jeudi 19 janvier 2012

Premier mystère glorieux : LA RÉSURRECTION DE NOTRE-SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST


Avec le soir vienne les larmes,

mais au matin, les cris de joie !

Tu as changé mon deuil en une danse,

mes habits funèbres en parure de joie !

 Psaume XXIX (XXX)


Chapitre 27

62 Le lendemain, qui était (le jour) après la Préparation, les grands prêtres et les Pharisiens allèrent ensemble trouver Pilate

63 et dirent : " Seigneur, nous nous sommes rappelés que cet imposteur, lorsqu'il vivait encore, a dit : " Dans trois jours je ressusciterai. "

64 Commandez donc que le tombeau soit bien gardé jusqu'au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent le dérober et disent au peuple : " Il est ressuscité des morts. " Cette dernière imposture serait pire que la première. "

65 Pilate leur dit : " Vous avez une garde : allez, gardez-le comme vous l'entendez. "

66 Ils s'en allèrent donc et ils s'assurèrent du tombeau en scellant la pierre, avec une garde.

Chapitre 28

1 Après le sabbat, à l'aube du premier jour de la semaine, Marie la Magdaléenne et l'autre Marie allèrent voir le tombeau.

2 Et voilà qu'il se fit un grand tremblement de terre, car un ange du Seigneur, étant descendu du ciel, s'approcha, roula la pierre, et s'assit dessus.

3 Son aspect était (brillant) comme l'éclair, et son vêtement blanc comme la neige.

4 Dans l'effroi qu'ils en eurent, les gardes tremblèrent et devinrent comme morts.

5 Et prenant la parole, l'ange dit aux femmes : " Vous, ne craignez pas ; car je sais que vous cherchez Jésus le crucifié.

6 Il n'est point ici, car il est ressuscité comme il l'avait dit. Venez et voyez la place où il était ;

7 et hâtez-vous d'aller dire à ses disciples : Il est ressuscité des morts, et voici qu'il vous précède en Galilée ; c'est là que vous le verrez. Je vous ai dit. "

8 Elles sortirent vite du sépulcre avec crainte et grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples.

9 Et voilà que Jésus se présenta devant elles et leur dit : " Salut ! " Elles s'approchèrent, saisirent ses pieds et se prosternèrent devant lui.

10 Alors Jésus leur dit : " Ne craignez point; allez annoncer à mes frères qu'ils ont à partir pour la Galilée : c'est là qu'ils me verront. "

11 Pendant qu'elles étaient en chemin, voilà que quelques-uns des gardes virent dans la ville et annoncèrent aux grands prêtres tout ce qui était arrivé.

12 Après s'être assemblés avec les Anciens et avoir pris une délibération, ils donnèrent une grosse somme d'argent aux soldats,

13 en leur disant : Dites : Ses disciples sont venus de nuit et l'ont dérobé pendant que nous dormions. —

14 Que si cela arrive aux oreilles du gouverneur, nous l'apaiserons et nous ferons que vous n'ayez pas d'ennuis. "

15 Eux prirent l'argent et firent selon la leçon reçue. Et ce bruit s'est répandu parmi les Juifs jusqu'aujourd'hui.

ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU, XXVII : 62- XXVIII : 1-15


Chapitre 15

42 Le soir étant venu, comme c'était Préparation, c'est-à-dire veille du sabbat,

43 vint Joseph d'Arimathie, membre honoré du grand conseil, qui attendait, lui aussi, le royaume de Dieu. Il alla hardiment auprès de Pilate pour demander le corps de Jésus.

44 Mais Pilate s'étonna qu'il fût déjà mort, fit venir le centurion, et lui demanda s'il y avait longtemps qu'il était mort.

45 Renseigné par le centurion, il accorda le cadavre à Joseph.

46 Ayant acheté un linceul, il le descendit, l'enveloppa dans le linceul, le déposa dans un sépulcre qui avait été taillé dans le roc, et il roula une pierre à l'entrée du sépulcre.

47 Or Marie la Magdaléenne et Marie, mère de José, observaient où il était déposé.

Chapitre 16

1 Lorsque le sabbat fut passé, Marie la Magdaléenne, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des aromates afin d'aller l'embaumer.

2 Et, le premier jour de la semaine, de grand matin, elles vinrent au sépulcre, le soleil venant de se lever.

3 Elles se disaient entre elles : " Qui nous roulera la pierre de l'entrée du sépulcre? "

4 Elles regardèrent et observèrent que la pierre avait été roulée de côté ; or elle était fort grande.

5 Entrant dans le sépulcre, elles virent un jeune homme assis à droite, vêtu d'une robe blanche, et elles furent saisies de frayeur.

6 Mais il leur dit : " N'ayez pas de frayeur ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié : il est ressuscité, il n'est pont ici. Voici la place où on l'avait déposé.

7 Mais allez dire à ses disciples et à Pierre qu'il vous précède en Galilée ; c'est là que vous le verrez, comme il vous l'a dit. "

8 Sortant du sépulcre, elles s'enfuirent, car le tremblement et la stupeur les avaient saisies ; et elles ne dirent rien à personne, parce qu'elles avaient peur.

9 Ressuscité le matin, le premier jour, de la semaine, il apparut d'abord à Marie la Magdaléenne, de laquelle il avait chassé sept démons.

10 Elle alla l'annoncer à ceux qui avaient été avec lui, et qui étaient dans le deuil et les pleurs.

11 Eux, quand ils entendirent qu'il était vivant et qu'il lui était apparu, ne (la) crurent point.

12 Ensuite, il se montra sous une autre forme à deux d'entre eux qui cheminaient, se rendant à la campagne.

13 Ceux-ci s'en revinrent l'annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus.

14 Plus tard, il se montra aux Onze eux-mêmes, pendant qu'ils étaient à table; et il leur reprocha leur incrédulité et leur dureté de cœur, pour n'avoir pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité des morts.

ÉVANGILE SELON SAINT MARC, XV ; 42- XVI : 14


Chapitre 23

50 Et alors un homme, nommé Joseph, qui était membre du conseil, homme bon et juste,

51 — il n'avait donné son assentiment à leur résolution ni à leur acte, — d'Arimathie, ville juive, qui attendait le royaume de Dieu,

52 cet (homme) alla trouver Pilate pour lui demander le corps de Jésus ;

53 il le descendit, l'enveloppa d'un linceul, et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n'avait encore été mis.

54 C'était le jour de Préparation, et le sabbat commençait.

55 Ayant suivi (Joseph), les femmes qui étaient venues de la Galilée avec (Jésus), considérèrent le sépulcre et comment son corps (y) avait été déposé.

56 S'en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums; et, pendant le sabbat, elles demeurèrent en repos, selon le précepte.

Chapitre 24

1 Mais le premier jour de la semaine, de grand matin, elles allèrent au sépulcre, portant les aromates qu'elles avaient préparés.

2 Or elles trouvèrent la pierre roulée de devant le sépulcre ;

3 et, étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.

4 Tandis qu'elles étaient perplexes à ce sujet, voici que deux hommes, en vêtement éblouissant, se présentèrent à elles.

5 Comme elles étaient prises de peur et inclinaient le visage vers la terre, ils leur dirent : " Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ?

6 Il n'est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous de ce qu'il vous a dit, lorsqu'il était encore en Galilée,

7 disant que le Fils de l'homme devait être livré aux mains d'hommes pécheurs, être crucifié et ressusciter le troisième jour. "

8 Et elles se ressouvinrent de ses paroles et,

9 à leur retour du sépulcre, elles annoncèrent toutes ces choses aux Onze et à tous les autres.

10 Or c'étaient la Magdaléenne Marie, Jeanne et Marie (mère) de Jacques ; et les autres, leurs compagnes, en disaient autant aux apôtres.

11 Et ces paroles leur parurent du radotage et ils ne les crurent point.

12 Pierre partit et courut au sépulcre ; et, se penchant, il vit les bandelettes seules ; et il s'en retourna chez lui, s'étonnant de ce qui s'était passé.


13 Or, ce même jour, deux d'entre eux se rendaient à un bourg, nommé Emmaüs, distant de Jérusalem de soixante stades,

14 et ils causaient entre eux de tous ces événements.

15 Tandis qu'ils causaient et discutaient, Jésus lui-même, s'étant approché, se mit à faire route avec eux ;

16 mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.

17 Il leur dit : " De quoi vous entretenez-vous ainsi en marchant ? " Et ils s'arrêtèrent tout tristes.

18 L'un d'eux, nommé Cléophas, lui dit : " Tu es bien le seul qui, de passage à Jérusalem, ne sache pas ce qui s'y est passé ces jours-ci ! "

19 Il leur dit : " Quoi? " Ils lui dirent : " Ce qui concerne Jésus de Nazareth, qui fut un prophète puissant en œuvres et en parole devant Dieu et tout le peuple ;

20 et comment nos grands prêtres et nos chefs l'ont livré pour être condamné à mort et l'ont crucifié.

21 Quant à nous, nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël ; mais, en plus de tout cela, on est au troisième jour depuis que cela s'est passé.

22 Aussi bien, quelques femmes, des nôtres, nous ont jetés dans la stupeur : étant allées de grand matin au sépulcre,

23 et n'ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire même qu'elles avaient vu une apparition d'anges qui disaient qu'il est vivant.

24 Quelques-uns de nos compagnons s'en sont allés au sépulcre et ont bien trouvé (toutes choses) comme les femmes avaient dit : mais lui, ils ne l'ont point vu. "

25 Et lui leur dit : " O (hommes) sans intelligence et lents de cœur pour croire à tout ce qu'ont dit les prophètes !

26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrit cela pour entrer dans sa gloire ? "

27 Et commençant par Moïse et (continuant) par tous les prophètes, il leur expliqua, dans toutes les Ecritures, ce qui le concernait.

28 Ils approchèrent du bourg où ils se rendaient, et lui feignit de se rendre plus loin.

29 Mais ils le contraignirent, disant : " Reste avec nous, car on est au soir et déjà le jour est sur son déclin. " Et il entra pour rester avec eux.

30 Or, quand il se fut mis à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, puis le rompit et le leur donna.

31 Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent ; et il disparut de leur vue.

32 Et ils se dirent l'un à l'autre : " Est-ce que notre cœur n'était pas brûlant en nous, lorsqu'il nous parlait sur le chemin, tandis qu'il nous dévoilait les Écritures ? "

33 Sur l'heure même, ils partirent et retournèrent à Jérusalem ; et ils trouvèrent réunis les Onze et leurs compagnons,

34 qui disaient : " Réellement le Seigneur est ressuscité, et il est apparu à Simon. "

35 Et eux de raconter ce qui (s'était passé) sur le chemin, et comment il avait été reconnu par eux à la fraction du pain.

ÉVANGILE SELON SAINT LUC, XXXIII : 50-XXIV : 35


Chapitre 19

38. Après cela, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate d'enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Il vint donc, et prit le corps de Jésus.

39. Nicodème, qui était venu la première fois trouver Jésus de nuit, vint aussi, apportant un mélange de myrrhe et d'aloès, d'environ cent livres.

40. Ils prirent donc le corps de Jésus, et l'enveloppèrent dans des linges, avec les aromates, selon la manière d'ensevelir en usage chez les Juifs.

41. Or, au lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans le jardin un sépulcre neuf, où personne n'avait encore été mis.

42. C'est là, à cause de la Préparation des Juifs, qu'ils déposèrent Jésus, parce que le sépulcre était proche.

Chapitre 20

1. Le premier jour de la semaine, Marie-Madeleine se rendit au sépulcre, dès le matin, avant que les ténèbres fussent dissipées, et elle vit la pierre enlevée du sépulcre.

2. Elle courut donc, et vint trouver Simon-Pierre et l'autre disciple que Jésus aimait, et leur dit : "Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l'ont mis."

3. Pierre sortit avec l'autre disciple, et ils allèrent au sépulcre.

4. Ils couraient tous deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre, et arriva au sépulcre.

5. Et, s'étant penché, il vit les linceuls posés à terre ; mais il n'entra pas.

6. Simon-Pierre qui le suivait, arriva à son tour et entra dans le sépulcre.

7. Il vit les linges posés à terre, et le suaire qui couvrait la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé dans un autre endroit.

8. Alors, l'autre disciple qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi ; et il vit, et il crut.

9. Car ils ne comprenaient pas encore l'Écriture, d'après laquelle il devait ressusciter d'entre les morts.

10. Les disciples s'en retournèrent donc chez eux.

11. Cependant Marie se tenait près du sépulcre, en dehors, versant des larmes ; et, en pleurant, elle se pencha vers le sépulcre ;

12. Et elle vit deux anges vêtus de blanc, assis à la place où avait été mis le corps de Jésus, l'un à la tête, l'autre aux pieds.

13. Et ceux-ci lui dirent: "Femme, pourquoi pleurez-vous ?" Elle leur dit : "Parce qu'ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l'ont mis."

14. Ayant dit ces mots, elle se retourna et vit Jésus debout ; et elle ne savait pas que c'était Jésus.

15. Jésus lui dit : "Femme, pourquoi pleurez-vous ? Qui cherchez-vous ?" Elle, pensant que c'était le jardinier, lui dit : "Seigneur, si c'est vous qui l'avez emporté, dites-moi où vous l'avez mis, et j'irai le prendre."

16. Jésus lui dit: "Marie!" Elle se retourna et lui dit en hébreu : "Rabboni!" c'est à dire "Maître !" 17. Jésus lui dit : "Ne me touchez point, car je ne suis pas encore remonté vers mon Père. Mais allez à mes frères, et dites-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu, et votre Dieu."

18. Marie-Madeleine alla annoncer aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur, et qu'il lui avait dit ces choses.

Artista attivo nella prima metà del sec. XVII, After Caravaggio  (1571–1610), Incredulità di San Tommaso, circa 1610-1620, Uffizi Gallery


19.Le soir de ce même jour, le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, parce qu'ils craignaient les Juifs, Jésus vint, et se présentant au milieu d'eux, il leur dit : "Paix avec vous !"

20. Ayant ainsi parlé, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.

21. Il leur dit une seconde fois : "Paix avec vous !" Comme mon Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie."

22. Après ces paroles, il souffla sur eux et leur dit : "Recevez l'Esprit-Saint."

23."Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus."

24.Mais Thomas, l'un des douze, celui qu'on appelle Didyme, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint.

25. Les autres disciples lui dirent donc : "Nous avons vu le Seigneur." Mais il leur dit : "Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt à la place des clous et ma main dans son côté, je ne croirai point."

26. Huit jours après, les disciples étant encore dans le même lieu, et Thomas avec eux, Jésus vint, les portes étant fermées, et se tenant au milieu d'eux, il leur dit : "Paix avec vous !"

27. Puis il dit à Thomas : "Mets ici ton doigt, et regarde mes mains ; approche aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois plus incrédule, mais croyant."

28. Thomas lui répondit : "Mon Seigneur, et mon Dieu !"

29. Jésus lui dit : "Parce que tu m'as vu, Thomas, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru."

30.Jésus a fait encore en présence de ses disciples beaucoup d'autres miracles qui ne sont pas écrits dans ce livre.

31.Mais ceux-ci ont été écrits, afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom.

ÉVANGILE SELON SAINT JEAN, XIX : 38 -XX : 31

Master of the Schöppingen Altarpiece  (fl. 1440–1470), Altars, ResurrectionNoli me tangereAscensionPentecost.

circa 1455, Pfarrkirche, Westfalen, St. Brictius, St. Brictius

Retable de Schöppingen (vers 1470), Résurrection. Intérieur du volet droit.


Pour que le monde soit sauvé

Aujourd’hui, mes frères, le Christ n’est pas resté étendu, mais il a ressuscité ; il n’est pas revenu, mais il a passé ; il ne s’est pas établi de nouveau, mais il a élevé sa demeure ; et, pour tout dire, cette Pâque même que nous célébrons ne signifie pas Retour, mais Passage ; et cette Galilée où celui qui ressuscita promet de se faire voir à nous, ne signifie pas qu’il s’attarde en arrière, mais qu’il change de résidence.

