samedi 28 avril 2012

Saint LOUIS-MARIE GRIGNION de MONTFORT, prêtre et fondateur de l'Institut des Filles de la Sagesse, de la Compagnie de Marie et des Frères de Saint Gabriel


Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

Fondateur des Montfortains et des Filles de la Sagesse (+ 1716)

Aîné des dix-huit enfants d'un avocat breton, Louis naît à Montfort près de Rennes. A 19 ans, il entre au séminaire Saint-Sulpice de Paris.

Prêtre en 1700, il devient aumônier de l'hôpital de Poitiers. Il partage la table des pauvres malades et regroupe les jeunes filles désireuses de servir les pauvres. Parmi elles, Marie-Louise Trichet, fille d'un haut magistrat qui, lui, ne l'entend pas de cette oreille. Les réformes de Louis-Marie indisposent la bourgeoisie de la ville qui le congédie de l'hôpital. Mais les missions attirent Louis-Marie. Il se rend à Rome pour demander d'être envoyé au loin. Le Pape l'envoie ... en France comme prédicateur des missions paroissiales. Là encore il déchaîne l'enthousiasme des uns et la colère des autres: "Monsieur de Montfort est fou." Entièrement voué à la Mère de Dieu, il écrit "l'Amour de la Sagesse éternelle" et surtout "le Traité de la vraie dévotion à Marie." Il mène les foules à Jésus par Marie.

Vient le temps des fondations. Les jeunes filles de l'hôpital de Poitiers deviennent l’œuvre des "Filles de la Sagesse". Il rêva aussi d'une petite compagnie de prêtres pour les missions populaires: les Missionnaires de la "Compagnie de Marie" qui ne verront le jour qu'après sa mort.

Saint Montfort est reconnu aujourd'hui comme Fondateur de trois congrégations religieuses: les Pères Missionnaires Montfortains, appelés à l'origine "Compagnie de Marie", les Filles de la Sagesse et les Frères de saint Gabriel.

Disciples du Christ, dans l'esprit de Montfort, les Frères de Saint Gabriel.

Chronologie de la vie de saint Louis-Marie

"D'origine bretonne, le Père de Montfort se consacrera à la prédication de missions rurales au travers des diocèses de l'Ouest de la France... Son activité inlassable l'avait mis en conflit d'autorité avec plusieurs évêques. Mais il trouva en celui de La Rochelle - Etienne de Champflour - un protecteur efficace. Dès 1711, Montfort prêcha dans sa ville épiscopale trois missions: une pour les hommes, une pour les soldats et une pour les femmes... Le saint dut fuir la ville à la suite d'une tentative d'empoisonnement contre sa personne. Montfort revint cependant prêcher en Aunis dès l'année suivante: à Thairé, Saint-Vivien, Esnandes et Courçon. En 1714, il reviendra encore et ira même prêcher dans le diocèse de Saintes, à l'île d'Oléron. Sa dernière mission aunisienne fut pour Taugon-La Ronde en mars 1715." (diocèse de La Rochelle Saintes - Saint Louis Grignon de Montfort 1673 - 1716)

Né en 1673 à Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine), il devint prêtre à l'âge de vingt-sept ans. A la suite de saint Jean-Eudes, il fut missionnaire en France, parcourant les diocèses de l'Ouest, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Nantes, Poitiers, Luçon, Bayeux et Coutances. Il fondait des écoles, plantait des croix, se juchait dans les arbres pour prêcher à une assistance passionnée. Clément XI le déclara missionnaire apostolique, ce qui n'empêcha pas certains évêques - dont celui d'Avranches - de le repousser et même de lui interdire de célébrer la messe. Il fut en revanche très bien accueilli à Villedieu-les Poêles, à Saint-Lô et dans tout le diocèse de Coutances. Le Mesnil-Hermant conserve le souvenir de son passage. Vouant une immense piété à la Vierge Marie, il est considéré comme l'un des maîtres modernes de la théologie mariale. Fondateur des Sœurs de la Sagesse et des Prêtres de la Compagnie de Marie, il était à Saint-Laurent-sur-Sèvres en Vendée lorsqu'il fut terrassé par la maladie. Source: Liturgie des heures du diocèse de Coutances et Avranches 1993.

La première évangélisation fut l’œuvre de St Hilaire (+ 368), évêque de Poitiers, et de St Philbert de Noirmoutier (+ 685), fondateur de monastères. St Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716) fut le missionnaire des campagnes et fonda une famille religieuse importante et diversifiée. (historique - diocèse de Luçon en Vendée)

A lire aussi: le 28 avril, le diocèse de Luçon fête St Louis-Marie Grignion de Montfort.

"On ne peut pas parler de l'histoire du diocèse sans évoquer la figure de Saint Louis-Marie Grignon de Montfort qui parcourut le diocèse pendant quatre années au tout début du 18e siècle et qui marqua profondément la foi des fidèles. Son souvenir reste attaché à l'édification du calvaire de Pont-Château. Son œuvre se perpétue aujourd'hui grâce aux nombreuses congrégations issues de son apostolat présentes encore dans le diocèse (Frères de Saint Gabriel, les Pères Montfortains, les sœurs de la Sagesse...)." (Une histoire riche - Église catholique en Loire Atlantique)

- vidéo : Monftort, Paimpont, Saint-Méen : le sentier des 3 abbayes en Brocéliande.

Mémoire de saint Louis-Marie Grignion de Montfort, prêtre, qui annonça à travers l'Ouest de la France le mystère de la Sagesse éternelle, fonda l'Institut des Filles de la Sagesse et, pour les prêtres, la Compagnie de Marie, prêcha et écrivit sur la Croix du Christ et la vraie dévotion à la Vierge Marie et conduisit des foules à la pénitence. Il acheva sa pérégrination sur terre à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en 1716.

Martyrologe romain

Sa fin montre sa simplicité et sa joie de vivre: mourant, il trouva la force de se redresser pour chanter un cantique de sa composition:

"Allons, mes bons amis,

Allons en paradis

Quoiqu'on gagne en ces lieux,

Le Paradis vaut mieux"...

SOURCE : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1049/Saint-Louis-Marie-Grignion-de-Montfort.html

Louis de Monfort, le fondateur des frères St-Gabriel, accompagné d'un des premiers frères qu'il a formé.


SAINT LOUIS-MARIE GRIGNION de MONTFORT

Fondateur d'Ordres religieux,

Docteur de la médiation de Marie

(1673-1716)

Louis-Marie Grignion de La Bacheleraie naquit à Montfort-la-Cane, alors du diocèse de Saint-Malo, aujourd'hui de celui de Rennes, le 31 janvier 1673. Par esprit de religion et d'humilité, il abandonna plus tard le nom de sa famille, pour prendre celui du lieu de sa naissance et de son baptême. Sa première éducation fut pieuse et forte; il la compléta chez les Jésuites de Rennes, où il acquit la réputation d'un saint Louis de Gonzague.

La Providence le conduisit ensuite à Paris, pour y étudier en diverses maisons tenues par les Sulpiciens, et à Saint-Sulpice même. Dans ce séminaire, où il brilla par son intelligence et sa profonde piété, on ne comprit pas assez les vues de Dieu sur lui. Dieu le permit ainsi pour le former à l'amour de la Croix, dont il devait être l'apôtre passionné. C'est à l'école de Saint-Sulpice qu'il puisa toutefois son merveilleux amour de Marie et qu'il se prépara à devenir Son apôtre et Son docteur.

Jeune prêtre, il fut d'abord aumônier à l'hôpital de Poitiers, où il opéra une réforme aussi prompte qu'étonnante. Ballotté ensuite pendant quelques temps par les persécutions que lui suscitaient les Jansénistes, il se rendit à Rome en vue de s'offrir au Pape pour les missions étrangères, et il reçut du Souverain Pontife l'ordre de travailler à l'évangélisation de la France.

Dès lors, pendant dix ans, il va de missions en missions, dans plusieurs diocèses de l'Ouest, qu'il remue et transforme par sa parole puissante, par la flamme de son zèle et par ses miracles. Il alimente sa vie spirituelle dans une prière continuelle et dans des retraites prolongées, il est l'objet des visites fréquentes de la Sainte Vierge. Ses cantiques populaires complètent les fruits étonnants de sa prédication; il plante partout la Croix; il sème partout la dévotion au Rosaire: il prépare providentiellement les peuples de l'Ouest à leur résistance héroïque au flot destructeur de la Révolution, qui surgira en moins d'un siècle.

Après seize ans d'apostolat, il meurt en pleine prédication, à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée), à quarante-trois ans, laissant, pour continuer son oeuvre, une Société de missionnaires, les Soeurs de la Sagesse, et quelques Frères pour les écoles, connus partout aujourd'hui sous le nom de Frères de Saint-Gabriel. C'est un des plus grands saints des temps modernes, et le promoteur des prodigieux développements de la dévotion à la Sainte Vierge à notre époque.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

SOURCE : http://magnificat.ca/cal/fr/saints/saint_louis-marie_grignion_de_montfort.html

Le Calvaire de St Louis Marie Grignion de Montfort, Pontchâteau, Loire-Atlantique, France.

Calvary St. Louis Marie Grignon de Montfort, Pontchâteau, Loire-Atlantique, France.


Saint Louis Marie Grignion de Montfort

Louis Marie Grignion de Montfort est né le 30 janvier 1673 à Montfort-sur-Meu. Il a pour parents Jean Baptiste Grignion et Jeanne Robert, demoiselle des Chesnais (en Ille-et-Vilaine), mariés le 10 février 1671 dans l'ancienne église de Toussaints à Rennes. Louis Marie Grignion de Montfort est baptisé le 1er février 1673 dans l'église Saint-Jean de Montfort. Le 16 juillet 1675, ses parents achètent la propriété du Bois-Marquer en Iffendic et s'y installent. En 1685, Louis Marie Grignion de Montfort vient d'atteindre sa douzième année. Ses parents décident de l'envoyer au collège Saint-Thomas-Becket de Rennes et le placent en pension chez son oncle, l'abbé Alain Robert de la Vizeule, prêtre de la paroisse Saint-Sauveur. Le directeur spirituel du jeune étudiant est le Père Descartes, neveu du philosophe. Mais celui qui exerce le plus d'influence sur notre collégien est le Père Gilbert, saint religieux, qui terminera sa vie dans les missions où il évangélisera les "nègres" de la Martinique et des Caraibes. Aux yeux de ses camarades, Louis Marie Grignion de Montfort est un élève très pieux.

Il reste au collège de Rennes jusqu'en 1693 puis se rend au séminaire de Saint-Sulpice à Paris où il séjourne de 1695 à 1700. Louis Marie Grignion de Montfort est promu à l'ordre de prêtrise, le samedi des "Quatre Temps de la Pentecôte" de l'année 1700 (5 juin 1700), par messire Jean Hervieu Bazan de Flamenville, évêque de Perpignan. C'est à l'âge de 27 ans et à l'autel actuel de la Sainte-Vierge, en l'église Saint-Sulpice, qu'il célèbre sa première messe, le 5 juin 1700.

De 1700 à 1703, Louis Marie Grignion de Montfort est à la recherche d'un champ d'apostolat. Son premier ministère est à Nantes, dans la communauté saint Clément où il reste jusqu'en octobre 1701. Il se rend ensuite à Poitiers comme aumônier à l'Hôpital Général. Il fait la connaissance de Marie Louise Trichet (béatifiée en 1993). Avec elle, il fonde les "Sœurs de la Sagesse", le 2 février 1703. A Pâques de la même année, il se rend à Paris à l'Hôpital de la Salpêtrière jadis fondé par saint Vincent de Paul. Il va loger en solitaire dans la rue du Pot de Fer, logis très pauvre où il reste près d'un an. Il met à profit cette solitude pour méditer et prier. C'est probablement à cette époque qu'il écrit "L'amour de la Sagesse éternelle".

L'archevêque de Paris, informé de sa sainteté, lui confie la mission délicate de réformer les ermites du Mont-Valérien. Mais à Poitiers, les pauvres ne l'ont pas oublié et le rappellent. Revenu dans cette ville au début du carême 1706, on lui signifie plus tard son congé. Mais sa vocation est ailleurs et il le sent de plus en plus : c'est de prêcher et instruire le long des routes pour relever la Maison du Seigneur qui tombe en ruines. Reçu en audience le 6 juin 1706 par le Pape Clément XI, il revient en France avec le titre de « Missionnaire apostolique » : " Vous avez, Monsieur, un assez grand champ en France pour exercer votre zèle. N'allez point ailleurs. Et travaillez toujours avec une parfaite soumission aux évêques dans les diocèses où vous serez appelé.". Quittant donc l'hôpital, Louis Marie Grignion de Montfort se met à prêcher des missions dans la ville et aux environs. Dieu lui envoie un auxiliaire dans la personne d'un jeune homme qui s'attache à lui et qui, sous le nom de Frère Mathurin, fera le catéchisme pendant cinquante ans dans les missions avec lui et ses successeurs.

Les dix dernières années de sa vie, Louis Marie Grignion de Montfort sillonne l'Ouest de la France, de paroisses en paroisses pour prêcher 72 missions. Il met ses missions sous la protection de "sa bonne Mère", la Très Sainte Vierge, et du grand guerrier céleste, l'archange Saint-Michel. En compagnie du Frère Mathurin, il se dirige d'abord vers Notre-Dame des Ardilliers, près de Saumur. Sur sa route, il s'arrête à l'abbaye de Fontevrault qui abrite sa soeur Sylvie, religieuse converse. Puis continuant son voyage, le Père de Montfort atteint Angers. Les deux voyageurs débarquent au Mont-Saint-Michel, le 28 septembre 1706. Du Mont-Saint-Michel, le missionnaire se rend à Rennes, où chaque matin, accompagné du Frère Mathurin, il célèbre la messe tantôt à Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, tantôt à Notre-Dame de la Paix, mais le plus souvent à l'hôpital. Il se dirige ensuite vers Dinan, où il rencontre son frère Joseph-Pierre, religieux dominicain, admis au noviciat en 1695 et ordonné prêtre en 1698. Il donne ensuite une mission à Saint-Suliac, puis à Bécherel où il est amené à porter la parole de Dieu dans la maison de la Porte-Berthault. Vers la fin de l'année 1706, il y prêche "la retraite dit Grandet".

Louis Marie Grignion de Montfort s'associe ensuite de 1707 à 1708 à un groupe de missionnaires dirigé par Dom Jean Leuduger (1649-1722), chanoine scolastique de la cathédrale de Saint-Brieuc et fondateur de la Congrégation des Filles du Saint-Esprit. Louis Marie Grignion de Montfort ne tarde pas à se révéler comme une des meilleures recrues de son armée de missionnaires. Pendant sept à huit mois, Louis Marie Grignion de Montfort prêche dans les paroisses de Baulon, Le Verger, Merdrignac, Montfort (au diocèse de Saint-Malo), à la Chèze, Plumieux, Saint-Brieuc, Moncontour (dans le diocèse de Saint-Brieuc). De 1708 à 1710, il exerce sa mission en compagnie du Frère Mathurin et du Frère Jean, dans le pays nantais et ses environs (Nantes, Valet, La Chevrolière, Vertou, Saint-Fiacre en décembre 1708, Campbon le 13 février 1709, Crossac, Pontchâteau d'avril à mai 1709, Bouguenais, Besné, la Chapelle-des-Marais, Missillac, Herbignac, Camoël, Assérac, ....). Son action puissante sur les âmes, ses initiatives audacieuses étonnent ses confrères et font éclater sa sainteté aux yeux de la population.

