jeudi 24 mai 2012

Saint DONATIEN et Saint ROGATIEN de NANTES, martyrs



Saints Donatien et Rogatien

Martyrs à Nantes (+ v. 304)

Martyrs à Nantes sous l'empereur Maximin.

Donatien, converti à la foi chrétienne par Similien, était baptisé et Rogatien n'était que catéchumène. Arrêtés comme chrétiens, ils furent soumis aux tortures du chevalet, passèrent leur dernière nuit à prier ensemble et eurent la tête tranchée au matin de leur vie et c'est ainsi qu'ils entrèrent dans la gloire céleste. Leur culte se répandit dans toute la vallée de la Loire, jusqu'à Orléans quand leurs reliques furent déplacées à cause des invasions normandes.

"Nantes et Rezé constituent à cette époque les deux foyers du christianisme. Le martyre des frères Saint-Donatien et Saint-Rogatien, fils d’un magistrat de la ville, marquera l'arrivée du christianisme dans l'aristocratie namnète et constituera une forme de catalyseur. Saint Donatien et Saint Rogatien, que l’on appelle les 'enfants Nantais', martyrisés au IVe, sont les premiers chrétiens connus et de fait patrons de la ville et du diocèse de Nantes." (Une histoire riche - Église catholique en Loire Atlantique)

À Nantes, peut-être en 304, les saints frères Donatien et Rogatien, martyrs. L’un d’eux, rapporte-t-on, avait reçu le baptême, son frère était encore catéchumène. Dans leur dernier combat, Donatien embrassa son frère et pria Dieu, puisque Rogatien n’avait pas été plongé dans le bain sacré, qu’il puisse être lavé dans le flot de son sang.

Martyrologe romain

SOURCE : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1209/Saints-Donatien-et-Rogatien.html

 

Donatien et Rogatien, les « Enfants nantais »

Anne Bernet - publié le 23/05/22

C’est pour suppléer au départ de l’évêque poursuivi par les Romains, que deux jeunes frères, tous deux laïcs, ont pris en main l’église de Nantes. Martyrisés de façon atroce à la fin du IIIe siècle, ils sont depuis appelés les "Enfants nantais". L’Église les fête le 24 mai.

C’est une particularité du monde celte, qu’il s’agisse de la Grande et de la Petite Bretagne ou de l’Irlande : le christianisme s’y est implanté sans rencontrer d’opposition suffisante pour y faire des martyrs et ceux que l’on y vénère, tel saint Alban ou les martyrs du Pays de Galles sont morts dans la persécution de Dioclétien, à l’aube du IVe siècle, victimes des autorités romaines, non des populations locales. Pas de mystère à cela : même si le pouvoir impérial, depuis la conquête romaine, s’est ingénié en Bretagne comme en Gaule, à éradiquer le druidisme, celui-ci survit, dans la clandestinité lorsque les pays celtes appartiennent à Rome, ouvertement en Irlande. Or, l’enseignement des druides, pour ce que nous en savons, est riche d’éléments et de croyances compatibles avec la foi chrétienne, à commencer par l’adhésion à une vision trinitaire de la Divinité, ce qui facilitera grandement la tâche des évangélisateurs.

L’Armorique, notre Bretagne, représente, quant à elle, un cas tout à fait particulier car, dans les années 280-290, elle est l’une des dernières régions de l’Empire où le christianisme n’ait pas pénétré, sinon peut-être dans quelques grandes villes telles Condate (Rennes) ou Gesocribate (Brest). Encore n’est-ce pas très assuré. La raison en est simple. Au milieu du IIIe siècle, exaspérés du poids ahurissant de la fiscalité impériale, et de la totale incapacité des autorités romaines à protéger la Gaule contre les raids germaniques qui la dévastent tous les étés, les Gaulois se sont révoltés et ils ont même réussi à chasser les Romains. Pendant quelques années, un gouvernement autonome gaulois, des empereurs, et une impératrice, Victorina, ont géré le pays en toute indépendance. Quoique païens, ces souverains ont pris les communautés chrétiennes des Gaules sous leur protection, du seul fait que « l’occupant » les persécutait, leur valant quelques années de tranquillité. Quelques années seulement car l’expérience n’a pas duré et Rome est revenue en force, sans toutefois, faute de troupes en suffisance, parvenir à rétablir l’ordre complètement. 

Jusqu’à la chute de l’empire d’Occident, en 476, le nord de la Loire restera en état d’insurrection larvée quasi permanente et l’Armorique, malgré les garnisons installées sur son sol, ne sera jamais pacifiée. C’est d’ailleurs ce qui, après la paix de l’Église, en 313, empêchera les missionnaires d’y porter l’Évangile car ils parlent latin et passent pour des collaborateurs d’un pouvoir impérial honni. Quand, à cette époque, les mots catholique et romain deviendront quasiment synonymes, les Armoricains, par patriotisme, refuseront le Christ devenu le Dieu de l’ennemi… Il faudra l’arrivée des missionnaires de Bretagne et d’Irlande, un siècle plus tard, des Celtes, comme eux, pour les convertir enfin.

Départ de l’épiscope

Mais nous n’en sommes pas là ! Et c’est d’ailleurs pourquoi Donatien et Rogatien, patrons de Nantes et, à ce titre, saints bretons, constituent une exception. Nantes, la cité des Namnètes, est déjà au tout début du IVe siècle une ville commerçante d’une certaine importance qui contrôle l’estuaire de la Loire et donc une partie du trafic maritime avec l’Atlantique. C’est aussi, depuis un certain temps déjà, le siège d’un évêché fondé par un missionnaire du nom de Clair. Ce siège épiscopal ne remonte peut-être pas aux temps apostoliques, comme le raconte la Tradition, mais il est ancien. Son troisième titulaire, contemporain des événements, se nomme Similien.

Faute de clergé, c’est un laïc qui va reprendre les choses en main et pas n’importe lequel puisque Donatien, un très jeune homme à peine sorti de l’adolescence, est le fils d’un dignitaire de la cité nommé Aurélien, païen au demeurant.