Voici déjà, me semble-t-il, que plusieurs de vos esprits me précèdent, soupçonnant où veulent les mener ces paroles. Si le Christ Seigneur, après l’accomplissement de la croix, avait revécu pour retourner encore une fois à notre mortalité, aux souffrances de notre vie présente, je dirais certainement, mes frères, qu’il n’est point passé mais qu’il est revenu ; qu’il ne s’est point établi dans un état plus sublime, mais qu’il a repris son pèlerinage dans l’ancienne condition. Mais non, il est maintenant élevé à une vie nouvelle, et c’est pourquoi il nous appelle nous aussi au Passage, il nous appelle nous aussi en Galilée.

St Bernard de Clairvaux

Consulté par les princes et les papes, saint Bernard († 1153), moine de Cîteaux, a fait rayonner, au xiie siècle, l’ordre cistercien dans toute l’Europe. / Sermon de Pâques, n° 14 (P. L. 183, 281).

SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/mercredi-27-avril/meditation-de-ce-jour-1/

Apparition du Christ ressuscité à sa mère, la Très Sainte Vierge Marie, vers 1530-1540. Haut-relief en albâtre, polychrome et partiellement doré. Vallant Saint Georges (Aube) - Classé Monument historique le 18.02.1908


Combien de fois Jésus est-il apparu après la Résurrection ?

Philip Kosloski | 13 avril 2018

Jésus est apparu plusieurs fois après la Résurrection. Ce chiffre pourrait vous surprendre !

Après la Résurrection, Jésus est resté sur terre pendant quarante jours au cours desquels il est apparu plusieurs fois à ses disciples. Combien, nous ne le savons pas précisément, car comme il est dit dans l’Évangile de Jean : « Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. » (Jn 20, 30)

Cependant, les Évangiles nous rapportent tout de même un certain nombre de ces apparitions. Ainsi, dans la Bible, il est mentionné que Jésus est apparu dix fois dans son corps glorieux avant son Ascension.

Apparition à Marie-Madeleine

Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » (Jn 20, 16-17)

Apparition aux femmes revenant du tombeau

Vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. » (Mt 28, 8-10)

Apparition sur le chemin d'Emmaüs

Le même jour, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. (Lc 24, 13-15)

Apparition à Saint Pierre

« Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » (Lc 24, 34)

Apparition aux disciples (en l'absence de Thomas)

Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! » (Lc 24, 36)

Apparition aux disciples (en présence de Thomas)

Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » (Jn 20, 26-29)

Apparition à sept disciples

Après cela, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment. Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre, avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), Nathanaël, de Cana de Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples. (Jn 21, 1-2)

Apparition à cinq cents disciples

[…] Ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois – la plupart sont encore vivants, et quelques-uns sont endormis dans la mort […] (1 Co 15, 6)

Apparition à saint Jacques et aux Apôtres

[…] Ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres. (1 Co 15, 7)

Apparition juste avant l'Ascension

Puis Jésus les emmena au dehors, jusque vers Béthanie ; et, levant les mains, il les bénit. Or, tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel. Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie. Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu. (Lc 24, 50-53)

SOURCE : https://fr.aleteia.org/2018/04/13/combien-de-fois-jesus-est-il-apparu-apres-la-resurrection/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr

Francesco Buoneri, La Résurrection de Jésus, 1619-1620, 33,9 x 199,5, Art Institute of Chicago


Il les encourage

Le Créateur de l’univers a fait toute chose pour qu’en usent et en jouissent les hommes, et il a sanctifié ce qu’il a créé. Notre Seigneur Jésus Christ et ses disciples, jusqu’à sa passion, ont partagé les choses créées par lui et, plus encore, le Seigneur, par sa bonté et son dessein, a sanctifié ce qu’il a créé, et ce, jusqu’à la Passion.

Et après sa résurrection ? Pour qu’on ne doute pas de son dessein et qu’on ne pense pas que le Seigneur a vécu sans chair au milieu du genre humain, après sa résurrection d’entre les morts, il est apparu à ses disciples et il leur montra les marques des clous et la plaie à son côté qu’il avait reçue par la lance du soldat (cf. Jn 20, 25s.). Et après cela, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade. Et quand ils eurent déjeuné, alors, par voie de conséquence, il enjoint à Pierre et aux autres Apôtres d’être les pasteurs de l’humanité. Vois-tu comme le Maître aime les hommes ? Il n’a pas accusé les Apôtres ni ne les a mis en cause, ni ne les a accablés en disant : « Pourquoi avez-vous abandonné l’annonce de l’Évangile et vous êtes-vous tournés vers la pêche des poissons ? » Au contraire, il leur rend visite, les encourage et les aide à pêcher, et il leur offre un déjeuner après avoir préparé du pain et du poisson, pour leur montrer ainsi qu’il est le Créateur de la terre et de la mer et, par la nourriture, qu’il est celui qui avant la Passion vivait et passait son temps avec eux.

Amphiloque d’Iconium

(Traduction inédite de Guillaume Bady pour Magnificat.)

Amphiloque était évêque d’Iconium, en Cappadoce, vers la fin du ive siècle. / Contre les hérétiques 24-27, éd. C. Datema, Amphilochii Iconiensis opera, Turnhout, Brepols, 1978, p. 210-213

SOURCE : https://fr.aleteia.org/daily-prayer/vendredi-22-avril/meditation-de-ce-jour-1/

Hans Memling  (circa 1433 –1494). La Résurrection de Jésus Christ, XVe siècle, 58 x 28,2, Museum of Fine Arts, Budapest


LA RÉSURRECTION DE NOTRE-SEIGNEUR

La Résurrection de J.-C. eut lieu trois jours après sa Passion. Par rapport à cette Résurrection du Seigneur, il y a sept considérations à faire chacune en son; ordre: 1° Comment il est vrai que J.-C. resta trois jours et trois nuits dans le sépulcre et ressuscita au troisième-jour; 2° Pourquoi il n'est pas ressuscité aussitôt après sa' mort, mais il a attendu jusqu'au troisième jour; 3° comment il ressuscita; 4° pourquoi il avança sa résurrection et ne la remit pas, à l’époque de la résurrection générale ; 5° pourquoi il ressuscita ; 6° combien de fois il apparut étant ressuscité ; 7° la manière avec laquelle il tira les saints pères qui étaient dans les limbes, et ce qu'il y fit.

Quant à la première considération, il faut savoir que selon saint Augustin c'est par sinecdoche si l’on dit que J.-C. est resté trois jours et trois nuits dans le sépulcre, car il faut compter le soir du premier jour, le second jour tout entier, et la première partie du troisième : alors on a bien trois jours et chacun d'eux a eu sa nuit qui l’a précédé : car alors, selon Bède, fut changé l’ordre ainsi que le cours des jours et des nuits : auparavant en effet c'étaient les jours qui précédaient et les nuits qui suivaient, mais après la Passion cet ordre a été interverti, eu sorte que les nuits précèdent et les jours suivent : or, ceci est bien en rapport avec ce mystère, parce que l’homme tomba premièrement du jour de la grâce dans la nuit de la faute, mais parla Passion et la résurrection de J.-C., il sortit de la nuit de la faute pour rentrer dans le jour de la grâce. Par rapport à la seconde considération qui est celle par laquelle on trouve convenable que J.-C. ne soit pas ressuscité de suite après sa mort, mais qu'il attendît jusqu'au troisième jour, il y en a cinq raisons. 1° C'est une figure qui signifie que la lumière de sa mort a pris soin de notre double mort : aussi fut-il dans le tombeau un jour entier et deux nuits, afin que le jour figurât la lumière de sa mort et les deux nuits notre double mort : c'est la raison qu'en apporte la glose sur le passage de saint Luc (XXIV) : « Il a fallu que J.-C. souffrît et entrât ainsi dans sa gloire. » 2° C'est une preuve; car puisque tout se juge sur le témoignage de deux ou trois témoins, de même, dans ces trois jours, chacun peut acquérir la preuve de tout ce qui s'est passé : c'est donc pour donner une preuve convaincante de sa mort et pour en offrir lui-même la preuve, qu'il a voulu reposer trois jours dans le tombeau. 3° C'est une marque de sa puissance : car s'il était ressuscité aussitôt, il n'aurait pas paru avoir la puissance de quitter la vie comme non plus celle de ressusciter. Et cette raison est indiquée dans la première aux Corinthiens (XV), où il est dit : « Que J.-C. est mort, pour nos péchés, et qu'il est ressuscité. »

Il est d'abord question, dit saint Paul, de la mort de J.-C. afin que l’on fût certain qu'il s'agit là d'une mort véritable comme d'une résurrection véritable. 4° C'est la figure de tout ce qu'il y avait à restaurer. Cette raison est de saint Pierre de Ravenne : « J.-C., dit-il a voulu trois jours de sépulcre pour signifier ce qu'il avait à restaurer dans le ciel, ce qu'il avait à réparer sur la terre, et ce qu'il avait à racheter dans les enfers. » 5° C'est afin de représenter les trois états des justes. Saint Grégoire donne cette raison dans son explication d'Ezéchiel : « Ce fut, dit-il, la sixième férie que J.-C. souffrit; ce fut le samedi qu'il reposa dans le sépulcre, et ce fut le dimanche qu'il ressuscita de la mort. Or, la vie présente, c'est polir nous encore la sixième férie, puisque nous sommes au milieu des angoisses et des douleurs ; mais, au samedi, nous paraissons reposer dans le sépulcre, parce que, après la mort, nous trouvons le repos de l’âme : au jour du dimanche nous changeons de condition; nous ressuscitons, au jour de cette octave, avec le corps, des liens de la mort, et avec notre chair, nous nous réjouissons dans la gloire de l’âme. Dans le sixième jour nous avons la douleur, dans le septième le repos et dans l’octave la gloire (Saint Grégoire). »

La troisième considération est celle-ci : comment J.-C. ressuscita. Il faut observer : 1° qu'il ressuscita avec puissance; car ce fut par sa propre vertu, selon ce qui est dit dans saint Jean (X) : « J'ai la puissance de quitter la vie et de la reprendre ensuite. » (II) : « Détruisez ce temple et en trois jours je le réédifierai. » 2° Il (412) ressuscita bienheureusement, car il se dépouilla de toute misère. (Saint Math., XXVI). « Quand je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée. » Galilée veut dire transmigration. Or, quand J.-C. ressuscita, il alla en avant en Galilée, parce qu'il passa de la misère à la gloire, et de la corruption à l’incorruption. « Après la Passion de J.-C., dit saint Léon, pape, les liens de la mort ayant été rompus, l’infirmité fit place à la force, la mortalité à l’éternité, la honte à la gloire. » 3° Il ressuscita avec profit, car il tint sa proie : et Jérémie dit au IVe chapitre : « Le lion s'est élancé hors de sa tanière, le vainqueur des nations s'est élevé. » Saint Jean dit aussi (XXVI) : « Lorsque je serai élevé de terre, j'attirerai tout à moi, » c'est-à-dire : quand j'aurai fait sortir mon âme du limbe et mon corps du tombeau, j'attirerai tout à moi. 4° Il ressuscita miraculeusement, car le sépulcre resta clos. Comme il est sorti du sein de sa mère sans lésion de son intégrité, et de même qu'il est entré où étaient ses disciples les portes closes, de même aussi. a-t-il pu sortir du sépulcre qui resta clos. A ce propos on lit en l’Histoire scholastique (1)  qu'un moine de Saint-Laurent hors des murs, l’an MCXI de l’Incarnation du Seigneur, s'émerveillait de voir la ceinture qu'il portait, la jeta loin de lui . sans qu'elle eût été déliée, quand une voix venant d'en haut lui dit : « Ainsi J.-C. a pu sortir du sépulcre qui resta clos. » 5° Il ressuscita véritablement, parce que ce fut en son vrai et propre corps. Il donna six preuves de la vérité de sa résurrection : 1° par un

ange, qui ne ment point ; 2° par de fréquentes apparitions. Et en ces deux circonstances il montra qu'il était ressuscité véritablement. 3° Par le manger, il prouva ainsi qu'il n'était pas ressuscité par art magique. 4° Par le toucher, en quoi il prouva que c'était en un vrai corps. 5° Par la démonstration de ses plaies, il montra alors que ce fut en ce même corps avec lequel il était mort. 6° Par son entrée dans la maison dont les portes étaient closes; c'était la preuve qu'il était ressuscité tout glorifié. Or, tous ces doutes, sur la résurrection de J.-C. paraissent avoir existé dans les apôtres. 7° Il ressuscita immortel pour ne mourir plus désormais. Il est écrit dans l’Épître aux Romains (VI) et J.-C. est ressuscité d'entre les morts pour ne plus mourir. » Cependant saint Denis rapporte dans une lettre à Démophile (8e) que J.-C. même après son ascension, dit à un saint homme, nommé Carpus : « Je suis prêt à souffrir de nouveau pour sauver les hommes. » Par où l’on voit que, s'il était possible, il aurait encore été disposé à mourir pour les hommes. Ce même Carpus, personnage d'une admirable sainteté, raconta à saint Denis, comme la même lettre en fait foi,-qu'un infidèle ayant perverti un chrétien, Carpus en fut chagriné au point d'en tomber malade. (Sa sainteté était si grande qu'il ne célébrait jamais la sainte messe, à moins d'avoir eu une vision du ciel.) Mais ayant eu à prier pour la conversion de l’un et de l’autre, il demandait cependant tous les jours à Dieu qu'il leur ôtât la vie en les faisant brûler sans miséricorde.

Et voici que vers le milieu de la nuit, comme il était éveillé et qu'il faisait cette prière, tout à coup la maison où il était se divisa en deux et une fournaise immense apparut au milieu : en portant ses regards en haut, il vit le ciel ouvert et Jésus qui y était environné d'une multitude d'anges. Ensuite vis-à-vis de la fournaise, il voit les deux pécheurs qu'il avait maudits, tout tremblants, et entraînés avec violence par les morsures et les replis. de serpents qui sortaient de cette fournaise où ils étaient poussés encore par d'autres hommes. Carpus se complaisait tellement à la vue de leur châtiment qu'il dédaignait de porter les yeux sur ce qui apparaissait en haut et qu'il restait tout attentif à contempler cette vengeance, de sorte qu'il était très contrarié de ne pas les voir plus tôt tomber dans la fournaise. Enfin après avoir pris la peine de regarder au ciel et avoir vu ce qu'il avait remarqué auparavant, voici que Jésus, qui avait pitié de ces hommes, se leva de son trône céleste, et descendant jusqu'à eux avec une multitude d'anges, il étendit les mains et les ôta de là en disant à Carpus : « Levez la main; frappez sur moi de nouveau, car je suis prêt à souffrir encore une fois pour sauver les hommes: c'est ce que j'ai de plus à coeur, si l’on pouvait me crucifier sans crime. » Nous avons relaté ici cette vision rapportée par saint Denis, pour preuve de ce que nous avons dit en dernier lieu.

