Saint Germain de Paris
Évêque (+576)
Nous connaissons la vie de saint Germain par son ami saint Venance Fortunat, poète latin. Germain voit le jour près d'Autun. On raconte que sa mère ne le désirait pas et voulut se faire avorter. Elle n'y parvint pas et l'enfant vécut. Après des études à Avallon, il est, durant quinze ans, moine dans une petite communauté locale. C'est là que l'évêque d'Autun, Agrippin, vient le chercher pour en faire un prêtre: il y a tant à faire dans ce pays des Francs si peu évangélisés. On le voit un temps abbé de Saint-Symphorien d'Autun, mais les moines ne sont pas enchantés de cet abbé qui donne leur pain aux pauvres. Le roi de Paris, Childebert, fils de Clovis et de sainte Clotilde, le découvre et se prend d'amitié pour lui. Voilà saint Germain évêque de Paris. Il s'y illustre par une série de guérisons miraculeuses ou non, par la libération systématique des prisonniers et des esclaves. Il fonde aussi l'abbaye de Sainte-Croix-Saint-Vincent qui deviendra Saint-Germain des Prés. Son action en faveur des parisiens ne s'arrêta pas avec sa mort.
"...il contribue au développement du culte des saints gaulois, canalisant la dévotion du peuple vers des saints protecteurs, son prédécesseur Marcel en particulier..." Source: Saint Germain - diocèse de Paris.
À Paris, en 576, saint Germain, évêque. D'abord abbé de Saint-Symphorien
d'Autun, puis appelé au siège épiscopal de Paris, il conserva son mode de vie
monastique en exerçant avec fruit sa tâche de pasteur, charitable envers les
pauvres et veillant à la fondation du monastère de la Sainte-Croix, où il fut
enterré et qui prit son nom.
Martyrologe romain
SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1232/Saint-Germain-de-Paris.html
SAINT GERMAIN
Évêque de Paris
(496-576)
Saint Germain de Paris
naquit au territoire d'Autun. Tout jeune, il faillit être victime d'une mère
dénaturée et d'une grand-mère criminelle; mais Dieu veillait sur cet enfant de
bénédiction et le réservait à de grandes choses. Germain se réfugia près d'un
ermite, son oncle, dont il partagea la vie austère, et dont il s'étudia chaque
jour à imiter la piété et les vertus. L'évêque d'Autun, ayant fait sa
connaissance, conçut pour lui une très haute estime, et lui donna, malgré les
réclamations de son humilité, l'onction sacerdotale, puis le nomma bientôt abbé
du monastère de Saint-Symphorien d'Autun.
Par ces temps de guerre
et de dévastation, les pauvres affluent. Germain, toujours ému à la vue d'un
homme dans la souffrance, ne renvoie personne sans lui faire l'aumône, au point
qu'un jour il donne jusqu'au dernier pain de la communauté. Les moines
murmurent d'abord, puis se révoltent ouvertement. Germain, pleurant amèrement
sur le défaut de foi de ses disciples, se retire dans sa cellule et prie Dieu
de les confondre et de les corriger. Il priait encore, lorsqu'une dame
charitable amène au monastère deux chevaux chargés de vivres, et annonce que le
lendemain elle enverra un chariot de blé. La leçon profita aux religieux, qui
rentrèrent dans le devoir.
Un jour le feu prend au
grenier, menaçant de brûler toute la récolte du couvent. Germain, calme et
confiant, saisit une marmite d'eau à la cuisine, monte au grenier en chantant
Alleluia, fait le signe de la Croix et jette quelques gouttes d'eau sur la
brasier, qui s'éteint.
Un jour qu'il était en
prière, il voit apparaître un vieillard éblouissant de lumière, qui lui
présente les clefs de la ville de Paris: "Que signifie cela? demande
l'abbé. -- C'est, répond la vision, que vous serez bientôt le pasteur de cette
ville." Quatre ans plus tard, Germain, devenu évêque, resta moine toute sa
vie, et il ajouta même de nouvelles austérités à celles qu'il avait pratiquées
dans le cloître. Après les fatigues d'une journée tout apostolique, son
bonheur, même par les temps rigoureux, était de passer les nuits entières au
pied de l'autel.
Germain eut la plus
grande et la plus heureuse influence auprès des rois et des reines qui se
succédèrent sur le trône de France pendant son épiscopat; on ne saurait dire le
nombre de pauvres qu'il secourut, de prisonniers qu'il délivra, avec l'or des
largesses royales. Il mourut, plein de mérites, à l'âge de quatre-vingts ans.
Abbé L. Jaud, Vie
des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_germain_de_paris.html
La véritable histoire de
Germain de Paris, le seul à avoir tenu tête aux Mérovingiens
Anne Bernet - publié
le 27/05/23
Il a traversé tous les
malheurs, y compris la détestation des siens. Forgé dans l’adversité, Germain
de Paris, sera l’un des rares évêques à résister aux caprices des rois mérovingiens.
Il est fêté le 28 mai.
