La Présentation de la très Sainte Vierge au Temple
Les parents qui aiment vraiment Dieu Lui ont, de tout temps, consacré leurs enfants, avant et après leur naissance. Parmi les Juifs, existait de plus l'usage de consacrer quelques fois à Dieu les enfants en bas âge; on les amenait au Temple, où avait lieu la cérémonie de la consécration, puis ils habitaient dans les dépendances du Temple et servaient les prêtres et les lévites dans leurs fonctions. Nous avons des exemples de cette consécration spéciale dans la personne de Samuel et de quelques autres saints personnages. Il y avait aussi des appartements pour les femmes dévouées au service divin.
L'Évangile ne nous apprend rien de l'enfance de Marie; Son titre de Mère de Dieu efface tout le reste. Mais la tradition est plus explicite; elle nous apprend que la Sainte Vierge, dans Son enfance, fut solennellement offerte à Dieu dans Son Temple. Cette présentation est le sujet de la fête qu'on célèbre aujourd'hui. Ce sacrifice de Marie enfant renferme toutes les conditions du plus parfait sacrifice: il a été prompt, généreux, joyeux, sans retour, sans réserve. Combien il dut être agréable au Seigneur! Marie n'avait que trois ans, mais dans son âme la Trinité prenait déjà toutes Ses complaisances, et Dieu marquait le jour prochain où Elle ajouterait à tant d'autres gloires l'auréole incomparable de la maternité divine. Où mieux que loin du monde, dans l'enceinte du temple, Marie se fût-Elle préparée à Sa mission? Douze années de recueillement, de prière, de contemplation, telle fut la préparation de l'Élue de Dieu.
Voici, d'après saint Jérôme, comment se divisait la journée de Marie au Temple: Depuis l'aurore jusqu'à 9 heures du matin, Elle priait; de 9 heures à 3 heures Elle s'appliquait au travail des mains; ensuite Elle se remettait à la prière, jusqu'au moment où arrivait l'ange qui Lui apportait Sa nourriture. Elle était toujours la première aux veilles, la plus appliquée à l'étude, la plus fervente dans le chant des psaumes, la plus zélée dans les oeuvres de charité, la plus pure parmi les vierges ses compagnes, la plus parfaite dans la pratique de toutes les vertus. Marie, au jour de Sa Présentation, nous apparaît comme le porte-étendard de la virginité chrétienne. Après Elle viendront des légions innombrables de vierges consacrées au Seigneur, dans le monde ou à l'ombre des autels; Marie sera leur éternel modèle, leur patronne dévouée, leur guide sûr dans les voies de la perfection.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
Фрески во Црквата „Воведение на Пресвета Богородица“
(„Св. Спас“) во Кучевиште, Скопско
Фрески храма «Св. Спас» в Кучевиште, Македония
Fresco (14th century) from the Serbian Orthodox Church of the
Presentation of the Virgin Mary in Kučevište near Skopje
Marie consacrée au Seigneur (Protévangile de Jacques)
Comme Samuel, Marie est consacrée au Seigneur parce qu'elle est un don de Dieu (Protévangile de Jacques, IV).
Marie est préservée de tout contact mondain: elle est la consacrée au Seigneur (VI).
L'auteur veut souligner que Marie est toute relative à Dieu et se maintient dans une pureté la plus absolue en étant toute relative au Seigneur.
« Quand elle eut six mois, sa mère la mit à terre, pour voir si elle se tenait debout. Et, après avoir marché sept pas, elle revint vers le giron de sa mère. Et sa mère la prit dans ses bras, disant : Aussi vrai que vit le Seigneur mon Dieu, tu ne marcheras pas sur cette terre jusqu'à ce que je te conduise au Temple du Seigneur. Et elle fit un sanctuaire dans sa chambre ; et elle ne permettait pas que l'enfant prit rien de profane ou d'impur. Et elle invita les filles des Hébreux qui étaient sans tache, et elles la divertissaient. »[1]
Le Protévangile décrit la présentation de Marie au temple à l'âge de trois ans.
« L'enfant atteignit l'âge de trois ans et Joachim dit : "Appelez les vierges sans tache des Hébreux et qu'elles prennent des lampes et qu'elles les allument et que l'enfant ne se retourne pas en arrière et que son esprit ne s'éloigne pas de la maison de Dieu." Et les vierges agirent ainsi et elles entrèrent dans le temple.
Et le prince des prêtres reçut l'enfant et il l'embrassa et il dit : "Marie, le Seigneur a donné de la grandeur à ton nom dans toutes les générations, et, à la fin des jours, le Seigneur manifestera en toi le prix de la rédemption des fils d'Israël."
Et il la plaça sur le troisième degré de l'autel, et le Seigneur Dieu répandit sa grâce sur elle et elle tressaillit de joie en dansant avec ses pieds et toute la maison d'Israël la chérit. » (Protévangile de Jacques, chapitre VII)
Marie entre dans le Saint des Saints, l'endroit le plus sacré d'Israël:
« Marie demeurait dans le Temple du Seigneur comme une colombe et recevait de la nourriture de la main d'un ange. »[2]
Marie aurait ensuite appartenu à l'institution des vierges tisseuses : on croyait que le voile du Temple tissé par ces vierges servait pour recouvrir le Saint des Saints considéré comme un "corps humain" et pour revêtir l'ange-Ruah, son gardien, identifié avec le messie, son fils :
« [Joseph a pris Marie sous sa garde.] Or il y eut un conseil des prêtres, disant : "Faisons un voile pour le Temple du Seigneur". Et le prêtre dit : "Appelez-moi les vierges sans tache de la tribu de David". [...] Et ils les firent entrer dans le Temple du Seigneur. Et le prêtre dit : "Tirez au sort laquelle filera l'or, l'amiante, le lin, la soie, le bleu, l'écarlate et la pourpre véritable". Et à Marie échurent la pourpre véritable et l'écarlate. »[3]
Avec ces symboles non historiques mais efficaces, l'auteur veut faire comprendre la montée spirituelle de cette fille, à la rencontre à son Dieu, se nourrissant des paroles divines, se sanctifiant quotidiennement pour devenir temple elle-même un véritable et vivant Saint des Saints, digne de tisser le corps du Fils de Dieu.
L'auteur veut surtout continuellement souligner l'innocence absolue de Marie : elle restait dans le Temple et prenait sa nourriture des mains d'un ange - en effet, dans la tradition hébraïque Adam et Ève tant qu'ils restaient dans l'innocence, étaient nourris par les anges.
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[1] Protévangile de Jacques 6 ; texte dans Ecrits apocryphes chrétiens, sous la direction de F.BOVON et P.GEOLTRAIN, La Pléiades, Paris 1997, p.87
[2] Protévangile de Jacques 7 ; ibid., p.89
[3] Protévangile de Jacques 10 ; ibid., p.91
A. GILA
Présentation de la Vierge Marie
Au jour de la fête de la Présentation de Marie au Temple, la liturgie se réfère à des textes non canoniques. Comme les évangiles ne parlent pas de l'enfance de la Vierge, des auteurs inconnus, pour contenter de pieuses curiosités, l'ont racontée en donnant d'aimables détails sur sa venue, enfant, au Temple de Jérusalem. Le principal de ces textes a été traduit au XVI° siècle par l'érudit français Postel qui l'a intitulé le Protévangile de Jacques (premier évangile), C'est, sans doute, le plus ancien évangile de l'enfance, composé au milieu du II° siècle et probablement en Egypte ; le texte nous est parvenu dans des versions en grec, syriaque, arménien, éthiopien, géorgien, vieux-slave. Ce texte qui se présente comme l'œuvre de Jacques le Mineur est déjà évoqué par saint Justin (mort vers 165) dans le Dialogue avec Tryphon et Origène s'y réfère explicitement dans le Commentaire de S. Matthieu. Il s'agit de la vie de Marie racontée en style merveilleux et sans souci de vraisemblance géographique. Quelques pieuses gens y feront tout de même des ajouts à partir du V° siècle.
Les mois se succédèrent pour la petit fille. Lorsqu'elle eut deux ans, Joachim dit : Menons-la au Temple du Seigneur, afin que s'accomplisse la promesse que nous avons faite, sinon le Tout-Puissant nous avertirait et l'offrande que nous lui ferions serait rejetée. Mais Anne répondit : Attendons la troisième année pour que l'enfant soit en âge de reconnaître son père et sa mère. Et Joachim répondit : Attendons !
Lorsque la petite fille eut trois ans, Joachim dit : Appelez les filles d'Hébreux de race pure, et qu'elles prennent chacune un flambeau, un flambeau qui ne s'éteindra pas. L'enfant ne devra pas retourner en arrière et son cœur ne se fixera pas hors du Temple du Seigneur. Elles obéirent à cet ordre et elles montèrent ensemble au Temple du Seigneur. Et le prêtre accueillit l'enfant et la prit dans ses bras. Il la bénit, en disant : Il a glorifié ton nom, le Seigneur, dans toutes les générations. C'est en toi qu'aux derniers jours il révélera la Rédemption qu'il accorde aux fils d'Israël ! Et il fit asseoir l'enfant sur le troisième degré de l'autel. Et le Seigneur Dieu fit descendre sa grâce sur elle. Et, debout sur ses pieds, elle se mit à danser. Et elle fut chère à toute la maison d'Israël. Les parents redescendirent du Temple, et ils étaient remplis d'admiration, et ils louaient Dieu l'enfant ne s'était pas retournée en arrière. Et Marie demeurait dans le Temple du Seigneur, semblable à une colombe, et la main d'un Ange la nourrissait.
Le pseudo-Matthieu, écrit en latin vers le IX° siècle, note que Marie gravit en courant les quinze marches du Temple.
L'origine de la fête de la Présentation de la Vierge Marie au Temple serait peut-être palestinienne puisque la vie de saint Jean le Silentiaire, écrite au milieu du VI° siècle par Cyrille de Scythopolis, nous apprend qu'en novembre 543, à Jérusalem, eut lieu la dédicace de la basilique Sainte-Marie-la-Neuve. En tous cas, à Constantinople, la fête de la Présentation de Marie est attestée dès le VIII° siècle, et des homélies de saint André de Crête (mort en 740) lui sont consacrées.
Dans la crypte de Saint-Maximin (Var), on voit, datant du V° siècle, une image de la Vierge Marie orante gravée sur une pierre tombale avec l'inscription en mauvais latin : Marie la Vierge servant dans le Temple de Jérusalem. Ceci étant, on ne voit pas trace, malgré les tentatives du Pape syrien Serge I° (687 + 701), de fête de la Présentation de la Vierge en Occident en ce temps-là. L'Angleterre la célèbre un peu avant l'occupation normande, un calendrier hongrois la note au début du XIII° siècle, mais le Saint-Siège ne l'admet qu'en 1372 lorsque Grégoire XI se rend aux raisons de Pierre II de Lusignan, roi de Chypre et de Jérusalem. Dès 1373, Charles V l'introduit en la chapelle royale de France et, l'année suivant, convie tout le royaume à l'imiter, ce que fit aussi la Navarre. Comme Grégoire XI rentra à Rome après avoir fait célébrer la Présentation, cette fête devint plus importante et, peu à peu, fut adoptée par les ordres et les pays, quoique sa date variât, et elle figure au missel romain depuis 1505 encore qu'elle fut supprimée par Pie V entre 1568 et 1585.
Le Prêtre, essentiellement homme de Dieu, qui doit ici-bas le représenter, poursuivre ses intérêts sans jamais se lasser, en rappelant continuellement aux âmes, importune, opportune, que l'unique nécessaire est de ne pas manquer son Eternité en gâchant sa vie. Or si le séminaire est un milieu favorable à l'ascension de l'âme, le monde où le prêtre exerce son ministère, est tout au contraire anémiant, déprimant et démoralisateur. A la longue, même s'il est saint, surtout s'il est sorti du séminaire avec un bagage surnaturel étriqué, un pasteur d'âmes ne peut pas ne pas subir l'influence de l'ambiance et sentir son idéal perdre de son mordant pour s'estomper dans l'imprécis en voyant s'évanouir les uns après les autres les beaux rêves de sa formation et déchoir peu à peu de sa première ferveur. A moins qu'il ne se redise souvent qu'étant prêtre, il doit se distinguer totalement du commun des hommes pour n'avoir dans l'esprit qu'une pensée et au cœur qu'une unique passion : Jésus, son Maître, son modèle, le type idéal de son sacerdoce, qu’il a juré d'aimer par-dessus tout et de servir à jamais malgré tout. C'est pour engager le Clergé dans cette voie salutaire que M. Olier, en 1650, par une inspiration du Ciel, décidant de donner comme fête principale aux premiers séminaires la Présentation de la Vierge au Temple, institua, pour ce jour l'impressionnante cérémonie de la Rénovation des Promesses cléricales.