Note 1 : Louis Marie Grignion de Montfort apportait une attention particulière à la bonne tenue des édifices religieux et des cimetières. Le cimetière de Saint-Donation (à Nantes) possédait une antique chapelle dédiée à saint Etienne. Il y plaça une statue de Notre-Dame des Coeurs, qui resta longtemps en vénération, et fonda la Confrérie de Marie, reine des Coeurs. Dans cette même chapelle, le Père Grignion de Montfort bénit, le 21 juin 1710, une cloche qu'il nomma Anne-Marie, du nom de la marraine, Anne Rogier de Crévy, marquise de la Tullaye, et du parrain, qui n'était autre que lui-même. Au registre des signatures figurent les noms de Louis-Marie de Montfort, de Michel de la Gasselinais, le curé, d'Anne Rogier de Crévy, la marraine, puis des membres de la société de Notre-Dame des Coeurs : Mme veuve Dauvaise et sa fille Elisabeth, Prudence Fouchard, Marguerite Charrier, Mme Jean Faverolles.

Note 2 : Entre 1709 et 1711, Louis Marie Grignion de Montfort prend en charge la construction du Calvaire de Pontchâteau ("C'est la croix qui a racheté le monde, c'est la croix qui sauve les âmes".), annoncée durant sa mission à Pontchâteau au mois de mai 1709. D'après la tradition, le terrain d'abord choisi, se trouvait près de la chapelle de Sainte-Reine, sur la paroisse de Rochefort-en-Crévy. Le calvaire est édifié en août 1709. Mais par ordre du roi (décision influencée par Guischard de la Chauvelière, sénéchal du duc de Coislin), le Calvaire est démoli. En effet, dès le 7 septembre 1710, M. de Torcy notifie, de Marly à M. de Châteaurenault, l'ordre du roi. C'est M. de Lannion, lieutenant général de Nantes qui reçoit la pénible mission de présider à la démolition du Calvaire, mais, pris de remord, il se dérobe. L'exécution de la consigne est alors confiée à M. d'Espinose, commandant de la milice de Pontchâteau. L'oeuvre de reconstruction est reprise en 1747. En 1793, les "patriotes" essayent d'incendier le Calvaire après l'avoir saccagé. La seconde restauration du Calvaire est entreprise au début du XIXème siècle, en 1821, par M. Gouray, curé de Pontchâteau.

En 1711, le Père de Montfort est appelé par l'évêque de la Rochelle, Mgr Etienne de Champflour (ancien élève, comme Grignion de Montfort, de Saint-Sulpice, à Paris). Vers le début du carême 1711, Louis Marie Grignion de Montfort quitte le diocèse de Nantes pour se rendre à Garnache, au bord du marais vendéen (à noter que l'armée vendéenne se lèvera un siècle plus tard pour défendre sa foi, l'image du Sacré-Coeur sur la poitrine et le chapelet à la main). Sur la paroisse de Garnache, se trouvait une chapelle en ruines, dédiée autrefois à saint Léonard. Le missionnaire entreprend de la restaurer et la dote d'une statue de la Sainte Vierge qu'il appelle "Notre-Dame de la Victoire". Le 11 mai, il quitte, en compagnie du Frère Mathurin, Luçon pour gagner La Rochelle où l'évêque lui confie l'évangélisation de la ville. A la fin de l'année 1711 et au début de 1712, Louis Marie Grignion de Montfort prêche sans doute quelques missions dans les campagnes. C'est alors que Mgr de Lescure lui demande d'aller évangéliser l'île d'Yeu. La mission terminée, il se rend, vers Pâques, à Nantes, désireux d'encourager les oeuvres qu'il avait établies dans cette ville. En effet selon la promesse faite l'année précédente, Grignion de Montfort est à La Garnache le 5 mai 1712 pour bénir la chapelle Notre-Dame de la Victoire. Dès le soir de l'Ascension, Montfort ouvre une mission à Sallertaine, paroisse voisine, où il restaure une chapelle sous le vocable de Notre-Dame de Bon-Secours. D'autre part sur le terrain de la paroisse, un plateau avait autrefois servi de cimetière et dans ce lieu, cher encore à la piété des fidèles, Montfort souhaite reproduire quoique moins grandiose, le calvaire de Pontchâteau "L'emplacement était bien choisi. Dominant le bourg et terminé par un rocher abrupt, le monticule avait déjà de l'allure. Il suffirait de quelques terrassements pour l'aménager. Au bas, le Père creusa le Saint-Sépulcre. Au-dessus, on construisit la chapelle de Saint-Michel. Et au sommet, bien en vue, on planta la croix, dont les trois branches portaient un grand chapelet enchaîné à l'entour du Christ" (dit le P. Besnard). Mais, le gouverneur de La Rochelle, M. de Chamilly, malgré sa bienveillance à l'égard de Louis Marie Grignion de Montfort, se laisse circonvenir et ordonne la destruction du "prétendu fort" qui était en fait le Calvaire. Le 11 juin 1712, ignorant le repos, Louis Marie Grignion de Montfort prend la route de Saint-Christophe-du-Ligneron. En juillet 1712, le Père de Montfort est de retour à La Rochelle. Une personne pieuse lui fait don d'une pauvre demeure dans le quartier de Saint-Eloi : ce sera son ermitage. A plusieurs reprises il s'y retire dans l'intervalle de ses travaux apostoliques. Il y passe vraisemblablement une partie de l'automne de 1712, occupé à composer le célèbre "Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge". Dès le début de l'hiver, les missions l'appellent : les paroisses de Thairé (en octobre 1712), Saint-Vivien, Esnandes, Courçon (en janvier 1713), Beugnon, Bressuire, Argenton-Château, Séguinière (en mai 1713) l'entendent tour à tour.

Au début de 1713, Louis Marie Grignion de Montfort rédige la " Règle des missionnaires de la Compagnie de Marie", un engagement par vœu de pauvreté de chasteté et d'obéissance. Louis Marie Grignion de Montfort part ensuite, en juillet 1713, pour Paris afin de rencontrer les supérieurs de la communauté du Saint-Esprit. En effet au milieu de ses labeurs dans le diocèse de La Rochelle, l'homme de Dieu ne perd pas de vue le projet (dont il rêve et qui doit être l'oeuvre principale de sa vie) de fonder une société de missionnaires. Plusieurs élèves du séminaire du Saint-Esprit (situé jadis rue Neuve Sainte-Geneviève, appelé, aujourd'hui, rue Tournefort) suivront le Père Montfort et feront partie de la Compagnie de Marie (Jacques Le Vallois, MM. Vetel, Thomas, Hédan, Besnard, ...). A Paris, Grignion de Montfort reste missionnaire : son temps il l'emploie à l'apostolat, et dans ses visites, dans ses rencontres, il ne cesse de prêcher la Sainte Vierge, et surtout la dévotion au Rosaire. Fin août 1713, le Père Montfort s'éloigne de Paris où il avait passé deux mois. L'avenir de sa société de missionnaires semblait assuré.

A son retour de Paris, l'homme de Dieu traverse Poitiers où une autre famille spirituelle l'attend, les Filles de la Sagesse avec Marie Louise de Jésus et Catherine Brunet qu'il avait connues sept ans auparavant, à quelques jours près. Au mois d'août 1713, il atteint la paroisse de Mauzé, sur les confins du diocèse de La Rochelle.

Note 3 : Dès 1711, nous affirment ses biographes (dont l'historien Pauvert), le Père Louis Marie Grignion de Montfort publie un premier recueil (in-18 de 120 pages) : il s'agit d'un volume comprenant cinq fascicules différents qui peut se séparer : le premier traite des vertus chrétiennes, le deuxième et le troisième renferment des cantiques de mission, le quatrième des cantiques pour le Sacré-Coeur. Il met au point aussi une "Méthode pour convertir les protestants". C'est aussi à La Rochelle que le Père Montfort fait imprimer, chez Louis Bourdin, un ouvrage d'une vingtaine de pages : "Dispositions pour bien mourir". Ce dernier opuscule comprend quatre parties : - les dispositions, - les oraisons pour l'Extrême-Onction, - les sept paroles de Jésus en croix, - le testament spirituel.

Dans les premiers mois de 1714, Louis Marie Grignion de Montfort parcourt, en conquérant spirituel, les paroisses de l'île d'Oléron, de Saint-Christophe, Vérines, Saint-Médard, Le Gué-d'Alléré, Saint-Sauveur, Nuaillé, La Jarrie, Croix-Chapeau, Marennes, "répondant partout la semence de la divine parole qu'il arrosait de ses sueurs et qu'ils cultivait par ses exemples, et qui croissait toujours plus à l'ombre de la croix" (dit le P. Besnard). Au mois de mai 1714, en route pour un voyage à Rouen, le bon Père Grignion de Montfort s'arrête à Roussay (non loin de de La Séguinière), à Rennes, à Avranches, à Saint-Lô, à Caen (en septembre 1714). Le long voyage en Normandie occupe les quatre mois de l'été de 1714.

A son retour, Louis Maris Grignion de Montfort passe à Rennes, à Aigrefeuille et à Nantes. Ce n'est guère avant novembre 1714 que le Père Grignion de Montfort regagne La Rochelle. Au début de l'hiver, il reprend ses courses apostoliques et évangélise successivement Loiré, Le Breuil-Magné, l'île d'Aix, Saint-Laurent-de-la-Prè et Fouras. Après avoir prêché la mission de Taugon-la-Ronde, en mars 1715, et installé les Filles de la Sagesse à La Rochelle, Louis Marie Grignion de Montfort remonte dans le bocage vendéen, au mois d'avril 1715. A part quelques échappées à Nantes et à La Rochelle pour consolider ses oeuvres diverses, c'est là qu'il va travailler jusqu'à la fin de sa vie. Le 19 avril 1715, il ouvre une mission à Saint-Amand-sur-Sèvre. Il rédige aussi la "Règle des Filles de la Sagesse" au mois de juillet 1715 (approuvées par Mgr de Champflour, le 1er août 1715). Il est à Fontenay, le dimanche 25 août 1715. Un autre ermitage du Père Louis Marie Grignion de Montfort est la grotte de Mervent où il séjourne à trois époques assez rapprochées, en juin, en septembre, et en octobre 1715. Entre temps, il se met à prêcher les missions de Mervent, de Fontenay-le-Comte et de Vouvant. C'est à Saint-Pompain vraisemblablement que le serviteur de Dieu apprend la mort de son père, Jean Baptiste Grignion, décédé le 21 janvier 1716, à Couascavre, près de l'Abbaye-en-Breteil, à l'âge de 69 ans. Une mission se déroule au mois de février 1716 à Villiers-en-Plaine.

Note 4 : le missionnaire apostolique, envoyé par Clément XI à travers la France, s'emploie, en vrai fils de l'Evangile, à prêcher les "grandes vérités" : son programme de sermons, précieusement conservé parmi ses manuscrits, en fournit la preuve. Cependant, il se plait, dans ses instructions de piété, à propager la dévotion du Rosaire. Il emporte de Bretagne la coutume d'expliquer l'enseignement religieux à l'aide de tableaux. Il en possède quinze, sous forme de bannières ou d'étendards, qui représente les mystères du rosaire. Une des oeuvres les plus fructueuses de Grignion de Montfort à La Rochelle, est l'établissement des "écoles charitables", car "tout ce qui était faible attirait les tendresses de son coeur : les pauvres, les malades, les enfants" : la principale occupation de M. de Grignion est d'établir au cours de ses missions des écoles chrétiennes pour les garçons et pour les filles (une des règles fondamentales est la gratuité absolue). Parmi les âmes religieuses qui lui sont chères, la première place revient à l'ancienne petite préférée de la famille Grignion, Louise-Guyonne, devenue Soeur Catherine de Saint-Bernard, chez les Bénédictines de Rambervillers.

Il prêche sa dernière retraite à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée) le 5 avril 1716. C'est là qu'il rend l'âme le 28 avril 1716 (suite à une pleurésie aiguë), à l'âge de 43 ans, et qu'il est enterré le 29 avril 1716 ("On l'inhuma, dit le P. Besnard, dans la chapelle de la Sainte Vierge, à main gauche, proche de la balustrade"). Sur son tombeau sont gravées deux épitaphes : l'une brève, en français, envoyée par M. Barrin, vicaire général de Nantes, l'autre assez longue en latin est attribuée à M. Jean Baptiste Blain ou au marquis de Magnannes, des amis intimes de Louis Marie Grignion de Montfort. L'épitaphe en français, envoyé par M. Barrin, est ainsi conçue : "Ici repose le corps de M. Louis Marie Grignion de Montfort, excellent missionnaire, dont la vie a été innocente, dont la pénitence a été admirable, dont les discours remplis de la grâce du Saint-Esprit ont converti un nombre infini d'hérétiques et de pêcheurs, dont le zèle pour l'honneur de la Très Sainte Vierge et l'établissement du Saint Rosaire a persévéré jusqu'au dernier jour de sa vie. Il est mort en faisant la mission dans cette paroisse, le 28 avril 1716. Pour gage de sa tendresse, Messire Barrin, chantre, chanoine dignitaire et grand vicaire de la cathédrale de Nantes". Voici l'épitaphe latine, gravée sur la table de marbre noir qui recouvre le tombeau du saint : "- Quid cernis, viator? Lumen obscurum, Virum caritatis igne consumptum, - Omnibus omnia factum, Ludovicum Mariam Grignion de Montfort. Si vitam petis, nulla integrior, - Si poenitentiam, nulla austerior, Si zelum, nullus ardentior, Si pietatem in Mariam, Nullus Bernado similior. - Sacerdos Christi, Christum moribus expressit. Verbis ubique docuit, Indefessus nonnist in feretro recubuit. - Pauperum pater, Orphanorum patronus, Peccatorum reconciliator, Mors gloriosa vitae similis, Ut vixerat devixit. Ad coelum Deo maturus evolavit. - Anno Domini MDCCXVI obiit, XLIII aetatis suae" ("- Que regardes-tu, passant ? Un flambeau éteint, Un homme que le feu de la charité a consumé, Qui s'est fait tout à tous, Louis Marie Grignion de Montfort. Si tu t'informes de sa vie, aucune n'a été plus pure, - De sa pénitence, aucune plus austère, De son zèle, aucun plus ardent, De sa dévotion envers Marie, Personne n'a mieux ressemblé à saint Bernard. - Prêtre du Christ, sa vie a retracé celle du Christ, Sa parole a prêché partout le Christ, Infatigable, il ne s'est reposé que dans le cercueil. - Il a été le père des pauvres, Le défenseur de l'orphelin, Le réconciliateur des pêcheurs, Sa glorieuse mort a ressemblé à sa vie, Comme il avait vécu, il cessa de vivre. Mûr pour Dieu il s'est envolé pour le ciel. - Il mourut en l'an du Seigneur 1716, A l'âge de 43 ans").

L'église béatifie Louis Marie Grignion de Montfort le 22 janvier 1888 et Pie XII le déclare saint en 1947. A noter que le procès de canonisation s'est terminé, le 11 janvier 1942.

