vendredi 20 juillet 2012

Saint GIROLAMO EMILIANI (MIANI) (JÉRÔME ÉMILIEN, JEROME EMILIANI), fondateur de la Congrégation des Clercs réguliers de Somasque (Padri Somaschi) et confesseur

Saint Jérôme Emilien

Converti à vingt-cinq ans, le patricien de Venise Jérôme Emilien (1486-1537) consacra dès lors sa vie aux déshérités, spécialement aux malades et aux orphelins. Des compagnons se joignirent à lui. C'est ainsi que naquit à Somasca, près de Bergame, la Société des Serviteurs des pauvres (les "Somasques"). Jérôme devait mourir de la peste au service des malades.

SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/02/08/4685/-/saint-jerome-emilien

Saint Jérôme Emilien

Fondateur des Clercs réguliers de Somasque (+ 1537)

Ce militaire vénitien, aventureux et bon vivant, aux dépenses faciles, mena une jeunesse batailleuse et dévergondée. Il fut fait prisonnier par les armées de l'empereur germanique et comme il eut le temps de réfléchir et de méditer sur sa vie, il se convertit. Délivré miraculeusement par l'intercession de la Vierge Marie, il décida de consacrer sa vie aux miséreux, aux malades, aux enfants abandonnés et aux prostituées repenties dont il pensait qu'elles pouvaient renouer avec une vie nouvelle. Il fonda une congrégation à Somasca en Lombardie, et pour cette raison on les appela les 'Somasques'. Il vécut intensément sa vocation et mourut de la peste en soignant les pestiférés.

Girolamo Emiliani - Site des Clercs réguliers de Somasque - en italien, espagnol, portugais.

Mémoire de saint Jérôme Émilien. Après une jeunesse violente et dissolue, il fut capturé par l'ennemi et, détenu en prison se convertit à Dieu, puis se livra tout entier, avec des compagnons qu'il avait rassemblés, à soulager tous ceux qui étaient tombés dans la misère, en particulier les orphelins et les malades, ce qui fut le point de départ de la Congrégation des Clercs réguliers de Somasque. Atteint de la peste en soignant les pestiférés, il mourut à Somasque, près de Bergame en Lombardie, en 1537.

Martyrologe romain

Dieu n'accomplit pas son œuvre en ceux qui ne veulent pas mettre en lui toute leur foi et toute leur espérance.

Paroles de saint Jérôme Emilien

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/596/Saint-Jerome-Emilien.html


SAINT JÉRÔME ÉMILIEN

Fondateur d'Ordre

(1481-1537)

Saint Jérôme Émilien, né à Venise, était de la noble race des Émiliani. Sa jeunesse se passa dans le métier des armes. Il avait reçu une éducation chrétienne, mais se laissa bientôt entraîner par le torrent des passions.

Fait prisonnier et chargé de fers, après une courageuse défense de la place de Castelnuovo, qui lui avait été confiée, voyant la mort proche de lui, il rentra en lui-même et sentit une vive crainte de paraître devant Dieu en état de péché mortel. Les yeux pleins de larmes, Jérôme fit alors un voeu à Marie; aussitôt, la Mère de Dieu lui apparut, l'appela par son nom, lui donna les clefs de ses fers et de son cachot et lui fit traverser sain et sauf les rangs de l'armée ennemie. Le jeune converti alla suspendre ses chaînes et les clefs de sa prison à l'autel de la Madone de Trévise, et publia partout les miséricordes de Marie à son égard.

Dès lors, à l'admiration de Venise entière, qui l'avait connu si mondain, il change de vie et passe son temps dans l'exercice de la prière, de la mortification et des bonnes oeuvres, visite les hôpitaux, panse les plaies des malades, et se montre le père de tous les malheureux.

Il fit surtout éclater sa charité durant une famine et une maladie épidémique; il vendit jusqu'à ses meubles, et sa maison devint un hôpital où personne n'était rebuté. Touché du sort des enfants que la mort avait privés de leurs parents, il loua une maison où il les réunit, et où il se chargea de leur nourriture, de leur entretien et de leur instruction; il devenait ainsi le père de ceux qui n'en avaient plus; il allait les chercher par les rues et les places, les amenait dans son pieux asile, et leur inspirait une piété qui fit bientôt l'admiration de Venise.

Le zèle ne connaît pas de limites: Jérôme trouva encore le temps de s'occuper des jeunes gens et des vieillards, de diriger l'Hôpital des Incurables, de fonder une Oeuvre pour réunir les pécheresses converties par ses prédications, de parcourir les campagnes, la clochette à la main, pour apprendre aux enfants et au peuple les éléments de la religion.

Il mourut, au service des pestiférés, laissant la Congrégation des Clercs Réguliers Somasques pour continuer son oeuvre.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

SOURCE : http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Jaud_Saints/calendrier/Vies_des_Saints/07-20.htm


Gerolamo Emiliani, of the Roman Catholic Diocese of Balanga Roman Catholic Diocese of Balanga Saint Jerome Emiliani School (Roosevelt, Dinalupihan, Bataan) Saint Jerome Emiliani Parish Church (Roosevelt, Dinalupihan, Bataan) in Barangay Roosevelt beside Bangal


Saint Jérôme Emilien

Confesseur, fondateur des Somasques

Ce saint italien que nous nommons Jérôme Emilien est appelé par ses compatriotes Girolamo Miani de Emiliani. Il fut, avant le concile de Trente, le vaillant organisateur d'une congrégation de clercs réguliers dont la première maison fut ouverte à Somasque, près de Bergame.

Saint Jérôme Emilien, né d’une noble famille vénitienne, en 1481, embrassa d’abord la carrière des armes qui lui procura une jeunesse aventureuse, batailleuse et jouisseuse, jusqu’à ce que, défendant Castelnuovo (près de Trévise) contre les Impériaux, il fut pris et enchaîné. Rentré en lui-même, il se convertit et attribua sa délivrance à la Vierge qu’il vint remercier au sanctuaire de Trévise où il promit de se vouer à son service. Après avoir été podestat de Castelnuovo, il rentra à Venise pour éduquer ses neveux et se préparer au sacerdoce. Il fut ordonné prêtre (1518) et se donna tout entier aux œuvres charitables.

En 1528, année de famine et d'épidémie, il vendit son mobilier pour secourir les miséreux. La nuit, il enterrait les morts qui gisaient dans les rues. Il tomba victime de son dévouement et la maladie fut pour lui un excellent noviciat de vie parfaite. Guéri (1531), il renonça à tous ses biens pour se consacrer sous de pauvres habits au service des pauvres, et en particulier des orphelins qu’il rassembla dans une maison où il s'occupa d'eux paternellement. Il leur faisait apprendre un métier, répétant la , maxime de saint Paul : Qui ne travaille pas n'a pas le droit de manger (II Thessaloniciens III 10). Il fut un catéchiste zélé, grand champion de la méthode par questions et réponses.

La charité de Jérôme dépassa les rivages vénitiens pour s'enfoncer dans les terres de la Sérénissime République et toucher d’autres villes, comme Brescia et Bergame, puis alla jusque dans le Milanais. De Bergame où il créa un orphelinat et un refuge pour les filles tombées, il entreprit d’instruire les campagnes et d’y soigner les malades pourquoi, avec ses aides, il forma une congrégation, l'association des Clercs réguliers de Somasques ou Compagnie des serviteurs des pauvres, dont le siège fut à Somasca, près de Bergame (1534), que Paul III Farnèse approuva en 1540. Saint Jérôme Emilien était conseillé par l’ardent Jean-Pierre Carafa, évêque de Chieti, le futur pape Paul IV (1555-1559), qui, avec saint Gaëtan de Tienne, avait fondé les Théatins. Les Somasques et les Théatins furent si proches que Paul III les réunit (1547-1555) avant que les premier devinssent un Ordre sous la règle de Saint-Augustin (1568).

Saint Jérôme Emilien mourut en soignant les pestiférés de Somasque, le 8 février 1537. Ses dernières paroles, brèves et un peu haletantes, furent pour exhorter les siens à suivre le Crucifié, à mépriser les choses terrestres, à prendre le plus grand soin des pauvres abandonnés, et à vivre unis dans la charité, portée d'abord à Dieu. Il tourna les yeux et les mains vers le ciel, puis mourut doucement en prononçant les noms de Jésus et de Marie.

Jérôme Emilien a été béatifié par Benoît XIV en 1747, canonisé par Clément XIII en 1767. Le 14 mars 1928, pour le quatrième centenaire de l'institut somasque, Pie XI proclama son fondateur patron des orphelins et de la jeunesse abandonnée.

Lettre du Saint Père à l'occasion du 500° anniversaire de la naissance du Fondateur des Clercs Réguliers “ Somaschi ”

(11 janvier 1986)

La voie qu'il parcourait fascinait ses contemporains et continue à enthousiasmer les hommes de notre époque. Après l'avoir libéré, en 1511, de la prison par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, au cours de la guerre dite de la “ ligue de Cambrai ” il a plu au Seigneur très miséricordieux de lui remplir le cœur de sentiments parfaits et de l'attirer à lui avec de saintes aspirations, loin de toutes les occupations du monde. Alors, lui, il consacra toutes ses forces à mener une vie vraiment chrétienne et à parvenir à son propre perfectionnement spirituel.

Quand Dieu prit totalement possession de son esprit, le Seigneur lui donna l'occasion “ d'imiter de plus près le Christ, son nouveau Chef ” (Vita del clarissimo signor Girolamo Miani gentil huomo Venetiano, dans Fonti per la storia dei Somaschi, 1, p.8). Cette occasion fut précisément la rencontre avec les pauvres lorsque en 1528, sévit une grande carence alimentaire en Italie. Des milliers de personnes se réfugièrent alors à Venise pour échapper à la faim. À voir ces pauvres errer dans la ville, Jérôme fut intimement frappé par ces paroles de l'Évangile : Si tu veux être parfait, dit Jésus, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres... puis viens, et suis-moi. (Mt 19,21). En peu de jours il distribua aux pauvres tout l'argent qu'il possédait, vendit les meubles inutiles de sa maison pour aider les pauvres ; il leur donna à manger, il prit soin de les vêtir, de les défendre et leur accorda l'hospitalité dans sa propre maison. Il soignait les malades et les réconfortait, la nuit il ensevelissait les cadavres abandonnés dans les rues. Il accordait des soins tout particuliers aux jeunes gens et aux jeunes filles restés orphelins et privés de tout soutien. Puis il créa à Venise le premier orphelinat. Avec l'aide de Saint Gaëtan de Thiène et de Jean-Pierre Carafa -qui par suite devint Pape sous le nom de Paul IV - mûrit en lui l'idée de partager en tout la vie des pauvres ; il endossa l'habit des pauvres, alla vivre avec eux et il n'éprouva aucune honte à demander l'aumône pour eux ; il abandonna sa propre maison, bien décidé à n'y plus retourner.

Selon le dessein de Dieu, il s'achemina par de nouvelles voies : en 1532 il fut appelé à Bergame par l'Évêque de la ville pour organiser des œuvres de charité dans ce diocèse ; aussi y entreprit-il d'y exercer sa salutaire activité en faveur des orphelins, des malades, des veuves et des courtisanes.

Puis dans les campagnes, il trouva une autre forme de pauvreté : l'ignorance religieuse. Il organisa alors de vraies missions catéchétiques pour lesquelles il se servit également de ses jeunes comme de nouveaux apôtres de l'Évangile. Vers la fin de l'année 1533 il quitta Bergame et se consacra aux mêmes œuvres à Milan, à Côme, à Pavie, à Brescia et à Vérone. En 1534 il se retira dans le petit village de Somasca où il passera sa vie à prêter assistance aux orphelins et aux pauvres, soignant les malades, enseignant l'Évangile aux ruraux, vivant en pleine pauvreté, dans la solitude, la pénitence et la contemplation des réalités divines. En janvier 1537, alors qu'il soignait les malades de la peste, il fut lui-même atteint de la maladie, et il s'endormit dans le Seigneur dans la nuit du 7 au 8 février. Ses dernières paroles furent : Suivez le Christ, servez les pauvres. Jésus, Marie !

Le 14 mars 1928 le Pape Pie XI, de vénérée mémoire, proclama Saint Jérôme Emiliani “ Patron universel des orphelins et de la jeunesse abandonnée ”. Et ainsi sa charité illimitée et son intercession auprès de Dieu s'étendent également, et avec raison, aux garçons et filles, qui de nos jours connaissent une vie de misère. Stimulé par les besoins pressants des pauvres et par les réalités de la vie de chaque jour, le Saint homme puisait continuellement son inspiration dans l'Évangile, s'efforçant de ramener l'homme à Dieu, d'améliorer ses conditions matérielles et spirituelles. Pour lui l'homme se réalise dans sa vie de chrétien, qui doit vivifier toutes les phases de l'éducation, tenant compte des inclinations naturelles et favorisant de manière responsable le développement des talents que le Père céleste a donnés à chacun. Saint Jérôme se dévoua entièrement à cette œuvre, répandant parmi les autres l'amour extraordinaire qui jaillit de la charité envers Dieu et s'en nourrit, qui exige fidélité, disposition au sacrifice, et dévouement jusqu'à la mort, un amour plein de compréhension et de sollicitude mais en même temps fort et capable de pousser à l'accomplissement de ses propres devoirs. À tous ceux donc qui se trouvent engagés dans le champ de l'éducation, j'adresse paternellement l'exhortation à suivre ce Maître et à aimer de tout cœur les petits, à se dévouer pour eux jusqu'à leur donner sa propre vie comme l'a fait Saint Jérôme.