Pietro Testa (1611–1650). Presentation
of the Virgin in the Temple, 1641-1643, 323 X 226, Hermitage Museum
La présentation de Marie dans certains lieux de pèlerinage
Au jour de la Présentation de la Vierge Marie au Temple, certains lieux de pèlerinages célèbrent leur fête principale ; ainsi en est-il, dans l’archidiocèse de Cambrai, de Notre-Dame de Cugnolles, à Avesnes. Lorsque Charles VIII, en 1494, fit le siège d'Avesnes, les soldats français pillaient la ville sans aucune modération. Or, à ce moment, la Sainte Vierge apparut menaçante, une baguette à la main, et força les pillards épouvantés à s'arrêter dans leurs crimes. Tout un peuple fut témoin de ce prodige. Les habitants d'Avesnes en célèbrent chaque année l'anniversaire, le 21 novembre où l’on distribue au Clergé et aux fidèles des petits gâteaux bénits qu’on appelle des cugnolles.
A l’Isle, dans l’archidiocèse d’Avignon, on célèbre Notre-Dame de Salut, ainsi appelée en souvenir de la cessation subite de la peste, le 21 novembre 1638, après une procession générale de la ville.
A Nantes, on célèbre Notre-Dame de Bon-Secours, qui, dans la basse ville, était le siège d’une confrérie de mariniers, fondée en 1443. En 1486, les Nantais attribuèrent à Notre-Dame de Bon-Secours que le duc de Montpensier qui assiégeait la ville, se retirât sans causer de dommages. Menacée par les eaux pluviales, la chapelle fut détruite en 1776 et, avant sa reconstruction, la statue fut portée à l’église Sainte-Croix où elle resta deux ans. La reine Marie-Antoinette qui avait financé la reconstruction, offrit une statue d’argent et, en 1778, l’évêque de Nantes bénissait la nouvelle chapelle qui, sous la Révolution, fut pillée, profanée, transformée en arsenal puis vendue. L’église Sainte-Croix recueillit ce qui restait du pèlerinage à qui Pie VII accorda l’indulgence plénière (1815).
Dans l’archidiocèse de Tours, à Liguiel, chapelle construite en 1613, sous le vocable de Notre-Dame des Anges, et ruinée par les révolutionnaires, on se souvient d’Elie-Marie Besnard du Château, né à Ligueil le 21 novembre 1794, qui, faute de prêtres, l'enfant grandissait sans avoir reçu le baptême. Un jour, cependant, les parents apprirent qu'un prêtre vivait caché dans une maison de Ligueil et, le 12 mai 1795, le petit Elie, en cachette, et au milieu des ruines de Notre-Dame des Anges, fut enfin baptisé. Ce souvenir était resté profondément gravé dans la mémoire de l'enfant qui, dans sa vieillesse, résolut de réparer les ruines. Le 15 août 1871, la chapelle fut bénite par M. l'abbé Baranger, curé de Ligueil. Elle abrite le tombeau de celui qui la restaura.
Dans l’église Saint-Etienne de Bar-le-Duc, au diocèse de Verdun, on célèbre la fête de Notre-Dame du Guet. Au XII° siècle, des assiégeants, après avoir ravagé la ville basse, se présentèrent subrepticement devant la Porte-au-Bois au-dessus de laquelle on avait mis une statue de la Vierge à l’Enfant. Lorsqu’un soldat jeta une tuile à la statue, en criant : Prends garde à toi, on vit la Vierge l’attraper et la donner à l’Enfant-Jésus, pendant que le blasphémateur tombait raide mort ; on entendit la Vierge crier : Au guet ! la ville est prise ! réveillant les gens du poste de guet qui repoussèrent les assiégeant jusque dans la campagne. La chapelle de Notre-Dame du Guet, construite au XV° siècle, fut rasée par les révolutionnaires et la statue, brisée en morceaux, fut reconstituée et rendue à la piété des fidèles en 1806.
Prières
Marie s'exerçait au Temple à l'exercice de la prêtrise, offrant les victimes à Dieu et offrant en foi Jésus-Christ, sous autant de figures qu'il y avait d'hosties, voyant en attente le sacrifice de celui qui devait sauver le monde et qui, en même temps serait le prêtre, la victime et le temple de son propre et divin sacrifice. Que volontiers elle offrait ces victimes, avec quel amour faisait-elle ces fonctions, n'ayant rien de plus aimable que la vue de Jésus-Christ, le tenant toujours dans ses mains en esprit pour le sacrifier à Dieu ! O Prêtre saint et admirable, prêtre invisible, prêtre d'esprit, prêtre divin vivant en terre et faisant ses saintes fonctions sans être vue des hommes, mais honorée seulement des esprits bienheureux et chérie de Dieu même.
Jean-Jacques Olier
O Jésus, vivant en Marie, venez et vivez dans votre serviteur, en votre esprit de sainteté, dans la plénitude de votre puissance, en la perfection de vos voies, en la vérité de vos vertus, en la communion de vos divins mystères, dominez toute puissance adverse, en votre Esprit, à la gloire du Père.
Jean-Jacques Olier.
O Marie, enfant chérie de Dieu, que ne puis-je vous offrir et vous consacrer les premières années de ma vie, comme vous vous êtes offerte et consacrée au Seigneur dans le Temple ! mais, hélas ! ces premières années sont déjà bien loin de moi ! J'ai employé un temps si précieux à servir le monde et vous ai oubliée en écoutant la voix de mes passions. Toutefois il vaut mieux commencer tard à vous servir que de rester toujours rebelle. Je viens donc aujourd'hui m'offrir tout entier à votre service, et consacrer à mon Créateur, par votre entremise bénie, le peu de jours qu'il me reste encore à passer sur la terre. Je vous donne mon esprit, pour qu'il s'occupe de vous sans cesse, et mon cœur, pour vous aimer à jamais. Accueillez, ô Vierge Sainte, l'offrande d'un pauvre pécheur ; je vous en conjure par le souvenir des ineffables consolations que vous avez ressenties en vous offrant à Dieu dans le Temple. Soutenez ma faiblesse, et par votre intercession puissante obtenez-moi de Jésus la grâce de lui être fidèle. ainsi qu'à vous, jusqu'à la mort, afin qu'après vous avoir servie de tout mon cœur pendant la vie, je participe à la gloire et au bonheur éternel des élus. Amen.
Saint Alphonse-Marie de Ligori.
Titian (1490–1576). Detail from The
Presentation of the Virgin Mary, 1534-1538, 345 X 775, Gallerie dell'Accademia, Venice
Je vous salue Marie, dans votre Présentation !
comme une pure Hostie de l'Abandon.
O Vierge et Mère,
par ce mystère donnez-moi la dévotion.
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort.
Ouvrez-vous, sanctuaire, portes éternelles !
Voici le temple qu'on présente au temple,
le sanctuaire au sanctuaire,
l'arche véritable où repose le Seigneur
effectivement à l'arche figurative
où il ne repose qu'en image.
Bossuet
O mon Dieu, que j'eusse bien désiré de me pouvoir vivement représenter la consolation et suavité de ce voyage depuis la maison de Joachim jusque au Temple de Jérusalem ! Quel contentement témoignait cette petite Infante voyant l'heure venue qu'elle avait tant désirée ! Ceux qui allaient au Temple pour y adorer et offrir leurs présents à la divine Majesté chantaient tout au long de leur voyage ; et pour cet effet le royal prophète David avait composé tout exprès un psaume que la Sainte Eglise nous fait dire tous les jours au divin office. Il commence par ces mots : Bienheureux sont ceux, Seigneur qui marchent en ta voie sans macule (Psaume CXVIII), sans tache de péché ; en ta voie, c'est-à-dire en l'observance de tes commandements. Les bienheureux saint Joachim et sainte Anne chantaient donc ce cantique au long du chemin, et notre glorieuse Dame et maîtresse avec eux. O Dieu, quelle mélodie ! ô qu'elle l'entonna mille fois plus gracieusement que ne firent jamais les anges ; de quoi ils furent tellement étonnés que, troupe à troupe, ils venaient pour écouter cette céleste harmonie et, les cieux ouverts, ils se penchaient sur les balustres de la Jérusalem céleste pour regarder et admirer cette très aimable Pouponne. J'ai voulu dire ceci en passant à fin de vous bailler sujet de vous entretenir le reste de cette journée à considérer la suavité de ce voyage ; afin de vous émouvoir à écouter ce divin cantique que notre glorieuse Princesse entonne si mélodieusement, et ce avec les oreilles de votre dévotion, car le très heureux saint Bernard dit que la dévotion est l'oreille de l'âme.
Saint François de Sales.
Il (Dieu) la (Marie) séquestre du monde et la consacre à son Temple, pour marque et figure qu'elle sera bientôt consacrée au service d'un temple plus auguste et plus sacré que celui-ci. Là, en sa solitude, il la garde, il l'environne de sa puissance, il l'anime de son esprit, il l'entretient de sa parole, il l'élève de sa grâce, il l'éclaire de ses lumières, il l'embrase de ses ardeurs, il la visite par ses anges, en attendant que lui-même la visite par ses anges, en attendant que lui-même la visite par sa propre personne ; et il rend sa solitude si occupée, sa contemplation si élevée, sa conversation si céleste, que les anges l'admirent et la révèrent comme une personne plus divine qu'humaine. Aussi, Dieu est, et agit en elle, plus qu'elle-même. Elle n'a aucune pensée que par sa grâce, aucun mouvement que par son Esprit, aucune action que par son amour. Le cours de sa vie est un mouvement perpétuel qui, sans intermission, sans relaxation, tend à celui qui est la vie du Père et qui sera bientôt sa vie, et s'appelle absolument la vie dans les Ecritures (S. Jean XIV 6). Ce terme approche et le Seigneur est avec elle, la remplit de soi-même et l'établit en une grâce si rare, qu'elle ne convient qu'à elle ; car cette Vierge, cachée en un coin de la Judée, inconnue à l'univers, fait un chœur à part dans l'ordre de la grâce, tant elle est singulière.
Le cardinal Pierre de Bérulle.
Mémoire: Présentation de la très Sainte Vierge Marie au Temple
Écrit par monique
En ce jour où l'Eglise fait mémoire de la Présentation de la très Sainte Vierge Marie au Temple, nous avons une pensée particulière pour toutes les vierges consacrées, nos religieuses, toutes congrégations confondues, qui ont voué leur vie au service de Dieu et des humbles. Union de prière à la Vierge Marie, Protectrice de la Sainte Eglise Catholique et modèle des consacré(e)s.
Marie fut solennellement offerte à Dieu dans son temple, selon la tradition juive. Selon les textes non liturgiques, a Mère du Sauveur, qui méditait tout dans le silence de son cœur, fut ainsi préparée à sa mission salvatrice durant douze années de recueillement, de prière, de contemplation. Selon Saint Jérôme, la journée de Marie au temple se divisait ainsi qu'il suit: depuis l'aurore jusqu'à 9 heures du matin, Elle priait ; de 9 heures à 3 heures elle s'appliquait au travail des mains ; ensuite elle se remettait à la prière, jusqu'au moment où arrivait sa nourriture. Marie, au jour de sa présentation, nous apparaît comme le porte-étendard de la virginité chrétienne. Après elles, viendront des légions innombrables de vierges consacrées au Seigneur, dans le monde ou à l'ombre des autels ; Marie sera leur éternel modèle, leur patronne dévouée, leur guide sûr dans les voies de la perfection.
La mention de la Présentation de Marie au temple se trouve pour la première fois dans les Apocryphes (Protévangile de Jacques, Évangile de la Nativité de la bienheureuse Marie). Célébrée à Constantinople ce jour, elle fut introduite par Philippe de Maizières, envoyé du Roi de Chypre à la Cour d’Avignon, en Occident. Grégoire XI l’introduisit alors dans le calendrier de la Curie (1372).
Double dans le bréviaire romain de 1550, elle fut supprimée par saint Pie V (pas de fondement scripturaire : l’un des buts de la réforme tridentine était d’enlever des arguments aux protestants dans ce domaine). Rétablie par Sixte-Quint en 1585 comme double en 1585 puis élevée par Clément VIII en 1602 comme double majeur avec un nouvel office.
Leçons des Matines avant 1960
Au deuxième nocturne.
Du Livre de saint Jean Damascène : De la foi orthodoxe.