Saint Montfort est reconnu aujourd'hui comme fondateur de trois congrégations religieuses : les Pères Missionnaires Montfortains appelée à l'origine "Compagnie de Marie", les Filles de la Sagesse et les Frères Saint-Gabriel.

Note 5 : la Compagnie de Marie : Louis Marie Grignion de Montfort savait profiter des circonstances providentielles pour inviter les âmes à le suivre. Il décida le Frère Mathurin, son premier disciple, à l'aider dans ses missions. Il pourra inscrire dans son testament quatre autres noms de Frères : Nicolas, Philippe, Louis et Gabriel, qui formaient le premier noyau de sa famille religieuse. Trois autres coadjuteurs qui le suivaient, Mathurin, Jacques et Jean, n'étaient liés par aucun voeu. Au jour de sa mort, le serviteur de Dieu avait auprès de lui, comme missionnaires, deux disciples qui ne faisaient que commencer leur formation religieuse : le premier est Adrien Vatel, du diocèse de Coutances, et le deuxième est René Mulot, frère du curé-prieur de Saint-Pompain, né à Fontenay-le-Comte, et appartenant au diocèse de La Rochelle.

Note 6 : les Filles de la Sagesse : La famille Trichet, famille de huit enfants profondément chrétienne, était établie à Poitiers. Le chef de famille était procureur au siège présidial de la ville. L'aîné des garçons, Alexis, sera le fils spirituel de Grignion de Montfort. A l'époque où l'abbé Grignion commença son ministère à l'hôpital de Poitiers, Marie Louise Trichet avait 17 ans. La pieuse fille aspirait à la vie religieuse. Louis Marie Grignion de Montfort, son confesseur, fit confectionner à Mlle Trichet, un habit très simple et modeste, de couleur gris cendré. Il le bénit, et, assisté d'un prêtre, il en revêtit Mlle Trichet en disant : "Tenez, ma fille, prenez cet habit : il vous gardera et vous sera d'un grand secours contre toutes sortes de tentations. Vous portez le nom de Marie-Louise , ajoutez-y celui de Jésus que vous choisissez aujourd'hui comme votre unique partage. C'est ainsi que vous vous appellerez désormais". Cette vêture eut lieu le 2 février 1703 et Marie Louise Trichet avait dix-neuf ans. C'étaient les prémices de sa congrégation que le fondateur voulait offrir à Dieu par Marie, en souvenir de l'offrande de la Sagesse éternelle, faite par la Sainte Vierge au Temple de Jérusalem. Avec Marie Louise de Jésus, Catherine Brunet faisait partie, à l'hôpital de Poitiers, de cette association de piété composée d'infirmes, et que Grignion de Montfort avait nommé "la Sagesse". Catherine Brunet ne recevra l'habit religieux que bien des années après, des mains de M. Dubois, aumônier, délégué à cet effet par le fondateur, et prendra le nom de Soeur de la Conception. C'est finalement Marie Louise de Jésus que Dieu choisit pour être à la tête de cette communauté naissante. Marie Louise de Jésus meure le 28 avril 1759, au lieu, au mois, à l'heure où Grignion de Montfort avait expiré. Les filles de la Sagesse se multiplièrent jusqu'à devenir une importante congrégation de l'Eglise du Christ.

Note 7 : La Communauté du Saint-Esprit : Les frères montfortains de Saint-Gabriel, que l'on appelle aussi plus simplement les Frères de Saint-Gabriel, se rattachent par leurs origines à Louis-Marie Grignion de Montfort. Le siège de son gouvernement est à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée) où Louis Marie Grignion de Montfort mourut et fut inhumé. Le septième supérieur est le père Gabriel Deshayes (1767-1841). Il entre dans la compagnie de Marie à 53 ans. Au XIXème siècle, la congrégation des frères va se développer sous l’impulsion du Père Gabriel Deshayes qui ouvre des écoles pour les sourds et les aveugles. Les pères se multiplient et plus encore les frères, qu'il décide de diviser en deux groupes. Les uns restent avec les pères et sont leurs auxiliaires pour des tâches temporelles ou pastorales. Les autres, plus nombreux, sont destinés à l'enseignement. La maison principale que leur donne Gabriel Deshayes à Saint-Laurent-sur-Sèvre est appelée Saint-Gabriel en son honneur, et l'on prend vite l'habitude d'appeler ses habitants "Frères de Saint-Gabriel". Ce nom, qui remplace le premier, "Frères du Saint-Esprit", deviendra officiel quand les frères seront autorisés à enseigner par toute la France par un décret de l'empereur Napoléon III, le 3 mars 1853. La mission des frères de Saint-Gabriel est principalement l’éducation chrétienne des enfants et des jeunes. Au XXème siècle les frères se sont établis dans une trentaine de pays. Aujourd’hui ils sont particulièrement présents en Asie (Inde…) et en Afrique.

SOURCE : http://www.infobretagne.com/grignion-de-montfort.htm

Baie 08 de l'église Saint-Martin-de-Tours de Romillé (35).


Le message de Grignion de Montfort aux prêtres du XXIe s., par le cardinal Dias

« La nouvelle évangélisation, grand défi du nouveau millénaire »

ROME, Lundi 28 mai 2007 (ZENIT.org) – « Saint Louis Marie Grignion de Montfort nous montre comment connaître, aimer, et servir Notre Seigneur en ayant Marie comme mère, modèle, et guide », affirme le cardinal Ivan Dias, qui a présenté ce « raccourci » pour la sainteté des prêtres du XXIe s.

Le « Traité sur la vraie dévotion à Marie », écrit par Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716) début 1700, bien qu’il soit adressé à tous les chrétiens en général, peut être appliqué de manière particulière aux prêtres, pour qu’ils « soient saints » selon le désir exprimé par le pape Jean-Paul II, et qu’ils soient prêtres « selon le Sacré Cœur de Jésus », a affirmé le cardinal Ivan Dias, préfet de la congrégation pour l’Evangélisation des peuples, qui soulignait l’importance du « Traité » dans sa vie sacerdotale, au cours d’une intervention à Dublin, le 24 mai, dans le cadre d’un séminaire sur « La nouvelle évangélisation : prêtres et laïcs - Le grand défi du nouveau millénaire ».

Le cardinal Dias a confié que dans le petit volume providentiellement acquis dans une librairie de Bombay, il a connu le secret que Saint Louis Marie Grignion de Montfort révélait, « un raccourci pour la sainteté » : « le secret est Marie, le chef d’œuvre de la création de Dieu. Louis de Montfort nous montre comment connaître, aimer, et servir Notre Seigneur avec Marie pour mère, modèle et guide. Ce livre est un trésor inestimable ». Dans le Traité, dont la lecture a été recommandée par de nombreux pontifes, Saint Louis Marie Grignion de Montfort « présente une image vivante de la Bienheureuse Vierge Marie très importante dans son rapport avec les prêtres ».

Le préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des peuples a réfléchi à partir des trois principales dimensions de la vocation sacerdotale : un appel à la sainteté, un appel au service, un appel au combat spirituel. « Saint Louis-Marie nous enseigne comment Marie peut assumer un rôle essentiel dans chacun d’eux » a dit le cardinal. La sainteté consiste à aimer Dieu par-dessus tout de tout notre cœur, de toute notre âme, et de tout notre esprit. Pour atteindre cet objectif, Grignion de Montfort invite à se consacrer complètement à Jésus à travers Marie, dans un « esclavage d’amour ». Un esclavage qui certainement ne dégrade pas la personne humaine, mais l’ennoblit et élève la dignité humaine ».

La Vierge Marie constitue un exemple à suivre : « Elle s’est remise totalement à Dieu comme sa créature sans rien garder pour elle-même. Son existence entière a été tournée uniquement vers Dieu. De cette façon la Bienheureuse Vierge Marie nous enseigne à nous prêtres à nous garder de nous mettre sur un piédestal ou à prendre pour nous-même la gloire due seulement à Dieu. Un prêtre doit constamment se rappeler à soi-même que sa vocation sacerdotale est un don libre à Dieu, non à cause de mérites personnels, de talents, ou d’objectifs atteints, mais pour sa sanctification et pour construire le peuple de Dieu ».

Concernant le thème de l’humble service de l’amour qui caractérise la vocation sacerdotale, le cardinal Dias a rappelé qu’à l’école de spiritualité de Montfort, « un prêtre qui se consacre comme esclave de l’amour ne peut jamais considérer comme sa propriété personnelle aucune chose qu’il possède : sa position et ses talents, ses biens matériels, les personnes confiées à ses soins pastoraux. Toute chose lui a été donnée seulement pour être administrée ». Quand l’Archange Gabriel s’est éloigné de Marie après l’Annonciation, Marie ne s’est pas complu de la nouvelle dignité dont elle avait été investie, d’être la Mère de Dieu, « mais alla en hâte aider sa cousine Elisabeth qui, à un âge avancé, attendait un enfant ». Aux noces de Cana, tandis que tous festoyaient pendant le banquet, Marie s’aperçut des jarres de vin qui étaient vides et convainquit Jésus d’accomplir son premier miracle.

« Pour Marie, être créature du Seigneur signifie sortir et aller à la rencontre des besoins des autres, et elle continue à faire cela aujourd’hui encore, de son trône du ciel. Marie nous enseigne… à mettre notre temps et nos talents au service de Dieu et de notre prochain ». Le cardinal a ensuite cité plusieurs épisodes évangéliques de la vie du Christ, liés au service, qui constituent un exemple valable pour le déroulement du ministère sacerdotal.

La troisième considération du cardinal Dias, liée à la vocation sacerdotale, concerne le combat spirituel. La lutte contre le mal a commencé dans le jardin d’Eden, au début de l’histoire humaine. Déjà Dieu voulut que Marie entrât en scène et y restât jusqu’à la fin des temps. Dans les plus de deux mille ans de l’histoire de l’Eglise, le combat entre les forces du bien et du mal s’est déroulé avec une intensité variable, dans l’Eglise en général et chez les individus. Les saints en particulier ont expérimenté cet affrontement plus pleinement, par des persécutions, des souffrances, des difficultés de tout genre. « De nombreuses personnes, y compris les prêtres, préfèrent vivre une vie médiocre pour ne pas être assaillis par Lucifer et par ses démons - a affirmé le Cardinal Dias. Montfort compris très vite cette bataille, et lui-même eut beaucoup à souffrir à cause des astuces du Malin ». L’antidote à toutes les tentations du Malin (richesse, succès, pouvoir) est la pauvreté d’esprit, qui signifie détachement de tout ce qui nous éloigne de Dieu, et surtout l’humilité, qui intériorise le cœur de Dieu et le fait regarder vers les pauvres et les humbles. C’est précisément ce que Montfort propose dans la consécration à Jésus à travers Marie, affirmait le cardinal préfet.

Le cardinal Dias a ensuite rappelé les apparitions de la Vierge à Sainte Catherine Labouré et la signification de la Médaille miraculeuse, en qui la Vierge est représentée en train d’écraser avec le pied la tête du serpent, le diable. « La plus grande humiliation de Lucifer - a affirmé le cardinal, est d’être écrasé par la Bienheureuse Vierge Marie, un être purement humain appartenant à une catégorie inférieure à celle des anges : Elle l’a écrasé non seulement parce qu’elle est la Mère de Dieu, mais à cause de son humilité, qui est le coup de marteau avec lequel elle a écrasé l’orgueil invétéré de Lucifer ».

Le Cardinal Dias a conclu son intervention en rappelant qu’à l’époque où nous vivons, l’appel sublime au sacerdoce implique de devenir « des hommes de Dieu et des hommes pour les autres », et « dans le Traité sur la vraie dévotion à Marie nous avons un secret qui peut nous aider nous prêtres à porter en avant de façon efficace ces défis de notre vocation sacerdotale, de sorte qu’ils soient bien acceptés aux yeux de Dieu. Le secret est Marie, à travers qui Saint Louis Marie Grignion de Montfort nous appelle à nous consacrer comme esclaves de l’amour de Jésus ».

SOURCE : http://www.zenit.org/article-15468?l=french

Louis-Marie de Montfort et Marie-Louise Trichet, lors de la fondation de la congrégation des Filles de la Sagesse
San Luigi Maria Grignion de Montfortcon Marie-Louise Trichet, con cui fondò la congregazione delle Figlie della Sapienza


AUDIENCE DE JEAN PAUL II

AUX PARTICIPANTS

AU 8ème COLLOQUE INTERNATIONAL DE MARIOLOGIE

Vendredi 13 octobre 2000


Très chers frères et soeurs !

1. Je suis heureux de vous accueillir aujourd'hui, à l'occasion du huitième Colloque international de Mariologie sur le thème "Saint Louis-Marie Grignion de Montfort: spiritualité trinitaire en communion avec Marie". Je vous salue tous avec affection: les organisateurs, les rapporteurs, les participants. J'adresse un remerciement particulier à Mgr François Garnier, Evêque de Luçon, pour les expressions chaleureuses à travers lesquelles il a interprété les sentiments communs.

La rencontre d'aujourd'hui rappelle à la mémoire celle qui eut lieu ici à Rome, en 1706, entre mon vénéré prédécesseur Clément XI et le missionnaire breton, Grignion de Montfort, venu demander au Successeur de Pierre la lumière et le réconfort pour le chemin apostolique qu'il avait entrepris. Je repense également avec gratitude au pèlerinage que la Providence m'a donné d'accomplir sur la tombe de ce grand saint à Saint-Laurent-sur-Sèvre, le 19 septembre 1996.

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort constitue pour moi une figure de référence significative, qui m'a illuminé dans les moments importants de la vie. Alors que j'étais séminariste clandestin et que je travaillais à l'usine Solvay à Cracovie, mon directeur spirituel me conseilla de méditer sur le Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge. J'ai lu et relu plusieurs fois avec un grand intérêt spirituel ce précieux petit livre ascétique, dont la couverture bleue s'était tachée de soude. En plaçant la Mère du Christ en relation avec le mystère trinitaire, Monfort m'a aidé à comprendre que la Vierge appartient au plan du salut par la volonté du Père, en tant que Mère du Verbe incarné, qu'Elle a conçu par l'oeuvre de l'Esprit Saint. Chaque intervention de Marie dans l'oeuvre de la régénération des fidèles ne se met pas en concurrence avec le Christ, mais dérive de lui et est à son service. L'action que Marie accomplit sur le plan du salut est toujours christocentrique, c'est-à-dire qu'elle fait directement référence à une médiation qui a lieu dans le Christ. Je compris alors que je ne pouvais pas exclure la Mère du Seigneur de ma vie sans désobéir à la volonté de Dieu-Trinité, qui a voulu "commencer et accomplir" les grands mystères de l'histoire du salut avec la collaboration responsable et fidèle de l'humble Servante de Nazareth.

Je rends à présent également grâce au Seigneur pour avoir fait l'expérience de ce que vous avez, vous aussi, eu la possibilité d'approfondir au cours de ce colloque, à savoir que l'accueil de Marie dans la vie en Christ et dans l'Esprit introduit le croyant au coeur même du mystère trinitaire.

2. Très chers frères et soeurs, au cours de votre Symposium, vous vous êtes arrêtés sur la spiritualité trinitaire en communion avec Marie: un aspect qui est caractéristique de l'enseignement de Montfort.