Cet homme extraordinaire est le fondateur de l'Ordre religieux des Pères Somaschi. Quand il entreprit son œuvre d'assistance des orphelins, il pensa qu'elle avait besoin de personnes entièrement disponibles et préparées, sans être liées par d'autres engagements, tout comme lui-même s'était dépouillé de tout. Séduits par son exemple et mûs par l'Esprit du Seigneur, des prêtres et des laïcs s'unirent à lui et ceci donna naissance à la Compagnia des Servi des poveri (la Compagnie des Serviteurs des pauvres) qui, en 1540, fut approuvée par le Pape Paul III ; et, en 1568, le Pape Saint Pie V l'inséra parmi les Ordres des Clercs Réguliers. Un mois avant sa mort Saint Jérôme traça pour ses fils la règle de vie suivante : ils se sont offerts au Christ, ils habitent sa maison, ils mangent son pain, se font appeler “ serviteurs des pauvres ” du Christ. Pour être fidèles à leur vocation, ils doivent être pleins de charité, d'humilité, de mansuétude, de bonté, de patience, d'indulgence à l'égard de la fragilité humaine, de zèle pour le salut des pécheurs, de dévotion ; ils doivent accepter les mortifications, la pauvreté ; être toujours soucieux de pureté, toujours soumis aux normes de la vie chrétienne, obéissants aux pasteurs de l'Église ; toujours remplis d'un ardent désir d'attirer les hommes à Dieu.

SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/02/08.php

S. Jérôme Émilien.

Converti à vingt-cinq ans, le patricien de Venise Jérôme Émilien (1486-1537) consacra dès lors sa vie aux déshérités, spécialement aux malades et aux orphelins. Des compagnons se joignirent à lui. C'est ainsi que naquit à Somasque, près de Bergame, la Société des Serviteurs des pauvres. Jérôme devait mourir de la peste au service des malades.

LETTRE DE S. JÉRÔME ÉMILIEN À SES CONFRÈRES.

Bien-aimés frères dans le Christ, et fils de la Société des Serviteurs des pauvres.

Votre pauvre père vous salue; il vous exhorte à persévérer dans l'amour du Christ et l'observation fidèle de la loi chrétienne; je vous l'ai montré par l'action et la parole quand j'étais avec vous, pour que je puisse glorifier le Seigneur en vous. Notre fin, c'est Dieu, source de tous les biens, et nous devons, comme nous le disons dans notre prière, mettre notre confiance en lui seul, à l'exclusion de tout le reste. Notre bienveillant Seigneur veut augmenter votre foi (car sans elle, remarque l'Évangéliste, le Christ ne peut pas opérer beaucoup de miracles), et il veut exaucer vos prières. C'est pourquoi il a décidé que vous deviez accueillir les pauvres, les opprimés, les gens affligés et épuisés, ceux qui sont méprisés par tous, et aussi ceux qui sont privés de ma présence corporelle, mais non pas de la sollicitude spirituelle de votre pauvre père, qui se réjouit de votre grande affection.

Pourquoi Dieu vous a-t-il traités ainsi? Lui seul le sait. Nous pouvons cependant en apercevoir trois motifs. Tout d'abord, notre béni Seigneur vous avertit qu'il veut vous compter parmi ses fils bien-aimés, pourvu que vous persévériez dans ses voies; car c'est ainsi qu'il agit avec ses amis et qu'il en fait des saints. Le deuxième motif, c'est qu'il veut que vous ayez confiance en lui seul, à l'exclusion de tout le reste. Dieu, comme je l'ai dit, n'accomplit pas son oeuvre en ceux qui ne veulent pas mettre en lui seul toute leur foi et leur espérance; mais il a donné la plénitude de la charité à ceux qui étaient dotés d'une grande foi et d'une grande espérance, et il a fait de grandes choses pour eux. Par conséquent, Si vous êtes munis de la foi et de l'espérance, il fera pour vous de grandes choses, lui qui élève les humbles. Donc, s'il m'enlève à vous, ainsi que n'importe quel autre homme qui vous plaise, il vous offrira le choix entre deux décisions: ou bien vous abandonnerez la foi que vous avez promise et vous retournerez aux affaires du monde; ou bien vous garderez courageusement votre foi, et vous serez approuvés par lui. Voici donc le troisième motif: Dieu veut vous éprouver comme l'or dans le creuset. Car le feu consume les impuretés de l'or, tandis que l'or pur demeure et augmente de valeur. Dieu se comporte de même avec le bon serviteur qui espère et qui demeure ferme dans l'épreuve. Il le soutient et il lui rendra le centuple en ce monde et la vie éternelle dans le monde futur, en échange de tout ce que ce bon serviteur aura abandonné pour l'amour de lui.

C'est de cette manière que Dieu s'est comporté avec tous les saints. C'est ainsi qu'il a fait avec le peuple d'Israël après tout ce que celui-ci avait souffert en Égypte: non seulement il l'en a fait sortir par de multiples prodiges et il l'a nourri de la manne au désert, mais encore il lui a donné la terre de la promesse. Ainsi donc, Si vous persévérez dans la foi malgré les épreuves, le Seigneur vous donnera la paix et le repos: pour quelque temps en ce monde, pour toujours dans l'autre.

Fais grandir en nous, Seigneur, l'accord et l'harmonie d'un même amour. Menez une vie digne de l'Évangile, fermes dans un même esprit, luttant d'un coeur unanime sans vous soucier de vos propres affaires, ayez à coeur celles de vos frères, à l'exemple du Christ Jésus.

Père très miséricordieux, tu as voulu que saint Jérôme Émilien soit le père et le protecteur des orphelins; à sa prière, accorde-nous de garder toujours cet esprit d'adoption dans lequel tu nous appelles tes fils, puisque nous le sommes vraiment.



Leçons des Matines avant 1960.


Au deuxième nocturne.

Quatrième leçon. Jérôme, né à Venise de la famille patricienne des Emiliani, fut initié au métier des armes dès sa première adolescence, et préposé, en des temps très difficiles pour la république, à la défense de Castelnovo, près de Quero, dans les monts de Trévise. Ses ennemis s’emparèrent de la citadelle ; et lui-même, jeté dans une horrible prison, eut les pieds et les mains chargés de fers. Privé de tout secours humain, il eut recours à la très sainte Vierge qui exauça ses prières. Elle lui apparut, brisa ses liens et le conduisit sain et sauf en vue de Trévise, le faisant passer au milieu des ennemis qui occupaient toutes les routes. Une fois entré dans la ville, il suspendit à l’autel de la Mère de Dieu, à laquelle il s’était voué, les menottes, les entraves et les chaînes qu’il avait emportées avec lui. De retour à Venise, il se donna tout entier au service de Dieu, se dépensa d’une façon admirable pour les pauvres, et eut surtout compassion des enfants orphelins qui erraient dans la ville, dénués de tout et dans un état pitoyable. Louant des salles pour les recueillir, il les nourrissait de ses propres ressources et les formait aux mœurs chrétiennes.

Cinquième leçon. A cette époque abordèrent à Venise le bienheureux Gaétan et Pierre Caraffa, qui devint plus tard Paul IV : goûtant l’esprit dont Jérôme était animé, et approuvant le nouvel institut destiné à recueillir les orphelins, ils l’amenèrent à l’hôpital des incurables, dans lequel, tout en élevant les orphelins, il devait servir les malades avec une égale charité. Sur leur conseil, il partit pour le continent voisin, et érigea des orphelinats, à Brescia d’abord, puis à Bergame et à Côme ; ce fut surtout à Bergame qu’il déploya son zèle. Outre deux orphelinats, l’un pour les garçons, l’autre pour les filles, il ouvrit un établissement pour recevoir les femmes de mauvaise vie qui se convertissaient. Enfin, dans un humble village du territoire de Bergame, à Somasque, sur les limites des possessions vénitiennes, il fonda une résidence pour lui et les siens ; il y organisa sa congrégation qui a pris, de ce lieu, le nom de Somasque. Elle s’est développée et répandue dans la suite, et, ne se bornant plus à l’éducation des orphelins et au service des églises, elle s’appliqua pour le plus grand bien de la société chrétienne, à initier les jeunes gens aux lettres et aux bonnes mœurs, dans les collèges, les académies et les séminaires. C’est pour cela que saint Pie V l’a mise au rang des Ordres religieux, et que d’autres Pontifes lui ont accordé des privilèges.

Sixième leçon. Ne pensant qu’aux orphelins à recueillir, Jérôme se dirige sur Milan et Pavie ; dans ces villes, grâce à la faveur de nobles personnages, il procure providentiellement à une multitude d’enfants, un gîte, des provisions, des vêtements et des maîtres. Revenu à Somasque, il se fait tout à tous ; aucun labeur ne le rebutait quand il prévoyait que sa peine profiterait au prochain. Il abordait les cultivateurs dispersés dans les champs, leur venait en aide au temps de la moisson, et leur expliquait les mystères de la foi. Il nettoyait les enfants atteints de maladies à la tête, les soignait patiemment, et pansait si bien les pauvres gens qui avaient des plaies dégoûtantes, qu’on l’eût dit doué de la grâce des guérisons. Ayant découvert une caverne sur la montagne dominant Somasque, il s’y retira, et là, se frappant à coups de fouet, restant à jeun des jours entiers, faisant oraison la plus grande partie de la nuit, ne prenant qu’un peu de sommeil sur la pierre nue, il pleurait ses péchés et ceux des autres. Au fond de cette grotte, une source d’eau jaillit du roc même. Une constante tradition l’attribue aux prières du Saint ; elle n’a point cessé de couler jusqu’à ce jour, et cette eau, portée en divers pays, rend la santé à beaucoup de malades. Enfin, une peste étant venue à sévir dans la vallée, Jérôme en fut atteint pendant qu’il se dévouait auprès des pestiférés et qu’il portait les cadavres sur ses épaules au lieu de la sépulture. Sa mort précieuse, qu’il avait prédite quelque temps auparavant, arriva l’an mil cinq cent trente-sept : les nombreux miracles qu’il opéra pendant sa vie et après sa mort le rendirent illustre ; Benoît XIV le béatifia et Clément XIII l’inscrivit solennellement aux fastes des Saints.

Au troisième nocturne.

Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu. Cap. 19, 13-21.

En ce temps-là : On amena de petits enfants à Jésus pour qu’il leur imposât les mains et priât. Et le reste.

Homélie de saint Jean Chrysostome. Homilia 62 in Matthæum

Septième leçon. Pourquoi les disciples éloignaient-ils de Jésus les enfants ? Par égard pour sa dignité. Alors que fait-il ? Afin d’inculquer aux Apôtres des sentiments modestes et de leur apprendre à fouler aux pieds le faste mondain, il accueille ces enfants, les prend dans ses bras, et promet à ceux qui leur ressemblent le royaume des cieux, ce qu’il avait déjà fait précédemment. Voulons-nous donc avoir part, nous aussi, à l’héritage céleste, appliquons-nous avec grand soin à cette vertu ; car c’est le plus haut degré de la philosophie, que d’être simple avec prudence, c’est la vie angélique. Un tout petit enfant n’a aucun vice dans son âme ; il ne garde point le souvenir des injures, il va droit à ceux qui lui en font, de même qu’à des amis, comme si de rien n’était. Sa mère a beau le châtier, il la cherche toujours, et la met bien au-dessus de toute autre personne.

Huitième leçon. Montrez-lui une reine parée du diadème : il ne la préfère point à sa mère couverte de haillons ; et la vue de sa mère dans la livrée de la pauvreté lui est plus douce que la vue d’une princesse magnifiquement vêtue. Car c’est l’amour, et non la pauvreté et la richesse, qui lui fait discerner les siens d’avec les étrangers. Il se contente du nécessaire ; et aussitôt qu’il s’est rassasié de lait, il laisse le sein maternel. Il n’éprouve pas les mêmes chagrins que nous éprouvons, soit pour une perte d’argent, soit pour des choses de ce genre. Il ne se réjouit pas des mêmes vanités que nous, et il n’admire pas la beauté corporelle. Aussi le Sauveur disait-il : « Le royaume des cieux appartient à ceux qui leur ressemblent », afin que par un effort de notre volonté, nous pratiquions ces vertus qui semblent naturelles aux enfants.

Neuvième leçon. Comme les Pharisiens n’avaient d’autres mobiles de leurs actes que la malice et l’arrogance, notre Seigneur ne cesse d’exhorter ses disciples à être simples ; et il le leur recommande au moment même où il les institue. Car rien n’engendre l’orgueil, comme l’exercice du pouvoir et le privilège d’occuper les premières places. Sachant donc qu’ils obtiendraient de par le monde beaucoup d’honneur, il prémunit leurs esprits, il ne veut pas qu’ils souffrent en eux rien d’humain, ni la recherche de la popularité, ni l’envie de s’élever au-dessus des autres. Ces choses qui paraissent petites, occasionnent pourtant de grands maux. C’est en effet pour avoir eu ces convoitises que les Pharisiens arrivèrent au dernier degré du mal. En recherchant les salutations, les premiers rangs et les places d’honneur, ils tombèrent dans un amour effréné de la gloire, et de là dans un abîme d’impiété.

Gerolamo Emiliani Saint Susanna Roman Catholic Diocese of Parañaque Saint Jerome Emiliani and Saint Susana Parish Church (Commerce Avenue, Ayala Alabang, Muntinlupa City) Barangay Barangay 


Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Issu de cette puissante aristocratie qui valut à la reine de l’Adriatique douze siècles de splendeurs, Jérôme vint au monde à l’époque où Venise atteignait l’apogée de sa gloire. A quinze ans soldat, il fut un des héros de la lutte formidable où sa patrie soutint l’effort de l’Europe presque entière coalisée contre elle dans la ligue de Cambrai. La cité d’or, écrasée un instant et rétablie bientôt dans son ancienne fortune, offrait ses honneurs au défenseur de Castelnovo, tombé vaillamment et relevé comme elle. Mais Notre-Dame de Trévise, en délivrant le prisonnier des chaînes allemandes, l’avait fait son captif ; elle le rendait à saint Marc pour une mission plus haute que celles que la fière république aurait pu lui donner. Le descendant des Aemiliani, conquis par l’éternelle beauté comme un siècle plus tôt Laurent Justinien, n’allait plus vivre que pour l’humilité qui conduit au ciel et les hauts faits de la charité. Somasque, obscur village devenu le camp retranché d’une milice nouvelle recrutée par ses soins, éclipsera pour lui tous les titres de la terre ; et ses victoires seront maintenant d’amener à Dieu les petits enfants. Les patriciens, dont naguère il marchait l’égal, ne le verront plus dans leurs palais ; car sa noblesse est plus élevée : ils servent le monde, et lui le : cieux ; les Anges sont les émules de sa gloire leur ambition [1], comme la sienne, est de garder au Père l’hommage immaculé de ces âmes innocentes dont le plus grand au royaume des cieux doit porter la ressemblance [2].

