samedi 28 avril 2012

Saint PAOLO della CROCE (PAUL de la CROIX), prêtre et fondateur des Passionnistes


SAINT PAUL de la CROIX

fondateur des Passionnistes

(1694-1775)

La nuit où Paul vint au monde, à Ovada, en Ligurie, une splendeur merveilleuse éclaira la chambre de sa mère. Étant enfant, il tomba dans un fleuve et ne dut la vie qu'à l'intervention de la Sainte Vierge.

Paul justifia de bonne heure ces présages de sainteté: il prenait son sommeil sur des planches avec une pierre pour oreiller; de grand matin, il faisait oraison, puis se donnait la discipline, mais avec tant de force que, plus d'une fois, son frère fut obligé de lui arracher des mains l'instrument de pénitence. Il ne mangeait le vendredi qu'un morceau de pain mendié, et buvait du fiel mêlé de vinaigre.

A vingt-deux ans, il se mit à exercer, parmi les jeunes gens, une sorte d'apostolat; ils se moquèrent d'abord de ses discours, puis réformèrent leurs moeurs, et dix d'entre eux embrassèrent plus tard la vie monastique. Ses parents voulurent le marier: il ne leva même pas les yeux sur la jeune fille qu'on lui offrait. A la mort d'un oncle il refusa son héritage, renonçant à tout pour marcher dans la voie de la pénitence chrétienne.

Une vision lui apprit que Dieu le destinait à établir la congrégation des passionnistes. Aussitôt il se fit raser les cheveux, s'agenouilla devant son père et sa mère pour recevoir leur bénédiction, vêtit une grossière tunique de drap noir et alla rédiger, dans le silence de la solitude, sous l'inspiration de Dieu, la règle de son institut.

L'évêque d'Alexandrie lui confia quelque temps l'office de prédication et lui permit bientôt de partir pour Rome. En route, la tempête le jeta au mont Argentaro. Ce lieu désert lui sembla convenir à sa future communauté; il y revint lorsque le maître de la chambre l'eut chassé, à Rome, comme un vagabond.

Benoît XIII lui conféra le sacerdoce et lui permit de s'adjoindre des compagnons de prière et d'étude. Dès lors, il jeta les fondements de son association religieuse. Elle eut, comme la plupart des grandes oeuvres, un début difficile; mais les bénédictions du ciel ne lui manquèrent pas, et elle vit bientôt venir à elle des sujets de haute distinction.

En 1737 l'église et le couvent d'Argentaro furent solennellement bénits. Trois ans après, Benoît XIV fit examiner les règles des passionnistes, et les approuva par une bulle en 1746. Elles ajoutaient aux trois voeux ordinaires celui de prêcher avec amour la passion du Sauveur. Paul et ses compagnons l'accomplirent avec tant de zèle qu'ils ramenèrent un nombre incalculable de pécheurs, d'hérétiques et d'impies. Paul surtout parlait des tourments du Sauveur avec une telle onction et une telle véhémence, que son auditoire et lui se trouvaient tout en larmes, et que les coeurs les plus durs se laissaient entraîner à la pénitence.

La flamme que le divin amour entretenait dans la poitrine de cet homme angélique allait parfois jusqu'à brûler le vêtement qui touchait son coeur; et lorsqu'il montait au saint autel, les larmes inondaient son visage; parfois même des transports extatiques l'élevaient de terre, et tout son extérieur participait au resplendissement de son âme.

Chéri des papes, vénéré des prêtres et des fidèles, Paul fut toujours humble jusqu'à se croire un serviteur inutile, un misérable pécheur digne d'être foulé aux pieds par les hommes et les démons.

Ce saint amant de la passion du Sauveur mourut à Rome, après avoir exhorté ses frères, dans les termes de la plus touchante tendresse, à garder leur sainte vocation. Il avait vécu quatre-vingt-un ans. (1775)

L'Abbé Pradier, La Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Lille, 1889

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_paul_de_la_croix.html

Saint Paul de la Croix
Fondateur des Passionnistes (1694-1775)
L’on dit que la nuit où Paul vint au monde, à Ovada, en Ligurie, une splendeur merveilleuse éclaira la chambre de sa mère.
A vingt-deux ans, il se mit à exercer, parmi les jeunes gens, une sorte d’apostolat ; ils se moquèrent d’abord de ses discours, puis réformèrent leurs moeurs, et dix d’entre eux embrassèrent plus tard la vie monastique. Ses parents voulurent le marier : il ne leva même pas les yeux sur la jeune fille qu’on lui offrait. A la mort d’un oncle il refusa son héritage, renonçant à tout pour marcher dans la voie de la pénitence chrétienne.
Il comprit qu’il était destiné à établir la congrégation des passionnistes. Aussitôt il se fit raser les cheveux, s’agenouilla devant son père et sa mère pour recevoir leur bénédiction, vêtit une grossière tunique de drap noir et alla rédiger, dans le silence de la solitude, la règle de son institut.
L’évêque d’Alexandrie lui confia quelque temps l’office de prédication et lui permit bientôt de partir pour Rome. En route, la tempête le jeta au mont Argentaro. Ce lieu désert lui sembla convenir à sa future communauté.
Benoît XIII lui conféra le sacerdoce et lui permit de s’adjoindre des compagnons de prière et d’étude. Dès lors, il jeta les fondements de son association religieuse. Elle eut, comme la plupart des grandes oeuvres, un début difficile ; mais les bénédictions du ciel ne lui manquèrent pas.
En 1737 l’église et le couvent d’Argentaro furent solennellement bénits. Trois ans après, Benoît XIV fit examiner les règles des passionnistes, et les approuva par une bulle en 1746. Elles ajoutaient aux trois voeux ordinaires celui de prêcher avec amour la passion du Sauveur. Paul et ses compagnons l’accomplirent avec tant de zèle qu’ils ramenèrent dans la Foi un nombre incalculable de personnes. Paul surtout parlait des tourments du Sauveur avec une telle véhémence, que son auditoire et lui se trouvaient tout en larmes, et que les coeurs les plus durs se laissaient entraîner à la pénitence.
Les témoins ont assuré que la flamme entretenue dans la poitrine de cet homme allait parfois jusqu’à brûler le vêtement qui touchait son coeur ; et lorsqu’il montait au saint autel, des transports extatiques l’élevaient parfois mêmede terre, et tout son extérieur participait au resplendissement de son âme.


Saint Paul de la Croix (1694 – 1775)

LEÇON DU BRÉVIAIRE ROMAIN

PAUL de la Croix, né à Uvada en Ligurie, brûla d'amour pour Jésus crucifié dès le premier usage de sa raison. Enflammé du désir du martyre, il se joignit à l'armée qu'on assemblait à Venise pour porter la guerre chez les Turcs. Mais ayant connu la volonté de Dieu, il renonça à un mariage honnête et à l'héritage d'un oncle qui lui était offert, reçut de son évêque un rude vêtement et, alors qu'il n'était pas encore clerc, se mit à cultiver le champ du Seigneur, par la prédication de la parole divine. Ordonné prêtre à Rome, des mains du Souverain Pontife Benoît XIII, par obéissance, il se retira dans la solitude du mont Argentaro, où la Sainte Vierge l'avait appelé depuis déjà longtemps, lui montrant en même temps un vêtement de couleur noire, orné des insignes de la Passion de son Fils. C'est là qu'il jeta les fondements d'une nouvelle Congrégation dont les membres s'engageraient par vœu à promouvoir le souvenir de la passion du Seigneur. Il fonda également une Congrégation de religieuses qui s'appliqueraient à la méditation de la passion du Seigneur. Célèbre par sa prédication, ses vertus et ses divins charismes, il s'endormit dans le Seigneur, à Rome, en l'année mil sept cent soixante-quinze. Le Pape Pie IX le mit au rang des Bienheureux et ensuite des Saints.