Faut-il situer l’affaire en 287 ou en 304 ? Les historiens sont divisés. La première date est sans doute la bonne, car elle correspond à la reprise en main de la Gaule insurgée par l’empereur Maximien, l’associé de Dioclétien, militaire quelque peu obtus et grand ennemi du christianisme qui fera au cours de son séjour gaulois bon nombre de martyrs alors qu’en 304, gouvernée par le césar Constance Chlore, le père de Constantin, la Gaule, comme la Bretagne, la Rhénanie et l’Espagne, sera épargnée par la terrible vague de persécution qui frappera l’Église presque partout ailleurs. Donc, nous sommes en 287 et, bien que Maximien n’ait pas mis les pieds à Nantes, les autorités impériales locales, désireuses de se faire bien voir, font du zèle et déclenchent une chasse aux chrétiens. Fidèle au conseil évangélique de « passer dans une autre ville » quand une persécution sévit quelque part, l’évêque Similien a quitté Nantes pour se mettre à l’abri dans une zone rurale mal contrôlée par les Romains. Telle est l’attitude d’une majorité de prélats. Dans des provinces plus christianisées, le départ de l’épiscope ne pose pas de problèmes insurmontables car il possède un presbyterium plus ou moins important qui peut le suppléer. Ce ne semble pas être le cas à Nantes où Similien, à la tête d’une petite communauté, n’a pas de prêtre pour l’aider ou ceux-ci l’ont imité et se sont, eux aussi, mis à l’abri en abandonnant le troupeau.

Deux frères prennent les choses en main

Leur absence et la sévérité soudaine des autorités ont-elles provoqué un début de panique dans la chrétienté nantaise et des velléités d’apostasie ? C’est possible mais, faute de clergé, c’est un laïc qui va reprendre les choses en main et pas n’importe lequel puisque, à en croire la Passion des « enfants nantais », Donatien, un très jeune homme à peine sorti de l’adolescence, est le fils d’un dignitaire de la cité nommé Aurélien, païen au demeurant, tout comme son fils aîné, un peu plus âgé, nommé Rogatien. Dans la panique ambiante, Donatien s’expose, avec l’imprudence de son âge, pour relever le courage de ses frères. Le premier à s’en apercevoir est son aîné, Rogatien, qui, touché par le zèle de son cadet, se convertit à la foi proscrite. Hélas, le départ de Similien l’empêche de rejoindre les catéchumènes et de recevoir une instruction chrétienne, qui doit, par nécessité, se limiter aux leçons de Donatien. Quant au baptême, il n’y faut pas penser puisque seul l’évêque est alors en droit de dispenser les sacrements.

Cette évidence n’amoindrit pas l’enthousiasme prosélyte de Rogatien et, bientôt, les deux garçons, qui se sont beaucoup exposés, sont dénoncés aux magistrats. Les deux fils d’Aurélien, arrêtés, se doutent bien qu’ils serviront d’exemple. Envoyer aux bourreaux deux garçons de l’aristocratie, riches et bien nés, mais chrétiens, s’ils refusent d’abjurer, c’est un moyen très sûr de plaire à Maximien qui, lors de son passage à Marseille, a fait atrocement torturer un jeune officier chrétien, Victor, tout fils de sénateur qu’il soit, pour son obstination à confesser le Christ. Les deux garçons sont accusés « de mépriser les dieux immortels que les saints empereurs adorent et qu’ils veulent voir adorés par tout l’univers ».

Jetés au cachot

L’interrogatoire des deux frères, tel qu’il figure dans leur passion, même si celle-ci ne date que du VIe siècle, doit être assez largement authentique et recopié sur les pièces du procès-verbal original. Donatien, interrogé en premier, car coupable d’avoir « séduit » son aîné et de l’avoir entraîné vers « ses fausses croyances », reconnaît les faits, et pis encore, il s’en vante, faisant de sa comparution une occasion de prêcher le christianisme en public. Aux menaces de supplices et de mort qui lui sont faites, il répond, paisible : « Si la mort a quelque chose de terrible, ce n’est pas pour moi mais pour vous que l’erreur enferme dans les ténèbres et empêche de distinguer le Soleil de Justice. » Conformément au droit, l’insolent est torturé comme un prévenu de droit commun, la législation ne protégeant plus les chrétiens issus de la noblesse des tourments autrefois réservés au vulgaire. Puis on le jette au cachot, dans l’idée que les souffrances endurées le ramèneront à la raison.

Le cas de Rogatien, pas encore baptisé, est moins grave, aux yeux de la loi mais l’aîné ne se montre pas plus coopératif que le cadet et, quand le magistrat lui parle de « la clémence des saints empereurs et de la bonté des dieux », l’insolent rétorque : « Je ne m’étonne pas de te voir faire passer la clémence des empereurs avant la bonté de tes dieux. Ce pourrait être la preuve du désordre de ton intelligence s’il n’y avait au fond quelque raison à cela : des êtres vivants valent toujours mieux que des statues de bronze inanimées… » Riposte classique que l’on retrouve dans d’autres interrogatoires et qui fait partie de l’enseignement donné aux néophytes. Ne reste plus qu’à faire subir au jeune homme les mêmes tourments et l’envoyer rejoindre son cadet au cachot. Et là, Rogatien s’effondre : ce n’est pas qu’il redoute de mourir mais qu’il se désespère, s’il lui faut périr le lendemain, d’être privé du baptême et de paraître devant Dieu sans avoir été revêtu de la robe nuptiale…

Le baptême de sang

En d’autres circonstances, l’on a vu les chrétiens encore libres se démener afin de faire conférer le sacrement à des catéchumènes avant qu’ils « combattent », quitte à périr avec eux, mais, à Nantes, personne ne peut rendre ce service au jeune homme. Alors, suivant la foi de l’Église qui reconnaît déjà, outre le baptême classique, le baptême de désir et le baptême de sang, Donatien invoque Dieu avec ferveur en faveur de Rogatien : « Seigneur Jésus Christ auprès de qui les désirs ont même mérite que les œuvres quand l’impuissance absolue empêche les effets d’une volonté qui t’est toute dévouée, accorde à ton serviteur Rogatien que sa foi pure lui tienne lieu de baptême et son sang d’onction si demain, il arrive que, par l’obstination des juges, nous finissions tous deux notre vie par le glaive ! » Le lendemain, en effet, face à l’intransigeance des deux prévenus, le magistrat déclare devoir se montrer spécialement sévère et ne pouvoir plus faire preuve de douceur face à de pareils irrécupérables. Rogatien et Donatien sont condamnés à être disloqués membre par membre sur le chevalet avant d’être décapités. Ce qui sera fait, non sans quelques aggravations de peine ludiques imaginées par les bourreaux qui, avant de trancher la tête des martyrs, leur enfonceront une lance dans la gorge.

