jeudi 12 juillet 2012

Saint GIOVANNI GUALBERTO (JEAN GUALBERT), abbé bénédictin



Saint Jean Galbert. Fresque. Détail.

Église de la Sainte-Trinité. Neri di Bicci. XIVe.

Saint Jean Gualbert

Abbé de Vallombreuse (+1073)
Ce jeune seigneur florentin avait eu la douleur de voir son frère assassiné. Or un jour qu'il se rendait à Florence avec son écuyer, il rencontra, au détour d'une impasse étroite, l'homme qui avait tué son frère. L'honneur familial de cette époque exigeait la vengeance et qu'il abattît le meurtrier. Celui-ci le sait. Il est seul et sans arme, il ne peut fuir. Croyant sa dernière heure arrivée, il se jette à bas de cheval et les bras en croix, recommande son âme à Dieu. Saint Jean en est ému. Il n'est ni dévot ni de mœurs édifiantes, loin de là. Mais cet homme aux bras en croix qui tremble et prie évoque à ses yeux le Sauveur crucifié. Il rengaine son épée et pardonne. Ce fut sa conversion. Il demanda aux bénédictins de San Miniato de le recevoir. Découvrant plus tard que le Père Abbé avait acheté cette charge à prix d'argent pour en tirer bénéfice, il quitte l'Ordre bénédictin et entre chez les ermites de Camaldules. Puis il se remet en route, s'arrête près de Fiesole dans une vallée boisée 'Vallombreuse' où le monastère l'accueille. Il y établira la réforme de Cluny et y sera l'abbé durant trente années.

En italien:
Au monastère de Passignano en Toscane, l'an 1073, saint Jean Gualbert, abbé. Soldat de Florence, il pardonna, pour l'amour du Christ crucifié, à l'assassin de son frère, puis reçut l'habit monastique, mais, désireux de mener une vie plus austère, il jeta les fondations d'une nouvelle famille religieuse à Vallombreuse.
Martyrologe romain

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1490/Saint-Jean-Gualbert.html




SAINT JEAN GUALBERT

Abbé de Vallombreuse

(999-1083)

Saint Jean Gualbert, né à Florence, fut élevé avec soin dans les maximes de la piété et dans l'étude des lettres; mais à peine était-il entré dans le monde, qu'il y prit un goût excessif. L'amour des plaisirs l'emporta tellement, que ce qui lui avait paru criminel ne lui offrit plus rien que de légitime et d'innocent. Il était perdu sans ressources, si Dieu n'eût ménagé des circonstances pour lui ouvrir les yeux et le tirer de l'état déplorable où il s'était réduit.

Un jour de Vendredi saint, il rencontre le meurtrier de son frère, et, plein d'idées de vengeance, il va le percer de son épée, lorsque le malheureux, se jetant à terre, les bras en croix, le conjure, par la Passion de Jésus-Christ, de ne pas lui ôter la vie. Gualbert ne peut résister à ce spectacle. L'exemple du Sauveur priant pour Ses bourreaux amollit la dureté de son coeur; il tend la main au gentilhomme et lui dit:

"Je ne puis vous refuser ce que vous me demandez au nom de Jésus-Christ. Je vous accorde non seulement la vie, mais mon amitié. Priez Dieu de me pardonner mon péché."

S'étant ensuite embrassés, ils se séparèrent. Jean se dirige de là vers l'église d'une abbaye voisine; il se jette lui-même aux pieds d'un crucifix, et y prie avec une ferveur extraordinaire. Dieu lui fait connaître par un prodige que sa prière est exaucée, et qu'il a obtenu le pardon de ses fautes; car le crucifix devant lequel il priait baisse la tête et s'incline vers lui, comme pour le remercier du pardon qu'il a généreusement accordé par amour pour Dieu.

Changé en un homme nouveau, Jean prit l'habit de Saint-Benoît et devint un religieux si fervent, qu'à la mort de l'abbé tous les suffrages se réunirent sur lui; mais il ne voulut jamais accepter la dignité qu'on lui offrait. Il se retira à Vallombreuse, qui devint le berceau d'un nouvel Ordre, où la règle de Saint-Benoît était suivie dans toute sa rigueur.

On trouve dans la vie de saint Gualbert toutes les austérités et toutes les vertus qu'on rencontre dans la vie des plus grands Saints. Par un temps de disette, il se fit conduire au grenier presque vide, et les provisions, à sa prière, se multiplièrent au point qu'il put distribuer du blé à tous ses couvents et à tous les pauvres qui se présentèrent. Ayant trouvé un monastère trop riche, il pria un ruisseau voisin de prendre la violence d'un torrent et de renverser l'édifice, ce qui s'accomplit aussitôt. Un de ses couvents fut dévasté, incendié, et les religieux fort maltraités: "Vous êtes maintenant de vrais religieux, leur dit le Saint; oh! que j'envie votre sort!"

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_jean_gualbert.html


Saint Jean Gualbert

Né en Toscane vers 985. Après une conversion retentissante, il entre chez les bénédictins de San Miniato puis, par esprit d'exigence gagna Camaldoli pour y vivre une vie érémitique. Il s'établit définitivement à Vallonbreuse où il mourut le 12 juillet 1073 après avoir attiré de nombreux disciples. Il n'accepta jamais l'ordination sacerdotale.


SOURCE : http://www.paroisse-saint-aygulf.fr/index.php/prieres-et-liturgie/saints-par-mois/icalrepeat.detail/2015/07/12/915/-/saint-jean-gualbert



Saint Jean Gualbert

Jean, né près de Florence vers 985, appartenait à une des plus marquantes familles de la cité de l'Anio, les Gualbert ou Walbert, à qui les hagiographes ont donné d'antiques souches carolingiennes, lombardes et même romaines.

A cette époque où les cités de l’Italie du Nord étaient la proie des factions, un parent de Jean Gualbert fut tué et, craignant la vendetta des Gualbert, l'assassin évitait la rencontre de tout parent de sa victime. Or, un Vendredi Saint, dit-on, comme Jean, alors âgé de dix-huit ans, se rendait à Florence accompagné de ses hommes d'armes, il rencontra son ennemi au détour d'un chemin très étroit, qui ne lui laissait de passage ni à droite ni à gauche ; se sentant perdu, l'homme se jeta à bas de son cheval et, la tête baissée, les bras en croix, attendait la mort, mais Jean, ému de ses larmes, et plus encore de l'image de la croix, lui ordonna de se relever et le laissa s'en aller. Jean, ayant poursuivi sa route, entra peu après dans une église et tandis qu'il y priait devant la croix, il vit soudain le Christ pencher la tête, comme pour le remercier de s'être montré son disciple en épargnant son ennemi. Etonné et de plus en plus ému de ce spectacle, il se prit à rechercher comment il pourrait davantage plaire à Dieu.

Rentré à Florence, Jean Gualbert se sépara de son écuyer et alla au monastère San Miniato où il conta à l'abbé son aventure et son désir de quitter le monde. Son père, après avoir parcouru toute la ville, vint enfin à San Miniato, d'où il voulut arracher son fils qui, tandis que son père tempêtait contre l'abbé, se fit donner un habit, se coupa les cheveux et vint se placer dans le cloître en lisant. La scène n'avait pas échappé à l'abbé qui offrit de conduire le père vers le fils. Après une nouvelle explosion de désespoir et de chagrin, le père se calma enfin, bénit son fils et partit.

La simonie et le concubinage des clercs dont souffrait alors l'Eglise n’atteignait pas San Miniato, monastère clunisien depuis peu restauré, mais à la mort de l'abbé, le moine Hubert obtint de l'évêque sa succession à prix d'argent, alors que Jean avait été élu régulièrement par ses confrères.

D'avoir été supplanté par un rival n'aurait pas suffi à troubler le saint moine mais il ne pouvait souffrir d'obéir à un abbé simoniaque. Il alla confier son anxiété à un ermite voisin qui lui conseilla de dénoncer publiquement la simonie de l'évêque et l'abbé. Ceci fait, Jean quitta San Miniato et, avec un compagnon, partit vers les monts de l'Apennin, faisant halte dans des monastères. Arrivès à Camaldoli où saint Romuald était mort en 1027, ils furent accueillis par son successeur qui, voulant se les adjoindre, les engagea à y faire vœu de stabilité. Mais Jean, voulant rester fidèle à la Règle de saint Benoît et à la vie cénobitique, quitta les Camaldules et repartit vers Florence. Il s’arrêta à mi-chemin, au bord d'un torrent, dans une vallée plantée de conifère, appelée Vallombreuse, où il décida de mener une vie monastique conforme à ses aspirations. L'œuvre naissante ne tarda pas à attirer l'attention et les sympathies dont, l’une des premières et des plus appréciées, fut celle d'Itta, abbesse bénédictine de Saint-Hilaire, à qui appartenait le terrain et qui en fit don (1039), à charge pour la communauté de fournir, à chaque fête de saint Hilaire, une livre de cire et une livre d'huile aux religieuses. Les moniales se réservaient le droit, dans le cas d'une élection simoniaque, de chasser l'abbé et d'en nommer un qui fût digne de la fonction.

Des recrues de choix se présentèrent bientôt, attirées par la perspective d'une vie rude et mortifiée. La pauvreté était extrême, car le fondateur réservait meilleur accueil au pauvre dénué de tout qu'au riche qui lui apportait tous ses biens. La recommandation de saint Benoît était suivie à la lettre et le postulant commençait par essuyer les rebuffades. Comme travail le plus relevé, on lui assignait le soin de la porcherie. Le monastère était à l'avenant : quelques cabanes groupées autour d'une chapelle en bois. Le vêtement était fourni par la laine non teinte du troupeau : mais, soucieux d'éviter les dissemblances, le fondateur ordonna que l'on mêlât le blanc et le noir. Aussi l'habit des Vallombrosins fut-il jusqu'au XVI° siècle d'un gris brunâtre. Il est intéressant de remarquer le souci commun à presque tous les réformateurs médiévaux de porter un vêtement grossier de laine non teinte.

Auprès de sa communauté Jean Gualbert en ouvrit une autre, pour de pieux laïques, ce qui donne à comprendre que, de plus en plus, la spécialisation s'opérait : sans être forcément prêtres - Jean Gualbert ne le fut jamais - les moines étaient considérés comme clercs et voués à la louange divine. Ceux qui entraient sur le tard dans la vie religieuse, les conversi, au lieu d'être agrégés sous ce nom dans la communauté monastique, seraient de plus en plus, à l'avenir, groupés à part, pour former l'ordre des convers, adonné plus spécialement au travail manuel. A Vallombreuse, leurs obligations étaient les mêmes que celles des moines mais le fondateur leur accorda de porter du linge au lieu des sous-vêtements de laine, adoptés par les religieux du Moyen Age.

A tous Jean consacrait ses soins vigilants : ferme et bon, il était autant craint qu’aimé et, conformément à la Règle de saint Benoît, il était pour tous un vivant modèle. Très sobre, constamment en prières, adonné aux veilles, silencieux et très charitable aux pauvres, il donnait toujours le meilleur et gardait le plus mauvais pour lui, allant toujours vêtu grossièrement. Sous l’influence de Vallombreuse des clercs renoncent au concubinage, pratiquent la résidence et s'adonnent au ministère ; quelques-uns se constituent en communauté de chanoines réguliers. Il fait surtout une rude guerre à la simonie ; l'exemple de la vie pauvre et détachée était la meilleure prédication contre le luxe et la cupidité.

Jean Gualbert savait intervenir et souvent l'ascendant de sa sainteté parvenait à remettre les choses dans l'ordre. Ainsi, à Florence où l'évêque Pierre qui avait acheté sa prélature, honni et rejeté par ses ouailles, refusait de céder la place ; Jean qui l'avait en vain exhorté plusieurs fois à faire pénitence, à bout d'arguments, proposa un jugement de Dieu. Sur son ordre, son disciple Pierre, surnommé pour cette raison l'Igné, célébra la messe, puis passa sans mal à travers les flammes d'un bûcher. Le peuple rendit grâce à Dieu et l'évêque qui dut enfin se retirer se convertit et prit l'habit monastique.

A Vallombreuse se présentaient souvent des prêtres qui avaient été concubinaires ou simoniaques, que Jean, quand il avait éprouvé la sincérité de leurs sentiments, accueillait. Toutefois, il ne leur permettait plus de célébrer les saints mystères, tant était grande sa conception du sacerdoce.

Jean Gualbert refusa toujours d'accepter les ordres, fût-ce celui de portier, et l'on raconte que, le matin, n'osant ouvrir lui-même la porte de l'oratoire, il attendait patiemment que le religieux chargé de cet office lui en permît l'accès.

Jean Gualbert mourut le 12 juillet 1073. Son prestige, déjà considérable de son vivant (il avait attiré à Vallombreuse des papes et des empereurs), s'accrut encore par l'éclat de ses miracles. Il fut canonisé par Célestin III en 1193. Son institut, approuvé par Alexandre II (1070) très réduit il est vrai, a subsisté jusqu'à nos jours ; c'est une branche indépendante et confédérée (depuis 1966) de l'ordre bénédictin. En France, l'abbaye de Chezal-Benoît fut fondée par un disciple de saint Jean Gualbert, André, prieur de Vallombreuse (1093).

La vie de saint Jean Gualbert a été retracée par un grand nombre d'auteurs anciens, mais tous ont puisé aux mêmes sources, à savoir la Vie écrite par un disciple du saint, André, abbé de Strumi, et celle que donna un de ses successeurs, Atton, abbé de Vallombreuse, plus tard évêque de Pistoie. Faute d'avoir pu mettre la main sur la première, Mabillon se contenta de publier la seconde de ces biographies dans ses Acta sanct. ord. S. Bened. Plus heureux, les bollandistes publièrent l'une et l'autre.

SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/07/12.php



Saint Jean Gualbert et saint Laurent.
 Fresque. Lorenza de Mozzi. 
Église du Saint-Esprit et de Sainte-Félicité. Florence. XVe.

