sul Palatino, prese a curarlo dalle numerose lesioni. Miracolosamente Sebastiano riuscì a guarire e poi nonostante il consiglio degli amici di fuggire da Roma, egli che cercava il martirio, decise di proclamare la sua fede davanti a Diocleziano e al suo associato Massimiano, mentre gli imperatori si recavano per le funzioni al tempio eretto da Elagabolo, in onore del Sole Invitto, poi dedicato ad Ercole.

Superata la sorpresa, dopo aver ascoltato i rimproveri di Sebastiano per la persecuzione contro i cristiani, innocenti delle accuse fatte loro, Diocleziano ordinò che questa volta fosse flagellato a morte; l’esecuzione avvenne nel 304 ca. nell’ippodromo del Palatino, il corpo fu gettato nella Cloaca Massima, affinché i cristiani non potessero recuperarlo.

L’abbandono dei corpi dei martiri senza sepoltura, era inteso dai pagani come un castigo supremo, credendo così di poter trionfare su Dio e privare loro della possibilità di una resurrezione.

La tradizione dice che il martire apparve in sogno alla matrona Lucina, indicandole il luogo dov’era approdato il cadavere e ordinandole di seppellirlo nel cimitero “ad Catacumbas” della Via Appia.

Le catacombe, oggi dette di San Sebastiano, erano dette allora ‘Memoria Apostolorum’, perché dopo la proibizione dell’imperatore Valeriano del 257 di radunarsi e celebrare nei cosiddetti “cimiteri cristiani”, i fedeli raccolsero le reliquie degli Apostoli Pietro e Paolo dalle tombe del Vaticano e dell’Ostiense, trasferendoli sulla via Appia, in un cimitero considerato pagano.

Costantino nel secolo successivo, fece riportare nei luoghi del martirio i loro corpi e dove si costruirono poi le celebri basiliche.

Sulla Via Appia si costruì un’altra basilica costantiniana la “Basilica Apostolorum”, in memoria dei due apostoli.

Fino a tutto il VI secolo, i pellegrini che vi si recavano attirati dalla ‘memoria’ di s. Pietro e s. Paolo, visitavano in quel cimitero anche la tomba del martire, la cui figura era per questo diventata molto popolare e quando nel 680 si attribuì alla sua intercessione, la fine di una grave pestilenza a Roma, il martire s. Sebastiano venne eletto taumaturgo contro le epidemie e la chiesa cominciò ad essere chiamata “Basilica Sancti Sebastiani”.

Il santo venerato il 20 gennaio, è considerato il terzo patrono di Roma, dopo i due apostoli Pietro e Paolo.

Le sue reliquie, sistemate in una cripta sotto la basilica, furono divise durante il pontificato di papa Eugenio II (824-827) il quale ne mandò una parte alla chiesa di S. Medardo di Soissons il 13 ottobre 826; mentre il suo successore Gregorio IV (827-844) fece traslare il resto del corpo nell’oratorio di San Gregorio sul colle Vaticano e inserendo il capo in un prezioso reliquiario, che papa Leone IV (847-855) trasferì poi nella Basilica dei Santi Quattro Coronati, dove tuttora è venerato. 

Gli altri resti di s. Sebastiano rimasero nella Basilica Vaticana fino al 1218, quando papa Onorio III concesse ai monaci cistercensi, custodi della Basilica di S. Sebastiano, il ritorno delle reliquie risistemate nell’antica cripta; nel XVII secolo l’urna venne posta in una cappella della nuova chiesa, sotto la mensa dell’altare, dove si trovano tuttora.

S. Sebastiano è considerato patrono degli arcieri e archibugieri, tappezzieri, fabbricanti di aghi e di quanti altri abbiano a che fare con oggetti a punta simili alle frecce.

Patrono di Pest a Budapest e dei Giovani dell’Azione Cattolica, è invocato nelle epidemie, specie di peste, così diffusa in Europa nei secoli addietro.