La quatrième considération est celle-ci : pourquoi J.-C. n'a-t-il pas attendu à ressusciter avec les autres, c'est-à-dire au jour de la résurrection générale? Il faut savoir qu'il ne voulut point la différer pour trois raisons : 1° Par dignité pour son corps. Car comme ce corps était d'une éminente dignité depuis qu'il avait été déifié, ou bien uni à la divinité, il ne fut pas convenable qu'il restât si longtemps dans la poussière. Aussi le psaume dit : « Vous ne laisserez pas votre saint, c'est-à-dire, votre corps sanctifié, déifié, éprouver la corruption. » Le Psalmiste dit encore (CXXXI) : « Levez-vous, Seigneur; venez dans le lieu de votre repos, vous et l’arche de votre sainteté. » Ce qui est appelé ici l’arche de sainteté, c'est ce corps auquel fut unie la divinité. 2° Pour l’affermissement de la foi : car s'il n'était pas ressuscité alors, la foi eût péri, et personne n'aurait cru qu'il est véritablement Dieu. Or, ceci devient évident par ce qui arriva lors de la Passion, où tous, excepté la Sainte Vierge, perdirent la foi qu'ils ne recouvrèrent qu'après avoir connu la résurrection. C'est ce que dit saint Paul dans sa première Épître aux Corinthiens (XV) : « Si J.-C. n'est pas ressuscité, notre foi est vaine. » 3° Pour être le modèle de notre résurrection. Il eût été rare en effet de trouver quelqu'un° qui eût espéré la résurrection future, s'il n'eût eu pour modèle la résurrection de N.-S. C'est pour cela que l’apôtre dit : « Si J.-C. est ressuscité, nous aussi, nous ressusciterons, » car sa résurrection est la cause et le modèle de la nôtre. « Le Seigneur, dit saint Grégoire, a montré par son exemple ce qu'il nous a promis en récompense, afin que, les fidèles sachant tous qu'il est ressuscité, espérassent posséder eu eux-mêmes, à la fin du monde; les récompenses de la résurrection. Le même saint dit encore : « J.-C. ne voulut pas être mort plus de trois jours ; car si sa résurrection eût été différée, nous n'aurions pu l’espérer pour nous. «

La cinquième considération est : pourquoi J.-C. ressuscita. Il faut savoir que ce fut pour quatre grands profits que nous en retirons. En effet sa résurrection opère la justification des pécheurs, elle nous enseigne une manière de vie nouvelle, elle engendre l’espérance de recevoir la rémunération, et elle signifie la résurrection de tous. Quant au premier profit saint Paul dit en l’Épître aux Romains (IV) : « Il a été livré pour nos péchés et il est ressuscité pour notre justification. » Quant au second. Il est dit en la même épître (VI) : « Comme J.-C. est ressuscité d'entre les morts pour la gloire de son père, de même aussi nous devons marcher dans une nouvelle vie. » Quant au troisième. La première épître de saint Pierre (II) porte : « Dieu nous a ressuscités par sa grande miséricorde pour nous donner l’espérance de la vie par la résurrection de J.-C. » Quant au quatrième. La première aux Corinthiens (XV) dit : « J.-C. notre Seigneur est ressuscité d'entre les morts comme les prémices de ceux qui dorment : car c'est par un homme que la mort est venue et c'est par un homme qu'est venue la résurrection. » D'où il faut conclure que J.-C. a eu quatre propriétés qui lui furent particulières dans sa résurrection. La première que notre résurrection est remise à la fin du monde, mais que la sienne arriva au troisième jour. La 2e que nous ressuscitons par lui, mais qu'il est ressuscité, par lui-même. Ce qui fait dire à saint Ambroise : « Pourquoi aurait-il cherché quelqu'un qui l’ait aidé à ressusciter son corps, lui qui a ressuscité les autres? » La 3e que notre corps devient cendre, mais que le sien ne le put devenir. La 4e que la résurrection est la cause efficiente, exemplaire et sacramentelle de la nôtre.

 Par rapport à la première propriété, la glose du Psaume dit sur ces mots : « Ad vesperum dernorabitur fletus et ad matutinum laetitia (XXIX). Le soir on est dans les larmes et le matin dans la joie. » La résurrection de J.-C., est la cause efficiente de la résurrection de l’âme dans le temps présent et du corps dans le temps futur. Par rapport à la deuxième, on lit en l’Épître première aux Corinthiens : « Si J.-C. est ressuscité... » Quant à la troisième : et comme J.-C. est ressuscité d'entre les morts par la gloire du père, etc. » (Rom., VI).

La cinquième considération est celle-ci : combien de fois J.-C. est-il apparu après sa résurrection; Le jour même de la résurrection J.-C. est apparu cinq fois, et les autres jours suivants, cinq fois encore. 1° Il a apparu à Marie-Magdeleine (saint Jean, XX; saint Marc, XVI) qui est le type des pénitents, car il voulut apparaître en premier lieu à Marie-Magdeleine pour cinq motifs. a. Parce qu'elle l’aimait plus ardemment, comme le dit saint Luc (VII) : « Beaucoup de péchés lui sont remis parce qu'elle a beaucoup aimé. » b. Pour montrer qu'il était mort; pour les pécheurs. « Je ne suis pas venu, dit J.-C. en saint Mathieu (IX), appeler les justes, mais, les pécheurs. » c. Parce que les courtisanes précèdent les sages dans le royaume des cieux (Math., XXI). « En vérité, je vous dis que les courtisanes vous précéderont dans le royaume des cieux. » d. Parce que comme la femme avait annoncé la mort, elle devait aussi annoncer la vie (Glose). e. Afin que là où avait abondé l’iniquité, abondât aussi la grâce. (Romains, V). 2° Il apparut aux femmes qui revenaient du sépulcre, quand il leur dit : « Salut » : qu'elles s'approchèrent et lui tinrent les pieds (saint Math., XXVIII).

Elles sont le type des humbles auxquels le Seigneur se montre à raison de leur sexe, et de leur attachement, parce qu'elles tinrent ses pieds. 3° Il apparut à Simon, mais on ne sait où ni quand ; à moins peut-être que ce ne fût en revenant du sépulcre avec Jean : car il peut échoir que Pierre ne se soit pas trouvé au lieu où était Jean, quand Jésus lui apparut (saint Luc, XXIV) ; ou bien, ce fut quand il entra seul dans le monument, ou bien encore, dans la cave ou grotte où Pierre habitait, ainsi que le dit l’Histoire scholastique (2). En effet. on y lit que quand Pierre eut renié J.-C., il s'enfuit dans une cave, qu'on appelle encore Galli cantes, le chant du coq, où. il passa trois jours à pleurer son péché, et que ce fut là que le Sauveur lui apparut et le conforta. Pierre signifie obéissant, c'est, donc le type des obéissants auxquels se montre le Seigneur. 4° Il apparut aux disciples à Emmaüs. Emmaüs veut. dire désir de conseil, et signifie les pauvres de J.-C. qui veulent accomplir ce conseil : « Allez, vendez ce que vous avez et le donnez aux pauvres, etc. » 5° Il apparut aux disciples rassemblés. Ce qui signifie les religieux qui tiennent closes les portes de leurs cinq sens (saint Jean, XX). Ces apparitions eurent lieu le jour même de la résurrection : et à la messe le prêtre les représente en se tournant cinq fois vers le peuple.

Mais la troisième fois qu'il se retourne, il le fait en silence pour figurer la troisième apparition à saint Pierre dont on ne sait ni le lieu ni le moment. 6° Il apparut huit jours après à tous ses disciples réunis, et Thomas étant présent, lui qui avait dit qu'il ne croyait pas s'il . ne voyait : c'est la figure de ceux qui hésitent dans la foi (saint Jean, XX). 7° A ses disciples occupés à la pêche (saint Jean, XXI): c'est la figure des prédicateurs qui sont des pêcheurs d'hommes. 8° A ses disciples sur le mont Thabor (saint Math., XXVIII) : c'est la figure (les contemplatifs parce qu'il fut transfiguré sur cette même montagne. 9° Aux onze disciples qui étaient à table dans le cénacle, et ce fut là qu'il leur reprocha la dureté de leurs coeurs et leur incrédulité (saint Math., XXVIII) Nous entendons par eux les pécheurs qui sont placés dans le nombre. onzième de la transgression et que le Seigneur visite quelquefois dans sa miséricorde. 10° Enfin, il apparut aux disciples qui se trouvaient sur la montagne des Oliviers (saint Luc, XXIV) : c'est la figure des miséricordieux et de ceux qui aiment l’huile de la miséricorde. C'est de ce lieu qu'il monta au ciel, parce que, dit saint Paul en l’épître première à Timothée (IV) : « La piété ,est utile à tout; et c'est à elle que les biens de la vie présente et ceux de la vie future ont été promis. »

Trois autres apparitions eurent encore lieu en ce même jour de la résurrection ; mais le texte des livres saints ne les raconte pas. La première par laquelle il apparut à saint Jacques le Juste, c'est-à-dire à Jacques fils d'Alphée; vous la trouverez dans la légende de ce saint. La seconde, quand, en ce même jour, J.-C. apparut à Joseph; elle est racontée ainsi dans 1'Evangile de Nicodème. Les Juifs ayant appris que Joseph avait demandé à Pilate le corps de Jésus, l’avait placé dans son propre tombeau, furent remplis d'indignation contre lui, se saisirent de sa personne et l’enfermèrent avec grand soin dans un lieu bien clos et scellé, avec l’intention de le tuer après le jour du sabbat; mais voici que Jésus, la nuit même de la résurrection, enleva par les quatre angles la maison dans les airs, entra auprès de Nicodème, essuya son visage, l’embrassa, et le faisant sortir, sans: que les sceaux fussent rompus, l’amena à sa maison d'Arimathie. La troisième, par laquelle on croit que J.-C: apparut avant tous es autres à la- Vierge Marie, quoique les évangélistes gardent le silence sur ce point. L'Eglise romaine paraît approuver cette opinion puisque; au jour de Pâques, la station a lieu à Sainte-Marie-Majeure. Or, si on ne le croit pas en raison qu'aucun des évangélistes n'en fait mention, il est évident qu'il n'apparut jamais à la sainte Vierge après être ressuscité, parce qu'aucun évangéliste n'indique ni le lieu ni le temps de cette apparition. Mais écartons cette idée qu'une telle mère ait reçu un pareil affront d'un tel Fils. Peut-être cependant les évangélistes ont-ils passé cela sous silence parce que leur but était seulement de produire des témoins de la Résurrection; or, il n'était pas convenable qu'une mère fût appelée pour rendre témoignage à son Fils : car si les paroles des autres femmes, à leur retour du sépulcre, parurent des rêveries, combien plus aurait-on cru que sa mère était dans le délire par amour pour son fils.

Ils ne l’ont point écrit, il est vrai, mais ils l’ont laissé pour certain : car J.-C. a dû procurer à sa mère la première joie de sa résurrection; il est clair qu'elle a souffert plus que personne de la mort de son Fils; il ne devait donc pas oublier sa mère, lui qui se hâte de consoler d'autres personnes. C'est l’opinion de saint Ambroise dans son troisième livre des Vierges : « La mère, dit-il, a vu la résurrection; et ce fuit la première qui vit et qui crut, Marie-Magdeleine la vit malgré son doute. » Sedulius s'exprime comme il suit en parlant de l’apparition de J.-C. :

Semper virgo manet, hujus se visibus astans

Luce palan Dominus prius obtulit, ut bona mater,

Grandia divulgans miracula, quae fuit olim

Advenientis iter, haec sit redeuntis et index.

Le Seigneur apparaît à Marie toujours vierge tout aussitôt après sa Résurrection, afin qu'en pieuse et douce mère, elle rendit témoignage du miracle. Celle qui lui avait ouvert les portes de la vie dans sa naissance, devait aussi prouver qu'il mail. quitté les enfers.

(Carmen Paschale, v, p. 361.)

Quant à la septième et dernière considération, savoir : comment J.-C. fit sortir les saints pères du limbe où ils se trouvaient, et ce qu'il y fit, l’évangile ne l’explique pas ouvertement. Saint Augustin cependant dans un de ses sermons et Nicodème, dans son évangile (ch. XVIII) en disent quelque chose. Voici, les paroles de saint Augustin : « Aussitôt que J.-C. rendit l’esprit, son âme unie à sa divinité descendit au fond des enfers, et quand il eut atteint les dernières limites des ténèbres, en spoliateur resplendissant et terrible, les légions impies de l’enfer le regardèrent avec épouvanté, et elles se mirent à demander : « D'où vient celui-ci qui est si fort, si terrible, si resplendissant et si noble?

Le monde qui nous fut soumis ne nous a jamais envoyé pareil mort ; jamais il n'a destiné aux enfers de pareils présents. Quel est-il donc celui qui entre sur nos domaines avec cette intrépidité ? et il ne redoute pas nos supplices seuls, mais il a délié les autres de nos chaînes: Les voyez-vous ceux qui ne vivaient que dans nos tourments, les voyez-vous nous insulter après avoir été sauvés ? et ils ne se contentent, pas de ne craindre rien, ils ajoutent encore des menaces. Les morts d'ici n'ont jamais été si pleins d'orgueil, et des captifs n'ont jamais ressenti une semblable joie. Pourquoi l’avoir amené ici? O notre prince, ton allégresse a passé, tes joies se sont changées en deuil ! Pendant que tu suspends J.-C. sur le bois; tu ne sais pas tous les dommages que tu éprouves en enfer. » Et quand les voix. infernales de ces cruels se furent fait entendre, le Seigneur dit et toutes les portes de fer furent brisées : voici un peuple innombrable de saints du Seigneur qui se prosternent et qui font entendre ces cris mêlés de larmes : « Vous voici arrivé, Rédempteur du monde, vous voici arrivé; vous que nous attendions tous les jours avec tant d'ardeur: vous êtes descendu pour nous aux enfers ; ne nous abandonnez point quand vous serez retourné aux cieux: Remontez, Seigneur Jésus, dépouillez l’enfer, enchaînez l’auteur de la mort dans ses propres liens; rendez bientôt la joie au monde; secourez-nous, ajoutent-ils, éteignez ces tourments affreux, et dans votre pitié délivrez des captifs ; pendant que vous êtes ici absolvez les coupables, et quand vous remonterez, défendez ceux qui sont les vôtres » (saint Aug.).

Voici ce qu'on lit dans I'Evangile de Nicodème : « Carinus et Leucius, fils du vieillard Siméon, ressuscitèrent avec J.-C., ils apparurent à Anne, à Caïphe, à Nicodème, à Joseph et à Gamaliel qui les conjurèrent de leur raconter ce que J.-C. a fait aux enfers : Nous étions, dirent-ils, avec tous nos pères les Patriarches placés au fond des ténèbres, quand tout à coup surgit une lumière qui avait l’éclat doré du soleil, et une couleur de pourpre royale nous illumina. Aussitôt Adam, le père du genre humain, a tressailli en disant : « C'est la lumière éternelle qui a promis de nous envoyer une lumière qui lui est coéternelle. » Isaïe s'écria : « C'est la lumière du Père, le Fils de Dieu, comme je l’ai prédit en ces termes, alors que j'étais vivant sur la terre : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu la grande lumière: » Alors survint notre père Siméon qui dit en tressaillant de joie : «Glorifiez le Seigneur, car c'est moi qui ai reçu dans mes mains, au temple, le Christ nouvellement né, et qui ai dit sous l’influence de l’Esprit-Saint :  « Maintenant mes yeux ont vu votre salut que vous avez envoyé, vous l’avez préparé à la face de tous les peuples » (Luc, I). Après Siméon, survint un habitant du désert et comme nous lui demandions qui il était il dit : « Je suis Jean; j'ai baptisé J-C., j'ai marché devant la face du Seigneur, pour lui préparer ses voies, et je l’ai montré du doigt, eu disant : « Voici l’agneau de Dieu, voici celui qui ôte les péchés du monde; je suis descendu vous annoncer que le Christ va venir à l’instant nous visiter. »

En ce moment Seth s'écria : «Quand je suis allé aux portes du paradis prier le Seigneur de  m’envoyer son ange pour me donner de l’huile de l’arbre de la miséricorde afin de pouvoir oindre le: corps de mon père Adam, accablé par la maladie, l’ange Michel apparut et dit : « Ne te consumes pas en larmes pour demander l’huile du bois de la miséricorde; car tu ne pourras en obtenir qu'après cinq mille cinq cents ans accomplis (3). » Tous les Patriarches et les prophètes qui entendirent ces exclamations tressaillirent d'une grande joie. Alors Satan, le prince et le chef de la mort, dit à l’enfer : « Prépare-toi à recevoir Jésus qui se glorifie d'être le Christ, Fils de Dieu. Toutefois c'est un homme qui eut peur de mourir car il a dit : « Mon âme est triste jusqu'à la mort; » grand nombre d'hommes que j'avais rendus sourds, il les a guéris et il a redressé les boiteux. » L'enfer répondit : « Si tu es puissant; quel est donc cet homme, ce Jésus qui, tout en craignant la mort, résiste à ta puissance ? Car s'il dit qu'il craint la mort, c'est pour te tromper et il n'y aura pour toi qu'un vah ! dans l’éternité des siècles. » Satan répondit . « Je l’ai tenté ; j'ai soulevé le peuple contre lui, j'ai déjà aiguisé la lance, mêlé le fiel et le vinaigre, préparé le bois de la croix : sa mort est prochaine et je te l’amènerai. » L'enfer lui demanda : « Est-ce donc lui qui a ressuscité Lazare que je tenais.» Satan répondit : « C'est lui-même. »