En effet, il ne propose pas une théologie sans influence dans la vie concrète, ni même un christianisme "par procuration", sans assumer personnellement les engagements dérivant du Baptême. Au contraire, il invite à une spiritualité vécue intensément; il encourage à un don de soi au Christ, décidé librement et en conscience, et, à travers Lui, à l'Esprit Saint et au Père. Sous cette lumière, on comprend comment la référence à Marie rend parfait le renouveau des promesses baptismales, car c'est précisément Marie la créature la "plus conforme à Jésus-Christ" (Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, n. 121).

Oui, toute la spiritualité christocentrique et mariale enseignée par Montfort dérive de la Trinité et conduit à celle-ci. A ce propos, on est frappé par son insistance sur l'action des trois Personnes divines à l'égard de Marie. Dieu le Père "a donné son unique Fils au monde seulement à travers Marie" et "il désire avoir des enfants à travers Marie jusqu'à la fin du monde" (Ibid., nn. 16 et 29). Dieu le Fils "s'est fait homme pour notre salut, mais en Marie et à travers Marie" et "il désire se former et pour ainsi dire s'incarner chaque jour à travers sa chère mère dans ses membres" (Ibid., nn. 16 et 31). Dieu Esprit Saint "a communiqué à Marie, sa fidèle Epouse, ses dons ineffables" et "il désire former en Elle et à travers Elle des élus" (Ibid., nn. 25 et 34).

3. Marie apparaît donc comme un espace d'amour et d'action de la Personne de la Trinité, et Montfort la présente dans une perspective relationnelle: "Marie est totalement relative à Dieu et je l'appellerai volontiers la relation à Dieu, qui existe seulement en relation à Dieu" (Ibid., n. 225). C'est pourquoi la Toute Sainte conduit à la Trinité. En lui répétant chaque jour "Totus tuus" et en vivant en harmonie avec Elle, on peut parvenir à l'expérience du Père dans la confiance et dans l'amour sans limite (cf. Ibid., nn. 169 et 215), à la docilité à l'Esprit Saint (cf. Ibid., n. 258) et à la transformation de soi selon l'image du Christ (cf. Ibid., nn. 218-221).

Il arrive parfois que dans la catéchèse et également dans les exercices spirituels, on considère de façon implicite "la note trinitaire et christologique, qui est intrinsèque et essentielle en ceux-ci" (Exhort. apost. Marialis cultus, n. 25). Dans la vision de Grignion de Montfort, en revanche, la foi trinitaire imprègne entièrement les prières adressées à Marie: "Je te salue, Marie, Fille très aimable du Père éternel, Mère admirable du Fils, Epouse très fidèle de l'Esprit Saint, auguste temple de la Très Sainte Trinité" (Méthodes pour réciter le Rosaire, n. 15). De même, dans la Prière enflammée, adressée aux trois Personnes divines et tournée vers les derniers temps de l'Eglise, Marie est contemplée comme la "montagne de Dieu" (n. 25), lieu de sainteté qui élève vers Dieu et transforme dans le Christ.

Que chaque chrétien puisse faire sienne la doxologie que Montfort place sur les lèvres de Marie dans le Magnificat: "Adorons et bénissons / notre unique et vrai Dieu! / Que l'univers retentisse et que l'on chante en chaque lieu: / Gloire au Père éternel, / gloire au Verbe adorable! / La même gloire à l'Esprit Saint / qui avec son amour les unit en un lien ineffable" (Cantique, 85, 6).

En implorant sur chacun de vous l'assistance permanente de la Sainte Vierge, afin que vous puissiez vivre votre vocation en communion avec Elle, notre Mère et notre modèle, je vous donne de tout coeur une Bénédiction apostolique spéciale.

SOURCE : http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/speeches/2000/oct-dec/documents/hf_jp-ii_spe_20001013_8-colloquio-mariologia_fr.html

Statue de saint Louis-Marie Grignion de Montfort 

dans la chapelle à l'ouest du chœur de la basilique Notre Dame de Bonne Nouvelle de Rennes. Photographie de Édouard Hue


Saint Louis-Marie Grignon de Montfort (1673 – 1716)

Aîné des dix-huit enfants d'un avocat breton, Louis naît à Montfort près de Rennes. A 9 ans, il entre au séminaire Saint-Sulpice de Paris. Prêtre en 1700, il devient aumônier de l'hôpital de Poitiers. Il partage la table des pauvres malades et regroupe les jeunes filles désireuses de servir les pauvres. Parmi elles, Marie-Louise Trichet, fille d'un haut magistrat qui, lui, ne l'entend pas de cette oreille. Les réformes de Louis-Marie indisposent la bourgeoisie de la ville qui le congédie de l'hôpital. Mais les missions attirent Louis-Marie. Il se rend à Rome pour demander d'être envoyé au loin. Le Pape l'envoie en France comme prédicateur des missions paroissiales. Là encore il déchaîne l'enthousiasme des uns et la colère des autres :"Monsieur de Montfort est fou." Entièrement voué à la Mère de Dieu, il écrit "l'Amour de la Sagesse éternelle" et surtout "le Traité de la vraie dévotion à Marie." Il mène les foules à Jésus par Marie. Vient le temps des fondations. Les jeunes filles de l'hôpital de Poitiers deviennent l'œuvre des "Filles de la Sagesse". Il rêva aussi d'une petite compagnie de prêtres pour les missions populaires : les Missionnaires de la "Compagnie de Marie" qui ne verront le jour qu'après sa mort.

SOURCE : http://www.icrsp.org/Calendriers/Le%20Saint%20du%20Jour/Paul-de-la-Croix.htm

L'Église Saint-Louis-Marie-Grignion-de-Montfort, 

commune de Montfort Sur Meu dans le département d'Ille-et-Vilaine


Saint Louis-Marie GRIGNION DE MONTFORT

Nom: GRIGNION DE MONTFORT

Prénom: Louis-Marie

Nom de religion: Louis-Marie

Pays: France

Naissance: 1673 à Montfort-sur-Meu (Diocèse de S.Malo, actuellement de Rennes)

Mort: 28.04.1716 à Saint-Laurent-sur-Sèvres

Etat: Prêtre - Religieux - Fondateur

Note: Elève des Jésuites, puis de S.Sulpice - Prêtre le 05.06.1700 - Grand missionnaire de l'Ouest de la France - Fondateur des "Filles de la Sagesse" (02.02.1703), de la "Compagnie de Marie " (Pères Monfortains - 1712) et (au moins inspirateur) des "Frères de Saint-Gabriel".

Béatification: 22.01.1888 à Rome par Léon XIII

Canonisation: 20.07.1947 à Rome par Pie XII

Fête: 28 avril

Réf. dans l’Osservatore Romano:

Réf. dans la Documentation Catholique: 1947 col. 1301.1423-1431

Notice brève

Né à Montfort-sur-Meu, près de Rennes, en 1673, d'une famille nombreuse et pauvre, Louis-Marie Grignion entra au séminaire de Saint-Sulpice, près de Paris, dans la section réservée aux pauvres. Dès le début de son ministère sacerdotal et missionnaire dans l'Ouest, il est entravé dans ses initiatives apostoliques hardies. Il entreprend alors un pèlerinage à pied jusqu'à Rome où Clément XI lui confère le titre de "missionnaire apostolique", et lui donne le crucifix. Fort de cet appui, il continue sa vie itinérante consacrée aux missions populaires en Bretagne, au Poitou et notamment en Vendée. Il fait réciter le rosaire et prêche "la vraie dévotion à la sainte Vierge", son "secret" consistant à se donner "tout entier en esclave d'amour à Jésus par Marie". Amant de la Croix et personnalité hors série, il rencontre incompréhensions et contradictions, même de la part d'évêques, à qui cependant il reste toujours obéissant; mais rien ne saurait arrêter cette âme sacerdotale au cœur "embrasé", ce "apôtre marial des derniers temps". Il meurt à 43 ans, le 28 avril 1716, au cours d'une dernière mission, à. Il est le fondateur de la Congrégation des Missionnaires de la Sagesse - ou Montfortains - et de celle des Filles de la Sagesse. Les Frères de Saint Gabriel se réclament également de lui.

Notice développée

Louis GRIGNION naît le 31 janvier 1673 à Montfort-sur-Meu (ou Montfort-la-Cane), petite ville à l'ouest de Rennes qui faisait partie à l'époque du diocèse de Saint-Malo (aujourd'hui de Rennes) en France. Il est baptisé le lendemain, 1er février. Son père, Jean-Baptiste Grignion, peu fortuné, est cependant de famille honorable, avocat au bailliage de Montfort. L'enfant est mis en nourrice chez une fermière; néanmoins sa mère, Jeanne Robert, tient à lui inculquer elle-même les premiers éléments de la piété. Des enfants qui survivront, Louis est l'aîné; il a six sœurs et deux frères. Deux de ses sœurs seront moniales et un frère, Dominicain. Il passe ses années d'enfance à Iffendic à quelques kilomètres de Montfort où son père a acheté une ferme appelée "Le Bois Marquer". Ecolier, il fréquente d'abord l'école de Montfort, puis, à douze ans, il va au collège des Jésuites de Rennes. Excellent élève, très pieux, spécialement envers la Sainte Vierge, il ajoute le nom de Marie au sien à l'occasion de sa confirmation: Déjà il se dévoue pour les pauvres et les malades. Par humilité, le jeune homme laisse son nom de Grignion pour s'appeler désormais Louis-Marie de Montfort. Ayant la vocation sacerdotale, il poursuit dans le même collège des études de philosophie et de théologie; puis grâce à une bienfaitrice, il peut envisager de monter à Paris pour entrer au séminaire en 1693. Il commence par refuser le cheval qu'on lui propose pour le voyage ; il ira à pieds. Sa mère lui donne un habit neuf et son père, dix écus. Mais il a tôt fait de tout distribuer ; il change ses habits pour ceux d'un pauvre et donne son argent, et c'est dans un accoutrement de mendiant qu'il arrive à Paris, à la stupéfaction de celle qui l'accueille. Du coup, celle-ci ne le fait pas entrer directement au séminaire mais l'oriente vers un stage pour le former aux usages ecclésiastiques. Une disette qui survient à Paris à la fin de cette même année 1693 oblige sa bienfaitrice à cesser le paiement de sa pension. Bientôt une maladie grave, occasionnée par la pauvreté du régime et l'accablement du travail, le conduisent à l'hôpital où son affaiblissement, aggravé par une sévère saignée, n'arrive pas à avoir raison de sa vie: il guérit selon sa prédiction. Vu sa valeur, on l'admet au "petit Saint-Sulpice" le séminaire des pauvres, en juillet 1695. Il y reste cinq ans. En tant que bibliothécaire, il dévore les Pères de l'Église, s'intéressant spécialement à tout ce qui concerne la Vierge Marie. En aucun d'eux il ne trouve – du moins explicitement – la doctrine qu'il dévoilera ensuite comme un "secret": le "saint Esclavage " de Jésus en Marie.

Il est ordonné prêtre le 5 juin 1700. Son premier ministère est à Nantes, dans la communauté saint Clément: Ce sont des prêtres qui prêchent des missions paroissiales, ce qui devrait lui convenir, mais secrètement, il se sent gêné par certains d'entre eux qui sont jansénistes. Il se rend à Poitiers à l'Hôpital Général, maison mal tenue où l'on cache les malades au public. Il s'emploie généreusement à le réformer et fait la connaissance de 2 Marie-Louise Trichet (béatifiée en 1993). Là, avec elle et de pauvres filles infirmes animées d'un esprit d'humilité et de sacrifice, il fonde les "Sœurs de la Sagesse", le 2 février 1703. Mais son action réformatrice lui vaut des inimitiés. A Pâques de la même année, il se rend à Paris à l'Hôpital de la Salpêtrière jadis fondé par saint Vincent de Paul. Là aussi, rejeté, il va loger en solitaire dans la rue du Pot de Fer, logis très pauvre où il reste près d'un an. Il met à profit cette solitude pour méditer et prier. C'est probablement à cette époque qu'il écrit "L'amour de la Sagesse éternelle". L'archevêque de Paris, informé de sa sainteté, lui confie la mission délicate de réformer les ermites du Mont-Valérien. Mais à Poitiers, les pauvres ne l'ont pas oublié et le rappellent. Revenu dans cette ville au début du carême 1706, on lui signifie à nouveau son congé. Quittant donc l'hôpital, il se met à prêcher des missions dans la ville et aux environs. Dieu lui envoie un auxiliaire dans la personne d'un jeune homme qui s'attache à lui et qui, sous le nom de Frère Mathurin, fera le catéchisme pendant cinquante ans dans les missions avec lui et ses successeurs. L'une des premières missions du Père se déroule dans le faubourg misérable de Montbernage. Il y utilise plusieurs des procédés qui caractériseront beaucoup de ses missions ultérieures: invitation à renouveler les promesses du baptême, processions, liturgies vivantes, drames liturgiques de la Passion. Il a demandé -et obtenu- le don de toucher les cœurs. Avant même de parler, il tire son grand crucifix, le montre à l'assistance avec une telle flamme dans le regard que tout le monde se prend à frémir et à crier miséricorde. Mais ses succès suscitent probablement la jalousie; en tous cas, il se voit interdire de prêcher dans le diocèse de Poitiers. Que va-t-il faire? Il songe à se faire missionnaire au Canada pour y souffrir et mourir en martyr. Il fait à pieds le pèlerinage de Rome pour demander l'avis du Saint-Père, le pape Clément XI. Celui-ci lui répond qu'il y a assez de bien à faire dans son pays et, pour lui marquer officiellement sa bienveillance, il lui donne un crucifix et lui confère le titre de "missionnaire apostolique". A son retour, il fait une retraite au Mont Saint-Michel et s'affilie à un groupe de missionnaires bretons (1707). A sa prédication il joint la charité, créant par exemple une soupe populaire à Dinan. Mais dans la contrainte d'un groupe, il ne peut donner toute sa mesure. Il part pour Nantes où s'ouvre pour lui un plus vaste champ d'apostolat. Pendant deux ans, il prêche dans la région avec grand succès. C'est là qu'on commence à l'appeler "le bon Père de Montfort". Il veille à prolonger le bon effet de ses missions en fondant des confraternités et associations. (Il demande notamment qu'on reste fidèle à son Rosaire. Il écrira, pour le dire, une méthode encore utilisée de nos jours). Comme souvenir tangible des missions, il érige aussi des calvaires, notamment le calvaire géant de Pontchâteau avec l'aide d'une foule de volontaires enthousiastes, mais la veille de la bénédiction, l'évêque lui fait transmettre l'ordre royal de le démolir, des ennemis de Montfort ayant suggéré à Louis XIV que ce site pourrait servir de forteresse aux Anglais (!). D'une seule traite, Montfort se rend à pieds à Nantes (50 km.) pour supplier l'évêque de rapporter cet ordre. En vain. Il revient de nuit et, le lendemain, il déclare à la foule décontenancée (comme il l'avait fait naguère à Poitiers dans une occasion similaire) : "Plantons la croix dans nos cœurs, elle y sera mieux placée que partout ailleurs". (Inutile de dire que les mêmes paysans, réquisitionnés pour la démolition du tertre, se sentaient des membres de plomb!) De Nantes, Montfort écrit la: " Lettre aux amis de la Croix ".