SOURCE : http://www.icrsp.org/Calendriers/Le%20Saint%20du%20Jour/Paul-de-la-Croix.htm

St Paul de la Croix, confesseur

Mort à Rome le 18 octobre 1775. Fondateur des Passionistes. Canonisé par Pie IX en 1867 qui inscrivit sa fête au calendrier comme rite double en 1869.

Textes de la Messe


die 28 aprilis

SANCTI PAULI A CRUCE

Conf.

III classis (ante CR 1960 : duplex)
Ant. ad Introitum. Gal. 2, 19-20.

Christo confíxus sum Cruci : vivo autem, iam non ego ; vivit vero in me Christus : in fide vivo Fílii Dei, qui diléxit me, et trádidit semetípsum pro me. (T.P. Allelúia, allelúia.)
Ps. 40, 2.

Beátus, qui intéllegit super egénum et páuperem : in die mala liberábit eum Dóminus.
V/. Glória Patri.

Oratio.
Dómine Iesu Christe, qui, ad mystérium Crucis prædicándum, sanctum Paulum singulári caritáte donásti, et per eum novam in Ecclésia famíliam floréscere voluísti : ipsíus nobis intercessióne concéde ; ut, passiónem tuam iúgiter recoléntes in terris, eiúsdem fructum cónsequi mereámur in cælis : Qui vivis et regnas.

Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Corinthios.
1. Cor. 1, 17-25.
Fratres : Non misit me Christus baptizáre, sed evangelizáre : non in sapiéntia verbi, ut non evacuétur Crux Christi. Verbum enim Crucis pereúntibus quidem stultítia est : iis autem, qui salvi fiunt, id est nobis, Dei virtus est. Scriptum est enim : Perdam sapiéntiam sapiéntium et prudéntiam prudéntium reprobábo. Ubi sápiens ? ubi scriba ? ubi conquisítor huius sǽculi ? Nonne stultam fecit Deus sapiéntiam huius mundi ? Nam quia in Dei sapiéntia non cognóvit mundus per sapiéntiam Deum : plácuit Deo per stultítiam prædicatiónis salvos fácere credéntes. Quóniam et Iudǽi signa petunt et Græci sapiéntiam quærunt : nos autem prædicámus Christum crucifíxum : Iudǽis quidem scándalum, géntibus autem stultítiam, ipsis autem vocátis Iudǽis atque Græcis Christum Dei virtútem et Dei sapiéntiam : quia, quod stultum est Dei, sapiéntius est homínibus : et, quod infírmum est Dei, fórtius est homínibus.

Allelúia, allelúia. V/. V/. 2 Cor. 5, 15. Pro ómnibus mórtuus est Christus : ut, et qui vivunt, iam non sibi vivant, sed ei, qui pro ipsis mórtuus est, et resurréxit.

Allelúia. V/. Rom. 8, 17. Si fílii, et herédes : heródes quidem Dei, coherédes autem Christi : si tamen compátimur, ut et conglorificémur. Allelúia.
In Missis votivis extra tempus paschale dicitur

Graduale. Gal. 6, 14.
Mihi autem absit gloriári, nisi in Cruce Dómini nostri Iesu Christi : per quem mihi mundus crucifíxus est, et ego mundo.
V/. 1. Cor. 2, 2. Non iudicávi me scire áliquid inter vos, nisi Iesum Christum, et hunc crucifíxum.
Allelúia, allelúia. V/. 1. Petri 2, 21. Christus passus est pro nobis, vobis relínquens exémplum, ut sequámini vestígia eius. Allelúia.
Post Septuagesimam, omissis Allelúia et versu sequenti, dicitur

Tractus. 1. Petri 4, 1.
Christo ígitur passo in carne, et vos eádem cogitatióne armámini : quia, qui passus est in carne, désiit a peccátis.
V/. 2 Cor. 4, 10. Semper mortificatiónem Iesu in córpore nostro circumferéntes, ut et vita Iesu manifestétur in corpóribus nostris.
V/. Hebr. 12, 2. Aspiciéntes in auctórem fídei et consummatórem Iesum, qui propósito sibi gáudio sustínuit Crucem, confusióne contémpta, atque in déxtera sedis Dei sedet.

+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Lucam.
Luc. 10, 1-9.
In illo témpore : Designávit Dóminus et álios septuagínta duos : et misit illos binos ante fáciem suam in omnem civitátem et locum, quo erat ipse ventúrus. Et dicebat illis : Messis quidem multa, operárii autem pauci. Rogáte ergo Dóminum messis, ut mittat operários in messem suam. Ite : ecce, ego mitto vos sicut agnos inter lupos. Nolíte portare sǽculum neque peram neque calceaménta ; et néminem per viam salutavéritis. In quamcúmque domum intravéritis, primum dícite : Pax huic dómui : et si ibi fúerit fílius pacis, requiéscet super illum pax vestra : sin autem, ad vos revertétur. In eádem autem domo manéte, edéntes et bibéntes quæ apud illos sunt : dignus est enim operárius mercede sua. Nolíte transíre de domo in domum. Et in quamcúmque civitátem intravéritis, et suscéperint vos, manducáte quæ apponúntur vobis : et curáte infírmos, qui in illa sunt, et dícite illis : Appropinquávit in vos regnum Dei.

Ant. ad Offertorium. Ephes. 5, 2.
Ambuláte in dilectióne, sicut et Christus diléxit nos, et trádidit semetípsum pro nobis oblatiónem et hóstiam Deo in odórem suavitátis. (T.P. Allelúia.)

Secreta
Cæléstem nobis, Dómine, prǽbeant mystéria hæc passiónis et mortis tuæ fervórem : quo sanctus Paulus, ea offeréndo, corpus suum hóstiam vivéntem, sanctam tibíque placéntem exhíbuit : Qui vivis et regnas.

Ant. ad Communionem. 1. Petri 4, 13.
Communicántes Christi passiónibus gaudéte, ut in revelatióne glóriæ eius gaudeátis exsultántes. (T.P. Allelúia.)

Postcommunio
Súmpsimus, Dómine, divínum sacraméntum, imménsæ caritátis tuæ memoriále perpétuum : tríbue, quǽsumus ; ut, sancti Pauli méritis et imitatióne, aquam de fóntibus tuis hauriámus in vitam ætérnam saliéntem, et tuam sacratíssimam passiónem córdibus nostris impréssam móribus et vita teneámus : Qui vivis.
le 28 avril

SAINT PAUL DE LA CROIX

Confesseur

IIIème classe (avant 1960 : double)

Introït
Avec le Christ j’ai été cloué à la croix : et c’est le Christ qui vit en moi : je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé, et qui s’est livré lui-même pour moi. (T.P. Alléluia, alléluia.)

Heureux celui qui a l’intelligence de l’indigent et du pauvre : le Seigneur le délivrera au jour mauvais.


Collecte
Seigneur Jésus-Christ, vous qui avez donné à saint Paul une charité singulière pour prêcher le mystère de ta Croix, et qui avez fait fleurir par lui dans l’Église une nouvelle famille, accordez-nous, par son intercession, qu’entretenant en nous sur la terre le souvenir continuel de votre passion, nous méritions d’en recueillir le fruit dans les cieux.