On est le 24 mai 287 ou 288. Selon la tradition nantaise, le lieu de leur supplice correspond à l’actuel numéro 63 de la rue Dufour. Très vite devenue lieu de pèlerinage, leur tombe sera recouverte par la basilique des Saints Donatien et Rogatien, reconstruite à plusieurs reprises et qui conserve quelques reliques des martyrs, bien que leurs châsses, transférées à la cathédrale Saint-Pierre, aient disparu avec leur contenu pendant la Terreur. Un temps éclipsé, la popularité des « enfants nantais » a retrouvé son éclat lorsque, en janvier 1871, leur intercession a protégé Nantes de l’invasion allemande.

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2022/05/23/donatien-et-rogatien-les-enfants-nantais/?utm_campaign=Web_Notifications&utm_medium=notifications&utm_source=onesignal


Bas-relief de Saint Donatien et Saint Rogatien, angle des rues de la Barillerie et de la Paix, en façade, Fr-44-Nantes.


SAINT DONATIEN et SAINT ROGATIEN

Martyrs

(287 ou 288)

Au temps de la persécution de Dioclétien, il y avait à Nantes un jeune homme nommé Donatien, d'une haute naissance, mais recommandable surtout par ses vertus. Plus heureux que son frère Rogatien, il avait embrassé la foi chrétienne et travaillait à faire connaître Jésus-Christ autour de lui. Il eut le bonheur d'éclairer son frère et de lui donner le courage de professer une religion dont les disciples étaient voués à la souffrance et à la mort. Le zèle de Donatien l'avait mis en vue: il fut le premier de tous, conduit devant le gouverneur:

"J'apprends, Donatien, lui dit celui-ci, que non content de refuser à Jupiter et à Apollon les honneurs qui leur sont dûs, vous cherchez à répandre la religion d'un crucifié.

-- On ne vous a dit que la vérité, répond Donatien; j'adore Celui qui seul doit être adoré.

-- Cessez de propager cette doctrine; sinon, la mort vous attend.

-- La mort, je ne la crains pas pour moi, mais pour vous."

Pendant que Donatien était livré aux tortures et jeté dans un cachot, Rogatien parut à son tour:

"J'ai été informé, lui dit le gouverneur, de votre résolution de professer la religion des chrétiens. Prenez bien garde d'encourir la colère de l'empereur!" La réponse du jeune homme ne fut pas moins ferme que celle de son frère, et le juge décida que le lendemain les deux prisonniers auraient la tête tranchée, pour avoir outragé les dieux et les empereurs.

Une seule chose chagrinait Rogatien: il n'était encore que catéchumène et n'avait pas reçu le baptême; mais Donatien et lui prièrent ensemble toute la nuit, afin que Dieu voulût bien accepter que l'effusion du sang produisît dans le martyr l'effet du saint Baptême.

Le lendemain, le juge, assis à son tribunal, se fit amener les deux confesseurs de la foi et chercha encore à les épouvanter par la menace des supplices.

"Nous sommes prêts, répondirent-ils, à souffrir pour Jésus-Christ tout ce que pourra inventer la cruauté des bourreaux."

Les généreux enfants, à la suite de cette belle réponse, sont placés sur le chevalet et tourmentés cruellement; mais leur courage surpasse la fureur des bourreaux, et ils soutiennent sans faiblir ce douloureux supplice. On leur donne ensuite le coup de la mort en leur tranchant la tête. La ville et le diocèse de Nantes ont conservé une dévotion traditionnelle à ces deux illustres martyrs, populaires en ce pays sous le nom immortel des deux Enfants Nantais.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_donatien_et_saint_rogatien.html

Église Saint-Similien de Nantes (44). Vitraux du chœur. Chapelle gauche. Baie 101. 1er registre : Saint-Donatien confortant Saint-Rogatien dans sa foi / Condamnation des Saints Donatien et Rogatien. 2d registre : Baptême de Saint-Donatien par Saint-Similien.


La vie des saints martyrs Donatien et Rogatien

Dévotion de la basilique aux Enfants Nantais


Pendant que Dioclétien et Maximien gouvernaient l'Empire (fin 3ème/début 4ème siècle), et abandonnaient les chrétiens à la cruauté de ceux à qui ils avaient donné charge de les persécuter, ces deux empereurs envoyèrent au préfet des Gaules un édit, par lequel il lui était commandé de soumettre tout le monde au culte des dieux de l'Empire, surtout Jupiter et Apollon ; de promettre des récompenses à ceux qui pratiqueraient religieusement les cérémonies païennes et qui offriraient des sacrifices aux dieux, et d'employer les tourments et le dernier supplice contre ceux qui persisteraient à confesser le nom du Christ, afin que la punition des plus opiniâtres retînt les autres dans le devoir.

Il y avait à Nantes un jeune homme, appelé Donatien, d'une naissance illustre, mais plus recommandable encore par sa foi. (...) Dieu lui ayant fait la grâce de reconnaître la vanité des idoles et d'embrasser la foi catholique, il avait reçu le baptême ; et fortifié par les saints mystères, il publiait hautement le triomphe de Jésus-Christ, et répandait dans le cœur des Gentils la semence divine qui avait si heureusement fructifié en lui.

Rogatien, son frère aîné, encore idolâtre, fut gagné à la foi chrétienne par Donatien, dans un temps où c'était exposer sa vie au péril le plus évident, que de faire profession d'une religion proscrite par les ordres des souverains (...) Le commissaire, irrité, fit amener Donatien devant lui, et commença ainsi son enquête :" J'apprends, Donatien, que non seulement vous refusez, par une désobéissance criminelle, d'adorer Jupiter et Apollon, de qui nous tenons la vie, mais encore que vous les déshonorez par des discours injurieux, et que, par une prétention extravagante, vous publiez qu'on ne peut être sauvé qu'en croyant en la mort d'un homme qui a été puni du supplice de la croix (...) Modérez-vous là-dessus, et cessez de prêcher inutilement cette vaine doctrine, sinon je vous ferai bientôt trouver la fin de votre vie. "

Donatien répondit : " Si la mort a quelque chose de terrible, ce n'est pas pour moi, c'est pour vous que l'erreur et la fausse prévention engagent dans les ténèbres (...) "

Le commissaire commande que le saint fût enchaîné et jeté dans une prison, afin que la violence des tourments ébranlât le martyr et lui fît perdre la foi, ou du moins que son supplice détournât ceux qui en seraient les spectateurs de croire en Jésus-Christ.