« En effet, nous dit aujourd’hui l’Église par la bouche si pleine de charmes de saint Jean Chrysostome, l’âme de l’enfant est pure de toutes passions. Il ne garde point rancune à ceux qui l’offensent, mais, comme si de rien n’eût été, les revient trouver en amis. Si souvent que sa mère le frappe, il la cherche toujours et la préfère à tout. Montrez-lui une reine avec sa couronne : il ne la met point au-dessus de sa mère en haillons, et il aime mieux la vue de celle-ci dans sa pauvreté que le spectacle de la reine en sa magnificence. Car il juge de ce qui l’intéresse ou ne le touche point, non sur la richesse ou la pénurie, mais sur l’amour. Le nécessaire et rien plus est tout son désir ; gorgé du lait qu’il aime, il laisse en repos le sein où il puise. L’enfant n’a pas nos chagrins : ni perte de biens, ni rien de pareil ne saurait le troubler ; il ne goûte pas nos plaisirs : ni la beauté des corps, ni tout ce périssable qui nous séduit, ne peut l’émouvoir. C’est pourquoi le Seigneur disait : Le royaume des cieux est pour qui leur ressemble [3], nous exhortant à pratiquer par choix ce que les enfants font par nature » [4].

Leurs célestes gardiens plongeant la vue dans ces êtres si purs, c’est encore la parole du Seigneur, ne sont point distraits delà contemplation du Père qui est au ciel [5] ; car il réside en eux comme sur les ailes des Chérubins, depuis le baptême qui en a fait ses fils. Heureux notre Saint d’avoir été choisi par Dieu pour partager les soucis des Anges ici-bas, en attendant d’être associé à leur félicité dans les cieux !

Avec Vincent de Paul et Camille de Lellis, ô Jérôme Émilien, vous constituez sur le Cycle en ces jours le triumvirat de la charité. Ainsi l’Esprit divin, dont le règne se poursuit, trouve-t-il ses complaisances à marquer l’empreinte de la Trinité sur les temps ; ainsi veut-il manifester que l’amour du Seigneur Dieu, qu’il apporte au monde, ne va point sans celui des frères. Dans le temps même où il fournissait par vous cette démonstration à la terre, l’esprit du mal faisait de son côté la preuve que l’amour vrai de nos semblables disparaît d’où s’en va celui du Seigneur, lequel lui-même s’éteint là où la foi n’est plus : entre les ruines de la prétendue réforme et la fécondité toujours nouvelle de l’Esprit de sainteté, l’humanité put choisir. Son choix, hélas ! fut loin d’être partout conforme à ses intérêts du temps et de l’éternité. Combien plus que vous n’aurions-nous pas raison de répéter la prière que vous enseigniez aux petits orphelins : « Notre doux-Père, Seigneur Jésus-Christ, nous vous en supplions par votre bonté infinie, relevez la chrétienté, ramenez-la toute à cette droiture de la sainteté qui fleurit au temps de vos Apôtres ».

Vous avez travaillé largement pour votre part à cette œuvre immense de restauration. La Mère de la divine grâce, en brisant vos chaînes dans la prison, rendait à votre âme plus cruellement captive l’essor du baptême et de vos premiers ans ; votre jeunesse, comme celle de l’aigle, était renouvelée [6] ; décuplée au service du prince très puissant chanté dans le Psaume [7], la valeur qui vous avait illustré dans les armées d’ici-bas, multiplia vos conquêtes sur la mort et l’enfer. Qui jamais, dans cette arène nouvelle, pourrait nombrer vos prises ? Jésus, le Roi de la guerre du salut, vous communiqua ses prédilections pour les petits enfants : qui comptera ceux que vous sûtes garder à ses caresses divines en leur innocence, ceux qui déjà périssaient et vous devront leur couronne au ciel ! Du trône où vous entourent déjà leurs gracieuses phalanges, multipliez vos fils, soutenez tous ceux qui continuent votre œuvre sur la terre ; que votre esprit se répande toujours plus dans un temps où l’odieuse jalousie de Satan dispute plus que jamais le jeune âge au Seigneur. Heureux, à l’heure dernière, ceux qui auront accompli l’œuvre de miséricorde par excellence en nos jours : sauvé la foi des enfants, préservé leur baptême ! Eussent-ils comme vous autrefois mérité la colère, ils pourront redire avec confiance ces mots que vous affectionniez : « O très doux Jésus, soyez-moi sauveur et non juge ! »

[1] Hilar. in Matth. XVIII.

[2] Matth. XVIII, 4.

[3] Ibid. XIX, 14.

[4] Chrys. in Matth. Hom. LXII, al. LXIII.

[5] Matth. XVIII, 10.

[6] Psalm. CII, 5.

[7] Psalm. XLIV, 4.


Alessandro Revera, Girolamo Emiliani (o Miani) che affida alla Beata Vergine i suoi orfanelli, Chiesa di Santa Maria della Visitazione, posta sull'altare di destra. Venezia


Bhx cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Au XVIe siècle, alors que l’Italie menaçait à nouveau de se paganiser à la suite de la fausse Renaissance, et que les chrétiens semblaient devenus moins accessibles aux raisons de l’espérance et de la foi, Dieu leur parla au moyen des attraits de la charité. Voici donc tout un groupe de saints qui apparaît ; ils érigent des hôpitaux, comme saint Camille et saint Gaétan ; ils ouvrent des écoles pour les pauvres, comme saint Joseph Calasanz ; ils fondent des asiles pour les jeunes filles en danger et les pécheresses, comme saint Ignace ; enfin ils instituent des orphelinats, comme le Saint dont nous célébrons la fête en ce jour.

Il mourut le 8 février 1537, et on raconte que saint Charles Borromée, s’étant rendu plusieurs années après à Somasque, en visite pastorale, s’aperçut de la présence du corps d’un Saint au parfum qui émanait de sa tombe. Ayant donc demandé un encensoir, il voulut répandre l’encens sur ce sépulcre, offrant ainsi à saint Jérôme Émilien les prémices de la vénération publique.

La messe a les mérites et les défauts des compositions liturgiques récentes. Le rédacteur s’est surtout préoccupé de la place spéciale qui revient à notre Saint dans l’histoire de la bienfaisance chrétienne ; aussi, aidé de la Concordantia, n’a-t-il guère rencontré de difficultés pour citer des textes scripturaires relatifs à la charité exercée envers les orphelins et les veuves.

L’antienne d’introït est tiré des Lamentations de Jérémie (II, 11). « A la vue de la peine de la fille de mon peuple, mon cœur s’est brisé, quand tombaient en défaillance sur les places de la ville le nouveau-né et le petit enfant ». Suit le premier verset du psaume 112, où on invite ces petits enfants, arrachés à la mort par la vigilante charité de notre Saint, et même à la double mort de l’âme et du corps, à rendre grâces à Dieu : « Enfants, louez le Seigneur, louez le nom de Yahweh ».

Voici la pieuse collecte, qui s’inspire de saint Jean (I, III, 1) : « Par les mérites et l’intercession du bienheureux Jérôme dont vous avez voulu faire, Seigneur, le soutien et le Père des orphelins, accordez-nous, ô Dieu de miséricorde, de garder fidèlement ce caractère que nous avons reçu et qui fait de nous vos enfants ».

Le caractère auquel il est fait allusion ici, nous fut premièrement conféré dans le double sacrement de l’initiation chrétienne, le Baptême et la Confirmation. Le Baptême nous régénéra à la grâce de fils de Dieu ; la Confirmation nous donna le gage de cette divine filiation, le Saint-Esprit, qui, au dire de saint Paul : ipse enim Spiritus testimonium reddit spiritui nostro, quod sumus filii Dei [8] !

La lecture est tirée d’Isaïe (LVIII, 7-11) et nous l’avons déjà trouvée dans le Missel, divisée entre le vendredi et le samedi de la quinquagésime. Le péché comporte une dette morale que le pécheur contracte envers la sainteté offensée de Dieu. Le Seigneur a cependant établi ici-bas comme ses procureurs le pauvre et le malheureux ; en sorte qu’il n’est pas difficile au pécheur contrit de satisfaire, par l’aumône et par l’exercice des diverses œuvres de miséricorde, à la totalité de la dette contractée devant le tribunal divin.

L’aumône est une sorte de pénitence et de prière, à la puissance de laquelle Dieu ne sait pas résister.

Suit le répons-graduel, composé de deux textes tout à fait différents : Prov. V, 16 : « Que vos sources se déversent au dehors, et répandez vos eaux sur les places ». Ps. 111, 5-6 : « Il est bon, celui qui use de miséricorde et qui prête ; il prépare sa défense devant le divin tribunal, en sorte que rien ne pourra jamais l’abattre ». La charité que nous faisons au prochain est un prêt que nous faisons au Seigneur, pour qu’il nous le rende au jour du jugement.

Le verset alléluiatique est tiré du même psaume : « Alléluia. Il distribua et donna aux pauvres : sa justice demeurera dans tous les siècles ». Si l’on demande : comment parle-t-on ici de justice, c’est-à-dire de sainteté, quand au contraire on nous conseille l’aumône pour expier nos péchés ? Les docteurs répondent avec l’Apôtre : charitas operit multitudinem peccatorum [9].

La lecture évangélique est tirée de saint Matthieu (XIX, 13-21) et nous montre le Seigneur imposant les mains aux enfants, comme aux privilégiés dans le royaume des cieux ; puis, au jeune homme qui l’interrogeait sur la manière d’arriver à la vie éternelle, Jésus propose les conseils de perfection et la vocation à l’état religieux.

Les commentateurs font remarquer que Jésus ne dit point au jeune homme appelé à la vie religieuse : si tu veux devenir parfait ; mais : si tu veux l’être tout de suite ; parce que les trois conseils évangéliques, scellés par un vœu irrévocable, écartent si efficacement tous les obstacles qui pourraient s’opposer au plein développement de la charité dans une âme, que celle-ci inaugure sur-le-champ un état de perfection dont eue ne peut déchoir qu’en manquant à la grâce d’état. C’est en ce sens que Benoît XIV aurait dit, comme on le rapporte : « Donnez-moi un religieux qui vive fidèlement selon sa règle, et je le canoniserai encore vivant ».

L’antienne pour l’offrande des oblations est tirée de Tobie (XII, 12) : « Quand tu versais des larmes dans la prière, et quand tu ensevelissais les morts, et laissais ton repas pour cacher durant le jour les cadavres dans ta maison, et que tu leur donnais, de nuit, la sépulture, je présentais ta prière au Seigneur ». Dans ces paroles de saint Raphaël à Tobie il faut remarquer que l’Archange attribue l’efficacité de la prière aux œuvres de miséricorde corporelle pratiquées par ce saint homme ; car tout est prière, quand on le fait avec droiture d’intention et en rapportant toute chose à la plus grande gloire de Dieu.

Suit la collecte sur les oblations : « O Dieu très clément qui, en anéantissant le vieil homme dans le bienheureux Jérôme, en avez créé un nouveau ; accordez-nous par ses mérites que, renouvelés nous aussi en esprit, nous vous offrions cette hostie de propitiation, toute parfumée de piété ». Le vieil homme à anéantir, c’est la nature déchue en Adam ; le nouveau à faire revivre, c’est Jésus-Christ. C’est pourquoi l’Eucharistie est un mystère et de mort et de vie ; afin qu’en Jésus crucifié nous mourions à notre premier père, Adam pécheur, et vivions ensuite du Christ, jadis mort, mais ressuscité et maintenant vivant en Dieu. Quod autem vivit, vivit Deo [10].

L’antienne pour la Communion est tirée, non point du Psautier ou de l’Évangile de la messe, comme il est de règle, mais de l’épître de saint Jacques (I, 27). « La dévotion pure et sans tache devant Dieu notre Père c’est d’assister dans leurs tribulations les orphelins et les veuves, et de se conserver pur de l’esprit du siècle ». La foi se démontre par les œuvres, car autrement elle se réduit tout entière à une spéculation abstraite et morte. Or, comme l’observe fort bien saint Jean, si l’on n’aime pas le prochain qu’on voit pourtant, comment pourra-t-on aimer Dieu qu’on ne voit pas ?

Suit la prière d’action de grâces, trop remplie d’incises pour être élégante et harmonieuse : « Nourris par l’aliment des anges, nous vous demandons Seigneur, que, comme chaque année nous célébrons avec un saint enthousiasme la fête de votre bienheureux confesseur Jérôme, nous imitions aussi ses exemples, de manière à obtenir une récompense surabondante dans votre royaume ».

Saint Jérôme Émilien commençait souvent ses prédications aux paysans par ce texte du psalmiste : Hodie si vocem eius audieritis, nolite obdurare corda vestra [11] ; il voulait dire par là que celui qui ne correspond pas à la grâce contracte une grave responsabilité. Ainsi, parce que l’Épouse des Cantiques avait tardé quelque peu à répondre à l’Époux frappant à la porte, celui-ci avait déjà passé outre quand elle ouvrit.

[8] Rom. 8, 16 : L’Esprit Lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.

[9] I Petr. 4, 8 : La charité couvre une multitude de péchés.

[10] Rom. 6, 10 : En tant qu’Il vit, Il vit pour Dieu.

[11] Ps 94,8 : Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, gardez-vous d’endurcir vos cœurs.

 Giuseppe Angeli, Cristo in croce e San Girolamo Miani con alcuni orfanelli, Santa Maria dei Derelitti (Venezia), vulgo dell’Ospedaletto


Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique

L’Esprit d’adoption divine.

1. Saint Jérôme Émilien. — Jour de mort : 8 février 1537. Tombeau : à Somasque, en Lombardie ; dans l’église de Saint-Barthélemy. Vie : Un troisième héros de la charité, un « père des orphelins ». Il naquit à Venise. D’abord officier, il fut blessé dans une bataille et tomba aux mains de ses ennemis qui l’enfermèrent dans une affreuse prison. Miraculeusement délivré par l’intercession de la Mère de Dieu, il suspendit à son autel ses chaînes, puis il se livra aux œuvres de miséricorde, principalement en adoptant des orphelins pour lesquels il fonda des asiles. Le principal fut à Somasque qui devint le siège de la nouvelle congrégation qui porte ce nom. Il mourut au service des pestiférés, le 8 février 1537, à l’âge de 57 ans.