Quatrième leçon. Joachim choisit pour épouse, Anne, femme pleine de mérites et digne des plus grands éloges. Comme la première Anne, affligée par l’épreuve de la stérilité, avait obtenu, par la prière et par un vœu, de donner naissance à Samuel, celle-ci, à son tour, par des supplications et une promesse obtint du ciel de mettre au monde la Mère de Dieu : en cela donc aussi, elle ne le cède à aucune des femmes les plus illustres. Ainsi la grâce (car telle est la signification du nom d’Anne) enfanta la Souveraine (c’est ce que signifie le nom de Marie). Marie, en effet, a vraiment été établie la Souveraine de toutes les créatures, en devenant la Mère du Créateur. Elle voit le jour dans la maison de Joachim, dite de la piscine probatique, et plus tard est conduite au temple ; « plantée ainsi dans la maison de Dieu » et nourrie par l’Esprit-Saint, Marie, semblable à un olivier fertile, devient le sanctuaire de toutes les vertus, détachant son cœur de toutes les convoitises de cette vie et de la chair, et conservant son âme vierge aussi bien que son corps, comme il convenait à celle qui devait recevoir Dieu dans son sein.
Du Livre de saint Ambroise, Évêque : Des Vierges.
Cinquième leçon. Telle a été Marie, que sa vie est un enseignement pour tous. S’il ne vous déplaît pas d’en entendre la preuve, nous allons vous le démontrer ; celles d’entre vous qui aspirent à sa récompense doivent imiter son exemple. Que de vertus brillent en cette seule Vierge ! Nous admirons en elle un mystère de pudeur, une foi courageuse, une piété respectueuse. Vierge, elle passe sa vie dans sa demeure ; épouse, elle se livre aux soins domestiques ; mère, elle porte son Fils au temple. Oh ! Combien de vierges la verront s’avancer à leur rencontre ! Combien de vierges elle pressera dans ses bras et amènera au Seigneur, disant de chacune : Voilà celle qui n’a jamais connu d’autre alliance que celle de mon Fils ; voilà celle qui, par une inviolable pureté, s’est toujours montrée sa digne et fidèle épouse.
Sixième leçon. Que dirai-je de la rigoureuse abstinence de Marie et de la multiplicité de ses bons offices : bons offices qui semblaient dépasser les forces de la nature, abstinence où la nature elle-même trouvait à peine le suffisant ! D’un côté, point d’instants inoccupés ; de l’autre, des jeûnes quotidiens. Et après cela, quand elle consentait à prendre quelque réfection, sa nourriture était des plus ordinaires ; elle en prenait juste assez pour ne pas mourir, et rien pour flatter son goût, il fallait que la nécessité vînt la contraindre d’accorder au sommeil, ce qu’elle redoutait de concéder à un désir de la nature ; et lors même que son corps reposait, son esprit veillait, repassant souvent en songe ses lectures, ou donnant suite aux pensées interrompues par le sommeil, s’occupant de ce qu’elle avait prémédité, ou préméditant ce qu’elle avait à faire.
AUX VÊPRES.
Ant. au Magnificat Bienheureuse Marie, Mère de Dieu * toujours vierge, temple du Seigneur, sanctuaire du Saint-Esprit, vous seule avez plu à notre Seigneur Jésus-Christ d’une manière sans exemple, alléluia.
Dom Guéranger, l’Année Liturgique
Inférieure en solennité aux autres fêtes de Notre-Dame, tardivement inscrite au Cycle sacré, la Présentation semble de préférence réserver chez nous le culte de ses mystères à la contemplation silencieuse. Dans le silence de leur prière ignorée, les justes gouvernent la terre ; la Reine des saints, la première, fit plus par ses mystères cachés que tous les faux grands hommes dont les gestes bruyants prétendent constituer la trame des annales du monde.
L’Orient chantait depuis sept siècles au moins [1] l’entrée de la Mère de Dieu dans le temple de Jérusalem [2], quand pour la première fois [3], en 1372, Grégoire XI permit qu’elle fût célébrée à la cour romaine d’Avignon. Or en réponse, Marie brisait les chaînes qui depuis soixante-dix ans retenaient la Papauté captive, et bientôt Grégoire XI rendait à Rome le successeur de Pierre.
Ainsi déjà, au Cycle d’Occident, la Visitation nous était apparue comme le monument de l’unité reconquise sur le schisme qui suivit l’exil.
Dès l’année 1373, à l’imitation du Pontife suprême, Charles V de France introduisait la fête de la Présentation dans sa chapelle du palais. Par lettres en date du 10 novembre 1374, aux maîtres et écoliers du collège de Navarre, il exprimait le désir qu’elle fût célébrée dans le royaume entier :
« Charles, par la grâce de Dieu roi des Francs, à nos bien-aimés : salut en Celui qui ne cesse point d’honorer sa Mère sur la terre. Entre les autres objets de notre sollicitude, souci journalier et diligente méditation, le premier qui occupe à bon droit nos pensées est que la bienheureuse Vierge et très sainte Impératrice soit honorée par nous d’un très grand amour et louée comme il convient à la vénération qui lui est due. Car c’est un devoir pour nous de lui rendre gloire ; et nous qui élevons vers elle en haut les vœux de notre âme, nous savons quelle protectrice incomparable elle est pour tous, quelle puissante médiatrice auprès de son béni Fils pour ceux qui l’honorent avec un cœur pur... Et c’est pourquoi, voulant exciter notre fidèle peuple à solenniser ladite fête comme Nous-même nous proposons de le faire, Dieu aidant, chacune des années de notre vie, nous en adressons l’Office à votre dévotion à cette fin d’augmenter vos joies [4]. »
Ainsi parlaient les princes dans ces temps. Or on sait comment dans ces mêmes années le sage et pieux roi, poursuivant l’œuvre inaugurée à Brétigny par la Vierge de Chartres, sauvait une première fois de l’Anglais la France vaincue et démembrée. Dans l’État donc comme dans l’Église, à celte heure si critique pour les deux, Notre-Dame en sa Présentation commandait à l’orage, et le sourire de Marie enfant dissipait la nue.
La nouvelle fête, enrichie d’indulgences par Paul II, s’était peu à peu généralisée, quand saint Pie V, voulant alléger d’un certain nombre d’Offices le calendrier universel, crut devoir la comprendre en ses suppressions. Mais Sixte-Quint la rétablissait au Bréviaire romain dès l’année 1585, et peu après, Clément VIII l’élevait au rang des Doubles-majeurs. Bientôt clercs et réguliers prenaient pour coutume de renouveler leurs engagements sacrés en ce jour où leur commune Reine ouvrit devant eux la voie qui conduit par le sacrifice aux prédilections du Seigneur.
Écoute, ma fille, et vois, et prête l’oreille ; oublie ton peuple et la maison de ton père, et le Roi convoitera ta beauté [5]. Ainsi, formulant les vœux des filles de Tyr [6], chantait au sommet de Moriah l’Église de l’attente ; et son regard inspiré perçant l’avenir, elle ajoutait . A sa suite viendront les vierges, ses compagnes ; elles s’avanceront dans la joie et l’allégresse ; elles entreront dans le temple du Roi [7].
Or donc, salué d’avance comme le plus beau des fils des hommes [8], ce Roi, qui est le Très Puissant [9], prélude à ses conquêtes en ce jour ; et son début, selon le mot du Psaume, est admirable [10], Par la gracieuse enfant qui à cette heure franchit les degrés du temple, il prend possession de ce temple, dont le sacerdoce le reniera vainement plus tard ; car cette enfant qu’accueille aujourd’hui le temple est son trône [11]. Dès maintenant, son parfum le précède et l’annonce en la mère au sein de laquelle l’huile d’allégresse, coulant à flots, doit le faire Christ entre ses frères [12] ; en elle déjà les Anges saluent la Reine dont la virginité féconde enfantera toutes ces âmes consacrées qui réservent à l’Époux la myrrhe et l’encens de leurs holocaustes, ces filles des rois qui feront l’honneur de sa cour [13].
Mais la Présentation de Notre-Dame ouvre encore à l’Église d’autres horizons. Au Cycle des Saints, dépourvu des frontières précises qui délimitent celui du Temps, le mystère du séjour de Marie dans le sanctuaire de l’ancienne alliance prélude, mieux que n’aurait pu faire aucun autre, à la saison si prochaine de l’Avent liturgique. Marie, conduite au temple pour s’y préparer dans la retraite, l’humilité, l’amour, à ses incomparables destinées, eut aussi pour mission d’y parfaire, au pied des autels figuratifs, la prière de l’humanité trop impuissante à faire pleuvoir des cieux le Sauveur [14]. Elle fut, dit saint Bernardin de Sienne, le bienheureux couronnement de toute attente et demande de l’avènement du Fils de Dieu ; en elle, comme en un sommet, tous les désirs des saints qui l’avaient précédée eurent leur consommation et leur terme [15].
Par son admirable intelligence des Écritures, par sa conformité de chaque jour, de toute heure, aux moindres enseignements et prescriptions du rituel mosaïque, Marie découvrait, adorait partout le Messie sous la lettre ; elle s’unissait à lui, s’immolait avec lui dans chacune des victimes immolées sous ses yeux ; et ainsi rendait-elle au Dieu du Sinaï l’hommage, vainement attendu jusque-là, de la Loi comprise, pratiquée, fécondée selon la plénitude qu’elle comportait pour le Législateur. Alors Jéhovah put dire en toute vérité : Comme la pluie descend du ciel et n’y retourne point, mais enivre la terre et lui fait produire ses fruits ; ainsi sera ma parole : elle ne me reviendra pas inféconde, mais aura heureusement tous les effets que j’ai voulus [16].
Supplément béni de la gentilité non moins que de la synagogue, Marie dès lors vit dans l’Épouse du Cantique sacré l’Église à venir. En notre nom à tous elle adressait à Celui qu’elle savait devoir être l’Époux, sans connaître encore qu’elle l’aurait pour fils, les appels d’un amour qui, sur ses lèvres, était bien fait pour obtenir du Verbe divin l’oubli des infidélités passées, des dérèglements où le monde dévoyé s’abîmait toujours plus [17]. Arche de l’alliance universelle, combien avantageusement ne remplaçait-elle pas celle des Juifs, disparue avec le premier temple ! C’était pour elle sans le savoir qu’Hérode, le Gentil, avait repris la construction du second, demeuré comme désert et comme vide depuis Zorobabel ; car le temple, aussi bien que le tabernacle qu’il remplaçait, n’était que l’asile de l’arche destinée à porter Dieu lui-même : mais garder la réalité fut pour le second temple une gloire plus grande [18] que d’abriter comme le premier la figure.
Les Grecs ont fait choix, comme Leçons de ce jour, des passages de l’Écriture qui rappellent l’entrée de l’arche dans le tabernacle au désert [19], et plus tard dans le temple à Jérusalem [20]. Le synaxaire, ou leçon historique de la solennité, résume les traditions qui nous montrent la bienheureuse Vierge offerte par ses saints parents dans la troisième année de son âge au temple de Dieu, pour y demeurer jusqu’aux jours où, après douze années écoulées, devait s’accomplir en elle le mystère du salut.
Au VIe siècle de notre ère, l’empereur Justinien fit élever en l’honneur de la Présentation une église grandiose dans la partie méridionale de la plate-forme qui avait porté le temple et ses annexes [21].
Le siècle suivant nous donne les strophes liturgiques ci-après, qui témoignent de l’antiquité de la fête.
DE B. VIRGINE IN TEMPLUM RECEPTA.
Le temple très pur du Sauveur, le trésor sacré de la divine gloire, la brebis et la Vierge inestimable est aujourd’hui amenée dans la maison du Seigneur ; elle y apporte la grâce de l’Esprit-Saint, les anges de Dieu la célèbrent dans leurs chants : c’est le tabernacle des cieux.
Quand je contemple dans la Vierge la grâce qui s’y révèle, le comble des ineffables et très sacrés mystères de Dieu, l’allégresse me transporte, et je ne puis comprendre l’étonnante et inexprimable manière dont cette élue, dont cette immaculée l’emporte à elle seule sur toute créature visible ou invisible. Lors donc que je veux l’acclamer, ma voix et mon esprit défaillent ; pourtant j’ose l’exalter et la glorifier comme étant le tabernacle des cieux.
Le créateur, auteur et seigneur de toutes choses, s’est incliné vers nous dans son indicible miséricorde et mû par sa seule clémence ; voyant tombé celui qu’il avait façonné de ses propres mains, il en a eu pitié ; dans sa bonté compatissante, il daigne, œuvre plus divine, le relever en s’anéantissant lui-même ; c’est pourquoi, dans le mystère où il a résolu de prendre notre nature, il s’associe Marie, la Vierge et l’immaculée : elle est le tabernacle des cieux.
Le rédempteur et Verbe du Très-Haut, voulant se manifester pour nous dans la chair, introduisit donc la Vierge sur terre, relevant par des honneurs inusités et admirables cette entrée de la toute pure en notre monde : il fit d’elle la récompense et le fruit de la prière, la promettant et l’annonçant par message aux justes Joachim et Anne ; eux, ses parents, recevant avec foi l’oracle, firent avec amour et joie le vœu d’offrir au Seigneur l’immaculée : c’est le tabernacle des cieux.