Tout le monde le sait,
Clovis, âgé de 15 ans à la mort de son père, doit à l’appui de l’épiscopat
gallo-romain d’échapper au sort des trop jeunes princes barbares : être
assassinés par leur parenté masculine plus âgée et plus éloignée du trône avec
le consentement du peuple, qui veut un « homme fait » pour le
protéger. Le roi des Francs saliens s’en souviendra et honorera comme ils le
méritent Rémi de Reims et les autres prélats qui l’ont aidé,
puis converti.
Ses fils, baptisés à leur
naissance dans la foi catholique, seront moins délicats avec les hommes
d’Église et, pour éviter de remettre à leur place ceux qui oseraient les
morigéner, ils choisiront les évêques dans la noblesse franque, dévouée à ses
souverains et qui ne s’avisera jamais de réfréner leurs caprices.
Le seul qui osait
Ainsi verra-t-on des rois
polygames, qui n’hésiteront même pas à enlever des religieuses si elles sont
assez belles pour leur plaire, et commettront tous les crimes possibles sans
qu’aucun conseiller ecclésiastique ose le leur reprocher. À une exception près
: l’évêque Germain de Paris qui n’hésitera jamais à leur dire leurs faits ;
celui-ci, thaumaturge et doué d’un don de prophétie, saura brandir la menace
des châtiments célestes contre ceux qui ne s’amenderont point.
Comme les catastrophes annoncées
par l’évêque en cas de désobéissance à ses avertissements se produiront
toujours, il finira, en effet, par obtenir des survivants qu’ils adoptent des
comportements un tout petit peu plus chrétiens, respectent la parole donnée,
n’abusent plus de leur force et épargnent les faibles. Bilan admirable, eu
égard aux mœurs de l’époque qui lui vaudra d’être enterré en grande pompe dans
l’abbatiale Saint-Vincent, sur la rive gauche de la Seine, rebaptisée en son
honneur Saint-Germain-des-Prés. Lors de sa mort, le 28 mai 576,
Germain aura atteint l’âge respectable de 80 ans. Un record pour un homme que
sa propre famille aura, toute son enfance, essayé de tuer…
Le souffre-douleur des
siens
Germain, en effet,
n’aurait même pas dû voir le jour. Dernier-né d’une famille de l’aristocratie
gallo-romaine d’Autun, il n’est pas désiré et sa mère, quoique catholique, encouragée
par son époux et sa belle-mère, décide d’avorter de cet enfant de trop dont la
naissance entame les parts d’héritage de ses aînés. Rien n’y fait : elle ne
parvient pas à se débarrasser du bébé et doit poursuivre sa grossesse.
Autrefois, il restait aux
parents, selon l’usage romain, la possibilité de l’abandonner à sa naissance
mais l’Église a fait interdire par la loi dès les années 320 ce droit
d’exposition condamnant ces infortunés soit à mourir de faim et de froid dans
la rue, s’ils n’ont pas été avant dévorés par les chiens ou les cochons, soit à
être élevés par des truands dans le but de les prostituer ou les faire mendier
après les avoir estropiés. Certes, Autun, en cette année 496 où Germain vient
au monde, est désormais sous contrôle des Burgondes, peuple germanique converti
à l’arianisme, mais le droit barbare est tout aussi restrictif que celui de
Rome : dès qu’il a poussé son premier cri, un nouveau-né est sacré et, dans les
pires tueries familiales, nul n’ose porter la main sur les très jeunes
enfants.
Prénommé Germain, peut-être en raison d’une lointaine parenté avec
l’évêque Germain d’Auxerre, le garçonnet va donc vivre mais il devient le
souffre-douleur des siens. Sa mère ne lui témoignera jamais le moindre amour et
le laisse dans un quasi abandon. C’est un miracle s’il survit malgré les
mauvais traitements dont il fait l’objet, les coups, les brimades. Cette façon
qu’il a de s’accrocher à l’existence exaspère ses proches au lieu de les
émouvoir et de les rappeler à de meilleurs sentiments. Victimes de maladies
infantiles, ses aînés disparaissent prématurément, ses cousins aussi. Pas lui
et cela ne radoucit pas son aimante famille…
L’alerte a été si chaude
Un jour vient où Germain
reste, avec l’un de ses cousins, Stratidus, seul héritier de la fortune
familiale. Et cela fait enrager sa grand-mère… Si elle déteste Germain, cette
aïeule dénaturée idolâtre Stratidus, qu’elle voudrait voir rester seul pour
hériter de tous les biens. Alors, froidement, elle décide de recourir à
l’assassinat. Après les boissons abortives offertes à sa bru pendant sa
grossesse dans l’espoir de « faire passer l’enfant », elle se procure
du poison et en verse une dose copieuse dans un flacon de vin.
Afin d’éviter les
soupçons, elle fait porter un flacon identique puisé à la même amphore mais
auquel elle n’a rien ajouté, à Stratidius, le petit-fils préféré pour lequel
elle se meut en meurtrière. Elle remet les deux flacons à une servante de
confiance mais cette femme illettrée ne déchiffre pas la marque discrète
apposée par l’aïeule afin d’éviter une confusion tragique et intervertit les
cadeaux…
Renonçant à cette fortune
qui fait perdre la tête à ses proches, Germain deviendra moine et prêtre.