Pratique : Si nous connaissons un orphelin, montrons-nous bons pour lui ; soyons son conseiller, son ami, son père, sa mère. Pensons que Dieu, le Père de tous les orphelins, sera notre récompense par l’esprit de l’adoption divine.

2. La messe (Effusum). On y reconnaît toutes les qualités et tous les défauts des messes récemment composées. L’auteur a voulu insister sur l’importance prédominante de la charité dans la sanctification. Il ne lui était pas difficile de réunir, à l’aide d’une concordance, les textes de la Sainte Écriture qui ont trait à la charité envers les veuves et les orphelins.

A l’Introït, il est question de la détresse des veuves.

La lecture de l’Épître nous recommande le soin des pauvres avec l’assurance de la récompense : « Rompez votre pain à l’affamé... Alors votre lumière éclatera comme l’aurore... »

A l’Évangile, c’est le Sauveur lui-même qui apparaît comme le grand ami des enfants. Il redit aujourd’hui encore : « Laissez venir à moi les petits enfants... car le royaume des cieux leur appartient ». Le jeune homme riche sollicité d’abandonner tous ses biens représente ici saint Jérôme Émilien. (Remarquer la façon de citer le texte sacré : le jeune homme de l’Évangile résiste à l’appel du Seigneur ; la liturgie omet de le signaler).

L’Offertoire nous trace un magnifique tableau : tandis que nous déposons nos présents sur l’autel, l’ange transporte devant Dieu nos dons et nos prières dans une coupe d’or.

A la Communion, l’Église nous dit : « La religion pure et sans tache devant notre Dieu et Père, c’est de visiter les orphelins et les veuves dans leur détresse, et de se préserver pur des souillures de ce monde ». Tel est bien notre plus bel holocauste et notre meilleur témoignage de reconnaissance. Le texte de la messe rappelle aussi que la piété chrétienne ne consiste pas seulement dans la prière, mais encore et surtout dans l’amour et les actes.

Voici enfin une belle application suggérée par l’Église dans l’Oraison du jour : saint Jérôme, père des orphelins, est l’image de notre miséricordieux Père du ciel qui, de pauvres orphelins que nous étions, nous a faits ses enfants Il nous a adoptés par le baptême ; l’Église est le grand orphelinat. Puissions-nous conserver fidèlement l’esprit d’adoption divine !

3. La prière des Heures. — Nous lisons aujourd’hui à matines une belle homélie sur la vraie mentalité de l’enfance : « L’âme de l’enfant est libre de toute passion. Il ne garde point le souvenir des injures, mais va droit à ceux qui l’offensent comme si de rien n’était. Sa mère a beau le châtier, il la cherche toujours et la préfère à tout. Montrez-lui une reine parée du diadème, il ne la met point au-dessus de sa mère couverte de haillons, et la vue de sa mère dans sa pauvreté lui est plus douce que celle de la reine en sa magnificence. Car ce n’est ni d’après la pauvreté ni d’après la richesse, mais d’après l’amour, qu’il juge de ce qui lui convient ou de ce qui lui est étranger. Le nécessaire est son seul désir, et, rassasié de lait, il se détache du sein maternel. Il ne s’afflige point de ce qui nous tourmente, perte de biens ou quelque autre chose de ce genre, pas plus qu’il ne se laisse séduire par la beauté périssable qui nous attire. Il est indifférent à la beauté corporelle. C’est pourquoi le Sauveur disait : « Le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent », nous exhortant à accomplir délibérément ce qu’ils pratiquent naturellement.


Saint Gerolamo Emiliani, Saint Jerome Emiliani and Saint Susana Parish Church, Roman Catholic Diocese of Parañaque  (Commerce Avenue, Ayala Alabang City of Muntinlupa Alabang–Zapote Road. Donor Florentino Floro


Saint Jerome Emiliani


Also known as

  • Geronimo
  • Gerolamo Miani
  • Girolamo
  • Jerom Aemiliani

Memorial

Profile

Born wealthy, the son of Angelo and Eleanor Mauroceni Emiliani. His father died when Jerome was a teenager, and he ran away from home at age 15. After a dissolute youth, he became a soldier in VeniceItaly in 1506. Commanded the League of Cambrai forces at the fortress of Castelnuovo in the mountains near TrevisoItalyCaptured by Venetian forces on 27 August 1511, he was chained in a dungeon. He prayed to Our Lady for help, was miraculously freed by an apparition, and hung his chains on a church wall as an offering. Mayor of Treviso while studying for the priesthoodOrdained in the spotted-fever plague year of 1518.

Cared for the sick, and housed orphans in his own home. At night he roamed the streets, burying those who had collapsed and died unattended. Jerome contracted the fever himself, but survived. Founded six orphanages, a shelter for penitent prostitutes, and a hospital. Founded the Order of Somaschi (Company of Servants of the Poor, or Somascan Fathers, or Regular Clergy of Somasca) c.1532, a congregation of clerks regular vowed to the care of orphans, and named after the town of Somasca where they started, and where they founded a seminary; the society was given approval by Pope Paul III in 1540, and continue their work today in a dozen countries. Believed to have developed the question-and-answer catechism technique for teaching children religion. Declared the patron of orphans and abandoned children in 1928 by Pope Pius XI.

Born

Died

Beatified

Canonized

Patronage

Representation

  • ball and chain
  • man shackled with a ball and chain who is attending the sick
  • man wearing a ball and chain, and receiving an apparition of Mary and the Child Jesus

Additional Information

Readings

I urge you to persevere in your love for Christ and your faithful observance of the law of Christ. Our Goal is God, the source of all good. As we say in our prayer, we are to place our trust in God and in no one else. In his kindness, our Lord wished to strengthen your faith, for without it, as the evangelist points out, Christ could not have performed many of his miracles. He also wished to listen to your prayer, and so he ordained that you experience poverty, distress, abandonment, weariness and scorn. God alone knows the reasons for all this, yet we can recognize three causes. In the first place, our blessed Lord is tell young that he desires to include you among his beloved sons, provided that you remain steadfast in his ways, for this is the way he treats his friends and makes them holy. The second reason is that he is asking you to grow continuously in your confidence in him alone and not in others. Now there is a third reason. God wishes to test you like gold in the furnace. The dross is consumed by the fire, but the pure gold remains and its value increases. It is in this manner than God acts with his good servant, who puts his hope in him and remains unshaken in times of distress. God raises him up and, in return for the things he has left out of love for God, he repays him a hundredfold in this life and with eternal life hereafter. If then you remain constant in faith in the face of trial, the Lord will give you peace and rest for a time in this world, and for ever in the next. – from a letter to his brothers by Saint Jerome Emiliani

MLA Citation

  • “Saint Jerome Emiliani“. CatholicSaints.Info. 28 December 2020. Web. 8 February 2021. <https://catholicsaints.info/saint-jerome-emiliani/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-jerome-emiliani/


Gerolamo Emiliani, Roman Catholic Diocese of Parañaque Saint Jerome Emiliani and Saint Susana Parish Church (Commerce Avenue, Ayala Alabang, Muntinlupa City) Barangay Barangay 

Jerome Emiliani (RM)

(also known as Geronimo or Gerolamo Miani)

Born in Venice, Italy, 1481; died Somascha, Italy, February 8, 1537; canonized in 1767, and in 1928 declared patron saint of orphans and abandoned children by Pope Pius XI; feast day formerly July 20. Son of a distinguished Venetian family, at age 15 Jerome Emiliani ran away from home and his mother Eleanor Mauroceni after the death of his father Angelo. He became a soldier in the army of the Republic and commander of the League of Cambrai forces at the fortress of Castelnuovo in the Italian mountains near Treviso. The Venetians took the fortress and chained Jerome in a dungeon. Until that time, Jerome had led a careless, irreligious life. Now he sanctified his sufferings by prayer and conversion to God. In circumstances that appear miraculous, he escaped after praying to our Lady, carrying his chains with him, and--thanking God for this in a church at Treviso--hung his chains on the church wall in happiness.

His gratitude inspired the rest of his life. He dedicated himself to the Blessed Virgin and reformed his carefree lifestyle. He became mayor of Treviso because of his brilliant defense of Castelnuovo, and later returned to Venice to oversee his nephews' education and to pursue his own theological studies. In 1518, he was ordained to the priesthood in Venice when the city was suffering an appalling plague.

Jerome devoted himself to relieving as much suffering as he could. His heart especially ached for the abandoned children who were suffering particularly, since starvation set them doubly at risk. Taking as many as he could into his own house, he fed and clothed them, nursed them back to health, and taught them the Christian faith. At night, he buried the dead who had collapsed in the streets. He caught the plague (spotted fever) himself, but was strong enough to recover.

In 1531, Jerome resolved to give himself and all that he owned to God's service. He established orphanages in six Italian towns (Venice, Brescia, Bergamo, Como, and two others), a hospital in Verona, and a home for repentant prostitutes. About 1532 with two other priests, he founded the Congregation of Somaschi (from the town of Somasca in Lombardy where they started), a society of clerks regular devoted primarily to the care and instruction of orphans, although it also instructed young children. At Somaschi he founded a seminary for those entering his congregation. Jerome is said to have been the first to teach children Christian doctrine with a question-and-answer technique. The society gained papal approval in 1540.

His attentive care to the poor of Somascha led them to attribute to him the gift of healing. He tried to share their lives, even working with them in the fields while talking to them of God. He continued to care for the sick, regardless of his own health, until he succumbed a second time to the plague, which killed him (Attwater, Benedictines, Bentley, Delaney, Farmer, Sandoval, Schamoni, Walsh, White).

In art Saint Jerome's emblem is a ball and chain which are always near him. At times the chain may be in his hand, a child near him, and the Virgin and Child appearing to him, or he may be shown tending sick children or delivering a possessed child (Roeder, White). He is venerated in Somasca, Lombardy (Roeder).

Saint Jerome is the patron of orphans and abandoned children (Bentley, Sandoval).

 SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0208.shtml


Ernani Costantini  (1922–2007). San Girolamo Emiliani, 1966, Chiesa del Cuore Immacolato di Maria, Venezia Mestre


St. Jerome Emiliani

Founder of the Order of Somascha; b. at Venice, 1481; d. at Somascha, 8 Feb., 1537; feast, 20 July; son of Angelo Emiliani (popularly called Miani) and of Eleonore Mauroceni, joined the army, and in 1508 defended Castelnuovo against the League of Cambray. Taken prisoner and miraculously liberated, he made a pilgrimage to the shrine of Our Lady of Treviso, in fulfillment of a vow. He was then appointed podestà of Castelnuovo, but after a short time returned to Venice to supervise the education of his nephews. All his spare time was devoted to the study of theology and to works of charity. After his ordination to the priesthood in 1518, the hospitals and the hovels of the poor were his favourite resorts. In the year of plague and famine (1528), he seemed to be everywhere, and showed his zeal especially for the orphans, whose number had so greatly increased. He rented a house for them near the church of St. Rose and, with the assistance of some pious laymen, ministered to their wants. To his charge was also committed the hospital for incurables, founded by St. Cajetan. In 1531 he went to Verona and induced the citizens to build a hospital; at Brescia he erected an orphanage, at Bergamo one for boys and another for girls. Here also he founded the first home for fallen women who wished to do penance. Two priests, Alessandro Besuzio and Agostino Bariso, now joined him in his labours of charity, and in 1532 Jerome founded a religious society, placing the motherhouse at Somascha, a secluded hamlet between Milan and Bergamo. In the rule, Jerome puts down as the principal work of the community the care of orphans, poor, and sick, and demands that dwellings, food and clothing shall bear the mark of religious poverty. Jerome fell a martyr to his zeal; contracting a disease at Bergamo, he died at Somascha. He was beatified by Benedict XIV in 1747, and canonized by Clement XIII in 1767. The Office and Mass in his honour were approved eight years later. His biography was first written by Scipio Albani (1600); another by Andreas Stella (1605). The best was written by Aug. Tortora (Milan, 1620; in "Acta SS.", Feb., II, 217 sq.).

After the death of Jerome his community was about to disband, but was kept together by Gambarana, who had been chosen superior. He obtained the approval (1540) of Paul III. In 1547 the members vainly sought affiliation with the Society of Jesus; then in 1547-1555 they were united with the TheatinesPius IV (1563) approved the institution, and St. Pius V raised it to the dignity of a religious order, according to the Rule of St. Augustine, with solemn vows, the privileges of the mendicants, and exemption. In 1569 the first six members made their profession, and Gambarana was made first superior general. Great favour was shown to the order by St. Charles Borromeo, and he gave it the church of St. Mayeul at Pavia, from which church the order takes its official name "Clerici regulares S. Majoli Papiae congregationis Somaschae". Later the education of youth was put into the programme of the order, and the colleges at Rome and Pavia became renowned. It spread into Austria and Switzerland, and before the great Revolution it had 119 houses in the four provinces of RomeLombardyVenice, and France. At present the order has ten houses in Italy two of which are in Rome. The general resides in Rome at S. Girolamo della Carita.

Sources

HEIMBUCHER, Orden u. Kongregationen (Paderborn, 1908), III, 275; KIENLE in Kirchenlex., s.v. Somasker; Holsten-Brockie, Cod. Regul., III, 199 sqq.; HUBERT, Der hl. Hieronymus Aemiliani (Mainz, 1895).

Mershman, Francis. "St. Jerome Emiliani." The Catholic Encyclopedia. Vol. 8. New York: Robert Appleton Company, 1910.11 May 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/08343a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Cynthia Burg.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/08343a.htm

Saint Gerolamo Emiliani (Morleiter, 1767), Santa Maria della Salute, Venice 


July 20

St. Jerom Æmiliani, Confessor

[Founder of the Congregation of Regular Clergy of Somascha.]  HE was born at Venice of a patrician family; and, in the most troublesome times of the republic, served in the troops from his childhood. Whilst he was governor of the new castle in the mountains of Tarviso, he was taken prisoner, cast into a dungeon, and loaded with chains. His sufferings he sanctified by penance and prayer; and being delivered by the miraculous protection of the mother of God, arriving at Tarviso, he hung up his chains before an altar consecrated to God under the invocation of the Blessed Virgin, and returning to Venice devoted himself to the exercises of prayer and all virtues. At that time a famine and a contagious distemper having reduced many families to the greatest distress, he laid himself out in relieving all, but was particularly moved with compassion for abandoned orphans. These he gathered in a house which he hired, clothed and fed them at his own expense, and instructed them himself with unwearied zeal in the Christian doctrine and in all virtue. By the advice of St. Cajetan and others, he passed to the continent and erected similar hospitals for orphans at Brescia, Bergamo, and other places; and others for the reception of penitent women. At Somascha on the frontiers of the Venitian dominions between Bergamo and Milan, he founded a house which he destined for the exercises of those whom he received into his Congregation, and in which he long resided. From this house it took its name; though it was sometimes called St. Mayeul’s, titular of a college at Pavia, which St. Charles Borromeo put under his direction.