Etant donc née par divine providence l’auguste Vierge, les saints époux, comme ils l’avaient promis, la conduisirent au temple à son auteur. Anne, dans son allégresse, interpellant le prêtre, s’écriait : Recevez-la, donnez-lui place au plus profond de l’inaccessible sanctuaire, entourez-la de soins ; car c’est un fruit qui fut la récompense de mes prières ; avec joie, dans ma foi, j’ai promis de la rendre à Dieu son auteur : c’est le tabernacle des cieux.
Au XVe siècle et au XVIe, on chantait en ce jour dans un grand nombre d’églises la Prose suivante, composée sur l’acrostiche : AVE MARIA, BENEDICO TE, AMEN. Je vous salue Marie et vous bénis. Amen.
SEQUENCE.
Dans sa profonde providence, la Sagesse divine ordonne toutes choses comme il convient. Joachim et Anne sont unis par le lien conjugal ; mais leur union demeure stérile.
Dans toute l’ardeur de leur amour, par vœu sincère ensemble ils s’engagent au Seigneur : sans tarder, s’il daigne leur donner un enfant, ils le consacreront pour toujours en son temple.
Un Ange apparaît, éclatant de lumière, qui leur apprend que leurs désirs sont exaucés : que par la grâce du Roi suprême, une fille leur sera donnée, toute bénie.
Sainte dès le sein maternel, admirable sera sa naissance, plus admirable l’enfantement par lequel, en demeurant vierge, elle sera mère de Celui dont le Très-Haut est Père, dont la grâce débordante ôtera le péché du monde.
Elle est née la vierge bénie ; âgée de trois ans on la présente au temple, elle en franchit les quinze degrés, toute parée, d’un pas ferme et rapide, sous les yeux de son père et de sa mère.
Le temple resplendit d’une nouvelle gloire à la présentation de l’auguste vierge : instruite divinement et visitée des cieux, elle se réjouit avec les Anges.
A l’âge adulte où ses compagnes sont appelées par ordre du prince des prêtres à contracter mariage, la vierge s’y refuse d’abord ; car ses parents l’ont vouée au Seigneur, et elle-même a résolu par vœu de garder sa virginité.
Dieu consulté répond que la vierge doit prendre pour époux celui qu’une fleur miraculeusement éclose aura désigné ; Joseph, ainsi élu, l’épouse et la conduit en sa maison.
Gabriel est alors député vers la vierge, lui annonçant comment elle doit concevoir ; elle prudente, écoute silencieuse, et considère ce que pareil message a d’insolite.
Lui cependant explique la manière dont toutes choses s’accompliront ; la vierge croit, et aussitôt dans l’Esprit-Saint le Verbe est conçu ; Celui que rien ne peut contenir s’enferme en une vierge.
O vierge sans pareille, quelle louange égalera maintenant vos mérites ! quel n’est pas l’éclat de votre gloire ! Maintenant donc protégez-nous pour que dans la patrie nous jouissions du fruit qui fait votre honneur.
Amen.
« Félicitez-moi, vous tous qui aimez le Seigneur, de ce que, lorsque j’étais petite, j’ai plu au Très-Haut [22]. » C’est l’invitation que vous nous adressez dans les Offices chantés à votre honneur, ô Marie ; et quelle fête la justifie mieux que celle-ci ? Quand, plus petite encore par l’humilité que par l’âge, vous montiez si candide et si pure les degrés du temple, le ciel dut avouer que c’était justice si désormais les meilleures complaisances du Très-Haut étaient pour la terre. Retirée jusque-là dans l’intimité de vos bienheureux parents, ce fut votre première démarche publique ; elle ne vous montrait aux hommes que pour aussitôt vous dérober mieux encore à leurs yeux dans le secret de la face de Dieu ; mais en la manière que pour la première fois vous étiez officiellement offerte et présentée au Seigneur, lui-même sans nul doute, entouré des puissances de sa cour, vous présentait non moins solennellement à ces nobles esprits dont vous étiez la reine. Dans une plénitude de lumière qui n’avait point lui précédemment pour eux, ils comprirent, en même temps que vos grandeurs incomparables, la majesté de ce temple où Jéhovah recueillait un hommage surpassant en dignité celui des neuf chœurs, l’auguste prérogative de cet ancien Testament dont vous étiez la fille, dont les enseignements et les directions allaient parfaire en vous durant douze années la formation de la Mère de Dieu.
La sainte Église, cependant, vous déclare imitable pour nous en ce mystère de votre Présentation comme dans tous les autres, ô Marie [23].
Daignez bénir plus spécialement les privilégiés que la grâce de leur vocation fait dès ici-bas habitants de la maison du Seigneur : qu’ils soient eux aussi l’olivier fertile [24], engraissé de l’Esprit-Saint, auquel vous compare aujourd’hui saint Jean Damascène [25]. Mais tout chrétien n’est-il pas, de par son baptême, l’habitant, le membre de l’Église, vrai sanctuaire de Dieu, dont celui de Moriah n’était qu’une figure ? Puissions-nous, par votre intercession, vous suivre d’assez près dans votre Présentation bienheureuse au pays des ombres et des frimas, pour mériter d’être de même présentés à votre suite au Très-Haut dans le temple de sa gloire [26].
[1] Pitra, Analecta sacra Spicilegio Solesmensi parata, I, 275.
[2] Menaea, ad diem hanc.
[3] Ceci doit s’entendre seulement de la fête proprement dite ; car le marbre de Berre, illustré par Le Blant sous le n° 542 A des Inscriptions chrétiennes de la Gaule, démontre que le fait du séjour de Marie au temple de Jérusalem était reconnu et honoré en Occident au Ve siècle.Voir Planche 72 du même, n° 433.
[4] Launoy, Historia Navarrae gymnasii, Pars I L I, c. 10.
[5] Psalm XLIV, 11, 12.
[6] Ibid. 13.
[7] Ibid. 15, 16.
[8] Ibid. 3.
[9] Ibid. 4.
[10] Ibid. 5.
[11] Psalm. XLIV. 7.
[12] Ibid.8.
[13] Ibid. 9, 10.
[14] Isai. XLV, 8.
[15] Bernardin. Sen. Pro festivitatibus V. Marias, Sermo IV, art. 1, c. 3.
[16] Isai. LV, 10, II.
[17] Olier, Vie intérieure de la T. Sainte Vierge, Présentation.
[18] Agg. II, 10.
[19] Exod. XL.
[20] III Reg. VIII.
[21] C’est aujourd’hui la mosquée El-Aksa.
[22] Deuxième R/. du premier Nocturne à l’Office ordinaire de N.-D.
[23] Lectio 2a IIi Noct. ex AMBR.de Virginibus II.
[24] Eccli. XXIV, 19.
[25] Lectio Ia IIi Noct. ex Damasc. de Fide orthodoxa, IV.
[26] Collecte du jour.
Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum
La mention de la présentation de Marie au temple par ses parents, à l’âge de trois ans, pour y être élevée à l’ombre du tabernacle, se trouve pour la première fois dans les Apocryphes, par exemple dans le Protévangile de Jacques et dans l’Évangile de Nativitate beatae Mariae. Ce fait est d’ailleurs si conforme à ce que la dévotion catholique conçoit et ressent relativement à la vie immaculée de Marie non décrite dans l’Évangile, qu’il jouit également de la faveur des fidèles. C’est ainsi que, sur une patène antique, ornée de figures bibliques, on voit la sainte Vierge dans l’attitude d’une orante, avec cette inscription barbare :
MARIA MENESTER DE TEMPLO CEROSALE
Marie, servante du temple de Jérusalem.
La fête de la présentation de Marie au temple était célébrée à Constantinople le 21 novembre, bien avant que Michel Comnène, en 1166, la mît au nombre de celles où étaient défendues les séances judiciaires.
En Occident, cette fête fut introduite par les soins de Philippe de Maizières, envoyé du roi de Chypre à la cour papale d’Avignon. Le messager décrivit sous des couleurs si brillantes cette solennité orientale à Grégoire XI, que celui-ci se décida à l’introduire dans le calendrier de la Curie (1372). La messe est du Commun, Salve, sancta parens, sauf la première collecte.
Prière. — « Seigneur qui avez voulu qu’en ce jour fût présentée au temple la bienheureuse et toujours vierge Marie, demeure du Saint-Esprit, accordez-nous par son intercession de pouvoir un jour être présentés nous aussi dans le temple de votre gloire. »
Marie est présentée au temple par ses parents, pour que cette tige immaculée de Jessé, sur laquelle devait éclore la fleur de Nazareth, fût gardée, comme en une serre, à l’ombre du sanctuaire. Quelle leçon pour tous, mais spécialement pour les parents, qui ne pourront jamais mieux conserver l’innocence de leurs enfants qu’en les habituant de bonne heure à fréquenter le sanctuaire, à écouter la parole divine, à participer souvent aux sacrements. La vertu est une fleur délicate qui réclame mille soins et précautions mais qui, surtout, demande à être préservée de l’influence d’un entourage nuisible.
Icon with the Presentation of Mary in the Temple;
Constantinople, 10 Century, Museum of Byzantine Art (inv. 2551), Bode Museum,
Berlin
Ikone mit der Einführung Marias in den Tempel;
Konstantinopel, 10. Jhd.; Museum für Byzantinische Kunst (Inv. 2551),
Bodemuseum Berlin
Иконка с презентации Марии в храм; Константин, 10
века, музей искусства византийской (инв. 2551), Музей Боде, Берлин
Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique
« C’est aujourd’hui la préface des complaisances de Dieu (l’« eudoxie » du Gloria des anges) et l’annonce de la Rédemption du genre humain ; dans le temple de Dieu la Vierge est vraiment présentée et le Christ annoncé à tous. Disons-lui nous aussi à haute voix : Salut, instrument de la Rédemption divine ! » (Contakion des Grecs)
La Présentation de Marie. — L’objet de la fête ne figure pas dans la Sainte Écriture, mais dans les apocryphes, spécialement dans ce que l’on nomme le protévangile de Jacques. Après que la future naissance de Marie lui eut été annoncée par un ange, sainte Anne aurait fait vœu de consacrer l’enfant au Seigneur. C’est pourquoi on la porta, après sa naissance, dans une sainte maison où avaient seules accès les vierges d’Israël. Puis, à l’âge de trois ans, elle fut conduite au Temple. Elle y fut élevée comme une colombe et recevait la nourriture de la main d’un ange. Telle est la légende. — La fête fut célébrée en Orient dès le VIIIe siècle et elle y avait même le caractère de solennité chômée. La fête est désignée en Orient sous la dénomination suivante : L’entrée de la Mère de Dieu au Temple. Elle fut introduite dans l’Église Romaine par un envoyé du roi de Chypre qui séjourna à la cour des papes à Avignon (1371). Sixte IV la rendit obligatoire pour l’Église universelle en 472. Pie V supprima la fête, mais elle fut rétablie quelques années plus tard.
La Messe est du commun (Salve sancta). L’Oraison propre demande pour nous la grâce « d’être présentés aussi un jour dans le temple de la gloire de Dieu ». Nous voyons comment la liturgie rapporte tout à notre transfiguration et à notre sanctification (une pensée du temps). Aujourd’hui nous voulons célébrer l’Offertoire de la messe en union avec Marie s’offrant au Temple. Quel entier abandon de la part de Marie et quelles complaisances de la part de Dieu dans cette offrande de la Mère de Dieu !
La prière des Heures. — Saint Ambroise nous trace un beau portrait de la vie cachée de Marie : « Quelles innombrables vertus brillent dans la Vierge incomparable ! Sanctuaire de la pureté, étendard de la foi, soumission de la piété ! Vierge à la maison, elle s’empresse comme associée au service divin, comme mère au Temple. Ô combien de vierges elle accueille par ces mots : « Voici celle qui a gardé dans une pureté immaculée le berceau de mon Fils, la chambre nuptiale. » A quoi bon rappeler avec quelle modération elle prenait sa nourriture, avec quelle abondance elle pratiquait ses devoirs (religieux) ? Cette abondance a dépassé les forces de la nature, cette modération a presque fait défaut aux besoins de la nature. Ici pas d’interruption, là des jours de jeûne successifs. Et, si le désir de refaire ses forces se présentait, la nourriture, ordinairement la première venue, servait plutôt à empêcher la mort qu’à procurer un plaisir. En Marie la recherche du sommeil n’en précédait jamais le besoin. Et, encore, l’âme continuait-elle de veiller pendant que le corps se reposait : en dormant elle pensait à ce qu’elle avait lu ou bien, interrompant le sommeil, elle continuait la lecture, ou bien elle exécutait les résolutions prises ou bien elle en prenait de nouvelles. »
Niccolò di Buonaccorso (–1388).