Lecture de l’Épître de saint Paul Apôtre aux Corinthiens.

Mes Frères : Le Christ ne m’a pas envoyé pour baptiser, mais pour prêcher l’Evangile : non point avec la sagesse de la parole, afin que la Croix du Christ ne soit pas rendue vaine. La parole de la Croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour ceux qui sont sauvés, c’est-à-dire pour nous, elle est la puissance de Dieu. Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, et Je réprouverai la prudence des prudents. Où est le sage ? Où est le scribe ? Où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n’a-t-Il pas frappé de folie la sagesse de ce monde ? Car parce que le monde, avec sa sagesse, n’a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. En effet, les Juifs demandent des miracles, et les Grecs cherchent la sagesse ; mais nous, nous prêchons le Christ crucifié, scandale pour les Juifs, et folie pour les païens, mais pour ceux qui sont appelés, soit Juifs, soit Grecs, le Christ puissance de Dieu et sagesse de Dieu. Car ce qui est folie en Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse en Dieu est plus fort que les hommes.

Allelúia, allelúia. V/. Le Christ est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux.
Allelúia. V/. Si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers du Christ, pourvu toutefois que nous souffrions avec Lui, afin d’être glorifiés avec Lui.

Aux messes votives hors du temps pascal, on dit :
Graduel
Pour moi, à Dieu ne plaise que je me glorifie, si ce n’est dans la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde.
V/. Car je n’ai pas jugé savoir autre chose parmi vous que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié.

Allelúia, allelúia. V/. Le Christ aussi a souffert pour nous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces. Alléluia.

Après la Septuagésime, on omet l’Alléluia et le verset suivant et on dit
Trait
Puisque le Christ a souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de la même pensée ; car celui qui a souffert dans la chair en a fini avec le péché.
V/. Portant toujours dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps.
V/. Les yeux fixés sur l’auteur et le consommateur de la foi, Jésus, qui, au lieu de la joie qu’il avait devant lui, a souffert la croix, méprisant l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu.

Lecture du Saint Evangile selon saint Luc.

En ce temps-là : le Seigneur désigna encore soixante-dix autres disciples, et il les envoya devant lui, deux à deux, en toute ville et endroit où lui-même devait aller. Il leur disait : La moisson est grande, mais les ouvriers sont en petit nombre. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson. Allez : voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni besace, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. En quelque maison que vous entriez, dites d’abord : "Paix à cette maison !" Et s’il y a là un fils de paix, votre paix reposera sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Demeurez dans cette maison, mangeant et buvant de ce qu’il y aura chez eux, car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Et en quelque ville que vous entriez et qu’on vous reçoive, mangez ce qui vous sera servi ; guérissez les malades qui s’y trouveront, et dites-leur : "Le royaume de Dieu est proche de vous."

Offertoire
Marchez dans l’amour, comme le Christ, qui nous a aussi aimés, et qui s’est livré lui-même pour nous à Dieu, comme une oblation et un sacrifice d’agréable odeur. (T.P. Alléluia.)

Secrète
Que ces mystères de votre passion et de votre mort nous procure la ferveur céleste, Seigneur : ferveur avec laquelle saint Paul, en les offrant, fit de son propre corps une hostie vivante, sainte et agréable à vos yeux.

Communion
Parce que vous participez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin que, lorsque Sa gloire sera manifestée, vous soyez aussi dans la joie et l’allégresse. (T.P. Alléluia.)

Postcommunion
Nous avons reçu, Seigneur, le sacrement divin, mémorial perpétuel de votre immense charité : accordez-nous, nous vous en prions ; que par les mérites et à l’imitation de saint Paul, nous puisions à votre source l’eau jaillissant dans la vie éternelle, et que nous gardions votre très sainte passion imprimée dans nos cœurs par nos mœurs et notre vie.

Leçons des Matines avant 1960

Quatrième leçon. Paul de la Croix, originaire d’une noble famille de Castellazzo, près d’Alexandrie, naquit à Uvada en Ligurie. La clarté merveilleuse qui remplit la chambre de sa mère dans la nuit de sa naissance, et l’insigne bienfait de l’auguste Reine du ciel qui le retira sain et sauf, dans son enfance, d’un fleuve où il était tombé et où sa perte semblait certaine, firent connaître quel serait dans l’avenir l’éclat de sa sainteté. Dès qu’il eut l’usage de la raison, brûlant d’amour pour Jésus-Christ crucifié, il commença à s’adonner longuement à la contemplation des souffrances du Sauveur, et à soumettre sa chair innocente par des veilles, des disciplines, des jeûnes et d’autres dures pénitences, ne buvant le vendredi que du vinaigre mélangé de fiel. Enflammé du désir du martyre, il se joignit à l’armée qui s’assemblait à Venise pour combattre les Turcs ; mais ayant connu dans la prière la volonté de Dieu, il laissa aussitôt les armes, car il devait consacrer ses soins à former une milice plus excellente, qui travaillerait de toutes ses forces à défendre l’Église, et à procurer aux hommes le salut éternel. De retour dans sa patrie, il refusa une alliance très honorable et l’héritage d’un oncle qui lui étaient offerts. Il voulut entrer dans la voie étroite, et être revêtu par son Évêque d’une tunique grossière. Alors, sur l’ordre de ce Prélat, que frappaient l’éminente sainteté de sa vie et sa science des choses divines, il se mit, bien qu’il ne fût pas encore clerc, à cultiver le champ du Seigneur par la prédication de la parole de Dieu, au grand profit des âmes.

Cinquième leçon. Paul se rendit à Rome, où il se pénétra de la science théologique ; le souverain Pontife Benoît XIII l’éleva au sacerdoce, dignité qu’il reçut par obéissance. Ayant obtenu du même Pontife la permission de réunir des compagnons, il se retira dans la solitude du mont Argentaro, que la bienheureuse Vierge lui avait désignée depuis longtemps déjà, lui montrant en même temps un habit de couleur noire, orné des insignes de la passion de son Fils. Ce fut en ce lieu qu’il jeta les fondements de la nouvelle congrégation, prodiguant pour elle ses travaux et ses peines. Il vit bientôt des hommes d’élite grossir ses rangs, et, avec la bénédiction divine, elle prit un grand développement ; elle fut confirmée plus d’une fois par le siège apostolique, avec les règles que le Saint avait reçues de Dieu dans la prière, et le quatrième vœu de propager le souvenir béni de la passion du Seigneur. Il institua aussi des religieuses consacrées à méditer l’excès d’amour de l’Époux divin. Parmi tous ces soins, Paul ne cessait de prêcher l’Évangile avec un zèle avide du salut des âmes ; il amena dans la voie du salut un nombre d’hommes presque incalculable, parmi lesquels plusieurs grands scélérats et des hérésiarques. La puissance de sa parole était merveilleuse, surtout lorsqu’il faisait le récit de la passion du Christ ; versant lui-même une grande abondance de larmes et arrachant aussi des pleurs aux assistants, il brisait les cœurs endurcis des pécheurs, et les portait à la pénitence.