Rogatien fut amené au commissaire en présence du peuple, et le commissaire, voulant le gagner par la douceur, lui dit : " J'ai été informé, Rogatien, que vous voulez abandonner inconsidérément le culte des dieux (...) Mais comme vous n'êtes point encore souillé de je ne sais pas quel baptême, si l'obstination n'a point encore endurci votre volonté, recevez les biens et les honneurs que vous offrent la clémence des empereurs et la bonté des dieux. "

Rogatien répondit : " (...) Tout est perverti dans votre esprit (...) Et vos dieux et vous, vous êtes également insensibles ; eux, parce qu'ils sont de métal ou de pierre ; et vous, parce que vous méritez de ressembler à ce que vous adorez. " Le juge commande que Rogatien fût jeté dans le même cachot où l'on avait mis celui dont il avait reçu cette doctrine extravagante, afin que le lendemain l'épée du bourreau vengeât et les dieux et les empereurs des mépris et des insultes et de l'un et de l'autre.

Rogatien n'éprouvait qu'une peine, c'était d'avoir été prévenu par la persécution, avant qu'il eût reçu le baptême ; mais la foi qu'il avait en Dieu lui fit espérer que le baiser de son frère lui tiendrait lieu de bain sacré (...) Ils passèrent l'un et l'autre la nuit à se fortifier par l'espérance de la couronne immortelle qui devait être le prix de leur confession.

Le lendemain le juge monta sur son tribunal ; et (...), transporté de colère, ordonna que les deux frères fussent tourmentés et disloqués sur le chevalet, afin que, s'ils ne changeaient pas de résolution, ils eussent plus longtemps à souffrir, et qu'ensuite ils fussent décollés. Les ministres de sa fureur, cherchant à lui plaire par un excès de cruauté, après avoir tourmenté les martyrs, leur enfoncèrent une lance dans la gorge, ce qui n'avait pas été ordonné, et puis leur coupèrent la tête. Ce fut ainsi que (...) tous les deux remportèrent une illustre victoire qui les unit à la troupe bienheureuse qui ne se sépare jamais de l'Agneau immortel, auteur et consommateur de leur béatitude.

SOURCE : http://www.paroissesaintdonatien-nantes.cef.fr/saints.html

Basilica Sanctorum Fratrum Martyrum Donatiani et Rogatiani Namnetensium

La façade de la basilique, sur la place des Enfants-Nantais, au centre de laquelle est érigée une statue équestre de Jeanne d'Arc signée Charles-Auguste Lebourg (1829-1906).


Basilica Sanctorum Fratrum Martyrum Donatiani et Rogatiani Namnetensium, quartier Malakoff - Saint-Donatien de Nantes.

Saint Donatien et Saint Rogatien

- Saint Donatien et saint Rogatien, martyrs et saints patrons de la ville de Nantes. 288.

" Avoir le même esprit, être animé de la même volonté, voilà la vraie fraternité."

St Aug. serm. XXV.

Dès que les empereurs Dioclétien et Maximien eurent décrété leur cruelle persécution contre les Chrétiens, ils envoyèrent au préfet des Gaules un édit par lequel il lui était commandé de soumettre tout le monde au culte des divinités de l'empire ; de promettre des récompenses à ceux qui pratiqueraient religieusement les cérémonies païennes et qui offriraient des sacrifices aux divinités, et d'employer les tourments et le dernier supplice contre ceux qui persisteraient à confesser le Nom du Christ.

Il y avait à Nantes un jeune homme, appelé Donatien, d'une naissance illustre, mais plus recommandable encore par sa Foi. Cette vertu, jointe à un esprit mûr, modérait en lui la vivacité de la jeunesse, et pénétré de la crainte de Dieu, il se conduisait en vieillard dans un âge où la raison n'est pas toujours parvenue à sa maturité. Dieu lui ayant fait la grâce de reconnaitre la vanité des idoles et d'embrasser la foi Chrétienne, il avait reçu le Baptême ; et, fortifié par les saints Mystères, il publiait hautement le triomphe de Jésus-Christ, et répandait dans les coeurs des Gentils la semence divine qui avait si heureusement fructifié en lui.

Rogatien, son frère aîné, encore idolâtre, fut gagné à la Foi Chrétienne par Donatien, dans un temps où c'était exposer sa vie au péril le plus évident que de faire profession d'une " religion " proscrite par les ordres des souverains. Mais cette considération ne put détourner Rogatien de céder aux attraits vainqueurs de la vérité : il se dévoua à la mort en même temps qu'au service de Jésus-Christ, et, pour avoir la force de soutenir le combat dangereux où il voyait bien qu'il s'exposait, il demandait avec ardeur le Sacrement de la régénération ; mais la fuite et l'absence du prêtre, que les nouvelles de la persécution avaient chassé du pays, furent cause que Rogatien sera baptisé dans son sang. (Sacerdotis absentis fugitiva, Ac. SS. Don. et Rog.)

Sur ces entrefaites un commissaire des empereurs se rendit à Nantes, muni de son ordonnance, et fut reçu favorablement par la multitude idolàtre. On croit que c'était Rictius-Varus, nommé communément Rictiovare, et fameux par ses cruautés envers les Chrétiens dans la Gaule Belgique.

Un des habitants lui parla de cette sorte :

" Juge équitable et modéré ! Vous venez fort à propos pour ramener au culte des dieux ceux qui s'en sont écartés pour s'attacher à un homme que les Poldèves ont fait mourir en croix. Le premier d'entre eux sur qui vous devez exercer votre sévérité, c'est Donatien, qui non-seulement s'est retiré du service qu'il doit aux dieux, mais qui, par ses vains discours, a encore séduit son frère; en sorte que l'un et l'autre méprisent avec obstination les dieux immortels que les empereurs invincibles adorent et qu'ils veulent qu'on adore par tout l'univers. La propre confession des 2 frères vous convaincra, quand il vous plaira de les interroger, qu'on ne les accuse point à faux."

Le commissaire, que les Actes appellent " Praesca ", étant irrité, se fit amener Donatien devant lui, et commença ainsi son enquête :

" J'apprends, Donatien, que non-seulement vous refusez, par une désobéissance criminelle, d'adorer Jupiter et Apollon, de qui nous tenons la vie, mais encore que vous les déshonorez par des discours injurieux, et que, par une prétention extravagante, vous publiez qu'on ne peut être sauvé qu'en croyant à la mort d'un homme qui a été puni du supplice de la croix, au culte duquel vous essayez d'engager tout le monde." Donatien répondit :

" Vous ne dites rien que de vrai ; j'avoue que je voudrais que tout le monde Le servît, car il n'y a que Lui qui mérite nos adorations."