The Presentation of the Virgin Mary in the Temple of Jerusalem, 1379-1380, tempera on wood, 51 X 34, Uffizi
L’enfance
de la Vierge saisie par les plus grands peintres
Même le plus assidu
lecteur des Évangiles peinera à se représenter la Vierge dans sa tendre enfance
: c'est normal, car le récit de la vie de Marie avant l'Annonciation ne fait
pas partie du canon biblique. Cela n'a pas empêché l'Église de fêter, le 21
novembre, un événement qui y est rapporté : la présentation de Marie au temple
par ses parents, dont les plus grands peintres ont donné de superbes
représentations.
L’Évangile de Jacques ou
Nativité
de Marie est un protoévangile, c’est-à-dire un récit qui se déroule
avant les faits rapportés par les Évangiles canoniques. Comme son titre
originel l’indique, il est entièrement dédié à Marie,
depuis
sa naissance miraculeuse jusqu’à la nativité du Christ. Tout
commence quand Anne et Joachim, affligés de ne pouvoir donner naissance à un
enfant, voient enfin leur prière exaucée : en remerciement à Dieu, ils décident
de confier leur fille âgée de trois ans au grand prêtre du Temple. La
présentation de Marie au Temple est un épisode glorieux dont les peintres
s’emparèrent pour honorer la mère du Seigneur.
Découvrez en images comment les peintres représentèrent la
Vierge enfant gravissant les marches du Temple :
Démarrer le diaporama
Feast of the Presentation of Mary
Mary’s presentation was celebrated in Jerusalem in the sixth century. A church was built there in honor of this mystery. The Eastern Church was more interested in the feast, but it does appear in the West in the 11th century. Although the feast at times disappeared from the calendar, in the 16th century it became a feast of the universal Church.
As with Mary’s birth, we read of Mary’s presentation in the temple only in apocryphal literature. In what is recognized as an unhistorical account, the Protoevangelium of James tells us that Anna and Joachim offered Mary to God in the Temple when she was three years old. This was to carry out a promise made to God when Anna was still childless.
Though it cannot be proven historically, Mary’s presentation has an important theological purpose. It continues the impact of the feasts of the Immaculate Conception and of the birth of Mary. It emphasizes that the holiness conferred on Mary from the beginning of her life on earth continued through her early childhood and beyond.
Feast of the Presentation of the
Blessed Virgin Mary
The Protoevangel of James,
the Gospel of Pseudo-Matthew,
the Gospel of the Nativity
of Mary, and other apocryphal writings (Walker, "Apocryph. Gosp.",
Edinburgh, 1873) relate that Mary, at the
age of three, was brought by her parents to the Temple, in fulfillment of a vow, there to be educated. The corresponding feast
originated in the Orient, probably in Syria, the home of the apocrypha. Card. Pitra
(Anal. Spici. Solesmensi, p. 265) has published a great canon
(liturgical poem) in Greek for this feast,
composed by some "Georgios" about the seventh or eighth century. The feast
is missing in the earlier Menology of Constantinople (eighth century);
it is found, however, in the liturgical documents of the eleventh century, like the
"Calend. Ostromiranum" (Martinow, "Annus græco-slav.", 329)
and the Menology of Basil
II (e’ísodos tes panagías Theotókon). It appears in the
constitution of Manuel Comnenos (1166) as a fully recognized festival
during which the law courts did not sit. In the West
it was introduced by a French nobleman, Philippe
de Mazières, Chancellor of the King of Cyprus, who spent some time at Avignon during the pontificate of Gregory XI. It was celebrated in the presence of the cardinals (1372) with an office accommodated from the office chanted
by the Greeks. In 1373 it was adopted
in the royal chapel at Paris, 1418 at Metz, 1420 at Cologne.
Pius II granted (1460) the feast with a vigil
to the Duke of Saxony.
It was taken up by many dioceses, but at the end of the Middle Ages, it was still missing in many calendars (Grotefend, "Zeitrechnung", III, 137). At Toledo
it was assigned (1500) by Cardinal Ximenes
to 30 September. Sixtus IV received it into the Roman Breviary, Pius V struck it from the calendar, but Sixtus V took it up a second time (1 September, 1585). In the province
of Venice it is a double of the second class with an octave
(1680); the Passionists and Sulpicians keep it as a double of the first class; the Servites, Redemptorists, Carmelites, Mercedarians, and others as a double of the second with an octave.
In the Roman Calendar it is a major double. The Greeks
keep it for five days. In some German dioceses, under the title "Illatio", it was kept 26 November
(Grotefend, III, 137).
Sources
KELLNER, Heortologie
(Freiburg, 1901); NILLES, Kal. Man. (Innsbruck, 1897); HOLWECK, Fasti
Mariani (Freiburg, 1892).
Holweck, Frederick. "Feast of the Presentation of the Blessed Virgin Mary." The Catholic Encyclopedia. Vol. 12. New York: Robert Appleton Company, 1911. 21 Nov. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/12400a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for
New Advent by WGKofron. With thanks to St. Mary's Church, Akron, Ohio.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. June 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of
New York.
Copyright © 2020
by Kevin Knight. Dedicated to the
Immaculate Heart of Mary.
Memorial
About the Feast
Commemorates the
presentation of the Blessed Virgin as a child in the Temple where, according to tradition, she
was educated.
The feast originated in the Orient probably about
the 7th century and is found in the
constitution of Manuel Comnenus (1166) as a recognized festival. It was introduced into the
Western Church in the 14th century, abolished by Pope Pius V, but re-established by Pope Sixtus V in 1585. Its observance by the Society of the Sacred
Heart of Jesus as the day of their origin led to the devotion
of Mater
Admirabilis.
Among the many masters
who have represented this subject are: Alberti, Fra Bartolommeo, Biagio,
Agostino, Carracci, Cima da Conegliano, Cossa, Holbein the Elder, Palma,
Piombo, Tintoretto and Titian.
Additional Information
MLA
Citation
- “Presentation of the
Blessed Virgin Mary“. CatholicSaints.Info. 5 November 2019.
Web. 21 November 2020. <https://catholicsaints.info/presentation-of-the-blessed-virgin-mary/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/presentation-of-the-blessed-virgin-mary/
Cima da Conegliano (1459–1517) .
The Presentation of the Virgin Mary in the Temple of Jerusalem, vers 1500, 105
X 145, Gemäldegalerie Alte Meister, Dresden,
21 November
The Blessed Virgin was
presented in the temple at Jerusalem by her pious parents, Joachim and Ann,
there to be educated in the service and the law of the Lord in order that she
might be guarded against the defilements of the world. From this we learn:
- Joachim and Ann offered
to the Lord their only and most beloved child, and gave her up entirely to
His service. Great as the sacrifice was, they yet made it. The
preservation of the innocence of their daughter was to them above all
else. Parents, God requires of you that you should not merely offer your
children to Him in the temple, but that you should take care to keep them
pure and holy, as living temples which have been consecrated in Baptism.
- Mary gives and dedicates
herself to God as soon as she is capable of serving Him, and that without
any reservation, for all time, and irrevocably. When, then, shall we give
ourselves in earnest to God? True, we have been given to Him in holy
Baptism, we have been consecrated as His temples, we have renounced the
devil and the world, we have vowed to live only for God, and this vow we
have, perhaps, often renewed; but have we kept it? What we gave with one
hand, have we not taken it away with the other? Have we not defiled the
temple of our hearts by shameful lusts, lived for the world and vanity
more than for God? Ah, when shall we give ourselves up to God sincerely
and forever? Perhaps when we are old! But will God accept our offering
then? Will He be pleased that we begin to serve Him only when we can no
longer serve the world? that we first begin to live for Him when our life
is soon to cease? No; God is a jealous Lord, and is not pleased with a
heart divided between Him and creatures. He requires us to love Him with
all our heart and all our soul, and to serve Him with all our powers. Let
us, then, do this, and do it from our youth; let us keep ourselves in body
and soul undefiled for the Lord; such love, and such love only, will He
reward as perfect.
Prayer
O God, Who wast pleased
that the blessed Mary, ever virgin, the habitation of the Holy Ghost, should on
this day be presented in the temple, grant, we beseech Thee, that by her
intercession we may deserve to be presented in the temple of Thy glory. Through
Our Lord Jesus Christ, Amen.
Epistle: Ecclesiasticus
24:14-16
From the beginning, and
before the world, was I created, and unto the world to come I shall not cease
to be, and in the holy dwelling-place I have ministered before Him. And so was
I established in Sion, and in the holy city likewise I rested, and my power was
in Jerusalem. And I took root in an honorable people, and in the portion of my
God His inheritance, and my abode is in the full assembly of saints.
Gospel: Luke 11:27, 28
And it came to pass, as
He spoke these things, a certain woman from the crowd lifting up her voice said
to Him: Blessed is the womb that bore Thee, and the paps that gave Thee suck.
But He said: Yea rather, blessed are they who hear the word of God and keep it.
Explanation
By His answer Jesus
would have us understand that His Mother was not to be blessed merely because
she bore Him, the Son of God, but rather because she at all times endeavored to
keep the word of God in her heart and to observe it in her life. If you would
be blessed, learn to be not only a hearer, but a doer, of the word of God.
Goffine’s Devout Instructions
SOURCE : https://catholicsaints.info/goffines-devout-instructions-feast-of-the-presentation-of-the-blessed-virgin/
Paolo di Giovanni Fei (1345–1411).
The Presentation of the Virgin Mary in the Temple of Jerusalem, vers 1400, tempera on panel transferred
to hardboard, National Gallery of Art, Washington, D.C.
Picture a little maiden
robed in white and crowned with roses, her hands joined and her face uplifted,
ascending a broad flight of stairs. The steps are strewn with blossoms as for a
great festival. In the porch above, a venerable Jewish priest sits, and, with
wide open arms, welcomes the child. On either side of his chair are other
little ones beckoning lovingly to the new arrival, whilst a very young baby,
standing on its mother’s outspread cloak, lifts its tiny hands in prayer. In
the foreground kneel Joachim and Anna offering up to God their most precious
treasure.
Tradition says that our
Lady at the age of three was presented by her parents to God in the Temple, to
be brought up within its walls and dedicated to its service. If the tradition
had. not arisen from fact, it might well have come from the fitness of things.
Since Jewish children were sometimes brought up in the temple, who so likely as
Anna’s sinless child? Since some little ones chose God’s house for their home,
who so likely as the “Spiritual Vessel?” Since some dedicated themselves body
and soul from their earliest years, how much more the future mother of God? And
so painters from early times have loved to depict this scene – Mary’s
presentation in the temple.
The Feast is kept on the
21st of November, and a beautiful feast it is, full of meaning, exhortation,
and upward beckonings. Mary with full knowledge and free will leaves her home
and parents, her little companions, her home joys, and begins a twelve-years’
preparation for a life of joy and sorrow and glory such as no other human being
will ever again go through. And we look back at those twelve years and think of
their seclusion. A great French writer admired most good deeds done in absolute
secrecy. Ever so little publicity spoiled them in his eyes, no matter how good
they were in themselves. Of our Lord’s thirty years upon earth no whisper has
come down; of our Lady’s twelve not a rumor.
The life in the temple
is, however, easy to imagine. There were humble duties to be done – cleansing
the vessels, trimming the lamps, setting out the utensils for the sacrifices;
there was needlework, mending, embroidering the elaborate vestments used by the
priests in their different religious functions. There was the duty of special
instruction and prayer. The rich treasury of the Old Testament full of deep
meaning to us, far more to Mary, the Woman foretold, was explained, and large
portions committed to memory. Think of Mary with the sacred scroll in her
little hands; think of her eager face listening to instruction; think of her
with needle in her fingers working for a priesthood fast passing away; think of
her handling with reverence vessels still sacred, but so soon to lose their
character.
And then think of
ourselves. Meditation should always end in resolution. I look at my manual work
and at my prayer, and I place it next to Mary’s. Will it bear comparison? Is
there anything wanting? What? Earnestness perhaps, spiritual vigor, purity of
intention. Or that ingredient of the saints – secrecy, hiddenness. We live far
too much in the world, in the sight of men, for their applause. We take their
standard, and are satisfied if we come up to it. We use worldly weights and
measures, and are proud to find that the balance is on our side. And yet we
have ringing in our ears the words of our Lord: “Be ye perfect, as your
Heavenly Father is perfect.” Oh, for a little quiet and silence to think out
the great problem of life! When shall we begin our preparation for the higher
life? The present only is ours. The future may be; the past was; the present
only is. We must begin today then if we would be sure of beginning at all. And
there could be no better day for a start. We like company for an enterprise;
here we have the company of our Virgin Mother. Good example helps us; Mary is
doing much the same work as falls to our lot. Ours is humble, perhaps; so was
hers. Ours is done in seclusion, so much the better; so was hers. It will be
easier to keep in the aroma of our good deeds. Let us then go hand in hand with
Mary, and do our business and take our pleasure with her, asking her to be our
companion and guide.