L'enfer s'écria : «Je te conjure, par les puissances et par les miennes, ne me l’amène pas; car aussitôt que j'ai eu entendu le commandement de sa parole, j'ai frémi, et n'ai pu retenir Lazare lui-même, qui, se secouant comme un aigle essayant son agilité, s'est échappé de nos mains. » Comme il parlait ainsi, une voix semblable à un tonnerre se fit, entendre, et dit : « Enlevez vos portes, Princes; ouvrez-vous, portes éternelles, et le Roi de gloire entrera. » A cette voix tous les démons accoururent et fermèrent les portes d'airain avec des verrous de fer. Alors David s'écria : « N'ai-je pas été prophète quand j'ai dit : « Que les miséricordes du Seigneur soient le sujet de ses louanges, parce qu'il a brisé les portes d'airain et rompu les verrous de fer (CVI). » Et une voix extraordinaire se fit entendre qui dit : « Enlevez vos portes... etc. » L'enfer, voyant qu'on avait crié par deux fois, dit comme s'il était dans l’ignorance : « Quel est ce roi de gloire? » David lui répondit : « Le Seigneur fort et puissant, le Seigneur puissant dans le combat, c'est lui qui est le roi de gloire. » Le roi de gloire survint; alors il éclaira les ténèbres éternelles ; et le Seigneur étendant la main prit Adam par sa droite et lui dit : « Paix à toi et à tous tes fils, mes justes. » Et le Seigneur s'élança des enfers et tous les saints le suivirent. Le Seigneur, tenant toujours Adam par la main, le confia à l’archange Michel qui les introduisit dans le paradis. Ils rencontrèrent deux hommes, anciens des jours, et les saints leur demandèrent : « Qui êtes-vous, vous qui êtes pas descendus avec cous dans les enfers, qui n'êtes pas morts encore ; et qui avez été placés avec votre corps dans le paradis? »

Et l’un répondit : « Je suis Enoch qui ai été transporté ici ; celui-là est Elie qui a été enlevé jusqu'ici sur un char de feu; et nous n'avons point encore goûté la mort, mais nous sommes réservés pour jusqu'à l’avènement de l’antéchrist afin de combattre contre lui; il nous tuera et après trois jours et demi nous serons enlevés dans les nuées. » Tandis qu'il parlait, survint un autre homme portant sur ses épaules le signe de la croix. On lui demanda qui il était, et il dit : « Je fus larron et j'ai été crucifié avec Jésus; j'ai cru qu'il est le créateur, et l’ai prié en disant : « Souvenez-vous de moi, Seigneur, quand vous serez venu dans votre royaume. » Alors il  m’a répondu : « En vérité, je te le dis; aujourd'hui tu seras avec moi en paradis . » Et il  m’a donné ce signe de la croix en disant : « Porte cela en allant dans le paradis et si l’ange qui est préposé à sa garde ne te laisse pas entrer, montre-lui le signe de la croix, et tu lui diras: C'est le Christ crucifié eu ce moment-ci qui  m’a envoyé. » Quand je l’eus fait et que j'eus ainsi parlé à l’ange, à l’instant il m’ouvrit,  m’introduisit et me plaça à la droite dans le paradis. » Carin et Leucius après avoir fait ce récit, furent subitement. transfigurés; et on ne les vit plus. Saint Grégoire de Nisse ou bien saint Augustin, d'après certains livres; dit en traitant le même sujet : « Tout à coup la nuit éternelle des enfers devint resplendissante, quand J.-C. descendit; alors les portiers bardés de fer se murmurèrent les uns aux autres ces paroles, sous le voile du silence, tant la crainte les avait saisis : « Quel, est donc celui-ci qui est si terrible et si brillant d'une lumière étrange ? Notre tartare n'en accueillit jamais un, semblable; le monde n'a jamais vomi son pareil dans notre caverne. C'est un usurpateur, ce n'est pas quelqu'un qui paie sa dette ; c'est un voleur; un destructeur; ce n'est pas un pécheur mais un pillard. Nous voyons un juge et non un suppliant. Il vient combattre et non succomber; il vient ravir et non rester. »

(1) Chap. CLXXXIV; — Rupert, De divinis offfic., 1. VIII; c. IV.

(2) Sur l’Évangile, c. CLIX.

(3) Au lieu de 500; quelques éditions mettent 200.

La Légende Dorée de Jacques de Voragine nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes et recherches sur les sources par l'abbé J.-B. M. Roze, chanoine honoraire de la cathédrale d'Amiens. Édouard Rouveyre, Éditeur, 76, rue de Seine, 76, Paris - MDCCCCII

SOURCE : http://jesusmarie.free.fr/jacques_de_voragine_legende_doree_2.html


Resurrection of Jesus Christ

Resurrection is the rising again from the dead, the resumption of life. In this article, we shall treat only of the Resurrection of Jesus Christ. (The General Resurrection of the Body will be covered in another article.) The fact of Christ's Resurrection, the theories opposed to this fact, its characteristics, and the reasons for its importance must be considered in distinct paragraphs.

The fact of Christ's resurrection

The main sources which directly attest the fact of Christ's Resurrection are the Four Gospels and the Epistles of St. PaulEaster morning is so rich in incident, and so crowded with interested persons, that its complete history presents a rather complicated tableau. It is not surprising, therefore, that the partial accounts contained in each of the Four Gospels appear at first sight hard to harmonize. But whatever exegetic view as to the visit to the sepulchre by the pious women and the appearance of the angels we may defend, we cannot deny the Evangelists' agreement as to the fact that the risen Christ appeared to one or more persons. According to St. Matthew, He appeared to the holy women, and again on a mountain in Galilee; according to St. Mark, He was seen by Mary Magdalen, by the two disciples at Emmaus, and the Eleven before his Ascension into heaven; according to St. Luke, He walked with the disciples to Emmaus, appeared to Peter and to the assembled disciples in Jerusalem; according to St. John, Jesus appeared to Mary Magdalen, to the ten Apostles on Easter Sunday, to the Eleven a week later, and to the seven disciples at the Sea of TiberiasSt. Paul (1 Corinthians 15:3-8) enumerates another series of apparitions of Jesus after His Resurrection; he was seen by Cephas, by the Eleven, by more than 500 brethren, many of whom were still alive at the time of the Apostle's writing, by James, by all the Apostles, and lastly by Paul himself.

Here is an outline of a possible harmony of the Evangelists' account concerning the principal events of Easter Sunday:

The holy women carrying the spices previously prepared start out for the sepulchre before dawn, and reach it after sunrise; they are anxious about the heavy stone, but know nothing of the official guard of the sepulchre (Matthew 28:1-3Mark 16:1-3Luke 24:1John 20:1).

The angel frightened the guards by his brightness, put them to flight, rolled away the stone, and seated himself not upon (ep autou), but above (epano autou) the stone (Matthew 28:2-4).

Mary Magdalen, Mary the Mother of James, and Salome approach the sepulchre, and see the stone rolled back, whereupon Mary Magdalen immediately returns to inform the Apostles (Mark 16:4Luke 24:2John 20:1-2).

The other two holy women enter the sepulchre, find an angel seated in the vestibule, who shows them the empty sepulchre, announces the Resurrection, and commissions them to tell the disciples and Peter that they shall see Jesus in Galilee (Matthew 28:5-7Mark 16:5-7).

A second group of holy women, consisting of Joanna and her companions, arrive at the sepulchre, where they have probably agreed to meet the first group, enter the empty interior, and are admonished by two angels that Jesus has risen according to His prediction (Luke 24:10).

Not long after, Peter and John, who were notified by Mary Magdalen, arrive at the sepulchre and find the linen cloth in such a position as to exclude the supposition that the body was stolen; for they lay simply flat on the ground, showing that the sacred body had vanished out of them without touching them. When John notices this he believes (John 20:3-10).

Mary Magdalen returns to the sepulchre, sees first two angels within, and then Jesus Himself (John 20:11-16Mark 16:9).

The two groups of pious women, who probably met on their return to the city, are favored with the sight of Christ arisen, who commissions them to tell His brethren that they will see him in Galilee (Matthew 28:8-10Mark 16:8).

The holy women relate their experiences to the Apostles, but find no belief (Mark 16:10-11Luke 24:9-11).

Jesus appears to the disciples, at Emmaus, and they return to Jerusalem; the Apostles appear to waver between doubt and belief (Mark 16:12-13Luke 24:13-35).

Christ appears to Peter, and therefore Peter and John firmly believe in the Resurrection (Luke 24:34John 20:8).

After the return of the disciples from EmmausJesus appears to all the Apostles excepting Thomas (Mark 16:14Luke 24:36-43John 20:19-25).

The harmony of the other apparitions of Christ after His Resurrection presents no special difficulties.

Briefly, therefore, the fact of Christ's Resurrection is attested by more than 500 eyewitnesses, whose experience, simplicity, and uprightness of life rendered them incapable of inventing such a fable, who lived at a time when any attempt to deceive could have been easily discovered, who had nothing in this life to gain, but everything to lose by their testimony, whose moral courage exhibited in their apostolic life can be explained only by their intimate conviction of the objective truth of their message. Again the fact of Christ's Resurrection is attested by the eloquent silence of the Synagogue which had done everything to prevent deception, which could have easily discovered deception, if there had been any, which opposed only sleeping witnesses to the testimony of the Apostles, which did not punish the alleged carelessness of the official guard, and which could not answer the testimony of the Apostles except by threatening them "that they speak no more in this name to any man" (Acts 4:17). Finally the thousands and millions, both Jews and Gentiles, who believed the testimony of the Apostles in spite of all the disadvantages following from such a belief, in short the origin of the Church, requires for its explanation the reality of Christ's Resurrection, for the rise of the Church without the Resurrection would have been a greater miracle than the Resurrection itself.

Opposing theories

By what means can the evidence for Christ's Resurrection be overthrown? Three theories of explanation have been advanced, though the first two have hardly any adherents in our day.

The Swoon theory

There is the theory of those who assert that Christ did not really die upon the cross, that His supposed death was only a temporary swoon, and that His Resurrection was simply a return to consciousness. This was advocated by Paulus ("Exegetisches Handbuch", 1842, II, p. 929) and in a modified form by Hase ("Gesch. Jesu", n. 112), but it does not agree with the data furnished by the Gospels. The scourging and the crown of thorns, the carrying of the cross and the crucifixion, the three hours on the cross and the piercing of the Sufferer's side cannot have brought on a mere swoon. His real death is attested by the centurion and the soldiers, by the friends of Jesus and by his most bitter enemies. His stay in a sealed sepulchre for thirty-six hours, in an atmosphere poisoned by the exhalations of a hundred pounds of spices, which would have of itself sufficed to cause death. Moreover, if Jesus had merely returned from a swoon, the feelings of Easter morning would have been those of sympathy rather than those of joy and triumph, the Apostles would have been roused to the duties of a sick chamber rather than to apostolic work, the life of the powerful wonderworker would have ended in ignoble solitude and inglorious obscurity, and His vaunted sinlessness would have changed into His silent approval of a lie as the foundation stone of His Church. No wonder that later critics of the Resurrection, like Strauss, have heaped contempt on the old theory of a swoon.

The Imposition theory

The disciples, it is said, stole the body of Jesus from the grave, and then proclaimed to men that their Lord had risen. This theory was anticipated by the Jews who "gave a great sum of money to the soldiers, saying: Say you, His disciples came by night, and stole him away when we were asleep" (Matthew 28:12 sq.). The same was urged by Celsus (OrigenAgainst Celsus II.56) with some difference of detail. But to assume that the Apostles with a burden of this kind upon their consciences could have preached a kingdom of truth and righteousness as the one great effort of their lives, and that for the sake of that kingdom they could have suffered even unto death, is to assume one of those moral impossibilities which may pass for a moment in the heat of controversy, but must be dismissed without delay in the hour of good reflection.

The Vision theory

This theory as generally understood by its advocates does not allow visions caused by a Divine intervention, but only such as are the product of human agencies. For if a Divine intervention be admitted, we may as well believe, as far as principles are concerned, that God raised Jesus from the dead. But where in the present instance are the human agencies which might cause these visions? The idea of a resurrection from the grave was familiar to the disciples from their Jewish faith; they had also vague intimations in the prophecies of the Old Testament; finally, Jesus Himself had always associated His Resurrection with the predictions of his death. On the other hand, the disciples' state of mind was one of great excitement; they treasured the memory of Christ with a fondness which made it almost impossible for them to believe that He was gone. In short, their whole mental condition was such as needed only the application of a spark to kindle the flame. The spark was applied by Mary Magdalen, and the flame at once spread with the rapidity and force of a conflagration. What she believed that she had seen, others immediately believed that they must see. Their expectations were fulfilled, and the conviction seized the members of the early Church that the Lord had really risen from the dead.

Such is the vision theory commonly defended by recent critics of the Resurrection. But however ingeniously it may be devised, it is quite impossible from an historical point of view.

It is incompatible with the state of mind of the Apostles; the theory presupposes faith and expectancy on the part of the Apostles, while in point of fact the disciples' faith and expectancy followed their vision of the risen Christ.

It is inconsistent with the nature of Christ's manifestations; they ought to have been connected with heavenly glory, or they should have continued the former intimate relations of Jesus with His disciples, while actually and consistently they presented quite a new phase that could not have been expected.

It does not agree with the conditions of the early Christian community; after the first excitement of Easter Sunday, the disciples as a body are noted for their cool deliberation rather than the exalted enthusiasm of a community of visionaries.

It is incompatible with the length of time during which the apparitions lasted; visions such as the critics suppose have never been known to last long, while some of Christ's manifestations lasted a considerable period.

It is not consistent with the fact that the manifestations were made to numbers at the same instant.

It does not agree with the place where most of the manifestations were made: visionary appearances would have been expected in Galilee, while most apparitions of Jesus occurred in Judea.

It is inconsistent with the fact that the visions came to a sudden end on the day of Ascension.

Keim admits that enthusiasm, nervousness, and mental excitement on the part of the disciples do not supply a rational explanation of the facts as related in the Gospels. According to him, the visions were directly granted by God and the glorified Christ; they may even include a "corporeal appearance" for those who fear that without this they would lose all. But Keim's theory satisfies neither the Church, since it abandons all the proofs of a bodily Resurrection of Jesus, nor the enemies of the Church, since it admits many of the Church's dogmas; nor again is it consistent with itself, since it grants God's special intervention in proof of the Church's faith, though it starts with the denial of the bodily Resurrection of Jesus, which is one of the principal objects of that faith.

Modernist view

The Holy Office describes and condemns in the thirty-sixth and thirty-seventh propositions of the Decree "Lamentabili", the views advocated by a fourth class of opponents of the Resurrection. The former of these propositions reads: "The Resurrection of our Saviour is not properly a fact of the historical order, but a fact of the purely supernatural order neither proved nor provable, which Christian consciousness has little by little inferred from other facts." This statement agrees with, and is further explained by the words of Loisy ("Autour d'un petit livre", p. viii, 120-121, 169; "L'Evangile et l'Église", pp. 74-78; 120-121; 171). According to Loisy, firstly, the entrance into life immortal of one risen from the dead is not subject to observation; it is a supernatural, hyper-historical fact, not capable of historical proof. The proofs alleged for the Resurrection of Jesus Christ are inadequate; the empty sepulchre is only an indirect argument, while the apparitions of the risen Christ are open to suspicion on a priori grounds, being sensible impressions of a supernatural reality; and they are doubtful evidence from a critical point of view, on account of the discrepancies in the various Scriptural narratives and the mixed character of the detail connected with the apparitions. Secondly, if one prescinds from the faith of the Apostles, the testimony of the New Testament does not furnish a certain argument for the fact of the Resurrection. This faith of the Apostles is concerned not so much with the Resurrection of Jesus Christ as with His immortal life; being based on the apparitions, which are unsatisfactory evidence from an historical point of view, its force is appreciated only by faith itself; being a development of the idea of an immortal Messias, it is an evolution of Christian consciousness, though it is at the same time a corrective of the scandal of the Cross. The Holy Office rejects this view of the Resurrection when it condemns the thirty-seventh proposition in the Decree "Lamentabili": "The faith in the Resurrection of Christ pointed at the beginning no so much to the fact of the Resurrection, as to the immortal life of Christ with God."