Saint Jean Gualbert naquit à Florence vers l’an 999, Sylvestre II étant pape, Otton III empereur d’Allemagne et Robert II le Pieux roi de France. Il fut élevé avec soin dans les maximes de la piété et dans l’étude des lettres ; mais à peine était-il entré dans le monde, qu’il y prit un goût excessif.
L’amour des plaisirs l’emporta tellement, que ce qui lui avait paru criminel ne lui offrit plus rien que de légitime et d’innocent.
Il était perdu sans ressources, si Dieu n’eût ménagé des circonstances pour lui ouvrir les yeux et le tirer de l’état déplorable où il s’était réduit.
Un jour de Vendredi-Saint, il rencontre dans un chemin le meurtrier de son frère, et, plein d’idées de vengeance, il va le percer de son épée, lorsque le malheureux, se jetant à terre, les bras en croix, le conjure, par la Passion de Jésus-Christ, de ne pas lui ôter la vie. Gualbert ne peut résister à ce spectacle. L’exemple du Sauveur priant pour Ses bourreaux amollit la dureté de son cœur ; il tend la main au gentilhomme et lui dit : « Je ne puis vous refuser ce que vous me demandez au nom de Jésus-Christ. Je vous accorde non seulement la vie, mais mon amitié. Priez Dieu de me pardonner mon péché. »
S’étant ensuite embrassés, ils se séparèrent. Saint Jean se dirige de là vers l’église d’une abbaye voisine ; il se jette lui-même aux pieds d’un crucifix, et y prie avec une ferveur extraordinaire. Dieu lui fait connaître par un prodige que sa prière est exaucée, et qu’il a obtenu le pardon de ses fautes ; car le crucifix devant lequel il priait baisse la tête et s’incline vers lui, comme pour le remercier du pardon qu’il a généreusement accordé par amour pour Dieu.
Changé en un homme nouveau, saint Jean prit l’habit de saint Benoît et devint un religieux si fervent, qu’à la mort de l’Abbé tous les suffrages se réunirent sur lui ; mais il ne voulut jamais accepter la dignité qu’on lui offrait. Il se retira à Vallombreuse, qui devint le berceau d’un nouvel Ordre, où la règle de saint Benoît était suivie dans toute sa rigueur.
On trouve dans la vie de saint Jean Gualbert toutes les austérités et toutes les vertus qu’on rencontre dans la vie des plus grands Saints.
Par un temps de disette, il se fit conduire au grenier presque vide, et les provisions, à sa prière, se multiplièrent au point qu’il put distribuer du blé à tous ses couvents et à tous les pauvres qui se présentèrent.
Ayant trouvé un monastère trop riche, il pria un ruisseau voisin de prendre la violence d’un torrent et de renverser l’édifice, ce qui s’accomplit aussitôt.
Un de ses couvents fut dévasté, incendié, et les religieux fort maltraités : « Vous êtes maintenant de vrais religieux, leur dit le Saint ; oh ! que j’envie votre sort ! »
La fin de cette vie toute merveilleuse arriva le 12 juillet. C’était l’an 1073, saint Grégoire VII étant pape, Henri IV empereur d’Allemagne et Philippe Ier roi de France.




St Jean Gualbert, abbé

Déposition en 1073. Canonisé en 1193. Fête en 1602.

Leçons des Matines avant 1960.

Au deuxième nocturne.

Quatrième leçon. Jean Gualbert, né à Florence de parents nobles, obéissait à son père en suivant la carrière militaire, lorsque Hugues, son unique frère, fut tué par un de ses parents. Le vendredi saint, Jean, tout armé et escorté de soldats, rencontra le meurtrier, seul et sans armes, dans un lieu où ni l’un ni l’autre ne pouvaient s’éviter ; il lui fit grâce de la vie par respect pour la sainte croix, que l’homicide suppliant représentait en étendant les bras au moment où il allait subir la mort. Après avoir traité son ennemi en frère, Jean entra pour prier dans l’église voisine de San-Miniato, et pendant qu’il adorait l’image du Christ en croix, il la vit incliner la tête vers lui. Troublé par ce fait surnaturel, il quitta malgré son père, la carrière des armes, coupa sa chevelure de ses propres mains et revêtit l’habit monastique. Il se distingua bientôt en piété et en vertus religieuses, au point de servir à beaucoup d’autres d’exemple et de règle de perfection ; aussi l’Abbé du Monastère étant mort, fut-il choisi à l’unanimité comme supérieur. Mais aimant mieux obéir que commander, et réservé par la volonté divine pour de plus grandes choses, le serviteur de Dieu alla trouver Romuald, qui vivait au désert de Camaldoli, et apprit de lui une prédiction venue du ciel relative à son institut : c’est alors qu’il fonda son ordre, sous la règle de saint Benoît, dans la vallée de Vallombreuse.

Cinquième leçon. Dans la suite, sa renommée de sainteté lui amena beaucoup de disciples. Il s’appliqua soigneusement et de concert avec ceux qui s’étaient associés à lui, à extirper les faux principes de l’hérésie et de la simonie ainsi qu’à propager la foi apostolique ; c’est pourquoi lui et les siens rencontrèrent des difficultés sans nombre. Pour le perdre, lui et ses disciples, ses adversaires envahirent soudain pendant la nuit le monastère de Saint-Salvien, incendièrent l’église, démolirent les bâtiments et blessèrent mortellement tous les moines, mais l’homme de Dieu rendit ceux-ci à la santé sur-le-champ, par un seul signe de croix. Il arriva aussi qu’un de ses religieux, du nom de Pierre, passa miraculeusement sans en éprouver aucune atteinte, au milieu d’un feu très étendu et très ardent ; Jean obtint ainsi pour lui-même et pour ses frères la tranquillité tant souhaitée. Il parvint en conséquence à bannir de l’Étrurie le fléau de la simonie et à ramener la foi à sa première intégrité dans toute l’Italie.

Sixième leçon. Il jeta les premiers fondements de nombreux monastères, et affermit par de saintes lois ces mêmes fondations et d’autres, dont il avait restauré les édifices et la régulière observance. Pour nourrir les pauvres, il vendit le mobilier sacré ; pour châtier les méchants, il trouva les éléments dociles ; pour réprimer les démons, la croix lui servit de glaive. Accablé par les abstinences, les veilles, les jeûnes, les prières, les mortifications de la chair et la vieillesse, Jean répétait souvent au cours de sa maladie ces paroles de David : « Mon âme a eu soif du Dieu fort et vivant : quand viendrai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu ? » Sur le point de mourir, il convoqua ses disciples, les exhorta à l’union fraternelle, et fit écrire sur un billet, avec lequel il voulut qu’on l’ensevelît, les paroles suivantes : « Moi, Jean, je crois et je professe la foi que les saints Apôtres ont prêchée et que les saints Pères ont confirmée en quatre conciles. » Enfin, après avoir été honoré pendant trois jours de la présence des Anges, il s’en alla vers le Seigneur, âgé de soixante-dix-huit ans, l’an du salut mil soixante-treize, le quatre des ides de juillet. C’était à Passignano, où il est honoré avec la plus grande vénération. De nombreux miracles l’ayant illustré, Célestin III l’a mis au nombre des Saints.

Au troisième nocturne.

Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu. Cap. 5, 43-48.

En ce temps-là : Jésus dit à ses disciples : Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton proche, et tu haïras ton ennemi. Et le reste.



Homélie de saint Jérôme, Prêtre. Liber I Comm. in cap. 5 Matth.

Septième leçon. « Mais moi je vous dis : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent ». Bien des personnes, mesurant les divins préceptes à leur lâcheté et non au courage des saints, croient impossible ce qui est ordonné ici, et disent que c’est assez pour nos forces de ne point haïr nos ennemis, et que le commandement de les aimer dépasse ce dont la nature humaine est capable. Il faut donc bien savoir que le Christ n’ordonne pas des choses impossibles, mais des choses parfaites. C’est ce qu’ont pratiqué David envers Saül et Absalom, le Martyr Etienne priant pour ceux qui le lapidaient, Paul souhaitant d’être anathème pour ses persécuteurs. C’est ce que Jésus lui-même a enseigné et pratiqué, disant : « Mon Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu’ils font » [1].

Huitième leçon. En ce qui concerne les autres bonnes œuvres, on peut alléguer parfois un obstacle quelconque. Mais quand il s’agit de la charité qu’il faut avoir, personne ne peut s’excuser. Quelqu’un me dira peut-être : il m’est impossible de jeûner ; est-ce qu’il pourra dire : il m’est impossible d’aimer ? Quelqu’un dira peut-être : il m’est impossible de garder la virginité ; je ne puis vendre tous mes biens pour en donner le prix aux pauvres ; est-ce qu’il pourra dire : il m’est impossible d’aimer mes ennemis ?

Neuvième leçon. Car, en il ceci, les pieds ne se fatiguent point à courir, ni les oreilles à écouter, ni les mains à force de travailler, de sorte qu’il ne faut point chercher à nous en exempter au moyen d’une excuse. On ne nous dit pas : Allez en Orient et cherchez-y la charité ; rendez-vous par mer en Occident et vous y trouverez la dilection. Elle est au fond de notre cœur, où le Prophète nous invite à rentrer, quand il dit : « Prévaricateurs, rentrez dans votre cœur » [2]. Car ce n’est point dans les pays éloignés que se trouve ce qui est exigé de nous.

[1] Luc. 23, 34.

[2] Is. 46, 8.


Grille et bas-relief avec les attributs du bâton à Vallombreuse.

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Depuis le jour où Simon le Mage se fit baptiser à Samarie, jamais l’enfer ne s’était vu si près d’être maître dans l’Église qu’au temps où nous ramène à l’occasion de la fête présente le Cycle sacré. Repoussé par Pierre avec malédiction, Simon, s’adressant aux princes, leur avait dit comme autrefois aux Apôtres : « Donnez-moi pour argent ce pouvoir qu’à quiconque j’imposerai les mains, celui-là ait le Saint-Esprit » [3]. Et les princes, heureux à la fois de supplanter Pierre et d’augmenter leurs trésors, s’étaient arrogé le droit d’investir les élus de leur choix du gouvernement des Églises ; et les évêques à leur tour avaient vendu au plus offrant les divers ordres de la sainte hiérarchie ; et s’introduisant à la suite de la concupiscence des yeux, la concupiscence de la chair avait rempli le sanctuaire d’opprobres sans nom.

Le dixième siècle avait assisté à l’humiliation même du pontificat souverain ; le onzième, au tiers de son cours, voyait le débordement du fleuve maudit changer en marais les derniers pâturages encore saufs des brebis du Seigneur. L’œuvre du salut s’élaborait à l’ombre du cloître ; mais l’éloquence de Pierre Damien n’avait point jusque-là franchi le désert, et la rencontre d’Hugues de Cluny, de Léon IX et d’Hildebrand devait se faire attendre plus encore. Or voici que dans le silence de mort qui planait sur la chrétienté, un cri d’alarme a retenti soudain, secouant la léthargie des peuples : cri d’un moine, vaillant homme d’armes jadis, vers qui s’est penchée la tête du Christ en croix pour reconnaître l’héroïsme avec lequel un jour il sut épargner un ennemi. Chassé par le flot montant de la simonie qui vient d’atteindre son monastère de San-Miniato, Jean Gualbert est entré dans Florence, et trouvant là encore le bâton pastoral aux mains d’un mercenaire, il a senti le zèle de la maison de Dieu dévorer son cœur [4] ; en pleine place publique, il a dénoncé l’ignominie de l’évêque et de son propre abbé, voulant ainsi du moins délivrer son âme [5].

A la vue de ce moine qui, dans son isolement, se dressait ainsi contre la honte universelle, il y eut un moment de stupeur au sein de la foule assemblée. Bientôt les multiples complicités qui trouvaient leur compte au présent état de choses regimbèrent sous l’attaque, et se retournèrent furieuses contre le censeur importun qui se permettait de troubler la bonne foi des simples. Jean n’échappa qu’à grand-peine à la mort ; mais, dès ce jour, sa vocation spéciale était fixée : les justes qui n’avaient point cessé d’espérer, saluèrent en lui le vengeur d’Israël ; leur attente ne devait pas être confondue.

Comme toujours cependant pour les œuvres authentiquement marquées du sceau divin, l’Esprit-Saint devra mettre un long temps à former l’élu de sa droite. L’athlète a jeté le gant aux puissances de ce monde ; la guerre sainte est ouverte : ne semble-t-il pas que dès lors il faille avant tout donner suite à la déclaration des hostilités, tenir campagne sans trêve ni repos jusqu’à pleine défaite de l’ennemi ? Et néanmoins le soldat des combats du Seigneur, allant au plus pressé, se retirera dans la solitude pour y améliorer sa vie, selon l’expression si fortement chrétienne de la charte même qui fonda Vallombreuse [6]. Les tenants du désordre, un instant effrayés de la soudaineté de l’attaque et voyant sitôt disparaître l’agresseur, se riront de ce qui ne sera plus à leurs yeux qu’une fausse entrée dans l’arène ; quoi qu’il en coûte au brillant cavalier d’autrefois, il attendra humble et soumis, pour reprendre l’assaut, ce que le Psalmiste appelle le temps du bon plaisir de Dieu [7].

Peu à peu, de toutes les âmes que révolte la pourriture de cet ordre social en décomposition qu’il a démasqué, se recrute autour de lui l’armée de la prière et de la pénitence. Des gorges des Apennins elle étend ses positions dans la Toscane entière, en attendant qu’elle couvre l’Italie et passe les monts. Septime à sept milles de Florence, Saint-Sauve aux portes de la ville, forment les postes avancés où, en 1063, reprend l’effort de la guerre sainte. Un autre simoniaque, Pierre de Pavie, vient d’occuper par droit d’achat le siège des pontifes. Jean et ses moines ont résolu de plutôt mourir que de porter en silence l’affront nouveau fait à l’Église de Dieu. Mais le temps n’est plus où la violence et les huées d’une foule séduite accueillaient seules la protestation courageuse du moine fugitif de San-Miniato. Le fondateur de Vallombreuse est devenu, par le crédit que donnent les miracles et la sainteté, l’oracle des peuples. A sa voix retentissant de nouveau dans Florence, une telle émotion s’empare du troupeau, que l’indigne pasteur, sentant qu’il n’a plus à dissimuler, rejette au loin sa peau de brebis [8] et montre en lui le voleur qui n’est venu que pour voler, pour égorger et pour perdre [9]. Une troupe armée à ses ordres fond sur Saint-Sauve ; elle met le feu au monastère, et se jette sur les moines qui, surpris au milieu de l’Office de la nuit, tombent sous le glaive, sans interrompre la psalmodie jusqu’au coup qui les frappe. De Vallombreuse, à la nouvelle du martyre ennoblissant ses fils, Jean Gualbert entonne un chant de triomphe. Florence, saisie d’horreur, rejette la communion de l’évêque assassin, Pourtant quatre années encore séparaient ce peuple de la délivrance, et les grandes douleurs pour Jean n’étaient pas commencées.

L’illustre ennemi de tous les désordres de son temps, saint Pierre Damien, venait d’arriver de la Ville éternelle. Investi de l’autorité du Pontife suprême, on était assuré d’avance qu’il ne pactiserait point avec la simonie, et l’on pouvait croire qu’il ramènerait la paix dans cette Église désolée. Ce fut le contraire qui eut lieu. Les plus grands saints peuvent se tromper, et, dans leurs erreurs, devenir les uns pour les autres un sujet d’épreuve d’autant plus acerbe que leur volonté, moins sujette aux changements capricieux des autres hommes, reste plus ferme dans la voie qu’ils se sont une fois tracée en vue des intérêts de Dieu et de son Église. Peut-être le grand évêque d’Ostie ne se rendit pas assez compte de la situation toute d’exception que faisaient aux victimes de Pierre de Pavie sa simonie notoire, et la violence avec laquelle il massacrait lui-même sans autre forme de procès les contradicteurs. Partant de l’incontestable principe que ce n’est point aux inférieurs à déposer leurs chefs, le légat réprouva la conduite de ceux qui s’étaient séparés de l’évêque ; et, arguant de certaines paroles extrêmes échappées à quelques-uns dans une indignation trop peu contenue, il retourna sur ceux qu’il appelait « ses confrères les moines » l’accusation d’hérésie portée par eux contre le prélat simoniaque [10].