Peu après avoir bu sans
méfiance le vin offert par sa grand-mère, le petit-fils préféré se tord de
douleur. Ce sera un miracle, peut-être obtenu d’ailleurs par les prières de son
cousin, qu’il s’en remette. Cette fois, l’alerte a été si chaude, le crime si
manifeste que certains, dans l’entourage familial, resté muet jusque-là,
commencent à s’en émouvoir.
C’est le cas d’un oncle
paternel, Scopilio, homme pieux qui a tout quitté pour aller vivre dans la
prière loin du monde et arrache Germain à ses tourmenteurs, l’initiant, lui que
personne n’a jamais aimé, à l’amour divin. Renonçant à cette fortune qui fait
perdre la tête à ses proches, Germain deviendra moine, et prêtre, avant d’être
appelé au siège épiscopal de Paris. Tout tourne au bien de ceux qui aiment
Dieu, assure saint Paul.
Lire aussi :D’incroyables découvertes archéologiques sous la basilique
Saint-Denis
Lire aussi :Saint Cloud, le petit-fils de Clovis qui renonça à son royaume
terrestre pour celui du Ciel
Statue
de Saint Germain dans l'église de Saint-Germain-en-Laye
Nous connaissons la vie de saint Germain par son ami saint Venance Fortunat, poète latin. Germain voit le jour près d'Autun. On raconte que sa mère ne le désirait pas et voulut se faire avorter. Elle n'y parvint pas et l'enfant vécut. Après des études à Avallon, il est, durant quinze ans, moine dans une petite communauté locale. C'est là que l'évêque d'Autun, Agrippin, vient le chercher pour en faire un prêtre : il y a tant à faire dans ce pays des Francs si peu évangélisés. On le voit un temps, abbé de Saint-Symphorien d'Autun, mais les moines ne sont pas enchantés de cet abbé qui donne leur pain aux pauvres. Le roi de Paris, Childebert, fils de Clovis et de sainte Clotilde, le découvre et se prend d'amitié pour lui. Voilà saint Germain évêque de Paris. Il s'y illustre par une série de guérisons miraculeuses ou non, par la libération systématique des prisonniers et des esclaves. Il fonde aussi l'abbaye de Sainte- Croix-Saint-Vincent qui deviendra Saint-Germain des Prés. Son action en faveur des parisiens ne s'arrêta pas avec sa mort.
SOURCE : http://www.peintre-icones.fr/PAGES/CALENDRIER/Mai/28.html
Saint Germain
Saint Germain de Paris
est assurément une des grandes figures du sixième siècle, mais sa vie est assez
peu connue parce que son biographe, saint Fortunat, sacrifiant au goût de ses
contemporains pour le merveilleux, s'est surtout attaché à décrire ses miracles.
Germain naquit au pays
d'Autun de parents aisés. Sa mère aurait tenté d'avorter ; sa tante qui le
logeait pendant ses études, à Avallon, aurait voulu l'empoisonner, mais le
breuvage fut absorbé par le propre fils de la meurtrière qui resta infirme pour
le reste de ses jours. Ses études achevées, il demeura quinze ans dans une
localité qu'on identifie avec Lucey (Côte-d'Or), chez un parent, Scopillon, où
leur principale occupation était le service divin. L'évêque d'Autun, Agrippin,
ayant eu vent de sa réputation, l'attira pour l'élever au diaconat, puis à la
prêtrise. Le successeur d'Agrippin, saint Nectaire, lui confia la direction du
monastère de Saint-Symphorien, élevé dans un faubourg d'Autun en l'honneur d'un
martyr local auquel Germain vouera un culte fidèle.
Vers 555, comme il se
trouvait à Paris, Childebert le désigna pour remplacer le défunt évêque Eusèbe
que les listes épiscopales ne mentionnent pas, le faisant succéder à Libanus.
Germain ne changea rien à l'austérité de sa vie ni à son costume. Toujours
aussi frugal, il continua d'observer les jeûnes et les veilles monastiques, se
passant de feu juqu'à une extrême vieillesse. Au souci de sa propre perfection
il joignit celui du peuple que Dieu lui confiait et qu'il exhortait assidûment.
Charitable à l'égard des pauvres, ses biens ne suffisaient pas à ses
libéralités, mais la faveur du roi lui obtenait les crédits nécessaires.
Parmi les nombreux
miracles du saint, la guérison de Childebert, opérée dans les premières années
de son épiscopat, lui donna sur le roi une influence considérable. Tous deux
contribuèrent à la fondation de la célèbre abbaye où ils devaient être enterrés
et qui devait plus tard prendre le nom de Saint-Germain-des-Prés. La dédicace
se fit sous le titre de Sainte-Croix et de Saint-Vincent, à cause d'une très
riche croix d'or ornée de pierreries et de la tunique du martyr saint Vincent,
que le roi avait ramenées de son expédition d'Espagne, en 543. La date de la
dédicace est controversée : selon Gislemar, biographe du premier abbé, saint
Doctrovée, qu'elle ait eu lieu le 23 décembre 558, à l'occasion même de la mort
de Childebert. Cet évènement ayant attiré à Paris nombre d'évêques, saint
Germain en profita pour procéder à la dédicace de la basilique récemment
achevée. Les raisons alléguées pour combattre le témoignage de Gislemar
semblent insuffisantes. En revanche, le fameux diplôme de fondation, attribué à
Childebert, et le privilège dit le Saint Germain, sont des faux. On fit appel à
des moines de Saint-Symphorien d'Autun d'où venait aussi le premier abbé, saint
Doctrovée. Comme à Saint-Symphorien -tourjours selon Gislemar - on y suivait la
règle de saint Antoine et de saint Basile. Le monastère ayant été incendié par
les Normands, Gislemar n'a pu utiliser les documents anciens.