Puisqu'il est gêné à Nantes, l'évêque de La Rochelle, Mgr de Champflour, l'invite à prêcher dans son diocèse. Il travaille avec succès dans ce "boulevard du protestantisme" ainsi que dans ce qu'on appellera plus tard "la Vendée militaire". Puis il retourne à Poitiers, car les dix années assignées comme terme au long noviciat de la fondatrice Sœur Marie-Louise de Jésus (Trichet) et de sa compagne Catherine Brunet se sont écoulées. Sur son chemin, il guérit une dame qui donnera plus tard aux Sœurs de la Sagesse leur 1ère maison de Saint-Laurent-sur-Sèvre. Séjour bref à Poitiers car la colère des jansénistes se réveille et il doit partir. Il écrit le merveilleux et exigeant opuscule: "Le secret de Marie", puis d'une façon plus développée, de sa belle écriture grande et régulière : le "Traité de la vraie dévotion à la sainte Vierge" (titre donné ultérieurement). Il cherche à fonder une "Compagnie" de prêtres à l'esprit marial, enflammés de zèle comme lui, mais il ne trouve pas d'adeptes. Parfois, il se retire dans une grotte de la forêt (Mervent) ou dans l’ "ermitage Saint-Éloi" donné par les gens de La Rochelle. C'est là qu'il jette les linéaments de la règle pour ses prêtres missionnaires. Deux prêtres s'étant présentés à lui, il fonde la "Compagnie de Marie" ou "Missionnaires de Marie" (Montfortains) en 1712. De même, un certain nombre de laïcs appelés "frères du Saint-Esprit" l'aident dans sa tâche : première ébauche des "Frères de Saint-Gabriel" qui se réclament de lui (mais qui ne seront fondés, comme religieux, qu'en 1835).

Le 1er avril 1716 (à 43 ans) , épuisé par le travail et la maladie, il se rend à Saint-Laurent-sur-Sèvre pour sa dernière mission. Il s'y prépare par trois jours de pénitence. Mgr de Champflour l'y rejoint. C'est un triomphe. Il fait un dernier effort pour assister aux vêpres solennelles qu'il a promis de présider. Lui, le prédicateur véhément des fins dernières, prêche sur la douceur de Jésus, sa compassion pour les faibles, sa miséricorde pour les pécheurs. Après quoi, il se couche sur la paille. Il dicte son testament le 27 avril. Le lendemain, se soulevant sur son grabat, le crucifix à la main, le regard rayonnant, il entonne d'une voix vibrante le premier couplet d'un de ses cantiques :

Allons mes chers amis,

Allons en Paradis!

Quoiqu'on fasse en ces lieux,

Le Paradis vaut mieux!

Il expire peu après (28 avril 1716).

Importance et actualité du Père de Montfort

On a dit que l'une des raisons pour laquelle les Vendéens se sont opposés aux tendances anti-religieuses de la Révolution, 80 ans plus tard, c'est que leur foi avait été affermie par la prédication du Père de Montfort.

A l'heure actuelle, beaucoup se consacrent au Christ et à la Sainte Vierge selon la méthode du Père de Montfort, le plus illustre d'entre eux étant le Pape Jean-Paul II dont la devise " Totus tuus " (Je suis tout à Toi, ô Jésus en Marie) est empruntée au Père de Montfort. Beaucoup demandent que le Père de Montfort soit déclaré docteur de l'Église.

Portrait : De " ce Jérémie du XVIIème siècle finissant, qui a crié de toutes ses forces ses avertissements pathétiques " (Daniel-Rops), on trouve sans doute un juste portrait dans le tableau que Montfort lui-même a tracé sur les "prophètes des derniers temps" :

"On doit croire (...) que sur la fin des temps, et peut-être plus tôt qu'on ne le pense, Dieu suscitera de grands hommes, remplis du Saint-Esprit et de l'esprit de Marie, par lesquels cette divine Souveraine fera de grandes merveilles dans le monde, pour y détruire le péché et y établir le règne de Jésus-Christ, son Fils, sur celui du monde corrompu; et c'est par le moyen de cette dévotion à la très Sainte Vierge, que je ne fais que tracer et amoindrir par ma faiblesse, que ces saints personnages viendront à bout de tout " ("Secret de Marie" n°59).

SOURCE : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0058.htm

Église Saint-Malo de Dinan, Côtes-d’Armor, Bretagne, France. Au château de la Garaye, en 1706, Grignon de Monfort rencontre le Comte et la Comtesse de la Garaye, baie 20, nef sud, atelier G. Merklen, Angers, 1923

Buntglasfenster der Kirche St. Malo, Dinan, Département Côtes-d'Armor, Region Bretagne, Frankreich

Stained Glass Window of the Church of St. Malo, Dinan, Department of Côtes-d'Armor, Region of Brittany, France

Église Saint-Malo de Dinan, Côtes-d’Armor, Bretagne, France. Au château de la Garaye, en 1706, Grignon de Monfort rencontre le Comte et la Comtesse de la Garaye, baie 20, nef sud, atelier G. Merklen, Angers, 1923

Buntglasfenster der Kirche St. Malo, Dinan, Département Côtes-d'Armor, Region Bretagne, Frankreich

Stained Glass Window of the Church of St. Malo, Dinan, Department of Côtes-d'Armor, Region of Brittany, France


La consécration de St Louis-Marie Grignion de Montfort-formule de consécration

Texte commenté de la

Consécration de soi-même à Jésus-Christ par les mains de Marie

Acte de Foi

Ô Sagesse éternelle et incarnée ! Ô très aimable et adorable Jésus, vrai Dieu et vrai homme, Fils unique du Père éternel et de Marie toujours Vierge !

Acte d'adoration

Je vous adore profondément dans le sein et les splendeurs de votre Père, pendant l'éternité, et dans le sein virginal de Marie, votre digne Mère, dans le temps de votre Incarnation.

Acte de remerciement

Je vous rends grâce de ce que vous vous êtes anéanti vous-même, en prenant la forme d'un esclave, pour me tirer du cruel esclavage du démon.

Acte de louange

Je vous loue et glorifie de ce que vous avez bien voulu vous soumettre à Marie, votre sainte Mère, en toutes choses, afin de me rendre par Elle, votre fidèle esclave.

Acte de repentir

Mais hélas ! ingrat et infidèle que je suis, je ne vous ai pas gardé les voeux et les promesses que je vous ai solennellement faits dans mon Baptême; je n'ai point rempli mes obligations; je ne mérite pas d'être appelé votre enfant ni votre esclave, et, comme il n'y a rien en moi qui ne mérite vos rebuts et votre colère, je n'ose plus par moi-même approcher de votre sainte et auguste Majesté.

Acte de demande

C'est pourquoi j'ai recours à l'intercession et à la miséricorde de votre sainte Mère, que vous m'avez donnée pour Médiatrice auprès de vous, et c'est par son moyen que j'espère obtenir de vous la contrition et le pardon de mes péchés, l'acquisition et la conservation de la Sagesse.

Hommage à la Couronne d'Excellence de la T.S. Vierge

Je vous salue donc, ô Marie immaculée, tabernacle vivant de la divinité, où la Sagesse éternelle cachée veut être adorée des anges et des hommes.

Hommage à la Couronne de Puissance de la T.S. Vierge

Je vous salue, ô Reine du ciel et de la terre, à l'empire de qui tout est soumis : tout ce qui est au-dessous de Dieu.

Hommage à la Couronne de Miséricorde de la T.S. Vierge

Je vous salue, ô Refuge assuré des pécheurs, dont la miséricorde n'a manqué à personne.

1° condition pour obtenir la Sagesse éternelle : un grand désir

Exaucez les désirs que j'ai de la divine Sagesse, et recevez pour cela les voeux et les offres que ma bassesse vous présente.

2° condition : La mortification universelle

Moi, ______, pécheur infidèle, je renouvelle et ratifie aujourd'hui, entre vos mains, les voeux de mon Baptême : Je renonce pour jamais à Satan, à ses pompes et à ses oeuvres, et je me donne tout entier à Jésus-Christ, la Sagesse incarnée, pour porter ma croix à sa suite tous les jours de ma vie, et afin que je lui sois plus fidèle que je n'ai été jusqu'ici.

3° condition : la donation totale

Je vous choisis aujourd'hui, en présence de toute la cour céleste, pour ma Mère et Maîtresse. Je vous livre et consacre, en qualité d'esclave, mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs, et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui m'appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la plus grande gloire de Dieu, dans le temps et dans l'éternité.

4° condition : Une prière instante et continuelle auprès de la Trés Sainte Vierge Marie

Recevez, ô Vierge bénigne, cette petite offrande de mon esclavage, en l'honneur et union de la soumission que la Sagesse éternelle a bien voulu avoir de votre maternité, en hommage de la puissance que vous avez tous deux sur ce petit vermisseau et ce misérable pécheur, et en action de grâce (des privilèges) dont la Sainte Trinité vous a favorisée.

Acte de ferme propos

Je proteste que je veux désormais, comme votre véritable esclave, chercher votre honneur et vous obéir en toutes choses.

Acte de recours à la Médiation ascendante de la Vierge Marie

Ô Mere admirable ! Présentez-moi à votre cher Fils, en qualité d'esclave éternel, afin que, m'ayant racheté par vous, il me reçoive par vous.

Et à sa Médiation descendante

Ô Mère de miséricorde ! Faites-moi la grâce d'obtenir la vraie Sagesse de Dieu et de me mettre pour cela, au nombre de ceux que vous aimez, que vous enseignez, que vous nourrissez et protégez comme vos enfants et vos esclaves.

Acte de persévérance

Ô Vierge fidèle ! Rendez-moi en toutes choses un si parfait disciple, imitateur et esclave de la Sagesse incarnée, Jésus-Christ votre Fils, que j'arrive par votre intercession, à votre exemple, à la plénitude de son âge sur la terre et de sa gloire dans les cieux.

Ainsi soit-il.

L'Amour de la Sagesse éternelle, n° 223-227.

SOURCE : http://www.christ-roi.net/index.php/La_cons%C3%A9cration_de_St_Louis-Marie_Grignion_de_Montfort-formule_de_cons%C3%A9cration


Statue de Louis-Marie Grignion de Montfort, dans la basilique Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à Rennes


Choses grandes et cachées

Dieu le Père a consenti que la Vierge ne fît point de miracle dans sa vie, du moins qui éclatât, quoiqu’il lui en eût donné la puissance.

Dieu le Fils a consenti qu’elle ne parlât presque point, quoiqu’il lui eût communiqué sa sagesse.

Dieu le Saint-Esprit a consenti que ses apôtres et évangélistes n’en parlassent que très peu, et qu’autant qu’il était nécessaire pour faire connaître Jésus Christ, quoiqu’elle fût son épouse fidèle.

Marie est l’excellent chef-d’œuvre du Très-Haut, dont il s’est réservé la connaissance et la possession.

Marie est la Mère admirable du Fils, qu’il a pris plaisir à humilier et à cacher pendant sa vie.

Que de choses grandes et cachées ce Dieu puissant a faites en cette créature admirable, comme elle est elle-même obligée de le dire, malgré son humilité profonde Le Puissant fit pour moi des merveilles. Le monde ne les connaît pas, parce qu’il en est incapable et indigne.

St Louis-Marie Grignion de Montfort, s.m.m.

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort († 1716), apôtre de l’ouest de la France, fonda la Compagnie de Marie (les montfortains) et les Filles de la Sagesse. / Traité de la vraie dévotion, 1-6, texte paru dans Magnificat, no 49, décembre 1996.

SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/jeudi-21-decembre-2/meditation-de-ce-jour-1/


Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

Memorial

28 April

Profile

Born poorStudied in ParisFrance, and ordained in 1700. While a seminarian he delighted in researching the writings of Church FathersDoctors and Saints as they related to the Blessed Virgin Mary, to whom he was singularly devoted.

Under Mary‘s inspiration, he founded the Daughters of Divine Wisdom, a religious institute of women devoted to the care of the desititute, and a brother organization, the Brothers of Saint Gabriel. During this work, he began his apostolate of preaching the Rosary and authentic Marian devotion. He preached so forcefully and effectively against the errors of Jansenism that he was expelled from several dioceses in France. In Rome Pope Clement XI conferred on him the title and authority of Missionary Apostolic, which enabled him to continue his apostolate after returning to France. He preached Mary everywhere and to everyone. A member of the Third Order of Saint DominicSaint Louis was one of the greatest apostles of the Rosary in his day, and by means his miraculously inspiring book, The Secret of the Rosary, he is still so today; the most common manner of reciting the Rosary is the method that originated with Saint Louis’s preaching. In 1715, he founded the missionaries known as the Company of Mary or Montfort Missionaries.

His greatest contribution to the Church and world is Total Consecration to the Blessed Virgin. He propagated this in his day by preaching and after his own death by his other famous book True Devotion to Mary. Consecration to Mary is for Saint Louis the perfect manner of renewing one’s baptismal promises. His spirituality has been espoused by millions, especially Pope John Paul II, who has consecrated not only himself but every place he has visited as pope. In True Devotion to MarySaint Louis prophesied that the army of souls consecrated to Mary will be Her instrument in defeating the Devil and his Antichrist. As Satan gains power in the world, so much more shall the new Eve triumph over him and crush his head.

The cause for his declaration as a Doctor of the Church is now being pursued.

Born

31 January 1673 at Montfort-La-Cane, BrittanyFrance

Died

28 April 1716 at Saint-Laurent-sur-Sovre, France of natural causes

Venerated

29 September 1869 by Pope Blessed Pius IX (decree of heroic virtues)

Beatified

22 January 1888 by Pope Leo XIII

Canonized

20 July 1947 by Pope Pius XII

Patronage

preachers

Brothers of Saint Gabriel

Company of Mary

Daughters of Divine Wisdom

Additional Information

Apostle of Mary, by P M Fennessy

Book of Saints, by the Monks of Ramsgate

Catholic Encyclopedia

New Catholic Dictionary

Saints of the Day, by Katherine Rabenstein

The Fairest Flower of Paradise, by Cardinal Alexis-Henri-Marie LépicierO.S.M.

Secret of Mary, by Saint Louis Marie de Montfort

The Secret of the Rosary, by Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

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Treatise on True Devotion to the Blessed Virgin, by Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

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Saint Louis de Montfort: His Life and Work, by Georges Rigault

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True Devotion to Mary (audio book)

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Letter to the Friends of the Cross

Saint Louis de Montfort : his life and work, by Georges Rigault

sitios en español

Martirologio Romano2001 edición

sites en français

Agnès Richomme

Aux associés de la Compagnie de Marie

Lettre circulaire aux habitants de Montbernage

Maximes et leçons de la Divine Sagesse

Règles des Prêtres Missionnaires de la Compagnie de Marie

Règles des Filles de la Sagesse

Testament de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

fonti in italiano

Cathopedia

Istituto per la Dottrina e l’Informazione Sociale

Santi e Beati

Wikipedia

Readings

The Hail Mary is dew falling from heaven to make the soul fruitful. It is a pure kiss of love we give to Mary. – Saint Louis Grignion de Montfort

MLA Citation

“Saint Louis-Marie Grignion de Montfort“. CatholicSaints.Info. 5 September 2020. Web. 15 December 2020. <https://catholicsaints.info/saint-louis-marie-grignion-de-montfort/>

SOURCE : https://catholicsaints.info/saint-louis-marie-grignion-de-montfort/

Statue de Louis-Marie Grignion de Montfort, Montfort-sur-Meu


ADDRESS OF THE HOLY FATHER 

TO THE PARTICIPANTS

IN THE 8th MARIOLOGICAL COLLOQUIUM

Friday, 13 October 2000


Dear Brothers and Sisters!