L’accès du Siège apostolique restait ouvert aux accusés ; ils y portèrent intrépidement leur cause. Cette fois du moins, on ne pouvait soulever d’argument d’exception contre la canonicité de leur procédure. Mais là, dit l’historien [11], beaucoup craignant pour eux-mêmes se mirent à s’élever contre eux ; et lorsque presque tous, exhalant leur fureur, jugeaient dignes de mort ces moines dont la témérité osait faire la guerre aux prélats de l’Église, alors derechef, en plein concile romain, Pierre Damien prenant la parole alla jusqu’à dire au Pontife suprême : « Seigneur et Père saint, ce sont là les sauterelles qui dévorent la verdure de la sainte Église ; que le vent du midi se lève et les emporte à la mer Rouge ! » Mais le saint et très glorieux Pape Alexandre II, répondant avec douceur à ces excès de langage, prenait les moines en sa défense et rendait hommage à la droiture de leurs intentions. Cependant il n’osa donner suite à leur demande dépasser outre, parce que la plus grande partie des évêques favorisait Pierre de Pavie, et que seul l’archidiacre Hildebrand soutenait en tout l’abbé de Vallombreuse [12].

L’heure néanmoins allait venir où Dieu même prononcerait ce jugement qu’on ne pouvait obtenir de la terre. Assaillis de menaces, traités comme des agneaux au milieu des loups [13], Jean Gualbert et ses fils criaient au ciel avec le Psalmiste : « Levez-vous, Seigneur, aidez-nous ; levez-vous, pourquoi dormez-vous, Seigneur ? Levez-vous, ô Dieu : jugez votre cause » [14]. A Florence, les sévices continuaient. Saint-Sauveur de Septime était devenu le refuge des clercs que la persécution bannissait de la ville ; le fondateur de Vallombreuse, qui résidait alors en ce lieu, multipliait pour eux les ressources de sa charité. Mais la situation devint telle enfin, qu’un jour du Carême de l’année 1067, le reste du clergé et la ville entière, laissant le simoniaque à la solitude de son palais désert, accourut à Septime. Ni la longueur du chemin détrempé par les pluies, ni la rigueur du jeûne observé par tous, dit la relation adressée dans les jours mêmes au Pontife souverain par le peuple et le clergé de Florence, ne purent arrêter les matrones les plus délicates, les femmes prêtes d’être mères ou les enfants [15]. L’Esprit-Saint planait visiblement sur cette foule ; elle demandait le jugement de Dieu. Jean Gualbert, sous l’impulsion du même Esprit divin, permit l’épreuve ; et en témoignage de la vérité de l’accusation portée par lui contre l’évêque de Florence, Pierre, un de ses moines, nommé depuis Pierre Ignée, traversa lentement sous les yeux de la multitude un brasier immense qui ne lui fit aucun mal. Le ciel avait parlé ; l’évêque fut déposé par Rome, et termina ses jours, heureux pénitent, dans ce même monastère de Septime.

En 1073, année de l’élévation d’Hildebrand son ami au Siège apostolique, Jean s’en allait à Dieu. Son action contre la simonie s’était étendue bien au delà de la Toscane. La république Florentine ordonna de chômer le jour de sa fête ; et l’on grava sur la pierre qui protégeait ses reliques sacrées : A JEAN GUALBERT, CITOYEN DE FLORENCE, LIBÉRATEUR DE L’ITALIE.

Vous avez été un vrai disciple de la loi nouvelle, ô vous qui sûtes épargner un ennemi en considération de la Croix sainte. Apprenez-nous à conformer comme vous nos actes aux leçons que nous donne l’instrument du salut ; et il deviendra pour nous, comme il le fut pour vous, une arme toujours victorieuse contre l’enfer. Pourrions-nous, à sa vue, refuser d’oublier une injure venant de nos frères, quand c’est un Dieu qui, non content d’oublier nos offenses autrement criminelles à sa souveraine Majesté, se dévoue sur ce bois pour les expier lui-même ? Si généreux qu’il puisse être jamais, le pardon de la créature n’est qu’une ombre lointaine de celui que nous octroie chaque jour le Père qui est aux deux. A bon droit pourtant l’Évangile que l’Église chante à votre honneur nous montre, dans l’amour des ennemis, le caractère de ressemblance qui nous rapproche le plus de la perfection de ce Père céleste, et le signe même de la filiation divine en nos âmes [16].

Vous l’avez eu, ô Jean, ce caractère de ressemblance auguste ; Celui qui en vertu de sa génération éternelle est le propre Fils de Dieu par nature, a reconnu en vous ce cachet d’une incomparable noblesse qui vous faisait son frère. En inclinant vers vous sa tête sacrée, il saluait la race divine [17] qui venait de se déclarer dans ce fils de la terre et allait éclipser mille fois l’illustration que vous teniez des aïeux d’ici-bas. Quel germe puissant l’Esprit-Saint alors déposait en vous ; et combien Dieu parfois récompense la générosité d’un seul acte ! Votre sainteté, la part glorieuse qui fut la vôtre dans la victoire de l’Église, et cette fécondité qui vous donne de revivre jusqu’à nos jours dans l’Ordre illustre qui plonge en vous ses racines : toutes ces grâces de choix pour votre âme et tant d’autres âmes, ont dépendu de l’accueil que vous alliez faire au malheureux que sa fatalité ou la justice du ciel, auraient dit vos contemporains, jetait sur vos pas. Il était digne de mort ; et dans ces temps où chacun plus ou moins se taisait justice lui-même, votre bonne renommée n’aurait point souffert, elle n’eût fait que grandir, en lui infligeant le châtiment qu’il avait mérité. Mais si l’estime de vos contemporains vous restait acquise, la seule gloire qui compte devant Dieu, la seule qui dure devant les hommes eux-mêmes, n’eût point été votre partage. Qui maintenant vous connaîtrait ? qui surtout prononcerait votre nom avec l’admiration et la reconnaissance qu’il excite aujourd’hui parmi les enfants de l’Église ?

Le Fils de Dieu, voyant vos dispositions conformes aux sentiments de son cœur sacré, a versé dans le vôtre son amour jaloux pour la cité sainte au rachat de laquelle il a voué tout son sang. O zélateur de la beauté de l’Épouse, veillez sur elle toujours ; éloignez d’elle les mercenaires qui prétendraient tenir de l’homme le droit de représenter l’Époux à la tête des Églises. Que l’odieuse vénalité de vos temps ne se transforme point dans les nôtres en compromissions d’aucune sorte à l’égard des pouvoirs de la terre. La simonie la plus dangereuse n’est point celle qui s’escompte à prix d’or ; il est des obséquiosités, des hommages, des avances, des engagements implicites, qui ne tombent pas moins sous l’anathème des saints canons que les transactions pécuniaires : et qu’importerait, de fait, l’objet ou la forme adoucie du contrat simoniaque, si la complicité achetée du pastorat laissait les princes charger l’Église à nouveau des chaînes que vous avez tant contribué à briser ? Ne permettez pas, ô Jean Gualbert, un tel malheur qui serait l’annonce de désastres terribles. Que la Mère commune continue de sentir l’appui de votre bras puissant. Sauvez une seconde fois en dépit d’elle-même votre patrie de la terre. Protégez, dans nos temps malheureux, le saint Ordre dont vous êtes la gloire et le père ; que sa vitalité résiste aux confiscations, aux violences de cette même Italie qui vous proclama autrefois son libérateur. Obtenez aux chrétiens de toute condition Je courage nécessaire pour soutenir la lutte qui s’offre à tout homme ici-bas.

[3] Act. VIII.

[4] Psalm. LXVIII, 10.

[5] Ézech. III, 19.

[6] Meliorandæ vitæ gratia : Litteræ donationis Ittae Abbatissae ; Ughelli, III, 299 vel 231.

[7] Psalm. LXVIII, 14.

[8] Matth. VII, 15.

[9] Johan. X, 10.

[10] Petr. Dam. Opuscul. XXX, De Sacramentis per improbos administratis.

[11] Vita S. J. Gualb. ap. Baron, ad an. 1063.

[12] Vita S. J. Gualb. ap. Baron, ad an. 1063.

[13] Ibid.

[14] Psalm. XLIII, LXXIII.

[15] Epist. cleri et populi Florentini ad Alexandrum Pontificem.

[16] Matth. V. 45, 48.

[17] Act. XVII, 29.


Bhx cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Saint Jean Gualbert est l’un des représentants, formés à l’école de saint Benoît, de ce mouvement énergique de réforme ecclésiastique qui éleva à une haute sainteté la papauté et la hiérarchie. Celles-ci, au XIe siècle, gisaient, avilies, au pied du trône de César. Ils allèrent jusqu’à conduire à Canossa, aux genoux d’Hildebrand, l’empereur allemand pénitent, dépouillé de sa couronne et les pieds nus.

La mission de Jean Gualbert fut surtout dirigée contre la simonie en Toscane, et l’épisode le plus caractéristique de cette mission fut de démontrer que l’évêque Pierre de Florence avait acheté l’épiscopat ; dans ce but, il ordonna à son disciple, nommé Pierre lui aussi, de soutenir l’épreuve du feu. L’appel au jugement de Dieu fut accepté ; Pierre revêtit les ornements sacrés, célébra la messe et, ayant obtenu la bénédiction de son abbé, pénétra courageusement dans l’étroit et long chemin bordé et couvert par deux haies de fagots en feu. Il l’avait déjà traversé presque jusqu’au fond quand il s’aperçut qu’il avait perdu sa mappula que, selon l’ancien usage, il tenait à la main, au lieu de la porter attachée à son bras. Sans se troubler, Pierre retourna dans la fournaise, ramassa son manipule et, sorti sain et sauf par l’autre côté du bûcher, fut salué du nom d’Igné par le peuple joyeux. Cette scène est décrite par l’abbé du Mont-Cassin Didier (qui devint Victor III) dans son troisième livre des Miracles ; à cette époque Pierre était encore en vie et siégeait même sur le trône épiscopal d’Albano.

Saint Jean Gualbert mourut en 1073 et fut canonisé par Célestin III en 1193. Rome chrétienne lui a élevé un insigne oratoire dans le titulus Praxedis, depuis de nombreux siècles déjà confié aux soins des moines de Vallombreuse.

La messe est du commun des abbés. Seule la lecture évangélique (Matth., V, 43-48) est propre, et elle contient une allusion au pieux événement survenu dans la basilique de San Miniato à Florence, et qui décida de la conversion de saint Jean Gualbert.

En ces temps de cruelles luttes civiles, un de ses proches parents avait été tué, et un jour Jean, entouré d’une bonne escorte de compagnons armés, rencontra l’homicide. Celui-ci se vit perdu, il tomba à genoux à ses pieds, et, étendant les bras en croix, demanda son pardon par la vertu de ce signe de leur commun salut. Jean, attendri, lui fit grâce de la vie et l’embrassa ; entré ensuite dans l’église de San Miniato, il vit l’image du Crucifix qui, en signe d’agrément, inclina par trois fois la tête vers lui. Cette vision touchante acheva le travail de la grâce commencé dans son cœur puisqu’il avait pardonné à son ennemi. Jean ne voulut plus s’éloigner de cet asile de miséricorde et de paix. Ayant donc enlevé son épée de chevalier, il se coupa lui-même les cheveux et revêtit le froc monastique.

A la louange du monastère de Vallombreuse, érigé par Jean Gualbert, et où furent formés tant de saints, un poète composa ces vers :

Mutavit Vallis veteres Umbrosa colores : Felix si mores et cæli servat amores !



Stradanus (Jan van der Straet, 1523–1605). Saint Giovanni Gualberto at the Monastery of Morcheto

Dom Pius Parsch, Le Guide dans l’année liturgique

Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent.

Le jour présent est placé sous le signe unique de l’amour des ennemis. L’Église se plaît à mettre en relief la remarquable vertu d’un saint et à la proposer à notre imitation. La vie de notre saint offre un exemple de l’amour des ennemis poussé jusqu’à l’héroïsme.

1. Saint Jean. — Jour de mort : 12 juillet 1073. Tombeau : à Passignano, monastère près de Florence. Vie : Le saint (né vers 995) descendait d’une illustre famille de Florence. Son père le destinait à l’état militaire ; il arriva alors que son frère unique, Hugues, fut tué par un de leurs parents. Un jour de Vendredi Saint Jean, qui était accompagné d’hommes en armes, rencontra le meurtrier désarmé dans une gorge étroite, de telle sorte que ni l’un ni l’autre ne pouvaient fuir ; celui-ci se jeta aux pieds de Jean en mettant les bras en croix. Jean, extrêmement surpris à cette vue, lui laissa la vie sauve et l’adopta comme frère ; puis il poursuivit sa route jusqu’à l’église Saint-Minias où il pria avec ferveur devant l’image du Crucifié qui parut incliner la tête vers lui. Bouleversé par cet événement, Jean résolut, malgré l’opposition de son père, de consacrer sa vie à Dieu ; il coupa lui-même sa chevelure et revêtit le costume des moines. En peu de temps il atteignit une telle perfection que sa vie et ses œuvres devinrent un modèle pour les autres. Il est le fondateur de l’Ordre de Vallombreuse, une branche de l’Ordre des Bénédictins.

2. La messe (Os justi). — La messe est celle du commun des Abbés, avec l’évangile propre de l’amour des ennemis. Le Christ dit dans le sermon sur la montagne : « Vous avez appris qu’il a été dit : aimez votre prochain et haïssez vos ennemis. — Mais moi je vous dis : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour ceux qui vous persécutent et qui vous calomnient ; car vous êtes les enfants de votre Père céleste qui fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants et qui fait tomber la pluie sur les justes et sur les pécheurs ». Faisons aujourd’hui un sérieux examen de conscience sur notre amour pour nos ennemis ! Souvenons-nous que presque chaque jour l’Église fait donner le baiser de paix avant la communion : c’est là un grave avertissement d’avoir à vivre en paix avec tous les hommes avant de recevoir le Prince de la paix dans notre cœur. Que l’amour des ennemis soit aujourd’hui l’offrande que nous apporterons au Saint-Sacrifice et la grâce que nous en retirerons.