MLA Citation
- Father James J McGovern.
“The Presentation of the Blessed Virgin, 21 November”. Light from the Altar, 1906. CatholicSaints.Info. 31 October 2019. Web. 21
November 2020. <http://catholicsaints.info/book-of-saints-/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/light-from-the-altar-the-presentation-of-the-blessed-virgin-21-november/
Vittore Carpaccio (1465–1526). The
Presentation of the Virgin Mary in the Temple of Jerusalem, 1504-1508, oil
on canvas, 130 X 137, Pinacoteca di Brera
Article
Today’s festival is
called the Presentation of Mary, because on this day Joachim and Anna, the holy
parents of the Blessed Virgin, consecrated their little daughter to the divine
service in the temple at Jerusalem, and Mary consecrated herself to the
Almighty. At that time, there were two ways of consecrating children: one was
ordained by the law, which required every male child to be offered to God,
forty days, and every female child, eighty days after its birth. This ceremony
was called the consecration of the child and the purification of the mother.
The second kind of consecration was a voluntary self-oblation by which some
persons devoted themselves to the Almighty. There were also many parents who
either before, or immediately after their child’s birth, consecrated it to the
service of the Lord, sometimes for a few years, sometimes for life. To this
end, several separate dwellings had been erected in connection with the Temple,
for men, women, youths and maidens, where they remained for the time which had
been fixed by themselves or their parents. Their occupations consisted in
decorating the temple, and in making the garments which the priests and levites
wore during their sacred functions. Thus we read in the first book of Kings,
that Anne, the spouse of Elkana, made a vow that if she gave birth to a male
child, she would consecrate it to the Lord. The Lord blessed her and she
brought forth a son, whom she named Samuel, and afterwards consecrated to the
Most High, through the hands of the High Priest, Heli. In the second book of
the Maccabees, we find mention of virgins, who lived and were educated in the
Temple, that is, in a building annexed to it.
It is the belief of
several holy Fathers, that Joachim and Anna, being already advanced in years
and having no issue, made a vow to God that if He would bless them with a
child, and thus take from them the dishonor of being barren, they would
consecrate their offspring to His service in the Temple. God heard their prayer
and blessed them so greatly, that they became the parents of the most holy of
all human beings, Mary, the ever Blessed Virgin. For three years they kept this
sacred treasure at home, after which time, although Mary was their only
comfort, they resigned her with pious fortitude, in fulfillment of their vow.
Hence they went, with their daughter, to Jerusalem, presented her to the priest
in the Temple, and consecrated her, through his hands, to the service of the
Almighty.
But who can worthily
describe the devotion and veneration which Mary manifested at the consecration!
She had not only consented cheerfully, but as, notwithstanding her tender
years, she was already possessed of her full reason, and knew better than any
one else, in heaven or on earth, the Majesty of Him to whom she was
consecrated, she had longed for the moment when she was to be given to Him. She
went therefore most joyfully to the Temple, her heart full of devotion and love
towards God and a fervent desire to serve Him. The priest was at first greatly
astonished, not only at the unusual beauty of the little child, but still more
at the devotion she showed in such extreme youth. When her parents had given
her in charge to the priest, the latter took her to the Altar, to which there
was an ascent of fifteen steps, on the first of which he placed her. Having, in
a few words, bade her parents farewell, the little maiden went joyfully and
unaided, from the lowest step to the highest, and casting herself down before
the Altar, she consecrated herself to the Almighty with such humility and
reverence, that all present were deeply moved. Her consecration differed
greatly from that of all other children. Many were brought to the temple only
because their parents desired it, and without their own knowledge of the
reasons for which it was done. Others wept bitterly at parting with their
parents. No other at that tender age, had understood the ceremony, and none had
made the consecration with such entire devotion to the Lord.
The Blessed Virgin,
however, already gifted with reason, not only consented to the sacrifice thus
made by her parents to God, but consecrated herself, entirely and with a happy
heart, to His service. How pleasing this sacrifice must have been to the Lord,
words are unable to express. It is quite certain that, from the creation of the
world until that time, no sacrifice had been so pleasing to Him as that which Mary
offered in her own person. Abel, Noah, Aaron, and many more, had sacrificed to
the Lord the fruits of the Earth, or dumb brutes; but Mary offered herself.
Many parents had consecrated their children to the service of God, but Mary
surpassed them all in innocence and grace, in heavenly virtues and gifts;
hence, it cannot be doubted that her sacrifice surpassed all others, and was
more agreeable to the Almighty. After the consecration, Mary was taken into the
dwelling of the maidens destined to serve the Most High, and was numbered among
them. There she remained until her marriage with Saint Joseph.
Her conduct during this
period can be more easily imagined than described; but it is certain that it
was more like an angel’s than like that of a human being. Her occupation was
prayer, reading, meditation and work. In the works of Saint Jerome there is a
sermon on the Nativity of the Blessed Virgin, in which the life she led in the
Temple is thus described: She endeavored to surpass in goodness all those with
whom she dwelt; to be the first in the nightly vigils; to understand Holy Writ
most thoroughly; to be the most humble; to sing the Pslams of David most
devoutly; to love God most fervently; to be the most chaste; in a word, to be
the first in all virtues, in order to honor the Almighty, and to prove her love
to Him. God was the only subject of her conversation. She prayed without
ceasing and meditated on the law of the Lord. Saint Ambrose, in his
instructions to those who had vowed perpetual chastity, gives them Mary as an
example, saying emphatically, that her life had been such that it might serve
as a model to all. “Mary,” he writes, “was a virgin, not only in body, but also
in heart and mind. She was modest in her speech, and humble of heart. She
offended no one, had every one’s welfare at heart, avoided pride and loved
virtue. Nothing bold was in her gaze, nothing frivolous in her words, nothing
that was in the least immodest in all her manners. Her body was the index of
her mind, a model of piety. She went not to rest until necessity required it,
and when her body rested, her soul remained awake.” This and much more the
above mentioned Father writes, in praise of the Blessed Virgin. Saint
Bonaventure relates a vision in which the Divine Mother said to a holy person:
“I arose always in the middle of the night, went to the Altar of the Temple,
and presented my homage and my desires to the Almighty.” These desires were for
the grace of loving God above all things and with her whole heart; of loving
her neighbor for God’s sake; of keeping the Commandments of the Lord, and of
hating everything that was displeasing to Him. The same holy teacher says also:
“Mary was very solicitous that none of her companions should in the least
offend the Lord, but that they should always praise Him and never indulge in
idle words. He writes further, that Mary occupied her thoughts with holy
contemplations, her mouth with devout prayers; but, at the same time, used her
hands in sacred work, and admonished others to do the same. Several Holy
Fathers write that the Blessed Virgin, soon after entering the Temple,
consecrated her virginity to the Lord. Others, with greater reason, maintain
that this had been done before, and as soon as she had been conceived, since
she was gifted even then with the full use of her reason. The Holy Fathers
Ambrose, Jerome, Rupert, Bernard, and many others, think that the Blessed
Virgin was the first who made a vow of chastity, and thus set an example, which
many thousands, desiring to serve the Lord more perfectly, have followed and
are still following. It is quite certain that the Blessed Virgin, from the
first use of her reason until the end of her life, always endeavored to do what
she knew would make her more perfect, and thus unite her more closely with the
Almighty. Hence it is easy to conclude, that she gathered such a treasure of
merits, as no Saint ever did or will possess. Saint Bonaventure and Saint
Bernardine of Sienna apply to her the words of the Proverbs of Solomon: “Many
daughters have gathered riches, but you hast surpassed them all.” Many
daughters, they say, means, many souls, many Saints have gathered riches in
merits; but Mary surpasses them all, as well in grace, as in virtues and
merits. Hence it follows that her glory in heaven is above that of all other
Saints; for which reason she is called by the Catholic Church Queen of All
Saints. Nothing is more just than that we should duly honor so great a Queen,
and invoke her with confidence; for the higher she stands above all other Saints,
the more powerful is her intercession with God.
Denys Calvaert (circa
1540 –1619). The Presentation of the Virgin Mary in the Temple of
Jerusalem, oil on canvas, 93 X 78, Pinacoteca Nazionale di Bologna
Practical Considerations
• In the third year of
her life, Mary, the Blessed Virgin, consecrated herself to the service of the
Almighty, and this, not for days or years only, but for ever; for, as long as
she lived, she ceased not to serve the Lord. How is it with you? Did you also
begin in your tender years to serve the Lord? Or to whom did you dedicate the
first years of your life? Ah! confess it with weeping eyes and repentant heart,
not to the Lord, but to the world, to the flesh, to Satan, you gave the years
of your youth; and perhaps you have not even now made the resolution to serve
your God; or, it may be, you think it will be time enough when you are old,
though it is unknown to you, whether you will ever count many years. But even
had you been assured of this, tell me, do you not deserve to be disowned by the
Almighty as a second Cain, since like him, you sacrificed only what was of less
value, and not, like the pious Abel, what was the best? God cursed him who took
from his flock the meanest for his offering. This curse you also deserve for
not having given to the Lord your first and best years, but reserving your old
age for Him. Oh! truly you have reason to weep over this wickedness as long as
you live. Humbly beg God to pardon you, and resolve, at the same time, to serve
Him from this hour most fervently and without ceasing until your end, as the
Blessed Virgin did. You have perhaps but a short time more: hence employ every
moment in the service of God. The benefit will be yours, and will last through
all eternity.
• In consecrating
herself to the Almighty, the Blessed Virgin gave herself entirely to Him
without any reservation. Soul and body, every power of her soul, every member
of her body, her whole heart and life, all was given for evermore to the
service of the Most High. Doubtless you resolve today to serve your Lord most
fervently for the future. Consecrate yourself, then, today to His service, but
without any reservation, your whole heart, your entire life, your soul with all
its powers, your entire body with all its members, sacrifice all willingly and
for evermore to the Lord. God who desires the whole heart and not a part of it,
wishes also your whole soul, your whole body, your entire life. Do you wish to
divide your heart and to give one part of it to the Almighty the other to the
world and Satan? to serve God with one member of your body, and to offend Him
with another? Do you wish to employ your memory to honor God with good
thoughts, but to soil your will with wicked desires? Oh, then do not imagine
that your sacrifice will be acceptable to God. It will rather be a horror in
the eyes of Him who commands us to serve Him alone, and to sacrifice everything
to His service. Make today, a perfect sacrifice, so that you may, at least in
something, follow the Blessed Virgin. And take care that you do not, after the
lapse of some time, retract your sacrifice. You consecrate, today, your eyes,
your tongue, and your hands, with the intention to use them only in God’s
service. Guard yourself, lest, after some hours or days, you misuse them in
offending the Lord, for, this would be as much as robbing the Altar of what you
have given to the Most High. Mary did not act thus. It is written: “I am the
Lord that hate robbery in a holocaust, (Isaiah 61)
MLA Citation
- Father Francis Xavier
Weninger, DD, SJ. “The Presentation of the Blessed Virgin Mary”. Lives of the Saints, 1876. CatholicSaints.Info. 26 May 2018. Web. 21 November
2020.
<https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-the-presentation-of-the-blessed-virgin-mary/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/weningers-lives-of-the-saints-the-presentation-of-the-blessed-virgin-mary/
Domenico Ghirlandaio (1448–1494).
The Presentation of the Virgin Mary in the Temple of Jerusalem , 1486-1490, fresco, Tornabuoni Chapel,Santa
Maria Novella (Basilica of Our Lady), Florence
The
Presentation of the Blessed Virgin Mary
RELIGIOUS
parents never fail by devout prayer to consecrate their children to the divine
service and love, both before and after their birth. Some, amongst the Jews,
not content with this general consecration of their children, offered them to
God in their infancy, by the hands of the priests in the temple, to be lodged
in apartments belonging to the temple, and brought up in attending the priests
and levites in the sacred ministry. Thus Samuel and others were dedicated to
God in their tender age. There were also apartments in which women devoted
themselves to the divine service in the temple: witness Josabeth, the wife of
Joiada, 1 and Anne, the daughter of Phanuel. 2 It is an ancient tradition, that the Blessed Virgin
Mary was thus solemnly offered to God in the temple in her infancy. 3 This festival of the Presentation of the Blessed
Virgin, or, as it is often called by the Greeks, the entrance of the Blessed
Virgin into the Temple, is mentioned in the most ancient Greek Menologies
extant: also in a constitution of the emperor Emanuel recited by Balsamon. 4 Upon this festival we have several sermons of
Germanus, patriarch of Constantinople, in the thirteenth century, 5 of St. Tarasius, patriarch of
Constantinople, of the emperor Leo the Wise, 6 of George, not archbishop of Nicomedia, as Surius
calls him, but chancellor 7 of the see of Constantinople, &c. This festival
passed from the Greeks into the West, and was kept at Avignon in 1372. 8 Three years after this it is mentioned in a letter of
Charles V. the French king. 9 Sixtus V., in 1585, 10 commanded the office of this day to be recited by the
whole church. Molanus tells us, it had been published before by Pius II. and
Paul II., with indulgences annexed.