Sixième leçon. Une vive flamme d’amour divin avait fait son foyer dans sa poitrine, au point que la partie de son vêtement la plus voisine du cœur parut souvent comme brûlée par le feu, et que deux de ses côtes se soulevèrent. Il ne pouvait arrêter ses larmes quand il offrait le saint Sacrifice ; on le voyait fréquemment en extase, parfois le corps élevé de terre et le visage rayonnant d’une lumière surnaturelle. Pendant qu’il prêchait, il arriva qu’on entendît une voix du ciel lui suggérant ses paroles, ou encore que son sermon retentissait à plusieurs milles de distance. Il brilla par le don de prophétie, le don des langues, celui de pénétration des cœurs, comme aussi par son pouvoir sur les démons, les maladies et les éléments. Tandis qu’il était l’objet de l’affection et de la vénération des souverains Pontifes eux-mêmes, il se jugeait un serviteur inutile, le plus misérable des pécheurs, digne d’être foulé aux pieds par les démons. Enfin, ayant persévéré avec une fidélité inviolable, jusqu’à une extrême vieillesse, dans son genre de vie très austère, il donna à ses disciples d’admirables avis, comme pour leur transmettre son esprit en héritage ; réconforté par les sacrements de l’Église et par une vision céleste, il passa de la terre au ciel, à Rome, l’an mil sept cent soixante-quinze, au jour qu’il avait prédit. Le souverain Pontife Pie IX l’a inscrit au nombre des Bienheureux, puis parmi les Saints, à cause des nouveaux et éclatants miracles dus à son intercession

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Resplendissant du signe sacré de la Passion, Paul de la Croix fait aujourd’hui cortège au vainqueur de la mort. « Il fallait que le Christ souffrît, et qu’il entrât ainsi dans sa gloire [1]. » Il faut que le Chrétien, membre du Christ, suive son Chef à la souffrance, pour raccompagner au triomphe. Paul, dès son enfance, a sondé l’ineffable mystère des souffrances d’un Dieu ; il s’est épris pour la Croix d’un immense amour, il s’est élancé à pas de géant dans cette voie royale ; et c’est ainsi qu’à la suite du Chef il a traversé le torrent, et qu’enseveli avec lui dans la mort, il est devenu participant des gloires de sa Résurrection [2].

La diminution des vérités par les enfants des hommes semblait avoir tari la source des Saints [3], quand l’Italie, toujours féconde dans sa foi toujours vive, donna naissance au héros chrétien qui devait projeter sur la froide nuit du XVIIIe siècle le rayonnement de la sainteté d’un autre âge. Dieu ne manque jamais à son Église. Au siècle de révolte et de sensualisme qui couvre du nom de philosophie ses tristes aberrations, il opposera la Croix de son Fils. Rappelant par son nom et ses œuvres le grand Apôtre des Gentils, un nouveau Paul surgira de cette génération enivrée de mensonge et d’orgueil, pour qui la Croix est redevenue scandale et folie. Faible, pauvre, méconnu longtemps, seul contre tous, mais le cœur débordant d’abnégation, de dévouement et d’amour, il ira, cet apôtre, avec la prétention de confondre, lui aussi, la sagesse des sages et la prudence des prudents ; dans la grossièreté d’un habit étrange pour la mollesse du siècle, nu-pieds, la tête couronnée d’épines, les épaules chargées d’une lourde croix, il parcourra les villes, il se présentera devant les puissants et les faibles, estimant ne savoir autre chose que Jésus et Jésus crucifié. Et la Croix dans ses mains, fécondant son zèle, apparaîtra comme la force et la sagesse de Dieu [4]. Qu’ils triomphent, ceux qui prétendent avoir banni le miracle de l’histoire et le surnaturel de la vie des peuples ; ils ne savent pas qu’à cette heure même, d’étonnants prodiges, des miracles sans nombre, soumettent des populations entières à la voix de cet homme, qui, par la destruction complète du péché dans sa personne, a reconquis le primitif empire d’Adam sur la nature et semble jouir déjà, dans sa chair mortelle, des qualités des corps ressuscites.

Mais l’apostolat de la Croix ne doit pas finir avec Paul. A la vieillesse d’un monde décrépit ne suffisent plus les ressources anciennes. Nous sommes loin des temps où la délicatesse exquise du sentiment chrétien était surabondamment touchée par le spectacle de la Croix sous les fleurs, telle que la peignait aux Catacombes un suave et respectueux amour. L’humanité a besoin qu’à ses sens émoussés par tant d’émotions malsaines, quelqu’un soit maintenant chargé d’offrir sans cesse, comme réactif suprême, les larmes, le sang, les plaies béantes du divin Rédempteur. Paul de la Croix a reçu d’en haut la mission de répondre à ce besoin des derniers temps ; au prix d’indicibles souffrances, il devient le père d’une nouvelle famille religieuse qui ajoute aux trois vœux ordinaires celui de propager la dévotion à la Passion du Sauveur, et dont chaque membre en porte ostensiblement le signe sacré sur la poitrine.

N’oublions pas toutefois qu’elle-même la Passion du Sauveur n’est que la préparation pour l’âme chrétienne au grand mystère delà Pique, terme radieux des manifestations du Verbe, but suprême des élus, sans l’intelligence et l’amour duquel la piété reste incomplète et découronnée. L’Esprit-Saint, qui conduit l’Église dans l’admirable progression de son Année liturgique, n’a pas d’autre direction pour les âmes qui s’abandonnent pleinement à la divine liberté de son action sanctificatrice. Du sommet sanglant du Calvaire où il voudrait clouer tout son être, Paul de la Croix est emporté maintes fois dans les hauteurs divines où il entend ces paroles mystérieuses qu’une bouche humaine ne saurait dire [5] ; il assiste au triomphe de ce Fils de l’homme qui, après avoir vécu de la vie mortelle et passé par la mort, vit aujourd’hui dans les siècles des siècles [6] ; il voit sur le trône de Dieu l’Agneau immolé, devenu le foyer des splendeurs des cieux [7] ; et de cette vue sublime des célestes réalités il rapporte sur terre l’enthousiasme divin, l’enivrement d’amour qui, au milieu des plus effrayantes austérités, donne à toute sa personne un charme incomparable. « Ne craignez pas, dit-il à ses enfants terrifiés par les attaques furieuses des démons ; n’ayez pas peur, et dites bien haut : Alléluia ! Le diable a peur de l’Alléluia ; c’est une parole venue du Paradis. » Au spectacle de la nature renaissant avec son Seigneur en ces jours du printemps, au chant harmonieux des oiseaux célébrant sa victoire, à la vue des rieurs naissant sous les pas du divin Ressuscité, il n’y tient plus ; suffoquant de poésie et d’amour, et ne pouvant modérer ses transports, il gourmande les fleurs, il les touche de son bâton, en disant : « Taisez-vous ! Taisez-vous ! » — « A qui appartiennent ces campagnes ? dit-il un jour à son compagnon de route... A qui appartiennent ces campagnes ? Vous dis-je. Ah ! Vous ne comprenez pas ?... Elles appartiennent à notre grand Dieu ! » Et, transporté d’amour, raconte son biographe, il vole en l’air jusqu’à une certaine distance. « Mes frères, aimez Dieu ! répète-t-il à tous ceux qu’il rencontre, aimez Dieu qui mérite tant d’être aime ! N’entendez-vous pas les feuilles mêmes des arbres qui vous disent d’aimer Dieu ? O amour de Dieu ! ô amour de Dieu ! »