3. La prière des Heures nous offre un commentaire de saint Jérôme sur l’évangile de l’amour des ennemis : « Beaucoup interprètent les commandements de Dieu d’après leur propre faiblesse et non d’après les actes de force que les saints ont accomplis, et s’imaginent qu’il est impossible d’obéir à ces commandements. Aussi affirment-ils qu’il suffit, pour être vertueux, de ne pas haïr ses ennemis ; mais, d’après eux, aimer ses ennemis serait un commandement dépassant les forces de la nature humaine. On doit pourtant savoir que le Christ n’a rien commandé d’impossible, mais qu’il a imposé seulement ce qui est parfait. Telle fut la conduite de David à l’égard de Saül et d’Absalon ; le martyr saint Étienne pria aussi pour ses ennemis qui le lapidaient, et saint Paul désirait être condamné pour ses persécuteurs. C’est aussi ce qu’enseigna et ce que fit Jésus : Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. Quand il s’agit d’exercer toute autre bonne œuvre que l’amour, on peut alléguer une excuse et dire que l’on n’est pas en état de jeûner, de garder la virginité, de distribuer ses biens aux pauvres. Mais quand il s’agit d’aimer ses ennemis, on ne peut fournir de pareilles excuses ; vous ne pouvez pas dire : je ne puis pas aimer mon ennemi »

SOURCE : http://www.introibo.fr/12-07-St-Jean-Gualbert-abbe#nh1




John Gualbert (Gualberto), OSB Vall. Abbot (RM)

Born in Florence, Tuscany, Italy, c. 993; died at Passignano (near Florence) in 1073; canonized in 1193. Because of his birth into the noble Visdomini family, John Gualbert had no more thought of following a life of austerity and humility than did his noble Florentine friends and companions. Bred to be a soldier, he spent his time in worldly amusements. Indeed, so far from intending to follow the precepts of Our Lord, his one over-riding ambition was to avenge the murder of his elder brother, Hugh. To him this was a matter of justice and, more importantly, a matter of honor.

It happened that one Good Friday as he was riding through a narrow pass on his way to Florence, Gualbert came face to face with the man he had been seeking. The man was alone and there was no means of escape. Gualbert drew his sword and moved forward, but at his approach the murderer, in a gesture not so much of supplication as of despair, fell to his knees, threw out his arms and commended his soul to God.

Gualbert hesitated, and as he looked down on his victim he was suddenly reminded of the image of Christ suffering on the Cross and of the forgiveness which Our Lord had asked for those who murdered him. Sheathing his sword, he embraced and forgave the man. Having pardoned his brother's murderer, he saw the image of the crucifix miraculously bow its head in acknowledgement of Gualbert's good action and they separated in peace.

Continuing his journey, Gualbert went to the monastery of San Miniato del Monte in Florence where, as he prayed before the crucifix, he was filled with divine grace. He asked the abbot for permission to be admitted. But the abbot delayed, fearing the anger and resentment of Gualbert's parents. To demonstrate the seriousness of his call, Gualbert shaved his head himself and put on a habit that he had borrowed.

For the next few years he remained at San Miniato, leading the life of a penitent and hoping to end his days there; but when the abbot died and the new one bribed his way to office, he left in disgust. (Other sources say that he left with a companion to find solitude when it looked likely that he would be appointed abbot.) He wanted to find a life untouched by the current abuses in the Church: clerical concubinage, nepotism, and simony. For a while he stayed with the Camaldolesi at Saint Romuald's abbey, but then decided to make an entirely new foundation.

The abbess of Sant'Ellero gave him some land in the Vallis Umbrosa (Vallombrosa), about 20 miles east of Florence near Fiesole; and there, with the help of a few companions, he built a small and unpretentious monastery of timber. The monks followed the austere rule of Saint Benedict to the letter, except for a special provision admitting conversi, or lay- brothers who could take on the manual labor and free the choir monks for contemplation and more prayer.

He was dedicated to poverty and humility. He never became a priest, in fact, he declined even to receive minor orders. Vallombrosa inspired other communities with its hospices for the poor and sick. These became part of his new order under John's rule, in spite of rival claims to jurisdiction. In this and other ways John became involved in the reform movement in the Church, for which he was commended by popes.

Other monasteries were established, but in all cases Gualbert insisted that the buildings should be constructed as modestly and cheaply as possible and that the money saved should be given to the poor. Indeed, his zeal for charity was such that he often gave away all the monastery's supplies to the poor who came to its gates. The area in which the first monastery was located was wild and barren, but the monks planted fir and pine trees and transformed it into a parkland.

Gualbert was known for his wisdom, miracles, and prophecies. Pope Saint Leo IX, travelled specially to Passignano to speak with him, as did Stephen X. Pope Alexander II attributed the eradication of simony in his country to him. Though respected and visited by popes, Gualbert retained his humility. He died aged about 80. The congregation of Vallombrosan Benedictines that he founded spread chiefly throughout Tuscany and Lombardy, but it still exists today and includes more than six monasteries (Attwater, Benedictines, Delaney, Encyclopedia, Farmer, White).

In art, Saint John Gualbert is an elderly Vallombrosan abbot with a tau-staff, book and heretic under foot. At times, he may be shown (1) with the devil under foot; (2) enthroned among Vallombrosan monks, tau staff and book of rule in hands; (3) kneeling before a crucifix, which bows towards him; (4) present at an ordeal by fire of Saint Peter Igneus; (5) watching a luxurious monastery carried away by a flood; or as a young man forgiving the murderer of his relative (Roeder). A fine altarpiece in Santa Croce, Florence, depicts four scenes from Saint John's life (Farmer).


John Gualbert is the patron on foresters and park keepers (White).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0712.shtml#nabo


Saint John Gualbert


Also known as
  • Giovanni Gualberto
  • John Gualberto
Profile

Florentine nobility; part of the Visdomini family. His brother Hugh was murdered; John tracked down the killer, finding him on a Good Friday. John received a vision of Christ on the Cross, which he took as a sign to pardon the killer, and convert to Christianity. He did both.

Against his family opposition, he became a Benedictine monk at the San Miniato del Monte monastery. Founded and built by hand the monastery in Vallombrosa, Italy in 1038. The rule of John’s order was an austere form of the Benedictine Rule, included an order of lay brothers, and received papal approval in 1070. When it seemed he would be appointed abbot, John fled. He founded abbeys at at San Salvi, Moscetta, Rozzuolo, Monte Salario, and Passignano, though did not do all the construction himself. Reported to have the gift of prophecy. Known for his great charity. Claims of miracles throughout his intercession in life and after.

Born

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-john-gualbert/



A Garner of Saints – Saint John Gualbert


Article

Born at Florence in the year 1040 of noble parentage. While still a youth and as he was going towards Florence one good Friday with an armed company, he fell in with a man with whom his family was at feud, because the man had unjustly assassinated his brother Ugo Gualbert. The passage was narrow and there was no way of escape, but as John prepared to run the man through the body with his sword, he threw himself at John’s feet, and stretching out his arms in the form of the cross, besought John, by the passion of Christ, to spare him. And John remembered the event celebrated that day, and the mercy of Christ to his executioners, so that he raised the man to his feet, embraced him and let him go. Proceeding on his way he came to a monastery and entering the church he knelt before the crucifix. And the head of the crucified one inclined towards him from the cross and appeared to bless him for having pardoned his deadly enemy. After this John determined to renounce the world and going to the abbey of San Miniato of the order of Saint Benedict he begged the fathers to grant him their habit. He showed wonderful devotion in his new character, and on the death of the abbot was elected to succeed him; but he refused this honour, preferring to obey rather than to command. While he was at Saint Miniato one of the monks went to the bishop of Florence and bribed him to give him the administration of the abbey. John at once knew of this, and accompanied by another monk he went to Florence and called on an old man named Teuzone who inhabited a cell near Saint Maria del Fiore to ask his advice. And he advised them to go to the piazza and proclaim that the bishop and abbot were simoniacs. And when they had done this there arose a great tumult, but they withdrew in safety.

Desiring a more complete solitude John went to the valley of Camaldoli and there established a new monastery at Vallombrosa, and a new order of Benedictine friars, which was confirmed in 1070.

After the establishment of the house at Vallombrosa many other monasteries of the order were founded by him; and one day he visited one of these, the monastery of Moscheta, and finding it very sumptuous he called the abbot and reproved him, saying that he had incurred great expense in building the monastery, which might have relieved many poor. Turning to a small stream behind he prayed to God that it might take vengeance on that house. No sooner was he gone than the stream became a torrent and washed away the monastery. One day on returning from his visitation of the monasteries he remembered how poor many of the people were, and calling his almoner and procurator he asked them how much grain there was. When he saw that the granary was full, he reproached them and afterwards ordered a large vessel to be brought. Filling this with wheat, he distributed corn to the poor from the third to the ninth hour, the vessel being as full at the end of that time as it was at the beginning. Once in the monastery the monks had no more than three loaves, for it was a time of famine. John commanded that the loaves should be divided and a portion given to each monk, saying to-day we suffer want, but to-morrow there will be abundance. When the hour of dinner came the monks ate the bread but would not touch the meat offered them, because of their reverence for the rule. The following day some monks of Saint Salvi came bringing an abundance of provisions, saying that they were sent by some noblemen, but who the nobles were was never discovered. As John and his monks maintained that Pietro de Pavia, Bishop of Florence, was guilty of simony and heresy, there arose a great contention among the clergy and people of Florence. And the bishop sent an armed force by night to attack the monastery of Saint Salvi where he supposed John to be, although the saint had actually left for Vallombrosa the preceding night. Entering the monastery the soldiers killed several of the monks, insulting the others, and plundered the building, setting fire to it. This act of violence alienated many of the bishop’s partisans. Afterwards the monks went to Florence and proclaimed that Pietro was a simoniac and a heretic, offering to prove this by the ordeal of fire. However, Pope Alexander would not permit the test, though Hildebrand defended the monks. At length the ordeal was agreed to, and a great assembly came together to witness it. After the monks had sung the litany, one of their number, abbot Peter, (known afterwards as Peter Igneus), took the cross in his hand and passed through the flames unhurt. After this convincing miracle the bishop was deposed and John was justified. John died of the fever in the year 1073, and was canonized in 1183. 12th July.

Attributes
  • He wears the light grey (colour of ashes) habit of the order, and carries a crucifix in his hand.

MLA Citation
  • Allen Banks Hinds, M.A. “Saint John Gualbert”. A Garner of Saints1900CatholicSaints.Info. 20 April 2017. Web. 12 July 2020. <https://catholicsaints.info/a-garner-of-saints-saint-john-gualbert/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/a-garner-of-saints-saint-john-gualbert/



Monastero di Astino, San Giovanni Gualberto.

Miniature Lives of the Saints – Saint John Gualbert


Article

Saint John Gualbert was born at Florence a.d. 999. Following the profession of arms at that troubled period, he became involved in a blood-feud with a near relation. One Good Friday, as he was riding into Florence accompanied by armed men, he encountered his enemy in a place where neither could avoid the other. John would have slain him, but his adversary, who was totally unprepared to fight, fell upon his knees with his arms stretched out in the form of a cross, and implored him, for the sake of our Lord’s holy Passion, to spare his life. Grace triumphed, and John not only held his hand from blood, but cast out from his heart the wicked spirit of revenge. A humble and changed man, he entered the church of San Miniato, which was near; and whilst he prayed, the figure of our crucified Lord before which he was kneeling bowed its head towards him, as if to ratify his pardon. Abandoning the world, he gave himself up to prayer and penance in the Benedictine Order. Later he was led to found the Congregation called of Vallombrosa, from the shady valley a few miles from Florence, where he established his first monastery. He fought manfully against simony, and in many ways promoted the interests of the Faith in Italy. After a life of great austerity, he died whilst the angels were singing round his bed, 12 July 1073.

The heroic act which merited for Saint John Gualbert his conversion was the forgiveness of his enemy. Let us imitate him in this virtue, resolving never to revenge ourselves in deed, in word, or in thought.

Saint John Gualbert said to his enemy, “I cannot refuse what you ask in Christ’s name. I grant you your life, and I give you my friendship. Pray that God may forgive me my sin.”

Once the enemies of the Saint came to his convent of San Salvi, plundered it, and set fire to it; and having treated the monks with ignominy, beat them and wounded them. Saint John rejoiced. “Now,” he said, “you are true monks. Would that I myself had had the honour of being with you when the soldiers came, that I might have had a share in the glory of your crowns!”

To no man rendering evil for evil. – Romans 12:17

MLA Citation
  • Henry Sebastian Bowden. “Saint John Gualbert”. Miniature Lives of the Saints for Every Day of the Year1877CatholicSaints.Info. 27 February 2015. Web. 12 July 2020. <https://catholicsaints.info/miniature-lives-of-the-saints-saint-john-gualbert/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/miniature-lives-of-the-saints-saint-john-gualbert/



Pictorial Lives of the Saints – Saint John Gualbert


Article

Saint John Gualbert was born at Florence, A.D. 999. Following the profession of arms at that troubled period, he became involved in a blood-fued with a near relation. One Good Friday, as he was riding into Florence accompanied by armed men, he encountered his enemy in a place where neither could avoid the other. John would have slain him; but his adversary, who was totally unprepared to fight, fell upon his knees with his arms stretched out in the form of a cross, and implored him, for the sake of Our Lord’s Holy Passion, to spare his life. Saint John said to his enemy, “I cannot refuse what you ask in Christ’s name. I grant you your life, and I give you my friendship. Pray that God may forgive me my sin.” Grace triumphed. A humble and changed man, he entered the Church of Saint Miniato, which was near; and whilst he prayed, the figure of our crucified Lord, before which he was kneeling, bowed its head towards him as if to ratify his pardon. Abandoning the world, he gave himself up to prayer and penance in the Benedictine Order. Later he was led to found the congregation called of Vallombrosa, from the shady valley a few miles from Florence, where he established his first monastery. Once the enemies of the Saint came to his convent of Saint Salvi, plundered it, and set fire to it, and having treated the monks with ignominy, beat them and wounded them. Saint John rejoiced. “Now,” he said, “you are true monks. Would that I myself had had the honor of being with you when the soldiers came, that I might have had a share in the glory of your crowns!” He fought manfully against simony, and in many ways promoted the interest of the faith in Italy. After a life of great austerity, he died whilst the angels were singing round his bed, July 12th, 1073.

Reflection – The heroic act which merited for Saint John Gualbert his conversion was the forgiveness of his enemy. Let us imitate him in this virtue, resolving never to revenge ourselves in deed, in word, or in thought.

MLA Citation
  • John Dawson Gilmary Shea. “Saint John Gualbert”. Pictorial Lives of the Saints1922CatholicSaints.Info. 12 December 2018. Web. 12 July 2020. <https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-john-gualbert/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-john-gualbert/



July 12

St. John Gualbert, Abbot

From his exact life compiled by Blaise Melanisius, general of his Order, with the long notes of Cuper the Bollandist. See also two other lives of the saint, with a long history of his miracles, ib. t. 3. Julij, pp. 3, 11.

A.D. 1073.