By
the consecration which the Blessed Virgin made of herself to God in the first
use which she made of her reason, we are admonished of the most important and
strict obligation which all persons lie under, of an early dedication of
themselves to the divine love and service. It is agreed amongst all masters of
Christian morality, that every one is bound in the first moral instant of the
use of reason to convert his heart to God by love; and if divine faith be then
duly proposed to him (which is the case of Christian children) by a
supernatural assent to it, he is bound then to make an act of faith: also an
act of hope in God as a supernatural rewarder and helper, and an act of divine
charity. Who can be secure that in the very moment in which he entered into his
moral life, and was capable of living to God, he did not stain his innocence by
a capital omission of this duty? Of this we can only judge by the care which is
taken in the great duty of prayer about that age. How diligent and solicitous
are parents bound to be in instructing their children in the first fundamental
mysteries of faith, and in the duty of prayer, and in impressing upon their
tender minds a sense of spiritual things in a manner in which their age may be
capable of receiving it. These first fruits of the heart are a sacrifice of
which God is infinitely jealous, an emblem of which, were all the sacrifices of
first fruits prescribed in the old law, in token that he is our beginning and
last end. Such a heart, adorned with the baptismal grace of innocence, has
particular charms. A victim which bears the divine image perfect and entire,
without having ever been stained with any spot, or tainted with the least
corruption, is most agreeable to God. Grace recovered by penance is not like
that of innocence which has never been defiled; nor is it the same happiness
for a soul to return to God from the slavery of sin, as for one to give him her
first affections, and to open her understanding and will to his love before the
world has found any entrance there. This is a present, suiting the spotless and
infinite sanctity of God, and a pure holocaust most acceptable in his holy
eyes. In return he will pour forth his most precious graces upon such a soul,
whose affections, on the other side, will flow more easily and strongly towards
him, not having been hampered in the inordinate love of creatures, and easily conquering
all lets and impediments which might abate their ardour. The tender soul of
Mary was then adorned with the most precious graces, an object of astonishment
and praise to the angels, and of the highest complacence to the adorable
Trinity, the Father looking upon her as his beloved daughter, the Son, as one
chosen and prepared to become his mother, and the Holy Ghost as his darling
spouse.
Her
first presentation to God, made by the hands of her parents and by her own
devotion, was then an offering most acceptable in his sight. Let our
consecration of ourselves to God be made under her patronage, and assisted by
her powerful intercession and the union of her merits. If we have reason to
fear that we criminally neglected this duty at the first dawning of our reason,
or, if we have since been unfaithful to our sacred baptismal engagements, such
is the mercy and goodness of our gracious God, that he disdains not our late
offerings. But that these may be accepted by him, we must first prepare the
present he requires of us, that is, our hearts. They must be washed and
cleansed in the sacred laver of Christ’s adorable blood, by means of sincere
compunction and penance; and all inordinate affections must be pared away by
our perfectly renouncing in spirit, honours, riches, and pleasures, and being
perfectly disengaged from creatures, and ready to do and suffer all for God,
that we may be entirely his, and that neither the world nor pride, nor any
irregular passion may have any place in us. What secret affections to this or
that creature lurk in our souls, which hinder us from being altogether his,
unless they are perfectly cut off or reformed! What constant watchfulness and
fidelity are necessary to maintain and increase the fervour of this
consecration of ourselves to God, daily renewing the same, and studying to
render it more perfect! This Mary did by spending her youth in holy retirement,
at a distance from the commerce and corruption of the world, and by the most
assiduous application to all the duties and exercises of a religious and
interior life. Mary was the first to set up the standard of virginity; and, by
consecrating it by a perpetual vow to our Lord, she opened the way to all
virgins who have since followed her example. They, in particular, ought to take
her for their special patroness, and as her life was the most perfect model of
their state, they ought always to have her example before their eyes, and
imitate her in prayer, humility, modesty, silence, and retirement. “She who had
the good company of holy thoughts,” says St. Ambrose, “did not desire the
conversation of other virgins; but then she was least alone, when she was
alone: for, how can it be said that she was alone who had with her so many
devout books, so many archangels, so many prophets. If she was troubled when
the angel Gabriel entered, it was not because she was not accustomed to converse
with angels, but because he appeared in the shape of a man.—Hence we may
understand the wariness of her religious and chaste ears, and of her venerable
and chaste eyes.”
Mary
lived retired till she was introduced into the world and espoused to St.
Joseph. Some think her espousals were at first only a promise or betrothing:
but the ends assigned by the fathers, seem rather to show them to have been a
marriage. These are summed up by St. Jerom, as follows: 11 that by the pedigree of Joseph, the descent of Mary,
from the tribe of Juda, might be demonstrated: that she might not be stoned by
the Jews as an adulteress: that, fleeing into Egypt, she might have the comfort
and protection of a spouse. A fourth reason, says St. Jerom, is added by the
martyr Ignatius: that the birth of the Son of God might be concealed from the
devil. The words of that apostolic father are: “Three mysteries wrought by God
in silence were concealed from the prince of this world; the virginity of Mary;
the bringing forth of her Son: and the death of the Lord.” 12 Not that God could fear any impediment to his
designs, from the devil; but he was pleased to effect these mysteries in
silence and without worldly show and noise, that pride and hell might, by his
all-wise and sweet providence be more meekly triumphed over, whilst the devil
himself hastened his own overthrow by concurring to the mystery of the cross.
From the marriage of the Blessed Virgin and St. Joseph, St. Austin shows, 13 that marriage requires no more than the mutual
consent of the will between parties which lie under no impediment or inability,
to an indissoluble individual society of life. In this holy marriage we admire
the incomparable chastity of Mary and Joseph; and the sanctity and honour, as
well as the patronage and example which that holy state receives from this
mystery. In certain particular churches the espousals of the Virgin Mary and
St. Joseph are honoured with an office on the 23d of January.
Note
1. 4 (or 2) Kings xi. 2, and 2 Par. (or Chron.) xxii.
11. [back]
Note
3. See St. Greg. of Nyssa, Serm. in Nat. Christi, p. 779. [back]
Note 4. Balsamon,
in Nomocan. Photii, tit. 7, c. 1. [back]
Note
5. T. 5, Auctar. Nov. per Combefis, p. 1411. [back]
Note 6. Ibid.
t. 1, p. 1619. [back]
Note
7. Chartophylax. [back]
Note 8. See
Papebroke, in mensem Nov. Muscovit. [back]
Note
9. Molan,
addit. ad Usuardum. See Canisius, l. 1, de B. Maria V. c. 12. Jos. Assemani, in
calendar, ad 21 Nov. t. 5, p. 369. [back]
Note
10. Baronius
(Annot. in Martyr, hac die) observes, that in the Latin church the word
Presentation was used in rituals for the offering of the divine child, Jesus,
in the temple, made by his mother in the mystery of the purification. This
title of the Presentation of the child Jesus could never be mistaken for the
presentation of the Virgin Mary, which feast was celebrated by the Greeks long
before the Latins adopted it to honour the first consecration which she made of
herself to God. [back]
Note 11. In
c. 1, Matt. p. 7, ed. Ben. [back]
Note
12. St.
Ignat. ep. ad Ephes. p. 16. [back]
Note
13. S.
Aug. l. de Nuptiis et Concup. c. 11, n. 13, p. 287, et l. de bone Conjug. c.
18, n. 21, p. 322. [back]
Rev. Alban
Butler (1711–73). Volume XI: November. The Lives of the Saints. 1866.
Religious parents never
fail by devout prayer to consecrate their children to the divine service and
love, both before and after their birth. Some amongst the Jews, not content
with this general consecration of their children, offered them to God in their infancy,
by the hands of the priests in the temple, to be lodged in apartments belonging
to the temple, and brought up in attending the priests and Levites in the
sacred ministry. It is an ancient tradition, that the Blessed Virgin Mary was
thus solemnly offered to God in the temple in her infancy. This festival of the
Presentation of the Blessed Virgin, the Church celebrates this day. The tender
soul of Mary was then adorned with the most precious graces, an object of
astonishment and praise to the angels, and of the highest complacence to the
adorable Trinity; the Father looking upon her as His beloved daughter, the Son
as one chosen and prepared to become His mother, and the Holy Ghost as His
darling spouse. Mary was the first who set up the standard of virginity; and,
by consecrating it by a perpetual vow to our Lord, she opened the way to all
virgins who have since followed her example.
Reflection – Mary’s
first presentation to God was an offering most acceptable in His sight. Let our
consecration of ourselves to God be made under her patronage, and assisted by
her powerful intercession and the union of her merits.
SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-the-presentation-of-the-blessed-virgin-mary/
Введение во храм. Середина — третья четверть XV в.
Крит
Церковно-археологический кабинет при Московской
Духовной Академии
The feast of Mary’s
Presentation in the temple was introduced into the Eastern Church in very early
times. It had several names. The Greeks called it “The entrance or the
introduction of the Blessed Virgin into the temple.” The Arabs termed it “The
progress of the Intercession into the temple.” The Emperor Emmanuel Comnenus,
who ascended the throne in the year 1143, raised this festival to the same rank
as that of those high festivals which it was obligatory to keep throughout the
whole empire. For four hundred years it was thus observed in the Eastern
Church, when it was finally introduced into the West. One Philip of Maize, a
French nobleman, who, as ambassador of his king, spent some time in the island
of Cyprus, took part in the solemnity held there on this day. The festival and
its object pleased him very much, and the description which he gave of it to
his king, Charles V, on his return, induced the king to introduce the festival
into the kingdom of France. In order to augment the devotion of the people, the
Popes Pius II and Paul II granted several indulgences to all those faithful who
would assist at divine service on that festival. During the pontificate of Pius
V, who, on account of the multitude of abuses that were creeping in on all
sides, yielded to the request of many and diminished the holy days, this feast
was also suppressed, at least in the city of Rome. But it was only for a short
time. At the urgent solicitation of a celebrated Jesuit, Father Francis Turien,
who in many learned essays had studied the circumstances of the Blessed
Virgin’s stay in the temple, the case was reopened under Pope Sixtus for
further Consideration. In consequence of these investigations Pope Sixtus V, in
the year 1585 decreed that this festival of the Presentation of the Blessed
Virgin in the temple, a feast celebrated from the earliest times with great
pomp and devotion, should take its place among the other festivals of the
Blessed Virgin and if in any place it had fallen into disuse, it should be
restored and piously observed. Hence this Pope must be regarded as the one who
made this festival of the Presentation of the Blessed Virgin a festival of the
universal Church.
A beautiful practice on
this festival exists in many communities of priests, or in ecclesiastical
seminaries, where young men are trained to live in community life. In honor of
and in commemoration of the Blessed Virgin’s entrance into the temple, and of
her dedication to the service of the Lord, these young men solemnly renew their
promise to serve God cheerfully in His holy sanctuary. During the public office
of the Church, one of their number, clad in a white surplice, and holding in
his hand a burning taper, stands before the altar and pronounces aloud in a
clear voice the words of the Psalmist David, “The Lord is the portion of my
inheritance and of my cup; it is Thou that wilt restore my inheritance to me.
The lines are fallen unto me in goodly places, for my inheritance is goodly to
me.” To be sure, the calling to the priesthood is a sublime inheritance, a
sacred calling and a glorious portion. But the simple faithful, also, are
called to the service of God and should, therefore, on this day after themselves
up to God in union with the child Mary. Yes, glorious indeed is our portion,
for the Lord our God is our inheritance.
Prayer of Holy Church
O God, who wast pleased
to permit Mary, the ever pure and Blessed Virgin, to be presented on this day
in the temple as the dwelling-place of the Holy Ghost, grant, we beseech Thee,
that we, through her intercession, may deserve to appear in the temple of Thy
glory.
Through Thy mercies, O
Lord, and by the intercession of the ever pure and Blessed Virgin, may this
Presentation of Mary contribute to our peace in this life and happiness in the
next.
Now that we have tasted,
O Lord, the nourishing food of our salvation, grant that we may be always
shielded by the protecting arm of the ever pure and Blessed Mary in whose honor
we have offered this victim to Thy majesty, through Jesus Christ, Our Lord.
Amen.