Besides the authoritative rejection of the foregoing view, we may submit the following three considerations which render it untenable:

First, the contention that the Resurrection of Christ cannot be proved historically is not in accord with science. Science does not know enough about the limitations and the properties of a body raised from the dead to immortal life to warrant the assertion that such a body cannot be perceived by the senses; again in the case of Christ, the empty sepulchre with all its concrete circumstances cannot be explained except by a miraculous Divine intervention as supernatural in its character as the Resurrection of Jesus.

Secondly, history does not allow us to regard the belief in the Resurrection as the result of a gradual evolution in Christian consciousness. The apparitions were not a mere projection of the disciples' Messianic hope and expectation; their Messianic hope and expectations had to be revived by the apparitions. Again, the Apostles did not begin with preaching the immortal life of Christ with God, but they preached Christ's Resurrection from the very beginning, they insisted on it as a fundamental fact and they described even some of the details connected with this fact: Acts 2:24-313:15-264:105:3010:39-4013:30-3717:31-32Romans 1:44:256:4-98:11-3410:714:91 Corinthians 15:4, 13 sqq.; etc.

Thirdly, the denial of the historical certainty of Christ's Resurrection involves several historical blunders: it questions the objective reality of the apparitions without any historical grounds for such a doubt; it denies the fact of the empty sepulchre in spite of solid historical evidence to the contrary; it questions even the fact of Christ's burial in Joseph's sepulchre, though this fact is based on the clear and simply unimpeachable testimony of history.

Character of Christ's resurrection

The Resurrection of Christ has much in common with the general resurrection; even the transformation of His body and of His bodily life is of the same kind as that which awaits the blessed in their resurrection. But the following peculiarities must be noted:

Christ's Resurrection is necessarily a glorious one; it implies not merely the reunion of body and soul, but also the glorification of the body.

Christ's body was to know no corruption, but rose again soon after death, when sufficient time had elapsed to leave no doubt as to the reality of His death.

Christ was the first to rise unto life immortal; those raised before Him died again (Colossians 1:181 Corinthians 15:20).

As the Divine power which raised Christ from the grave was His own power, He rose from the dead by His own power (John 2:1910:17-18).

Since the Resurrection had been promised as the main proof of Christ's Divine mission, it has a greater dogmatic importance than any other fact. "If Christ be not risen again, then is our preaching vain, and your faith is also vain" (1 Corinthians 15:14).

Importance of the resurrection

Besides being the fundamental argument for our Christian belief, the Resurrection is important for the following reasons:

It shows the justice of God who exalted Christ to a life of glory, as Christ had humbled Himself unto death (Philippians 2:8-9).

The Resurrection completed the mystery of our salvation and redemption; by His death Christ freed us from sin, and by His Resurrection He restored to us the most important privileges lost by sin (Romans 4:25).

By His Resurrection we acknowledge Christ as the immortal God, the efficient and exemplary cause of our own resurrection (1 Corinthians 15:21Philippians 3:20-21), and as the model and the support of our new life of grace (Romans 6:4-6 and 9-11).

Maas, Anthony. "Resurrection of Jesus Christ." The Catholic Encyclopedia. Vol. 12. New York: Robert Appleton Company, 1911. 13 Apr. 2020 <http://www.newadvent.org/cathen/12789a.htm>.

Transcription. This article was transcribed for New Advent by Donald J. Boon. Dedicated to Bishop Andre Cimichella of Montreal, and to Blessed Kateri Tekakwitha.

Ecclesiastical approbation. Nihil Obstat. June 1, 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censor. Imprimatur. +John Cardinal Farley, Archbishop of New York.

Copyright © 2020 by Kevin Knight. Dedicated to the Immaculate Heart of Mary.

SOURCE : http://www.newadvent.org/cathen/12789a.htm


Message of the Glorious Mysteries – The Resurrection

“If in this life only, we have hope in Christ, we are,” according to Saint Paul “of all men most miserable. But now Christ has risen from the dead” (1 Corinthians 15:19-20). The Resurrection is a postulate of God’s justice and love. Jesus glorified the Father in His life and Passion, now the Father glorifies Him; Jesus humbled himself, becoming obedient unto death upon a cross, and therefore the Father has exalted Him and has given Him the name which is above all names, so that in the name of Jesus, the knees of all must bend, of those that are in heaven, on earth, and under the earth. The same principle holds, with due proportion, also for us. If we suffer with Christ, we shall be glorified with Him, and if we die with Christ, we shall rise with Him. The mystery of the Resurrection ushers in our Saviour’s glorified life; it is a life of inspiration, power, strength and victory.

Jesus has died on the cross and the soldier has pierced His side with a lance, so that there can be no doubt as to His real death. To forestall any attempt on the part of the disciples to steal the body of Jesus, the tomb is sealed and a guard of soldiers is placed in front of it. These soldiers keep watch in front of the tomb the whole Sabbath and the following night. No disciples have come into sight; all has been quiet and peaceful. But as the morning of the first day of the week begins to dawn, the scene suddenly changes. An earthquake shakes the city, an angel, resplendent with heavenly light, rolls back the stone from the tomb; it is an empty tomb — Jesus is there no longer. The guards are hurled to the ground terror-stricken; as soon as they recover, they hasten to the city as fast as they can to bring the news to the authorities at Jerusalem. The report comes to those men like lightning and thunder from a clear sky; consternation is written in their faces. There can be no denial of the fact reported by the guards, and so they have recourse to an expedient to extricate themselves from this embarrassing situation and to prevent a popular change of attitude in favour of Jesus. They bribe the guards, charging them to spread the news that whilst they were asleep, the disciples had come and stolen the body. Poor, deluded Pharisees, who childishly think they can stop the triumphant march of the risen Christ by so silly a lie.

Let us now look at the figure of our risen Saviour. He is all light and splendour; He moves about with speed of light, neither walls nor door nor locks can stop Him. The wounds and disfigurement of His body have given way to immortal beauty and vigour; but in His hands and feet and in His sacred side He keeps the marks of the nails and the lance. They will forever be the sparkling gems blazing forth the truth that, as we were saved through the cross, so through the cross we must attain to light and glory.

Jesus who had loved His own who were in the world even unto death, does not forget them in His glory; He hastens to bring to them the joyful news of His Resurrection. Though not mentioned by the sacred writers, it must be taken for granted that Jesus appeared first of all to His holy Mother; we could not imagine anything else. (Saint Ambrose knew of it and preached it.) What a meeting this must have been of Mother and Son on that Easter morning. Rejoice, O Mother of Christ, be glad, O Queen of heaven, for your Son is risen from the dead. As in His mortal life, so in His glory He remains her Son and she His Mother. Then followed the many apparitions of Jesus to His apostles and friends, confirming their faith and speaking to them of the Kingdom of God.

The Resurrection of Christ, and the glorified life following it, is Christ’s decisive victory. He had foretold it and referred to it as proof of His divine Sonship and authority, “Destroy this temple and in three days I will raise it up” (John 2:19) By rising from the dead Christ has proved that He is God, His teaching true, His promises certain of fulfilment. And so His cause shall be victorious in the Church as a whole as well as in the individual soul, though in either case the way to victory leads over Calvary.

Christ’s victory is above all victory over sin, and in this victory, we must share in this life already, if we wish the glory of the Resurrection to be ours in the life to come. Baptism is the beginning of this victory, “Know you not that all we, who are baptized in Christ Jesus, are baptized into His death? For we are buried together with Him by baptism into death; that as Christ is risen from the dead by the glory of the Father, so we also may walk in newness of life” (Romans 6:3-4). In order to guarantee ultimate victory, in spite of possible falls due to human weakness, Christ has left to His Church as His most precious Easter gift the Sacrament of Penance, which He instituted on the evening of Easter Sunday, “Receive the Holy Ghost; whose sins you shall forgive, they are forgiven them, and whose sins you shall retain, they are retained.” (John 20:23)

The ideal of the Christian is the new life in Christ, free from sin. For that reason also holy Mother Church insists upon confession of all mortal sins at least once a year, and upon the reception of Holy Communion during the Easter season; thus the life of grace is restored if it should have been lost, and if it has not been lost it is strengthened and more intimately conformed to the life of Christ through the power of the bread of life. This new life, according to the intensity of its fervour, shows forth even whilst on earth the immortal vigour of Christ’s glorified life. It is a life of spiritual beauty, resplendent with the light of virtue. There is promptness and determination in obeying the call of duty and the inspirations of grace, courage and confidence in the profession of the faith, a holy pride in following Christ our victorious Leader, a joyful readiness to go with Him even unto death. Hardships and privations, fear of men, threats of persecution cannot alter its course. Deep and living faith in the Resurrection is incompatible with timidity and half-heartedness in our allegiance to Christ the King, and will never compromise at the expense of truth and loyalty. “Knowing this that our old man is crucified with Him, that the body of sin may be destroyed, to the end that we may serve sin no longer. . . . . . Knowing that Christ rising again from the dead, dies now no more, death can no more have dominion over Him. . . . . So do you also reckon, that you are dead to sin, but alive unto God, in Christ Jesus Our Lord” (Romans 6:6-11).

Our blessed Mother requests that we meditate on this mystery. She knows the conditions of the times and the growing danger to souls, the growing intensity of the Christian warfare as we approach the consummation of all things. Therefore, she wants us to be fortified with the invincible spirit of the Resurrection. The mystery of iniquity is at work, it can be overcome only by the mystery of a new, a holy life with Christ, the Victor over sin and death abiding in us, and we in Him. In His Resurrection, Jesus speaks to us as He spoke to the apostles, “Have confidence, I have overcome the world.” (John 16:33)

– from Message of the Rosary – Joyful Mysteries, by Father Aloysius Biskupek, S.V.D.

SOURCE : https://catholicsaints.info/message-of-the-glorious-mysteries-the-resurrection/

Piero della Francesca, La Résurrection, 1463, 225 x 200, Museo Civico di Sansepolcro, Sansepolcro


Pasqua di Risurrezione del Signore

12 aprile (celebrazione mobile)

La Pasqua è il culmine della Settimana Santa, è la più grande solennità per il mondo cristiano, e prosegue poi con l’Ottava di Pasqua e con il Tempo liturgico di Pasqua che dura 50 giorni, inglobando la festività dell’Ascensione, fino all’altra solennità della Pentecoste.

La Risurrezione è la dimostrazione massima della divinità di Gesù, non uno dei numerosi miracoli fatti nel corso della sua vita pubblica, a beneficio di tante persone che credettero in Lui; questa volta è Gesù stesso, in prima persona che indica il valore della sofferenza, comune a tutti gli uomini, che trasfigurata dalla speranza, conduce alla Vita Eterna, per i meriti della Morte e Resurrezione di Cristo.

Martirologio Romano: In questo giorno, che il Signore ha fatto, solennità delle solennità e nostra Pasqua: Risurrezione del nostro Salvatore Gesù Cristo secondo la carne.

Per il cristianesimo, la Pasqua è la solennità delle solennità. La festa delle feste per il mondo cristiano. La festa più grande per il cristiano. La Pasqua è il giorno della gioia, del sollievo, del gaudio che sopraggiunge, dopo una fase di dolore e di mestizia. È la dimostrazione reale della divinità di Cristo. È una forza, una energia d’amore immessa, come lievito nella vita dell’uomo o come energia incredibile, che si espande a livelli concentrici fino all’infinito cristico, alimentando e sorreggendo la speranza che anche l’uomo risorgerà, perché le membra seguono la sorte del capo, dal momento che hanno la stessa natura umana (Eb 2, 11). La Pasqua è la festa solenne per eccellenza; è l’alleluia speciale dell’uomo; è il grido di gioia dell’umanità intera. Il motivo: è il “giorno di Cristo Signore”, Creatore Redentore e Glorificatore di tutto ciò che esiste ed è salvabile; è il giorno della Gloria di Cristo, vero Dio e vero Uomo. È contemporaneamente la Pasqua del Signore e anche “nostra Pasqua” presente e futura. Mistero dei misteri!

SIGNIFICATO DEL TERMINE

Il termine greco pascha è la traslazione dell’aramaico phaskha, che corrisponde all’ebraico pesakh. Incerti sia l’etimologia sia il significato.

Nel mondo giudaico, la parola pesakh viene usata con diversi significati. Indica: la festa di pasqua (Es 12,11), che si celebrava tra il 14 e 15 Nisan (Ez 12, 11); l’agnello che veniva immolato in occasione della festa (Es 12, 5. 21); la settimana pasqua-azzimi, dalla sera del 14 Nisan al 21 Nisan, con l’annessa festa ottavaria dei Mazzot, ossia degli azzimi, unificati nel periodo dell’esilio (Lv 23 6-8). L’origine della festa di pasqua è legata alla vita nomade, in corrispondenza del cambio annuale del pascolo, come protezione contro i demoni. In seguito, è stata messa in relazione con l’evento dell’esodo dall’Egitto (Es 12, 21-23); registrando nel tempo diverse modifiche, specialmente quella della riforma di Giosia (621 a.C.), che, da festa delle singole famiglie, venne limitata a Gerusalemme e legata al culto del tempio (Dt 16, 1-6); assumendo, infine, il carattere di pellegrinaggio, come le altre feste (pentecoste e dei tabernacoli).

All’epoca del NT, era la festa più importante dell’anno ebraico. Richiamava a Gerusalemme moltissimi pellegrini di tutto il mondo giudaico (Lc 2, 41; Gv 11, 55). Il banchetto pasquale veniva consumato nelle case private a gruppetti di almeno 10 persone, e cominciava la sera dopo il tramonto del 15 Nisan. La rituale preparazione dell’uccisione degli agnelli avveniva il pomeriggio del 14 Nisan, nel cortile del tempio, ed eseguita dai rappresentanti dei singoli gruppi partecipanti; ai sacerdoti spettava solo aspergere col sangue degli agnelli l’altare dei sacrifici. La festa commemorava la liberazione dalla schiavitù d’Egitto ed esprimeva la gioia per la libertà conquistata, nella prospettiva della redenzione futura da parte del Messia.

Tutti e quattro i vangeli sono d’accordo nel collocare gli ultimi episodi di Gesù - l’ultima cena, l’arresto, l’interrogatorio e la condanna – si sono svolti nel periodo della pasqua (Mc 14; Mt 26-27; Lc 22-23; Gv 18-19). Alcune divergenze: per i sinottici, l’ultima cena fu un banchetto pasquale, di conseguenza, Gesù sarebbe stato preso processato e condannato nella notte di pasqua e crocifisso il giorno seguente; per Giovanni, invece, gli avvenimenti della passione sono avvenuti il giorno prima, in modo da far coincidere la morte di Gesù con l’uccisione degli agnelli pasquali nel pomeriggio del 14 Nisan. Difficile, la soluzione.

VALORE DELLA PASQUA

Per comprendere il valore della pasqua non basta conoscere la storia, ma bisogna entrare nella liturgia che celebra il mistero pasquale. Certo, il mistero pasquale è il cuore del cristianesimo, il nucleo dell’annuncio apostolico, la sintesi del mistero globale di Cristo e di tutta la storia sacra.