Nous nous laissons aller aux charmes d’une sainteté si suave et si forte à la fois ; attrait divin que n’inspirèrent jamais les disciples d’une spiritualité faussée, trop en vogue dans le dernier siècle auprès des meilleurs. Sous prétexte de dompter la nature mauvaise et d’éviter des écarts possibles, on vit les nouveaux docteurs, alliés inconscients du jansénisme, enserrer l’âme dans les liens d’une régularité contrainte, abattre son essor, la discipliner, la refaire à leur façon dans un moule uniforme, et, par des règles savamment déduites, déterminer avec précision les contours de la sphère où tous enfin marcheraient d’un pas égal, et, sous une direction logique, atteindraient sûrement la perfection de la sainteté. Mais c’est le divin Esprit, l’Esprit de sainteté qui seul fait les Saints, et cet Esprit d’amour est libre par essence. Il s’accommode peu du moule et des méthodes humaines : il souffle où il veut et quand il veut ; mais on ne sait d’où il vient, ni où il va. Ainsi en est-il de celui qui est né de l’Esprit, nous dit le Seigneur [8]. L’Esprit a élu Paul dès sa première enfance ; il le saisit dans toute l’expansion de sa riche nature, ne détruit rien, sanctifie tout, et par la grâce décuplant son essor, il le produit sur les modèles antiques, toujours ardent, toujours aimable, et saint plus que personne, en face des chétifs produits d’une école dont les procédés corrects ont pour résultat le plus ordinaire d’user péniblement l’âme sur elle-même, dans les stériles efforts d’une ascèse impuissante.

Vous n’avez eu qu’une pensée, ô Paul : retiré dans les trous de la pierre [9], qui sont les plaies sacrées du Sauveur, vous eussiez voulu amener tous les hommes à ces sources divines où s’abreuve le vrai peuple élu dans le désert de la vie [10]. Heureux ceux qui purent entendre votre parole toujours victorieuse, et la mettant à profit, se sauver par la Croix du milieu d’une génération perverse ! Mais en dépit de votre zèle d’apôtre, elle ne pouvait, cette parole, retentir à la fois sur tous les rivages ; et là où vous n’étiez pas, le mal débordait sur le monde. Préparé de longue main par la fausse science et la fausse piété, la défiance contre Rome et la corruption des grands, le siècle où devait sombrer la vieille société chrétienne s’abandonnait aux docteurs de mensonge, et avançait toujours plus vers son terme fatal. Votre œil, éclairé d’en haut, pénétrait l’avenir et voyait le gouffre où, pris de vertige, peuples et rois s’abîmaient ensemble. Battu par la tempête, le successeur de Pierre, le pilote du monde, impuissant à prévenir l’orage, cherchait par quels efforts, au prix de quel sacrifice il contiendrait au moins un temps les flots déchaînés. O vous, l’ami des Pontifes et leur soutien dans ces tristes jours, témoin et confident des amertumes du Christ en son vicaire, de quelles angoisses suprêmes votre cœur n’eut-il pas le mortel secret ? Et quelles n’étaient pas vos pensées, en léguant, près de mourir, l’image vénérée de la Vierge des douleurs à celui des Pontifes qui devait boire jusqu’à la lie le calice d’amertume et mourir captif dans une terre étrangère ? Vous promîtes alors de reporter sur l’Église, du haut du ciel, cette compassion tendre et effective qui vous identifiait sur la terre à son Époux souffrant. Tenez votre promesse, ô Paul de la Croix ! En ce siècle de désagrégation sociale, qui n’a pas su réparer les crimes du précédent, ni s’instruire aux leçons du malheur, voyez l’Église opprimée de toutes parts, la force aux mains des persécuteurs, le vicaire du Christ prisonnier dans son palais, vivant d’aumônes. L’Épouse n’a d’autre lit que la croix de l’Époux ; elle vit du souvenir de ses souffrances. L’Esprit-Saint qui la garde et la prépare à l’appel suprême, vous a suscité, ô Paul, pour raviver sans cesse désormais ce souvenir qui doit la fortifier dans les angoisses des derniers jours.

Vos enfants continuent votre œuvre ici-bas ; répandus par le monde, ils gardent fidèlement l’esprit de leur père. Ils ont pris pied sur le sol d’Angleterre où les voyait d’avance votre esprit prophétique ; et ce royaume pour lequel vous avez tant prié se dégage peu à peu, sous leur douce influence, des liens du schisme et de l’hérésie. Bénissez leur apostolat ; qu’ils croissent et se multiplient dans la proportion toujours croissante des besoins de ces temps malheureux ; que jamais leur zèle ne fasse défaut à l’Église, la sainteté de leur vie à la gloire de leur père.

Pour vous, ô Paul, fidèle au divin Crucifié dans ses abaissements, vous l’avez trouvé fidèle aussi dans sa Résurrection triomphante ; caché dans les enfoncements du rocher mystérieux au temps de son obscurité volontaire, quelle splendeur est la vôtre, aujourd’hui que du sommet des collines éternelles, cette pierre divine, qui est le Christ, illumine de ses rayons vainqueurs la terre entière et l’étendue des cieux [11] ! Éclairez-nous, protégez-nous du sein de cette gloire. Nous rendons grâces à Dieu pour vos triomphes. Faites en retour que nous aussi soyons fidèles à l’étendard de la Croix, afin de resplendir comme vous dans sa lumière, quand paraîtra au ciel ce signe du Fils de l’homme, au jour où il viendra juger les nations [12]. Apôtre de la Croix, initiez-nous en ces jours au mystère de la Pâque si intimement uni au mystère sanglant du Calvaire : celui-là seul comprend la victoire qui fut au combat ; seul il partage le triomphe.

[1] Luc. XXIV, 26.

[2] Rom. VI, 3-5.

[3] Psalm. XI, 2.

[4] I Cor. I, 11.

[5] II Cor. XII, 4.

[6] Apoc. I, 18.

[7] Ibid. XXI, 23.

[8] Johan. III, 8.

[9] Cant. II, 14.

[10] I Cor. X, 4.

[11] Psalm. LXXV, 5.

[12] Matth. XXIV, 30.

Bhx Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum

Cet apôtre des temps modernes, puissant en œuvres et en paroles, et qui renouvela dans ses prédications les prodiges des premières années de l’Église, passa au Seigneur le 18 octobre 1775, et fut enseveli dans le Titre de Pammachius où, aujourd’hui, l’on célèbre sa fête solennelle. Toutefois comme le 18 octobre est consacré à saint Luc, Pie IX décréta que la mémoire de saint Paul de la Croix serait célébrée dans toute l’Église à la date du 28 avril. C’était en 1869, époque où la tradition liturgique romaine était peu étudiée, et, dans la pratique, était négligée. Et c’est ainsi que la messe de saint Vital, que portent tous les anciens documents, et qui appartient vraiment au fond liturgique traditionnel de la Ville éternelle, disparut ; on ne conserva que sa commémoraison.

La messe de saint Paul, considérée sous le rapport de sa composition, a tous les mérites et tous les défauts des messes modernes. Son rédacteur n’a tenu aucun compte du caractère musical et psalmodique des antiennes et des répons de l’introït, de l’offertoire, etc., toutes choses qu’il ignorait probablement. Il a donc glané tout simplement, dans les épîtres de saint Paul et de saint Pierre, des textes relatifs à Jésus Crucifié, et il les a habilement disposés, à la manière d’une mosaïque, dans sa composition. C’est ainsi que dans le graduel on va de la lettre aux fidèles de Galatie à celle aux Corinthiens, de celle-ci à la secunda Petri ; dans le Trait, on va de Pierre aux Corinthiens, puis aux Hébreux, oubliant totalement qu’il s’agit de parties liturgiques rythmiques et musicales de leur nature. En compensation, la composition respire l’amour et excite à la dévotion envers la Passion du Sauveur.