Le commissaire dit :

" Modérez-vous là-dessus, et cessez de prêcher inutilement cette vaine doctrine, sinon je vous ferai bientôt trouver la fin de votre vie."Donatien répondit :

" Si la mort a quelque chose de terrible, ce n'est pas pour moi, c'est pour vous, que l'erreur et la fausse prévention engagent dans les ténèbres et empêchent d'ouvrir les yeux à la lumière de la justice."

Le commissaire commanda que le Saint fut enchaîné et jeté dans une prison, afin que la violence des tourments ébranlât le Martyr et lui fit perdre la foi, ou du moins que son supplice détournât ceux qui en seraient les spectateurs de croire en Jésus-Christ.

Rogatien fut amené au commissaire en présence du peuple, et le commissaire, voulant le gagner par la douceur, lui dit :

" J'ai été informé, Rogatien, que vous voulez abandonner inconsidérément le culte des dieux qui ont daigné vous donner la vie et orner votre esprit de sagesse et de belles connaissances; j'ai honte pour vous de voir que tant de choses que vous savez ne vous empêchent pas de consentir à perdre l'esprit. Prenez garde que, voulant ne confesser qu'un seul Dieu, vous n'encouriez, à votre grand regret, la colère de plusieurs autres. Mais comme vous n'êtes point encore souillé de je ne sais quel baptême, si l'obstination n'a point encore endurci votre volonté, recevez les biens et les honneurs que vous offrent la clémence des empereurs et la bonté des dieux."

Rogatien répondit :

" Je ne m'étonne pas que vous mettiez la clémence des empereurs avant la bonté des dieux. Tout est perverti dans votre esprit, quoique au reste vous ayez quelque raison de donner le premier rang à des êtres vivants, qui valent encore mieux que des dieux de fonte. Mais, et vos dieux et vous, vous êtes également insensibles : eux, parce qu'ils sont de nétal ou de pierre, et vous, parce que vous méritez de ressembler à ce que vous adorez ."

Le juge commanda que Rogatien fût jeté dans le même cachot où l'on avait mis celui dont il avait reçu cette doctrine, selon lui, extravagante, afin que le lendemain, l'épée du bourreau vengeât et les dieux et les empereurs des mépris et des insultes de l'un et de l'autre.

Rogatien n'éprouvait qu'une peine : c'était d'avoir été prévenu par la persécution avant qu'il eût reçu le Baptême; mais la Foi qu'il avait en Dieu lui fit espérer que le baiser de son frère lui tiendrait lieu du bain sacré.

Donatien, informé de la peine de son frère, fit cette prière à Dieu :

" Seigneur Jésus-Christ, auprès de qui les intentions ont la même valeur que les oeuvres quand l'impuissance absolue empêche les effets d'une volonté qui vous est toute dévouée, accordez à votre serviteur Rogatien que sa Foi pure lui tienne lieu de Baptême et son sang d'onction sacrée, s'il arrive demain, par l'obstination du juge, que l'épée termine le cours de notre vie."

Ils passèrent l'un et l'autre la nuit à se fortifier par l'espérance de la coronne immortelle qui devait être le prix de leur confession.

Le lendemain, le juge monta sur son tribunal, et ayant fait venir les 2 frères, chargés de chaînes, il leur dit :

" La sévérité dont je dois des exemples au public m'empêche désormais, d'user avec vous de termes de douceur, puisque vous méprisez le culte des dieux immortels par ignorance, ou, ce qui est encore pis, que vous travaillez à le détruire, parce que vous vous croyez mieux instruits que nous."

Les Martyrs lui répondirent :

" Que votre science, qui est au-dessous de l'ignorance stupide, soit semblable à vos dieux que vous adorez dans des métaux qui n'ont aucun sentiment. Nous sommes prêts à souffrir pour Jésus-Christ tout ce que la rage du bourreau sera capable d'inventer ; nous n'estimons pas que ce soit perdre la vie que de la donner pour Celui de Qui nous l'avons reçue, et qui nous en rendra une autre infiniment plus heureuse."

Le juge, transporté de colère, ordonna que les 2 frères fussent tourmentés et disloqués sur le chevalet, afin que, s'ils ne changeaient pas de résolution, ils eussent plus longtemps à souffrir, et qu'ensuite ils fussent décapités. Les ministres de sa fureur, cherchant à lui plaire par un excès de cruauté, après avoir tourmenté les Martyrs, leur enfoncèrent une lance dans la gorge, ce qui n'avait point été ordonné, et puis leur coupèrent la tête. Ce fut ainsi que Donatien, après avoir gagné son frère à Jésus-Christ, eut la consolation de le voir répondre dignement à la grâce de sa vocation; que Rogatien, baptisé dans son sang, ne se montra pas inférieur à son frère, et que tous les 2, remportèrent une illustre victoire, qui les unit à la troupe bienheureuse qui ne se sépare jamais de l'Agneau immortel, auteur et consommateur de leur béatitude. Suivant l'opinion la plus suivie, leur martyre arriva en 287 en 288.

RELIQUES ET CULTE DES SAINTS DONATIEN ET ROGATIEN.

Les corps des saints Martyrs furent ensevelis auprès ils lieu où ils avaient souffert la mort, et depuis placés dans un sépulcre que les Chrétiens leur édifièrent, au pied duquel plusieurs anciens évêques de Nantes ont voulu être enterrés. Autrefois, un monument marquait la place précise où ils avaient souffert la mort. Les "révolutionnaires" l'ayant renversé, on y a planté 2 croix en 1816, et placé une inscription qui rappelle le martyre des 2 frères. Dès le fin du 5ème siècle, on bâtit, sur le tombeau des saints Martyrs, une belle église, qui fut d'abord possédée par les moines de Bourg-Dieu, en Berri; ils la cédèrent ensuite ou la rendirent aux chanoines de Nantes, et c'est maintenant une église paroissiale. Pendant la Révolution, elle fut en partie détruite. 2 dames pieuses la firent rétablir à leurs frais, en 1806, et la rendirent au culte divin. Elle est située l'une des extrémités de la ville et près de la grande route de Paris.

On attribue au duc de Bretagne, Jean 4, la fondation d'une autre église de Saint-Donatien et de Saint-Rogatien, au faubourg de Saint-Clément de la ville de Nantes, et l'établissement de 6 chanoines pour y faire le service; mais on se trompe : cette fondation est du duc Jean 3, qui la fit en 1325. François 1er, l'un de ses successeurs, au lieu de 6 chanoines ou chapelains, établit, en ce même lieu, une communauté de Chartreux, l'an 1445. Cette église a été détruite pendant la Révolution. Les dames de la Visitation occupent maintenant les bâtiments de la Chartreuse.