Nell’arte antica s. Sebastiano fu variamente raffigurato come anziano, uomo maturo con barba e senza barba, vestito da soldato romano o con lunghe vesti proprie di un uomo del Medioevo.

Dal Rinascimento in poi diventò nell’arte, l’equivalente degli dei ed eroi greci, celebrati per la loro bellezza come Adone o Apollo, poi ispirandosi ad una leggenda dell’VIII secolo, secondo la quale il martire sarebbe apparso in sogno al vescovo di Laon, nelle sembianze di un efebo, pittori e scultori cominciarono a raffigurarlo come un bellissimo giovane nudo, legato ad un albero o colonna e trafitto dalle frecce.

Il soggetto si presentava ad una libera interpretazione del primo martirio delle frecce, (non si teneva conto che fosse poi morto con il flagello) e secondo l’estro dell’artista per un compiaciuto virtuosismo anatomico, applicato ad un soggetto religioso.

Anche Michelangelo nel “Giudizio Universale”, lo immaginò nudo e possente come un Ercole, mentre stringe in pugno un fascio di frecce, interpretazione guerriera del mite santo, beato nella comunione del Signore.

Innumerevoli sono le opere d’arte che lo raffigurano e quasi tutti gli artisti, pittori e scultori, si cimentarono nell’opera, anzi la semplicità del soggetto, uomo nudo legato ad una colonna, fu congeniale specie agli scultori.

Ancora vivente, il papa lo denominò “difensore della Chiesa”, e celeste patrono e difensore fu denominato da intere città, capolavoro di questo tema è l’affresco di Benozzo Gozzoli nella chiesa di S. Agostino, della turrita San Gimignano (1465), dove s. Sebastiano come le iconografie della Madonna della Misericordia, accoglie gli abitanti della città sotto il suo mantello, sorretto da angeli e contro il quale si spezzano le frecce scagliate dal cielo da Dio.

Infine è da ricordare che insieme a s. Giovanni Battista, è molto raffigurato nei gruppi di santi che circondano il trono della Madonna o che sono posti ai lati della Vergine.

Autore:
Antonio Borrelli

I dati storici su di lui

Le notizie storiche su san Sebastiano sono davvero poche. Il più antico calendario della Chiesa di Roma, la «Depositio Martyrum», confluito nel «Cronografo» risalente al 354, che lo ricorda al 20 gennaio, giorno della sua morte, e segna come luogo della sua sepoltura le catacombe lungo la via Appia. L’anno della morte, invece, è intorno al 304.

Sant’Ambrogio, vescovo di Milano nel IV secolo, nel suo «Commento al Salmo 118», afferma invece che Sebastiano era nato a Milano in un tempo di scarse persecuzioni contro i cristiani, ma si era poi trasferito a Roma, dove subì il martirio.

Le poche notizie storiche sono state poi ampliate dalla successiva “Passio”, scritta intorno al V secolo da un autore anonimo, probabilmente il monaco Arnobio il Giovane.

Il contesto in cui visse

Nel 260 l’imperatore Gallieno aveva abrogato gli editti persecutori contro i cristiani. Ne seguì un lungo periodo di pace, in cui i cristiani, pur non essendo riconosciuti ufficialmente, erano però stimati: alcuni di loro occuparono importanti posizioni nell’amministrazione dell’impero. In questo clima favorevole, la Chiesa si sviluppò enormemente, anche nell’organizzazione. 

Diocleziano, che fu imperatore dal 284 al 305, desiderava portare avanti questa situazione pacifica. Tuttavia, diciott’anni dopo, su istigazione del suo cesare Galerio, scatenò una delle persecuzioni più crudeli in tutto l’impero.

Le origini

Alcuni manoscritti della “Passio”, datati dall’850 in poi, attestano che Sebastiano era nato e cresciuto a Milano, da padre di Narbona (nella Francia meridionale) e da madre milanese, ed era stato educato nella fede cristiana. Tutti concordano invece nel dichiarare che si trasferì a Roma e intraprese la carriera militare, fino a diventare tribuno della prima coorte della guardia imperiale, i pretoriani, a Roma. 