The instruction of youth and young clergymen became also an object of his zeal in his foundations, and continues still to be in his institute. The brothers, during the life of the founder, were all laymen, and it was only approved as a pious Congregation. The holy founder died at Somascha on the 8th of February, 1537, of a contagious distemper which he had caught by attending the sick. He was beatified by Benedict XIV.; and canonized by Clement XIII. An office in his honour was appointed for the 20th of July, by a decree of the holy see published in 1769. Three years after his death, in 1540, his Congregation was declared a religious Order by Paul III., and confirmed under the rule of St. Augustine by St. Pius V., in 1571, and again by Sixtus V., in 1586. It has no houses out of Italy and the Catholic Swiss Cantons. It is divided into three provinces, of Lombardy, Venice, and Rome. The general is chosen every three years out of each province in its turn. See his life written in Latin by Aug. Turtura, Milan, 1620, 8vo., and Helyot, Histoire des Ord. Rel. t. 4, c. 33.

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume VII: July. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : https://www.bartleby.com/210/7/207.html

Santuario di San Girolamo Emiliani, Somasca, Bergamo, Photographie : 1949, Collezione cartoline Albertomos


Saints of the Day – Jerome Emiliani

Article

(also known as Geronimo or Gerolamo Miani)

Born in Venice, Italy, 1481; died Somascha, Italy, February 8, 1537; canonized in 1767, and in 1928 declared patron saint of orphans and abandoned children by Pope Pius XI; feast day formerly July 20. Son of a distinguished Venetian family, at age 15 Jerome Emiliani ran away from home and his mother Eleanor Mauroceni after the death of his father Angelo. He became a soldier in the army of the Republic and commander of the League of Cambrai forces at the fortress of Castelnuovo in the Italian mountains near Treviso. The Venetians took the fortress and chained Jerome in a dungeon. Until that time, Jerome had led a careless, irreligious life. Now he sanctified his sufferings by prayer and conversion to God. In circumstances that appear miraculous, he escaped after praying to our Lady, carrying his chains with him, and–thanking God for this in a church at Treviso–hung his chains on the church wall in happiness.

His gratitude inspired the rest of his life. He dedicated himself to the Blessed Virgin and reformed his carefree lifestyle. He became mayor of Treviso because of his brilliant defense of Castelnuovo, and later returned to Venice to oversee his nephews’ education and to pursue his own theological studies. In 1518, he was ordained to the priesthood in Venice when the city was suffering an appalling plague.

Jerome devoted himself to relieving as much suffering as he could. His heart especially ached for the abandoned children who were suffering particularly, since starvation set them doubly at risk. Taking as many as he could into his own house, he fed and clothed them, nursed them back to health, and taught them the Christian faith. At night, he buried the dead who had collapsed in the streets. He caught the plague (spotted fever) himself, but was strong enough to recover.

In 1531, Jerome resolved to give himself and all that he owned to God’s service. He established orphanages in six Italian towns (Venice, Brescia, Bergamo, Como, and two others), a hospital in Verona, and a home for repentant prostitutes. About 1532 with two other priests, he founded the Congregation of Somaschi (from the town of Somasca in Lombardy where they started), a society of clerks regular devoted primarily to the care and instruction of orphans, although it also instructed young children. At Somaschi he founded a seminary for those entering his congregation. Jerome is said to have been the first to teach children Christian doctrine with a question-and-answer technique. The society gained papal approval in 1540.

His attentive care to the poor of Somascha led them to attribute to him the gift of healing. He tried to share their lives, even working with them in the fields while talking to them of God. He continued to care for the sick, regardless of his own health, until he succumbed a second time to the plague, which killed him (Attwater, Benedictines, Bentley, Delaney, Farmer, Sandoval, Schamoni, Walsh, White).

In art Saint Jerome’s emblem is a ball and chain which are always near him. At times the chain may be in his hand, a child near him, and the Virgin and Child appearing to him, or he may be shown tending sick children or delivering a possessed child (Roeder, White). He is venerated in Somasca, Lombardy (Roeder).

Saint Jerome is the patron of orphans and abandoned children (Bentley, Sandoval).

MLA Citation

Katherine I Rabenstein. Saints of the Day1998. CatholicSaints.Info. 17 May 2020. Web. 8 February 2021. <https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-jerome-emiliani/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saints-of-the-day-jerome-emiliani/

Santuario di San Girolamo Emiliani, Somasca, Bergamo


Miniature Lives of the Saints – Saint Jerome Emiliani

Article

Saint Jerome Emiliani was a member of one of the patrician families of Venice, and, like many other Saints, in early life a soldier. He was appointed governor of a fortress among the mountains of Treviso, and whilst bravely defending his post was made prisoner by the enemy. In the misery of his dungeon he invoked the great Mother of God, and promised if she would set him free to lead a new and a better life. Our Lady appeared, broke his fetters, and led him forth through the midst of his enemies. At Treviso he hung up his chains at her altar, dedicated himself to her service, and on reaching his home at Venice, devoted himself to a life of active charity. His special love was for the deserted orphan children whom, in the times of the plague and famine, he found wandering in the streets. He took them home, clothed and fed them, and taught them the Christian truths. From Venice he passed to Padua and Verona, and in a few years had founded orphanages through Northern Italy. Some pious clericsand laymen, whohad been his fellow-workers, fixed their abode in one of these establishments, and devoted themselves to the cause of education. The Saint drew up for them a rule of life, and thus was founded the Congregation, which still exists, of the Clerks Regular of Somascha. Saint Jerome died 8 February 1537 of an illness which he had caught in visiting the sick.

Let us learn from Saint Jerome to exert ourselves in behalf of the many hundred children whose souls are perishing around us for want of some one to show them the way to heaven.

We are bound to plead for children, since they cannot speak for themselves, and to labour that they be not deprived of the grace of Christ, which they cannot by their own efforts obtain. – Saint Augustine

Saint Jerome’s orphans assembled each morning for Mass and twice daily for catechism. The workhours, in which they were trained for some special trade, were relieved by litanies, hymns, rosaries, and reading aloud. While washing their hands before meals they recited the Miserere for the Holy Souls. They confessed monthly, and on great feasts went in procession, clothed in white, singing litanies, to some principal church. The sight of their innocence and piety effected numerous conversions, and the Saint used to say that whenever he wanted any special grace from God, he would make four of his orphans under eight years of age pray for it, and that he had never yet been refused what they had thus asked for.

The ear that heard me blessed me, and the eye that saw me gave witness to me, because I had delivered the poor man that cried out, and the fatherless that had no helper. – Job 29:11,12

MLA Citation

Henry Sebastian Bowden. “Saint Jerome Emiliani”. Miniature Lives of the Saints for Every Day of the Year1877. CatholicSaints.Info. 27 February 2015. Web. 8 February 2021. <https://catholicsaints.info/miniature-lives-of-the-saints-saint-jerome-emiliani/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/miniature-lives-of-the-saints-saint-jerome-emiliani/


Giandomenico Tiepolo  (1727–1804). Madonna col Bambino adorata da San Girolamo Miani e da San Giacomo apostolo, 1759, affresco, Ca' Rezzonico, Cappella di Zianigo. Venezia


San Girolamo Emiliani (Miani) Fondatore

8 febbraio - Memoria Facoltativa

Venezia, 1486 – Somasca di Vercurago, Lecco, 8 febbraio 1537

Fondatore della Società dei Servi dei poveri (Somaschi), Girolamo Emiliani si dedicò a malati, giovani abbandonati e al riscatto delle prostitute. Nato a Venezia nel 1486, intraprese la carriera militare. Nel 1511, in prigionia, maturò la vocazione, similmente a sant'Ignazio ferito a Pamplona. Consacratosi a Dio nel 1518, si prodigò in una carestia e in un'epidemia di peste a Verona, Brescia, Como e Bergamo. Qui, nel paesino di Somasca, nacque l'ordine di chierici regolari. Essi intuirono il ruolo di promozione sociale delle scuole e ne aprirono di gratuite con un metodo pedagogico innovativo. Il fondatore morì di peste nel 1537, mentre assisteva dei malati. Santo dal 1767, dal 1928 è patrono della gioventù abbandonata.

Patronato: Orfani, Gioventù abbandonata

Etimologia: Girolamo = di nome sacro, dal greco

Martirologio Romano: San Girolamo Emiliani, che, dopo una giovinezza violenta e lussuriosa, gettato in carcere dai nemici, si convertì a Dio; si dedicò, quindi, appieno, insieme ai compagni radunati con lui, a tutti i miserabili, specialmente agli orfani e agli infermi; fu questo l’inizio della Congregazione dei Chierici Regolari, detti Somaschi; colpito in seguito dalla peste mentre curava i malati, morì a Somasca vicino a Bergamo.

Ambiente storico

La vita di Girolamo Emiliani (1486-1537) s’intreccia con quella di Gaetano di Thiene (1480-1547), di Gian Pietro Carafa (1476-1559) e di tanti altri illustri e benemeriti personaggi del mondo religioso e civile, e si riallaccia indirettamente a quel largo movimento di Riforma cattolica, cha salvò l’Italia dalle lotte religiose del protestantesimo, preservandola e nell’integrità di fede e dalle infiltrazioni ereticali.

Certamente, Girolamo non fu, in sé e per sé, un vero riformatore, ma un collaboratore efficace e dell’opera riformatrice del clero e del popolo, attraverso la fondazione di un’opera memorabile di carità e di educazione cristiana: il ricovero dei poveri orfani, abbandonati per strada all’ozio e al facile lenocinio del marciapiede, in seguito ai flagelli delle ricorrenti peste e dai conflitti facili, che in quel periodo decimavano le popolazioni di intere città.

Il problema assistenziale degli orfani, infatti, aveva assunto una forma più grave e più urgente dalla prima metà del XVI sec., specialmente nell’alta Italia devastata dalle guerre e dalle pestilenze, provocate dalla discesa degli eserciti stranieri di Carlo VIII, di Ludovico II e Francesco I re di Francia, di Massimiliano I e Carlo V imperatori di Germania, degli Svizzeri, dei Lanzichenecchi del generale Borbone (soldati mercenari tedeschi, famosi per la loro ferocia). Il periodo che va dal 1489 al 1527 è stato uno tra i più fatali e nefasti per l’Italia: affamata e straziata dai francesi, tedeschi, spagnoli, austriaci, svizzeri e anche da tanti italiani, quasi più stranieri degli stessi stranieri.

Turbe di pezzenti affamati e violenti, resi tali dalla fame, “cattiva consigliera”, giravano per le città e le campagne quasi deserte; la mala vita, altra piaga della fame, trionfava sfacciatamente, adescando giovinette inesperte e fanciulli abbandonati. Ogni città e quasi ogni paese aveva il suo martirio, che stringeva il cuore dei buoni, spesso incapaci di adottare o di indicare rimedi.

Come in ogni tempo, la Provvidenza, che governa il mondo con un filo invisibile ma reale, ha sempre suscitato in diversi modi uomini e opere, che solo la carità di Cristo può creare o ripristinare, così, anche in questo triste periodo, ha fatto rifiorire: scuole popolari, ricoveri di mendicità, case di protezione e di preservazione delle giovani, ospedali per le malattie incurabili, orfanotrofi per lenire le sofferenze dei più deboli e degli indifesi.

La vita  

Nella serenissima Venezia del 1486, nacque Girolamo da Angelo Miani ed Eleonora Morosini. La famiglia era già allietata da tre figli: Luca (1475), Carlo (1477) e Marco (1481). Il casato del Miani (detto anche Emiliani), pur essendo di estradizione nobile, non versava in buone condizioni economiche, a causa delle ricorrenti crisi di carattere sia politico sia militare, che dissanguavano ogni tipo di risorse.

Della prima giovinezza di Girolamo non si sa molto. A dieci anni, nel 1496, rimase orfano di padre, che, per motivi non del tutto chiari, presa la triste decisione di togliersi la vita, impiccandosi. Una simile tragedia ha certamente segnato profondamente non solo la famiglia, ma in modo particolare il piccolo Girolamo. Da un’antica biografia, questi viene descritto come un giovane “di gratioso aspetto, ma non vanitoso, era di colore alquanto bruno, di natura allegro, di animo ardito, di corpo forte e nervoso, di statura meno che mediocre, prodigo del proprio né punto avido dell’altrui, di maniere soavi e affabili, benché alle volte si lasciasse superare dall'ira” (P. Andrea Stella, La vita del venerabile servo d'Iddio il padre Girolamo Miani, nobile venetiano, Vicenza, 1605).

Come tutti i giovani patrizi della Serenissima, dopo il normale corso di studi, sognavano la carriera militare, che era tra le più redditizie dell’epoca, dal momento che Venezia stava vivendo un periodo di grande potenza economica e militare, a motivo della sua politica espansionistica anche in terra ferma; così anche Girolamo, all’età di vent’anni, nel 1506, entrò nel Maggior Consiglio, che era il massimo organo politico della città, dal quale uscivano tutte le decisioni più importanti. E nel 1509 intraprese di fatto la carriera militare.

Proprio l’anno prima, nel 1508, era scoppiato uno dei maggiori conflitti bellici sul territorio italiano del XVI secolo, che durò, quasi un decennio, fino al 1516. Era la guerra della Lega di Cambrai contro Venezia, per arrestare la sua forte politica di espansione in terraferma. Alla Lega parteciparono, oltre alla Francia e allo Stato Pontificio, quasi tutte le potenze europee. La fortezza di Castelnuovo di Quero, in posizione strategica lungo il Piave, fu affidata al comando del fratello di Girolamo, Luca. A causa del suo ferimento che lo rese invalido, lo stesso Girolamo assunse il ruolo di castellano e difensore del bastione.