Après la mort de
Childebert, Paris échut à son frère, Clotaire, qui, de Soissons, y transporta
sa capitale et témoigna au saint la même déférence que son frère, grâce sans
doute à sainte Radegonde, sa femme, avec qui saint Germain garda des relations
suivies après son départ à Poitiers et la mort de Clotaire. Le saint la visita
dans son monastère et ce fut là qu'il noua des liens durables avec Fortunat,
son biographe. Clotaire ne devait pas survivre longtemps à Childebert. A sa
mort (561), le Royaume des Francs, un instant réuni dans ses mains, fut à
nouveau divisé entre ses quatre fils : Caribert, Gontran, Sigebert et
Chilpéric. Caribert eut Paris ; son royaume, mieux protégé des incursions
germaniques, goûta une paix relative, mais ses écarts de conduite causèrent au
saint évêque les plus grands soucis. Après avoir renvoyé sa femme légitime, il
épousa successivement Miroplée puis Marcovésée, deux sœurs, filles d'un simple
artisan. La dernière étant religieuse, saint Germain dut élever la voix et comme
ses remontrances restèrent sans effet, il retrancha les deux complices de la
communion de l'Église.
Dans cette époque,
troublée par la rivalité de Brunehaut, épouse de Sigebert, et de Frédégonde,
femme de Chilpéric, saint Germain s'efforça d'être avant tout le ministre du
Dieu de paix. Malheureusement ses appels demeurèrent vains, tant à Brunehaut
qu'à Sigebert qui, s'apprêtant à assiéger son frère dans Tournai, fut assassiné
par deux sicaires de Frédégonde.
Saint Germain prit une
part active au concile de Tours (567) et convoqua deux conciles à Paris, l'un
en 573 et l'autre à une date indéterminée. On lui a attribué, sur des bases
fragiles, deux lettres très importantes pour l'histoire de la liturgie
gallicane, mais qui lui sont nettement postérieures.
Saint Germain mourut le
28 mai 576, dans un âge très avancé, ayant, dit-on, atteint quatre-vingts ans.
Son corps fut enterré dans la chapelle dédiée à saint Symphorien, à droite de
l'autel. Cette chapelle, qui servait au XVIIème siècle d'oratoire pour les
familiers et les artisans qui demeuraient dans l'enclos de l'abbaye, est située
à droite, près du clocher. Le tombeau, fort simple et orné d'une épitaphe qu'on
a attribuée à Chilpéric, fut décoré vers 635 par saint Eloi. En 754, sur
l'ordre de Pépin le Bref, eut lieu une translation solennelle dans l'église
même en présence de beaucoup d'évêques, du futur Charlemagne et de son frère
Carloman. Pendant le siège de Paris par les Normands, les reliques furent
abritées dans la Cité, à Saint-Germain-le-Vieux, démoli en 1802, où l'on
gardait un bras en souvenir.
SOURCE : http://missel.free.fr/Sanctoral/05/28.php
Saint Germain de Paris ne
doit pas être confondu avec saint Germain d'Auxerre, mort en 448 et fêté le 31
juillet). Nous connaissons la vie de saint Germain par son ami Venance
Fortunat, un poète latin. Germain est né près d'Autun (en Bourgogne), en France
mérovingienne, en l'an 496. Il est le dernier d'une famille nombreuse frappée
par les malheurs et la misère. On raconte que sa mère ne le désirait pas et
qu'elle voulut se faire avorter. Elle n'y parvint pas et Germain vit le jour.
Il fit ses études à Avallon auprès de Scapilion, son oncle prêtre (certains
disent plutôt son cousin), qui le forma, pendant une quinzaine d'années, à
l'étude, à la prière et à l'ascèse. En 524, de retour à Autun, il entre au
monastère de Saint-Symphorien où l'on pratiquait les Règles de saint Antoine et
de saint Basile. En 530, à l'âge de 34 ans, il est ordonné prêtre par l'évêque
d'Autun, saint Agrippin. Vers 549, il devient abbé de son monastère. Mais les
moines sont peu enchantés de cet abbé qui distribue leur pain aux pauvres!
Il est alors célèbre et
recherché pour son don des miracles : il guérit les malades et les infirmes,
délivre les possédés, prophétise. Il lutte contre l'esclavage et le paganisme.