Introït : Jésus-Christ ne veut pas être seul : il est venu au monde pour nous, et tout ce qu’il a fait, il l’a fait pour notre bien. Jésus désire donc revivre en nous, et y continuer le mystère de son incarnation, de sa passion et de sa mort. C’est en ce sens que l’Apôtre vivait dans le Christ, et en Lui se disait même cloué à la Croix.

Le texte de la première lecture est presque identique à celui de la messe de saint Justin et est peut-être mieux adapté encore. La congrégation religieuse fondée par saint Paul de la Croix ne s’adonne pas aux œuvres paroissiales, aux écoles ni aux instituts d’éducation, mais ses membres vont de préférence prêcher des missions dans les campagnes et dans les pauvres bourgades, annonçant Jésus Crucifié aux pécheurs. Il faut noter que les Passionnistes, en plus des vœux religieux habituels, émettent dans leur profession celui de propager parmi les fidèles la dévotion à la Passion du Sauveur.

La lecture de l’Évangile est empruntée à la fête de saint Marc. Comment ne pas s’émouvoir au souvenir de ce nouvel apôtre du Crucifié au XVIIIe siècle, qui le prêchait parmi les plus dures pénitences et voyageait toujours nu-pieds. Il arriva parfois qu’en pleine forêt les brigands eux-mêmes, attendris, étendirent leurs manteaux au passage de saint Paul de la Croix, pour que ses pieds ne fussent pas blessés par les épines.

La vie active de l’Église provient de sa vie de prière et de contemplation ; c’est donc une illusion pernicieuse que de croire qu’on peut illuminer les autres si d’abord on ne brûle pas soi-même de la flamme du saint amour. Saint Paul de la Croix et saint Léonard de Port-Maurice furent en Italie les deux plus grands restaurateurs de la vie apostolique au XVIIIe siècle ; mais l’un et l’autre comprirent que, pour produire des apôtres et des missionnaires, la retraite, la solitude, le recueillement de l’esprit, la rigide pauvreté, l’austère pénitence sont nécessaires ; aussi saint Paul institua la Congrégation des Passionnistes loin des bruits des villes et dans les rochers solitaires du Mont Argentaro. Quant à saint Léonard, il fut le promoteur, au sein de la famille séraphique, d’une réforme particulière, adoptée par les Couvents dits de retraite, et qui contribua grandement à maintenir vivant chez les Mineurs l’idéal franciscain primitif.

Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

Avec le Christ, je suis attaché à la Croix (Introït).

Saint Paul. — Jour de mort : 18 octobre 1775. Tombeau : à Rome, dans l’Église de Saint-Jean et Saint-Paul, sur les flancs du Cœlius. Image : On le représente comme Passioniste, avec les instruments de la Passion. Vie : Le saint naquit en Italie (en 1693). Il eut dès sa jeunesse une grande dévotion pour le Sauveur crucifié, dont il fit l’objet de ses longues et fréquentes méditations. Il mortifiait son corps indocile par les veilles, la discipline et le jeûne. Chaque vendredi, il prenait comme boisson un mélange de vinaigre et de fiel. Dans son désir du martyre, il voulut se joindre à l’expédition que les Vénitiens entreprenaient contre les Turcs. Il reconnut cependant que telle n’était pas la volonté de Dieu. Il renonça aux armes pour se consacrer de toute son âme à un autre combat pour la défense de l’Église et le salut des âmes. Ordonné prêtre, il fonda la congrégation des « Passionistes », dont le but était la méditation de la Passion et la conversion des pécheurs par des sermons de pénitence sur la Passion du Seigneur. Il avait un grand zèle des âmes et ses sermons eurent beaucoup de succès. Il mourut dans un âge avancé, le 18 octobre 1775. Son corps repose dans l’église de Saint-Jean et Saint-Paul, sur les flancs du Cœlius. Cette église est encore celle de la curie généralice de l’Ordre. Cet Ordre a connu une grande diffusion et fait beaucoup de bien.

Pratique : Quand saint Paul de la Croix célébrait la messe, il ne pouvait s’empêcher de verser des larmes d’amour compatissant. Lui aussi nous enseigne cette grande vérité que c’est par la liturgie qu’on rend à la Passion du Christ le culte le plus grand et le plus continuel. Chaque chrétien doit traduire dans sa vie son amour pour le Crucifié.

La messe (Christo confixus). — La messe est composée spécialement en considération de la vie du saint ; c’est une louange de la mystique dont le Christ est le centre, une louange de l’amour de la Croix. La messe commence par les célèbres paroles de saint Paul : « Avec le Christ je suis attaché à la croix ; je vis, mais ce n’est plus « moi » qui vis, c’est le Christ qui vit en moi... ». Le verset du psaume chante le zèle du saint pour les âmes. Ces deux pensées, amour de la Croix et zèle des âmes, sont aussi exprimées dans l’Épître : « Si nous souffrons avec lui, nous serons glorifiés avec lui » (Allel.). Dans l’Évangile, nous voyons dans le saint un successeur des 72 disciples que le Seigneur envoie dans la pauvreté et en leur recommandant de limiter leurs besoins. Les chants choisis pour les deux processions eucharistiques sont d’une grande beauté. A l’Offertoire, nous entrons dans la mort du Seigneur qui s’est livré pour nous comme oblation et hostie. A la Communion, nous prenons part (Communicantes — Communion) à la Passion du Christ et, par avance, à la glorification.

SOURCE : http://www.introibo.fr/28-04-St-Paul-de-la-Croix#nh1

St. Paul of the Cross

Paul Francis Daneii, born at Ovada, Genoa, Italy, 3 January, 1694; died in Rome, 18 October, 1775.


His parents, Luke Danei and Anna Maria Massari, were exemplary Catholics. From his earliest years the crucifixwas his book, and the Crucified his model. Paul received his early education from a priest who kept a schoolfor boys, in Cremolino, Lombardy. He made great progress in study and virtue; spent much time in prayer, heard daily Mass, frequently received the Sacraments, faithfully attended to his school duties, and gave his spare time to reading good books and visiting the churches, where he spent much time before the Blessed Sacrament, to which he had an ardent devotion. At the age of fifteen he left school and returned to his home at Castellazzo, and from this time his life was full of trials. In early manhood he renounced the offer of anhonourable marriage; also a good inheritance left him by an uncle who was a priest. He kept for himself only the priest's Breviary.

Inflamed with a desire for God's glory he formed the idea of instituting a religious order in honour of thePassion. Vested in a black tunic by the Bishop of Alessandria, his director, bearing the emblem of our Lord's Passion, barefooted, and bareheaded, he retired to a narrow cell where he drew up the Rules of the new congregation according to the plan made known to him in a vision, which he relates in the introduction to the original copy of the Rules. For the account of his ordination to the priesthood, of the foundation of theCongregation of the Passion, and the approbation of the Rules, see PASSIONISTS. After the approbation of the Rules and the institute the first general chapter was held at the Retreat of the Presentation on Mount Argentaro on 10 April, 1747. At this chapter, St. Paul, against his wishes, was unanimously elected first superior general, which office he held until the day of his death. In all virtues and in the observance of regulardiscipline, he became a model to his companions. "Although continually occupied with the cares of governing his religious society, and of founding everywhere new houses for it, yet he never left off preaching the word ofGod, burning as he did with a wondrous desire for the salvation of souls" (Brief of Pius IX for St. Paul'sBeatification, 1 Oct., 1852). Sacred missions were instituted and numerous conversions were made. He was untiring in his Apostolic labours and never, even to his last hour, remitted anything of his austere manner of life, finally succumbing to a severe illness, worn out as much by his austerities as by old age.