Era stimato per la sua lealtà e intelligenza dagli imperatori Massimiano e Diocleziano, che non sospettavano fosse cristiano. Grazie alla sua funzione, poteva aiutare con discrezione i cristiani incarcerati, curare la sepoltura dei martiri e riuscire a convertire militari e nobili della corte, dove era stato introdotto da Castulo, cubicolario (domestico) della famiglia imperiale, che poi morì martire.

Sebastiano incoraggia i giovani Marco e Marcellino

Un giorno furono arrestati due giovani cristiani, Marco e Marcelliano. Il loro padre, Tranquillino, ottenne un periodo di trenta giorni di riflessione prima del processo da Agrezio Cromazio, “praefectus Urbis” (magistrato con poteri civili o penali), affinché potessero salvarsi sacrificando agli dei.

I due fratelli stavano per cedere alla paura, quando intervenne il tribuno Sebastiano, riuscendo a convincerli a perseverare nella fede. Mentre lui parlava ai giovani, i presenti lo videro circondato di luce. 

Tra di loro c’era anche Zoe, moglie di Nicostrato, capo della cancelleria imperiale, d muta da sei anni. La donna si inginocchiò davanti a Sebastiano, il quale, dopo aver implorato la grazia divina, fece un segno di croce sulle sue labbra, restituendole l’uso della parola.

Davanti alla guarigione della moglie, lo stesso Nicostrato si prostrò ai piedi del tribuno, chiedendogli perdono per aver imprigionato Marco e Marcelliano, cui diede subito la libertà. I due fratelli, però, scelsero di non lasciare il carcere. Zoe e Nicostrato e altre persone chiesero il Battesimo, che fu loro amministrato dal sacerdote Policarpo. 

Allo scadere dei trenta giorni, Cromazio chiese a Tranquillino se i due fratelli fossero pronti a sacrificare agli dei. L’uomo rispose che lui stesso era diventato cristiano e condusse a credere anche lo stesso Cromazio, che fu battezzato col figlio Tiburzio.

La denuncia e il martirio con le frecce

Tuttavia, Sebastiano fu denunciato come cristiano e condotto davanti a Diocleziano. L’imperatore, vedendo conferma della voce per cui nel palazzo imperiale erano presenti cristiani, persino tra i pretoriani, lo condannò a morte. Sebastiano fu denudato, poi legato a un palo e colpito da frecce. Fu quindi creduto morto e abbandonato in pasto agli animali selvatici.

Poco dopo, la nobile Irene, vedova del martire Castulo, andò a recuperarne il corpo per dargli sepoltura: i cristiani infatti usavano fare così, a costo di essere arrestati a propria volta.
La donna si accorse che il tribuno non era morto: lo fece trasportare in casa propria e lo curò. 

Il secondo martirio

Sebastiano riuscì a guarire e si ripresentò all’imperatore, che stava salendo al tempio del Sole Invitto, rimproverandolo per quanto aveva operato contro i cristiani.
L’imperatore ordinò che quella volta fosse flagellato a morte: il corpo fu gettato nella Cloaca Massima, affinché i cristiani non potessero recuperarlo.

La notte dopo, il martire apparve in sogno alla matrona Lucina, indicandole il luogo dov’era approdato il suo cadavere e ordinandole di seppellirlo accanto alle tombe degli apostoli. Le catacombe della via Appia avevano ospitato temporaneamente, durante la persecuzione di Valeriano, le reliquie degli Apostoli Pietro e Paolo: erano quindi dette “Memoria apostolorum”.

Fino a tutto il VI secolo, i pellegrini che vi si recavano visitavano anche la tomba del martire Sebastiano, la cui figura era per questo diventata molto popolare. Nel 680 si attribuì alla sua intercessione la fine di una grave pestilenza a Roma: da allora fu considerato il terzo patrono della città, dopo i due apostoli Pietro e Paolo, e cominciò a essere invocato contro le pestilenze.