Il démontre une charité sans limite. C'est un pasteur d'une charité souveraine,
d'une abstinence vraiment héroïque, d'une libéralité extraordinaire envers les
pauvres et les voyageurs, d'une tendre compassion pour les prisonniers et les
esclaves, d'un zèle sans relâche pour sa propre perfection et pour celle de
tous les membres de sa communauté (1). On ne lui reconnaît qu'un défaut, qu'il
gardera jusqu'à sa mort : très austère pour lui-même, il exige que les autres
le soient autant !
C'est alors que le roi
Childebert, un non-chrétien, le fils de Clovis et de sainte Clothilde, comprend
que l'intérêt général est de faire nommer Germain évêque de Paris, sa capitale.
Germain décline d'abord cet honneur, mais surnaturellement averti qu'il doit
obéir, il quitte à regret son monastère et s'achemine vers Paris où il est
sacré évêque vers 555, à l'âge de 60 ans. Il ne change pas ses habitudes de
religieux : il vivra dans la prière, la prédication et la charité. Il
reprochera sa férocité à Childebert qui va se convertir au christianisme ainsi
que les seigneurs de la cour. Germain a fort à faire avec les fils et
petits-fils de Clovis qui, bien que baptisés, demeurent de vrais barbares. Il
aidera sainte Radegonde à quitter cette cour de sauvages pour fonder à Poitiers
l'abbaye de la Sainte-Croix. Lui-même fonde, à Paris, l'abbaye de Saint-Vincent
qui deviendra Saint-Germain-des-Prés. À force de charité et d'exhortations
soutenues par de nombreux miracles, le coeur des rois se laisse attendrir et la
caisse royale est large ouverte. Germain peut y puiser à son gré pour soulager
la misère. Tous, chrétiens et païens, l'admirent pour sa charité, le respectant
pour ce don des miracles qui lui a été départi : il guérit les malades et les
infirmes que l'on place sur son passage, délivre les possédés, libère des
prisonniers, ressuscite des morts, accomplit toutes sortes d'actions
prodigieuses qui témoignent de la puissance et de l'amour de Dieu et suscitent
d'innombrables conversions du coeur.
Germain fut le 20e évêque
de Paris. Surhumain dans son amour de la prière et de la mortification,
surhumain dans ses aumônes et sa charité, orateur admiré, participant à
plusieurs conciles (les 3e et 4e conciles de Paris, en 557 et 573, et le 2e
concile de Tours, en 566), bâtisseur d'églises, il corrigeait les pécheurs par
la sincérité de sa foi et il forçait tous les coeurs à brûler des ardeurs
divines. Jusqu'à sa mort survenue le 28 mai 576, à l'âge de 80 ans, il a dominé
les troubles et les violences de son époque par sa force spirituelle, ce qui en
fait l'une des plus grandes figures de la France mérovingienne et de l'Église.
Décédé en grande réputation de sainteté, il fut enterré dans l'atrium de
l'église Sainte-Croix-et-Saint-Vincent qu'il avait fondée. En 585, lors de
l'incendie de Paris, il apparut pour libérer de leurs chaînes les prisonniers
qui se réfugièrent auprès de son tombeau. Le 25 juillet 756, en présence du roi
Pépin et de son fils Charles (le futur Charlemagne), alors âgé de 12 ans, le corps
de saint Germain fut transféré de l'atrium dans le choeur, derrière l'autel de
la sainte Croix.
Saint Germain à sa
manière propre et selon sa vocation, a répondu à l'appel du Seigneur. Il en fut
un témoin par sa vie de prière; il consacra chaque jour de longues heures à
prier. Il avait une grande préoccupation du renouvellement de la liturgie,
laquelle permet d'exprimer sa foi en Dieu. On reconnait aussi son grand amour
des pauvres, des petits, spécialement des prisonniers. On lui attribue nombre
de conversions et de miracles en leur faveur. Célébrer saint Germain, c'est
reconnaître notre mission d'annoncer l'amour de Dieu. C'est lui rendre hommage.
C'est le prier de donner à chacun de nous et de nos communautés paroissiales le
désir de la prière. C'est le prier d'intensifier notre effort de service auprès
des petits, des malades, des personnes âgées de notre milieu. C'est lui
demander de bénir et d'intercéder auprès de Dieu pour les détenus et toutes les
personnes qui oeuvrent auprès des prisonniers.
Seigneur, tu as choisi
saint Germain pour être pasteur et témoin de ton amour. Donne-nous la grâce de
le suivre sur les chemins de la prière, du service et de l'amour. Amen.
Yves-Marie Mélançon
SOURCE : http://www.dioceserimouski.com/egl/cath/germain.html
Saint Germain
Fête le 28 mai
Lorsque Germain devient
évêque de Paris vers 552, la continuité de l’épiscopat est assurée depuis trois
siècles, et la cité, qui a été promue par Clovis au rang de capitale du Regnum
Francorum, est déjà fortement marquée par l’empreinte chrétienne.
On connaît assez mal ce
prêtre, abbé du monastère Saint-Symphorien d’Autun, sa ville natale. Déjà
réputé pour son ascèse, sa piété et ses miracles, c’est sans doute le roi
Childebert, fils de Clovis, qui l’impose alors au diocèse de Paris, après une
longue série d’évêques très effacés. Comme d’autres évêques contemporains, il
contribue au développement du culte des saints gaulois, canalisant la dévotion
du peuple vers des saints protecteurs, son prédécesseur Marcel en particulier.