Il 27 agosto 1511, però, la fortezza fu cinta d’assedio da truppe francesi e austriache, che la conquistarono in poco tempo, anche perché molti dei soldati veneziani fuggirono prima dell’assalto; Girolamo con un manipolo di fidati soldati sostenne l’assedio fino all’ultimo, restando prigioniero del nemico. Venne rinchiuso nelle stesse prigioni del castello con catene ai piedi, alle mani e al collo, secondo le leggi ferree della guerra.

La conversione

Nella storia agiografica, spesso, la prigionia sembra un canovaccio della Provvidenza, che tutto governa e dirige con delicatezza ma concretamente i fili della storia sia generale sia esistenziale di ogni uomo, per indicare qualcosa di molto serio nell’evoluzione del personaggio, specialmente per manifestare una “conversione” diversa e fuori del normale procedimento dello Spirito. Difatti, l’esperienza della prigionia nelle antiche carceri e specialmente in quella politico-militare è stata sempre molta amara dolorosa e triste, tanto da lasciare i segni nell’animo per tutta la vita, perché nel profondo del cuore avviene un cambiamento così radicale, che spesso conduce a una autentica trasformazione di pensare e di agire, tanto da cambiare tenore di vita, nel momento dell’eventuale liberazione. Cambiamento che tecnicamente si può chiamare “conversione”. Così, per esempio, è accaduto a Francesco d’Assisi, a Ignazio di Loyola e anche a Girolamo Emiliani.

L’esperienza vissuta da Francesco d’Assisi, che nella battaglia di Collestrada, estate 1203, fu fatto prigioniero dai perugini, e rinchiuso nelle locali prigioni di Perugia. Benché di breve durata, l’esperienza della detenzione dovette essere molto amara, tanto che si ammalò gravemente. E in considerazione di ciò, venne in libertà all’inizio del 1204, dietro forte riscatto, pagato da suo padre Pietro di Bernardone. Il resto lo si conosce.

Una avventura un po’ diversa ebbe ugualmente Ignazio di Loyola nella battaglia di Pamplona, 20 maggio1521, in cui venne ferito a una gamba, e ricoverato nel locale ospedale. E per la sua gravità, dopo poco, fu trasportato alla casa paterna. E dopo dolorosi e sofferti interventi chirurgici e una lunga convalescenza, cominciò a ristabilirsi, pur rimanendo zoppicante per tutta la vita.

La prigionia portò sia a Francesco che a Ignazio la possibilità di maturare delle scelte che cambiarono totalmente le loro esistenze e anche il loro pensare, specialmente in ordine al valore della vita e dei mezzi per risolvere i conflitti. Le terribili condizioni di prigione, vuoi o non vuoi, portano il pensiero facilmente alle origini delle cose, e, salvo eccezioni, anche alla conclusione che non sempre la forza militare è il modo più giusto per risolvere le situazioni critiche o conflittuali dei popoli.

Durante il triste periodo trascorso in prigione, anche Girolamo arrivò certamente a tali conclusioni, e nel contempo si avvicinò ai ricordi della sua vita d’infanzia fatta di preghiera e di affetti cari, e si raccomandò al Signore e alla Madonna. Proprio alla Vergine Maria fece voto per la propria liberazione, che sopraggiunse improvvisa il 27 settembre 1511, dopo circa trenta giorni di prigionia, trovando rifugio a Treviso. Qui, sull’altare della chiesa dedicata a Santa Maria Maggiore, depose le catene che lo avevano tenuto legato, per sciogliere il voto, che aveva fatto alla Madonna e per ringraziarla dell’avvenuta liberazione.

Il governo di Venezia, grazie alla sua abilità diplomatica e con uno sforzo immane in termini di uomini e di finanze, riuscì a rovesciare più volte le alleanze militari in campo, e a concludere la guerra a suo vantaggio, conservando quasi tutti i confini originari, eccetto alcuni territori occupati in Romagna e i porti pugliesi. Il conflitto, tuttavia, segnò la fine di ogni tentativo di Venezia di espandersi sulla terraferma italiana.

Dopo la cessazione delle ostilità belliche, nel 1516, che si conclusero a favore dei francesi e dei veneziani, Girolamo venne reintegrato nel governo di Castelnuovo di Quero, fino al suo rientro in Venezia nel 1527. I segni della dura prigionia furono talmente profondi nel suo l’animo, che è facile pensare a una speciale conversione o svolta radicale della vita: si erano creati nuove e diverse amicizie; si pregava con pratiche religiose e devozionali; e soprattutto si avvicinava alla lettura della Bibbia. In questa mutata situazione esistenziale e spirituale, Girolamo ebbe la lungimiranza di affidarsi alla saggia guida di un pio sacerdote.

La cartina al tornasole della nuova identità spirituale ebbe il suo banco di prova nel periodo della terribile pestilenza, che aveva colpita l’Italia, nel 1528, mietendo molte vittime in ogni stato sociale, specialmente però tra i più deboli. A Venezia, inizialmente, le migliori condizioni igieniche tennero lontano il morbo; ma il sopraggiungere di molta gente dai territori limitrofi, aggravò la situazione e così la peste si diffuse anche nella città lagunare. Insieme a un gruppo di volontari, Girolamo si prodigò per alleviare il disagio alla popolazione, mettendo a disposizione tutti i suoi beni. Pur contagiato dalla peste, continuò la sua opera di carità a vantaggio specialmente dei più bisognosi.

Su consiglio del suo amico sacerdote Gaetano di Thiene e del suo confessore, Gian Pietro Carafa, vescovo, (futuro papa Paolo IV), Girolamo decise il 6 febbraio 1531, dopo l’ondata pestifera, di continuare la sua missione caritativa a vantaggio dei poveri. E per questo, fece formale rinuncia di tutti i suoi averi a favore dei nipoti, dismise gli abiti del suo rango patrizio, per un grossolano saio di panno grezzo. Cominciò così la sua nuova avventura esistenziale, dedicandosi totalmente all’assistenza degli orfanelli; e, lasciando per sempre la casa paterna, si affittò un luogo, dove, insieme a un gruppetto di trenta ragazzi di strada, diede inizio all’antica e sempre nuova attività caritativa sia a livello operativo-culturale che spirituale.

Sempre su consiglio di amici e l’invito di alcuni vescovi più sensibili, Girolamo iniziò più sistematicamente il suo itinerarium caritatis (cammino di carità), attraverso alcune città del Veneto e della Lombardia, dando vita a molteplici fondazioni per l’assistenza dei più bisognosi. Oltre all’attività caritativa, già dal 1532 cominciò a pensare con più insistenza alla stessa organizzazione e amministrazione delle stesse opere che via via fondava. Così, a Merone, in provincia di Como, convocò tutti i collaboratori volontari e i tanti sacerdoti, che condividevano e volevano continuare la sua missione caritativa, per coordinare i metodi di lavoro e di gestione. Questa convocazione potrebbe chiamarsi, in modo informale, anche il primo Capitolo Generale dell’Istituzione, che si andava delineando con la denominazione di “Compagnia dei servi dei poveri”. E, difatti, nel 1533, costituiva a Bergamo la prima Comunità sotto la responsabilità di padre Agostino Barili, di nobile estradizione bergamasca, che aveva ammirato e seguito subito l’ideale di Girolamo, e divenne non solo il suo braccio destro, ma anche l’immediato successore del Fondatore.

La fondazione

L’idea di soccorrere gli orfani, che la guerra proliferava in ogni luogo, a Girolamo gli venne certamente, in occasione della morte del fratello Luca (1519), che lasciò tre nipotini indifesi, e che egli si impegnò ad assisterli, amministrando anche il patrimonio della cognata vedova. Sempre alla morte dell’altro fratello Marco, Girolamo si prese cura dei suoi tre figli, con la loro madre. Così, dopo il mandato governativo di Quero, nel 1527 abbandonò l’attività militare e politica per occuparsi direttamente dell’assistenza degli orfani.

L’esempio lo prese dall’opera realizzata da don Gaetano Thiene, che tra gli anni 1517 e il 1522, aveva costruito a Venezia, prima in legno e poi muratura, l’Ospedale degli incurabili, ossia del “morbo gallico o mal francese”, introdotto in Italia dopo l’assedio francese di Napoli ad opera di Carlo VIII e delle sue truppe, che viaggiavano accompagnate da una schiera di prostitute al seguito. Fu proprio la diffusione della prostituzione a diffondere velocemente questa malattia, la “sifilide”, contro cui, non essendoci delle cure efficienti, venne denominata “incurabile”. E, proprio, in questo ospedale degli incurabili, nel 1527, Girolamo conobbe anche Gian Pietro Carafa , che divenne suo direttore spirituale.

Durante la terribile carestia e pestilenza che colpì Venezia nel biennio 1528-1529, Girolamo prestò assistenza nell’ospedale degli Incurabili dei theatini e soprattutto in quello del Bersaglio, (luogo dove prima si esercitavano al tiro gli artiglieri), del quale ebbe anche la direzione, accogliendovi tutti quelli che vi si presentavano, ma soprattutto gli orfani e le orfane, che raccoglieva dalla strada. Per questi ultimi, rilevò una bottega, per insegnare loro i primi elementi della dottrina cristiana e per avviarli all’arte della lana. In questo periodo di assistenza, Girolamo fu colpito dal morbo, che lo ridusse in fin di vita, ma miracolosamente ne uscì indenne, con una guarigione improvvisa.

Di fronte alla triste realtà di tanti piccoli abbandonati, privi di genitori e indifesi, pensò di erigere un istituto per soccorrerli nei loro bisogni materiali e spirituali. Ben presto, però, l'edificio iniziale fu troppo angusto per ospitare tutti gli orfani che accorrevano da ogni dove. Nella sua attività educativa, mise a fondamento il principio della partecipazione e della responsabilità, da realizzarsi con la preghiera e il lavoro, e con tanta carità. Con la collaborazione di esperti maestri artigiani, Girolamo s’impegnò a creare anche una scuola di arti e mestieri, con lo scopo di insegnare ai ragazzi un lavoro, per il proprio mantenimento onesto e sicuro, e così essere più padroni della propria vita e proteggersi dalle insidie negative della società.

Dopo le prime esperienze comunitarie a Bergamo negli anni 1532-1533, finalmente, nel 1534, costituì a Somasca, un paese tra Bergamo e Lecco nella valle di S. Martino, una comunità, che Girolamo scelse come sede centrale della sua Istituzione. Anche in altre città lombarde, come Pavia e Como, estese le sue opere caritative, coinvolgendo clero e laici nella sua attività carismatica di beneficienza a vantaggio dei bisognosi.

Con il crescere del numero dei collaboratori, si sentì l’urgenza anche di una organizzazione, che potesse meglio gestire sia la moltitudine degli operatori e sia le numerose opere che sorgevano in più luoghi. E così Girolamo, pur rimanendo Laico, dette vita alla prima comunità religiosa che chiamò “Compagnia dei servi di poveri”, che il 1° settembre 1535 venne approvata dal nunzio papale, il cardinale Girolamo Aleandro, con lo scopo di assistere gli orfani e anche le prostitute. In seguito, però, quest’ultima attività venne abbandonata e lasciata ad altre istituzioni.

Le ricorrenti epidemie sconvolgevano facilmente i diversi territori italiani. Quella scoppiata verso la fine del 1536, per la Valle di San Martino, fece molte vittime, e lo stesso Girolamo ne fu colpito il 4 febbraio 1537, e l’8 dello stesso mese morì a Somasca, attorniato dai suoi confratelli, amici e orfani.
La sua festa liturgica ricorre l’8 febbraio.

Riconoscimento

L’originaria Congregazione dei servi dei poveri di Cristo ricevette il primo riconoscimento pontificio il 6 giugno 1540, da parte di papa Paolo III, con la bolla Ex iniuncto, sempre con la stessa finalità di dare assistenza agli orfani. Dopo non molto tempo, il 6 dicembre 1568, Pio V con la bolla Ex iniuncto nobis, concesse l’approvazione definitiva alla Compagnia elevandola da Congregazione a Ordine regolare. I religiosi erano chiamati Chierici regolari di san Maiolo, dal nome del collegio di Pavia, oppure Chierici Regolari di Somasca, luogo affidato a Girolamo dall’arcivescovo di Milano, Carlo Borromeo, nel 1566, e che divenne anche il centro dell’Ordine.

Ben presto, all’opera di assistenza agli orfani si aggiunsero anche nuove e diverse attività, come l’insegnamento nei seminari, la formazione dei figli dell’aristocrazia e l’istruzione gratuita nelle scuole aperte a tutti. Esempio di grande spirito lungimirante, per allontanare la triste piaga dell’ignoranza, non ancora debellata, purtroppo, neppure nelle più consolidate democrazie moderne e post-moderne!

Programma e metodologia

Tra i mezzi utilizzati da Girolamo e dai suoi seguaci, oltre alla fondazione di orfanotrofi, è da segnalare l’abbinamento con l’istruzione catechistica usata con molta sagacia, sia per la formazione umana che per quella religiosa, secondo lo spirito della Riforma cattolica dell’epoca. In quest’attività caritativa e didattica insieme, sembra che Girolamo, nel suo mirabile spirito di fede, abbia anticipato un mezzo di sicura sollevazione morale per il popolo, insidiato dalla sua profonda ignoranza religiosa e dai nuovi sofismi dell’eresia, preparando la via alle future scuole cristiane.

Il metodo pedagogico utilizzato, per la diffusione della dottrina cristiana nel popolo, può essere così sintetizzato e descritto: scelti alcuni dei suoi orfanelli meglio istruiti nelle verità della fede e della morale cristiana, con essi Girolamo si incamminava dietro il Crocifisso per i villaggi del territorio, dove radunava intorno a sé il popolo e faceva iniziare ai suoi ragazzi una specie di “disputa a domande e risposte”; mentre gli orfanelli attendevano a istruire i bambini più piccoli, lo stesso Girolamo istruiva il popolo intorno agli stessi argomenti proposti dalla disputa.