Les corps des 2 Saints furent levés de terre, l'an 1145, par Albert, évêque d'Ostie, qui en fit la translation à l'église cathédrale de Nantes, en présence de Hugues, archevêque de Rouen (Ep. Hugonis Rotom. ad Albericum. D'Acheri, Guibert, p. 690), et de plusieurs autres prélats. Ces précieuses reliques sont maintenant conservées dans l'église paroissiale dédiée aux saints Martyrs, et on les a renfermées dans 2 châsses châsses d'argent. Il ne reste que quelques ossements de chacun des 2 corps. Une partie avait été portée dans l'église cathédrale et y était conservée au-dessus des portes latérales du choeur.

Ce trésor a été perdu pendant la Révolution avec les autres reliques de la même Église. La fête de ces 2 Saints se célébrait le 24 mai dans le diocèse de Nantes, avec octave, et jusqu'en 1804 elle e été chômée. Maintenant, elle est transférée au dimanche dans l'octave de l'Ascension. On désigne souvent les 2 Saints sous le nom de " Enfants Nantais ".

Vie des Saints de Bretagne, par dom Lobineau, revue par m. l'abbé Tresvaux. Les Actes que l'on possède ont été écrits au Ve siècle par un auteur anonyme. Dom Ruinart les a admis dans sa collection.

SOURCE : http://cathotextes.hautetfort.com/archive/2007/05/27/24-mai-st-donatien-et-st-rogatien.html

Statue of Saint Donatien on the left of the main portal of Nantes cathedral.

Statue de Saint Donatien à gauche du portail principal de la Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes.


Saint Donatian of Nantes

Memorial

24 May

Profile

Brother of Saint Rogatian of NantesArrestedtorture, mutilated, and finally martyred in the persecutions of Diocletian.

Died

beheaded in 299 in Nantes, Brittany (in modern France)

Canonized

Pre-Congregation

Additional Information

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Lives of the Saints, by Father Alban Butler

Pictorial Lives of the Saints

Roman Martyrology1914 edition

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Santi e Beati

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“Saint Donatian of Nantes“. CatholicSaints.Info. 12 November 2021. Web. 24 May 2022. <https://catholicsaints.info/saint-donatian-of-nantes/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-donatian-of-nantes/

Statue of Saint Rogatien on the main portal of Nantes cathedral.

Statue de saint Rogatien, portail principal de la Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes.


Saint Rogatian of Nantes

Memorial

24 May

Profile

Brother of Saint Donatian of NantesArrestedtorture, mutilated, and finally martyred in the persecutions of Diocletian.

Died

beheaded in 299 in Nantes, Brittany (in modern France)

Canonized

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“Saint Rogatian of Nantes“. CatholicSaints.Info. 12 November 2021. Web. 24 May 2022. <https://catholicsaints.info/saint-rogatian-of-nantes/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-rogatian-of-nantes/

Donatian and Rogatian were brothers who were martyred for their faith in the third century.

Donatian was the first to convert to Christianity, becoming an ardent witness to the faith after receiving baptism. His witness was said to be so inspiring that his brother, Rogatian, who had been indifferent at first, was moved by his example to convert.

However, the persecution of Diocletian was heavily underway at this time.

Both of the brothers were arrested before the bishop was able to baptize Rogatian. The brothers spent the night in jail together in prayer. The next day, after refusing to deny their faith, they were tortured on the rack, and then beheaded. Thus the baptism of Rogatian was a baptism of desire, that is, by the blood of martyrdom.

In the fifth century a church was built over the tomb where they were buried together. In 1145, the bishop transferred their relics to the Cathedral of Ostia.

SOURCE : http://www.catholicnewsagency.com/saint.php?n=465

P. Potet, Saints Donatien et Rogatien, 1850, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, crypte


May 24

SS. Donatian and Rogatian, Martyrs

THERE lived at Nantes an illustrious young nobleman called Donatian, who having received the holy sacrament of regeneration, led a most edifying life, and laid himself out with much zeal in converting others to faith in Christ. His elder brother Rogatian was not able to resist the moving example of his piety, and the force of his discourses, and desired to be baptised. But the bishop having withdrawn and concealed himself for fear of the persecution, he was not able to receive that sacrament, but was shortly after baptized in his blood; for he declared himself a Christian at a time when to embrace that sacred profession was to become a candidate for martyrdom. The emperor Maximian sent an order to the prefect, directing him to put to death all who refused to sacrifice to Jupiter and Apollo. This must have happened when that emperor was in Gaul occupied in his expedition either against the Bagaudæ in 286, or against Carausius, who having assumed the purple in Britain maintained himself in that usurped dignity seven years. The acts of these martyrs attribute this order, to the emperors Dioclesian and Maximian, but we find it usual to ascribe to both those emperors the decrees of one. The prefect to whom it was addressed seems to have been the cruel persecutor Rictius Varus, prefect of the Belgic, and probably also of the Celtic Gaul. The title of president which the acts give him, only belonged to a governor who had power of life and death. The prefect arriving at Nantes, Donatian was impeached before him for professing himself a Christian, and for having withdrawn others, particularly his brother, from the worship of the gods. Donatian was therefore apprehended, and having boldly confessed Christ before the governor, was cast into prison and loaded with irons. Rogatian was also brought before the prefect, who endeavoured first to gain him by flattering speeches, but finding him inflexible, sent him to prison with his brother. Rogatian grieved that he had not been able to receive the sacrament of baptism, and prayed that the kiss of peace which his brother gave him might supply it. Donatian also prayed for him that his faith might procure him the effect of baptism, and the effusion of his blood that of the sacrament of chrism, that is, of confirmation. They passed that night together in fervent prayer. They were the next day called for again by the prefect, to whom they declared that they were ready to suffer for the name of Christ whatever torments were prepared for them. By the order of the inhuman judge they were first stretched on the rack, afterwards their heads were pierced with lances, and lastly cut off, about the year 287. 1 Their bodies were buried near the place where they suffered. The Christians some time after built them a sepulchre, at the foot of which the bishops of Nantes chose their burial-place. Toward the close of the fifth century, the Christians built a church upon the place, which has been successively in the hands of monks and canons, and is at present parochial. The bodies of these two martyrs in 1145 were translated by Albert bishop of Ostia to the cathedral, where they remain in great veneration. See their authentic acts, though they seem only to have been written in the fifth century, in Ruinart, Act. Sincer. p. 279. Tillemont, t. 4. p. 491. Ceillier, t. 3. p. 362. Lobineau, Vies des Saints de la Bretagne, p. 2. 1