Concetto non solo espresso esplicitamente nella Costituzione Liturgica del Vaticano II, ma costituisce addirittura l’intera ossatura del documento riformatore. Difatti, il primo principio generale della natura della Liturgia recita: “Dio ‘vuole che tutti gli uomini si salvino e arrivino alla conoscenza della verità’ (1Tim 2, 4) [per questo], ‘nella pienezza del tempo, mandò il Figlio suo, il Verbo Incarnato’ (Gal 4, 4), [come] ‘Mediatore con gli uomini’ (1Tim 2, 5), perché la sua umanità fosse strumento di salvezza […]. Quest’opera della redenzione umana e della perfetta glorificazione di Dio […] è stata compiuta da Cristo Signore, specialmente per mezzo del mistero pasquale della sua passione, della sua risurrezione dai morti e della sua gloriosa ascensione” (SC n. 5).

E parafrasando l’art. 10 della stessa Costituzione Sacrosanctum Concilium, si evince che la Liturgia attualizza il mistero pasquale e costituisce il culmen e la fons dell’intera opera di glorificazione di Dio e di redenzione degli uomini, come già scriveva il Cantore dell’Immacolata circa l’Eucaristia chiamandola fundamentum et forma, ossia il fondamento da cui promana tutta la vita della Chiesa e anche la perfezione verso cui tende la stessa vita ecclesiale. “Particolarmente dall’Eucaristia deriva all’uomo, come da sorgente, la grazia, e si realizza la massima efficacia della santificazione degli uomini e della glorificazione di Dio in Cristo” (SC n. 10).

Poiché la Costituzione Liturgica pone al centro di tutta la sua impostazione il mistero pasquale, sembra utile per la sua comprensione distinguere non solo i tre aspetti principali e più importanti - fatto mistero e centralità - ma anche il rito, che ne attualizza gli effetti di grazia.

FATTO PASQUALE

Il fatto pasquale indica l’evento storico e irripetibile della morte e risurrezione di Cristo. In questo modo, secondo anche l’interpretazione della Costituzione Liturgica, la Pasqua non è altro che la festa della morte e risurrezione, mentre l’ascensione chiude il ciclo festivo della glorificazione di Cristo. Liturgicamente, invece, i due avvenimenti della festa vengono celebrati distintamente. Molto importante, perciò, è considerare morte e risurrezione sempre insieme come due aspetti inseparabili della medesima realtà, perché la forza dell’evento storico è meno nella materialità di ciascuna che nel loro intimo legame. Il fatto pasquale, infatti, è il passaggio dalla morte alla vita per Cristo, e dalla morte fisica alla vita dello spirito per i cristiani. I due eventi, pur visti uno alla luce dell’altro, tuttavia quello della risurrezione ha il primato su quello della morte. Questa, la Pasqua di Cristo! E la gloria di Dio!

MISTERO PASQUALE

Nella Pasqua bisogna considerare oltre al “fatto”, anche il mistero pasquale, ossia l’effetto salvifico della storia della salvezza, che Cristo, liberamente morendo e risorgendo, compie a vantaggio degli uomini, suoi simili, creati a sua immagine. Mistero che Paolo utilizza la quadruplice aggettivazione di “larghezza lunghezza altezza e profondità” (Ef 3, 18), per esprimere la globalità del mistero “dell’amore di Cristo” (Ef 3, 19). Del mistero pasquale, la Chiesa, che è la continuazione storica del Cristo, facilita la comprensione della Pasqua descrivendola con tre definizioni: come liberazione, come Agnello pasquale e come glorificazione del Cristo.

Come liberazione

È facile il parallelo tra la Pasqua di liberazione del Cristo Messia con quella profetizzata da Mosè nell’Esodo: come Jahvé liberò Israele dalla schiavitù d’Egitto, così Cristo libera il genere umano dalla schiavitù spirituale del peccato e dalla morte. La liberazione esodiaca è di natura politico-sociale, perché libera un popolo senza diritti da un altro popolo che l’opprimeva; quella cristica, invece, spirituale universale esistenziale e definitiva, perché infrange per sempre le catene del potere di Satana, primo nemico di Cristo, che ha rifiutato nella preistoria il disegno d’amore di Dio. La liberazione cruenta di Cristo instaura con l’uomo un nuovo patto, che, fondato sul suo sangue, lo riporta all’originale stato di vita, di luce e di gloria. E, così, in questo modo, il nuovo popolo è “acquistato a lode della gloria di Dio” (Ef 1, 14) col sangue versato da Cristo o dell’“Agnello… senza macchia… e predestinato prima della fondazione del mondo” (1Pt 1, 19-20).

Come Agnello pasquale

Anche per l’immagine dell’“agnello”, l’esemplarità della Pasqua ebraica è d’obbligo: mangiare la pasqua equivale a mangiare l’agnello pasquale. Specialmente in Giovanni, Cristo pendeva dalla croce come un Agnello immolato per i peccati dell’uomo: “Ecco l'agnello di Dio, ecco colui che toglie il peccato del mondo” (Gv 1, 29). Anche Paolo, in modo abbastanza plastico, esprime il concetto della vita divina come un’immensa luce che inonda il mondo: “Cristo ha vinto la morte e ha fatto risplendere la vita e l'immortalità” (2Tm 1, 10)

Cristo glorificato e glorificatore

L’affermazione della glorificazione di Cristo viene descritta da Paolo nel famoso testo ai Filippesi: “Cristo Gesù, pur essendo di natura divina, […] spogliò sé stesso, [e] apparso in forma umana, umiliò sé stesso facendosi obbediente fino alla morte e alla morte di croce. Per questo Dio l'ha esaltato e gli ha dato il nome che è al di sopra di ogni altro nome; perché nel nome di Gesù ogni ginocchio si pieghi nei cieli, sulla terra e sotto terra; e ogni lingua proclami che Gesù Cristo è il Signore, a gloria di Dio Padre” (Ef 2, 5-11).

Nella seconda parte, l’inno presenta Gesù come l'uomo che ha realizzato il progetto originario di Dio e con la sua obbedienza si è fatto solidale con l’intera umanità; e per questo il Padre lo ha esaltato al di là della morte e lo ha costituito Signore del mondo, realizzando il suo piano di salvezza, per tutti, nella storia, cioè comunicare la vita divina all’uomo. Pensiero che trova, sempre in Paolo, conferma che la risurrezione di Cristo è causa di salvezza per l’uomo: “Se confesserai con la bocca che Gesù è il Signore e crederai con il cuore che Dio l’ha risuscitato dai morti, sarai salvo” (Rm 10, 9).

Questo significato della glorificazione di Cristo, espresso da Paolo e da altri testi, viene magistralmente sintetizzato nell’Istruzione all’applicazione dell’ultima riforma liturgica, che orienta il rinnovamento meno sulle riforme esteriori che sul mistero pasquale. Difatti, nel preambolo alla stessa Istruzione Inter Oecumenici, è precisato che la riforma dev’essere “incentrata sulla liturgia, che tenda a far vivere il mistero pasquale, nel quale il Figlio di Dio, incarnato e reso obbediente fino alla morte di croce, è talmente esaltato nella risurrezione e nell’ascensione, da poter comunicare la sua vita divina al mondo. Attraverso questa vita coloro che sono morti al peccato e conformati a Cristo ‘non vivano più per se stessi, ma per colui che è morto e risuscitato per essi’“ (Inter Oecumenici, 26 settembre 1964, n. 6, che cita 2Cor 5, 15).

Ecco l’intento della Liturgia: esprimere nella vita il mistero pasquale. La Pasqua, allora, dev’essere vissuta come una riconoscente celebrazione dell’unica opera salvifica di Cristo, il quale dev’essere esaltare con spirito di fede e di amore, con la partecipazione attiva alla festa che sintetizza tutta la storia della salvezza. Dalla Pasqua di Cristo alla Pasqua personale: “Se dunque siete risorti con Cristo, cercate le cose di lassù, dove si trova Cristo assiso alla destra di Dio; pensate alle cose di lassù, non a quelle della terra. Voi infatti siete morti e la vostra vita è ormai nascosta con Cristo in Dio! E quando Cristo, vostra vita, si manifesterà, allora anche voi sarete manifestati con lui nella gloria (Col 3, 1-4).

Centralità del mistero pasquale

Terzo aspetto della Pasqua, messo in luce dalla riforma liturgica, è la centralità mistero pasquale. Difatti, il mistero pasquale, oltre a esprimere la sintesi dell’intera storia sacra, passato presente e futuro, ma è il centro attorno al quale si fonda, si costruisce e si attualizza tutto il disegno divino, rivelato specialmente da Paolo (Ef 1, 3ss). Il Cantore dell’Immacolata avrebbe detto fundamentum et forma, oppure con la riforma liturgica culmen et fons.

L’idea centrale è una sola: Cristo. In lui si contempla, a cerchi concentrici, ogni ramificazione storica dell’essere, dal più piccolo e insignificante al più grande in dignità e importanza, dal mondo fisico al mondo celeste, dall’ordine naturale all’ordine soprannaturale, a tutto ciò che ha avuto inizio.

In questo significato di centralità, la Pasqua o mistero pasquale si espande dal centro-Cristo all’universo-mondo attraverso la fase antropologica. Così, dalla Pasqua di Cristo, che è unica e irrepetibile, il suo effetto di grazia o mistero pasquale si estende nella storia con la Pasqua della Chiesa, come si accennerà sotto, fino alla Pasqua escatologica ed eterna, che si compirà alla venuta del Signore. Veramente allora la Pasqua di Cristo è sempre contemporanea, secondo la bella interpretazione della lettera agli Ebrei: “Cristo, ieri oggi e sempre” (Eb 13, 8).

Questa, l’origine della teoria del cristocentrismo assoluto universale cosmico ontologico, proposta dal “rappresentante più qualificato della scuola francescana” (Paolo VI, Alma parens, 14 luglio 1966, n. 9).

RITO PASQUALE

Tra le caratteristiche principali della Pasqua, oltre al fatto e al mistero, è da mettere in luce soprattutto il rito pasquale, che ricorda il fatto come memoriale e attualizza il mistero come grazia. Di norma, il “rito” è un segno, mentre il “fatto” è la cosa significata. Giova ricordare: l’evento storico, in quanto personale, non si può ripetere; l’evento di grazia o di salvezza, invece, in quanto effetto del mistero unito a Cristo, che è sempre presente, si può rinnovare e attualizzare. Il “rito”, infatti, è il segno che mette in contatto con il “mistero”, sempre operante in virtù dell’eterno presente di Cristo, che è il punctum temporis: il presente continuato!

Dall’insieme della liturgia cristiana, che è un complesso di segni che significano e realizzano il mistero pasquale della Chiesa, c’è un “rito” per eccellenza, che scandisce l’intero ciclo della Liturgia, sia quello annuale che settimanale e quotidiano. Questo rito pasquale è l’Eucaristia, che, come memoriale della Pasqua del Signore, attualizza la grazia di salvezza compiuta nella morte e risurrezione di Cristo.

Il nuovo rito pasquale

Dopo l’ingresso in Gerusalemme, Gesù, sapendo che era l’ultima Pasqua che celebrava con i suoi e, che, durante la quale, doveva instaurare la nuova Pasqua agisce come si era autodefinito, “signore del sabato” (Mt 12, 8) e, quindi, anche come signore della Pasqua. Sapendo, pertanto, che il giorno di venerdì non poteva celebrare la Pasqua, la anticipa al giovedì, con l’ultima cena.

Che clima doveva regnare nel gruppo! Solo Gesù sa. Tutti gli altri non sanno! Stanno davanti a Gesù, ma non con Gesù, perché non sanno! Gesù è veramente solo! E resta solo per tutto la celebrazione della nuova Pasqua: dal Getsemani (Mc 14, 32-52; Mt 26, 36-56; Lc 22, 39-54) al Golgota (Mc 15, 20-23; Mt 27, 31-34 Lc 23, 26-33; Gv 19, 17-18). E, infine, ancora solo parla col Padre, quando, nel vuoto assoluto dell’ambiente, eleva la famosa “preghiera sacerdotale” (Gv 17, 1-23).

In questo ambiente e con questi riferimenti, si comprende veramente come Gesù stia con i discepoli nell’ultima cena o nella prima nuova Pasqua. È tutto solo e incompreso, nel momento più solenne della storia: l’istituzione del nuovo rito della Pasqua, il mysterium fidei, il mistero della fede cristiana che si proietta per tutti i secoli venturi, fino al giorno in cui “la celebrerà nuova (con voi) nel regno de Padre” (Mc 14, 25).

Prima di continuare storicamente la sua missione verso la Croce, Gesù pronuncia le parole più potenti della storia, come a significare che veramente egli è Signore di “ogni potere in cielo e in terra” (Mt 28, 18): “Fate questo in memoria di me!” (Lc 22, 19; 1Cor 11, 25). Ogni volta, perciò, che il sacerdote celebra il nuovo rito della Pasqua del Signore, l’Eucaristia, si attualizza, come memoriale, l’evento della passione morte e risurrezione di Cristo.

Ecco il nuovo rito! Ecco la nuova Pasqua! Ecco l’Eucaristia: l’eterna realtà della passione morte e risurrezione di Cristo! Ecco l’Eucaristia: vero cibo e vera bevanda che fonda e sostiene la fede dell’uomo, per nutrirlo spiritualmente. Difatti, egli stesso dice: “Chi mangia la mia carne e beve il mio sangue ha la vita eterna, e io lo risusciterò nell’ultimo giorno…” (Gv 6, 54-56)

Tutto questo è mistero di fede! Come il gesto onnipotente e amorevole della creazione! Intorno al quale mistero, la teologia si sforza di comprenderlo, ma sembra che ogni sia vano. E, forse, è un bene sia così, altrimenti non sarebbe più mistero. Per questo, la riforma liturgica, con Paolo VI, ha inserito nel cuore della consacrazione il “grido” di gioia e stupore insieme: Mysterium fidei! Mistero della fede!

Come “mistero”, l’Eucaristia ricorda all’uomo che Cristo è a un tempo Uomo e Dio. La sua decisione non è soltanto umana e temporale, ma anche eterna e divina; non è dipendente solo dal tempo che passa, ma appartiene all’eternità che non passa. La Pasqua del Signore, allora, è contemporaneamente realtà temporale ed eterna realtà. Mistero che viene “rivelato” da Cristo stesso, di fronte al quale l’uomo può solo credere o non credere, non c’è altra alternativa. Sembra l’applicazione del loghion (o detto) di Gesù: “Chi non è con me, è contro di me” (Mt 12, 30; Lc 11, 23).

E come nella creazione, Cristo è completamente solo, così anche nell’istituzione dell’Eucaristia è ugualmente solo, pur stando insieme al suo gruppetto di discepoli. È solo, perché lui sa e gli altri non sanno quello che sta facendo. L’istituzione dell’Eucaristia non è soltanto un momento di sacra celebrazione pasquale, ma è per sempre, fino al compimento del regno di Dio, nel quale la festeggerà di nuovo con i suoi nella nuova bellezza della creazione.

In questo mondo, pertanto, il mistero della Pasqua del Signore, espresso efficacemente nell’Eucaristia, attraverso il rito pasquale, sarà rivelato pienamente solo alla fine dei tempi, quando tutto sarà compiuto. Ora bisogna tenerla unicamente per fede e intuirla semplicemente con la speranza, in attesa della nuova magnificenza della creazione di “cieli nuovi e terra nuova” (Ap 22, 1).

La Pasqua della Chiesa

Nell’attesa della Pasqua escatologica, come fine dell’intero mistero pasquale, c’è storicamente la Pasqua della Chiesa, come continuazione della presenza della Pasqua di Cristo, perché Cristo con l’Eucaristia si rende presente alla Chiesa e si offre a essa, nella morte in cui è glorificato. È questa presenza eucaristica che realizza la comunione al Cristo e con Cristo. Ora, la Chiesa in quanto continuazione del mistero di Cristo, assicura e prolunga il mistero pasquale nella storia mediante l’Eucaristia. Per questo, la Costituzione Liturgica afferma che “nell’Eucaristia si fa presente la vittoria e il trionfo della morte di Cristo” (SC n. 6).