Per meglio realizzare queste speciali dispute, si fece comporre, nel 1534, dal dotto domenicano fra Tommaso Reginaldo un manualetto di “catechismo per interrogazione e risposta” (P. Stanislao Santinelli, Vita del B. Geronimo Miani, Venezia 1740, p. 73), e, che, forse, è il primo catechismo moderno, anteriore certamente di alcuni anni a quello del sacerdote milanese don Castellino da Castello (1491-1566), apostolo delle scuole della dottrina cristiana in Lombardia.

Programma fondamentale: preghiera e lavoro, che rappresentano i due capisaldi della vita cristiana e sociale, e della stessa perfezione evangelica. Il lavoro doveva prendere il posto del vagabondaggio ozioso e mendicante, facile incentivo di ogni corruzione per la fanciullezza incauta e inesperta; e la preghiera, allietata da canti e cerimonie suggestive, doveva dare tonalità religiosa alle case e ai laboratori dei piccoli artigiani. Il tutto alimentato sempre da un profondo e autentico spirito di carità, la regina di ogni attività e impresa sia nel campo assistenziale che in quello educativo.

Girolamo ebbe il consenso e la collaborazione di molti gentiluomini ed ecclesiastici, che seguirono i suoi luminosi esempi e si raccolsero intorno a lui, contribuendo alla formazione della nascente Congregazione.

Culto e diffusione

Ben presto, dopo la morte di Girolamo, si sviluppò spontaneamente un culto che venne confermato dall’arcivescovo di Milano, Carlo Borromeo alcuni anni dopo la sua dipartita al Cielo. Nel 1626, con atto solenne stipulato a Caprino (BG), tutti paesi della Valle San Martino eleggono il venerabile Girolamo Emiliani a loro Patrono. Girolamo fu beatificato da Benedetto XIV nel 1747 e canonizzato da Clemente XIII il 12 ottobre 1767. Pio XI nel 1928 lo dichiarava patrono universale della gioventù abbandonata. Una sua statua si trova nella basilica di San Pietro fra quelle dei grandi fondatori di Ordini religiosi.

Tra gli allievi delle scuole dei Padri Somaschi si ricordano, tra gli altri, Alessandro Manzoni, Luigi Guanella, Giovanni Battista Scalabrini. Dopo le tante crisi e difficoltà storiche, dovute a provvedimenti soppressivi della politica estera e nazionale, l’Ordine iniziò a riprendersi nel 1925, quando vennero aperte le prime scuole apostoliche.

L’ordine - dedito principalmente all’educazione cristiana della gioventù, soprattutto degli orfani e degli abbandonati, e al ministero parrocchiale - è presente oggi, oltre che in Italia, in Polonia, Romania, Spagna, negli Stati Uniti, in vari paesi dell’America Latina, e nelle Filippine.

Tipica dei Somaschi è la devozione a Maria invocata con il titolo di Mater Orphanorum, venerata presso la chiesa di Santa Maria in Aquiro a Roma. Dall’8 settembre 1945, esiste anche un Istituto religioso femminile che si ispira alla spiritualità di san Girolamo Emiliani, fondato dal sacerdote somasco Antonio Rocco, col nome di “Oblate della Mater Orphanorum”, eretta canonicamente in “Società di vita comune” dal cardinale Giovanni Colombo, arcivescovo di Milano, il 18 aprile 1967. Sono presenti in due centri di missione dell’America Latina e del Camerun.

Autore: P. Giovanni Lauriola ofm

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/26050

Roman Catholic Diocese of Parañaque Saint Jerome Emiliani and Saint Susana Parish Church (Commerce Avenue, Ayala Alabang, Muntinlupa City) Barangay Barangay 


GIROLAMO Miani, santo

di Filippo Crucitti - Dizionario Biografico degli Italiani - Volume 56 (2001)

GIROLAMO Miani (Emiliani), santo. - Nacque nel 1486 a Venezia, presso S. Vitale, da una famiglia patrizia di condizioni economiche non particolarmente floride che esercitava la mercatura della lana.

I Miani erano originari dell'entroterra veneziano e del Friuli, da dove si mossero in più ondate prima dell'anno 1000. La presenza a Venezia del ramo dei Miani cui appartiene G. è attestata, pur con diverse variazioni del cognome (da Mezani a Megiani, e poi Migliani, Meliani, e infine Miani), anteriormente al 1274.

La variante "Emiliani" è dovuta a un improbabile collegamento, proposto da molti biografi di G. nell'intento di nobilitarne le origini, con una più antica gens romana, quella degli Emilii. In realtà G. e i suoi familiari usarono sempre il cognome Miani.

Si è ritenuto che l'anno di nascita di G. fosse il 1481, ma nel 1917, sulla base dei registri della Balla d'oro, G. Dalla Santa stabilì che era nato nel 1486. G. fu il più giovane dei quattro figli che Angelo Miani di Luca ebbe dal suo secondo matrimonio (1472), con Eleonora, figlia di Carlo Morosini. Luca, il primogenito, era nato nel 1475, Carlo nel 1477 e Marco nel 1481. Dal primo matrimonio di Angelo con una figlia di Eustachio Tron (1469) era nata (1471) Cristina, morta nel 1511. Il padre di G., senatore della Repubblica, nel 1483 aveva partecipato come capitano delle galee della Marca alla presa di Comacchio. Nel 1486 era stato podestà e capitano a Feltre e provveditore a Zante; nel 1492 fu provveditore a Lepanto. La famiglia materna poteva vantare fra i suoi ascendenti tre dogi, numerosi senatori e procuratori di S. Marco.

Non si hanno notizie precise dell'infanzia e dell'adolescenza di G.; è noto soltanto che a 10 anni, nel 1496, rimase orfano del padre, impiccatosi a Rialto per motivi rimasti sconosciuti.

Il 1° dic. 1506 G. partecipò, presentato dalla madre, al sorteggio per l'ammissione al Maggior Consiglio.

I membri delle famiglie nobili veneziane acquisivano il diritto di far parte del Maggior Consiglio all'età di venticinque anni. Al compimento del diciottesimo anno potevano però essere presentati al magistrato dell'Avogaria per partecipare al sorteggio detto della barbarela, che si svolgeva il 4 dicembre di ogni anno, festa di S. Barbara, e consentiva a 30 giovani di accedere al supremo consesso prima dell'età prescritta.

Come esponente di una famiglia patrizia e membro del Maggior Consiglio, G. prese parte alla guerra che nel 1509 la Lega di Cambrai mosse contro Venezia. In sostituzione del fratello Luca, all'inizio del 1511 G. si recò, con 300 fanti comandati dal capitano Andrea Rimondi, a Castelnuovo di Quero, sul Piave, porta di accesso da nord alla pianura trevigiana.

La Repubblica mandava nelle sue fortezze un capitano come comandante militare e un nobile come castellano, una sorta di commissario del governo che doveva essere in grado, in caso di necessità, di assumere anche il comando delle operazioni militari.

Luca Miani, dal 15 dicembre comandante del castello della Scala a nord di Bassano, era rimasto ferito al braccio destro il 5 luglio 1510, quando il castello era stato conquistato dalle truppe imperiali. Portato in Germania come prigioniero e poi scambiato con un capitano tedesco prigioniero dei Veneziani, al ritorno in patria chiese che gli fosse concessa vita natural durante la castellania di Castelnuovo, con la facoltà, in quanto invalido per le ferite riportate, di essere sostituito da un familiare. Respinta per due volte, la richiesta fu infine accolta il 23 dic. 1510 per la durata di cinque reggimenti (ciascun reggimento corrispondeva a un periodo di 32 mesi) e un salario di 5 scudi al mese.

Il 12 apr. 1511 G. segnalò al Consiglio dei dieci alcuni episodi di insubordinazione nei suoi confronti, nonché l'esistenza, presso il vicino paese di Scalon, di un passaggio segreto che sfuggiva al controllo dei soldati e dei doganieri della Repubblica. Il Consiglio incaricò il podestà di Treviso di processare gli insubordinati e di mettere sotto controllo il passaggio di Scalon.

Il 27 ag. 1511 la guarnigione di Castelnuovo, rinforzata da truppe inviate dal podestà di Belluno al comando di Paolo Boglioni e Cristoforo Colle e dalle milizie di Lodovico Battaglia detto il Battaglino, subì l'assalto delle truppe di Jacques Chabannes de La Palice, che mandò contro Castelnuovo 3000 fanti appoggiati dall'artiglieria agli ordini del capitano Mercurio Bua.

Abbandonata dal Battaglino e dal Rimondi, che fuggirono prima dello scontro, Castelnuovo si difese strenuamente, ma dopo un giorno di aspri combattimenti, durante i quali quasi tutti i difensori furono uccisi, fu conquistata e G. fu preso prigioniero. Rimase in prigione per un mese, fino al 27 sett. 1511, quando riuscì a scappare e a rifugiarsi, dopo una notte di marcia, a Treviso.

Gli agiografi di G. raccontano che, durante la prigionia, dopo un primo momento di grande disperazione, egli visse un profondo travaglio interiore, che lo indusse a rivolgersi alla Vergine, in particolare all'immagine che si venerava nella chiesa della Madonna Grande di Treviso, facendo voto, se avesse riacquistato la libertà, di recarsi a renderle omaggio in veste di penitente, di riconoscere pubblicamente la grazia ottenuta e di abbandonare lo stile di vita disordinato che aveva condotto fino a quel momento. La Vergine esaudì le sue preghiere, lo liberò dalle catene, aprì la porta della cella e lo fece passare inosservato attraverso le linee nemiche.

Il giorno dopo si recò a Treviso per sciogliere il voto davanti al quadro miracoloso, portando con sé e deponendo sull'altare, a testimonianza del prodigio, gli strumenti della sua detenzione e della sua liberazione (ceppi, manette e palla di marmo, che portava legata al collo con una catena), che si ritrovano nella sua iconografia.

Riacquistata la libertà, prese parte, il mese successivo, alla difesa di Treviso, assediata dalle truppe di Massimiliano I d'Asburgo. Nel 1512 partecipò senza successo al ballottaggio per l'ufficio di provveditore a Romano. Nel 1514, anno della morte della madre, fu in Friuli al fianco del provveditore generale Giovanni Vettore, che era stato inviato a sostegno delle popolazioni fedeli alla Repubblica insorte contro gli Imperiali occupanti.

Quando, dopo la pace di Noyon (13 ag. 1516), Venezia recuperò Castelnuovo, G. ritornò al suo posto di castellano in sostituzione del fratello Luca. Alla morte di questo (21 luglio 1519) assunse la tutela dei nipoti Alvise, Eleonora ed Elena, e ottenne di mantenere la reggenza di Castelnuovo fino alla scadenza dei cinque reggimenti previsti. Rimase titolare della fortezza presumibilmente fino al 21 sett. 1527, quando l'incarico fu assegnato a un tal Giovanni Manolesso.

Nonostante questo incarico e l'impegno nei confronti dei nipoti, G. non tralasciò i suoi doveri di patrizio veneziano. Partecipò alla seduta del Maggior Consiglio del 14 maggio 1523, in cui furono estratti a sorte fra i membri di almeno trenta anni i 30 elettori del doge, e fu sorteggiato. Dal 1526, anno in cui morì il fratello Marco, si prese inoltre cura anche dei tre figli di questo, Angelo, Cristina e Luca Amadio.

Favorita dalla solitudine di Castelnuovo, dall'impegno in favore dei nipoti orfani e dalla guida spirituale di un canonico lateranense, maturò in G. l'esigenza di impegnarsi nelle attività caritativo-assistenziali, che a Venezia ricevevano impulso soprattutto dall'opera del vicentino Gaetano Thiene. Questi si era impegnato (1520) nella riorganizzazione dell'ospedale Novo, nel 1521 aveva fondato la Compagnia del Divino Amore e nel 1522 aveva promosso, insieme con un gruppo di gentiluomini veneziani, la fondazione dell'ospedale degli Incurabili.

G. iniziò la sua opera caritativa praticando proprio in quell'ospedale, dove dal 1527, dopo la fine dell'incarico a Castelnuovo, il suo impegno si fece più costante. In quell'anno di grave carestia G. fu tra i promotori della costruzione di un ricovero in legno per poveri e bisognosi, su un terreno (detto del Bersaglio per l'uso militare cui era adibito) vicino alla chiesa dei Ss. Giovanni e Paolo. L'anno successivo, aggravandosi la carestia e continuando ad arrivare a Venezia dai dintorni un numero sempre più grande di poveri e vagabondi, si decise di allargare il ricovero con un edificio in pietra (il futuro ospedale del Bersaglio, o dei Derelitti, o dei Ss. Giovanni e Paolo), in cui furono ospitati poveri, infermi, orfani abbandonati, vedove indigenti.

G. dovette distinguersi in modo particolare in quest'opera caritativa, se il 2 apr. 1528 era, insieme con Girolamo Cavalli, soprastante dell'ospedale del Bersaglio, in cui prestava la sua opera di assistente spirituale il sacerdote vicentino Pellegrino Asti, futuro seguace di Girolamo.

L'impegno filantropico di G. si intensificò nel 1528 con l'aggravarsi della carestia e l'aumento del numero dei poveri. Oltre all'opera prestata agli Incurabili e al Bersaglio, cominciò a dispensare in loro favore le proprie sostanze e a ospitarli in casa a sue spese, incorrendo nella disapprovazione dei parenti, soprattutto in quella della vedova del fratello Luca. Soccorreva inoltre gli infermi e si occupava della sepoltura dei morti abbandonati.

La sua attenzione era rivolta soprattutto agli orfani: li nutriva, li lavava, li vestiva, insegnava loro i primi elementi della pietà cristiana, forniva loro i rudimenti iniziali dell'arte della lana. Ma la sua casa non bastava più a contenerli tutti, così in quell'anno prese in affitto una piccola bottega a S. Basilio e ve li trasferì.

Verso la metà del 1529 una pestilenza, che sarebbe durata fin quasi alla fine dell'anno, si aggiunse alla carestia già in atto, aggravando ancor più la situazione. G., che non si risparmiò neanche in questa emergenza, contrasse il morbo ma riuscì a guarire.