Note 1. The martyrdom of these saints cannot be placed in the great persecution in 303, as some have imagined. On the 1st of March, 291, Constantius Chlorus and C. Galerius-Valerius-Maximianus, were created Cæsars; the latter had Italy for his portion of the empire, and the former Gaul beyond the Alps and Britain. Constantius died at York on the 25th of July, 306. We are assured by Lactantius, (de Morte Persecut. c. 15 and 16;) Eusebius, (Vit. Constant. c. 13, 15, 16, and 17;) and St. Optatus, (l. 1, de Schism. Donat.) &c., that Constantius never suffered any one to be put to death for the Christian religion. It is therefore clear that the martyrs who suffered in Gaul and Britain under Dioclesian and Maximian ought to be placed in the beginning of their reign; such as Gereon and his companions at Cologne; Cassius, Florentius, Victor, and some others in the same place: Justus at Paris, Fuscian and Victoricus at Amiens, Piat at Tournay, Lucian at Beauvais, Quintin at Peronne, Crispin and Crispinian at Soissons, &c. before the year 291. After Maximian Herculeus had martyred the Thebæan Legion, he sent Rictius Varus prefect into the Belgic and Celtic Gaul, who at Triers, St. Quintin’s, Basil, Amiens, &c. exercised unheard of cruelties against the Christians from 286 to his death in 288. His successor Julian put to death St. Yon in the province of Lyons, and St. Lucian at Beauvais. Eutychius and Austerius, mentioned in the trial of St. Victor at Marseilles, seem also to have been prefects of the prætorium in Gaul, and, perhaps, succeeded Julian in 290 or 291. As for Sicinnius Fescenninus, who put to death St. Dionysius at Paris, and St. Nicasius in the Vexin, he seems to have been governor of the second province of Lyons, which was then extended further northwards than in later ages. SS. Fides and Caprais suffered at Agen under a judge named Dacian. St. Alban, &c. seem to have been crowned in Britain before Carausius assumed the purple in 287. Eusebius (l. 8, c. 1, et. 4,) in describing the peace which the church enjoyed before the great persecution, is chiefly to be understood of the East; for it is clear that not only Maximian, but Dioclesian also, when he came to Rome in the first year of his reign, persecuted the Christians, probably out of complaisance to the Romans. Prisca, wife to Dioclesian, and his daughter Valeria, who was married to Maximian Galerius, were very favourable to the Christian religion, and seem both to have embraced it—(See Lactant. de Mort. Persec. c. 15.)—for in 303 they refused to be defiled with sacrifices till compelled for fear of torments. This they probably learned from Lucian, chamberlain to Dioclesian, a zealous Christian, to whom St. Theonas; who governed the see of Alexandria from 288 to 300, sent an excellent instruction, extant in D’Acheri’s Spicilegium, t. 12, p. 545. The empress was not a Christian when it was written. Lucian seems to have died before the great persecution in 303, in which Dorotheus, Gorgonius, and other officers of the palace were crowned with martyrdom. And Dorotheus is said in his acts (26th December) to have then been chamberlain. This note answers the objections which some critics have raised against the history of so many martyrs who suffered in the West about the beginning of Dioclesian’s reign; when it is certain that the persecution of Carinus was still carried on in several governments. The governors were always enraged against the Christians, under a pretext that the edicts against them had not been revoked. See Tillemont, Mém. de l’Histoire de l’Eglise, t. 5, p. 3.

Rev. Alban Butler (1711–73).  Volume V: May. The Lives of the Saints.  1866.

SOURCE : http://www.bartleby.com/210/5/242.html


Monument à Saint Donatien et Saint Rogatien (médaillon par Joseph Vallet), rue Dufour,, Fr-44-Nantes.


Médaillon, par Joseph Vallet, du monument à Saint-Donatien et Saint-Rogatien, rue Dufour, Fr-44-Nantes.

Plaque descriptive du monument à Saint-Donatien et Saint-Rogatien, rue Dufour, Fr-44-Nantes.


Saints Donatian and Rogatian

Martyrs

(†287 or 288)

There lived at Nantes an illustrious young nobleman named Donatian, who, having received the holy Sacrament of regeneration, led a most edifying life and strove with much zeal to convert others to faith in Christ. His elder brother, Rogatian, was not able to resist the moving example of his piety and the force of his discourses, and desired to be baptized. But as the bishop had departed and concealed himself during the persecutions, he was not able to receive that Sacrament. Nonetheless, he was shortly afterwards baptized in his blood, for he declared himself a Christian at a time when to embrace that sacred profession was to become a candidate for martyrdom.

Donatian was sought, first for professing himself a Christian and for having deterred others, particularly his brother, from worshiping the gods. He was apprehended, and having boldly confessed Christ before the governor, was cast into prison and loaded with irons. Rogatian was also brought before the prefect who endeavored first to gain him by flattering speeches. Finding him inflexible, he sent him to prison with his brother.

Rogatian grieved that he had not been able to receive the sacrament of Baptism. Donatian prayed for him that his faith might procure for him the effect of Baptism, and the effusion of his blood that of the Sacrament of Confirmation. They passed that night together in fervent prayer. The next day they were summoned again by the prefect, to whom they declared they were ready to suffer for the name of Christ, whatever torments were prepared for them. By the order of the inhuman judge they were first stretched on the rack, afterwards their heads were pierced with lances, and finally cut off, about the year 287.

Little Pictorial Lives of the Saints, a compilation based on Butler's Lives of the Saints and other sources by John Gilmary Shea (Benziger Brothers: New York, 1894).

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/en/saints/saints_donatian_and_rogatian.html


MAY 24.—SAINTS DONATIAN AND ROGATIAN, MARTYRS.

THERE lived at Nantes an illustrious young nobleman named Donatian, who, having received the holy sacrament of regeneration, led a most edifying life, and strove with much zeal to convert others to faith in Christ. His elder brother, Rogatian, was not able to resist the moving example of his piety and the force of his discourses, and desired to be baptized. But the bishop having withdrawn and concealed himself for fear of the persecution, he was not able to receive that sacrament, but was shortly after baptized in his blood; for he declared himself a Christian at a time when to embrace that sacred profession was to become a candidate for martyrdom. Donatian was impeached for professing himself a Christian, and for having withdrawn others, particularly his brother, from the worship of the gods. Donatian was therefore apprehended, and having boldly confessed Christ before the governor, was cast into prison and loaded with irons. Rogatian was also brought before the prefect, who endeavored first to gain him by flattering speeches, but finding him inflexible, sent him to prison with his brother. Rogatian grieved that he had not been able to receive the sacrament of baptism, and prayed that the kiss of peace which his brother gave him might supply it. Donatian also prayed for him that his faith might procure for him the effect of baptism, and the effusion of his blood that of the sacrament of confirmation. They passed that night together in fervent prayer. They were the next day called for again by the prefect, to whom they declared that they were ready to suffer for the name of Christ whatever torments were prepared for them. By the order of the inhuman judge they were first stretched on the rack, afterwards their heads were pierced with lances, and lastly cut off about the year 287.