L’Eucaristia, come culmen et fons di tutta la vita liturgica, prolunga il mistero pasquale nella Chiesa sia a livello quotidiano che settimanale e annuale. Così, si possono considerare, tre tipi di celebrazione pasquale: la giornaliera, la domenicale e l’annuale.

La Pasqua quotidiana

Al di là dello sviluppo storico, è importante segnalare che il comando di Gesù nell’ultima sua Pasqua - “Fate questo in memoria di me” (Lc 19, 22) – viene quotidianamente applicato con la celebrazione quotidiana della Pasqua o Eucaristia.  Tutto la celebrazione avviene in persona Christi, che rende presente nelle specie eucaristiche la stessa Persona del Cristo, in tutto il suo complesso mistero non solo attraverso il sacrificio della Croce coronato di gloria nei cieli, ma anche con riferimento alla sua preistoria di predestinazione divina nel compiere la volontà di Dio ad extra. In questo senso, la celebrazione dell’Eucaristia è un memoriale del mistero dell’Incarnazione, “le cui origini sono dall’antichità, dai giorni più remoti” (Mi 5, 1), cioè da sempre, e continua nella storia del nuovo popolo di Dio fino alla consumazione dello stesso tempo per rientrare nell’eternità sempre presente.

Con la celebrazione dell’Eucaristia, (Pasqua quotidiana), la Chiesa ripresenta al Padre il sacrificio della Croce e la gloriosa Risurrezione di Cristo. Questo memoriale pasquale si è arricchito di una struttura, entro cui trovano spazio un complesso di riti che hanno storicizzato e personalizzato sia i gesti che le parole essenziali di Cristo. E poiché la celebrazione è in nome di Cristo che è l’eterno presente, essa ha una triplice dimensione: commemorativa attuale ed escatologica. L’Eucaristia è una celebrazione commemorativa, perché ricorda tutta la storia sacra dell’antico popolo di Dio; attuale, perché il passato rivive come memoriale nel presente del nuovo popolo di Dio; escatologica, perché è anticipazione del più grande avvenimento del futuro, la venuta del Signore nella sua gloria.

Nel suo insieme, la celebrazione dell’Eucaristia abbraccia in unità tutti questi aspetti. La molteplicità dei riti può essere paragonata a un insieme di tasselli di un grande mosaico che riproduce il mistero di Cristo nella sua reale globalità. Per questo l’Eucaristia è il mistero più grande della Chiesa, perché in essa si concentra tutta la storia della salvezza, secondo il disegno divino. In breve, l’Eucaristia quotidiana è la Pasqua del Signore, ma è anche il centro e il cuore della Pasqua domenicale e annuale.

La Pasqua domenicale

Storicamente, la domenica cristiana si afferma anche in rapporto al sabato ebraico. La stretta continuità tra le due Alleanze non viene misconosciuta dalla Chiesa. Alcuni Padri affermano che lo stesso Cristo ha trasferito la festa del sabato al giorno della domenica; altri dicono che tra il sabato e la domenica non c’è alcuna continuità: la cessazione del lavoro al sabato non aveva valore religioso, come, invece, si esigeva nella commemorazione della resurrezione del Signore.

La denominazione fondamentale della domenica come “giorno del Signore” è antico e ha avuto sempre il riferimento al mistero di Cristo Signore, evocando in sé stessa i tre aspetti principali: memoriale della resurrezione che si celebra nella fede; attesa del ritorno del Signore che si vive nella speranza; e presenza attuale del Signore nell’Assemblea che si partecipa nella carità.

La prescrizione del riposo domenicale non appartiene direttamente alla liturgia, ma piuttosto alla legislazione conciliare della Chiesa. Il riposo andava dal tramonto del sabato al tramonto della domenica. Con la possibilità di celebrare la Messa nelle ore vespertine, permessa da Pio XII nella Costituzione Christus Dominus (6 gennaio 1953), si introduce una profonda innovazione nella legislazione relativa alla domenica.

Il concilio Vaticano II ha messo in evidenza molto chiaramente la celebrazione pasquale della domenica. La Costituzione Liturgica, per esempio, lo afferma in più punti: “Ogni settimana, nel giorno a cui (la Chiesa) ha dato il nome di ‘domenica’, fa memoria della Risurrezione del Signore…E seguendo la tradizione apostolica…la Chiesa celebra il mistero pasquale ogni otto giorni, [ossia il] ‘giorno del Signore’ o ‘domenica… Per questo la domenica è la festa primordiale che deve essere proposta e inculcata… come giorno di gioia e di riposa dal lavoro… perché… è il fondamento e il nucleo di tutto l’anno liturgico” (SC nn. 102.106).

La Pasqua annuale

Nella riforma liturgia conciliare, viene ribadito il concetto che la festa annuale della Pasqua non solo è il vertice, ma anche il centro dell’anno liturgico, intorno al quale ruota la celebrazione ciclica dei misteri di Cristo, della Vergine Maria e dei Santi. L’anno liturgico, inteso come il ciclo pasquale, si può dividere in due periodi: l’uno di preparazione, che comincia con l’Avvento: l’altro di prolungamento, che si chiude con l’ottava di Pentecoste. Le suddivisioni interne non intaccano l’unità dell’intero ciclo che è sempre e comunque finalizzato alla solennità della Pasqua.

Il principio che regola la data “mobile” della Pasqua cristiana, secondo la tradizione ebraica, fu stabilito dal Concilio di Nicea (325): la Pasqua cade la domenica successiva alla prima luna piena di primavera (all'epoca dei primi computi l’equinozio cadeva il 21 marzo, che pertanto divenne la data di riferimento). Di conseguenza, la Pasqua cade sempre tra il 22 marzo e il 25 aprile.

L’attuale liturgia della Pasqua annuale deriva sia dalle prime riforme dovute a Pio XII, con i decreti Dominicae Resurrectionis, (9 febbraio 1951), e Maxima redemptionis nostrae mysteria, (16 novembre 1955), con i quali ha fatto rivivere alla Chiesa la solenne veglia della Notte Pasquale Pasquale e i suggestivi Riti della Settimana Santa, che costituiscono il primo passo dell'adattamento del Messale Romano alla mentalità contemporanea; e sia dall’attuazione della riforma conciliare applicata da Paolo VI, con la Lettera Apostolica Mysterii Paschalis (14 febbraio 1969) e con la Costituzione Apostolica Missale Romanum (3 aprile 1969).

Veglia Pasquale

Per antichissima tradizione questa è “la notte di veglia in onore dei Signore” (Es 12, 42), giustamente definita “la veglia madre di tutte le veglie” (Agostino, Discorso 219). In questa notte il Signore “è passato” per salvare e liberare il suo popolo oppresso dalla schiavitù; in questa notte Cristo “è passato” alla vita vincendo la grande nemica dell’uomo, la morte; questa notte è la celebrazione-memoriale del “passaggio” dell’uomo in Dio attraverso il battesimo, la confermazione e l’eucaristia. Vegliare è un atteggiamento permanente della Chiesa, che, pur consapevole della presenza viva del suo Signore, ne attende la venuta definitiva, quando la Pasqua si compirà nelle nozze eterne con lo Sposo e nel convito della vita (Ap 19, 7-9).

La liturgia non è coreografia, né vuoto ricordo, ma presenza viva, nei segni, dell’evento cardine della salvezza: la morte-risurrezione del Signore. Si può dire che per la Chiesa che celebra è sempre Pasqua, ma la ricorrenza annuale ha un’intensità ineguagliabile, perché, come solenne memoriale (ebraico zikkaron), attualizza talmente l’evento da renderlo quasi presente, nel senso che partecipa ai partecipanti al rito i frutti della grazia pasquale. La successione dei simboli, di cui è intessuta la Veglia, esprime bene il senso della risurrezione di Cristo per la vita dell’uomo e del mondo.
Le parti principali dell’Azione liturgica, velocemente.

Liturgia della luce

Attraverso il simbolo della Luce, che è il Cristo risorto, il mondo della tenebra viene attraversato e illuminato gradualmente fino al suo massimo splendore, con l’accensione di tutte le luci della chiesa. In Cristo, si illumina il destino dell’uomo e la sua identità di imago Christi. Il cammino della storia si apre alla speranza di nuovi cieli e nuove terre.
I catecumeni e i battezzati, che la tradizione chiama “illuminati”, per la loro adesione vitale a Cristo-Luce, sanno che la loro esistenza è radicalmente cambiata, perché, con “Cristo primogenito di coloro che risuscitano dai morti” (Col 1, 18), passano “dalle tenebre alla luce ammirabile di Dio” (1Pt 2, 9), dischiudendosi davanti a loro un orizzonte di vita e libertà. Per tutti questi motivi, si innalza il “canto nuovo” (il preconio, il gloria, l’alleluia) come ricordo delle meraviglie operate dal Signore nella storia e come rendimento di grazie per una vita di Luce cristica.


Liturgia della parola

Le 7 letture dell’Antico Testamento sono un compendio della storia della salvezza. Già la quaresima aveva sottolineato che il battesimo è inserimento in questa grande “storia” attuata da Dio fin dalla creazione. Nella consapevolezza che la Pasqua di Cristo tutto adempie e ricapitola, la Chiesa medita ciò che Dio ha operato nella storia. Quella serie di eventi e di promesse vanno riletti come realtà che sempre si attuano nell’“oggi” della celebrazione; sono dono e mèta da perseguire continuamente.

Liturgia battesimale

Il popolo chiamato da Dio a libertà deve passare attraverso un’acqua che distrugge e rigenera. Come Israele nel Mar Rosso, anche Gesù è passato attraverso il mare della morte e ne è uscito vittorioso. Nelle acque del battesimo è inghiottito il mondo del peccato e riemerge la creazione nuova. L’acqua, fecondata dallo Spirito, genera il nuovo popolo di Dio: un popolo di santi, un popolo profetico sacerdotale e regale. Con i nuovi battezzati, la Chiesa fa memoria del suo passaggio pasquale, e rinnova nelle “promesse battesimali” la propria fedeltà al dono ricevuto e agli impegni assunti in un continuo processo di rinnovamento, di conversione e di rinascita.

Liturgia eucaristica

È il vertice di tutto il cammino quaresimale e della celebrazione vigiliare. Il popolo, rigenerato nel battesimo per la potenza dello Spirito, è ammesso al convito pasquale che corona la nuova condizione di libertà e riconciliazione. Partecipando al corpo e al sangue del Signore, la Chiesa offre sé stessa in sacrificio spirituale per essere sempre più inserita nella Pasqua di Cristo. Egli rimane per sempre con i battezzati nei segni, perché essi imparino a passare ogni giorno da morte a vita nella carità.

Dentro la struttura e i simboli della celebrazione è possibile leggere il paradigma dell’esistenza cristiana nata dalla Pasqua: Luce, Parola, Acqua, Convito sono le realtà costitutive e i punti di riferimento essenziali della vita nuova. Uscito dal mondo tenebroso del peccato, il cristiano è chiamato a essere portatore di luce; a perseverare nell’ascolto di Cristo morto e risorto, Parola definitiva della storia; a vivere sotto la guida dello Spirito la vocazione battesimale; ad annunciare e a testimoniare nel dono di sé quel mistero di cui l’Eucaristia celebra il memoriale.

La Pasqua del credente

Come cantano i testi dei Prefazi pasquali, la Pasqua di Cristo è anche la Pasqua del cristiano: “Cristo, nostra Pasqua, è stato immolato” (I prefazio); “Nella morte di Cristo, la nostra morte è stata vinta e nella sua risurrezione tutti siamo risorti” (II prefazio). La comunità cristiana si sente inserita, e, “testimone” del Passaggio di Cristo dalla morte alla vita, rinasce e si rallegra per “la nuova vita che nasce da questi sacramenti pasquali” (preghiera sulle offerte della Veglia): con il Battesimo s’immerge con Cristo nella sua Pasqua, con la Cresima riceve lo stesso Spirito della vita, e nell'Eucaristia condivide il Corpo e il Sangue di Cristo, come memoriale della sua morte e risurrezione. I testi, le letture, le preghiere, i canti: tutto punta a questa gioiosa esperienza della Chiesa unita al suo Signore, esperienza centrata nei sacramenti pasquali.

Questa, la chiave di lettura per una spiritualità cristiana adulta e matura, che deve incentrarsi, più sulla comunione con il Risorto dai morti che nella contemplazione dei dolori di Gesù. Risorgendo, Cristo ha vinto la morte. Questo è veramente il giorno che ha fatto il Signore; il fondamento della fede; l'esperienza decisiva che la Chiesa, come Sposa unita al suo Sposo, ricorda e vive ogni anno, rinnovando la sua comunione con Lui, nella Parola e nei Sacramenti di questa santa Notte di Pasqua.

LA PASQUA ESCATOLOGICA

Come ultimo riferimento pasquale, è necessario accennare anche alla Pasqua escatologica, perché “siamo sati salvati nella speranza” (Tm 8, 24) e attendiamo il compimento di tutte le promesse nel definitivo banchetto pasquale “nel regno di Dio” (Mc 14, 25). Nel banchetto escatologico, non si celebrerà più l’Eucaristia, perché sarà presente tutto il contenuto del rito pasquale: scompariranno i segni, cesseranno i sacramenti e apparirà nella gloriosa bellezza la realtà dell’“Agnello come immolato” (Ap 5, 6), cioè senza senza veli e senza alcuna mediazione. 

Nella grandiosa celebrazione liturgica finale, il Cristo pasquale è inondato dallo splendore del suo trionfo: è la luce perfetta, che viene presentato attraverso visioni immagini e titoli diversi. È come rivestito di “potenza e ricchezza, sapienza e forza, onore gloria e benedizione…lode onore gloria e potenza nei secoli dei secoli” (Ap 5, 12-13), e, assiso troneggiante e trionfante alla destra di Dio, riceve dagli eletti adorazione e rendimento di grazie.

Nella liturgia della Pasqua escatologica, Cristo viene presentato da Pietro come presente dagli abissi dell’eternità: “come di agnello senza difetti e senza macchia fu predestinato già prima della fondazione del mondo” (1Pt 1, 19-20); mentre Giovanni, come centro dell’Assemblea degli eletti, che su “un mare di cristallo misto a fuoco… stavano in piedi sul mare di cristallo… e cantavano il canto di Mosè… e il canto dell'Agnello” (Ap 15, 2-4).

Con la Pasqua escatologia, ha compimento il piano divino di salvezza, che in Cristo ha il centro e il cuore, il regista e il protagonista, il fondamento e la perfezione.

La Pasqua è un mistero di difficile comprensione.

Un fatto sublime e stupendo!

Un evento straordinario e mirabile!

Di fronte al quale si resta soltanto affascinati e sbalorditi, sorpresi e incantati. Unico atteggiamento: restare in silenzio estatico e contemplativo!

È da accettare e credere con semplicità e purezza di cuore.

La Pasqua è Cristo: unico Mediatore, unico Redentore e unico Glorificatore!

Autore: P. Giovanni Lauriola ofm

Germain Pilon (French, d. 1590), La Résurrection de Jésus Christ. marbre, avant 1572, Louvre Museum, Département des sculptures, aile Richelieu, chambre 15a


Se il Natale è la festività che raccoglie la famiglia, riunisce i parenti lontani, che più fa sentire il calore di una casa, degli affetti familiari, condividendoli con chi è solo, nello struggente ricordo del Dio Bambino; la Pasqua invece è la festa della gioia, dell’esplosione della natura che rifiorisce in Primavera, ma soprattutto del sollievo, del gaudio che si prova, come dopo il passare di un dolore e di una mestizia che creava angoscia, perché per noi cristiani questa è la Pasqua, la dimostrazione reale che la Resurrezione di Gesù non era una vana promessa, di un uomo creduto un esaltato dai contemporanei o un Maestro (Rabbi) da un certo numero di persone, fra i quali i disorientati discepoli.