[Founder of the Religious Order of Vallis Umbrosa.]  ST. JOHN GUALBERT was born at Florence of rich and noble parents, and in his youth was carefully instructed in the Christian doctrine and in the elements of the sciences; but afterwards, by conversing with the world, he imbibed a relish for its vanities and follies. While a thirst of worldly pleasure kept possession of his desires, and seemed to him innocent, and while he thought a certain degree of worldly pride the privilege of his birth, he was a stranger to the gospel maxims of penance, meekness, and lowliness of heart; and all arguments of virtue lost their force upon him. But God was pleased, by a remarkable accident, to open his eyes, and to discover to him his errors, and the extent of his obligations. Hugo, his only brother, was murdered by a gentleman of the country; and our young nobleman determined to revenge the crime by the death of him who had perpetrated it, and who seemed out of the reach of the laws. Under the influence of his resentment, which was much heightened by the invectives and persuasion of his own father, Gualbert, he neither listened to the voice of reason nor of religion. The motive of revenge is criminal if it creep into the breast even in demanding the just punishment of a delinquent; much more if it push men to vindicate their own cause themselves by returning injury for injury, and wreaking wrongs on those who inflicted them.But passion stifled remorse, and John was falsely persuaded that his honour in the world required that he should not suffer so flagrant an outrage to pass unpunished. It happened that riding with his man home to Florence on Good Friday, he met his enemy in so narrow a passage that it was impossible for either of them to avoid the other. John seeing the murderer, drew his sword, and was going to dispatch him. But the other lighting from his horse, fell upon his knees, and with his arms across, besought him by the passion of Jesus Christ, who suffered on that day, to spare his life. The remembrance of Christ, who prayed for his murderers on the cross, exceedingly affected the young nobleman; and meekly raising the supplicant from the ground with his hand, he said: “I can refuse nothing that is asked of me for the sake of Jesus Christ. I not only give you your life, but also my friendship for ever. Pray for me that God may pardon me my sin.” After embracing each other they parted, and John went forward on his road till he came to the monastery of St. Minias, 1 of the holy Order of St. Bennet. Going into the church, he offered up his prayers before a great crucifix, begging with many tears and extraordinary fervour that God would mercifully grant him the pardon of his sins. Whilst he continued his prayer the crucifix miraculously bowed its head to him, as it were to give him a token how acceptable the sacrifice of his resentment, and his sincere repentance were. The divine grace made such deep impressions on his heart, that rising from his devotions he cast himself at the feet of the abbot, earnestly begging to be admitted to the religious habit. The abbot was apprehensive of his father’s displeasure; but at length was prevailed upon with much ado to allow him to live in the community in his secular habit. After a few days John cut off his hair himself, and put on a habit which he borrowed. His father, at this news of the step his son had taken, hastened to the monastery, and stormed and complained dreadfully; till after some time seeing the steadiness of his son’s resolution, and hearing his reasons and motives, he was so well satisfied, that he gave him his blessing, and exhorted him to persevere in his good purposes.

St. John devoted himself to the exercises of his new state in the most perfect dispositions of a true penitent. He was most exact in every religious observance. He subdued his body with much fasting and watching; never gave way to idleness, but kept himself day and night employed almost in continual prayer. His corporal austerities he animated with a perfect interior spirit of penance, or desire of punishing sin in himself, the more powerfully to move God to compassion and mercy towards him; and he endeavoured by them to facilitate the subjection of his passions, which victory he completed by a watchfulness over the motions of his own heart, and heroic acts of all virtues, especially meekness and humility. But assiduous and humble prayer and meditation were the principal means by which this wonderful change was effected in all the affections of his soul, so that he became entirely a new man.. Nothing can have so prevalent a power to still the agitation of passion in the breast; nothing is so fit to induce a smooth and easy flow, and a constant evenness of temper, as a frequent application to the throne of grace. This presence of the mind with the Lord is an absence from the body, or from the tumult of carnal passions. The pure and serene tranquillity that springs up in the soul by an intercourse with heaven, shows that here she is nearest the centre of her true happiness, where earthly things lose all their power of attraction. The very preparation of the heart to wait upon God in this solemn exercise is of admirable use to remove that corruption which inflames the passions. Especially a lively sense of God’s infinite greatness, and of our littleness and infirmities, powerfully impressed on our minds by assiduous prayer, soon brings us to a conviction that pride is the root of all our disorders; and enables us to discover its disguises, and to banish it out of our souls. By fidelity and perseverance St. John obtained the victory over himself, and became most eminent in meekness, humility, silence, obedience, modesty, and patience

When the abbot died our saint was earnestly entreated by the greater part of the monks to accept that dignity; but his consent could by no means be extorted. Not long after, he left this house with one companion, and went in quest of a closer solitude. He paid a visit to the hermitage of Camoldoli; and having edified himself with the example of its fervent inhabitants, he proceeded further to an agreeable shady valley covered with willow trees, commonly called Vallis-Umbrosa, in the diocess of Fiesoli, half a day’s journey from Florence, in Tuscany. He found in that place two devout hermits, with whom he and his companion concerted a project to build themselves a small monastery of timber and mud-walls, and to form together a little community, serving God according to the primitive austere rule and spirit of the Order of St. Bennet.

The abbess of St. Hilary gave them the ground on which they desired to build, and when the monastery was finished the bishop of Paderborn, who attended the Emperor Henry III. into Italy, consecrated the chapel. Pope Alexander II. in 1070 approved this new Order, together with the rule in which the saint added certain particular constitutions to the original rule of St. Bennet. From this confirmation is dated the foundation of the Order of Vallis-Umbrosa. St. John was chosen the first abbot, nor was he able to decline that dignity. He gave his monks a habit of an ash colour; and settled among them retirement, silence, disengagement of their hearts from all earthly things, the most austere practice of penance, profound humility, and the most universal charity.

Though most humble and mild, he severely reproved the least tepidity or sloth in others; for the virtue of meekness is not further removed from intemperate anger which clouds or dethrones reason, than from a vicious defect or lameness and stupidity which beholds vice with indifference. God has committed to every man a kind of trust and guardianship of virtue, whose rights we are obliged to maintain in proportion to our power not only by example, but also by advice, exhortation, and reproof, as often as it is reasonable; and he who regards the sins of others with a careless unconcernedness, makes himself accountable for them when it is in his power to prevent them. Superiors especially lie under the most grievous obligations to check and chastise the irregularities and faults of those under their immediate care and inspection. Our saint feared no less the danger of too great lenity and forbearance than that of harshness; and was a true imitator both of the mildness and zeal of the Jewish legislator, whom the Holy Ghost calls “the meekest of all men upon the face of the earth.” St. John was himself a perfect model of all virtues, and tender and compassionate towards all, especially the sick. This compassion for them he learned by his own perpetual infirmities, and weakness of stomach. Such was his humility that he would never be promoted even to minor Orders, never presumed to approach nearer the altar than was necessary to receive the holy communion, and never would open the church door, but always prayed one in minor Orders to open it for him. He was very zealous for holy poverty, and would not allow any monasteries to be built in a costly and sumptuous manner, thinking such edifices not agreeable to a spirit of poverty. He founded the monastery of St. Salvi, that of Moscetta, that of Passignano, another at Rozzuolo, and another at Monte Salario. He reformed some other monasteries, and left about twelve houses of his Order at his death. Besides monks he received lay-brothers, who were exempt from choir and silence, and employed in external offices. This is said to be the first example of such a distinction; but it was soon imitated by other Orders. The saint’s charity to the poor was not less active than his love for holy poverty. He would have no poor person sent from his door without an alms, and often emptied all the granaries and stores of his monasteries in relieving them. In a great dearth he supplied, sometimes by miracle, the multitudes of poor people who flocked to his monastery of Rozzuolo. The saint was endowed with the spirit of prophecy, and by his prayers restored many sick persons to perfect health. The holy Pope Leo IX. went to Passignano on purpose to see and converse with this holy man. Stephen IX. and Alexander II. had the greatest esteem for him. This latter testifies that the whole country where he lived owed to his zeal the entire extinction of simony. The holy man at length fell sick of a sharp fever at Passignano. He called for all the abbots and superiors of his Order, and telling them he was soon to leave them, strongly exhorted them to watch vigilantly over the most exact observance of their rule, and to maintain peace and fraternal charity. After this, having most devoutly received the last sacraments, he died happily on the 12th of July, in 1073, being seventy-four years old. Pope Celestine III. having caused juridical informations to be taken concerning his virtues and miracles, solemnly enrolled him among the saints in the year 1193.

The eminent degree of penance and sanctity to which the divine grace raised this saint, was the fruit of his mildness in forgiving an injury. Christ not only commands us to pardon all offences, but has recommended this precept to us with his expiring breath, with his head crowned with thorns and his hands stretched out for us. We renounce the glorious title of being his disciples if, whilst we behold him hanging on the cross, and hear his last prayers, we trample on his sacred law, and harbour malice in our hearts against a brother whom our dying Redeemer commands us to forgive for his sake. Can we be angry with him who is by so many sacred ties our brother, the living son and member of our common Redeemer and Father, and whom we expect to be the associate of our happiness for all eternity? We owe infinitely more to Christ than any brother can owe to us: the least venial sin is an immense debt. Our Divine Master not only conjures us to forgive our brother for His sake, but also makes it our own infinite interest so to do, promising to pardon us our immense debts in the same manner as we pardon others. Shall we base worms who have nothing to boast of before men only our having concealed from them our baseness and ignominy; and to whom the most cruel outrages from creatures would be too mild a treatment, considering our sins; shall we, I say, complain of injuries which we ought to receive with patience and joy as the easy means of cancelling our own sins, and procuring for ourselves the greatest graces and mercy?

Note 1. St. Minias was a Roman soldier who suffered martyrdom at Florence under Decius. See Mart. Rom. 13 Oct. [back]

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume VII: July. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : https://www.bartleby.com/210/7/121.html



Pietro Sorri, "Pardoning of San Giovanni Gualberto", 1601, Astino Monestry Church, Bergamo,

St. John Gualbert: The Iconography
 St. John Gualbert, Abbot, [died on this day] in the monastery of Passiniano, near Florence, He founded the Order of Vallombrosa. – Roman Martyrology for July 12


St. John Gualbert founded the Vallombrosan Order, which was modeled on the Benedictine Order but somewhat stricter. One day in his youth in Florence he encountered a man who had murdered one of his kinsmen. At first he resolved to avenge the murder by killing the man, but he stopped abruptly when the man bowed his head and extended his arms, reminding him of Christ on the cross. He decided to have mercy on the murderer.

Soon thereafter, in the church of St. Miniatus he was praying before a crucifix when the figure on the cross bowed its head just as the man had done, "as if thanking him for having mercy on his enemy." This miracle led the young man to enter the monastery of St. Miniatus, which he later left to found an abbey of stricter observance in Vallombrosa.1

St. John's attribute is a hand cross, as in the two images at left. The fact that it is a cross rather than a crucifix may refer to the miraculous cross that the saint used in exorcisms. Even after his death, the cross was kept in the abbey and often used successfully to exorcise demoniacs brought from Florence and elsewhere.2

In the images, the saint is tonsured and of course wears the habit of his order. In the second image at right we also see what may be a crozier, but topped by a tau rather than a hook. Perhaps this also refers to the importance of the cross in St. John's life.

Prepared in 2014 by Richard Stracke, Emeritus Profesor of English, Augusta University

SOURCE :  https://www.christianiconography.info/johnGualbert.html



chiesa diSan Giovanni Gualberto, nella frazione di Vara Inferiore nel comune di Urbe, in provincia di Savona.

Vallumbrosan Order

The name is derived from the motherhouse, Vallombrosa (Latin Vallis umbrosa, shady valley), situated 20 miles from Florence on the northwest slope of Monte Secchieta in the Pratomagno chain, 3140 feet above the sea.

The founder

St. John Gualbert, son of the noble Florentine Gualbert Visdomini, was born in 985 (or 995), and died at Passignano, 12 July, 1073, on which day his feast is kept; he was canonized in 1193. One of his relatives having been murdered, it became his duty to avenge the deceased. He met the murderer in a narrow lane and was about to slay him, but when the man threw himself upon the ground with arms outstretched in the form of a cross, he pardoned him for the love of Christ. On his way home, he entered the Benedictine Church at San Miniato to pray, and the figure on the crucifix bowed its head to him in recognition of his generosity. This story forms the subject of Burne-Jones's picture "The Merciful Knight", and has been adapted by Shorthouse in "John Inglesant". John Gualbert became a Benedictine at San Miniato, but left that monastery to lead a more perfect life. His attraction was for the cenobitic not eremitic life, so after staying for some time with the monks at Camaldoli, he settled at Vallombrosa, where he founded his monasteryMabillon places the foundation a little before 1038. Here it is said he and his first companions lived for some years as hermits, but this is rejected by Martène as inconsistent with his reason for leaving Camaldoli. The chronology of the early days of Vallombrosa has been much disputed. The dates given for the founder's conversion vary between 1004 and 1039, and a recent Vallumbrosan writer places his arrival at Vallombrosa as early as 1008. We reach surer ground with the consecration of the church by Bl. Rotho, Bishop of Paderborn, in 1038, and the donation by Itta, Abbess of the neighbouring monastery of Sant' Ellero, of the site of the new foundation in 1039. The abbess retained the privilege of nominating the superiors, but this right was granted to the monks by Victor II, who confirmed the order in 1056. Two centuries later, in the time of Alexander IV, the nunnery was united to Vallombrosa in spite of the protests of the nuns.
The holy lives of the first monks at Vallombrosa attracted considerable attention and brought many requests for new foundations, but there were few postulants, since few could endure the extraordinary austerity of the life. Thus only one other monastery, that of San Salvi at Florence, was founded during this period. But when the founder had mitigated his rule somewhat, three more monasteries were founded and three others reformed and united to the order during his lifetime. In the struggle of the popes against simony the early Vallumbrosans took a considerable part, of which the most famous incident is the ordeal by fire undertaken successfully by St. Peter Igneus in 1068 (see Delarc, op. cit.). Shortly before this the monastery of S. Salvi had been burned and the monks ill-treated by the anti-reform party. These events still further increased the repute of Vallombrosa.

Development of the order

After the founder's death the order spread rapidly. A Bull of Urban II in 1090, which takes Vallombrosa under the protection of the Holy See, enumerates fifteen monasteries besides the motherhouse. Twelve more are mentioned in a Bull of Paschal II in 1115, and twenty-four others in those of Anastasius IV (1153) and Adrian IV (1156). By the time of Innocent III they numbered over sixty. All were situated in Italy, except two monasteries in Sardinia. About 1087 Bl. Andrew of Vallombrosa (d. 1112) founded the monastery of Cornilly in the Diocese of Orléans, and in 1093 the Abbey of Chezal-Benoît, which became later the head of a considerable Benedictine congregation. There is no ground for the legend given by some writers of the order of a great Vallumbrosan Congregation in France with an abbey near Paris, founded by St. Louis. The Vallumbrosan Congregation was reformed in the middle of the fifteenth century by Cassinese Benedictines, and again by Bl. John Leonardi at the beginning of the seventeenth century. In 1485 certain abbeys with that of San Salvi at Florence at their head, which had formed a separate congregation, were reunited to the motherhouse by Innocent VIII. At the beginning of the sixteenth century an attempt was made by Abbot-General Milanesi to found a house of studies on university lines at Vallombrosa; but in 1527 the monastery was burned by the troops of Charles V. It was rebuilt by Abbot Nicolini in 1637, and in 1634 an observatory was established. From 1662-80 the order was united to the Sylvestrines. In 1808 Napoleon's troops plundered Vallombrosa, and the monastery lay deserted till 1815. It was finally suppressed by the Italian Government in 1866. A few monks remain to look after the church and meteorological station, but the abbey buildings have become a school of forestry founded in 1870 on the German model, the only one of its kind in Italy. Vallombrosa is also a health resort.
The decline of the order may be ascribed to the hard fate of the motherhouse, to commendams, and to the perpetual wars which ravaged Italy. Practically all the surviving monasteries were suppressed during the course of the eighteenth and nineteenth centuries. The present Vallumbrosan monasteries, besides Vallombrosa itself, are: Passignano, where St. John Gualbert is buried; S. Trinità at Florence, where the abbot-general resides; Sta Prassede, in Rome; Galloro in the Diocese of Albano, with the sanctuary of Bl. Benedict Ricasoli (d. 1107); and the celebrated sanctuary of Montessoro in the Diocese of Leghorn. The modern monastery of Signol near Loriol, Drôme, France, was suppressed by the Ferry laws in 1880. The present abbot-general is Fedele Tarani. The monks now number about 100. The shield of the order shows the founder's arm in a tawny-coloured cowl grasping a golden crutch-shaped crozier on a blue ground. The services rendered by the order have been mostly in the field of asceticism. Besides the Vallumbrosan saints alluded to in other parts of this article there may also be mentioned: Bl. Veridiana, anchoress (1208-42); Bl. Giovanni Dalle Celle (feast, 10 March); the lay brother Melior (1 Aug.). By the middle of the seventeenth century the order had supplied twelve cardinals and more than 30 bishops. F. E. Hugford (1696-1771), born at Florence of English parents, is well known as one of the chief promoters of the art of scagliola (imitation of marble in plaster). Abbot-General Tamburini's works on canon law are well known. Galileo was for a time a novice at Vallombrosa and received part of his education there.