REFLECTION.—Three things are pleasing unto God and man, concord among brethren, the love of parents, and the union of man and wife.

Saints Donatian and Rogatian, pray for us!

SOURCE : http://jesus-passion.com/saints_donatian_and_rogatian.htm

Donatian and Rogatian MM (RM)

Died 289 or 299 or 304. Of a notable Roman-Gallo family living at Nantes, Brittany, Donatian received baptism and began evangelizing others with zeal. During the persecution of Emperor Maximian or Diocletian, Donatian was arrested by Rictovarus and charged with being a Christian and refusing to worship the gods. His elder brother, Rogatian, moved by the edifying fire of his pious example, also sought baptism but the bishop had been forced into hiding during a persecution. Nevertheless, Rogatian soon joined his brother. When Rictovarus arrived at Nantes, he endeavored persuade Rogatian to apostatize, but he remained steadfast and was thrown into prison, too. Rogatian grieved that he had not been able to receive baptism, and prayed that the kiss of peace which his brother gave him might supply it. Donatian also prayed that his brother's faith might procure for him the effect of baptism, and the effusion of his blood that of the sacrament of chrism-- confirmation. They passed that night together in fervent prayer. The next day they again declared their readiness to suffer for Christ. And suffer they did. First they were stretched on the rack. Then their heads were pierced with lances. Finally they were beheaded; thus, Rogatian was baptized--in blood. Their bodies were buried nearby, where Christians later built a sepulcher at the foot of which the bishops of Nantes were buried. At the end of the fifth century, the Christians built a church over their tomb. Bishop Albert of Ostia translated their relics to the cathedral in 1145 (Benedictines, Delaney, Husenbeth).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0524.shtml

Église Saint-Donatien-Saint-Rogatien de Poligné, arrondissement de Redon, Ille-et-Vilaine,

Église Saint-Donatien-Saint-Rogatien de Poligné, arrondissement de Redon, Ille-et-Vilaine,


San Donaziano Martire a Nantes

24 maggio

San Rogaziano Martire a Nantes

24 maggio

m. 304 circa

Donaziano e Rogaziano erano fratelli che abitavano a Nantes, ma solo Donaziano aveva ricevuto il Battesimo e predicava la fede cattolica. Nel tempo di una persecuzione la cui data è ancora soggetta a discussione (sotto Diocleziano o sotto Decio) Donaziano, ancora adolescente, fu arrestato e gettato in prigione. Il legato tentò di condurre Rogaziano al culto degli idoli, ma, non essendovi riuscito, lo fece gettare nella stessa prigione. Desideroso del Battesimo, egli pensò che un bacio di suo fratello lo avrebbe sostituito. Tutti e due furono torturati qualche tempo dopo e uccisi. Dopo l'editto del 313 i corpi dei due martiri furono collocati in una chiesa più volte ricostruita, che ha il titolo di basilica minore dal 1889 e fu affidata ai monaci di San Martino di Tours. La data della festa ha subito uno spostamento dopo la Rivoluzione. Tutte le diocesi della Bretagna e anche gli altri paesi evangelizzati dai Bretoni, come il Canada, hanno luoghi di culto dedicati ai «fanciulli nantesi». (Avvenire)

Martirologio Romano: A Nantes nella Gallia lugdunense, in Francia, santi fratelli Donaziano e Rogaziano, martiri, dei quali, secondo la tradizione, il primo aveva ricevuto il battesimo, mentre l’altro era ancora catecumeno; giunti alla prova estrema, Donaziano, baciando il fratello, pregò Dio di concedere a colui che non era stato immerso nel sacro fonte battesimale di poter essere asperso dal suo stesso sangue versato. 

Santi DONAZIANO e ROGAZIANO, martiri a NANTES

Ci sono noti tramite una passio del sec. V, redatta circa, un secolo dopo i fatti che vi sono riferiti. Questa passio ha ripreso elementi tradizionali conservatisi nella pratica di un pellegrinaggio alla tomba dei martiri. Così, secondo il Duchesne stesso, il nucleo appare del tutto autentico. Donaziano e Rogaziano erano fratelli che abitavano a Nantes, ma solo Donaziano aveva ricevuto il Battesimo e predicava la fede cattolica. Nel tempo di una persecuzione la cui data è ancora soggetta a discussione (sotto Diocleziano o sotto Decio?) Donaziano, ancora adolescente, fu arrestato e gettato in prigione. Il legato tentò di condurre Rogaziano al culto degli idoli, ma, non essendovi riuscito, lo fece gettare nella stessa prigione. Pieno di desiderio del Battesimo, egli pensò che un bacio di suo fratello ne avrebbe fatto le veci. Tutti e due furono torturati qualche tempo dopo e uccisi. Dopo l'editto del 313 i corpi dei due martiri furono collocati in una chiesa più volte ricostruita, che ha il titolo di basilica minore dal 1889 e fu affidata ai monaci di S. Martino di Tours: fu senza dubbio uno di loro che compilò la passio. Poi si successero i monaci di S. Benedetto sulla Loira, di S. Medardo di Soissons nel sec. VIII, di Déols nell'XI. La custodia fu assicurata finalmente dal clero diocesano, specialmente da un collegio di canonici, che nel sec. XIX, su consiglio di don Guéranger, riprese la regola di s. Benedetto.

La festa solenne dei due martiri è celebrata a Nantes la quarta domenica dopo Pasqua e le loro reliquie vengono portate in processione. Prima della Rivoluzione si celebrava il 24 maggio, data in cui Donaziano ed Rogaziano figurano nel Martirologio Geronimiano e nel Romano, ed era di precetto. La festa della traslazione delle reliquie è al 21 ottobre.Tutte le diocesi della Bretagna e anche gli altri paesi evangelizzati dai Bretoni, come il Canada, hanno luoghi di culto dedicati ai "fanciulli nantesi".

Autore: Gérard Mathon

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/91941 - http://www.santiebeati.it/dettaglio/91942