1. I am pleased to welcome you today during the Eighth International Mariological Colloquium on the theme: "St Louis Marie Grignion de Montfort:  Trinitarian Spirituality in Communion with Mary". An affectionate greeting to you all:  the organizers, moderators and participants. I extend special thanks to Bishop François Garnier of Luçon for his cordial words expressing the sentiments you all share.

Today's meeting recalls the one held here in Rome in 1706 between my venerable predecessor Clement XI and the Breton missionary, Grignion de Montfort, who had come to ask the Successor of Peter for light and strength in the apostolate he had undertaken. I also remember with gratitude the pilgrimage to the tomb of this great saint in Saint-Laurent-sur-Sèvre, which Providence allowed me to make on 19 September 1996.

For me, St Louis Marie Grignion de Montfort is a significant person of reference who has enlightened me at important moments in life. When I was working as a clandestine seminarian at the Solvay factory in Kraków, my spiritual director advised me to meditate on the True Devotion to the Blessed Virgin. Many times and with great spiritual profit I read and reread this precious little ascetical book with the blue, soda-stained cover. By relating the Mother of Christ to the Trinitarian mystery, Montfort helped me to understand that the Virgin belongs to the plan of salvation, by the Father's will, as the Mother of the incarnate Word, who was conceived by her through the power of the Holy Spirit. Mary's every intervention in the work of the regeneration of the faithful is not in competition with Christ, but derives from him and is at his service. Mary's action in the plan of salvation is always Christocentric, that is, it is directly related to a mediation that takes place in Christ. I then realized that I could not exclude the Mother of the Lord from my life without disregarding the will of God-the-Trinity, who wanted to "begin and complete" the great mysteries of salvation history with the responsible and faithful collaboration of the humble Handmaid of Nazareth.

Now I also thank the Lord for enabling me to experience what you too have had the opportunity to study at this colloquium, i.e., that when the believer accepts Mary into his life in Christ and the Spirit, he is brought into the very heart of the Trinitarian mystery.

2. Dear brothers and sisters, during your symposium you have reflected on Trinitarian spirituality in communion with Mary:  an aspect which is characteristic of Montfort's teaching.

He does not, in fact, offer a theology without influence on practical life, nor a Christianity "by proxy" without the personal acceptance of the commitments stemming from Baptism. On the contrary, he invites us to an intensely lived spirituality; he encourages us to make a free and conscious gift of ourselves to Christ and, through him, to the Holy Spirit and to the Father. In this light, we understand how reference to Mary makes the renewal of our baptismal promises perfect, since Mary is indeed the creature "most conformed to Jesus Christ" (True Devotion to the Blessed Virgin, n. 120).

Yes, the whole Christocentric and Marian spirituality taught by Montfort flows from the Trinity and leads back to it. In this connection, we are struck by his insistence on the action of the three divine Persons in Mary's regard. God the Father "gave his Only-begotten Son to the world only through Mary" and "wishes to have children through Mary until the end of the world" (ibid., nn. 16, 29). God the Son "became man for our salvation but only in Mary and through Mary" and "wishes to form himself and, so to speak, incarnate himself every day in his members through his dear Mother" (ibid., nn. 16, 31). God the Holy Spirit "has communicated his unspeakable gifts to Mary, his faithful Spouse" and "wishes to form elect for himself in her and through her" (ibid., nn. 25, 34).

3. Mary therefore appears as the place of the love and action of the Persons of the Trinity, and Montfort presents her in a relational perspective:  "Mary is entirely relative to God. Indeed, I might well call her the relation to God. She exists only with reference to God" (ibid., n. 225). For this reason, the All-Holy One leads us to the Trinity. By repeating "Totus tuus" to her every day and living in harmony with her, we can attain an experience of the Father in confidence and boundless love (cf. ibid., nn. 169, 215), docility to the Spirit (cf. ibid., n. 258) and transformation of self into the likeness of Christ (cf. ibid., nn. 218-221).

It sometimes happens that in catechesis and exercises of piety "the Trinitarian and Christological note that is intrinsic and essential to them" remains implicit (Apostolic Exhortation Marialis cultus, n. 25). In Grignion de Montfort's vision, however, Trinitarian faith totally pervades his prayers to Mary:  "Hail Mary, well-beloved daughter of the eternal Father, admirable Mother of the Son, most faithful spouse of the Holy Spirit, glorious temple of the Blessed Trinity" (Methods for Saying the Rosary, n. 15). Similarly, in the Prayer for Missionaries, addressed to the three divine Persons and focused on the last times of the Church, Mary is contemplated as "the mountain of God" (n. 25), the place of holiness that lifts us up to God and transforms us in Christ.

May every Christian make his own the doxology that Montfort puts on Mary's lips in the Magnificat: "May our one true God / be adored and blessed! / May the universe resound / and everyone sing:  / Glory to the eternal Father, / glory to the adorable Word! / The same glory to the Holy Spirit / who unites them with his love in an unspeakable bond" (Canticles, 85, 6).

As I implore for each of you the constant help of the Blessed Virgin, so that you can live your vocation in communion with her, our Mother and model, I cordially give you a special Apostolic Blessing.

© Copyright 2000 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/en/speeches/2000/oct-dec/documents/hf_jp-ii_spe_20001013_8-colloquio-mariologia.html


Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

Missionary in Brittany and Vendee; born at Montfort, 31 January, 1673; died at Saint Laurent sur Sevre, 28 April, 1716.

From his childhood, he was indefatigably devoted to prayer before the Blessed Sacrament, and, when from his twelfth year he was sent as a day pupil to the Jesuit college at Rennes, he never failed to visit the church before and after class. He joined a society of young men who during holidays ministered to the poor and to the incurables in the hospitals, and read for them edifying books during their meals. At the age of nineteen, he went on foot to Paris to follow the course in theology, gave away on the journey all his money to the poor, exchanged clothing with them, and made a vow to subsist thenceforth only on alms. He was ordained priest at the age of twenty-seven, and for some time fulfilled the duties of chaplain in a hospital. In 1705, when he was thirty-two, he found his true vocation, and thereafter devoted himself to preaching to the people. During seventeen years he preached the Gospel in countless towns and villages. As an orator he was highly gifted, his language being simple but replete with fire and divine love. His whole life was conspicuous for virtues difficult for modern degeneracy to comprehend: constant prayerlove of the poorpoverty carried to an unheard-of degree, joy in humiliations and persecutions.

The following two instances will illustrate his success. He once gave a mission for the soldiers of the garrison atLa Rochelle, and moved by his words, the men wept, and cried aloud for the forgiveness of their sins. In theprocession which terminated this mission, an officer walked at the head, barefooted and carrying a banner, and the soldiers, also barefooted, followed, carrying in one hand a crucifix, in the other a rosary, and singing hymns.

Grignion's extraordinary influence was especially apparent in the matter of the calvary at Pontchateau. When he announced his determination of building a monumental calvary on a neighbouring hill, the idea was enthusiastically received by the inhabitants. For fifteen months between two and four hundred peasants worked daily without recompense, and the task had just been completed, when the king commanded that the whole should be demolished, and the land restored to its former condition. The Jansenists had convinced the Governor of Brittany that a fortress capable of affording aid to persons in revolt was being erected, and for several months five hundred peasants, watched by a company of soldiers, were compelled to carry out the work of destruction. Father de Montfort was not disturbed on receiving this humiliating news, exclaiming only: "Blessed be God!"

This was by no means the only trial to which Grignion was subjected. It often happened that the Jansenists, irritated by his success, secure by their intrigues his banishment form the district, in which he was giving amission. At La Rochelle some wretches put poison into his cup of broth, and, despite the antidote which he swallowed, his health was always impaired. On another occasion, some malefactors hid in a narrow street with the intention of assassinating him, but he had a presentiment of danger and escaped by going by another street. A year before his death, Father de Montfort founded two congregations — the Sisters of Wisdom, who were to devote themselves to hospital work and the instruction of poor girls, and the Company of Mary, composed of missionaries. He had long cherished these projects but circumstances had hindered their execution, and, humanly speaking, the work appeared to have failed at his death, since these congregations numbered respectively only four sisters and two priests with a few brothers. But the blessed founder, who had on several occasions shown himself possessed of the gift of prophecy, knew that the tree would grow. At the beginning of the twentieth century the Sisters of Wisdom numbered five thousand, and were spread throughout every country; they possessed forty-four houses, and gave instruction to 60,000 children. After the death of its founder, the Company of Mary was governed for 39 years by Father Mulot. He had at first refused to join de Montfort in his missionary labours. "I cannot become a missionary", said he, "for I have been paralysed on one side for years; I have an affection of the lungs which scarcely allows me to breathe, and am indeed so ill that I have no rest day or night." But the holy man, impelled by a sudden inspiration, replied, "As soon as you begin to preach you will be completely cured." And the event justified the prediction. Grignion de Montfort was beatifiedby Leo XIII in 1888.

Note: Louis de Montfort was canonized by Pius XII in 1947.

Sources

CRUIKSHANK, Blessed Grignion, etc. (London, 1892); JAC, Vie, etc. (Paris, 1903); LAVEILLE, Vie, etc. (Paris, 1907).

Poulain, Augustin. "St. Louis-Marie Grignion de Montfort." The Catholic Encyclopedia. Vol. 9. New York: Robert Appleton Company, 1910. 27 Apr. 2015 <http://www.newadvent.org/cathen/09384a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Michael T. Barrett. Dedicated to Mary Barrett.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. October 1, 1910. Remy Lafort, Censor. Imprimatur. +John M. Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/09384a.htm

Bleiglasfenster in der Kirche Saint-Honoré d'Eylau (Avenue Raymond-Poincaré im 16. Arrondissement von Paris), Darstellung: hl. Saint Louis de Montfort (1673-1716), Hersteller des Fensters: Félix Gaudin nach einem Karton von Raphaël Freida.


Louis Mary Grignion de Montfort (RM)

Born in Montfort (near Rennes), Brittany, on January 31, 1673; died at Saint-Laurent-sur-Sevre, France, on April 28, 1716; beatified in 1888; canonized by Pope Pius XII in 1947.

Saint Louis de Montfort Louis' parents were poor, hard-working people who raised eight children, the oldest of whom was Louis. In the normal course of events, Louis would have learned a trade and helped to educate his siblings, but early in his life his mother recognized that he was destined for the priesthood. At the pleading of her and his teacher, he was allowed to begin his studies. Some charitable people provided the funds for his education.

As a very young child, Louis had organized Rosary societies, preached sermons, told stories of the saints, and led the Rosary with groups of neighborhood children.

He was particularly devoted to Our Lady, and he took her name in confirmation. As a student with the Jesuits at Rennes, he continued his devotions; he joined the sodality, and became an exemplary member. When he had completed his studies, he left for Paris in 1693 to begin his studies for the priesthood. He walked the 130 miles in the rain, sleeping in haystacks and under bridges, and, on arriving in Paris, he entered a poverty-stricken seminary in which the students had scarcely enough to eat, which caused him serious illness. On the verge of ordination, his funds were withdrawn by his benefactor, and it looked as though Louis would have to return home. He was taken in by a kindly priest, however. Louis was ordained in 1700, and, after saying his first Mass in the Lady Chapel of Saint Sulpice, he was sent as chaplain to a hospital in Poitiers where mismanagement and quarreling were a tradition. He endeared himself to the patients, and he angered the managers of the hospital when he reorganized the staff. Consequently, he was sent away, but not before he had laid the foundation of what was later to be a religious congregation of women known as the Institute of the Daughters of Divine Wisdom at Poitiers, to nurse the sick poor and conduct free schools.

This rebuff was not the first Louis had to suffer; in the seminary, his superiors had exhausted themselves in trying his patience-- making him seem to be a fool. All his life he was to meet the same stubborn opposition to everything he tried to do. Many of the clergy, even some of the bishops, were infected with Jansenism, and they fought him secretly and openly. In his work giving missions, his moving from one place to another was occasioned as often by the persecution of his enemies as it was by the need of his apostolate. Going to Rome, he begged Pope Clement XI to be sent on the foreign missions, but he was refused and sent back to Brittany, France, as missionary apostolic. He returned in his usual spirit of buoyant obedience, even though he knew that several bishops had already forbidden him to set foot in their dioceses.

For the rest of his life, Louis gave flamboyant missions in country parishes, some of which had been without the care of a priest for generations. Ruined churches were repaired, marriages rectified, children baptized and instructed, and Catholicity rebuilt. He joined the third order of Dominicans, and everywhere he went, he established the Rosary devotion. People who came to his missions out of curiosity, remained, and his preaching did much to renew religion in France.

His enemies were as busy as he was, however. They gave false reports to the bishops, drove him from place to place, and, in one case, succeeded in poisoning him. The poison was not fatal, and it had an unforeseen result. While he recuperated from its evil effects, he wrote True devotion to the Blessed Virgin, which he himself prophesied would be hidden away by the malice of men and the devil. After nearly 200 years, the manuscript was rescued from its hiding place, and, only a few years ago, it was given the publicity that it deserved.

In 1715, Louis founded a second religious congregation to train helpers in his forceful methods of preaching called the Missionaries of the Company of Mary (Attwater, Benedictines, Delaney, Dorcy, Encyclopedia).

SOURCE : http://www.saintpatrickdc.org/ss/0428.shtml

San Luigi Maria Grignion de Montfort

http://sacerdote-eterno.blogspot.com.es/2011/11/los-amigos-de-la-cruz-segunda-parte.html


Saint Lewis Mary Grignion De Montfort, C.O.P.

Feast Day: April 28th

Profile

    Louis' parents were poor, hard-working people who raised eight children, the oldest of whom was Louis. In the normal course of events, Louis would have learned a trade and helped to educate his siblings, but early in his life his mother recognized that he was destined for the priesthood. At the pleading of her and his teacher, he was allowed to begin his studies. Some charitable people provided the funds for his education.

    As a very young child, Louis had organized Rosary societies, preached sermons, told stories of the saints, and led the Rosary with groups of neighborhood children. He was particularly devoted to Our Lady, and he took her name in confirmation. As a student with the Jesuits at Rennes, he continued his devotions; he joined the sodality, and became an exemplary member. When he had completed his studies, he left for Paris in 1693 to begin his studies for the priesthood. He walked the 130 miles in the rain, sleeping in haystacks and under bridges, and, on arriving in Paris, he entered a poverty-stricken seminary in which the students had scarcely enough to eat, which caused him serious illness. On the verge of ordination, his funds were withdrawn by his benefactor, and it looked as though Louis would have to return home. He was taken in by a kindly priest, however.

    Louis was ordained in 1700, and, after saying his first Mass in the Lady Chapel of Saint Sulpice, he was sent as chaplain to a hospital in Poitiers where mismanagement and quarreling were a tradition. He endeared himself to the patients, and he angered the managers of the hospital when he reorganized the staff. Consequently, he was sent away, but not before he had laid the foundation of what was later to be a religious congregation of women known as the Institute of the Daughters of Divine Wisdom at Poitiers, to nurse the sick poor and conduct free schools.