Rule

St. John adopted the Rule of St. Benedict but added greatly to its austerity and penitential character. His idea was to unite the ascetic advantages of the eremitic life to a life in community, while avoiding the dangers of the former. Severe scourging was inflicted for any breach of rule, silence was perpetual, poverty most severely enforced. The rule of enclosure was so strict that the monks might not go out even on an errand of mercy. The main point of divergence lay in the prohibition of the manual work, which is prescribed by St. Benedict. St. John's choir monks were to be pure contemplatives and to this end he introduced the system of lay-brothers who were to attend to the secular business. He was among the first to systematize this institution, and it is probable that it was largely popularized by the Vallumbrosans. The term conversi (lay brothers) occurs for the first time in Abbot Andrew of Strumi's Life of St. John, written at the beginning of the twelfth century. The Vallumbrosans do not, strictly speaking, form a separate order, but a Benedictine congregation, though they are not united to the confederated congregations of the Black Monks. The oldest extant manuscript of the customs of Vallombrosa shows a close relationship with those of Cluny. The Vallumbrosans should be regarded only as Benedictines who followed the customs observed at that time by the Black Benedictines throughout Europe. "Horror of simony was a special bond between them and Cluny, and it was only special circumstances which caused them later to be looked upon as a peculiar institute within the Benedictine order" (Albers, op. cit. infra). The habit, originally grey, then tawny coloured, is now that of the Black Monks. The abbots were originally elected for life but are now elected at the general chapter, held every four years. The Abbot of Vallombrosa, the superior of the whole order, had formerly a seat in the Florentine Senate and bore the additional title of Count of Monte Verde and Gualdo.

Nuns

Shortly after the founder's death we find attached to the monastery of Vallombrosa lay sisters who, under the charge of an aged lay brother, lived in a separate house and performed various household duties. This institute survived for less than a century, but when they ceased to be attached to the monasteries of monks, these sisters probably continued to lead a conventual life. Bl. Bertha (d. 1163) entered the Vallumbrosan Order at Florence and reformed the convent of Cavriglia in 1153. St. Umiltà is usually regarded as the foundress of the Vallumbrosan Nuns. She was born at Faenza about 1226, was married, but with the consent of her husband, who became a monk, entered a monastery of canonesses and afterwards became an anchoress in a cell attached to the Vallumbrosan church of Faenza, where she lived for twelve years. At the request of the abbot-general she then founded a monastery outside Faenza and became its abbess. In 1282 she founded a second convent at Florence, where she died in 1310. She left a number of mystical writings. In 1524 the nuns obtained the Abbey of S. Salvi, Florence. There are still Vallumbrosan nunneries at Faenza and S. Gimignano, besides two at Florence. The relics of Bl. Umiltà and her disciple Bl. Margherita are venerated at the convent of Spirito Santo at Varlungo. The habit is similar to that of the Benedictine Nuns.
Webster, Douglas Raymund. "Vallumbrosan Order." The Catholic Encyclopedia. Vol. 15. New York: Robert Appleton Company, 1912. 12 Jul. 2020 <http://www.newadvent.org/cathen/15262a.htm>.
Transcription. This article was transcribed for New Advent by Elizabeth T. Knuth. Dedicated to Anselm Hastings, O.S.B.
Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1912. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

SOURCE : https://www.newadvent.org/cathen/15262a.htm

Chiesa di San Giovanni Gualberto, Valle Benedetta, Livorno



San Giovanni Gualberto Abate


Firenze, 985/995 - Passignano Val di Pesa (FI) 12 luglio 1073

I dati certi sulla sua vita, al di là della leggenda, sono pochi. Monaco di San Miniato, dopo aver denunciato il proprio abate per simonia, abbandonò il convento alla ricerca di un nuovo monastero. Giunto a Vallombrosa, un luogo isolato sull' Appennino, con l'appoggio dell'abate di Settimo, diede origine con i monaci che avevano abbandonato S. Miniato, ad una comunità che si ingrandì anche per il sopraggiungere di laici da Firenze. Accettata con riluttanza la carica di abate, Giovanni fondò l'Ordine dei Vallombrosani. Egli volle ritornare agli insegnamenti degli Apostoli, dei Padri della Chiesa, di San Basilio e di San Benedetto, accentuando gli aspetti della povertà e del lavoro manuale, impegnandosi decisamente e direttamente alla riforma dei monasteri.

Etimologia: Giovanni = il Signore è benefico, dono del Signore, dall'ebraico

Emblema: Bastone pastorale

Martirologio Romano: A Passignano in Toscana, san Giovanni Gualberto, abate, che, soldato fiorentino, perdonò per amore di Cristo l’uccisore di suo fratello e, vestito poi l’abito monastico, desideroso di condurre una vita di maggior rigore, gettò a Vallombrosa le fondamenta di una nuova famiglia monastica.

Nei dintorni di Firenze il nobile Giovanni Gualberto rintraccia inerme l’assassino di suo fratello: potrebbe ammazzarlo, e invece lo perdona, riceve segni soprannaturali di approvazione ed entra nel monastero di San Miniato. Questa però è una leggenda, tramandata in versioni discordi: vera è solo l’entrata in monastero. Ma rapida è l’uscita, quando monaci indignati gli dicono che l’abate ha comprato la sua carica dal vescovo. Via da San Miniato, via dal monastero infetto. Sta un po’ di tempo con gli eremiti di san Romualdo a Camaldoli (Arezzo) e poi sale tra gli abeti e i faggi di Vallombrosa (Firenze).

Qui lo raggiungono altri monaci fuggiti dal monastero dell’abate mercenario; e con essi verso il 1038 crea la Congregazione benedettina vallombrosana, approvata da papa Vittore II nel 1055 e fondata su austera vita comune, povertà, rifiuto di doni e protezioni. Cioè di quei favori, di quel “patronato” che sovrani e grandi casate esercitano nella Chiesa, nominando vescovi e abati, designando candidati al sacerdozio e popolando il clero di affaristi e concubini.

"Sono afflitto da immenso dolore e universale tristezza... trovo ben pochi vescovi nominati regolarmente, e che vivano regolarmente". Così dirà papa Gregorio VII (1073-1085), protagonista dei momenti più drammatici della riforma detta poi “gregoriana”. Ma essa comincia già prima di lui: anche in piena crisi, il corpo della Chiesa esprime forze intatte e nuove, che combattono i suoi mali: e tra queste forze c’è la comunità di Giovanni Gualberto, che si diffonde in Toscana e sa uscire arditamente dal monastero, con vivaci campagne di predicazione per liberare la Chiesa dagli indegni. A questi monaci si ispirano e si affiancano gruppi di sacerdoti e di laici, dilatando l’efficacia della loro opera, di cui si servono i papi riformatori.

Nel 1060-61 Milano ha cacciato molti preti simoniaci, e per sostituirli Giovanni Gualberto ne manda altri: uomini nuovi, plasmati dallo spirito di Vallombrosa. Dedica grande attenzione al clero secolare; lo aiuta a riformarsi, lo guida e lo incoraggia alla vita in comune: un senso pieno della Chiesa, tipico sempre in lui e nel suo Ordine, e sempre arricchito dalla forza dell’esempio. "La purezza della sua fede splendette mirabilmente in Toscana", dirà di lui Gregorio VII. E i fiorentini, in momenti difficili, affideranno agli integerrimi suoi monaci perfino le chiavi del tesoro della Repubblica.

Giovanni Gualberto muore nel monastero di Passignano, dopo aver scritto ai suoi monaci una lettera che spiega in chiave biblica il valore del “vincolo di carità” fra tutti. Papa Celestino III lo canonizzerà nel 1193. I suoi monaci torneranno nel 1951 a Vallombrosa, che avevano lasciato in seguito alle leggi soppressive del XIX secolo. Nello stesso anno, papa Pio XII proclamerà san Giovanni Gualberto patrono del Corpo Forestale italiano.


Autore: Domenico Agasso

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/33550


Cappella di San Giovanni Gualberto sul monte Salviano

GIOVANNI GUALBERTO, santo


di Antonella Degl'Innocenti - Dizionario Biografico degli Italiani - Volume 56 (2001)