– text taken from Veneration of the Blessed
Virgin Mary, Her Feasts, Prayers, Religious Orders, and Sodalities,
by Father B Rohner, OSB, adapted by Father Richard Brennan, LLD, published in
1898 by Benziger Brothers; it has the Imprimatur of Archbishop Michael
Augustine, Archdiocese of New York, New York, 22 June 1898
SOURCE : https://catholicsaints.info/the-presentation-of-the-blessed-virgin-by-father-b-rohner-osb/
SOURCE : http://www.bartleby.com/210/11/211.html
Presentazione della Beata Vergine
Maria
Memoria
mariana di origine devozionale, si collega a una pia tradizione attestata dal
protovangelo di Giacomo. La celebrazione liturgica, che risale al secolo VI in
Oriente e al secolo XIV in Occidente, dà risalto alla prima donazione totale
che Maria fece di sé, divenendo modello di ogni anima che si consacra al
Signore. (Mess. Rom.)
Martirologio
Romano: Memoria della Presentazione della beata Vergine Maria. Il giorno dopo
la dedicazione della basilica di Santa Maria Nuova costruita presso il muro del
tempio di Gerusalemme, si celebra la dedicazione che fece di se stessa a Dio
fin dall’infanzia colei che, sotto l’azione dello Spirito Santo, della cui
grazia era stata riempita già nella sua immacolata concezione, sarebbe poi
divenuta la Madre di Dio.
La
memoria odierna della Presentazione della Beata Vergine Maria ha un'importanza
notevole, non solo perchè in essa vien commemorato uno dei misteri della vita
di Colei che Dio ha scelto come Madre del Suo Figlio e come Madre della Chiesa,
nè soltanto perchè in questa 'presentazione' di Maria vien richiamata la
'presentazione' al Padre celeste di Cristo e, anzi, di tutti i cristiani, ma
anche perchè essa costituisce un gesto concreto di ecumenismo, di dialogo con i
nostri fratelli dell'Oriente. Questo emerge con chiarezza sia dalla nota di
commento degli estensori del nuovo calendario sia dalla nota della Liturgia
delle Ore, che dice: 'In questo giorno della dedicazione (543) della chiesa di
S. Maria Nuova, costruita presso il tempio di Gerusalemme, celebriamo insieme
ai cristiani d'oriente quella 'dedicazione' che Maria fece a Dio di se stessa
fin dall'infanzia, mossa dallo Spirito Santo, della cui grazia era stata
ricolma nella sua immacolata concezione'. Il fatto della presentazione di Maria
al tempio, com'è, noto, non è narrato in nessun passo dei testi sacri, mentre
viene proposto con abbondanza di particolari dagli apocrifi, cioè da quegli
scritti molto antichi e per tanti aspetti analoghi ai libri della Bibbia, che
tuttavia sempre la Chiesa ha rifiutato di considerare come ispirati da Dio e
quindi come Sacra Scrittura. Or secondo tali apocrifi, la presentazione di
Maria al tempio non avvenne senza pompa: sia nel momento della sua offerta che
durante la permanenza nel tempio si verificarono alcuni fatti prodigiosi:
Maria, secondo la promessa fatta dai suoi genitori, fu condotta nel tempio a
tre anni, accompagnata da un gran numero di fanciulle ebree che tenevano delle
torce accese, col concorso delle autorità gerosolimitane e tra il canto degli
angeli. Per salire al tempio vi erano quindici gradini, che Maria salì da sola,
benchè tanto piccola. Gli apocrifi dicono ancora che Maria nel tempio si
alimentava con un cibo straordinario recatole direttamente dagli Angeli e che
ella non risiedeva con le altre bambine ma addirittura nel 'Sancta Sanctorum'
(che veniva invece "visitato" una sola volta all'anno dal solo Sommo
Sacerdote).
La realtà della presentazione di Maria dovette essere molto più modesta e
insieme più gloriosa. Fu infatti anche attraverso questo servizio al Signore
nel tempio, che Maria preparò il suo corpo, ma soprattutto la sua anima, ad
accogliere il Figlio di Dio, attuando in se stessa la parola di Cristo: 'Beati
piuttosto coloro che ascoltano la parola di Dio e la osservano'.
Autore: Piero
Bargellini
SOURCE :
http://www.santiebeati.it/dettaglio/25200
Sano di Pietro (1405–1481). The
Presentation of the Virgin Mary in the Temple of Jerusalem, 1448-1452, tempera on wood, 32 x 46, Vatican
Pinacoteca
Dopo aver celebrato l’8
settembre la Natività di Maria Santissima e quattro giorni dopo, il 12, la
festa del suo santissimo Nome, impostole poco dopo la nascita, il Ciclo mariano
celebra in questo giorno la Presentazione al tempio, di questa Fanciulla figlia
di benedizione.
Un po’ di storia
Queste prime tre feste del Ciclo mariano sembrano un’eco del Ciclo
cristologico, che in egual modo celebra il 25 dicembre la nascita di Gesù, otto
giorni dopo il suo Santissimo Nome, e il 2 febbraio la Presentazione sua al
tempio.
La Presentazione di Maria al tempio trae origine da un’antica tradizione, che
il Padre Roschini illustra nei suoi testi di Mariologia e che si può intuire,
come spiegheremo, dallo stesso Vangelo di Luca. Questo fatto è celebrato in Oriente
dal V secolo ed è legato alla dedicazione della Chiesa di Santa Maria Nuova in
Gerusalemme nel 543.
L’Imperatore di Bisanzio, Michele Commeno, ne parla in una sua costituzione del
1166. Filippo di Maizières, gentiluomo francese cancelliere presso la corte del
Re di Cipro, essendo stato inviato come ambasciatore ad Avignone presso il Papa
Gregorio XI nel 1372, gli narrò con quale magnificenza, si celebrasse presso i
Greci il 21 novembre in onore della Madre di Dio. Gregorio XI introdusse allora
questa festa ad Avignone, e Sisto V la rese obbligatoria per tutta la Chiesa,
nel 1585. Clemente VIII la innalzò al grado “doppio maggiore”, e come per altre
feste ne rielaborò l’Ufficiatura. Il nuovo calendario liturgico, dal 1969,
giustamente conservò questa memoria per additare in Maria Colei che, concepita
senza peccato originale, fin dalla sua più tenera età si è offerta totalmente a
Dio per il Suo progetto di Salvezza: davvero una singolare Fanciulla tutta di
Dio.
Il suo significato
Narra l’Evangelista Luca, in occasione della Presentazione di Gesù al tempio
(cf. Lc 2,21-40), dopo l’incontro della Sacra Famiglia con il santo vecchio
Simeone, che al tempio «c’era pure Anna, una profetessa figlia di Fanuel, della
tribù di Aser, che era molto avanzata in età, vissuta con il marito sette anni,
dopo il suo matrimonio, e vedova era giunta fino agli 84 anni. Ella non si allontanava mai dal tempio e con digiuni e
preghiere serviva Dio notte e giorno. Sopraggiunta proprio in quell’ora, dava
lode a Dio e parlava del Bambino Gesù a tutti quelli che aspettavano la
liberazione di Gerusalemme».
Al riguardo di questa pagina delicatissima, il Servo di Dio Mons. Pier Carlo
Landucci (1900-1986), nel suo libro Maria Santissima nel Vangelo (Ed. San
Paolo, Milano 2000), scrive con finissima intuizione: «Fu l’incontro di due
anime – Maria, la Madre di Gesù, e Anna – che si erano da tanto tempo e per
tanto tempo conosciute, stimate e amate. Si ritrovavano insieme la più giovane
ospite di quella sacra dimora, e la più anziana: la giovane Maria, che per
tanti anni aveva guardato con umile e pia riverenza a quella santa vecchiezza;
e la vecchia Anna, cui la celestiale piccola Maria aveva già lungamente rapito
lo sguardo piamente pensoso e il cuore. Ora, per entrambe, v’era la riprova e
il più alto sigillo dell’antica comprensione».
Dunque, tutto questo fa supporre con fondamento che Maria Bambina sia stata
presentata al tempio, in tenera età, per una sua singolare consacrazione a Dio,
fin dai primissimi anni della sua vita. C’era davvero un corpo di donne
stabilmente addette al servizio del tempio e dimoranti in appositi locali
attorno al tempio stesso. La presenza di queste donne, addette soprattutto alla
preghiera, è chiaramente suggerita da Esodo 38,8, e 1Sam 2,22, che parlano di
donne che “prestano servizio” – “sabà” in ebraico –, indicando turni fissi
quasi come le guardie militari. Anche Giuseppe Flavio nelle sue Antiquitates
judaicae (I, 8, c. 3) parla di numerose celle attorno al tempio, quasi come di
un monastero.
Il fatto che Maria sia stata condotta giovanissima a vivere presso il tempio,
in una totale offerta a Jahvè, è suggerito da forti argomenti di convenienza
alla luce dell’elaborazione teologica e dell’analisi psicologica. La
singolarissima perfezione di natura e di Grazia, della immacolata Bambina, si
manifestò infatti, pur nel quadro della umile vita ordinaria, con sorprendente
bellezza naturale e soprannaturale, perfezione pratica di vita, trasporto in
Dio.
Rispetto a ogni altra bambina, pure ottima, c’era l’enorme differenza che correva
tra chi era nata Immacolata e piena di Grazia e chi era venuta al mondo con il
peccato originale; tra chi aveva le passioni perfettamente soggette e chi le
aveva ribelli; tra chi era precocissima e chi nasceva con la solita debolezza
dei figli di Adamo; tra chi era destinata a diventare Madre di Dio e chi aveva
solo un ordinario destino umano.
Tutto ciò colpì i suoi santi genitori, Giacchino e Anna, dalla Chiesa venerati
sugli altari, e mostrò loro la grande convenienza che una così eccezionale e celestiale
figlia venisse in modo del tutto speciale consacrata a Dio e godesse della
privilegiata dimora del tempio, come altre vergini destinate ivi al servizio di
Dio.
Sicuramente anche Maria, piccola immacolata Fanciulla desiderò e volle
intimamente tutto questo. Tanto più vegliava su di Lei la amabilissima e
specialissima Provvidenza di Dio. Come Dio aveva singolarmente segregato per sé
Giovanni il precursore di Gesù, tanto similmente pensò alla Madre del Figlio
suo incarnato. Questa “segregazione”, questa “fuga mundi”, per cui il Santo,
secondo l’etimologia greca “Hagios”, è colui che è separato dalla terra, era
straordinariamente conveniente, pressoché indispensabile a Maria, per rispetto
alle perfezioni sublimi che Dio le aveva donato fin dal suo Immacolato
Concepimento.
Come avrebbe potuto permettere Dio che Ella potesse essere oggetto degli
sguardi, anche puri, degli affetti e dei progetti di vita dei giovani del
luogo? Tutto
doveva essere bello, puro, verginale, tutto immacolato in Lei: mio Dio, che meraviglia,
per noi impastati di fango! A tale riguardo era necessario un ritiro al tempio
fin allo sposalizio castissimo con Giuseppe.
Dunque Maria Santissima, ancora bambina e fanciulla, noi la contempliamo nella
sua presentazione al tempio, nella sua vita tutta di Dio – insieme ad Anna,
assai più anziana di Lei – in attesa del compimento del suo sublime destino:
l’Immacolata, la Tota Pulchra, la Vergine per eccellenza, tutta di Dio, nel
corpo e nello spirito, diventerà la Madre del Figlio di Dio, Gesù, la
Corredentrice accanto all’unico Redentore del mondo, la Madre della Chiesa,
nata anche dal suo Cuore.
Giustamente il 21 novembre, i Consacrati
celebrano con gioia anche la loro festa: essere con Maria, tutti di Dio per
adorare Lui solo e generare in sé e nelle anime il Cristo Gesù.
Autore: Paolo Risso
SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/25200
Meister des Regler-Altars. The Presentation of the Virgin Mary in the Temple of
Jerusalem, Erfurt, um 1460
Marie d’Agréda,
La Cité mystique de Dieu, Livre deuxième. chapitre I-V, qui traite de la Présentation de la Très-Pure Marie dans le Temple, des divines faveurs qu'elle y reçut, des vertus qu'elle y pratiqua, des afflictions qu'elle y souffrit, de la mort de ses parents saint Joachim et sainte Anne, aussi bien que des épousailles qu'elle fit avec saint Joseph par le commandement du Trés-Haut, et de l'ordre de vie qu'elle se prescrivit dans son très-chaste mariage. :
VIE INTÉRIEURE DE LA TRÈS-SAINTE VIERGE. OUVRAGE RECUEILLI DES ÉCRITS DE M. OLIER, FONDATEUR DE LA CONGRÉGATION DES PRÊTRES DE SAINT-SULPICE, Numérisation : Merci à l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais - www.abbaye-saint-benoit.ch/ :
http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/olier/Olier.htm
VIE DIVINE DE LA TRÈS-SAINTE VIERGE MARIE par Marie d'Agréda