    This rebuff was not the first Louis had to suffer; in the seminary, his superiors had exhausted themselves in trying his patience-- making him seem to be a fool. All his life he was to meet the same stubborn opposition to everything he tried to do. Many of the clergy, even some of the bishops, were infected with Jansenism, and they fought him secretly and openly. In his work giving missions, his moving from one place to another was occasioned as often by the persecution of his enemies as it was by the need of his apostolate. Going to Rome, he begged Pope Clement XI to be sent on the foreign missions, but he was refused and sent back to Brittany, France, as missionary apostolic. He returned in his usual spirit of buoyant obedience, even though he knew that several bishops had already forbidden him to set foot in their dioceses.

    For the rest of his life, Louis gave flamboyant missions in country parishes, some of which had been without the care of a priest for generations. Ruined churches were repaired, marriages rectified, children baptized and instructed, and Catholicity rebuilt. He joined the third order of Dominicans, and everywhere he went, he established the Rosary devotion. People who came to his missions out of curiosity, remained, and his preaching did much to renew religion in France.

    His enemies were as busy as he was, however. They gave false reports to the bishops, drove him from place to place, and, in one case, succeeded in poisoning him. The poison was not fatal, and it had an unforeseen result. While he recuperated from its evil effects, he wrote True devotion to the Blessed Virgin, which he himself prophesied would be hidden away by the malice of men and the devil. After nearly 200 years, the manuscript was rescued from its hiding place, and, only a few years ago, it was given the publicity that it deserved.

    In 1715, Louis founded a second religious congregation to train helpers in his forceful methods of preaching called the Missionaries of the Company of Mary (Attwater, Benedictines, Delaney, Dorcy, Encyclopedia).

Born: January 13, 1673 at Montfort-La-Cane, Brittany, France

Died: 1716 at Saint-Laurent-sur-Sovre, France

Canonized:  1947 by Pope Pius XII

Prayers/Commemorations

First Vespers:

Ant.  Come, O daughters of Jerusalem, and behold a Martyr with a crown wherewith the Lord crowned him on the day of solemnity and rejoicing, alleluia, alleluia, alleluia

V. Pray for us, Blessed Louis Mary alleluia

R. That we may be made worthy of the promises of Christ, alleluia.

Lauds:

Ant. Perpetual light will shine upon Thy Saints, O lord, alleluia, and an eternity of ages, alleluia, alleluia, alleluia

V. A crown of gold is on his head, alleluia

R. Signed with the sign of sanctity, alleluia

Second Vespers:

Ant. In the city of the Lord the music of the Saints incessantly resounds: there the angels and archangels sing a canticle before the throne of God, alleluia.

V. Pray for us, Blessed Louis Mary, alleluia

R. That we may be made worthy of the promises of Christ. alleluia

Prayer:

Let us Pray: O God, who didst make Blessed Louis Mary, Thy confessor, an illustrious preacher of the mystery of the cross and of the Most Holy Rosary, and dist through him enrich the Church with a new family, grant through his merits and intercession that by the life, death and resurrection of Thine only-begotten Son, we may obtain the rewards of eternal life. Through the same Christ our Lord. Amen.

SOURCE : http://www.willingshepherds.org/Dominican%20Saint%20III.html#Hosanna

Saint-Montfort, chapelle du Pèlerinage Notre-Dame-du-Rosaire (1871-1875), le Calvaire, Fr-44-Pontchâteau


Mother of Good Counsel – Gift of Counsel in Mary

“Counsel and equity are mine, prudence is mine, strength is mine” – Proverbs 8:14

God, who desires the salvation of man, and who of His infinite goodness, furnishes him with the means necessary for the attainment of his last end, has supplied us, amid the perplexities of life, with a sure means of solving our doubts, by imparting to us the gift of counsel.

By this gift we feel impelled to turn to the Holy Spirit, to obtain from Him light in our anxieties, and a clear knowledge of what it behooves us to do, in order to please God and save our souls. The Holy Spirit, like a tender father, hearkens to the cry of our heart, and in His infinite bounty sends a ray of heavenly light to illumine our soul, to dispel its darkness, to show it the way it should follow, and to fill it with a sense of security and peace. Our soul can then cry out with the Psalmist: “The Lord is my light and my salvation, whom shall I fear? The Lord is the protector of my life: of whom shall I be afraid?”

How precious is this gift of counsel! Let us ask it of God with all humility and perseverance.

* * *

Next to Jesus, Mary is that privileged creature which possessed in a superlative degree the gift of counsel.

Her soul was, in fact, at all times turned toward God, to whose inspirations she ever responded with alacrity. In her, far more than in any other saint, the following words find their full and complete application: “Counsel shall keep thee and prudence shall preserve thee.” And this promptness with which Mary turned to God in all things and perceived the lights He sent her, preserved her holy soul continually in perfect peace. This peace abode always with her, and imparted to her every action a celestial radiance.

It was, however, in two circumstances of her life especially that Mary gave proof of possessing the supernatural gift of counsel in a superior degree.

The first was at the moment of her presentation in the Temple. She then clearly perceived how pleasing it would be to God if she consecrated herself to Him by a vow of perpetual virginity: nor did she wait till riper years to put this vow into effect, thus showing how her actions were eminently characterized by the gift of counsel which animated each of them.

Again, at the moment of the Annunciation this gift shone forth in Mary with an added splendor. Hailed by the Angel as “full of grace” and solicited by him to give her consent to the realization of the Incarnation, the Holy Virgin inquired of the celestial messenger as to the dispositions of the divine will in her regard; which when she knew, she offered herself without reserve as the humble servant of the Lord.

O Woman without peer, grant that, like unto thee, I may frequently have recourse to the lights of the Holy Spirit, that I may know and perform in all things the holy will of God, and that I may therein find perfect peace.

* * *

Just as he who has recourse to wise counsel is in the way of safety, so also he who neglects to seek counsel courts his own ruin. The punishment which God usually inflicts on individuals and peoples who, of set purpose, tread under foot His law and violate His justice, consists in withdrawing from them the guiding influence of the Holy Spirit, and leaving them to their own perverse inclinations: “I let them go according to the desires of their heart.”

The natural consequence of the subtraction of the gift of counsel is a headstrong rashness, to which we see the impious given over: this foolhardiness is commonly the precursor of ruin and death. The carnal man, who desires only the goods of this world and the pleasures of sense, is urged on by a blind instinct to search after enjoyments: sooner or later, however, these very things carry him away like a whirlwind and he miserably perishes.

Beware, O my soul, of despising the lights of the Holy Spirit. Rather have constant recourse to the Author of all good, saying after the Prophet, with faith and humility: “I will hear what the Lord will speak to me: for He will speak peace unto His people.”

Example – Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

Saint Louis Mary Grignion de Montfort, so called from the castle in which he was born, manifested from his early youth a great devotion toward the Blessed Virgin. While still a boy, he used to call Mary by the sweet name of Mother and rejoiced to hear people speak of her virtues and her dignity. Moreover, at times he loved to separate himself from his companions, to recite the Rosary and sing the praises of this glorious Queen; and yet again he would invite others to join him in this pious exercise.

This devotion became more fervent as he grew older, so much so, that as he advanced in years, he also felt growing within him a greater love for the Mother of God and men. When he was ordained priest, he gave himself entirely to the work of saving souls, especially by means of missions, in which he never omitted to invoke the powerful intercession of Mary. This heavenly Queen, like a tender mother, deigned to bless his labors with most abundant fruits, in spite of the fierce persecutions which were raised against him.

To Mary, indeed, he had recourse in all his trials. To her he consecrated all his labors and sufferings. Every day, after his work was over, he prostrated himself before her Altar as if to obtain from her solace and comfort.

So ardent was his desire to enroll the faithful in the service of the Queen of Heaven, that among other endeavors to propagate devotion to her, he thought of establishing everywhere the Confraternity of the Most Holy Rosary.

Moreover, he founded a Congregation of missionaries of the Society of Mary, who devoted themselves continually to this holy work. It was principally by means of this singular devotion to the Mother of God, that he was successful in converting numerous sinners, in sanctifying many souls and in preserving the Christian people from the heresy of Jansenism, which had crept in everywhere.

The name of Blessed Grignion will remain ever dear to the devout clients of Mary on account of a book full of heavenly wisdom which he wrote on the true devotion to the Blessed Virgin. In this book, the Apostle of the Queen of Heaven teaches the way of consecrating ourselves entirely to her, placing in her hands all we have and all we do, that she may be our Mediatrix with her Son. He died on the twenty-eighth of April, 1716, and Leo XIII beatified him on the twenty-second of January, 1888.

Prayer

O Mary, it is to the effect of thy gift of counsel that we are indebted for the salvation of the world. Obtain for me, I beseech thee, of the Holy Spirit, that I may receive His lights with deep humility, and follow His counsels with a docile heart, in order that, like thee, I may partake of the promises made to those who have received the spirit of adoption of the sons of God. Amen.

– text taken from the book The Fairest Flower of Paradise: Considerations on the Litany of the Blessed Virgin, Enriched with Examples Drawn from the Lives of the Saints, by Cardinal Alexis-Henri-Marie LépicierO.S.M.1922; it has the Imprimatur of Cardinal Patrick Joseph HayesArchdiocese of New YorkNew York30 June 1922

SOURCE : https://catholicsaints.info/mother-of-good-counsel-gift-of-counsel-in-mary/

Giacomo Parisini, San Luigi Maria Grignion de Montfort. Founder, 1948, Saint Peter's Basilica.


San Luigi Maria Grignion da Montfort Sacerdote

28 aprile

 - Memoria Facoltativa

Montfort, Rennes, Francia, 1673 - St. Laurent-sur-Sèvre, Francia, 28 aprile 1716

Luigi Maria percorse le regioni occidentali della Francia predicando il mistero della Sapienza eterna, Cristo incarnato e crocifisso, e insegnando ad andare a Gesù per mezzo di Maria. Associò sacerdoti e fratelli alla propria attività apostolica, e scrisse le regole dei Missionari della Compagnia di Maria. Fu proclamato santo da Pio XII il 20 luglio 1947. Tra i suoi scritti si ricordano il "Trattato della vera devozione alla Santa Vergine" e "L'amore dell'eterna Sapienza". (Mess. Rom.)

Etimologia: Luigi = derivato da Clodoveo

Martirologio Romano: San Luigi Maria Grignion de Montfort, sacerdote, che percorse le terre della Francia occidentale proclamando il mistero della Sapienza Eterna; fondò Congregazioni, predicò e scrisse sulla croce di Cristo e sulla vera devozione a Maria Vergine e ricondusse molti a una vita di penitenza; nel villaggio di Saint-Laurent-sur-Sèvre in Francia pose, infine, termine al suo pellegrinaggio terreno. 

La formazione spirituale

Secondo dei diciotto figli di Jean-Baptiste (1647-1716), avvocato, e di Jeanne Robert de la Vizeule (1649-1718), Luigi Grignion nasce il 31 gennaio 1673 a Montfort-la-Cane, oggi Montfort-sur-Meu, in Bretagna, nella Francia nordoccidentale. La sua vita, breve secondo i normali criteri di valutazione - morirà a quarantatré anni -, s’iscrive quasi perfettamente entro i limiti cronologici (1680-1715) del periodo trattato dallo storico Paul Hazard (1878-1944) nella sua opera sulla crisi della coscienza europea, cioè l’epoca dei razionalisti e dei libertini, del deismo e del giansenismo, dell’attacco contro le credenze tradizionali, soprattutto in Francia. L’aver intuito l’esistenza di un’unità di fondo di queste correnti e tendenze è il grande merito di Montfort, che si dedicherà alla riconquista delle anime con ardente carità missionaria.

Egli riceve la prima educazione in una famiglia profondamente cristiana e manifesta molto presto attenzione alla vita interiore, vocazione all’apostolato e una tenera devozione alla Santa Vergine, espressa anche con l’aggiunta del nome di Maria a quello di Luigi in occasione della Cresima. Compie quindi gli studi umanistici e filosofici nel collegio San Tommaso Becket di Rennes, tenuto dai padri gesuiti, dove stringe amicizia con il futuro canonico Jean-Baptiste Blain (1674-1751), che ha lasciato una preziosa testimonianza di prima mano sulla sua vita, e con Claude-François Poullart des Places (1679-1709), più tardi fondatore della Congregazione dello Spirito Santo, e matura la vocazione sacerdotale.

Nell’autunno del 1692 si trasferisce a Parigi per studiare teologia alla Sorbona ed entra, grazie a una borsa di studio, nel seminario di Saint-Sulpice, vivaio del clero di Francia, distinguendosi per il rigore ascetico e per i gesti di carità, e alimentandosi alla grande scuola spirituale francese del secolo XVII, il cui inizio è fatto risalire al card. Pierre de Bérulle (1575-1629), principale artefice della Riforma cattolica in Francia. Il 5 giugno 1700, a ventisette anni, riceve l’ordinazione sacerdotale e comincia a dedicarsi al riscatto spirituale del popolo, rianimandone la fede e difendendone la pietà contro gli attacchi degli innovatori.

Nel novembre del 1701, nominato cappellano dell’ospedale di Poitiers dal vescovo diocesano, mons. Claude de La Poype de Vertrieu (1655-1732), si preoccupa di porre ordine, spirituale e materiale, in quella "povera Babilonia", stimolando riforme e dando esempi di grande abnegazione. In città conosce Marie-Louise Trichet (1684-1759), la futura beata suor Maria Luisa di Gesù, figlia del procuratore generale, con la quale fonderà le Figlie della Carità, che si dedicheranno all’istruzione dei fanciulli e all’assistenza negli ospedali. Tuttavia, un uragano furioso — scatenato dagli scettici e dai giansenisti, che mal ne sopportavano lo zelo missionario, la purezza morale e la profonda devozione mariana — si leva contro la sua predicazione fin dall’inizio. Le resistenze e le ostilità sono tali che dopo quattro anni deve lasciare l’incarico, nonostante l’affetto e la gratitudine dei malati, dimostrati anche in modo clamoroso.

Si trattiene a Poitiers ancora un anno, quindi, provando il desiderio di dedicarsi alla salvezza degl’infedeli, compie un pellegrinaggio a Roma, a piedi, per consigliarsi con il Vicario di Cristo. Papa Clemente XI (1700-1721), ricevendolo in udienza il 6 giugno 1706, lo dissuade da quel proposito, gli conferisce il titolo di Missionario Apostolico e gl’ingiunge di riprendere l’apostolato in Francia.

L’attività missionaria

Poiché la diocesi di Poitiers continua a essergli preclusa, Montfort si dedica alla predicazione nella nativa Bretagna e in Vandea, proseguendo la tradizione delle missioni al popolo, espressione del movimento missionario sorto agli inizi del secolo XVII e realizzato da personalità eminenti come san Vincenzo de’ Paoli (1581-1660), san Giovanni Eudes (1601-1680) e il gesuita beato Giuliano Maunoir (1606-1683).

Luigi Maria Grignion è l’ultimo di questi grandi missionari e, sebbene i suoi metodi innovassero solo aspetti secondari, immette nella loro applicazione un dinamismo creativo e un ardore apostolico eccezionali. Le sue missioni sono caratterizzate dalla predicazione del catechismo e da grandi manifestazioni pubbliche di culto, soprattutto da solenni processioni, che culminano nella rinnovazione da parte dei partecipanti delle promesse battesimali e nell’innalzamento, in luogo eminente, della croce della missione. Egli dà grande importanza a queste pratiche, sia per rendere visibili le principali verità della fede e per radicare gli effetti della sua ardente predicazione, sia per prendere una posizione chiara nei confronti degli innovatori, che attaccavano proprio queste manifestazioni in nome e sotto il pretesto di una religiosità più intima e più austera. Una parte di rilievo nella sua predicazione hanno anche i canti popolari, da lui composti in gran numero e utilizzati non solo per trasmettere il messaggio cristiano e per educare le menti, ma anche per scaldare i cuori dei semplici e per scuotere quelli più induriti.