Le reliquie

Le sue reliquie, sistemate in una cripta sotto la basilica costantiniana già detta “Basilica Apostolorum”, furono divise durante il pontificato di papa Eugenio II, il quale ne mandò una parte alla chiesa di San Medardo di Soissons il 13 ottobre 826. 

Il suo successore Gregorio IV fece traslare il resto del corpo nell’oratorio di San Gregorio sul colle Vaticano. Il capo fu inserito in un prezioso reliquiario, che papa Leone IV trasferì poi nella Basilica dei Santi Quattro Coronati, dov’è tuttora venerato. 

Gli altri resti di san Sebastiano rimasero nella Basilica Vaticana fino al 1218, quando papa Onorio III concesse ai monaci cistercensi, custodi della Basilica di San Sebastiano, il ritorno delle reliquie risistemate nell’antica cripta.
Nel XVII secolo l’urna venne posta in una cappella della nuova chiesa, sotto la mensa dell’altare, dove si trovano tuttora.

I patronati 

San Sebastiano è considerato patrono degli arcieri e degli archibugieri, dei tappezzieri, dei fabbricanti di aghi e di quanti altri abbiano a che fare con oggetti a punta simili alle frecce. È pure invocato nelle epidemie, specie di peste, così diffusa in Europa in passato. Ancora durante la sua vita, il Papa san Caio lo denominò “difensore della Chiesa”.

È considerato patrono di molte città: ben tre comuni in Italia portano il suo nome. All’estero, invece, è molto venerato in Spagna, in Francia, in Germania e in Ungheria. Anche le Confraternite e Arciconfraternite della Misericordia sparse in tutt’Italia lo vedono come modello per la propria azione caritativa. L’Azione Cattolica Italiana lo considera uno degli esempi per i giovani soci, per la fierezza con cui testimoniò la propria fede.

Con la Lettera Apostolica «Praeclaros inter Christi» del 3 maggio 1957, papa Pio XII (Venerabile dal 2009) lo ha dichiarato patrono dei Vigili Urbani italiani, per la fedeltà con cui continuò a servire l’imperatore pur non considerandolo una divinità.

Nell’arte

Inizialmente san Sebastiano fu raffigurato come anziano o uomo maturo con barba e senza barba, vestito da soldato romano o con le lunghe vesti proprie di un uomo del Medioevo. Dal Rinascimento in poi diventò l’equivalente di quegli dei ed eroi greci celebrati per la loro bellezza. 

L’origine di questo fatto risale a una leggenda dell’VIII secolo, secondo la quale il martire sarebbe apparso in sogno al vescovo di Laon, con le sembianze di un bellissimo giovane. Da allora, pittori e scultori cominciarono a raffigurarlo con quelle fattezze, legato a un albero o a una colonna e trafitto dalle frecce, tanto da far scordare che quello fu solo il primo tentativo di ucciderlo.

Innumerevoli sono le opere d’arte che lo raffigurano: il soggetto offriva infatti una possibilità di mettersi alla prova nella raffigurazione di corpi atletici, specialmente agli scultori. Anche Michelangelo Buonarroti, nell’affresco del “Giudizio Universale”, ne offrì un’interpretazione personale, quasi guerriera: lo immaginò nudo e possente come un Ercole, mentre stringe in pugno un fascio di frecce.

Nell’affresco di Benozzo Gozzoli nella chiesa di Sant’Agostino a San Gimignano, il santo accoglie invece gli abitanti della città sotto il suo mantello, sorretto da alcuni angeli, proteggendoli dalle frecce scagliate dal cielo da Dio. In questo caso, l’iconografia è molto simile a quella della Madonna della Misericordia.

Infine è da ricordare che, insieme a san Giovanni Battista, è molto raffigurato nei gruppi di santi che circondano il trono della Madonna o che sono posti ai lati della Vergine.


Autore: 
Antonio Borrelli ed Emilia Flochini

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/25800

Voir aussi : Cardinal Nicholas Wiseman. Fabiola (Fabiola ou L'Église des Catacombes), 1854 : http://www.mediterranees.net/romans/fabiola/Sommaire.html