Among the distinguished associates of St. Paul in the formation and extension of the congregation were: John Baptist, his younger brother and constant companion from childhood, who shared all his labours and sufferings and equaled him in the practice of virtue; Father Mark Aurelius (Pastorelli), Father Thomas Struzzieri (subsequently Bishop of Amelia and afterwards of Todi), and Father Fulgentius of Jesus, all remarkable for learning, piety, and missionary zeal; Venerable Strambi, Bishop of Macerata and Tolentino, his biographer. Constant personal union with the Cross and Passion of our Lord was the prominent feature of St. Paul'ssanctity. But devotion to the Passion did not stand alone, for he carried to a heroic degree all the othervirtues of a Christian life. Numerous miracles, besides those special ones brought forward at his beatification and canonization, attested the favour he enjoyed with God. Miracles of grace abounded, as witnessed in theconversion of sinners seemingly hardened and hopeless. For fifty years he prayed for the conversion ofEngland, and left the devotion as a legacy to his sons. The body of St. Paul lies in the Basilica of SS. John and Paul, Rome. He was beatified on 1 October, 1852, and canonized on 29 June, 1867. His feast occurs on 28 April. [Editor's note: It was later transferred to 19 October.] The fame of his sanctity, which had spread far and wide in Italy during his life, increased after his death and spread into all countries. Great devotion to him is practiced by the faithful wherever Passionists are established.


Devine, Arthur. "St. Paul of the Cross." The Catholic Encyclopedia. Vol. 11. New York: Robert Appleton Company, 1911. 19 Oct. 2016 <http://www.newadvent.org/cathen/11590a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by John Coleman.


Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. February 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/11590a.htm

St. Paul Of The Cross

Saint Paul of the Cross originally named Paolo Francesco Danei, was born on 3 January 1694, in the town of Ovada, Piedmont, between Turin and Genoa in the Duchy of Savoy in northern Italy. He is considered to be among the greatest Catholic mystics of the eighteenth century.
Paul, a son of a wealthy merchant family experienced a conversion to a life of prayer at the age of 19, after a very normal and pious life. His early reading of the “Treatise on the Love of God” by Saint Francis de Sales and the direction he received from priests of the Capuchin Order taught him the primacy of love and at the same time the need to go beyond our own images of God. It became St Paul’s lifelong conviction that God is most easily found by us in the Passion of Jesus Christ. He saw the Passion of Christ as being the most overwhelming sign of God’s love and at the same time the door to union with him. His life was devoted to bringing this message to all and founding a community whose members would do the same.
When he was 26 years old, St Paul of the Cross had a series of prayer-experiences which made it clear to him that God was inviting him to form a community who would live an evangelical life and promote the love of God revealed in the Passion of Jesus. In a vision, he saw himself clothed in the habit he and his companions would wear: a long, black tunic on the front of which was a heart surmounted by a white cross, and in the heart was written “the Passion of Jesus Christ”. On seeing it, he heard these words spoken to him: “This is to show how pure the heart must be that bears the holy name of Jesus graven upon it”. The first name Paul received for his community was “the Poor of Jesus”; later they came to be known as the Congregation of the Passion of Jesus Christ, or the Passionists.
With the encouragement of his bishop, who clothed him in the black habit of a hermit, Paul wrote the rule of his new community (of which he was, as yet, the only member) during a retreat of forty days at the end of 1720. The community was to live a penitential life, in solitude and poverty, teaching people in the easiest possible way how to meditate on the Passion of Jesus.
His first companion was his own brother, John Baptist, who was ordained to the priesthood with Paul by Pope Benedict XIII on 7 June 1727, in St. Peter’s Basilica, Rome. After ordination they devoted themselves to preaching missions in parishes, particularly in remote country places where there were not a sufficient number of priests pastorally involved. Their preaching apostolate and the retreats they gave in seminaries and religious houses brought their mission to the attention of others and gradually the community began to grow.
The austerity of life practiced by the first Passionists did not encourage large numbers, but Paul preferred a slow, at times painful, growth to something more spectacular. His main aim in the community was, as he said himself, to form “a man totally God-centred, totally apostolic, a man of prayer, detached from the world, from things, from himself so that he may in all truth be called a disciple of Jesus Christ.”

The first Retreat (the name Passionists traditionally gave to their monasteries) was opened in 1737 on Monte Argentario (Province of Grosseto); the community now had nine members. Paul called his monasteries “retreats” to underline the life of solitude and contemplation which he believed was necessary for someone who wished to preach the message of the Cross. In addition to the communal celebration of the divine office, members of his community were to devote at least three hours to contemplative prayer each day.
During his lifetime, Paul of the Cross was best known as a popular preacher and a spiritual director. More than two thousand of his letters, most of them letters of spiritual direction, have been preserved.
He died on 18 October 1775, at the Retreat of Saints John and Paul (SS. Giovanni e Paolo). By the time of his death, the congregation founded by Saint Paul of the Cross had one hundred and eighty fathers and brothers, living in twelve Retreats, mostly in the Papal States. There was also a monastery of contemplative sisters in Corneto (today known as Tarquinia), founded by Paul a few years before his death to promote the memory of the Passion of Jesus by their life of prayer and penance.
Saint Paul of the Cross was beatified on 1 October 1852, and canonized on 29 June 1867 by Blessed Pius IX. Two years later his feast day was inserted in the Roman calendar, for celebration on 28 April as a Double. In 1962 it was reclassified as a Third-Class feast, and in 1969 it became an optional Memorial and was placed on 20 October, the free date two days closer to the day of his death, 18 October, which is the feast of Saint Luke the Evangelist.

SOURCE : http://www.ucatholic.com/saints/saint-paul-of-the-cross/

Paul of the Cross, Priest (RM)

Born at Ovada, Piedmont, Italy, in 1694; died in Rome, Italy, October 18, 1775; canonized in 1867; feast day formerly on April 28.



Paolo Francesco Danei was well brought up by devout, middle-class parents (a.k.a. impoverished nobility). At 15, while still living with his parents in Castellazzo, Lombardy, Paul adopted a lifestyle of rigorous austerity and great mortifications. When he was 20 he volunteered for the Venetian army to fight against the Turks, but he soon found he was not meant to be a soldier. After his discharge, he resumed his life of prayer and penance. He refused marriage, and spent several years in retreat at Castellazzo.

In 1720, had a vision of our Lady in a black habit with the name Jesus and a cross in white on the chest. In the vision, the Blessed Virgin told him to found a religious order devoted to preaching the Passion of Christ (hence their name, Passionists). Paul experienced such mystical communications all his life, and came to distrust them; however, he acted promptly on these first ones.

The bishop of Alessandria discerned that Paul's visions were authentic, and gave him permission to proceed to draw up a rule for the new order. Thus, Paul wrote the Passionist rule during a 45- day retreat. With his brother, Giovanni Baptista, who became his inseparable companion and closest confidant, he went to Rome to seek papal approval, which was refused at first. On their return to Rome in 1725, they were granted permission by Pope Benedict XIII to accept novices. Two years later (1727), the holy father ordained the two brothers as priests in the Vatican basilica.