Eglise
Saint-Germain-des-Prés
1, place
Saint-Germain-des-Prés, 6e arr. - M° Saint-Germain-des-Prés
Germain consacre
l’édifice en 538 sous le nom de Saint-Vincent.
Il est enterré à
Sainte-Croix le 28 mai 576.
Son corps y est
solennellement placé, au VIIIe siècle, dans le chœur, en présence de Pépin le
Bref et du futur Charlemagne. Une dalle, située dans la chapelle
Saint-Symphorien, le rappelle.
Il devient le titulaire
de l’église de l’abbaye Saint-Germain-des-Prés, appelée à un grand rayonnement
jusqu’à la Révolution.
SOURCE : http://www.paris.catholique.fr/742-Saint-Germain.html
Saint Germain de Paris
Evêque de Paris (496-576)
Saint Germain de Paris
naquit au territoire d’Autun. Tout jeune, il faillit être victime d’une mère
dénaturée et d’une grand-mère criminelle ; mais Dieu veillait sur cet enfant de
bénédiction et le réservait à de grandes choses. Germain se réfugia près d’un
ermite, son oncle, dont il partagea la vie austère, et dont il s’étudia chaque
jour à imiter la piété et les vertus. L’évêque d’Autun, ayant fait sa
connaissance, conçut pour lui une très haute estime, et lui donna, malgré les
réclamations de son humilité, l’onction sacerdotale, puis le nomma bientôt abbé
du monastère de Saint-Symphorien d’Autun.
Par ces temps de guerre
et de dévastation, les pauvres affluent. Germain, toujours ému à la vue d’un
homme dans la souffrance, ne renvoie personne sans lui faire l’aumône, au point
qu’un jour il donne jusqu’au dernier pain de la communauté. Les moines
murmurent d’abord, puis se révoltent ouvertement. Germain, pleurant amèrement sur
le défaut de foi de ses disciples, se retire dans sa cellule et prie Dieu de
les confondre et de les corriger. Il priait encore, lorsqu’une dame charitable
amène au monastère deux chevaux chargés de vivres, et annonce que le lendemain
elle enverra un chariot de blé. La leçon profita aux religieux, qui rentrèrent
dans le devoir.
Un jour le feu prend au
grenier, menaçant de brûler toute la récolte du couvent. Germain, calme et
confiant, saisit une marmite d’eau à la cuisine, monte au grenier en chantant Alleluia,
fait le signe de la Croix et jette quelques gouttes d’eau sur la brasier, qui
s’éteint.
Un jour qu’il était en
prière, il voit apparaître un vieillard éblouissant de lumière, qui lui
présente les clefs de la ville de Paris : "Que signifie cela ? demande
l’abbé. — C’est, répond la vision, que vous serez bientôt le pasteur de cette
ville." Quatre ans plus tard, Germain, devenu évêque, resta moine toute sa
vie, et il ajouta même de nouvelles austérités à celles qu’il avait pratiquées
dans le cloître. Après les fatigues d’une journée tout apostolique, son
bonheur, même par les temps rigoureux, était de passer les nuits entières au
pied de l’autel.
Germain eut la plus
grande et la plus heureuse influence auprès des rois et des reines qui se
succédèrent sur le trône de France pendant son épiscopat ; on ne saurait dire
le nombre de pauvres qu’il secourut, de prisonniers qu’il délivra, avec l’or
des largesses royales. Il mourut, plein de mérites, à l’âge de quatre-vingts
ans.
SOURCE : http://viechretienne.catholique.org/saints/1639-saint-germain-de-paris
L’abbaye Saint-Germain-des-Prés (Sancti Germani de pratis), qui
comprend l'actuelle église Saint-Germain-des-Prés, est une ancienne abbaye bénédictine de Paris (France), située 3 place Saint-Germain-des-Prés dans l'actuel 6e arrondissement1. Fondée au milieu du vie siècle sous le nom de basilique
Sainte-Croix et Saint-Vincent par le roi mérovingien Childebert Ier et saint
Germain, évêque de Paris, elle doit son nom actuel à ce dernier.
Vue générale de l'église Saint-Germain-des-Prés depuis
le boulevard Saint-Germain (sud-est) ; au premier plan, le transept sud et
le chœur avec ses arcs-boutants.
Saint Germanus of Paris
- Father
of the Poor
- Germain
- 28 May
- 8 November as one of the Saints of the
Diocese of Evry
- 28 May 576 in Paris, France of natural causes
- interred in a decorated tomb in the chapel of Saint Symphorien next to the abbey church c.635
- relics re-shrined to the church in 754 by order of King Pepin the Short
- 754 by Pope Stephen II
- Rimouski, Quebec, archdiocese of
Église
Saint-Germain-des-Prés. Façade ouest avec le clocher-porche.
Pictorial
Lives of the Saints – Saint Germanus, Bishop
Article
Saint Germanus, the glory
of the church of France in the sixth century, was born in the territory of
Autun, about the year 469. In his youth he was conspicuous for his fervor.