GIOVANNI GUALBERTO, santo. - Nacque, probabilmente tra la fine del X e gli inizi dell'XI secolo, in Toscana, non lontano da Firenze (secondo le agiografie più tarde nel castello di Petroio, in Val di Pesa). Ignota è la famiglia d'origine: non sembra infatti attendibile la notizia di una sua appartenenza alla stirpe dei Visdomini, anch'essa divulgata tardivamente. Tutta la vicenda biografica di G. presenta del resto alcuni elementi di incertezza, dovuti evidentemente alla natura delle fonti che la riferiscono.
La tradizione vuole che G., figlio del vir militaris Gualberto, si facesse monaco all'insaputa del padre nel monastero benedettino di S. Miniato al Monte, alle porte di Firenze.
La sua scelta sarebbe stata determinata, secondo una delle prime agiografie (la Vita scritta da Attone di Vallombrosa), dall'incontro inaspettato con l'assassino di un suo parente; abbandonando i propositi di vendetta, G. perdonò il colpevole ed entrò nella chiesa di S. Miniato, dove vide il crocefisso inclinare la testa verso di lui in segno di assenso. Colpito dall'accaduto, il giovane chiese all'abate del luogo di entrare a far parte di quella comunità e resistette a ogni tentativo del padre di ricondurlo nel mondo. L'episodio, che appare costruito secondo i topoi dell'agiografia, segna l'inizio di una straordinaria esperienza monastica, che si situa in un periodo cruciale della storia della Chiesa, percorso da forti tensioni e istanze di rinnovamento, che troveranno in Gregorio VII il loro più alto interprete.
Entrato a S. Miniato in un periodo difficilmente precisabile, G. vi risiedette fino alla scoperta dell'elezione simoniaca dell'abate Uberto per opera del vescovo di Firenze (Attone, 1032-1046 circa). Consigliatosi con l'eremita "cittadino" Teuzone, G. denunciò l'abate e il vescovo sulla piazza del Mercato Vecchio e si mise poi alla ricerca di un nuovo monastero per servire autenticamente Cristo.
La storicità di questa denuncia, riferita dalle agiografie (a eccezione della Vita anonima della Nazionale, non è esente da dubbi: cfr. D'Acunto); pare comunque verosimile che G. non fosse pienamente soddisfatto della sua prima esperienza monastica, maturata all'interno di un cenobio fortemente condizionato dal potere politico e vescovile, e cercasse quindi altrove la realizzazione dei suoi ideali.
Partito alla volta della Romagna, dopo aver peregrinato per diversi monasteri, G. fece sosta a Camaldoli, dove, a detta del primo biografo, Andrea di Strumi (Andrea da Parma), ebbe modo di osservare la forma di vita lì adottata, ma subì anche una non meglio precisata "iniuria" (Andrea, cap. 10; la notizia è però omessa da Attone di Vallombrosa, che in genere riporta molto fedelmente la Vita di Andrea). Nell'incertezza del riferimento si intuisce comunque una diversità di concezioni e di ideali, che si manifestò più chiaramente poco dopo con il rifiuto da parte di G. della promozione "ad sacrum ordinem" offertagli dal priore di Camaldoli, rifiuto che viene così motivato: "quia eius fervor nonnisi in cenobitali vita erat, ut beati Benedicti regula indicat" (ibid.). L'ideale della vita cenobitica secondo i principî della regola benedettina spinse dunque G. a lasciare l'eremo di Camaldoli e a fondare, con l'incoraggiamento dello stesso priore, un nuovo istituto.
G. giunse quindi a Vallombrosa, un luogo solitario sul versante toscano dell'Appennino, e qui stabilì la sua dimora, unendosi a due eremiti già presenti sul posto, Paolo e Guntelmo, che dipendevano dal monastero di S. Salvatore a Settimo (Firenze), allora diretto dall'abate Guarino, il quale non mancò di appoggiare la nascente comunità. In breve tempo si riunì intorno a G. un gruppo di laici, chierici e monaci fuorusciti da S. Miniato, attirati dalla sua forma di vita.
Il primo documento che segnala l'esistenza di questa comunità risale al 27 genn. 1037 il chierico ed ex notaio fiorentino Alberto, unitosi ai "fratres in Chisto simul congregati in loco Valle Umbrosa ubi et Aquabella vocatur", fece una donazione a loro favore (Arch. di Stato di Firenze, DiplomaticoVallombrosa, 1037, gennaio 27). Due anni più tardi, il 3 luglio 1039, Itta, badessa del vicino monastero di S. Ilario (S. Ellero) e proprietaria del terreno su cui si era insediato G., donò agli eremiti il terreno medesimo, non nascondendo la sua devozione per quei "viri de Sancti Miniatis monasterio" che avevano lasciato la loro affollata comunità per ritirarsi in solitudine, allo scopo di migliorare la propria vita (ibid., 1039 luglio 3). In questi primi documenti G. non viene mai nominato.
La fama di Vallombrosa pare diffondersi rapidamente: secondo la Vita di Andrea di Strumi (cap. 23) Enrico di Franconia (il futuro imperatore Enrico III) o, secondo il documento sopra citato di Itta, l'imperatore Corrado II, di passaggio da Firenze nel 1038, venne a conoscenza della nuova fondazione e inviò un vescovo "catholicus" (Rodolfo di Paderborn) a consacrare la primitiva chiesa; la Vita di Attone (cap. 22) aggiunge la notizia di una visita del cardinale Umberto di Silva Candida, che consacrò "oratorium cum duobus altaribus", il 9 luglio 1058.
Nel giro di pochi anni G. provvide a dare al suo istituto, nato evidentemente come eremus, una solida organizzazione cenobitica, fondata sulla regola benedettina.
Il valore di questa scelta è efficacemente sottolineato dalla Vitaanonima della Nazionale (cap. 3): "cum quibus non tantum secundum cenobialem monasteriorum consuetudinem, quantum iuxta sanctorum patrum, scilicet apostolorum sanctique Basilii maximeque sancti Benedicti […] constituit vivere normam". La nuova famiglia monastica s'inseriva in effetti nel solco della tradizione benedettina, ma nella misura in cui tendeva a riappropriarsi, per volontà del suo fondatore, degli ideali del primo monachesimo, veniva a costituire una reale alternativa al cenobitismo contemporaneo, che appariva sempre più distante dalla perfezione delle origini. In questo quadro acquistano un più preciso significato i riferimenti degli agiografi all'amore di G. per la povertà, al divieto da lui impartito ai suoi monaci di "accipere capellas" (Andrea di Strumi, cap. 19), alla sua venerazione per gli ordini sacri.
Non si sa con precisione quando G. abbia assunto la carica abbaziale. Nei primi documenti egli figura quale praepositus: la prima menzione è del 27 ag. 1043 (Arch. di Stato di Firenze, DiplomaticoVallombrosa, 1043 agosto 27) e come tale si sottoscrive ancora in un documento del novembre 1049 (Ibid., Corpor. rel. soppresse, 260, 6); tardiva appare la denominazione abbas - maggio 1068 (ibid.) -, ma si può immaginare che già molto prima di questa data egli ricoprisse tale carica.
L'espansione del monachesimo vallombrosano fu immediata: ad anni precedenti la metà del secolo risalgono le fondazioni di Montescalari, Moscheta, Razzuolo, S. Salvi; nello stesso periodo vennero affidati a G. i monasteri già esistenti di Marradi, Passignano, Settimo (quest'ultimo, donato dal conte Guglielmo il Bulgaro, non figura più fra i monasteri vallombrosani nel privilegio di Urbano II del 1090). Numerose fondazioni si ebbero anche nella seconda metà del sec. XI e per tutto il sec. XII.
I rapporti fra la nuova fondazione e il Papato ci sono noti, per questo primo periodo, solo dalle notizie contenute nelle agiografie: queste riferiscono di un sereno incontro fra G. e Leone IX nel monastero di Passignano, avvenuto forse nel 1050, mentre lasciano trapelare qualche tensione nei confronti di Stefano IX. Anche i rapporti con il potere politico non sono chiaramente delineati: la Vita di Andrea riferisce di un tentativo di rapimento messo in atto da Beatrice di Lorena, marchesa di Toscana, moglie del marchese Goffredo il Barbuto, ai danni di G., ma la notizia è del tutto omessa da Attone. È comunque evidente che l'azione di G. contro il vescovo di Firenze Pietro Mezzabarba colpì indirettamente il marchese Goffredo, fedele alleato del presule fiorentino, e l'alta aristocrazia a lui legata.
Un momento fondamentale nella storia di G. e del monachesimo vallombrosano è rappresentato appunto dal conflitto con il Mezzabarba. La vicenda si colloca negli anni Sessanta del secolo: G., probabilmente già noto per il suo impegno riformatore, che gli attirava discepoli "de diversis terris et regnis", monaci, chierici e laici (Andrea di Strumi, cap. 68), venuto a conoscenza dell'elezione simoniaca del prelato, lo denunciò pubblicamente come eretico, suscitando l'aspra reazione di costui che, forte del sostegno militare del marchese Goffredo, fece assalire il monastero di S. Salvi, nei pressi di Firenze, con l'intento, a quanto pare, di colpire G., che aveva in realtà lasciato il giorno prima il monastero (l'assalto ebbe luogo, secondo alcuni storici, tra la fine del 1065 e l'inizio del 1066, secondo altri nel 1067). Accorso sul posto subito dopo, secondo la testimonianza delle agiografie, G. confortò i compagni, feriti e oltraggiati, e si congratulò con loro per aver coraggiosamente sopportato il martirio in difesa della fede (nelle Vite di Andrea e di Attone il martirio viene presentato come l'ideale coronamento dell'esperienza monastica: cfr. Andrea di Strumi, cap. 73; Attone, cap. 62). Gli agiografi tendono probabilmente a enfatizzare l'episodio, come già rilevava alla fine dell'Ottocento lo storico R. Davidsohn; un dato comunque certo è lo zelo antisimoniaco di G. e dei suoi seguaci, che rese inevitabile lo scontro con il Mezzabarba. Appare inoltre evidente la novità di questo monachesimo, che, rompendo una tradizione inveterata di chiusura e di isolamento, accettava di confrontarsi con il mondo assumendo un ruolo importante nella lotta per la riforma della Chiesa.
Presenti al sinodo romano del 1067, in cui furono rappresentati da Rodolfo, abate di Moscheta, i monaci ribadirono le accuse contro il vescovo, dichiarandosi pronti ad affrontare una prova del fuoco, ma il papa Alessandro II non volle deporre l'accusato né accettare la prova.
In quell'occasione, secondo il racconto della Vitaanonima della Nazionale, che rivela più volte episodi e particolari taciuti dalle altre agiografie, i vallombrosani furono apertamente osteggiati da molti dei presenti, con in testa Pier Damiani che, udita la loro denuncia, si sarebbe rivolto ad Alessandro II definendo i monaci "locustae, quae depascuntur viriditatem sanctae ecclesiae" (ibid., cap. 5). Per nulla intimoriti da questo clima, i seguaci di G., rispondendo a una domanda posta loro dal vescovo di Como Rainaldo, negarono ogni validità ai sacramenti amministrati da preti indegni, ponendo implicitamente sullo stesso piano simonia e concubinato del clero. L'agiografo a questo punto ricorda che, mentre tutti inveivano contro i monaci e li minacciavano di morte, il solo Ildebrando (il futuro Gregorio VII), quale "alter Gamaliel", ne prese apertamente le difese "contra omnium opinionem" (ibid.).
Al di là dell'amplificazione agiografica colpisce in questo racconto la radicalità delle posizioni vallombrosane che, come ha osservato il Miccoli (1960, p. 15), non sembra tuttavia derivare da una compiuta dottrina teologica, quanto piuttosto da "una esasperata accentuazione delle caratteristiche di perfezione morale reclamate per chi fosse rivestito della dignitas sacerdotale", come emerge peraltro anche da altri luoghi delle Vite del santo.
Nonostante le resistenze incontrate nel sinodo, G. e i suoi monaci proseguirono la lotta contro il vescovo fiorentino. Nell'estate del 1067 Alessandro II, forse anche per il fallimento del tentativo di mediazione compiuto da Pier Damiani a Firenze nella primavera precedente, si recò lui stesso nella città, ma rifiutò la prova del fuoco proposta dai monaci. In un crescendo di tensione si arrivò al momento risolutivo dello scontro. Il 9 febbr. 1068 alcuni chierici ostili al Mezzabarba, radunati nella chiesa di S. Pier Celoro (nei pressi di S. Reparata) per l'ufficio liturgico, vennero cacciati dal luogo sacro dalle truppe di Goffredo. Il popolo scese in piazza contro il sopruso, mentre lo stesso clero rimasto fedele al vescovo chiuse le chiese e inviò una legazione al monastero di S. Salvatore a Settimo, caposaldo della resistenza vallombrosana, chiedendo di conoscere la verità sull'operato del Mezzabarba. Venne così indetta per il 13 febbr. 1068 la prova del fuoco: di fronte al monastero di Settimo un monaco di nome Pietro (poi detto Igneo), incaricato da G., attraversò le cataste infuocate e ne uscì illeso, di fronte a una folla acclamante. Fu così provata la colpevolezza del vescovo, che di lì a poco venne deposto dal papa. L'episodio è riferito con ampiezza di particolari in una lettera inviata dal clero e dal popolo fiorentino (redatta dal capitolo della cattedrale) ad Alessandro II, che viene riportata dalle agiografie (il testo è stato edito anche dal Miccoli, 1960, pp. 147-157).
L'impegno riformatore di G. non sembra tuttavia esaurirsi nella lotta contro il vescovo di Firenze. Le agiografie di Andrea e di Attone testimoniano il suo interesse per la vita del clero, oltre che per la vita monastica ("Dilexerat enim a principio bonos clericos, quemadmodum monachos […]. Nam omnimodo studebat cum bonis clericis canonicas ordinare ecclesias, sicut cum monachis monasteria": Andrea di Strumi, cap. 78), e segnalano in particolare i rapporti di G. con l'ambiente riformatore milanese: assecondando una richiesta del clero e dei fedeli di quella città, G. rinviò a Milano, dopo averli fatti ordinare sacerdoti da Rodolfo, il vescovo succeduto al Mezzabarba, i chierici milanesi che si erano da lui rifugiati per evitare rapporti con gli eretici simoniaci, compresi coloro che stavano per indossare l'abito monastico; l'episodio viene datato dalla maggior parte degli studiosi al periodo successivo alla lotta con il Mezzabarba; dallo Spinelli e dal Golinelli al periodo precedente, in consonanza con la prima predicazione a Milano di Arialdo contro la simonia. In seguito egli mandò a Milano lo stesso vescovo Rodolfo, perché recasse il suo conforto alla popolazione, da lungo tempo priva di un pastore cattolico.
L'impegno antisimoniaco di G. emerge con evidenza anche da una sua lettera, riportata dagli agiografi, indirizzata al vescovo di Volterra Ermanno; in "un testo anche stilisticamente mirabile, nel quale si ritrae un profilo di vescovo pieno di umanità e di fede" (Cremascoli, p. 166) l'autore esprime una dura condanna della symoniaca heresis, incoraggiando il vescovo a lottare contro di essa e a vegliare sui costumi del clero e del popolo.
Degli ultimi anni di vita di G. non si sa molto. Le agiografie riferiscono alcuni miracoli da lui operati (che si aggiungono ad altri descritti prima del racconto della lotta contro il Mezzabarba), quindi si concentrano sugli ultimi momenti della sua vita. Ritiratosi nel monastero di Passignano in Val di Pesa, G., ammalato, convocò gli abati di tutti i monasteri, rivolse loro le ultime raccomandazioni, li benedisse e li baciò, rimandandoli poi alle loro sedi. Rimasero con lui il priore e l'abate di Passignano, Rustico e Leto, che lo pregarono di lasciare loro "aliquam exortationem […] de unitate caritatis et concordia pacis" (Andrea di Strumi, cap. 79). G. dettò allora una lettera-testamento, in cui esaltava il vinculum caritatis, che è alla base dell'unione fraterna, e raccomandava ai suoi monaci l'obbedienza all'abate Rodolfo, che egli designò come suo successore.
G. morì il 12 luglio 1073. Dopo tre giorni venne sepolto nella cripta della chiesa di Passignano.
È del tutto infondata la notizia di una canonizzazione di G. per opera di Gregorio VII, notizia che forse prende spunto da una lettera del papa indirizzata, poco dopo la morte di G., ai monaci di Vallombrosa, in cui egli elogia l'operato del loro fondatore. G. fu invece elevato agli onori degli altari il 1° ott. 1193, per opera di Celestino III, che accolse l'istanza presentatagli da Gregorio, abate di Passignano; il 23 maggio 1194 il pontefice diede mandato ai vescovi di Arezzo, Siena e Pistoia di procedere all'elevatio, ma per motivi che non conosciamo la disposizione del pontefice non venne messa in atto (si ipotizza un'opposizione dei vescovi di Firenze e di Fiesole, ambedue, per diverse ragioni, in contrasto con Passignano: cfr. Vasaturo, 1994, p. 62). Il 27 marzo 1210 Innocenzo III rinnovò il mandato ai vescovi di Firenze e di Fiesole: l'elevatio ebbe luogo il 10 ottobre dello stesso anno.