After their ordination he and his brother started the first Passionist house, on the Monte Argentaro peninsula (near Orbitello) in Tuscany. The first ten years were difficult, for both internal and external reasons. Many of their first novices left because of the severity of the rule. Perseverance won. In the end austere life of the missioners and the fervent preaching of their founder made their mark.

The first monastery was opened in 1737. In 1741, Pope Benedict XIV approved a modified rule, and the "Barefoot Clerks of the Holy Cross and Passion" began to spread throughout Italy. They were in great demand for their missions, which became famous.

Paul was elected first superior general, against his will, at the first general chapter at Monte Argentaro and held that position the rest of his life. He preached all over the Papal States to tremendous crowds, raised them to a fever pitch as he scourged himself in public, and brought back to the faith the most hardened sinners and criminals (What would Saint Hippolytus say to that!).

He was blessed with supernatural gifts--prophecy, miracles of healing, appearances to people in visions at a distance--and was one of the most celebrated preachers of his day. People fought to touch him and to get a piece of his tunic as a relic. Though the two main objectives of the order were service to the sick and the dying, Paul's special concern was the conversion of sinners, for which he prayed for 50 years.

The Passionists received final approbation from Pope Clement XIV in 1769. Two years later, Paul's efforts to create an institute of nuns came into being with the opening of the first house of Passionist nuns at Corneto. Paul lived to see the congregation firmly established. After a three-year illness, Paul died and was buried in the Basilica of SS John and Paul, given to the order by Pope Clement.

Saint Paul of the Cross was always interested in the religious state of England. Thus, it is heartening to note that the leader of the first Passionists to work there, Father Dominic Barberi (d. 1849), who received John Henry Newman into the Catholic Church, was also beatified in 1963 (Attwater, Benedictines, Delaney, White).

SOURCE :  http://www.saintpatrickdc.org/ss/1019.shtml



San Paolo della Croce Sacerdote


 - Memoria Facoltativa

Ovada (Alessandria), 3 gennaio 1694 - Roma, 18 ottobre 1775

Nacque a Ovada, nell'Alessandrino, il 3 gennaio 1694 da famiglia nobile anche se in difficoltà economiche. Suo padre è un commerciante e lui lo aiuta, essendo il primo di 16 figli; ma il suo desiderio è creare un ordine religioso e combattere i Turchi. Infine si fa eremita e a 26 anni il suo vescovo gli consente di vivere in solitudine nella chiesa di Castellazzo Bormida, sempre nell'Alessandrino. Qui matura l'idea di un nuovo Ordine e nel 1725 Benedetto XIII lo autorizza a raccogliere compagni: il primo è suo fratello Giovanni Battista. Comincia a farsi chiamare «Frate Paolo della Croce», poi fonda l'ordine dei «Chierici scalzi della santa Croce e della Passione di Nostro Signore Gesù Cristo» (Passionisti). Nel 1727 viene ordinato prete a Roma, poi si ritira sul monte Argentario. Tornato a Roma, nel 1750 predica per il Giubileo. Clemente XIV gli chiede spesso consiglio così come il suo successore Pio VI. Muore il 18 ottobre 1775 a Roma e sarà proclamato santo da Pio IX nel 1867. (Avvenire)

Etimologia: Paolo = piccolo di statura, dal latino

Martirologio Romano: San Paolo della Croce, sacerdote, che fin dalla giovinezza rifulse per spirito di penitenza e zelo e, mosso da singolare carità verso Cristo crocifisso contemplato nel volto dei poveri e dei malati, istituì la Congregazione dei Chierici regolari della Croce e della Passione di Nostro Signore Gesù Cristo. Il suo anniversario di morte, avvenuta a Roma, ricorre il giorno precedente a questo.

(18 ottobre: A Roma, anniversario della morte di san Paolo della Croce, sacerdote, la cui memoria si celebra domani). 


Ecco uno che rema contro corrente per tutta la vita. E’ Paolo Francesco Danei, di famiglia nobile per origine e malconcia quanto a denari. Il padre commercia con poca fortuna tra Piemonte e Liguria e lui lo aiuta, essendo il primo di 16 figli. Ma ha poi certi progetti personali: creare un Ordine religioso, ad esempio; o combattere contro i Turchi... Infine si fa eremita, dapprima per conto proprio; a 26 anni, il suo vescovo gli consente di vivere in solitudine presso una chiesa di Castellazzo Bormida (Al). Qui egli matura l’idea di un nuovo Ordine e nel 1725 papa Benedetto XIII lo autorizza verbalmente a “raccogliere compagni”.

Ne raccoglie uno: suo fratello Giovanni Battista. E intanto definisce meglio il progetto: farà esattamente ciò che all’epoca risulta più impopolare. Questa è una pessima stagione per gli Ordini religiosi, tra l’avversione dei governi, le rivalità tra loro e la debolezza nella Chiesa; a papa Clemente XIV, nel 1773, si imporrà la soppressione della Compagnia di Gesù. E’ anche il tempo della fede sopportata da molti solo quale condimento di pii languori, motivo di ritualità elegante; una fede che non parli di sacrificio e nasconda la Croce. Allora lui comincia col chiamarsi “Frate Paolo della Croce”.

Poi fonda un “inopportuno” nuovo Ordine, detto dei “Chierici Scalzi della Santa Croce e della Passione di Nostro Signore Gesù Cristo”. Apertamente. Sfacciatamente, sicché tutti capiscano che lui e i suoi predicano Cristo crocifisso come Paolo apostolo, qualunque cosa esiga o imponga lo “spirito dei tempi” e qualunque smorfia facciano gli abati di corte. Nel 1727 è stato ordinato prete dal Papa stesso. Ha assistito i malati di un ospedale romano col fratello. Poi, ritirati sul Monte Argentario, i due hanno visto arrivare altri giovani, affascinati da quella scelta così rudemente “contro”. Sono i primi Passionisti, che il fondatore educa come predicatori agguerriti: invece dei Turchi, attaccheranno l’ignoranza, l’irreligiosità, l’abbandono del Vangelo. Per questo i Passionisti sono chiamati da ogni parte, e l’Ordine riceve via via le successive approvazioni pontificie. Il fondatore lavora alla loro formazione da vicino e da lontano: restano di lui duemila lettere, ma ne ha scritte molte di più, forse diecimila. Nel 1750 ha predicato a Roma per il Giubileo, insieme a san Leonardo da Porto Maurizio. Papa Clemente XIV gli chiede spesso consiglio, e va di persona a trovarlo in casa quando è malato. Così farà il suo successore Pio VI, appena eletto.

Paolo della Croce muore dopo aver visto confermata, senza modifiche, la regola del suo Ordine che, nato “fuor di tempo” nel XVIII secolo, alla fine del XX sarà attivo in Europa, in America, in Africa e in Asia.
Il Padre dei Passionisti, noti per l’emblema della croce e del cuore che portano sul saio, verrà proclamato santo da Pio IX nel 1867.

Autore: 
Domenico Agasso



Voir aussi :

http://paul.de.la.croix.free.fr/

http://imagessaintes.canalblog.com/archives/2009/05/06/13635521.html

http://voiemystique.free.fr/leblanc_paul_de_la_croix_tab.htm

http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/octobre/saint-paul-de-la-croix-fondateur-des-passionistes-1694-1775-fete-le-19-octobre.html