Being ordained priest, he was made abbot of Saint Symphorian’s; he was favored
at that time with the gifts of miracles and prophecy. It was his custom to
watch the great part of the night in the church in prayer, whilst his monks
slept. One night, in a dream, he thought a venerable old man presented him with
the keys of the city of Paris, and said to him, that God committed to his care
the inhabitants of that city, that he should save them from perishing. Four
years after this divine admonition, in 554, happening to be at Paris when that
see became vacant, on the demise of the bishop Eusebius, he was exalted to the
episcopal chair, though he endeavored by many tears to decline the charge. His
promotion made no alteration in his mode of life. The same simplicity and
frugality appeared in his dress, table, and furniture. His house was perpetually
crowded with the poor and the afflicted, and he had always many beggars at his
own table. God gave to his sermons a wonderful influence over the minds of all
ranks of people; so that the face of the whole city was in a very short time
quite changed. King Childebert, who till then had been an ambitious, worldly
prince, was entirely converted by the sweetness and the powerful discourses of
the Saint, and founded many religious institutions, and sent large sums of
money to the good bishop, to be distributed among the indigent. In his old age
Saint Germanus lost nothing of that zeal and activity with which he had filled
the great duties of his station in the vigor of his life; nor did the weakness
to which his corporal austerities had reduced him make him abate any thing in
the mortifications of his penitential life, in which he redoubled his fervor as
he approached nearer to the end of his course. By his zeal the remains of
idolatry were extirpated in France. The Saint continued his labors for the conversion
of sinners till he was called to receive the reward of them, on the 28th of
May, 576, being eighty years old.
Reflection – “In the
churches, bless ye God the Lord. From Thy temple, kings shall offer presents to
Thee.”
MLA
Citation
John Dawson Gilmary Shea. “Saint Germanus, Bishop”. Pictorial Lives of the Saints, 1889. CatholicSaints.Info. 30 March 2014. Web. 28 May 2020. <https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-germanus-bishop/>
SOURCE : https://catholicsaints.info/pictorial-lives-of-the-saints-saint-germanus-bishop/
Saint GERMAIN
Bishop of Paris;
born near Autun, Saône-et-Loire,
c. 496; died at Paris,
28 May, 576. He studied at Avalon and also at Luzy under the guidance
of his cousin Scapilion, a priest.
At the age of thirty-four he was ordained by St.
Agrippinus of Autun and
became Abbot of Saint-Symphorien near
that town. His characteristic virtue, love for
thepoor,
manifested itself so strongly in his alms-giving, that his monks, fearing he
would give away everything, rebelled. As he happened to be in Paris,
in 555, when Bishop Eusebius died, Childebert kept him, and with
the unanimous consent of the clergy and
people he was consecrated to
the vacant see. Under his influence the king, who had been very
worldly was reformed and led a Christian life.
In his new state the bishop continued
to practise the virtues and austerities of
his monastic life and laboured hard to diminish
the evils caused by the incessant wars and
the licence of the nobles. He attended the Third and Fourth Councils of Paris (557,
573) and also the Second Council of Tours (566).
He persuaded the king to stamp out the pagan practices
still existing in Gaul and
to forbid the excess that accompanied the celebration of most Christian
festivals. Shortly after 540 Childebert making war in Spain,
besieged Saragossa. The inhabitants had placed themselves under the
protection of St. Vincent, martyr.
Childebert learning this, spared the city and in return the bishop presented
him with the saint's stole.
When he came back to Paris,
the king caused a church to be erected in the suburbs
in honour of
themartyr to
receive the relic.
Childebert fell dangerously ill about this time, at his palace of Celles, but
was miraculously healed
by Germain, as is attested in the king's letters-patent bestowing the
lands of Celles on the church of Paris,
in return for the favour he had received. In 588 St. Vincent's church was
completed and dedicated by Germain, 23 December, the very day
Childebert died. Close by the church a monastery was
erected. Its abbots had
both spiritual and temporal jurisdiction over
the suburbs of St. Germain till about the year 1670.
The church was frequently plundered and set on fire by
the Normans in the ninth century. It was rebuilt in 1014
and dedicated in 1163 by Pope
Alexander III. Childebert was succeeded by Clotaire, whose reign was short.
At his death (561) the monarchy was divided among his four sons, Charibert
becoming King of Paris.
He was a vicious, worthless creature, and Germain was forced
to excommunicate him
in 568 for his immorality. Charibert died in 570. As his brothers
quarrelled over his possessions the bishop encountered
great difficulties. He laboured to establish peace, but with little
success. Sigebert and Chilperic, instigated by their
wives, Brunehaut and the infamous murderess Fredegunde,
went to war,
and Chilperic being defeated, Paris fell
into Sigebert's hands. Germain wrote
to Brunehaut (his letter is preserved) asking her to use her
influence to prevent further war.Sigebert was
obdurate. Despite Germain's warning he set out to attack Chilperic
at Tournai,
whither he had fled, but Fredegunde caused him
to be assassinated on the way at Vitri in
575. Germain himself died the following year before peace was
restored. His remains were interred in
St. Symphorien's chapel in
the vestibule of
St. Vincent's church, but in 754 his relics were solemnly removed
into the body of the church, in the presence of Pepin and his
son, Charlemagne,
then a child of seven. From that time the church became known as that
of St. Germain-des-Prés. In addition to the letter mentioned above we have
a treatise on the ancient Gallican liturgy, attributed toGermain,
which has been published by Martene in his
"Thesauruis Novus Anecdotorum". St.