La festa liturgica venne fissata da Celestino III al 1° ottobre in Toscana (bolla del 6 ott. 1193 ai vescovi toscani) e al 12 luglio in Lombardia (bolla del 6 ott. 1193 ai vescovi lombardi). Nel capitolo generale vallombrosano del 1216 si prescrisse che la data del 12 luglio venisse celebrata dalla congregazione "sicut in festo XII lectionum", quella del 10 ottobre come festa solenne. Nel capitolo del 1272 si ribadì che l'anniversario della morte doveva essere celebrato in tutti i monasteri e le chiese dell'ordine "cum XII lectionibus, psalmis et responsoriis"; si prescrisse inoltre che ogni vallombrosano "prelatus vel prelata aut rector alicuius ecclesie" avesse a disposizione una "vita scripta et completa" di G. e che l'anniversario della traslazione fosse solennemente celebrato, "ut in plenis sollempnitatibus cum octava plena". Tutti i monaci, i conversi e i familiares erano tenuti inoltre ad astenersi dal lavoro manuale.
La festa del 12 luglio fu introdotta da Clemente VIII, nel 1595, nel calendario universale, come semplice commemorazione, che divenne semiduplex ad libitum nel 1671, semiduplex nel 1679, duplex nel 1680. Nel 1951 G. fu proclamato da Pio XII patrono dei forestali d'Italia.
La figura di G. ha conosciuto una notevole fortuna agiografica. Si contano una dozzina di testi latini (per lo più Vitae, ma anche Miracula e componimenti poetici in onore del santo), cui vanno aggiunti alcuni volgarizzamenti e le più tarde biografie in italiano: testi in gran parte prodotti dall'ambiente vallombrosano, che mostrano un comune intento di conservazione e di celebrazione della memoria del padre fondatore, ma che rivelano anche differenti interessi agiografici. La prima biografia, scritta intorno al 1092 da Andrea da Parma, abate di Strumi, ex patarino, è nota da un unico manoscritto, purtroppo mancante di alcuni fogli (Arch. di Stato di Firenze, Corporazioni rel. soppresse, 260, 259). In essa l'autore propone un'immagine di santo in cui s'incontrano due diverse dimensioni, il legame con l'ideale monastico benedettino, riportato alla sua originaria purezza, e l'impegno fino al martirio nella lotta contro la corruzione ecclesiastica. A questo ritratto resta sostanzialmente fedele Attone, monaco e abate vallombrosano eletto nel 1133 vescovo di Pistoia, che scrive nei primi decenni del XII secolo; nella sua Vita, che pure riprende spesso alla lettera il racconto del primo biografo, sembrano tuttavia affacciarsi nuove esigenze, soprattutto di aggiornamento dell'immagine della comunità vallombrosana (vengono, per esempio, taciute alcune norme riferite da Andrea) e di una più marcata esaltazione della figura del santo. Per questi elementi la Vita di Attone potrebbe aver soppiantato la precedente biografia, come sembra attestare la discreta fortuna manoscritta da essa incontrata. Caratteristiche diverse ha una terza Vita del santo, la cosiddetta Vita anonima della Nazionale (essa è infatti attestata dal codice Firenze, Bibl. nazionale, Conv. soppr., C.4.1791), anch'essa dei primi decenni del XII secolo, il cui autore, probabilmente un monaco di S. Salvatore a Settimo, ha sintetizzato la vicenda biografica e omesso i miracoli (facendo riferimento a un'altra opera - evidentemente la Vita di Andrea o quella di Attone - in cui queste parti erano più ampiamente trattate) e ha descritto episodi esemplari che mettono in luce le virtù di Giovanni Gualberto. Meno significative appaiono le agiografie successive: è andata presumibilmente perduta la Vita scritta da Gregorio di Passignano ai fini della canonizzazione (ne restano solo pochi frammenti, editi da F. Soldani, 1731 e 1741), in cui sembrano per la prima volta indicati luogo di nascita (Petroio) e origine familiare (Visdomini) del santo. Si deve attendere l'inizio del XIV secolo per trovare un nuovo profilo agiografico, all'interno di un leggendario abbreviato di origine fiorentina (Firenze, Bibl. Medicea Laurenziana, Plut. XX, 6) da alcuni studiosi attribuito a un vallombrosano di nome Biagio: in un agile compendio della Vita di Attone l'autore ha amplificato qualche episodio e inserito nuovi particolari, senza tuttavia modificare sostanzialmente l'immagine del santo tracciata dai primi biografi. Un'epitome assai meno significativa della Vita di Attone si trova nel leggendario francescano tramandato dal ms. della Bibl. Medicea Laurenziana, Plut. XXXV sin. 9, del sec. XIV. Una nuova Vita di G. venne composta intorno al 1419 dal monaco Andrea da Genova su incarico dell'abate del monastero vallombrosano di S. Bartolomeo del Fossato: l'opera, in gran parte inedita (tramandata dai mss. dell'Arch. di Stato di Firenze, Corpor. rel. soppresse, 260, 223 e 260, 243), si presenta come una compilazione erudita basata sulle precedenti agiografie, corredata di indicazioni, soprattutto cronologiche, che l'autore dichiara di attingere da fonti cronachistiche; Andrea da Genova sembra inoltre preoccupato di chiarire e giustificare alcune azioni del santo (per esempio, la scelta di indire la prova del fuoco). Qualche decennio più tardi l'arcivescovo di Firenze Antonino Pierozzi dedicò a G. un interessante profilo all'interno del suo Chronicon; pur sintetizzando la Vita di Attone, Antonino non rinunciò a disporre in un ordine più coerente i miracoli del santo e a introdurre nel racconto qualche osservazione originale. Nella seconda metà del Quattrocento videro la luce i Miracula s. Iohannis Gualberti, ampio racconto di miracoli post mortem, spesso avvenuti in virtù delle reliquie del santo, il cui autore, Girolamo da Raggiolo, amico di Lorenzo il Magnifico (cui è dedicata l'opera), mostra di possedere una buona cultura classica. Intorno al 1500 Sante Valori da Perugia, abate del monastero vallombrosano di Marradi, mosso da preoccupazioni di carattere stilistico, scrisse una nuova biografia, inedita. Si segnala inoltre la Vita in versi latini composta nella seconda metà del Cinquecento dall'abate Emilio Acerbi, di modesto valore. Nel XVI e nel XVII secolo l'agiografia vallombrosana si rinnova anche considerevolmente: le nuove biografie in volgare, che mescolano interessi agiografici e storico-eruditi, ricostruiscono con sempre maggiore ampiezza di particolari la vicenda del santo e la storia dell'Ordine (cfr. E. Loccatelli, Vita del glorioso padre san Giovangualberto fondatore dell'Ordine di Vallombrosa…, in Fiorenza 1583; D. de Franchi, Historia del patriarcha s. Giovangualberto, primo abbate et institutore del monastico Ordine di Vallombrosa…, in Fiorenza 1640).
Iconografia: numerose, ma in prevalenza tarde, sono le testimonianze iconografiche relative a G.; egli è rappresentato in abiti monastici (di colore grigio o marrone o, nelle raffigurazioni meno antiche, nero, in conformità alla tradizione benedettina), appoggiato a un bastone a forma di tau, il pastorale abbaziale antico, chiamato la "gruccia", insegna caratteristica degli abati di Vallombrosa e dello stemma vallombrosano; in mano una croce, che ricorda il miracolo avvenuto nella chiesa di S. Miniato dopo il perdono dell'assassino, o un libro. Viene spesso ritratto insieme con altre figure, in particolare la Vergine Assunta, titolare dell'abbazia di Vallombrosa e patrona dell'Ordine, Bernardo degli Uberti (m. 1133), anche lui santo vallombrosano e figura di grande prestigio all'interno della congregazione, s. Benedetto e, talora, s. Michele, titolare del monastero di Passignano. Questo tipo di raffigurazione si riscontra nell'Assunzione del Perugino, firmata e datata 1500, un tempo sopra l'altare maggiore di Vallombrosa e oggi conservata alla Galleria dell'Accademia di Firenze; si considerino inoltre le opere di Andrea del Sarto con analoghe caratteristiche: la Madonna e quattro santi, proveniente da S. Salvi, oggi presso la Galleria Palatina di Palazzo Pitti, a Firenze; l'Assunta con gli apostoli e santi (1526), presso la medesima galleria; i Quattro santi (Michele Arcangelo, G., Bernardo degli Uberti, Giovanni Battista), pala d'altare (1528) un tempo a Vallombrosa, oggi agli Uffizi.
Altre testimonianze: i pannelli con le scene del perdono dell'assassino, presso la Pinacoteca Vaticana (scuola fiorentina del XV secolo); la pala d'altare di Giovanni del Biondo nella cappella Bardi di Vernio, in S. Croce a Firenze; la Crocifissione del Beato Angelico, presso il Museo di S. Marco di Firenze, con G. e altri santi inginocchiati; i Ss. Miniato e G. di Agnolo Gaddi (1394-96), in uno degli sportelli di custodia del crocifisso della chiesa di S. Miniato, che secondo la tradizione agiografica s'inclinò davanti a G. (il crocifisso fu trasferito nel 1671 nella chiesa vallombrosana di S. Trinita a Firenze); S. G. perdona l'uccisore di suo fratello, affresco di Lorenzo di Bicci e S. G. in trono tra santi vallombrosani, affresco (staccato) di Neri di Bicci, nella chiesa di S. Trinita; LaSs. Trinità tra i ss. Benedetto e G. di Alessio Baldovinetti, proveniente da S. Trinita, ora alla Galleria dell'Accademia di Firenze; Gloria di s. G., di Zanobi di Benedetto Strozzi (circa 1457), a Venezia, presso la Fondazione Cini. Nell'abbazia di Vallombrosa, nella cappella dedicata a G., si trova Ilsanto presentato da Maria al trono di Dio (affresco di Alessandro Gherardini, nella volta della cappella); dietro l'altare, S. G. ai piedi del Crocifisso di Antonio Franchi (1703); nella sagrestia, S. G. e santi, tavola di Raffaellino del Garbo (circa 1508), e Madonna col Bambino e i ss. G. e Umiltà, terracotta di scuola robbiana. Si segnala inoltre, sempre nell'abbazia di Vallombrosa, il tabernacolo in marmo contenente il Reliquiario del braccio del santo, a forma di tempietto esagonale, con formelle di smalto con episodi della vita del santo, eseguito dall'orafo fiorentino Paolo Soliani (1500). Nella chiesa della Badia a Passignano, alla parete del transetto sin., Storie di s. G., di Alessandro Allori e scolari (1580-81); nella sagrestia il Busto-reliquiario di s. G., lavoro smaltato di oreficeria fiorentina del XV secolo. Si segnala inoltre il trittico di Nicola di Maestro Antonio da Ancona a Urbino, nella Galleria nazionale delle Marche.
Si ricordano infine numerose incisioni in legno e rame, dei secoli XV-XIX, raffiguranti il santo e scene della sua vita.
Fonti e Bibl.: Per le Vitae latine del santo cfr. Bibliotheca hagiographica Latina, Bruxelles 1898-99, nn. 4397-4406; Bibliotheca hagiographica Latina. Novum Supplementum, a cura di H. Fros, Bruxelles 1986, pp. 488 s. Edizioni delle Vitae: Andreas Strumensis, Vita s. Iohannis Gualberti, a cura di F. Baethgen, in Mon. Germ. Hist., Scriptores, XXX, 2, Lipsiae 1934, pp. 1080-1104; Vita s. Iohannis Gualberti auctore discipulo eius anonymo, a cura di F. Baethgen, ibid., pp. 1104-1110; Atto Pistoriensis episcopus, Vita s. Ioannis Gualberti, in J.-P. Migne, Patr. Lat., CXLVI, coll. 671-706; Girolamo da Raggiolo, Miracula s. Ioannis Gualbertiibid., coll. 811-960; F. Soldani, Questioni istoriche cronologiche vallombrosane…, Lucca 1731, pp. 34 s. (frammenti dalla Vita di Gregorio da Passignano); D.M. Manni, Vite di alcuni santi scritte nel buon secolo della lingua toscana, III, Firenze 1734, pp. 283-336 (volgarizzamento del XIV sec. della Vita di Attone, a opera di Benigno Malatesta da Cesena, riportato parzialmente da G. De Luca, Prosatori minori del Trecento, I, Milano-Napoli 1954, pp. 595-608); F. Soldani, Historia monasterii S. Michaelis de Passiniano…, Lucae 1741, pp. 190 s. (frammenti della Vita di Gregorio da Passignano); Antonino Pierozzi, Chronicon, Lugduni 1686, II, pp. 548-553 (tit. XV, 17); W. Goez - Ch. Hafner, Die vierte Vita des Abtes Iohannes Gualberti von Vallombrosa, in Deutsches Archiv für Erforschung des Mittelalters, XLI (1985), pp. 418-437 (Vita della Biblioteca Medicea Laurenziana, ms. Plut. XX, 6; una nuova edizione di questa Vita in Un leggendario fiorenti-no del XIV secolo, a cura di A. Degl'Innocenti, Tavarnuzze [Firenze] 1999, pp. 21-32); A. Degl'Innocenti, Un'inedita epitome agiografica: la Vita di G. del ms. Laurenziano Plut. 35 sin. 9, in Studi medievali, s. 3, XXXIII (1992), pp. 909-933 (epitome della Vita di Attone). La Vita di Andrea di Strumi e la Vitaanonima della Nazionale sono tradotte in italiano in Alle origini di Vallombrosa. G. nella società dell'XI secolo, a cura di G. Spinelli - G. Rossi, Milano-Novara 1991, di cui si segnala anche il saggio introduttivo dello Spinelli, G. e la riforma della Chiesa in Toscana. Si veda inoltre P. Di Re, Biografie di G. a confronto, Roma 1974, con i testi delle prime tre Vite disposti su colonne affiancate. R. Davidsohn, Forschungen zur älteren Geschichte von Florenz, Berlin 1896, pp. 41, 47-54, 68 s.; M.A. Martini, La vita di s. G. in una antica laude inedita, in La Bibliofilia, XXXVIII (1926-27), pp. 161-183; L. Mencaraglia, Note agiografiche e umanistiche da un manoscritto fiorentino del 1509ibid., XLII (1940), pp. 180-195; B. Quilici, G. e la sua riforma monastica, Firenze 1943; G. Kaftal, Iconography of the saints in Tuscan painting, Firenze 1952, coll. 569-580; R. Davidsohn, Storia di Firenze, I, Firenze 1956, pp. 242-252, 263-266, 276-287, 316, 329-365, 884 s.; G. Miccoli, Pietro Igneo. Studi sull'età gregoriana, Roma 1960, passim; S. Boesch Gajano, G. e la vita comune del clero nelle biografie di Andrea di Strumi e di Atto di Vallombrosa, in La vita comune del clero nei secoli XI e XIIAtti della Prima Settimana internazionale di studio, Mendola… 1959, II, Milano 1962, pp. 228-235; Id., Storia e tradizione vallombrosane, in Bull. dell'Istitu-to storico italiano per il Medio Evo e Archivio Muratoriano, LXXVI (1964), pp. 99-215; G. Kaftal, Iconography of the saints in Central and South Italian painting, Firenze 1965, coll. 633 s.; R. Volpini - A. Cardinale, G.G., in Bibliotheca sanctorum, VI, Roma 1965, coll. 1012-1032; G. Miccoli, Aspetti del monachesimo toscano nel secolo XI, in Id., Chiesa gregoriana. Ricerche sulla riforma del secolo XI, Firenze 1966, pp. 47-63; R. Grégoire, Jean Gualbert (saint), in Dictionnaire de spiritualité, VIII, Paris 1973, coll. 541-543; A. Savioli - P. Spotorno, Incisioni di cinque secoli per s. G., Vallombrosa 1973; P. Di Re, G. nelle fonti dei secoli XI-XII. Studio critico-storico-agiografico, Roma 1974; R.N. Vasaturo, G., santo, in Dizionario degli istituti di perfezione, IV, Roma 1977, coll. 1273-1276; A. Ravasi, Vite parallele di santi medievali (sec. XI). Analisi morfologica della "legenda" nata intorno a Arialdo e G., in Poliorama, I (1982), pp. 62-161; A. Degl'Innocenti, Le Vite antiche di G.: cronologia e modelli agiografici, in Studi medievali, s. 3, XXV (1984), pp. 31-91; Acta capitulorum generalium Congregationis Vallis Umbrosae, I, Institutiones abbatum (1095-1310), a cura di N.R. Vasaturo, Roma 1985, pp. 59 s., 101; A. Degl'Innocenti, Analisi morfologica e modello agiografico nelle Vite di Arialdo e G., in Medioevo e Rinascimento, I (1987), pp. 101-129; S. Boesch Gajano, G., in Storia dei santi e della santità cristiana, a cura di A. Vauchez, VI, Milano 1991, pp. 175-179; N. D'Acunto, Lotte religiose a Firenze nel secolo XI. Aspetti della rivolta contro il vescovo Pietro Mezzabarba, in Aevum, LXVI (1993), pp. 279-312; R.N. Vasaturo, Vallombrosa. L'abbazia e la Congregazione. Note storiche, a cura di G. Monzio Compagnoni, Vallombrosa 1994, pp. 3-19; I vallombrosani nella società italiana dei secoli XI e XII. Vallombrosa, … 1993, a cura di G. Monzio Compagnoni, Vallombrosa 1995 (v., fra gli altri, i contributi di P. Golinelli, I vallombrosani e i movimenti patarinici, pp. 35-56; N. D'Acunto, Tensioni e convergenze fra monachesimo vallombrosano, Papato e vescovi nel secolo XI, pp. 57-81; R. Grégoire, La canonizzazione e il culto di G., pp. 113-132; A. Degl'Innocenti, L'agiografia su G. fino al secolo XV, pp. 133-157; G. Cremascoli, "Vitae" latine di G.: analisi dell'"ars scribendi", pp. 159-177); A. Degl'Innocenti, G., in Il grande libro dei santi. Dizionario enciclopedico, a cura di C. Leonardi - A. Riccardi - G. Zarri, II, Cinisello Balsamo 1998, pp. 913-916; Medioevo latino, I (1980) e successivi (s.v. Iohannes Gualberti).

SOURCE : http://www.treccani.it/enciclopedia/santo-giovanni-gualberto_(Dizionario-Biografico)