In lui era ormai maturo il proposito di cambiare vita e di dedicarsi completamente ai suoi orfani. Il 6 febbr. 1531 rinunziò, con atto del notaio Alvise Zorzi, a tutti i suoi beni residui in favore dei nipoti e, vestito di poveri panni, si trasferì a S. Basilio. Poco tempo dopo, aumentando il numero degli orfani, prese in affitto nuovi locali a S. Rocco e vi aprì una seconda casa.

Di formazione militare e dotato di senso pratico più che di profonda dottrina, portato all'azione più che alla speculazione, G. trasfuse nell'azione caritativa la sua concretezza e le sue qualità organizzative. Non lasciò nulla di scritto, a eccezione di sei lettere inviate ai confratelli da Venezia e da Somasca tra il 5 luglio 1535 e l'11 genn. 1537 (v. l'edizione curata da C. Pellegrini, Le lettere di s. G. M., Rapallo 1975). La sua opera non si basava su complesse elaborazioni teoriche ma su alcune fondamentali intuizioni, come quella di collegare l'educazione degli orfani alla preghiera, all'istruzione e al lavoro manuale.

Non voleva assolutamente che gli orfani elemosinassero; era lui stesso che, in caso di necessità, si umiliava a farlo. Assumeva e stipendiava artigiani per insegnare ai ragazzi un mestiere e si adoperava per inserire i suoi protetti nel mondo del lavoro. Nel 1531 l'ospedale del Bersaglio affidò a un artigiano fabbricante di brocche di ferro 13 orfani, i quali, dopo 15 giorni di apprendistato non retribuito, avrebbero cominciato a percepire un regolare salario.

In quegli anni il punto di riferimento di G. fu la comunità dei teatini che, scampata al sacco di Roma (maggio 1527), aveva trovato rifugio a Venezia, dove, sotto la guida di Gaetano Thiene e di Gian Pietro Carafa (il futuro Paolo IV), si riuniva nella chiesa e nei locali della Confraternita di S. Niccolò da Tolentino. G. si avvalse in particolare dei consigli del Carafa sia sul piano spirituale, sia su quello dell'azione caritativa. Thiene e Carafa individuarono in G. la persona più adatta a occuparsi della gestione dell'ospedale degli Incurabili, dove la disciplina e il buon ordine erano decaduti. Su loro esortazione, nell'aprile 1531, G. accettò di trasferirvisi con i suoi orfani, dopo aver chiuso le case di S. Basilio e di S. Rocco. E ancora su loro sollecitazione, in seguito a una richiesta del veneziano Pietro Lippomano vescovo di Bergamo, accettò, nel marzo 1532, di partire da Venezia per diffondere anche in altre città la sua opera caritativa.

La prima tappa del suo viaggio fu Verona, dove il vescovo Matteo Giberti, che aveva aperto un ricovero per orfani presso l'ospedale della Misericordia, avendo ammirato l'attività di G. agli Incurabili e al Bersaglio, ne richiedeva la presenza per dare alla sua istituzione un'impronta analoga.

L'8 maggio, dopo un mese di permanenza a Verona, G. arrivò a Brescia e, trovata ospitalità nell'ospedale degli Incurabili diretto da Bartolomeo Stella, con l'aiuto di alcuni benefattori raccolse nello stesso ospedale gli orfani della città.

Dopo la metà di giugno partì per Bergamo, dove fondò due istituti per orfani, uno maschile (detto inizialmente di S. Leonardo dal nome del sobborgo in cui si trovavano i locali dell'ospedale di S. Maria Maddalena che lo ospitarono, poi di S. Martino, dopo il trasferimento della sede nei pressi della chiesa omonima) e uno femminile in una casa della contrada S. Giovanni. Si impegnò inoltre a diffondere il catechismo nelle campagne circostanti: di giorno, con alcuni orfani adeguatamente istruiti, si recava presso i contadini e li aiutava nel loro duro lavoro, la sera li riuniva per far loro ascoltare dalla bocca dei fanciulli l'insegnamento religioso.

Fra il 1532 e il 1533 si recò dapprima a Brescia, per provvedere al trasferimento degli orfani degli Incurabili in una casa presso S. Giovanni Battista, poi a Verona, dove separò gli orfani dalle orfanelle, trasferendo le fanciulle nell'ospizio annesso al monastero della Ss. Trinità già abitato dalle convertite.

Tornato a Bergamo, fondò nella prima metà del 1533, nella contrada Pelabrocco al borgo S. Antonio, una casa per le peccatrici convertite. In questa città, il cui vescovo Lippomano gli aveva già affiancato come coadiutore il nobiluomo Domenico Tasso, cominciarono a raccogliersi attorno a G. alcune persone disposte a condividerne l'impegno in favore degli orfani. I primi furono due sacerdoti, Agostino Barili e Alessandro Besozzi, ai quali ben presto si aggiunsero, tra gli altri, Gianfrancesco Albani, Simone Barili, Giovanni Cattani, Mario Lanzi, Antonio Locatelli, Gian Maria Rota, Girolamo Sabbatini e Ludovico Viscardi.

Nell'autunno 1533, dopo aver chiesto l'autorizzazione al vescovo Lippomano e aver affidato al Barili e al Besozzi la cura delle case di Bergamo, G. partì con 35 fanciulli alla volta di Milano. Fu accolto con favore dal duca Francesco II Sforza, che lo invitò a risiedere a corte e si dichiarò disposto a finanziare le sue iniziative. G. rifiutò ogni sovvenzione e preferì prendere alloggio con i suoi orfani nelle soffitte della chiesa del S. Sepolcro, trasferendosi poi nell'ospedale abbandonato di S. Martino, dove fondò una casa per orfani (gli attuali "martinitt"). In questa città fondò inoltre una casa per fanciulle orfane (a S. Spirito), e una per peccatrici convertite. Francesco II fu a tal punto soddisfatto dell'attività di G. da scrivere nel gennaio 1534 al suo rappresentante a Venezia Galeazzo Capella, incaricandolo di ringraziare il Carafa e di sollecitarlo a intervenire presso il vescovo Lippomano affinché fosse permesso a G. di rimanere a Milano. Una lettera del Carafa del 18 genn. 1534 informò Gaetano Thiene, che si trovava a Napoli, dell'apprezzamento del duca per la missione di Girolamo Miani. Intanto, numerosi notabili che avevano collaborato con G., fra i quali il protonotario apostolico Federigo Panigarola, Girolamo Calchi, Francesco Croce, Giovanni Battista Lattuada, Ambrogio Schieppato, Marco Strada e Francesco Visconti della Guascona, si riunirono costituendo la Compagnia degli orfani di S. Martino.

L'opera di G. si era ormai estesa in tutta la Lombardia, numerose persone si erano aggregate a lui e collaboravano alla gestione degli istituti da lui fondati. Egli avvertì l'esigenza di dirigere e coordinare il loro lavoro e di fissare le basi della loro vita in comune. Nel giugno del 1534, a Merone in Brianza, nella casa del futuro confratello Leone Carpani, G. e i suoi compagni tennero una riunione in cui decisero di promuovere la costituzione di una compagnia e scelsero come sede Somasca, un paesino isolato e tranquillo vicino a Vercurago, nella valle di San Martino, sul confine tra la Repubblica di Venezia e il Ducato di Milano. All'inizio dell'estate del 1534 G. vi si stabilì con un gruppo di orfani e di confratelli prendendo in affitto una casa dalla famiglia dei maggiorenti del luogo, gli Ondei. La nuova aggregazione, detta inizialmente Compagnia dei servi dei poveri, assunse nel 1569 il nome definitivo di Congregazione dei chierici regolari di Somasca.

Molti scrittori che si sono occupati dei somaschi hanno erroneamente anticipato al 1528 la nascita della Congregazione; nel 1928 inoltre, è stato ufficialmente celebrato il quarto centenario della sua fondazione. Il 1528 invece è l'anno in cui matura nella vita di G. una svolta radicale con la decisione di dedicarsi completamente alla cura degli orfani abbandonati e con l'apertura a sue spese della bottega di S. Basilio. In questo inizio della sua attività caritativa non c'è traccia di aggregazione di persone intorno a lui, anzi per alcuni anni egli operò da solo, talvolta in appoggio a istituzioni già esistenti e fu solo dal 1533, a partire dal suo soggiorno bergamasco, che egli cominciò a riunire attorno a sé dei compagni disposti a condividere le sue scelte assistenziali e religiose, ai quali poter affidare il compito di dirigere, sulla base delle sue disposizioni, le istituzioni da lui fondate.

All'inizio del 1535 G. lasciò Somasca per recarsi a Como su invito di alcuni notabili già impegnati in opere di carità, fra i quali il valente umanista Primo Conti, suo fratello Francesco e Bernardo Odescalchi, che entrarono poi a far parte della Compagnia. A essi G. affidò i due istituti per orfani fondati in questa città, uno per i maschi, nei locali dell'antico ospedale di S. Leonardo nella contrada di Porta Nuova, in seguito (autunno 1536) trasferitosi all'ospedale S. Gottardo, e uno per le femmine presso l'ospizio della Maddalena.

Nei primi mesi del 1535 G. si rimise in viaggio da solo per Venezia, facendo tappa a Bergamo, Brescia e Verona per accertarsi del buon andamento delle case da lui fondate. A Venezia prese alloggio al Bersaglio e non presso i parenti, probabilmente perché la sua venuta era stata richiesta dai responsabili di quell'ospedale per porre rimedio a qualche disfunzione organizzativa.

I rapporti con i familiari erano in ogni caso definitivamente deteriorati se egli non volle incontrare nessuno di loro e se, al momento della partenza da Venezia, incaricò il padre Pellegrino Asti di portare loro i suoi saluti, come si apprende da una lettera del 29 luglio 1535 del nipote Angelo, figlio di Marco, alla nobildonna vicentina Bianca Trissino. Durante questa permanenza a Venezia scrisse due delle sei lettere che ci rimangono, la prima il 5 luglio ad Agostino Barili a Brescia, in cui esprime la sua sofferenza per le difficoltà incontrate dai confratelli e la certezza che il loro operare è conforme alla volontà di Dio, la seconda il 21 luglio a tutta la Compagnia, in cui incoraggia ed esorta i confratelli a essere forti e a perseverare nell'opera intrapresa.

Prima della fine di luglio ripartì da Venezia e, attraverso Vicenza, Verona, Salò (dove fu ospite dei fratelli Scaini), Brescia e Bergamo, giunse ai primi di settembre a Somasca, dove ricevette il primo riconoscimento ufficiale da parte dell'autorità ecclesiastica: il vescovo Girolamo Aleandro, legato pontificio presso la Repubblica di Venezia, con una lettera del 21 settembre concedeva alla Compagnia la facoltà di scegliere un sacerdote per la cura spirituale dei confratelli.

Il 20 dic. 1535 visitò le case di Milano, quindi, verso la fine del mese, passò con un gruppo di orfani a Pavia, dove fu ospitato nell'ospedale di S. Rocco gestito dalla Confraternita della Misericordia. In seguito, dopo un periodo trascorso all'aperto in un luogo della cittadella, detto I Saloni, che serviva per le esercitazioni militari, trovò alloggio nell'ex convento attiguo alla basilica dei Ss. Gervasio e Protasio, dove fondò una casa per orfani che nel 1539 si trasferì nei locali del convento detto della Colombina. A Pavia G. accolse fra i suoi compagni Angiolmarco Gambarana (futuro preposito generale della Congregazione), il fratello di questi Vincenzo (cui affidò, ripartendo per Somasca, la direzione dell'istituto da lui fondato), Bernardo Bosco, Giovanbattista Palma, Ottone Parenti, Girolamo Pellizzari e Bernardo Sacco.

Dopo una nuova visita (1° febbr. 1536) alle case di Milano, G. ricevette una lettera, datata 18 febbraio in cui, con toni molto decisi, il Carafa lo invitava a moderare il suo entusiasmo nell'aprire sempre nuove case senza curarsi della loro stabilità, lo esortava a essere più umile e lo metteva in guardia dalla vanità e dall'ostentazione.

Nel maggio del 1536 fu di nuovo a Brescia, dove si occupò della sistemazione presso l'ospedale della Misericordia di un gruppo di 70 orfani che il predicatore cappuccino Giovanni da Fano aveva raccolto e ricoverato nell'ospedale degli Incurabili durante la quaresima. A Brescia, il 4 giugno, con la partecipazione di 19 confratelli, si tenne il capitolo della Congregazione che si occupò delle regole per la vita in comune, delle condizioni per il reclutamento dei nuovi adepti, della formazione dei giovani e della disciplina del capitolo.

Tornato a Somasca, G. si recò nel settembre successivo a Verona, ospite del vescovo Giberti, per salutare il Carafa che partiva per Roma (27 settembre) insieme con lo stesso Giberti e con l'inglese Reginald Pole per partecipare, su richiesta di Paolo III, alla stesura del Consilium de emendanda Ecclesia. Nel dicembre successivo fu a Bergamo, dove fece visita al vicario della diocesi Giovanni Battista Guillermi.

Fra la fine di dicembre 1536 e l'inizio di gennaio 1537 fu raggiunto a Somasca da una lettera del Carafa, nominato cardinale da Paolo III, che lo invitava a Roma per trapiantare colà la sua esperienza e la sua opera in favore degli orfani. Ma proprio all'inizio del 1537 una nuova pestilenza scoppiò nella valle di San Martino e colpì anche numerosi orfani e confratelli. Ancora una volta G. profuse generosamente il suo impegno in favore degli ammalati e il 4 febbraio contrasse lui stesso il morbo.

G. morì a Somasca all'alba dell'8 febbr. 1537 e fu sepolto nella locale chiesa di S. Bartolomeo.

Beatificato da Benedetto XIV il 22 sett. 1747 e canonizzato da Clemente XIII con bolla del 16 luglio 1767, il 14 marzo 1928 è stato proclamato da Pio XI "Patrono universale degli orfani e della gioventù abbandonata". La sua festa viene celebrata il 20 luglio.

Una statua a lui dedicata, opera dello scultore Pietro Bracci, è stata collocata nel 1757 in S. Pietro accanto a quelle degli altri santi fondatori di ordini religiosi.

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SOURCE : https://www.treccani.it/enciclopedia/santo-girolamo-miani_(Dizionario-Biografico)