Germain's feast is kept on 28 May.
Sources
BUTLER, Lives of the
Saints, II, 296-8; BENNETT in Dict. Christ. Biog., s.v. (18);
GUÉRIN, Vie des Saints (Paris, 1880), VI, 264-71; Acta SS., May,
VI, 774-8; MABILLON, Acta SS. O.S.B. (1668-72), I, 234-45;
DUPLESSY, Histoire de St. Germain (Paris, 1831); FRAICINET, Not.
biog. sur St. Germain-des-Prés (Agen, 1881); Anal. Bolland. (1883),
II, 69; BOUILLART, Hist. de l'abbaye de St. Germain (Paris, 1724).
MacErlean, Andrew. "St. Germain." The Catholic
Encyclopedia. Vol. 6. New York: Robert Appleton
Company, 1909. 3 Jun.
2015 <http://www.newadvent.org/cathen/06473a.htm>.
Transcription. This
article was transcribed for New Advent by Elizabeth T. Knuth.
Ecclesiastical
approbation. Nihil Obstat. September 1, 1909. Remy Lafort,
Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.
Copyright © 2021 by Kevin Knight.
Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.
Germano, nato ad Autun verso la fine del V sec., sarebbe stato vittima di due tentativi di assassinio, a cui sfuggí miracolosamente: il primo per una minaccia di aborto mentre la madre lo attendeva ed il secondo poco dopo per avvelenamento. Doveva essere di famiglia relativamente agiata dato che proseguí negli studi ad Avállon. Per quindici anni abitò presso un parente, Scopillone, in una località di incerta identificazione: Laizy (Saoneet-Loire), o Lucey (Cote-d'Or). Già in quest'epoca, senza dubbio, doveva condurre vita eremitica o di reduso, usanza assai frequente nella Francia del V e VI sec. Richiamato da Agrippino, vescovo di Autun, è ordinato diacono e poi, tre anni dopo, prete. Il successore di Agrippino, Nettario, gli affida la direzione del monastero di S. Sinforiano che egli risolleva, non senza difficoltà, dalla decadenza e nel quale egli cercherà i primi elementi per la sua fondazione parigina.
Verso il 556, mentre si trova a Parigi presso il re Chilperico, questi, che apprezza i suoi consigli, lo chiama a succedere al vescovo Libano. D'ora in avanti egli dedicherà parte del suo zelo al compito di moderatore presso il principe ed i suoi successori Clotario e Cariberto; moderatore, tuttavia, piú o meno ascoltato, soprattutto in occasione delle crudeli lotte che segnarono la successione di Clotario e che resero famosi i sinistri nomi delle regine Brunechilde e Fredegonda. Fortunatamente conobbe anche la sposa di Clotario, s. Redegonda, e nel 561, a Poitiers, vide anche benedire la prima badessa di Santa Croce, stabilendo nella stessa epoca legami di amicizia con il poeta Fortunato, suo futuro biografo.
Il nome di Germano è soprattutto legato alla fondazione, da parte di Chilperico, dopo il 543, di un monastero destinato ad ospitare i trofei riportati dalla Spagna: ciò spiega il primitivo patronato della Santa Croce e di S. Vincenzo di Saragozza. Qui Germano chiamò alcuni monaci da S. Sinforiano, sotto la direzione di Drottoveo, e ne consacrò la chiesa un 23 dicembre, probabilmente del 558.
Infine Germano partecipò ad alcuni grandi avvenimenti della Chiesa di Francia: il concilio di Tours del 567, i concili di Parigi, tra cui quello del 573, e la consacrazione del vescovo Felice di Bourges nel 570. Fino a data recente gli si attribuivano anche due lettere, molto interessanti per la conoscenza della liturgia gallicana, che, tuttavia, il Wilmart ha dimostrato essere a lui posteriori.
Germano morì ottuagenario il 28 maggio 576 e fu inumato nella cappella di S. Sinforiano attigua alla chiesa abbaziale, in una tomba decorata, verso il 635, da s. Eligio, consigliere di re Dagoberto. Nel 54, per ordine di Pipino il Breve, fu effettuata una solenne traslazione alla presenza del giovane Carlo Magno e di numeroso clero; tale traslazionè portò al cambiamento della dedicazione della chiesa, mentre avvenivano i miracoli narrati abbondantemente dal monaco Aimone.
Da questo momento il monastero e la sua chiesa (distinta dalla antica chiesa di St.-Germainle-Vieux, demolita nel 1802) onorano il quartiere di St.-Germain-des-Prés, importante centro di vita benedettina dei secc. XVII-XVIII ed uno dei piú pittoreschi della Parigi moderna.
Autore: Gérard Mathon
Voir aussi : http://stmaterne.blogspot.ca/2007/06/saint-germain-de-paris-un-saint.html