Allo scopo di perpetuare la sua opera Montfort fonda la Compagnia di Maria, una congregazione di sacerdoti, detti monfortani, votati unicamente alle missioni al popolo. Nel 1708, a Nantes, fonda anche l’associazione laicale degli Amici della Croce, alla quale indirizzerà sei anni dopo la Lettera agli Amici della Croce — l’unico scritto dato alle stampe quando era ancora in vita —, in cui condensa il suo pensiero sul significato della Croce nella vita cristiana. Nella Croce egli vede la fonte di una superiore sapienza, la sapienza cristiana, che si è incarnata ed e stata crocifissa, che insegna all’uomo a preporre la fede alla ragione orgogliosa, la retta ragione ai sensi ribelli, la morale alla volontà sregolata, l’eterno al contingente e al transitorio. Analoghe considerazioni aveva svolto nel suo primo scritto, L’amore dell’eterna Sapienza, composto a Parigi fra la fine del 1703 e l’inizio del 1704, in cui oppone la Saggezza vera e profonda, quella consistente nell’unirsi a Cristo e alla sua Croce, alla saggezza superficiale e salottiera che cominciava a dominare la cultura francese laica e, in parte, quella cattolica.

Il successo delle sue iniziative è grande, ma grandi sono anche le ostilità incontrate e le prove affrontate. Così, per esempio, il vescovo di Saint-Malo, mons. Vincenzo Francesco Desmarets (1657-1739), che simpatizza per i giansenisti, in un primo tempo gli proibisce ogni predicazione, quindi, ritirato questo drastico ordine, gli limita comunque la possibilità d’azione. Ancor più dolorosa è la prova che lo aspetta nella diocesi di Nantes, il cui vescovo, mons. Egidio de Beauveau (1653-1717), nega la benedizione al Calvario di Pontchâteau, costruito in quindici mesi grazie al concorso di una moltitudine di persone di ogni sesso, età e condizione sociale, e distrutto poco dopo per ordine di re Luigi XIV di Borbone (1638-1715), sobillato da nemici di Montfort. Il Calvario, ricostruito anni dopo, sarà distrutto una seconda volta durante la Rivoluzione francese; oggi, nuovamente ricostruito, è un centro di pietà e una meta di pellegrinaggi.

Finalmente, quasi a divina ricompensa della carità e dell’umiltà dimostrate, Luigi Maria Grignion viene chiamato nelle diocesi di Luçon e di La Rochelle dai rispettivi vescovi, mons. Jean-François de Valdèries de Lescure (1644-1723) e mons. Etienne de Champflour (1647-1724), ferventi antigiansenisti, e vi predica durante gli ultimi cinque anni di vita. In quel periodo compone Il segreto ammirabile del Santo Rosario per ribattere alle obiezioni formulate contro tale forma di devozione, per spiegare i sacri misteri e per diffonderne ulteriormente la pratica.

Consumato dalle fatiche e dalle sofferenze, nonostante una tempra straordinariamente resistente, muore il 28 aprile 1716, al suo posto di combattimento, come un autentico soldato di Cristo, predicando una missione a Saint-Laurent-sur-Sèvre.

San Luigi Maria attraverso i secoli

La causa di beatificazione di Luigi Maria Grignion viene introdotta nel 1838, Papa Pio IX (1846-1878) ne proclama l’eroicità delle virtù il 29 settembre 1869, Papa Leone XIII (1878-1903) lo proclama beato il 22 gennaio 1888 e Papa Pio XII (1939-1958) lo eleva alla gloria degli altari il 20 luglio 1947.

Il più alto riconoscimento della dottrina spirituale di Grignion da Montfort, che molti vorrebbero fosse dichiarato Dottore della Chiesa, è venuto da Papa Giovanni Paolo II il quale, oltre a trarre il motto del suo pontificato, Totus tuus, proprio dagli scritti del santo, nell’enciclica Redemptoris Mater, del 25 marzo 1987, lo indica come testimone e come guida della spiritualità mariana. Inoltre, il 20 luglio 1996 ha stabilito che il suo nome fosse iscritto nel Calendario generale della Chiesa, proponendone quindi la venerazione a tutti i fedeli.

Tuttavia, per oltre un secolo dopo la morte, l’influenza del "buon padre di Montfort", come il santo era chiamato comunemente dai fedeli, si manifesta soprattutto grazie alle sue fondazioni, fra cui anche quella dei Fratelli dell’Istruzione cristiana di San Gabriele, riorganizzata dal sacerdote Gabriel Deshayes (1767-1841). Queste istituzioni, inizialmente poco consistenti e oggetto di violenti attacchi da parte di giansenisti e di razionalisti nonché di persecuzioni durante la Rivoluzione francese e a opera della massonica Terza Repubblica francese, avranno nel tempo un grande sviluppo, segno del fecondo lascito spirituale del loro fondatore.

In particolare, l’opera missionaria di Montfort e dei suoi successori porrà le basi spirituali della resistenza contro-rivoluzionaria delle genti della Bretagna e della Vandea, cioè delle regioni nelle quali egli poté svolgere liberamente il suo apostolato. I sacerdoti della Compagnia furono le guide spirituali di quei coraggiosi improvvisatisi soldati per Dio, per la Francia e per il re, e i canti composti da Luigi Maria Grignion si contrapposero a quelli rivoluzionari.

Il ritrovamento fortuito, nel 1842, del manoscritto del Trattato della vera devozione alla Santa Vergine, sepolto per oltre un secolo "nel silenzio d’un cofano", secondo la profetica visione del suo autore, dà inizio alla diffusione delle opere e del pensiero monfortano in tutto il mondo. Nel Trattato Montfort raccomanda che i devoti si consacrino interamente a Gesù attraverso Maria nelle forme di un’amorosa schiavitù, cioè di una dedizione di mirabile radicalità, comprendente non solo i beni materiali dell’uomo ma anche il merito delle sue buone opere e preghiere. In cambio di questa consacrazione la Vergine agisce nell’interiorità della persona in modo meraviglioso, istituendo con lei un’unione ineffabile. L’opera, insieme a Il segreto di Maria — stampato integralmente soltanto nel 1898 ma pubblicato ormai in trecentocinquanta edizioni e in venticinque lingue — e con Le glorie di Maria, di sant’Alfonso Maria de’ Liguori (1696-1787), rappresenta uno dei libri mariani più conosciuti e amati degli ultimi secoli, e fra quelli che più hanno alimentato la pietà cristiana.

Inoltre, gli scritti monfortani forniscono alla scuola di pensiero e d’azione della Contro-Rivoluzione cattolica del secolo XX, di cui è figura eminente il pensatore brasiliano Plinio Corrêa de Oliveira (1908-1995), una teologia della storia in cui inserire l’ascesi sociale, cioè l’apostolato mirante alla restaurazione di una civiltà cristiana. Questa scuola condivide con il santo missionario della Vandea la speranza, alimentata dalla promessa di Fatima — "Infine, il mio Cuore Immacolato trionferà" —, di una grande conversione e di un tempo storico di trionfo della Chiesa cattolica. La "vera devozione" prepara gli eroi che schiacceranno la Rivoluzione, i santi missionari dei "tempi ultimi" - il cui profilo morale è tracciato da Luigi Maria Grignion nella famosa Preghiera infuocata - che lotteranno per la realizzazione del regno di Maria.

Nella diocesi di Milano la sua memoria si celebra il 26 aprile. Il 27 aprile in quella di Pavia..

Autore: Francesco Pappalardo

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/51100

Saint Louis de Montfort, Assumption College Bangkok


UDIENZA DI GIOVANNI PAOLO II

AI PARTECIPANTI

ALL’8° COLLOQUIO INTERNAZIONALE DI MARIOLOGIA

Venerdì 13 Ottobre 2000

Carissimi Fratelli e Sorelle!

1. Sono lieto di accogliervi quest'oggi, in occasione dell'ottavo Colloquio Internazionale di Mariologia sul tema «San Luigi Maria Grignion de Montfort: Spiritualità trinitaria in comunione con Maria». Saluto tutti con affetto: gli organizzatori, i relatori, i partecipanti. Un particolare ringraziamento rivolgo a Mons. François Garnier, Vescovo di Luçon, per le calorose espressioni con cui ha interpretato i comuni sentimenti.

L'odierno incontro richiama alla memoria quello che nel 1706 avvenne qui a Roma tra il mio venerato predecessore Clemente XI ed il missionario bretone, Grignion de Montfort appunto, venuto a domandare al Successore di Pietro luce e conforto per il cammino apostolico che aveva intrapreso. Ripenso, altresì, con gratitudine al pellegrinaggio che la Provvidenza mi ha dato di compiere alla tomba di questo grande Santo a Saint-Laurent-sur-Sèvre il 19 settembre 1996.

Per me san Luigi Maria Grignion de Montfort costituisce una significativa figura di riferimento, che mi ha illuminato in momenti importanti della vita. Quando da seminarista clandestino lavoravo nella fabbrica Solvay di Cracovia, il mio direttore spirituale mi consigliò di meditare sul Trattato della vera devozione alla Santa Vergine. Lessi e rilessi più volte e con grande profitto spirituale questo prezioso libretto ascetico dalla copertina azzurra che si era macchiata di soda. Ponendo la Madre di Cristo in relazione al mistero trinitario, il Montfort mi ha aiutato a capire che la Vergine appartiene al piano della salvezza per volontà del Padre, come Madre del Verbo incarnato, da Lei concepito per opera dello Spirito Santo. Ogni intervento di Maria nell'opera della rigenerazione dei fedeli non si pone in competizione con Cristo, ma deriva da lui ed è al suo servizio. L'azione che Maria svolge nel piano della salvezza è sempre cristocentrica, fa cioè direttamente riferimento ad una mediazione che avviene nel Cristo. Capii allora che non potevo escludere la Madre del Signore dalla mia vita senza disattendere la volontà di Dio-Trinità, che ha voluto «iniziare e compiere» i grandi misteri della storia della salvezza con la collaborazione responsabile e fedele dell'umile Serva di Nazaret.

Rendo anche ora grazie al Signore per aver potuto sperimentare quanto anche voi avete avuto modo di approfondire in questo colloquio, che cioè l'accoglienza di Maria nella vita in Cristo e nello Spirito introduce il credente nel cuore stesso del mistero trinitario.

2. Fratelli e Sorelle carissimi, durante il vostro Simposio vi siete soffermati sulla spiritualità trinitaria in comunione con Maria: aspetto, questo, caratterizzante dell'insegnamento di Montfort.

Egli, infatti, non propone una teologia senza influsso nella vita concreta e nemmeno un cristianesimo «per procura», senza assunzione personale degli impegni derivanti dal Battesimo. Al contrario, egli invita ad una spiritualità intensamente vissuta; stimola ad un dono, liberamente e consapevolmente deciso, di sé a Cristo e, mediante Lui, allo Spirito Santo e al Padre. In questa luce si comprende come il riferimento a Maria renda perfetta la rinnovazione delle promesse battesimali, poiché è proprio Maria la creatura «più conforme a Gesù Cristo» (Trattato della vera devozione alla Santa Vergine, 121).

Sì, tutta la spiritualità cristocentrica e mariana insegnata da Montfort deriva dalla Trinità e ad essa conduce. Al riguardo, colpisce la sua insistenza sull'azione delle tre Persone divine nei confronti di Maria. Dio Padre «ha dato il suo unico Figlio al mondo soltanto per mezzo di Maria» e «vuole avere figli per mezzo di Maria fino alla fine del mondo» (ibid., 16 e 29). Dio Figlio «si è fatto uomo per la nostra salvezza, ma in Maria e per mezzo di Maria» e «vuole formarsi e per così dire incarnarsi ogni giorno, per mezzo della sua cara madre nelle sue membra» (ibid., 16 e 31). Dio Spirito Santo «ha comunicato a Maria, sua fedele Sposa, i suoi doni ineffabili» e «vuole formarsi in Lei e per mezzo di Lei degli eletti» (ibid., 25 e 34).

3. Maria appare, pertanto, come spazio di amore e di azione delle Persone della Trinità, e il Montfort la presenta in prospettiva relazionale: «Maria è tutta relativa a Dio e la chiamerei benissimo la relazione a Dio, che esiste solo in rapporto a Dio» (ibid., 225). Per questo la Tutta Santa conduce alla Trinità. Ripetendole ogni giorno «Totus tuus» e vivendo in sintonia con Lei, si può giungere all'esperienza del Padre nella fiducia e nell'amore senza limiti (cfr ibid., 169 e 215), alla docilità allo Spirito Santo (cfr ibid., 258) ed alla trasformazione di sé secondo l'immagine di Cristo (cfr ibid., 218- 221).

Qualche volta accade che nella catechesi e anche negli esercizi di pietà si lasci nell'implicito «la nota trinitaria e cristologica, che in essi è intrinseca ed essenziale» (Esort. ap. Marialis cultus, 25). Nella visione di Grignion de Montfort, al contrario, la fede trinitaria permea interamente le preghiere rivolte a Maria: «Ti saluto, Maria, Figlia amabilissima dell'eterno Padre, Madre mirabile del Figlio, Sposa fedelissima dello Spirito Santo, tempio augusto della Santissima Trinità» (Metodi per recitare il Rosario, 15). Similmente nella Preghiera infocata, diretta alle tre Persone divine e proiettata sugli ultimi tempi della Chiesa, Maria è contemplata come la «montagna di Dio» (n. 25), ambiente di santità che eleva a Dio e trasforma in Cristo.

Possa ogni cristiano fare propria la dossologia che il Montfort pone sulle labbra di Maria nel Magnificat: «Si adori e benedica / il nostro unico e vero Dio! / L'universo risuoni / e si canti in ogni luogo: / Gloria all'eterno Padre, / gloria al Verbo adorabile! / La stessa gloria allo Spirito Santo / che col suo amore li unisce in un vincolo ineffabile» (Cantico, 85,6).

Nell'implorare su ciascuno di voi la continua assistenza della Vergine Santa, perché possiate vivere la vostra vocazione in comunione con Lei, nostra Madre e modello, vi imparto di cuore una speciale Benedizione Apostolica.

© Copyright 2000 - Libreria Editrice Vaticana

SOURCE : http://www.vatican.va/content/john-paul-ii/it/speeches/2000/oct-dec/documents/hf_jp-ii_spe_20001013_8-colloquio-mariologia.html

Site de l'ermitage de Grignion de Montfort, sa croix, Fr-85-Forêt de Mervent.


Oeuvres complètes de saint Louis-Marie Grignion de Montfort : http://jesusmarie.free.fr/grignion_de_montfort.html

The Secret of Mary, by Saint Louis Marie de Montfort :

https://catholicsaints.info/the-secret-of-mary-by-saint-louis-marie-de-montfort/

Voir aussi : http://www.mariedenazareth.com/13945.0.html?&L=0

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort et JEAN PAUL II. Document de Gloria.tv :

http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-saint-louis-marie-grignion-de-montfort-et-jean-paul-ii-49854785.html