La Risurrezione è la dimostrazione massima della divinità di Gesù, non uno dei numerosi miracoli fatti nel corso della sua vita pubblica, a beneficio di tante persone che credettero in Lui; questa volta è Gesù stesso, in prima persona che indica il valore della sofferenza, comune a tutti gli uomini, che trasfigurata dalla speranza, conduce alla Vita Eterna, per i meriti della Morte e Resurrezione di Cristo.

La Pasqua è una forza, una energia d’amore immessa nel Creato, che viene posta come lievito nella vita degli uomini ed è una energia incredibile, perché alimenta e sorregge la nostra speranza di risorgere anche noi, perché le membra devono seguire la sorte del capo; ci dà la certezza della Redenzione, perché Cristo morendo ci ha liberati dai peccati, ma risorgendo ci ha restituito quei preziosi beni che avevamo perduto con la colpa.

Racconto evangelico

Esaminiamo adesso la cronologia degli avvenimenti che seguirono alla morte e sepoltura di Gesù. La sepoltura fu una operazione provvisoria, in quando essendo ormai un’ora serale e si approssimava con il tramonto il Sabato ebraico, in cui è noto era proibita qualsiasi attività, il corpo di Gesù fu avvolto in un lenzuolo candido e deposto nel sepolcro nuovo scavato nella roccia, appartenente a Giuseppe d’Arimatea, membro del Sinedrio, ma ormai seguace delle idee del giovane “Rabbi” della Galilea.

Le operazioni necessarie per questo tipo di sepoltura, che non era l’inumazione nel terreno, e cioè il cospargere il corpo con profumi ed unguenti conservativi e l’avvolgimento dello stesso corpo con fasce o bende (ne abbiamo l’esempio nel racconto di Lazzaro risuscitato dallo stesso Gesù); queste operazioni, dicevamo, furono rimandate a dopo il Sabato dalle pie donne, le quali dopo aver preparato gli aromi e visto dove era stato deposto il corpo di Gesù, alla fine si allontanarono.

Dopo la Parasceve (vigilia del Sabato) quindi appena dopo sepolto Gesù, i sacerdoti ed i Farisei si recarono da Pilato dicendogli che si erano ricordati “che quell’impostore quando era ancora in vita, disse: Dopo tre giorni risorgerò. Ordina dunque che sia vigilato il sepolcro fino al terzo giorno, perché non vengano i discepoli, lo rubino e poi dicano al popolo: È risorto dai morti. Così quest’ultima impostura sarebbe peggiore della prima!”.

E Pilato, secondo il solo Vangelo di Matteo, autorizzò il sigillo del sepolcro e dispose alcune guardie per controllarlo.

Trascorso il Sabato, in cui tutti osservarono il riposo, Maria di Magdala, Maria di Cleofa e Salome, completarono la preparazione dei profumi e si recarono al sepolcro di buon’ora per completare le unzioni del corpo e la fasciatura; lungo la strada dicevano tra loro, chi poteva aiutarle a spostare la pesante pietra circolare, che chiudeva la bassa apertura del sepolcro, che era composto da due ambienti scavati nella roccia, consistenti in un piccolo atrio e nella cella sepolcrale; quest’ultima contenente una specie di rialzo in pietra, su cui veniva deposto il cadavere.

Quando arrivarono, secondo i Vangeli, vi fu un terremoto, un angelo sfolgorante scese dal cielo, si accostò al sepolcro fece rotolare la pietra e si pose a sedere su di essa; le guardie prese da grande spavento caddero svenute. Ma l’Angelo si rivolse alle donne sgomente, dicendo loro: “Non abbiate paura, voi! So che cercate Gesù il crocifisso. Non è qui. È risorto dai morti, ed ecco, vi precede in Galilea; là lo vedrete”.

Proseguendo con il racconto del Vangelo di Matteo, le donne si allontanarono di corsa per dare l’annunzio ai discepoli. Piace ricordare che anche l’annunzio della nascita di Gesù avvenne tramite un Angelo a dei semplici pastori, così anche la Sua Risurrezione viene annunciata da un Angelo a delle umili donne, che secondo l’antico Diritto ebraico, erano inabilitate a testimoniare, quindi con questo evento che le vede messaggere e testimoni, viene anche ad inserirsi un evento storico nella socialità ebraica.

Lungo la strada lo stesso Gesù apparve loro, che prese dalla gioia si prostrarono ad adorarlo e il Risorto disse loro: “Non temete, andate ad annunziare ai miei fratelli che vadano in Galilea e là mi vedranno”.

Proseguendo nella lettura del Vangelo di Matteo (che è l’unico ad indicare l’esistenza di un drappello di guardie), mentre le donne proseguirono veloci alla ricerca degli apostoli per avvisarli, alcuni dei soldati di guardia, rinvenuti dallo spavento provato, si recarono in città a riferire ai sommi sacerdoti l’accaduto.

Questi allora, riunitasi con gli anziani, decisero di dare una cospicua somma di denaro ai soldati, affinché dichiarassero che erano venuti i discepoli di Gesù di notte, mentre dormivano e ne avevano rubato il corpo, promettendo di intervenire in loro favore presso il governatore, se avessero avuto delle punizioni per questo.

Questa diceria, propagata dai soldati, si è diffusa fra i Giudei fino ad oggi. Se colpa si potrebbe attribuire alle autorità religiose ebraiche dell’epoca, questa riguarda l’ostinazione nello sbagliare anche di fronte all’evidenza, pur di non ammettere l’errore commesso; “quel timore che venga rubato il corpo, quelle guardie al sepolcro, quel sigillo apposto per loro richiesta, sono la testimonianza della loro follia ed ostinazione” (s. Ilario); in realtà tutto ciò servì soltanto a rendere più certa ed incontestabile la Resurrezione.

Quando le donne raggiunsero gli apostoli e riferirono l’accaduto, essi corsero verso il sepolcro, ma Pietro e Giovanni corsero avanti, al sepolcro arrivò per primo Giovanni più giovane e veloce, ma sulla soglia si fermò dopo aver visto il lenzuolo (Sindone) a terra, Pietro sopraggiunto, entrò per primo e constatò che il lenzuolo era per terra, mentre il sudario, usato per poggiarlo sul capo dei defunti, era ripiegato in un angolo, poi entrò anche Giovanni e ambedue capirono e credettero a quanto lo stesso Gesù, aveva detto in precedenza riguardo la sua Risurrezione.

A questo punto, con gli apostoli che se ne ritornano tutti meravigliati e gioiosi verso la loro dimora, riempiti di certezza e nuova forza, termina il racconto evangelico del giorno di Pasqua; Gesù comparirà altre volte alla Maddalena, agli Apostoli, ai discepoli di Emmaus, a sua madre, finché non si avrà la sua Ascensione al cielo; gli Evangelisti raccontano in modo diverso questi avvenimenti connessi con la Resurrezione, ma in sostanza simili nell’insegnamento.

Liturgia e Veglia Pasquale

Adesso è utile descrivere l’aspetto liturgico della Pasqua, che è bene ricordare è il culmine della Settimana Santa, è festa di grande solennità per il mondo cristiano, prosegue con l’Ottava di Pasqua e con il Tempo liturgico di Pasqua che dura 50 giorni, inglobando la festività dell’Ascensione, fino all’altra solennità della Pentecoste.

Dopo il silenzio, penitenza e meditazione del Sabato Santo, la liturgia prevede la grande Veglia pasquale, che è la celebrazione più importante dell’anno liturgico e quella che più esprime la gioia della fede in Gesù Cristo risorto e Salvatore dell’uomo.

La notte nella quale il Signore passa dalla morte alla vita, segna il punto più alto della storia religiosa dell’umanità; fin dai primi secoli, i cristiani l’hanno celebrata con la più grande solennità. Sant’Agostino la chiama “la madre di tutte le veglie sante, durante la quale il mondo intero è rimasto sveglio”.

Nel corso di questa notte, la Chiesa celebrava e celebra la Resurrezione di Cristo, battezzando nuovi cristiani e domandando a coloro che già lo sono, di rinnovare tutti insieme gl’impegni del loro Battesimo.

La Veglia pasquale è una celebrazione complessa ed unitaria, che si svolge in momenti successivi: 1) Liturgia della Luce; 2) Liturgia della Parola; 3) Liturgia Battesimale; 4) Liturgia Eucaristica.

Il rito si svolge nella notte, simbolo della vita, che senza Cristo, è immersa nelle tenebre dell’ignoranza e dell’errore, del peccato e della morte.

LITURGIA DELLA LUCE – Benedizione del nuovo fuoco

La cerimonia si svolge all’esterno della chiesa, tutta oscurata; il celebrante benedice il fuoco nuovo in un braciere, simbolo dello Spirito Santo e della virtù teologale della Carità, infusa in noi nel Battesimo.

Benedizione del cero pasquale

Segue la benedizione del cero pasquale, grande cero che rimarrà acceso durante le cerimonie liturgiche, per tutto il Tempo Pasquale e che verrà spento il giorno di Pentecoste, dopo la lettura del Vangelo; la sua origine sembra risalire al IV secolo.

Il cero viene ornato da cinque grossi grani d’incenso, disposti a forma di croce e dalle lettere dell’alfabeto greco Alfa e Omega, che sono rispettivamente la prima e l’ultima, che alludono a Cristo, principio e fine di tutta la realtà.

Per la benedizione il sacerdote usa questa formula: “Il Cristo ieri e oggi / Principio e fine / Alfa e Omega. A lui appartengono il tempo ed i secoli. A lui la gloria e il potere / per tutti i secoli in eterno. Per mezzo delle sue sante piaghe gloriose, ci protegga e ci custodisca il Cristo Signore”.

Poi il celebrante attinge dal fuoco benedetto, la fiamma per accendere il cero pasquale, mentre pronunzia. “La luce del Cristo che risorge glorioso, disperda le tenebre del cuore e dello spirito”. Il cero rappresenta anche la virtù teologale della Fede, che illumina il cammino di santificazione del cristiano.

Processione d’ingresso

Guidati dalla fiamma del cero pasquale, la processione avanza nella chiesa oscurata, mentre il sacerdote canta per tre volte con tonalità crescenti, le parole: “Lumen Christi” o “Cristo luce del mondo” a cui i fedeli rispondono “Deo gratias” o “Rendiamo grazie a Dio”; ad ogni sosta si accendono progressivamente le candele dei ministri e poi quelle di tutta la chiesa.

Man mano la luce vince le tenebre in un suggestivo simbolismo; la processione è simbolo della virtù teologale della Speranza, del cammino del popolo di Dio nella via della santificazione.

L’annuncio pasquale

Davanti a tutta l’Assemblea cristiana, che tiene la candela accesa in mano, il celebrante o il diacono canta l’Exultet o annuncio pasquale, in cui invita la Chiesa ad innalzare un inno di ringraziamento e di lode al Signore misericordioso, che ha redento l’umanità dal peccato.

Sono note due versioni dell’Exultet, la romana e l’ambrosiana, la cui attribuzione è dubbia, forse fra i probabili autori è compreso anche s. Ambrogio; anche se se ne ha prova fin dal IV secolo a Roma, nella liturgia fu introdotto più tardi, fra il VI e VIII secolo. Al termine, spente le candele e sedutasi, l’assemblea ascolta il canto del ‘Preconio’ da parte del diacono.

LITURGIA DELLA PAROLA

Vengono letti sette brani del Vecchio Testamento, narranti la creazione del mondo, il sacrificio di Abramo, l’esodo dall’Egitto, il passaggio del Mar Rosso e alcune profezie dei profeti biblici; il filo conduttore che unisce queste letture è la notte, sia dell’atmosfera sia del cuore, ma Dio vegliava e dall’oscurità si accese improvvisamente la luce.

Poi viene intonato il canto del ‘Gloria’, con il suono delle campane, l’illuminazione completa della chiesa, il suono dell’organo, tutto simboleggiante l’avvenuta Resurrezione di Cristo e del significato e beneficio che ne è scaturito per gli uomini. Segue il canto dell’Alleluia, che per tutto il periodo della Quaresima era stato omesso nella liturgia, in segno di mestizia per la Passione di Gesù. Infine c’è la lettura del brano evangelico secondo Luca (24, 1-12) che narra la scoperta da parte delle donne e poi degli Apostoli dell’avvenuta Resurrezione.

LITURGIA BATTESIMALE

Viene posto a vista dei fedeli un catino con l’acqua che sarà utilizzata per i futuri Battesimi, compresi quelli, se ve ne sono, di questa santa notte. L’acqua viene benedetta dal celebrante (essa è simbolo del dono della Grazia e della Vita nuova, comunicata da Cristo) dopo la recita delle Litanie dei Santi; la benedizione effettuata con l’immersione del cero pasquale, una o tre volte, è accompagnata da bellissime preghiere del celebrante, che per motivi di spazio non riportiamo, essendo un po’ lunghe.

Seguono le promesse battesimali rinnovate dall’Assemblea, dopo se vi sono dei battezzandi si procede con il Battesimo di essi e al termine tutti i presenti, a ricordo del proprio battesimo, vengono aspersi con l’acqua benedetta. Terminato questo rito, il sacerdote e il lettore recitano la preghiera dei fedeli, omettendo in questa occasione la recita del Credo.

LITURGIA EUCARISTICA

A questo punto la liturgia diventa quella solita della celebrazione della Messa, con Prefazio, preghiere, antifone proprie della festività di Pasqua e si conclude con la solenne benedizione del celebrante.

Durante il giorno della Domenica di Pasqua le celebrazioni delle Messe sono come al solito, ma caratterizzate di solennità.

Storia della Festa – Tradizioni

La datazione della Pasqua, nel mondo cristiano fu motivo di gravi controversie fra le Chiese d’Oriente e d’Occidente, la prima era composta da ebrei convertiti e la celebrava subito dopo la Pasqua ebraica e cioè nella sera della luna piena, il 14 Nisan, primo mese dell’anno ebraico; quindi sempre in giorni diversi della settimana.

Mentre i cristiani convertiti dal paganesimo, la celebravano nel primo giorno della settimana, cioè la Domenica (il Sabato ebraico), questo criterio fu adottato dalla Chiesa d’Occidente. La controversia durò parecchio, coinvolgendo sante ed autorevoli figure di vescovi di ambo le parti, come Policarpo, Ireneo e papi come Aniceto e Vittore I; solo con il Concilio di Nicea del 325, si ottenne che fosse celebrata nello stesso giorno in tutta la cristianità e cioè adottando il rito Occidentale, fissandola nella domenica che seguiva il plenilunio di primavera.

Tralasciamo tutte le successive controversie su questo problema; oggi la celebrazione cade tra il 22 marzo e il 25 aprile denominandola così Pasqua bassa o alta, secondo il periodo in cui capita. Essendo una festa mobile, determina la data di altre celebrazioni ad essa collegate, come la Quaresima, la Settimana Santa, l’Ascensione, la Pentecoste.

La Chiesa contempla per i cattolici l’obbligo del Precetto Pasquale, cioè confessarsi e ricevere l’Eucaristia almeno una volta nel periodo pasquale. Legata alla celebrazione della Pasqua, vi sono alcune tradizioni come ‘l’uovo di Pasqua’; l’uovo è da sempre il simbolo della vita; per i cristiani l’uovo di Pasqua è simbolo del sepolcro, vuoto all’interno, ma che contiene in sé la più grande sorpresa: la Resurrezione, simbolicamente nell’uovo di cioccolato che si regala, si trova perciò una sorpresa.

Nel pranzo pasquale viene aspersa la tavola imbandita, intingendo nell’acqua benedetta un rametto di ulivo, distribuito nella Domenica delle Palme.

Il Papa da antichissima data impartisce la solenne benedizione “Urbe et Orbe”, cioè a Roma ed al Mondo. Fra le tantissime manifestazioni civili e folcloristiche, che si effettuano nel mondo in questo giorno di festa, citiamo per concludere, solo lo ‘scoppio del carro’ a Firenze, con tutto il contorno di corteo in costumi d’epoca.

Autore: Antonio Borrelli

SOURCE : http://www.santiebeati.it/dettaglio/20260